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Liste des accidents ferroviaires en France au XXe siècle

La liste des accidents ferroviaires en France au XXe siècle recense les accidents ferroviaires ayant eu lieu en France du début de l'année 1901 à la fin de l'année 2000. Compte tenu de leur nombre, notamment au cours de la première moitié du siècle, elle s'efforce surtout de mentionner ceux ayant entraîné la perte de vies humaines.

Pour les siècles précédent et suivant, voir la liste des accidents ferroviaires en France au XIXe siècle et la liste des accidents ferroviaires en France au XXIe siècle.

Années 1900

  • - Ă€ environ sept kilomètres de Nantes, sur la ligne Nantes-La Rochelle, vers 19 heures 30, malgrĂ© un signal d'arrĂŞt, un express venant de La Roche-sur-Yon conserve une vitesse excessive Ă  l'entrĂ©e en gare de Vertou, et percute un train-navette en instance de dĂ©part pour Nantes. Dans le choc, cinq voitures des deux trains sont dĂ©truites, un homme d'Ă©quipe s'apprĂŞtant Ă  atteler le train tamponnĂ© Ă  sa machine est tuĂ©, neuf voyageurs sont blessĂ©s[1].
  • - Sur la ligne Toulouse-Bayonne, en gare de Portet-Saint-Simon, vers 23 heures, un train de 500 pèlerins venant de Pamiers est en cours de changement de sens pour quitter la ligne de l'Ariège et prendre la direction de Lourdes lorsqu'il est percutĂ© par une machine haut-le-pied brĂ»lant les signaux fermĂ©s, qui Ă©crase le fourgon et broie cinq voitures. MalgrĂ© sa gravitĂ©, la collision ne fera que deux morts et quatre blessĂ©s, la plupart des voyageurs Ă©tant descendus du train tamponnĂ© Ă  la faveur du long stationnement en gare[2].
  • - Ă€ 6 heures, près de Chailland, sur la ligne en construction de Laval Ă  Landivy du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des chemins de fer dĂ©partementaux de la Mayenne, un train de ballast venant de Laval s'emballe dans une pente sur le rail humide et dĂ©raille, s'Ă©crasant contre une maison. De ses vingt occupants, sept seront tuĂ©s, et six grièvement blessĂ©s[3].
  • - Sur la ligne Ă  voie mĂ©trique d'Angers Ă  Noyant-MĂ©on du rĂ©seau dit du Petit Anjou, près de MazĂ©, un train BaugĂ©-Angers percute une carriole d'excursionnistes dont le cheval s'est emballĂ©. Sur les six passagers, une jeune fille et un enfant de quatre ans sont tuĂ©s, les quatre autres sont grièvement blessĂ©s[4].
  • - Sur la ligne d'Évreux Ă  La Loupe, vers 13 heures, peu avant la gare de Damville, dans une courbe prononcĂ©e, un train pour Évreux dĂ©raille. La locomotive, le tender et le fourgon de tĂŞte dĂ©valent le remblai, mais la suite du convoi reste sur le ballast. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur et le conducteur[5] de tĂŞte sont blessĂ©s, les voyageurs sont indemnes[6].
  • - Vers une heure, sur la ligne Limoges-PĂ©rigueux, en gare de La Coquille, par suite d'une dĂ©faillance des signaux, un train de marchandises en attente du dĂ©part est tamponnĂ© par un autre. Dans le choc, deux garde-freins sont tuĂ©s, quatre autres cheminots sont blessĂ©s[7].
  • - Sur la voie unique de la Ligne de Port-Sainte-Marie Ă  Riscle, près de la gare d'Eauze, un train de marchandises venant de cette ville rencontre vers midi trente une machine haut-le-pied venant de Condom. Dans le choc, quatre cheminots sont tuĂ©s[8]. En , le Tribunal correctionnel de Condom condamnera pour homicide involontaire les chefs de gare d'Eauze et de Bretagne-d'Armagnac ayant laissĂ© partir les deux convois respectivement Ă  trois mois et un mois de prison avec sursis[9].
  • - Ă€ 19 heures 20, Ă  Lyon, l'express Lyon-Genève, parti de la gare de Perrache, percute un train-tramway se dirigeant vers le quartier de Montchat sur le passage Ă  niveau de la rue Paul-Bert, que ses deux garde-barrières, occupĂ©s Ă  converser, ont nĂ©gligĂ© de fermer[10]. La collision fera quatre morts et une quarantaine de blessĂ©s[11].
  • - Vers 14 heures 45, près de Moyenneville (Oise), l'une après l'autre, les voitures d'un train de 500 pèlerins belges en provenance de Mouscron et Ă  destination de Lourdes, empruntant la ligne secondaire d'Amiens Ă  Compiègne par Montdidier, se renversent alors que la machine continue Ă  les tirer. Des vĂ©hicules Ă©parpillĂ©s et disloquĂ©s, on tirera huit morts et une trentaine de blessĂ©s graves[12].
  • - Ă€ 8 heures 20, en gare de Marsat, sur la ligne du chemin de fer d'intĂ©rĂŞt local Ă  voie Ă©troite de Riom Ă  Volvic, la chaudière de la locomotive d'un train de voyageurs explose, tuant mĂ©canicien et chauffeur. L'unique voyageur du train est indemne[13].
  • - Vers 16 heures, sur la ligne Rouen-Dieppe, en gare de Longueville-sur-Scie, cinq employĂ©s d'un marchand de chevaux parisien manĹ“uvrent Ă  la main sur la voie principale un wagon-Ă©curie devant ĂŞtre accrochĂ© au prochain train pour Paris lorsque survient un rapide se dirigeant vers Dieppe, dont la locomotive dĂ©raille après avoir heurtĂ© l'obstacle, tuant l'un des manutentionnaires et en blessant grièvement un autre[14].
  • - Vers 23 heures, Ă  l'entrĂ©e en gare des Aubrais, l'express Paris-Toulouse dĂ©raille sur un aiguillage, sans doute abordĂ© Ă  une vitesse excessive compte tenu de l'Ă©tat de la voie. La locomotive et sept voitures quittent les rails. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien et huit voyageurs sont blessĂ©s[15].
  • - Sur le rĂ©seau des tramways de Bordeaux, au Haillan, un convoi de la ligne allant de Bordeaux Ă  Saint-MĂ©dard-en-Jalles dĂ©raille, la dernière voiture s'en dĂ©tache et, dĂ©pourvue de frein, dĂ©vale une pente au milieu de la foule rassemblĂ©e Ă  l'occasion de la fĂŞte locale, tuant une personne et en blessant mortellement une autre[16].
  • - Sur la ligne MĂ©zières-Charleville-Hirson, Ă  un kilomètre de la gare de Signy-le-Petit, un express pour Lille dĂ©raille et se renverse, sans doute Ă  la suite d'un Ă©cartement des rails. D'une voiture complètement Ă©crasĂ©e on tirera trois morts et une vingtaine de blessĂ©s, appartenant pour la plupart Ă  une fanfare se rendant Ă  un concours musical Ă  Lille[17].
  • - Sur la ligne Ă  voie unique Lille-Cambrai, une dizaine de kilomètres après Douai, vers 8 heures 30 en gare d'Arleux, l'express Lille-Dijon (couramment appelĂ© "le Dijonnais"), aiguillĂ© par erreur sur une voie de garage en rĂ©fection, dĂ©raille, se renverse et se disloque. Seule la dernière voiture reste intacte. Parmi les 95 voyageurs du train, l'accident fera 21 morts et une soixantaine de blessĂ©s dont cinq succomberont par la suite ; il fera aussi une victime indirecte, puisque le père d'une des voyageuses blessĂ©es dĂ©cèdera d'une attaque en apprenant la nouvelle[18]. Après enquĂŞte, six agents de la compagnie des chemins de fer du Nord seront inculpĂ©s, et le suivant, le tribunal correctionnel de Douai en relaxera trois et condamnera l'aiguilleur et le chef de la gare d'Arleux Ă  des peines de prison et d'amende et le chef de district responsable des travaux Ă  une amende[19].
  • - Sur la ligne Paris-Toulouse, en gare de Saint-SĂ©bastien, vingt wagons d'un train de marchandises en manĹ“uvre partent en dĂ©rive dans la rampe descendant de La Souterraine Ă  Argenton-sur-Creuse, et viennent percuter Ă  six heures le convoi suivant, près de la gare de Celon, tuant ses mĂ©canicien et chauffeur et blessant son chef de train. Presque Ă  la mĂŞme heure, Ă  la suite d'une rupture d'attelage peu après la gare d'Uzerche, les trente et un derniers wagons d'un train de marchandises allant de Brive Ă  Limoges partent eux aussi en dĂ©rive dans la pente, et parcourent une dizaine de kilomètres jusqu'Ă  la gare de Vigeois, oĂą on provoque leur dĂ©raillement en les aiguillant sur une voie de garage. La perturbation du trafic provoquĂ©e par cet accident causera la mort d'un cheminot, tuĂ© par un train de voyageurs circulant Ă  contrevoie[20].
  • - Vers 10 heures, sur la ligne Bordeaux-PĂ©rigueux, Ă  quelques kilomètres de PĂ©rigueux, en gare de La Cave, endroit oĂą la voie, double jusque-lĂ , redevient unique, un train pour Bordeaux prend en Ă©charpe sur l'aiguille d'accès Ă  ce tronçon les dernières voitures du train de sens contraire Coutras-PĂ©rigueux qui ne l'ont pas encore complètement dĂ©gagĂ©. La collision fait un mort et une trentaine de blessĂ©s dont cinq très graves[21].
  • - Ă€ la bifurcation de Bazoches-sur-Vesles, près de Fismes, Ă  9 heures 38, un omnibus allant de Reims Ă  Soissons est pris en Ă©charpe par une machine haut-le-pied venant de la ligne de Paris par La FertĂ©-Milon, dont le mĂ©canicien a brĂ»lĂ© un signal d'arrĂŞt, Ă  ce qu'il semble fermĂ© trop tardivement. La collision fait douze blessĂ©s, dont l'un dĂ©cèdera le lendemain[22].
  • - Vers 8 heures, sur la ligne Ă  voie unique de FĂ©camp Ă  Dieppe, dans un Ă©pais brouillard, entre Saint-Pierre-le-Viger et Luneray, un train de voyageurs pour Dieppe percute de front un train de betteraves allant vers FĂ©camp. Les deux mĂ©caniciens, un chauffeur et un conducteur-chef[5] sont tuĂ©s, l'autre chauffeur, un autre conducteur-chef, un garde-frein et une douzaine de voyageurs sont blessĂ©s[23].
  • - Sur la ligne d'Angers Ă  Noyant-MĂ©on du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique de la Compagnie des chemins de fer de l'Anjou, vers 15 heures 30, Ă  la sortie de la gare de CornillĂ©-BaunĂ©, un train pour Angers dĂ©raille. Le tender Ă©crase la machine, dont le chauffeur est tuĂ© sur le coup, et le mĂ©canicien mortellement blessĂ©[24].
  • - Peu avant l'entrĂ©e en gare de Saint-Pol-sur-Ternoise, sur la ligne de Fives Ă  Abbeville, vers 9 heures, la locomotive et les quatre premières voitures d'un train de voyageurs venant de Bully-Grenay par Brias dĂ©raillent. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur et trois voyageurs sont blessĂ©s[25].
  • - Sur la ligne d'Angers Ă  Tours, près de la gare de La Bohalle, vers 1 heure 30, le rapide Angers-Paris percute Ă  pleine vitesse la locomotive d'un train de marchandises revenant haut-le-pied sur les voies principales. Le mĂ©canicien et le chauffeur du train tamponneur sont tuĂ©s, et ceux de la machine tamponnĂ©e sont grièvement blessĂ©s, ainsi que le chef de train et une dizaine de voyageurs du rapide[26].
  • - Vers 22 heures 45, sur la ligne Nancy-Épinal, dans la forĂŞt, entre les gares de Bayon et de Charmes, un train de voyageurs dĂ©raille. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur blessĂ©, les trente passagers sont indemnes[27].
  • - Sur la Ligne de Fives Ă  Hirson, vers 9 heures 30, en gare de Rosult, lors du passage d'un train allant de Valenciennes Ă  Lille, un changement intempestif d'aiguillage sous la troisième voiture fait dĂ©railler la queue du convoi, qui est heurtĂ©e par un train de marchandises arrivant en sens inverse. La collision fait un mort et dix-huit blessĂ©s[28].
  • - Paris : Incendie Ă  la suite d'un court-circuit d'une rame du mĂ©tro de Paris entre les stations MĂ©nilmontant et Couronnes : 84 morts, dont 77 asphyxiĂ©s Ă  la station Couronnes. La rame suivante y a Ă©tĂ© bloquĂ©e, et l'envahissement du tunnel par les fumĂ©es nocives suivi de la coupure de l'Ă©clairage ont provoquĂ© une panique empĂŞchant l'Ă©vacuation de tous les voyageurs par l'unique sortie. Ă€ la suite de cet accident les stations seront construites avec au minimum deux issues sur chaque quai (la station Couronnes n'en est toujours pas Ă©quipĂ©e). C'est l'accident le plus meurtrier du rĂ©seau parisien.
L'accident au passage à niveau de Roissy-en-Brie reconstitué par les dessinateurs du Petit Journal
  • - Sur la ligne Beauvais-Gisors, vers 1 heure 30, en gare de Rainvillers, la locomotive et le tender d'un train de marchandises allant Ă  Beauvais dĂ©raillent et sont tĂ©lescopĂ©s par les six wagons de tĂŞte. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur et le conducteur[5] sont grièvement blessĂ©s[29].
  • - Vers 11 heures, sur le rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des Chemins de fer Ă©conomiques des Charentes, un train bondĂ© de la ligne allant de Marennes Ă  Saintes, inaugurĂ©e un mois plus tĂ´t, dĂ©raille près de Crazannes par suite de l'affaissement d'un remblai sous l'effet de la pluie. L'accident fait un mort, trois blessĂ©s graves et des blessĂ©s lĂ©gers[30].
  • - En gare de Nogent-le-Rotrou, sur la ligne de Paris au Mans, vers 3 heures, un train de marchandises en manĹ“uvre est tamponnĂ© par un train facultatif venant du Mans. Un garde-frein est tuĂ©[31].
  • - Sur la ligne Narbonne-Port-Bou, dans la direction de Cerbère, Ă  la sortie du tunnel situĂ© entre les gares de Port-Vendres et de Banyuls-sur-Mer, vers 11 heures, un train de voyageurs, dont le mĂ©canicien a Ă©tĂ© gĂŞnĂ© par la fumĂ©e, percute un convoi de marchandises Ă  l'arrĂŞt au signal d'entrĂ©e de la gare de Banyuls, tuant le serre-frein dans sa vigie. Quelques voyageurs du train tamponneur sont blessĂ©s dans la collision[32].
  • - Sur le chantier de la ligne Ă  voie mĂ©trique de Pornic Ă  PaimbĹ“uf, alors en construction, vers 13 heures 30, au lieudit La Grognais, Ă  Saint-BrĂ©vin, un train de wagonnets de ballast dĂ©raille et verse dans une courbe, Ă©crasant les ouvriers qui y avaient pris place. Deux sont tuĂ©s, trois autres grièvement blessĂ©s[33].
  • - Vers 17 heures 30, sur la ligne Paris-Belfort, près de Roissy-en-Brie, le garde-barrière n'a eu le temps de fermer qu'une seule des deux barrières de son passage Ă  niveau Ă  l'approche d'un rapide venant de Troyes lorsqu'une automobile survient du cĂ´tĂ© opposĂ© et s'engage sur les voies. Ses six occupants sont tuĂ©s[34].
  • - Ă€ 10 heures 45, Ă  Paris, en gare Saint-Lazare, une locomotive sous pression stationnant près du Pont de l'Europe explose. Des pièces de la chaudière pesant souvent plus d'une tonne sont projetĂ©es Ă  des dizaines de mètres aux alentours, provoquant d'Ă©normes dĂ©gâts matĂ©riels dans le quartier. MalgrĂ© son caractère spectaculaire et destructeur, l'accident ne fera qu'un blessĂ© grave, le chauffeur de la machine, et une quinzaine de blessĂ©s lĂ©gers, notamment des voyageurs d'un train entrant en gare au moment de la dĂ©flagration et des riverains de la rue de Berne voisine[35].
  • - Ă€ 11 heures, sur la ligne de Figeac Ă  Arvant, Ă  Buzac, peu après le dĂ©part de Figeac, la locomotive et les deux fourgons d'un train de voyageurs pour Aurillac font une chute de 15 mètres dans un ruisseau. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien et le chef de train sont blessĂ©s[36].
L'accident d'Etrembières vu par le Supplément littéraire illustré du Petit Parisien
  • - Sur la ligne BĂ©ziers-Neussargues, Ă  la sortie du souterrain des Cabrils, collision frontale entre un train spĂ©cial de vendangeurs et une machine haut-le-pied. On dĂ©nombrera quatre morts (les deux mĂ©caniciens et les deux chauffeurs), et une quinzaine de blessĂ©s[37].
  • - Vers 19 heures, en Haute-Savoie, Ă  Étrembières, près de la gare d'Annemasse, deux trains de voyageurs, un express allant de Saint-Gervais-Le Fayet Ă  Annemasse, et un omnibus allant d'Annemasse Ă  Bellegarde en double traction, se percutent Ă  l'entrĂ©e du pont sur l'Arve donnant accès Ă  la bifurcation des lignes vers Bellegarde et Saint-Gervais. MalgrĂ© la faible vitesse des deux convois, dans le choc, le mĂ©canicien et le chauffeur du train pour Bellegarde, placĂ©s sur la locomotive de tĂŞte sont tuĂ©s, deux autres cheminots et une vingtaine de voyageurs sont blessĂ©s[38]. L'enquĂŞte rĂ©vĂ©lera que le mĂ©canicien de l'express n'a pu s'arrĂŞter Ă  temps Ă  un carrĂ© fermĂ©, mais on incriminera aussi l'insuffisant dĂ©bit du pont Ă  voie unique devant supporter en moyenne 116 circulations par jour[39].
  • - Ă€ 1 heure 30, entre Onzain et Chouzy-sur-Cisse (Loir-et-Cher) : sur la ligne Bordeaux-Paris de la Compagnie du chemin de fer de Paris Ă  OrlĂ©ans, le rapide 31 Paris-Bordeaux (dans lequel voyage Armand Fallières, alors PrĂ©sident du SĂ©nat) dĂ©raille par suite d'un sabotage (Ă©clisses d'un rail Ă´tĂ©es). Sa machine engage le gabarit sur la voie opposĂ©e, et est heurtĂ©e par l'omnibus no 18 remontant de Nantes sur Paris. C'est dans ce train que l'on dĂ©plorera l'essentiel des victimes (quatre morts et douze blessĂ©s), et plus spĂ©cialement dans sa voiture de tĂŞte, venue s'Ă©ventrer contre le fourgon qui la prĂ©cĂ©dait. Lors du dĂ©blaiement, on trouvera sous la locomotive du train 18 le corps d'une cinquième victime, un bijoutier parisien descendu du rapide de Bordeaux immĂ©diatement après son dĂ©raillement et fauchĂ© par le train croiseur[40]. La compagnie d'OrlĂ©ans offrira en vain une prime de 10 000 francs afin d'obtenir des renseignements permettant d'identifier les coupables[41].
  • - Ă€ 23 heures 10, Ă  Paris, deux kilomètres avant la gare du Nord, au niveau de la gare de La Chapelle, le rapide venant de Lille, arrĂŞtĂ© dans le brouillard, est tamponnĂ© Ă  60 km/h par un train de marĂ©e venant de Boulogne, qui pulvĂ©rise son fourgon de queue et sa dernière voiture. L'accident fera quatorze morts et une vingtaine de blessĂ©s[42]. L'enquĂŞte dĂ©gagera la responsabilitĂ© de l'aiguilleur responsable des signaux en rĂ©vĂ©lant que le carrĂ© couvrant le train stoppĂ© Ă©tait bien fermĂ©, mais que le pĂ©tard destinĂ© Ă  le complĂ©ter en cas de franchissement du signal n'avait pu exploser puisque le mĂ©canisme devant le placer sur le rail Ă©tait faussĂ©[43]. En revanche, le mĂ©canicien Quentin, qui conduisait le rapide de Boulogne, invoquera vainement le brouillard supprimant toute visibilitĂ© et sera condamnĂ© Ă  six mois de prison avec sursis et 2000 francs d'amende par le tribunal correctionnel de la Seine pour avoir manquĂ© Ă  une obligation de prudence en se rendant pas maĂ®tre de sa vitesse[44].
  • - Sur la ligne de Sceaux, vers 6 heures 30, la locomotive d'un train parti de la gare du Luxembourg Ă  destination de Limours dĂ©raille dans une tranchĂ©e en courbe entre Arcueil-Cachan et Bourg-la-Reine oĂą la vitesse limitĂ©e Ă  65 kilomètres Ă  l'heure est encore excessive compte tenu du mauvais Ă©tat de la voie. Le tender, le fourgon et les voitures la percutent et s'entassent entre les parois encaissĂ©es. Un incendie se dĂ©clare. On dĂ©nombrera trois morts et neuf blessĂ©s[45].
  • - Sur la ligne de Laqueuille Ă  Clermont-Ferrand, après la gare de Volvic, vers 3 heures, sur le rail mouillĂ© par la pluie, un train de marchandises patine et dĂ©vale tous freins serrĂ©s la rampe de 25 pour 1000 menant Ă  Clermont-Ferrand, oĂą il percute un convoi vide en manĹ“uvre. Le mĂ©canicien, le chauffeur et un homme d'Ă©quipe sont tuĂ©s[46].
Accident du 24 septembre 1905
  • - Sur la ligne Bordeaux-Montauban, près de Langon, 32 wagons d'un train de marchandises allant vers Bordeaux partent en dĂ©rive après une rupture d'attelage, et viennent heurter Ă  Saint-Macaire un train suivant le prĂ©cĂ©dent Ă  deux minutes d'intervalle, prĂ©cipitant sa locomotive en bas d'un viaduc. Le mĂ©canicien, le chauffeur et un garde-frein sont tuĂ©s[47].
  • - Au petit matin, Ă  Dieupentale, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), sur la ligne Paris-Toulouse, le rapide Toulouse-Paris prend en Ă©charpe la locomotive d'un train de marchandises quittant sa voie de garage, tuant son mĂ©canicien. Deux cheminots du rapide et un agent des Postes sont blessĂ©s, mais tous les voyageurs sont indemnes[48].
  • - Ă€ Glanges, entre Brive et Limoges, sur la ligne Paris-Toulouse, vers 5 heures 20, un train de marchandises tamponne dans le brouillard le fourgon et une voiture de queue du rapide Toulouse-Paris, arrĂŞtĂ© Ă  un sĂ©maphore par suite de la panne de l'omnibus qui le prĂ©cède. L'accident fait un mort et quatre blessĂ©s, dont un dĂ©putĂ© de la Corrèze[49].
  • - Sur la ligne de Clermont-Ferrand Ă  NĂ®mes, au soir, un train de marchandises dĂ©raille Ă  l'entrĂ©e en gare de Concoules. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, le conducteur[5] est grièvement blessĂ©[50].
  • - Vers 8 heures, en gare de MontrĂ©jeau, sur la ligne Toulouse- Bayonne, le train de voyageurs arrivant de Toulouse est aiguillĂ© par erreur vers une voie oĂą stationne dĂ©jĂ  un train de marchandises. Dans le choc, le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, trois cheminots et dix-neuf voyageurs sont blessĂ©s[51].
  • – Sur la ligne de Portet-Saint-Simon Ă  Puigcerda, vers 15 heures, un train de marchandises manĹ“uvrant en gare d'Auterive pour laisser le passage Ă  l'express venant de Toulouse dĂ©raille sur un aiguillage. Les wagons tĂ©lescopent la machine qui verse, chaudière percĂ©e. Le chauffeur et le chef de train sont tuĂ©s, le mĂ©canicien est brĂ»lĂ©[52].
  • – Sur la ligne Paris-Lyon, vers 11 heures, peu avant la gare de Mâcon, les rails s'Ă©cartent au passage un train de marchandises venant de Lyon, dont la locomotive et les six wagons de tĂŞte se renversent. Le conducteur chef[5] est tuĂ© dans son fourgon disloquĂ©[53].
  • – Vers 3 heures, sur la ligne Marseille-Vintimille, Ă  Aubagne, dans le tunnel dit de Cassis, l'express Vintimille-Paris percute le train de marchandises le prĂ©cĂ©dant, arrĂŞtĂ© par suite d'une avarie de machine. Un conducteur[5] du train tamponnĂ© est tuĂ©, un wagonnier est blessĂ©[54].
  • – Ă€ AndrĂ©sy, sur la ligne Paris-Mantes par Conflans, vers 20 heures 30, un train transatlantique venant de Cherbourg prend en Ă©charpe un train de marchandises autorisĂ© Ă  s'engager sur les voies principales Ă  la suite d'une dĂ©pĂŞche erronĂ©e adressĂ©e au poste d'aiguillage. La collision fera trois morts et quatre blessĂ©s graves[55].
  • – Sur la ligne Calais-Amiens, Ă  18 heures 45, le train rapide Calais-Bâle propulse hors des rails deux wagons d'un train de marchandises en manĹ“uvre sur les voies principales, en gare d'Ailly-sur-Somme. Sous le choc, la marquise s'effondre et le bâtiment voyageur est Ă©ventrĂ©. La machine, le tender et les voitures de tĂŞte du train tamponneur se couchent 150 mètres plus loin, près d'une maison inhabitĂ©e dont ils provoquent l'effondrement. L'accident fait six blessĂ©s, dont cinq voyageurs[56].
  • – Après une rupture d'attelage, dix wagons d'un train de marchandises empruntant la ligne de Limoges au Dorat repartent en arrière, et, en dĂ©rive dans la pente, viennent tĂ©lescoper, en gare de Limoges-BĂ©nĂ©dictins, une locomotive de manĹ“uvre refoulant une rame, la projetant sur un train de voyageurs en partance et dĂ©truisant une grue hydraulique. Le mĂ©canicien et le chauffeur de la machine tamponnĂ©e sont tuĂ©s, une voyageuse heurtĂ©e par la portière du compartiment dans lequel elle montait est blessĂ©e[57].
  • – Ă€ Camp-Major, faubourg d'Aubagne, sur le rĂ©seau de Marseille de la Compagnie gĂ©nĂ©rale française de tramways, deux tramways rapides de sens contraire se rencontrent dans une courbe sans visibilitĂ© sur la voie unique de la ligne Marseille-Aubagne. Dans la collision, un wattman est tuĂ©, et une vingtaine de personnes sont blessĂ©es[58].
  • – Sur la ligne d'Amagne - Lucquy Ă  Revigny, avant Vouziers, en gare de Vrizy-Vandy, vers 2 heures 30, un train mixte comprenant deux voitures de voyageurs dĂ©raille. Le chef de train est tuĂ©[59].
  • – En gare d'Épernon, sur la ligne Paris-Le Mans, vers 17 heures, un omnibus venant de La Brohinière et Ă  destination de Paris, quitte une voie de garage oĂą il a attendu plus d'une heure le passage du rapide Paris-Brest, lorsqu'il est pris en Ă©charpe par une locomotive haut-le-pied qui Ă©ventre quatre de ses voitures. L'accident fera neuf morts et une quarantaine de blessĂ©s, dont trois succomberont par la suite[60]. Bien qu'il s'en dĂ©fende en invoquant la manĹ“uvre trop tardive d'un aiguillage, six mois plus tard, le mĂ©canicien de la machine tamponneuse, jugĂ© pĂ©nalement responsable par le tribunal correctionnel de Chartres, sera condamnĂ© Ă  un an de prison ferme[61], peine rĂ©duite Ă  six mois avec sursis en appel[62].
  • – Sur la ligne d'Hirson Ă  Amagne-Lucquy, Ă  6 heures 15, un train de marchandises venant d'Hirson en prend en Ă©charpe un autre, manĹ“uvrant en gare de Novion-Porcien. La locomotive du train tamponneur dĂ©raille, et son chauffeur est tuĂ©[63].
  • – Ă€ 18 heures 20, en gare de Poule-les-Écharmeaux sur la ligne de Paray-le-Monial Ă  Givors-Canal, 34 wagons partent en dĂ©rive dans la pente. Afin de les arrĂŞter, après qu'ils ont passĂ© la boucle de Claveisolles, on provoque leur dĂ©raillement en gare de Saint-Nizier-d'Azergues. Un serre-frein, restĂ© Ă  son poste, est tuĂ©[64].
  • – Sur la ligne de Vias Ă  Lodève, un train de voyageurs dĂ©raille entre PĂ©zenas et Saint-ThibĂ©ry. La machine et trois wagons tombent dans un remblai, faisant douze blessĂ©s, dont le chauffeur, grièvement brĂ»lĂ© aux jambes après avoir Ă©tĂ© enseveli sous le charbon du tender. Un rail cassĂ© est dĂ©couvert, laissant suspecter une manĹ“uvre criminelle, mais l'enquĂŞte attribue finalement l'accident Ă  l'effet des pluies torrentielles des jours prĂ©cĂ©dents[65].
  • – En gare de Saint-Amand-Montrond, vers 20 heures 30, un train de la ligne de La Guerche Ă  Chateaumeillant du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique du Cher, en panne de frein, ne peut s'arrĂŞter Ă  la jonction des voies avec la compagnie d'0rlĂ©ans, et heurte la locomotive d'un train Montluçon-Paris, qui dĂ©raille. Dans le train tamponneur renversĂ©, le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, et six voyageurs blessĂ©s[66].
  • – En gare de Maromme, sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, vers 13 heures, un train de marchandises Sotteville-Le Havre manĹ“uvrant pour dĂ©poser huit wagons coupe la voie principale sur laquelle survient un autre train de marchandises en provenance du Havre. Dans le choc, un conducteur-chef[67] est tuĂ©, un chauffeur grièvement blessĂ©[68].
  • – Sur le rĂ©seau du tramway de Saint-Étienne, place de l'HĂ´tel-de-Ville, une voiture transportant trente voyageurs dĂ©raille et se renverse sur un croisement. On dĂ©nombrera deux morts et vingt blessĂ©s[69].
  • – Sur la ligne Saint-Étienne-Lyon, en gare de Lorette, une rupture d'essieu provoque le dĂ©raillement d'un train de marchandises. Un serre-frein est tuĂ© dans sa vigie Ă©crasĂ©e par le wagon prĂ©cĂ©dent[70].
  • – Ă€ Longwy, sur la ligne allant vers PĂ©tange (Luxembourg), Ă  20 heures 30, un tramway Ă©lectrique de la ligne Longwy-Mont-Saint-Martin s'engage sur le passage Ă  niveau du quartier de Gouraincourt restĂ© ouvert, lorsqu'il est heurtĂ© par une machine haut-le-pied rentrant au dĂ©pĂ´t. La collision fait quatre morts et trois blessĂ©s graves[71].
  • – Vers 7 heures 30, près de Plouaret, sur la ligne Paris-Brest, un train de marchandises dĂ©raille en gare de TrĂ©grom. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, un conducteur-chef[5] est blessĂ©[72].
  • – Les Ponts de CĂ© en Anjou : Sur la ligne de Loudun Ă  Angers-MaĂ®tre-École du rĂ©seau de l'État, le train no 407 Ă  destination de Poitiers parti de la gare d'Angers Saint-Laud Ă  11 h 29 dĂ©raille dix mètres avant le pont sur la Loire, et, s'y engageant hors des rails, en dĂ©fonce le tablier, qui s'effondre. La locomotive, le tender, le fourgon, et un wagon de troisième classe sont prĂ©cipitĂ©s 10 mètres plus bas dans le fleuve, profond Ă  cet endroit de 3 Ă  4 mètres. Cet accident fera vingt-sept morts, pour la plupart noyĂ©s[73].
  • – Sur la ligne de Landerneau Ă  Quimper, Ă  l'entrĂ©e du tunnel de Plogonnec une dizaine de kilomètres de Quimper, la locomotive, le tender et trois voitures d'un train de voyageurs venant de Brest se couchent sur le remblai après rupture de l'essieu avant de la machine. L'accident fait un mort et huit blessĂ©s[74].
  • – Sur la ligne du Monastier Ă  La Bastide-Saint-Laurent-les-Bains, après une avarie de sa machine dans la montĂ©e vers Larzallier, un train de marchandises de cinq wagons de minerai repart en arrière. Sur le viaduc du Beyrac, en courbe de faible rayon, si les deux premiers wagons du convoi en dĂ©rive passent, le troisième dĂ©raille. La locomotive et les deux wagons restants s'Ă©crasent contre l'obstacle, tuant le mĂ©canicien et le chef de train et blessant grièvement le chauffeur. Le garde-frein a pu sauter en marche et est indemne. Les deux wagons restĂ©s sur les rails poursuivent leur course jusqu'Ă  un passage Ă  niveau près de la gare de Bagnols-Chadenet, ou le rĂ©flexe rapide de la garde-barrière arrĂŞtant Ă  temps le train de voyageurs Mende-La Bastide permet d'Ă©viter une collision[75].
  • – En gare de Coutras, sur la ligne Bordeaux-Paris, vers 23 heures, Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage, un express pour Paris heurte une machine de manĹ“uvre. On dĂ©nombrera dix morts et une quarantaine de blessĂ©s[76].
  • – Ă€ Nancy, vers 11 heures, sur la voie du chemin de fer de ceinture entre Champigneulles et Jarville, une rame de coke pour les hauts-fourneaux de Jarville dĂ©raille Ă  un passage Ă  niveau. La locomotive se renverse et heurte un mur de briques qui s'Ă©croule. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s[77].
  • – En gare d'Hazebrouck, vers 1 heure, un train de voyageurs venant de Lille dĂ©raille sur l'aiguille d'entrĂ©e. la locomotive, le tender et le fourgon de tĂŞte se couchent sur les voies. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, tous les voyageurs sont indemnes[78].
  • – Sur la ligne Paris-Bordeaux, peu après Libourne, en gare d'Arveyres, sur une voie unique Ă©tablie après un premier accident, le rapide Paris-Bordeaux tamponne Ă  sept heures un train mixte Ă  l'arrĂŞt. La collision fera un mort, le chef du train tamponneur, et une vingtaine de blessĂ©s[79].
  • – Vers 5 heures 30, sur l'embranchement allant de Benet Ă  Fontenay-le-Comte de la ligne de La Possonnière Ă  Niort, peu après avoir quittĂ© la gare de Benet, un train de voyageurs parti de Niort pour Fontenay-le-Comte dĂ©raille. La locomotive tombe dans un fossĂ©, et les six voitures se tĂ©lescopent. Un voyageur est tuĂ©, un autre blessĂ©[80].
  • – Ă€ 23 heures 30, sur la ligne de Tours Ă  Vierzon, Ă  la bifurcation des lignes de Tours et de Paris, peu après la gare de Vierzon, une erreur d'aiguillage provoque l'immobilisation du rapide Paris-Toulouse et de deux trains de marchandises qui le suivent, dont le dernier est percutĂ© par un express. Des premières voitures du train tamponneur on tirera huit blessĂ©s graves, dont l'un dĂ©cèdera peu après[81]. Quatre mois plus tard, le Tribunal correctionnel de Bourges condamnera le conducteur[5] du train tamponnĂ© Ă  un mois de prison avec sursis et 100 F d'amende pour n'avoir pas couvert Ă  temps son train[82].
  • – Vers 3 heures, entre les gares de Lunas et de Joncels, sur la ligne de BĂ©ziers Ă  Neussargues, un Ă©boulement provoque le dĂ©raillement de quatre wagons d'un train de marchandises. Un homme d'Ă©quipe est tuĂ©[83].
  • – Sur la ligne de Pont-de-la-DeĂ»le Ă  Pont-Ă -Marcq exploitĂ©e par la Compagnie du chemin de fer du Pont-de-la-DeĂ»le Ă  Pont-Ă -Marcq[84], vers 19 heures, en gare de Raimbeaucourt, un train de marchandises tamponne un train de voyageurs Ă  l'arrĂŞt dans le brouillard, Ă©crasant sa voiture de queue, de laquelle on dĂ©gagera une fillette tenue pour morte et sept autres personnes blessĂ©es[85]. La fillette reprendra cependant opportunĂ©ment connaissance au moment de son enterrement[86].
  • – Sur la ligne de Busigny Ă  Somain, Ă  5 heures, peu après la gare de Bertry, une première explosion a lieu dans le foyer de la machine d'un train de charbon pour Creil, tuant mĂ©canicien et chauffeur. Cent mètres plus loin, c'est la chaudière qui explose, faisant dĂ©railler le convoi. Bien que gravement blessĂ©, le conducteur[5] du fourgon de tĂŞte parviendra Ă  faire arrĂŞter Ă  temps un train de voyageurs se dirigeant vers le lieu de l'accident. Lors de l'enquĂŞte, on Ă©mettra l'hypothèse que des cartouches de dynamite aient pu ĂŞtre mĂŞlĂ©es au charbon du tender[87].
  • - Vers 15 heures 15, le fourgon de queue et les dernières voitures d'un omnibus pour Besançon Ă  l'arrĂŞt en gare de Vallerois-le-Bois, sur la ligne de Besançon-Viotte Ă  Vesoul du PLM, sont percutĂ©s par un train de marchandises de mĂŞme sens dont le mĂ©canicien, soucieux de rattraper son retard, n'a pas respectĂ© un signal d'arrĂŞt. Le bilan de l'accident, d'abord incertain, sera finalement d'un mort et sept blessĂ©s[88].
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, vers 3 heures, une locomotive haut-le-pied percute l'arrière d'un train de marchandises gravissant machine de renfort en queue la fameuse "bosse de LoxĂ©ville" entre les gares de Nançois-Tronville et de LĂ©rouville. PropulsĂ©e par le choc contre le fourgon et les derniers wagons, la machine de renfort les Ă©crase et dĂ©raille. Son mĂ©canicien et le garde-frein du train tamponnĂ© sont tuĂ©s, son chauffeur est blessĂ©[89].
  • - Sur le rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des chemins de fer du Calvados, le soir, la locomotive d'un train allant de Falaise Ă  Caen se renverse près de Potigny. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur grièvement blessĂ©[90].
  • - Sur la ligne de Bourg-en-Bresse Ă  Villefranche-sur-SaĂ´ne de la RĂ©gie dĂ©partementale des Tramways de l'Ain, un train de voyageurs retardĂ© par le verglas est percutĂ© en gare de Corgenon par un train de bestiaux venant de la foire de Bourg-en-Bresse. Un voyageur est tuĂ©, plusieurs autres sont blessĂ©s[91].
  • - Sur la Ligne Clermont-Tulle, vers 13 heures, près de la gare de Laqueuille, un wagon d'un train de travaux transportant des rails sur lesquels sont juchĂ©s vingt-deux ouvriers se renverse dans une courbe. On relèvera trois morts et onze blessĂ©s[92].
  • - Nancy : Lors de son ascension, une voiture du funiculaire de la Cure d'Air se dĂ©tache accidentellement du câble de traction et part Ă  la dĂ©rive le long de la pente, percutant les voitures qui la suivent. L'accident fait un mort et plusieurs blessĂ©s[93].
  • - Ă€ Outreau, sur la ligne Amiens-Boulogne, vers 6 heures, l'arrière d'un convoi en manĹ“uvre Ă  la sortie de l'embranchement des aciĂ©ries est heurtĂ© par un train de marchandises venant de Longueau, dont le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, et un serre-frein grièvement blessĂ©[94].
  • - Sur la ligne de Chaumont Ă  Châtillon-sur-Seine, la Compagnie de l'Est lance un fourgon dans une pente afin de procĂ©der Ă  des essais de freinage. Lors d'un de ceux-ci, près de Châteauvillain, le vĂ©hicule, dans lequel ont pris place des ingĂ©nieurs munis de leurs appareils de mesure, est percutĂ© et broyĂ© par la locomotive haut-le-pied qui le suit et n'a pu s'arrĂŞter Ă  temps. On en tirera un mort et sept blessĂ©s[95].
  • - Ă€ Chaumont-Porcien (Ardennes), sur la ligne du chemin de fer dĂ©partemental de Wasigny Ă  Renneville, dĂ©raillement d'un train de ballast par suite de la dĂ©faillance d'un aiguillage. D'un wagon transportant des ouvriers, renversĂ© et Ă©crasĂ©, on retirera cinq morts et quatre blessĂ©s[96].
  • - Sur la ligne de Saint-Brieuc Ă  Pontivy, vers 8 heures 30, un train de voyageurs pour Saint-Brieuc dĂ©raille près de la gare de PlĹ“uc-L'Hermitage. La locomotive, le fourgon et deux voitures tombent dans un ravin. L'accident fait trois morts et quinze blessĂ©s[97].
  • - Sur la ligne de Toulouse Ă  Rodez, entre les gares de Carmaux et d'Albi, Ă  la sortie du tunnel du Garric, un train de voyageurs roulant au pas Ă  cause de travaux de voie est rattrapĂ© et percutĂ© par un train de ballast circulant machine en arrière. Le garde-frein du train tamponnĂ© est tuĂ©, un voyageur est blessĂ©[98].
  • - Ă€ Perrigny, près de Dijon, vers 22 heures 30, un train de voyageurs pour Dole, dont le mĂ©canicien a mal compris la signalisation, prend en Ă©charpe un train de marchandises Ă  une bifurcation. Une des voitures est Ă©crasĂ©e. On en tirera un mort et une dizaine de blessĂ©s[99].
  • - Sur la ligne de Toulouse Ă  Narbonne, vers 18 heures 40, un express venant de Bordeaux percute un train de marchandises arrĂŞtĂ© en gare de Pezens, Ă  huit kilomètres de Carcassonne. Le tamponnement fera un mort et douze blessĂ©s[100].
  • - Sur la ligne de Castres Ă  BĂ©darieux, Ă  la suite d'une erreur du chef de gare de Saint-Étienne-d'Albagnan, deux express de sens contraire se rencontrent sur la voie unique près de Riols. Le face Ă  face fera deux morts et vingt blessĂ©s[101].
  • - En gare de Dijon, vers 22 heures, les travaux d'agrandissement de la gare empĂŞchant l'utilisation des itinĂ©raires habituels, un omnibus bondĂ© venant de Paris est dirigĂ© par erreur sur une voie dĂ©jĂ  occupĂ©e par un train de marchandises en cours de manĹ“uvre. Un accrocheur est Ă©crasĂ©, et de nombreux voyageurs sont blessĂ©s[102].
  • - Vers 4 heures 30, entre Toulouse et Montauban, près de la gare de Grisolles, un rail se rompt au passage du train Sète-Bordeaux. Le wagon-poste quitte la voie et se fracasse contre le parapet d'un pont, les voitures qui le suivent viennent le percuter et sont disloquĂ©es. Bilan : dix morts, majoritairement des rĂ©servistes revenant d'une pĂ©riode militaire, et une soixantaine de blessĂ©s, dont neuf postiers ambulants[103].
  • - En gare de SillĂ©-le-Guillaume, sur la ligne Paris-Rennes, vers 12 heures 30, l'express Paris-Brest est aiguillĂ© par erreur sur la voie de garage oĂą attendait l'omnibus qu'il devait dĂ©passer, et le percute, en en broyant le fourgon de queue et la dernière voiture. L'accident fera trois morts et une dizaine de blessĂ©s, dont l'un succombera quelques jours plus tard[104].
  • - Vers 15 heures, dans le brouillard, sur la ligne de la Grande Ceinture Ouest de Paris, au passage Ă  niveau de « La vente aux Dames » situĂ© en forĂŞt de Saint-Germain-en-Laye sur la route qui relie Poissy Ă  Maisons-Laffitte, le garde-barrière ouvre les barrières après le passage d'un train de voyageurs se dirigeant vers Poissy. Survient alors en sens inverse un train de marchandises non signalĂ©, qui percute un coupĂ© hippomobile traversant les voies et tue ses cinq occupants[105].
  • : en Corrèze, sur la ligne Paris-Toulouse, sur la commune de Voutezac, entre les gares d'Allassac et d'Estivaux[106]. Un train de marchandises de 44 wagons qui se dirigeait vers Limoges rompt son attelage. Compte tenu de la pente de 10 pour 1000, trente-huit wagons repartent en marche arrière. Après plusieurs kilomètres, ils percutent violemment dans le tunnel de Pouch un train de voyageurs allant dans le mĂŞme sens, l'omnibus Brive-Limoges. Les deux trains prennent feu. Selon des journaux de l'Ă©poque, il y aurait eu au moins quinze morts et vingt-huit blessĂ©s[107].
  • - Sur la ligne Paris-Mulhouse, peu avant Chaumont, Ă  Chamarandes-Choignes, le rapide Belfort-Paris rattrape et percute un omnibus en retard devant normalement ĂŞtre garĂ© Ă  Chaumont pour lui laisser le passage, et pulvĂ©rise ses trois fourgons de queue. Deux garde-frein sont tuĂ©s, trois voyageurs sont blessĂ©s[108].
  • - En gare de Cercottes, sur la ligne Paris-Les Aubrais, vers 23 heures 30, un train de marchandises venant d'Ivry est aiguillĂ© par erreur sur une voie de garage et s'Ă©crase contre un heurtoir. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien et le chef de train sont grièvement blessĂ©s[109].
  • - Vers 6 heures 40, sur la ligne Ă  voie unique de Dax Ă  Puyoo, près de la gare de Misson-Habas, collision frontale entre le rapide Paris-Pau et un train de sens contraire autorisĂ© par erreur Ă  quitter la gare de Puyoo. L'accident fait deux morts et neuf blessĂ©s, dont un succombera quatre jours plus tard[110].
  • - Sur la ligne d'Aix-les-Bains Ă  Annemasse, peu avant le tunnel d'Évires, vers 19 heures, la rupture d'un tube de la chaudière sur la locomotive d'un train allant de Genève Ă  Annecy tue son chauffeur au moment oĂą il s’apprĂŞtait Ă  recharger le foyer[111].
  • - En gare de Recquignies, sur la ligne de Creil Ă  Jeumont, Ă  16 heures 15, le rapide Calais-Bâle prend en Ă©charpe un train de marchandises venant de Charleroi. La collision fait trois morts, tous cheminots, et une douzaine de blessĂ©s[112].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Bayonne, entre les gares d'Ychoux et de Labouheyre, un train de marchandises dĂ©raille. Le chef de train est tuĂ©[113].
  • - Sur la ligne de Saint-Malo Ă  Rennes, Ă  quelques kilomètres de Rennes, une automobile transportant une famille s'engage sur un passage Ă  niveau restĂ© ouvert au moment oĂą arrive un train. Le père et ses deux filles sont tuĂ©s. La mère est commotionnĂ©e[114].
  • - En gare de Lumes, sur la ligne de Mohon Ă  Thionville, vers midi, un train transportant des ouvriers du triage et des ateliers du chemin de fer est pris en Ă©charpe par un train de marchandises en manĹ“uvre. Sur les vingt-cinq occupants du convoi, on comptera un tuĂ© et six blessĂ©s[115].
  • - Sur la ligne du Teil Ă  Alès, vers 22 heures 30, peu avant la gare du Teil, collision entre un train de marchandises venant d'Alès et une machine de manĹ“uvre. Les deux mĂ©caniciens sont tuĂ©s et leurs chauffeurs blessĂ©s, ainsi qu'un employĂ© des Postes[116].
  • - Sur la ligne de Rouen Ă  OrlĂ©ans, vers 7 heures 30, sur le passage Ă  niveau de Louviers, un train de plaisir allant de Chartres Ă  Dieppe heurte une automobile, dans laquelle un enfant est tuĂ© et sa mère et sa grand-mère sont blessĂ©es[117].
  • - Ă€ Saulx-les-Chartreux, sur la ligne de train-tramway dite de l'Arpajonnais, vers 22 heures, un train bondĂ© de voyageurs revenant de la fĂŞte de MonthlĂ©ry est stoppĂ© par la chute d'un cheval sur la voie. Le convoi de marchandises Ă  destination des Halles de Paris qui le suit ne peut s'arrĂŞter et le percute en Ă©crasant ses deux dernières voitures, dont on tirera douze morts et une quarantaine de blessĂ©s[118].
  • - Sur la ligne dite des Moulineaux, vers 7 heures 30 près de la gare d'Issy-les-Moulineaux, un train de marchandises venant de la gare des Batignolles pour desservir la gare d'Issy-marchandises est pris en Ă©charpe sur une aiguille par une machine haut-le-pied allant se ravitailler en eau, qui renverse sa locomotive et Ă©crase deux de ses wagons. Le chauffeur du train percutĂ© est tuĂ©, quatre autres cheminots sont blessĂ©s[119].
  • - Vers 12 heures 30, sur la ligne Ă©lectrifiĂ©e Ă  voie mĂ©trique de Villefranche-Vernet-les-Bains Ă  Latour-de-Carol, inaugurĂ©e cinq semaines auparavant mais non encore ouverte, un train lestĂ© de rails en vue d'essais de rĂ©sistance du pont Gisclard dĂ©vale la pente Ă  la suite d'une erreur humaine[120], et s'Ă©crase au lieudit Le Paillat, faisant six morts, dont le commandant du GĂ©nie Albert Gisclard, concepteur de l'ouvrage, et douze blessĂ©s[121]. Selon un usage courant Ă  l'Ă©poque, Ă  titre de compensation, les veuves des quatre fonctionnaires tuĂ©s dans l'accident se voient attribuer des bureaux de tabac[122].
  • - Ă€ minuit, en gare de Landerneau, un train de voyageurs venant de Quimper tamponne un train de marchandises en manĹ“uvre. Son mĂ©canicien est tuĂ©, les voyageurs sont indemnes[123].
  • - Vers 16 heures, Ă  l'arrivĂ©e en gare de Saint-Pol-sur-Ternoise, le train ramenant quotidiennement après leur travail les mineurs de Bully-Grenay et Bruay dĂ©raille en abordant la bifurcation avec la ligne d'Arras. Les premières voitures s'Ă©crasent contre le tender et la locomotive renversĂ©e. L'accident fait quatre morts, le mĂ©canicien, le chauffeur et deux mineurs, et cinq blessĂ©s graves[124].
  • - Sur la ligne d'Avignon Ă  Narbonne, un train de marchandises venant de Sète est arrĂŞtĂ© dans l'attente de la voie libre pour entrer en gare de Narbonne. Il est percutĂ© par un train le suivant dans le mĂŞme sens, dont le mĂ©canicien n'a pas respectĂ© la signalisation. Le fourgon du train tamponnĂ© retombe sur la machine tamponneuse, tuant son chauffeur. Le mĂ©canicien et le chef de train sont blessĂ©s[125].
  • - Sur la ligne Paris-Lille, près de la gare de Leforest, vers 18 heures 30, un train de voyageurs pour Lille prend en Ă©charpe un train de marchandises en manĹ“uvre, dont il renverse la machine. Dans le choc, le fourgon et les trois voitures de tĂŞte du train tamponneur s'Ă©crasent contre sa locomotive. Un conducteur[5] est tuĂ©, sept voyageurs sont blessĂ©s[126].

Années 1910

  • - Sur le rĂ©seau des tramways de la Sarthe, Ă  7 heures 05, un train allant de La FertĂ©-Bernard Ă  Mamers tombe dans un ravin près de la gare de Dehault[127] après affaissement du talus Ă  la suite de fortes pluies. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, le chef de train et plusieurs voyageurs sont blessĂ©s[128].
  • - Sur le chantier de construction de la ligne de Lens Ă  Corbehem, Ă  l'emplacement de la future gare de MĂ©ricourt, un train de remblai dĂ©raille et cinq de ses wagons se renversent, ensevelissant les ouvriers qui y Ă©taient montĂ©s. Deux de ceux-ci sont tuĂ©s, les autres sont blessĂ©s, dont deux grièvement[129].
  • - Ă€ l'arrivĂ©e en gare de Vitry-le-François, sur la ligne Paris-Strasbourg, vers 4 heures, la machine de l'Orient-Express allant vers Paris dĂ©raille et se renverse au passage sur une portion de voie en rĂ©paration par suite d'inondations. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien blessĂ©. Les dix voyageurs occupant les sept voitures du train, restĂ©es sur le ballast après rupture de l'attelage, sont indemnes[130].
  • - Ă€ 23 heures 30, en Gare de Château-du-Loir (Sarthe) sur la ligne de Paris-Montparnasse Ă  Bordeaux par Chartres du rĂ©seau de l'État, un train de marchandises en cours de garage est pris en Ă©charpe par un omnibus venant de Chartres. Cinq occupants du train de voyageur sont blessĂ©s, dont le chef de train très grièvement. Dans les wagons Ă©crasĂ©s du train de marchandises, des dizaines de bovins ont Ă©tĂ© tuĂ©s[131].
  • - Vers 19 heures 30, sur la ligne dite des Moulineaux, près de la gare des Moulineaux-Billancourt, la locomotive d'un train allant des Invalides Ă  Suresnes quitte les rails et se renverse, tuant mĂ©canicien et chauffeur. Dans le reste du convoi, qui s'Ă©crase contre la machine, deux voyageurs et le conducteur[5] sont blessĂ©s[132].
  • - Sur la ligne de Bourges Ă  Montluçon, près de la gare de Vallon, un violent orage provoque le dĂ©bordement du Cher et du canal du Berry, dont les eaux minent le remblai, qui s'affaisse au passage de l'express parti Ă  8 heures 30 de Paris pour La Bourboule. La locomotive et le tender se renversent, le fourgon vient s'y Ă©craser, et les trois voitures de tĂŞte se couchent. Le chauffeur, le chef de train et un convoyeur sont tuĂ©s, le mĂ©canicien et une quinzaine de voyageurs sont blessĂ©s[133].
Accident de Villepreux: les voitures incendiées après la collision entre l'express et un omnibus
  • - Villepreux - Les Clayes : Ă€ 18 heures, un omnibus pour Dreux prolongeant son arrĂŞt en gare de Villepreux - Les Clayes pour cause d'avarie sur la locomotive est percutĂ© par l'express de Granville[134]. Un incendie dĂ©vaste les voitures broyĂ©es encore Ă©clairĂ©es au gaz. On dĂ©nombrera vingt-deux morts et une quarantaine de blessĂ©s[135]. Pour n'avoir pas freinĂ© Ă  temps, le mĂ©canicien du train tamponneur sera, au terme d'un procès qui s'Ă©talera sur plusieurs mois, tenu pour seul pĂ©nalement responsable par le Tribunal correctionnel de Versailles et condamnĂ© Ă  deux ans de prison avec sursis et 500 Francs d'amende[136].
  • - Sur le rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des Tramways de l'Aude, vers 17 heures 30, un tramway Ă  vapeur allant de Caunes-Minervois Ă  Carcassonne dĂ©raille et se renverse dans un fossĂ© profond d'une quinzaine de mètres. L'accident fait une dizaine de blessĂ©s, dont le mĂ©canicien, qui succombera Ă  ses blessures[137].
  • - Sur la Ligne de BĂ©ziers Ă  Neussargues, entre les gares du Monastier et de Banassac-La Canourgue, la locomotive et une dizaine de wagons d'un train de marchandises dĂ©raillent et tombent dans le Lot. Un serre-freins est broyĂ© dans sa guĂ©rite[138].
  • - Saujon : En gare de Saujon, par suite d'une ouverture prĂ©maturĂ©e des signaux, Ă  11 heures, un train de plaisir transportant environ 1 100 voyageurs de Bordeaux Ă  Royan prend en Ă©charpe un train de marchandises en cours de manĹ“uvre pour le laisser passer. Selon les chiffres fournis par le ministère des Transports, l'accident fait trente-six morts et cinquante-neuf blessĂ©s[139]. Le , l'aiguilleur jugĂ© seul responsable de la collision sera condamnĂ©, avec sursis, Ă  un an de prison et 300 francs d'amende par le tribunal correctionnel de Saintes[140].
  • - Sur la ligne Cherbourg-Paris du rĂ©seau de l'État, juste après avoir franchi sans arrĂŞt la gare de Bernay (Eure), Ă  16 heures 45, l'express Cherbourg-Paris dĂ©raille Ă  102 km/h. La locomotive et douze des vingt voitures du convoi se renversent et se disloquent, percutant notamment la maisonnette du passage Ă  niveau de la rue Mutel de Boucheville. Bilan : neuf morts et quarante-sept blessĂ©s[141]. On incriminera d'abord l'Ă©tat d'entretien de la voie, mais ultĂ©rieurement, un rapport d'expertise attribuera l'accident Ă  un dĂ©faut de construction du bogie avant de la machine, une Pacific mise en service deux mois auparavant, dont le mĂ©canicien avait dĂ©jĂ , mais en vain, signalĂ© la mauvaise tenue de voie[142].
  • - A Bordeaux, un train de voyageurs du rĂ©seau de l'État en provenance de La Rochelle, quitte la gare de l'État après y avoir dĂ©posĂ© l'essentiel de ses voyageurs et prend la direction de Bordeaux-Saint-Jean lorsqu'il est pris en Ă©charpe par une machine rentrant au dĂ©pĂ´t de La Bastide, qui dĂ©fonce une voiture de troisième classe. La collision fera un mort et six blessĂ©s[143].
  • - entre Breteuil et La Faloise (Oise) : Trois cantonniers de la Compagnie du Nord procèdent au remplacement d'un appareil de voie. Ă€ l'approche du rapide Paris-Calais, Jean Hein, chef d'Ă©quipe, les doigts coincĂ©s sous un rail, ne peut se dĂ©gager. Ses deux collègues viennent Ă  son secours, l'un, Adolphe Cras en s'efforçant de le dĂ©livrer, l'autre, Alcide Foy en tentant d'arrĂŞter le rapide par un signal dĂ©sespĂ©rĂ©. Tous les trois seront percutĂ©s et tuĂ©s. Les pĂ©tards posĂ©s par sĂ©curitĂ© sur la voie n'ont pas explosĂ© ou bien le mĂ©canicien du rapide ne les a pas entendus. Un monument inaugurĂ© par Raymond PoincarĂ©, Ă©rigĂ© sur le quai en direction de Paris, commĂ©more l'accident survenu le [144].
  • - Ă€ Paris, vers 20 heures, rue de Rennes, un fiacre tentant de traverser la ligne de tramways desservant Saint-Germain-des-PrĂ©s pour emprunter une rue adjacente, est coincĂ© dans l'entrevoie et laminĂ© entre deux convois allant en sens contraire. Deux de ses occupants sont tuĂ©s, trois sont blessĂ©s, le cheval est indemne[145].
  • - Sur la ligne Dijon - Paris, vers 2 heures 30, Ă  Montereau, un train de marchandises allant de Laroche au triage de Villeneuve-Saint-Georges, dont le mĂ©canicien est dĂ©sorientĂ© dans le brouillard, s'engage trop vite sur la voie oĂą il doit ĂŞtre garĂ©, et s'Ă©crase contre un heurtoir. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien, le conducteur[5] et le chef de train sont blessĂ©s[146].
L'accident de Connerré-Beillé vu par l'illustrateur du Petit Parisien
  • - Au matin, sur la ligne Paris-OrlĂ©ans, peu avant Étampes, près de Guillerval, un train de marchandises venant d'OrlĂ©ans dĂ©raille Ă  la suite de l'affaissement du remblai sous l'effet de la pluie. Le conducteur[5] du fourgon de queue est tuĂ©[147].
  • - Ă€ minuit 40, peu avant la gare de ConnerrĂ©-BeillĂ©, les chauffeurs de deux automobiles ouvrent les barrières non cadenassĂ©es d'un passage Ă  niveau fermĂ© de la ligne Paris-Le Mans. Le premier vĂ©hicule passe, mais le second franchit la voie au moment oĂą arrive l'express du Mans qui le broie, tuant ses trois passagers[148].
  • - Sur la ligne Paris-Dieppe par Pontoise, vers 2 heures, dans le tunnel de Chars, un train de marchandises rattrape et percute celui qui le prĂ©cĂ©dait. Le garde-frein du convoi tamponnĂ©, gravement blessĂ©, dĂ©cèdera le lendemain[149].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Montauban, vers 20 heures, deux trains de marchandises se prennent en Ă©charpe dans le brouillard une vingtaine de kilomètres avant Bordeaux, en gare de Cadaujac. Un mĂ©canicien est tuĂ©[150].
  • - Sur la mĂŞme ligne Bordeaux-Montauban, Ă  la suite de l'accident prĂ©cĂ©dent, les trains remontant vers Bordeaux ont Ă©tĂ© retenus en gare d'Arbanats. Alors qu'il redĂ©marre après le dĂ©blaiement des voies, l'un d'eux, un express venant de Toulouse, est percutĂ© par un omnibus transportant de nombreux soldats permissionnaires, dont les voitures subissent l'essentiel du choc et se tĂ©lescopent. L'accident fait trois morts et vingt-et-un blessĂ©s[151].
  • - Vers 23 heures 45, sur la ligne Paris-Dijon, Ă  Montereau, un train de messageries venant de Laroche-Migennes emprunte la bifurcation vers la ligne de Melun par HĂ©ricy lorsqu'il est pris en Ă©charpe par le rapide Paris-Modane, dont la machine, le fourgon et deux voitures se renversent. L'accident fait un mort et trente-deux blessĂ©s[152]. Après l'accident, le chauffeur du rapide deviendra fou et sera internĂ©; le mĂ©canicien, poursuivi pour non-respect des signaux, sera acquittĂ© par le Tribunal correctionnel de Melun faute de preuve que ceux-ci Ă©taient bien fermĂ©s[153].
  • - Sur la ligne Paris-Tours par Châteaudun, vers 11 heures 30, peu avant la gare de Châteaudun, l'express OrlĂ©ans-Le Mans percute sur un passage Ă  niveau restĂ© ouvert une voiture transportant neuf personnes se rendant Ă  un baptĂŞme, en tuant six et blessant grièvement les trois autres[154].
  • - Vers 14 heures 15, sur la ligne de Vire Ă  Romagny[155], près de Saint-Germain-de-Tallevende, un train de voyageurs se dirigeant vers Saint-Hilaire-du-HarcouĂ«t tamponne un train de ballast. Bilan : trois morts et neuf blessĂ©s, dont cinq dĂ©cèderont les jours suivants, tous employĂ©s du rĂ©seau de l'Ouest-État[156].
  • - A Ailly-sur-Noye, entre Creil et Amiens, Ă  5 heures, une collision entre deux trains de marchandises fait un mort: le garde-frein du train tamponnĂ©[157].
  • - A l'entrĂ©e de la gare de Courville (Eure-et-Loir), sur la ligne Paris-Le Mans, vers 18 heures 30, le rapide Paris-Rennes prend en Ă©charpe un train de marchandises coupant les voies principales et se renverse. Les deux trains sont heurtĂ©s Ă  faible vitesse par l'omnibus Guingamp-Paris quittant au mĂŞme moment la gare. Un incendie se dĂ©clare dans les voitures disloquĂ©es du rapide, dont certaines sont encore Ă©clairĂ©s au gaz. On dĂ©nombrera au moins douze morts et une vingtaine de blessĂ©s, dont plusieurs succomberont les jours suivants[158]. Venant après une sĂ©rie d'accidents graves sur le rĂ©seau de l'Ouest-État, cette nouvelle catastrophe suscitera des dĂ©bats animĂ©s au Parlement[159] et provoquera une rĂ©organisation du rĂ©seau[160].
  • - Sur le rĂ©seau privĂ© de la Compagnie des mines de BĂ©thune, Ă  14 heures, la collision dans le brouillard d'un convoi de charbon et d'un train de mineurs fait deux morts et vingt blessĂ©s[161].
  • - Ă€ Vincennes (Val-de-Marne), sur la ligne dite de la Bastille, vers 7 heures, des ouvriers procĂ©dant Ă  des travaux de rĂ©fection dans un tunnel passant sous la ville se garent sur la voie opposĂ©e lors du passage d'un train se dirigeant vers Fontenay-sous-Bois, mais, gĂŞnĂ©s par le bruit et la fumĂ©e du convoi, sont surpris par l'arrivĂ©e d'un autre arrivant en sens contraire de Nogent-sur-Marne, qui les percute, faisant trois morts et sept blessĂ©s[162].
  • - Ă€ l'entrĂ©e en gare du Gâvre, sur la ligne de SablĂ© Ă  Saint-Nazaire, un train de marchandises pour SablĂ© dĂ©raille vers 15 heures 15 sur un aiguillage. Le conducteur[5] du train et la femme du chef de gare sont tuĂ©s[163].
  • - Sur la ligne de Valence-d'Albigeois Ă  Albi des Chemins de fer dĂ©partementaux du Tarn, vers 8 heures, un train spĂ©cial de 200 Ă  300 jeunes filles se rendant de Valence-d'Albigeois au pèlerinage local de Notre-Dame de la Drèche[164] est arrĂŞtĂ© Ă  la halte des Combalets pour se ravitailler en eau lorsqu'il est percutĂ© par le train rĂ©gulier qui le suit. Dans le choc, une voiture du train tamponnĂ© escalade et Ă©crase celle qui la prĂ©cède. L'accident fera trois morts et dix blessĂ©s, pour l'essentiel de très jeunes enfants[165].
  • - Peu après la gare d'Audun-le-Roman, sur la ligne de Mohon Ă  Thionville, un train de marchandises allant Ă  Longuyon dĂ©raille. Vingt wagons sont dĂ©truits, le chef de train est tuĂ©[166].
  • - Ă€ Charleville (Ardennes), vers 19 heures, une locomotive haut-le-pied venant d'Hirson prend en Ă©charpe un tramway venant de Mohon chargĂ© d'ouvriers. La collision fait deux morts et trois blessĂ©s[167].
  • - L'Express du Havre Ă  Paris dĂ©raille près de la gare de Mantes, entre les ponts de Magranville et de Dammartin. Le convoi, remorquĂ© par la locomotive 230-583, Ă©tait composĂ© de dix-huit vĂ©hicules, voitures et fourgons. La locomotive fait brusquement un bond de la voie de Poissy sur celle d'Argenteuil. Les raisons restent inconnues au jour de l'accident. Le dĂ©raillement du rapide 120 ne fait que sept blessĂ©s, alors que le spectacle des voitures dĂ©truites aurait pu laisser penser Ă  de nombreux morts[168].
  • - Peu après Ruffec, vers 18 heures 30, Ă  l'entrĂ©e en gare de Saint-Saviol, la locomotive et les trois premières voitures du Sud-Express remontant en retard vers Paris, dĂ©raillent après avoir heurtĂ© une machine haut-le-pied manĹ“uvrant sur la voie principale, dont le mĂ©canicien est tuĂ© après avoir vainement tentĂ© un ultime acte d'hĂ©roĂŻsme pour Ă©viter la collision[169]. Quatre voyageurs du rapide sont blessĂ©s[170].
  • - Près de la gare d'Ougney-Douvot, sur la ligne Dijon-Belfort, vers 2 heures, un train de marchandises venant de Baume-les-Dames s'arrĂŞte Ă  temps devant des rochers tombĂ©s sur la voie, mais est percutĂ© par le convoi suivant. Les deux chefs de trains sont tuĂ©s, et d'autres cheminots sont blessĂ©s[171].
  • - Sur la ligne de SablĂ© Ă  Montoir-de-Bretagne, le chef de gare de Campbon laisse par erreur entrer sur la section Ă  voie unique subsistant entre cette gare et celle de Bouvron un train de marchandises allant vers Chateaubriand, alors qu'un autre en direction de Saint-Nazaire y est dĂ©jĂ  engagĂ©. La collision frontale qui s'ensuit fera quatre morts (un mĂ©canicien, un chauffeur, un chef de train et un serre-frein) et deux blessĂ©s graves (un mĂ©canicien et un chauffeur)[172].
  • - Sur la ligne de Loudun Ă  Angers-MaĂ®tre-École, près de Montreuil-Bellay, Maine-et-Loire, Ă  7 heures, l'effondrement de la pile centrale d'un pont mĂ©tallique prĂ©cipite l'omnibus Angers-Poitiers, tirĂ© par deux machines, dans les eaux du Thouet en crue. Après neuf heures d'efforts, onze voyageurs rĂ©fugiĂ©s sur le toit d'une voiture seront sauvĂ©s, mais on dĂ©nombrera seize morts et une trentaine de blessĂ©s[173].
  • - Sur la ligne de Saint-Germain-des-FossĂ©s Ă  Darsac, vers 9 heures, rencontre frontale dans un tunnel situĂ© après la gare d'Olliergues, entre un train omnibus se rendant Ă  Ambert et une locomotive haut-le-pied venant de la gare de Vertolaye, dont le chauffeur et le mĂ©canicien sont tuĂ©s. L'accident fera Ă©galement sept blessĂ©s, dont un dĂ©cèdera peu après[174]. On reprochera au chef de gare d'Olliergues d'avoir ouvert la voie au train de voyageurs en retard alors qu'une machine y Ă©tait dĂ©jĂ  engagĂ©e[175].
  • - Ă€ Paris, Ă  l'entrĂ©e de la Gare du Nord, un express venant de Hirson et Soissons est pris en Ă©charpe par une machine haut-le-pied rentrant au dĂ©pĂ´t de La Chapelle, qui Ă©ventre ses deux dernières voitures, faisant quatre morts et dix blessĂ©s[176].
  • - Dans la banlieue Est de Paris, sur la ligne allant de Bondy Ă  Gargan[177], vers 20 heures, un semi-direct vers Gargan attendant au pont des Coquetiers que la voie (encore unique) se libère est percutĂ© par l'omnibus qui le suit. Le fourgon de queue du train tamponnĂ© et la voiture Ă  impĂ©riale qui le suit sont broyĂ©s, de mĂŞme que le fourgon de tĂŞte et la première voiture du train tamponneur. L'accident fera sept morts et une vingtaine de blessĂ©s[178], dont trois succomberont les jours suivants[179].
  • - Vers 11 heures, sur la ligne de Mamers au Mans du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des tramways de la Sarthe, entre les gares de TorcĂ©-en-VallĂ©e et de SillĂ©-le-Philippe, au lieudit "le Pont-du-Ruisseau", cinq voitures d'un train de voyageurs dĂ©raillent sur un ponceau, et après rupture d'attelage, la locomotive tombe du remblai. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien et trois voyageurs sont blessĂ©s[180].
  • - Sur la ligne Paris-Rennes, peu avant Laval, vers 14 heures, en gare de LouvernĂ©, le rapide Paris-Rennes percute un train de marchandises en manĹ“uvre sur la voie principale, broyant son fourgon de queue, dans lequel le conducteur[5] est tuĂ©. Le mĂ©canicien du train tamponneur est blessĂ©[181].
  • - Sur la ligne de Laval Ă  Mayenne par Landivy des Chemins de fer dĂ©partementaux de la Mayenne, Ă  19 heures, près de la gare d'Oisseau, un train dĂ©raille, faisant deux morts et deux blessĂ©s[182].
  • - Sur la ligne Arras-Dunkerque, après une rupture d'attelage, dix-sept wagons d'un train de marchandises venant d'Arras partent en dĂ©rive et viennent heurter un train suiveur en gare de Farbus. Un garde-frein est tuĂ©[183].
  • - Vers 18 heures, sur le rĂ©seau de la mine de fer du Fond de La Noue Ă  HomĂ©court, des ouvriers poussent un wagonnet chargĂ© d'explosifs de mine lorsque celui-ci est percutĂ© et renversĂ© par un train de minerai. L'explosion qui s'ensuit fera quatre morts et quatre blessĂ©s graves, dont l'un dĂ©cèdera peu après[184].
  • - A Paris, vers 21 heures 30, Ă  la sortie de la gare du Nord, sous le pont de la rue Doudeauville, par suite de la rupture d'une commande d'aiguillage, les dernières voitures d'un train en partance pour Creil sont prises en Ă©charpe par un train de sens inverse en provenance de Montsoult-Maffliers. Des carcasses disloquĂ©es on tirera neuf morts et trente-neuf blessĂ©s, dont six succomberont par la suite[185].
  • - Sur la ligne du tramway Ă  vapeur de Vienne Ă  Voiron[186], le soir, un train mixte dĂ©raille route de La Tabourette Ă  Estrablin. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s, le chef de train et des passagers sont blessĂ©s[187].
  • - Ă€ quatorze kilomètres d'Angers, sur la ligne d'Angers Ă  Nantes, près de la gare de La Pointe, un train de marchandises allant Ă  Nantes dĂ©raille en soirĂ©e Ă  la suite de l'explosion de sa locomotive, dont le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s[188].
  • - Sur le rĂ©seau des Tramways de Rouen, dans l'après-midi, un tramway Ă©lectrique de la ligne de Rouen Ă  Petit-Quevilly dĂ©raille près de son terminus Ă  la suite d'une fausse manĹ“uvre de son conducteur, et termine sa course contre le mur d'une maison voisine, après avoir renversĂ© et tuĂ© deux cyclistes[189].
  • - Sur le rĂ©seau des chemins de fer dĂ©partementaux du Finistère, concĂ©dĂ© Ă  la compagnie des Chemins de fer armoricains, un train allant de Morlaix Ă  Primel-TrĂ©gastel dĂ©raille près de la gare du lieudit "la Maison de Paille", Ă  Ploujean. On dĂ©nombrera quatre morts et une quinzaine de blessĂ©s[190].
  • - Ă€ 7 heures, en gare de Marquise, sur la ligne Boulogne-Calais, deux trains de marchandises entrent en collision. Une locomotive et six wagons dĂ©raillent. Le chauffeur du train tamponneur est tuĂ© en sautant de sa machine[191].
  • - Vers 14 heures 45, Ă  une vingtaine de kilomètres de Lyon, Ă  la jonction des lignes de Roanne Ă  Lyon et de Paray-le-Monial Ă  Lyon, le mĂ©canicien d'un omnibus en provenance de Paray-le-Monial, brĂ»le un carrĂ© lui interdisant l'accès Ă  la bifurcation, mais celle-ci franchie, stoppe peu après dans le tunnel prĂ©cĂ©dant la gare de Lozanne lorsqu'il entend les pĂ©tards posĂ©s en arrière de la signalisation. Survient alors l'express Vichy-Lyon, qui tĂ©lescope le fourgon de queue et les trois dernières voitures de l'omnibus, dĂ©clenchant un incendie. L'accident fera cinq morts et une vingtaine de blessĂ©s dont deux succomberont le lendemain[192].
  • - Sur la ligne Ă  voie unique de Puyoo Ă  Bayonne, en gare de Labatut (Landes), vers 20 heures, collision frontale entre l'express Toulouse-Bayonne et l'omnibus Bayonne-Pau, en retard et qui n'a pu ĂŞtre garĂ© Ă  temps, dont on tirera la plus grande partie des victimes: deux morts et treize blessĂ©s. Le mĂ©canicien de l'express sera emprisonnĂ© pour avoir freinĂ© trop tardivement Ă  l'approche de la gare[193].
  • - Sur le chantier de construction de la ligne d'Oucques Ă  Châteaudun des Tramways Ă©lectriques de Loir-et-Cher, vers 15 heures, près de Romilly-sur-Aigre, la locomotive d'un train de matĂ©riaux dĂ©raille et se renverse. Le mĂ©canicien et son fils faisant office de chauffeur, Ă©bouillantĂ©s par la vapeur s'Ă©chappant d'un tuyau crevĂ© succombent peu après[194].
  • - Sur la ligne du tramway de Menton Ă  Sospel, une motrice et deux wagons de ballast descendant de Sospel, en panne de frein, dĂ©valent la pente et manquant le virage du viaduc du Caramel, tombent dans un ravin de 150 mètres. Le wattman et le conducteur[5] sont tuĂ©s[195].
  • - Sur le rĂ©seau Ă  voie Ă©troite des chemins de fer du Calvados, vers 19 heures, sur la ligne allant de Cabourg Ă  Caen, près de la gare de Merville, un train ramenant Ă  Caen des excursionnistes, marchant Ă  vue derrière un autre dĂ©pourvu de feu arrière, le rattrape et le percute, Ă©crasant ses derniers wagons, de type baladeuse. L'accident fera deux morts et vingt blessĂ©s[196].
  • - A HomĂ©court, sur le rĂ©seau privĂ© de la Compagnie des Forges et AciĂ©ries de la Marine, un train de minerai dĂ©raille Ă  3 heures sur un aiguillage sabotĂ©. Un accrocheur est tuĂ©[197].
  • - En gare de LongprĂ©-les-Corps-Saints, vers 11 heures 30, sur la ligne d'Amiens Ă  Calais, l'express Paris-Calais percute une machine de manĹ“uvre et dĂ©raille. Les voyageurs sont indemnes, mais le mĂ©canicien de la locomotive tamponnĂ©e est tuĂ© et quatre autres cheminots sont blessĂ©s, dont un mortellement[198].
  • - Sur la ligne NĂ®mes-Clermont-Ferrand, dans la nuit, entre la Gare de La Levade et celle de La Grand-Combe, un train de marchandises dĂ©raille. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien et le chef de train sont blessĂ©s[199].
  • - Vers 2 heures, une vingtaine de wagons d'un train de marchandises manĹ“uvrant en gare de Survilliers partent en dĂ©rive sur six kilomètres jusqu'Ă  la gare d'Orry-la-Ville, oĂą ils percutent un train de messageries. Le garde-frein de la rame tamponeuse est tuĂ©, le mĂ©canicien et le chauffeur du train tamponnĂ© sont blessĂ©s[200].
  • - Sur la ligne Bourg-Dijon par Saint-Amour, près de Coligny, la chaudière de la locomotive d'un train de marchandises de 60 wagons explose, tuant le mĂ©canicien et le chauffeur. La rĂ©action provoquĂ©e fait reculer le convoi, blessant le chef de train. L'accident ayant eu lieu lors du croisement d'un rapide, les voitures de celui-ci sont endommagĂ©es[201].
  • - La nuit, sur la ligne de Dole-Ville Ă  Belfort, près de la gare d'HĂ©ricourt, un rail a Ă©tĂ© placĂ© par malveillance en travers de la voie et fait dĂ©railler un train de marchandises allant Ă  Belfort, dont le mĂ©canicien est tuĂ©[202].
  • - Sur la ligne Caen-Falaise du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des chemins de fer du Calvados, la locomotive d'un train transportant du minerai de fer de Potigny Ă  Caen se renverse Ă  Ifs, coinçant son mĂ©canicien, qui est tuĂ©[203].
  • - Ă€ 1 heure 15, Ă  son entrĂ©e en gare de Dijon, le train postal venant de Paris, en retard, est aiguillĂ© par erreur sur une voie oĂą a Ă©tĂ© garĂ© un convoi de sept locomotives, qu'il vient heurter. Dans le choc, le wagon poste pour Pontarlier est broyĂ© par un fourgon. L'accident fera un mort et vingt-sept blessĂ©s parmi le personnel du train, essentiellement des postiers ambulants[204].
  • - Sur la ligne de BĂ©ziers Ă  Neussargues, vers 19 heures 30, Ă  l'entrĂ©e de la gare de BĂ©darieux, la queue d'un train de militaires partant aux grandes manĹ“uvres du Sud-Ouest dĂ©raille sur un aiguillage brutalement bloquĂ© par une entretoise tombĂ©e d'un wagon. L'accident fait deux morts et sept blessĂ©s[205].
  • - Sur la ligne de Mazamet Ă  BĂ©darieux[206], près de la gare de Saint-Amans-Soult, collision frontale entre un train de militaires partant aux grandes manĹ“uvres du Sud-Ouest et un train de vendangeurs lancĂ©s par erreur en sens contraire sur la voie unique. L'accident fera trois morts et quatorze blessĂ©s[207].
  • - Sur la ligne du tramway Cagnes-Grasse, un convoi bondĂ© parti de Grasse s'emballe sur le rail mouillĂ© dans la descente vers Cagnes et dĂ©raille. Une motrice heurte violemment le parapet du viaduc des Vignes, l'autre motrice et deux voitures qui forment le reste du convoi s'Ă©crasent dans un ravin, une vingtaine de mètres en contrebas. L'accident fait dix-sept morts et quarante blessĂ©s, dont des nombreux chasseurs alpins de la 57e Brigade rentrant des grandes manĹ“uvres[208].
  • - Sur la ligne d'Abbeville Ă  Lille par Saint-Pol-sur-Ternoise, entre les gares de FrĂ©vent et de Sibiville, seize wagons d'un train de lin Ă  destination de Roubaix partent en dĂ©rive dans la pente après une rupture d'attelage, et viennent percuter un autre train de marchandises qui suit, en provenance du TrĂ©port, dont le mĂ©canicien, et le chauffeur sont tuĂ©s, ainsi que le garde-frein de la rame en dĂ©rive[209].
  • - Sur la ligne de BĂ©ziers Ă  Neussargues, vers 13 heures 50, un train de voyageurs venant de BĂ©ziers heurte en gare de Banassac la machine d'un train de marchandises en manĹ“uvre. L'accident fait trois morts et une dizaine de blessĂ©s[210]. Le , le Tribunal correctionnel de Marvejols dĂ©clarera responsables de l'accident le chef de gare intĂ©rimaire et le comptable de la gare en les condamnant respectivement Ă  un mois de prison et 16 francs d'amende pour l'un et deux mois de prison avec sursis et 16 francs d'amende pour l'autre[211].
  • - Melun : collision Ă  21 heures 30 entre le rapide Marseille-Paris et le train poste Paris-Pontarlier, par suite d'un non-respect de la signalisation par le mĂ©canicien Dumaine, conduisant le rapide. L'accident, suivi d'un terrible incendie, fera trente-neuf morts et treize blessĂ©s[212]. En , le Tribunal correctionnel de Melun condamnera le mĂ©canicien et le chef de train du train tamponneur respectivement Ă  quatre mois et un mois de prison pour homicide par imprudence[213].
  • - Le soir, en gare de Rang-du-Fliers, un train transatlantique Boulogne-Paris prend en Ă©charpe un convoi de betteraves circulant sur la ligne Ă  voie mĂ©trique d'Aires-sur-la-Lys Ă  Berck[214]. L'accident fait un mort, le chauffeur du rapide, et un blessĂ©, une voyageuse[215].
  • - Sur la voie unique de la ligne Nice-Digne de la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France, entre Puget-ThĂ©niers et TouĂ«t-sur-Var, un train en retard venant de Nice rencontre dans une courbe sans visibilitĂ© le train venant de Digne. Un convoyeur est tuĂ©, les mĂ©caniciens, les chauffeurs et un autre convoyeur sont grièvement blessĂ©s; les voyageurs sont contusionnĂ©s[216].
  • - Vers 8 heures, sur la ligne de tramway Ă©lectrique de Limoges Ă  Châteauponsac de la Compagnie des chemins de fer dĂ©partementaux de la Haute-Vienne, la motrice et les deux voitures d'un convoi s'emballent sur la voie enneigĂ©e dans la descente de Couzeix vers Limoges, quittent les rails, tuant deux passants, et terminent leur course en se renversant. On dĂ©nombrera quinze passagers grièvement blessĂ©s et une dizaine d'autres plus lĂ©gèrement atteints[217].
  • - Sur la ligne Beauvais-Gisors, après une rupture d'attelage dans la rampe montant vers Labosse, onze wagons de charbon d'un train de marchandises allant Ă  Beauvais dĂ©valent la pente sur neuf kilomètres et viennent percuter en gare de Rainvillers un train de voyageurs de mĂŞme sens, dont le conducteur[5] et un voyageur sont tuĂ©s, le mĂ©canicien, le chauffeur et six autres voyageurs grièvement blessĂ©s[218].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Montauban, vers 7 heures, un train de marchandises venant de Bordeaux tĂ©lescope une machine manĹ“uvrant en gare de Castelsarrasin. Le chef de train est tuĂ©, le mĂ©canicien de la machine tamponnĂ©e est blessĂ©[219].
    Accident de Fontenoy-sur-Moselle le .
  • - Sur la Ligne de Paris-Est Ă  Strasbourg-Ville, entre les gares de Fontenoy-sur-Moselle et Liverdun, vers 16 heures 30, un train de marchandises allant Ă  Nancy dĂ©raille Ă  la suite d'une rupture d'essieu, et ses wagons obstruant les deux voies sont heurtĂ©s par l'express 32 Avricourt-Paris arrivant en sens inverse, qui n'a pu ĂŞtre arrĂŞtĂ© Ă  temps. La locomotive et le tender du train de voyageur se couchent, et quatre de ses voitures dĂ©raillent. Le chef de train sera grièvement blessĂ© et quelques voyageurs souffriront de contusions[220].
  • - Ă€ cinq kilomètres de Toulouse, Ă  Empalot, Ă  la jonction entre les lignes Toulouse-Bayonne et Toulouse-Auch, vers 20 heures, un train en provenance de Bayonne prend en Ă©charpe Ă  pleine vitesse l'arrière d'un train de voyageurs venant d'Auch, arrĂŞtĂ© Ă  un signal, mais dĂ©jĂ  engagĂ© sur la bifurcation. La collision fait six morts et cinquante blessĂ©s[221].
  • - Peu après son dĂ©part d'Aubusson, vers 11 heures 30, sur la ligne de Busseau-sur-Creuse Ă  Ussel, Ă  un passage Ă  niveau situĂ© Ă  la sortie d'un tunnel, un train de voyageurs pour Busseau dĂ©raille. La machine et le tender tombent dans la Creuse. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur grièvement blessĂ©; les passagers sont indemnes[222].
  • - A Bricquebec (Manche), peu après minuit, sur la ligne Ă  voie unique de Coutances Ă  Sottevast, un train de vingt-quatre wagons bondĂ©s de rĂ©servistes et de territoriaux bretons venant de Coutances, entre en collision avec un train de vingt-six wagons de matĂ©riel, mais vides, venant de Cherbourg. Dix-sept jeunes soldats sont broyĂ©s dans l'enchevĂŞtrement des carcasses mĂ©talliques et seront les premiers "Morts pour la France"; trente autres sont gravement blessĂ©s. Pourtant, la censure militaire interdira aux journaux de relater l'accident, afin de ne pas attenter au moral des troupes montant au front. Voir aussi Presse de la Manche du 13/11/2014[223] - [224]. En novembre, la presse pourra cependant faire savoir que le Conseil de guerre de Rennes a condamnĂ© le chef de gare et un facteur-chef respectivement Ă  1 000 et 500 francs d'amende pour nĂ©gligence et inobservation des règlements[225].
  • - Sur la ligne Châlons-Reims, en gare de La Veuve, la collision d'un train de troupes en dĂ©rive et d'un train de voyageurs fait de nombreuses victimes (probablement une centaine). L'information n'est pas diffusĂ©e dans la presse de l'Ă©poque, mais est confirmĂ©e par les Archives historiques de la SNCF[226].
  • - Ă€ la bifurcation de Saint-Laurent, près d'Épinal, la collision entre un train de munitions et un train de troupes fait soixante-dix-neuf et de nombreux blessĂ©s[227]. L'information n'est pas diffusĂ©e dans la presse de l'Ă©poque, mais est confirmĂ©e par les Archives historiques de la SNCF.
  • - Sur la Ligne de Flamboin-Gouaix Ă  Montereau, entre Noslong-Marolles et Montereau, collision entre deux trains transportant l'un des soldats blessĂ©s et des civils Ă©vacuĂ©s, l'autre des vivres. ÉcrasĂ©s par la machine du train tamponneur, une quinzaine de wagons s'enchevĂŞtrent et sont dĂ©truits. L'accident fait un mort et quatre blessĂ©s graves[228].
  • - Sur la ligne de Trilport Ă  Bazoches, Ă  Lizy-sur-Ourcq, un train sanitaire est dirigĂ© par erreur sur un pont dĂ©truit par de rĂ©cents combats, et s'abĂ®me dans la Marne. Dans la presse de l'Ă©poque, l'accident ne fait l'objet que d'un entrefilet bref et rassurant[229], mais par la suite les archives de la SNCF (successeur de la Compagnie des chemins de fer de l'Est) feront Ă©tat de quarante morts[230].
  • - Ă€ Paris, rue Berger (1er arrondissement), vers 14 heures, collision frontale de deux tramways de la ligne Louvre-Vincennes, dont l'un dĂ©raille et monte sur le trottoir, tuant trois passants et en blessant grièvement plusieurs autres[231].
  • – France. Un tramway d'AngoulĂŞme a un problème de freins dans une descente, dĂ©raille, franchit un parapet et s'Ă©crase Ă  dix mètres en contrebas des remparts. Le bilan est de onze morts — dont le conducteur qui dĂ©cède deux jours après — et vingt-six blessĂ©s[232].
  • - Après des pluies torrentielles, sur la ligne de Saint-Jean-Pied-de-Port Ă  Bayonne, vers 6 heures 30, deux kilomètres après son dĂ©part, un train de voyageurs pour Bayonne transportant surtout des militaires de retour de permission dĂ©raille sur un amas de terres dĂ©posĂ©es sur la voie par un glissement de terrain. Le mĂ©canicien, le chauffeur et un soldat sont tuĂ©s, trois voyageurs sont blessĂ©s[233].
  • - Au Havre, le soir, Ă  un passage Ă  niveau du Boulevard de Harfleur, un tramway bondĂ© est percutĂ© par un train de marchandises manĹ“uvrant en marche arrière du port Ă  la gare de triage. La collision fait trois morts et treize blessĂ©s[234]. Compte tenu de l'Ă©poque, les deux hommes d'Ă©quipe et le garde-barrière responsables de l'accident seront traduits devant le Conseil de guerre qui les condamnera Ă  des peines de six mois Ă  huit jours de prison pour homicide involontaire[235].
  • - Près de la gare de Noisy-le-Sec, vers 20 heures, un train de banlieue pour Gretz est pris en Ă©charpe par un train de marchandises parti de Vaires-Torcy pour Argenteuil. L'accident, dĂ» Ă  la nĂ©gligence d'un lampiste auxiliaire ayant omis d'allumer les lampes d'un signal, fera une dizaine de blessĂ©s, dont l'un succombera peu après[236].
  • - Vers 3 heures, sur la ligne de Nantes Ă  Saintes, près de la gare de Mouillepied, l'express Nantes-Bordeaux dĂ©raille après avoir heurtĂ© Ă  60 km/h une cheminĂ©e de navire tombĂ©e du wagon de queue du train de marchandises le prĂ©cĂ©dant. Le fourgon de tĂŞte, le wagon poste et la première voiture s'Ă©crasent contre la locomotive renversĂ©e. Un postier ambulant est tuĂ©, et quatre de ses collègues ainsi que le mĂ©canicien, le chauffeur, le chef de train et quatre voyageurs sont blessĂ©s[237].
  • - Vers 22 heures, en gare d'Argenteuil, une rame vide en manĹ“uvre prend en Ă©charpe un train de marchandises se dirigeant vers la gare des Batignolles. Un sous-chef de gare dirigeant l'opĂ©ration juchĂ© sur un marchepied est Ă©crasĂ© entre deux wagons et succombe peu après[238].
  • - Sur la ligne de Roanne Ă  Saint-Étienne, vers 5 heures 30, après une rupture d'attelage, sept voitures d'un train spĂ©cial bondĂ© de soldats permissionnaires ou convalescents se rendant Ă  Saint-Étienne partent en arrière dans la rampe montant de Roanne vers Balbigny, entre les gares de Saint-Cyr-de-Favières et de Vendranges-Saint-Priest. EntraĂ®nĂ© par sa vitesse, le convoi en dĂ©rive, dont un certain nombre d'occupants ont dĂ©jĂ  sautĂ© en marche, quitte les rails dans une courbe et s'Ă©crase dans un ravin. Compte tenu de la censure exercĂ©e Ă  l'Ă©poque[239], le chiffre exact des victimes restera assez incertain: il a Ă©tĂ© au moins de dix-sept pour les morts, et d'une quarantaine pour les blessĂ©s[240].
  • - Sur la Ligne de Bourges Ă  MiĂ©caze, Ă  l'entrĂ©e de Montluçon, au triage situĂ© près de la gare d'eau du Canal du Berry, l'express Paris-Aurillac/Neussargues dĂ©raille sur un aiguillage. Six voitures se renversent, Ă©crasant une guĂ©rite abritant des hommes d'Ă©quipe de la gare. L'un d'eux est tuĂ©, trois autres sont blessĂ©s. Dans le train, un soldat est tuĂ©, six autres et deux civils sont blessĂ©s[241].
  • - Sur la ligne Paris-Dijon, dans la montĂ©e de la rampe nord vers le tunnel de Blaisy-Bas, après Verrey-sous-Salmaise, Ă  la suite d'une rupture d'attelage, vingt-cinq wagons d'un train de marchandises pour Dijon partent en arrière dans la pente et percutent une locomotive haut-le-pied remontant vers Dijon. Un serre-frein est tuĂ©, deux autres cheminots sont blessĂ©s[242].
Déraillement de Saint-Denis le 1er février 1916. La locomotive du train poste Boulogne-Paris
  • - Saint-Denis : dĂ©raillement Ă  19 heures 25 du train poste no 502 Boulogne-Paris entrĂ© en collision avec un wagon de marchandises en dĂ©rive Ă  la suite d'une fausse manĹ“uvre Ă  100 mètres de la gare de Saint-Denis. L'Ă©clatement des rĂ©servoirs de gaz des voitures de 3e classe provoquera un incendie. Bilan : quatorze morts et une vingtaine de blessĂ©s[243].
  • - Dans la banlieue Sud-Est de Paris, Ă  Maisons-Alfort, un omnibus parti de Montgeron pour Paris heurte Ă  18 heures 45 un wagonnet en dĂ©rive sur les voies principales et dĂ©raille. Les quatre premières voitures, en bois et Ă©clairĂ©es au gaz, s'Ă©crasent contre les piles d'un pont et sont Ă©ventrĂ©es. On en tirera huit morts et trente-six blessĂ©s[244].
  • - Sur la ligne Paris-Caen, vers 10 heures, un rapide pour Le Havre, dĂ©tournĂ© pour cause d'interception de la ligne Paris-Rouen Ă  la suite d'un dĂ©raillement dans le tunnel du Roule, attend Ă  un signal fermĂ© de pouvoir emprunter en gare de Serquigny la bifurcation vers Rouen lorsqu'il est tamponnĂ© par un express pour la mĂŞme destination, qui Ă©crase ses dernières voitures de première classe, dont une prend feu. La collision fera trois morts et une quarantaine de blessĂ©s, dont dix graves[245]. Le , le conseil de guerre de la 3e rĂ©gion militaire acquittera le mĂ©canicien du train tamponneur en attribuant la responsabilitĂ© de l'accident Ă  un garde-signaux et un aiguilleur, condamnĂ©s respectivement Ă  un an de prison et 50 francs d'amende et trois mois de prison[246].
  • - Sur la ligne de Vincennes, en gare de Brie-Comte-Robert, trois machines accouplĂ©es tamponnent un train de marchandises, broyant ses quatre derniers wagons. Un garde-frein est tuĂ©. Compte tenu de l'Ă©poque, c'est le Conseil de guerre qui jugera le mĂ©canicien et les deux hommes d'Ă©quipe responsables de l'accident et les condamnera Ă  la prison avec sursis[247].
  • - Sur la ligne Le Mans-Paris, vers minuit, peu avant Chartres, en gare de La Loupe un train de marchandises tamponne un train omnibus venant de Brest, dont les deux dernières voitures, transportant des militaires se rendant au front, sont broyĂ©es. L'accident fera 7 morts et 53 blessĂ©s[248].
  • - Revel : dĂ©raillement du Train no 52 Revel-Toulouse, parti Ă  6h15 de Revel. En raison d'un vent d'autan extrĂŞmement violent qui soufflait depuis la veille, les quatre dernières voitures basculent et dĂ©valent le talus du chemin de fer, entraĂ®nant dans leur chute les deux autres voitures du convoi. Seule la locomotive reste sur la voie. Une passagère est tuĂ©e et on compte quinze blessĂ©s (le train emportait quarante-cinq personnes)[249].
  • - Dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, sur la ligne Lourdes-Gripp des Tramways Électriques de la Bigorre, vers 19 heures, un convoi de deux voitures bondĂ©es de touristes s'emballe dans la pente et se fracasse contre la montagne. L'accident fera six morts et une trentaine de blessĂ©s[250].
  • - En gare de triage d'Arenc, près de Marseille, vers 23 heures, deux trains de marchandises se heurtent et une quinzaine de wagons dĂ©raillent, obstruant les voies. Le conducteur[5] d'un des trains est tuĂ©, deux hommes d'Ă©quipe sont blessĂ©s[251].
  • - Vers 23 heures, sur la ligne Cherbourg-Paris, après une rupture d'attelage dans la rampe montant vers la gare de Bueil, treize wagons dĂ©tachĂ©s d'un train de marchandises allant d’Évreux Ă  Mantes dĂ©valent la pente et tamponnent le train de marchandises suivant, en stationnement en gare d'Evreux. Le chauffeur du train tamponnĂ© et un garde-frein sont tuĂ©s, le mĂ©canicien et un autre garde-frein sont blessĂ©s[252].
  • - Sur la ligne de Dunkerque Ă  Calais, entre les gares de Marck et de Pont-d'Oye, la collision entre deux trains, l'un de voyageurs, l'autre de marchandises, fait une dizaine de blessĂ©s, dont l'un dĂ©cède peu après[253].
  • - En gare de Rouen-Rive droite, Ă  l'arrivĂ©e du rapide Le Havre-Paris de 18h 38, le poète belge Émile Verhaeren (61 ans), venu la veille faire une confĂ©rence au profit des mutilĂ©s de guerre, tente de monter en voiture avant l'arrĂŞt complet du train, trĂ©buche et tombe sur la voie. Les deux jambes broyĂ©es, il meurt presque immĂ©diatement[254].
  • - Vers 11 heures 20, sur la ligne de Grande Ceinture, un train transportant plus de 1600 permissionnaires anglais allant du Havre Ă  Marseille vient de s'arrĂŞter en gare de Massy-Palaiseau lorsque ses dernières voitures, perdues quelque temps auparavant dans une lĂ©gère rampe Ă  la suite d'une rupture d'attelage, le percutent après avoir passĂ© le sommet et repris de la vitesse dans la pente suivante. Deux voitures sont disloquĂ©es. On en tirera quatorze morts et une quarantaine de blessĂ©s. Les causes de l'accident seront jugĂ©es fortuites après enquĂŞte[255].
  • - Sur la ligne de Bourges Ă  Montluçon, près de la gare de Châteauneuf-sur-Cher, vers 2 heures, un train de ballast est percutĂ© par le train de voyageurs Montluçon-Paris, dont la locomotive et dix voitures dĂ©raillent. De trois d'entre elles, complètement disloquĂ©es, on tirera onze morts et cinquante-huit blessĂ©s[256], dont deux dĂ©cèderont par la suite[257].
  • - En gare de Sens (Yonne), vers 5 heures 30, collision entre un train de ravitaillement et un train de marchandises. Une des locomotives dĂ©raille et Ă©ventre la lampisterie, qui prend feu et communique l'incendie Ă  d'autres bâtiments de la gare. Le mĂ©canicien, le chauffeur et un lampiste sont tuĂ©s[258].
Tombes des victimes dans le cimetière de Bois-Guillaume (Seine-Maritime)
  • - Ă€ 4 kilomètres de Serqueux, au lieudit Bois de l'Épinay Ă  Roncherolles-en-Bray, sur la Ligne d'Amiens Ă  Rouen, vers 21 heures, un train bondĂ© de plus de 1100 permissionnaires anglais parti du Havre Ă  6 heures 30, percute une rame de trois wagons d'un train de ravitaillement, lui aussi anglais, en dĂ©rive Ă  la suite d'une rupture d'attelage. Dans le choc, cinq voitures anciennes en bois situĂ©es au milieu du convoi sont entièrement Ă©crasĂ©es. Censure militaire oblige, les quotidiens nationaux ne feront que très vaguement allusion Ă  l'accident[259]. Du recoupement de leurs brèves informations, et de celles du Journal de Rouen on peut cependant dĂ©duire que la collision a fait plusieurs dizaines de morts et blessĂ©s[260], en tous cas en nombre suffisant pour que des obsèques officielles soient organisĂ©es le près de Rouen pour les personnes tuĂ©es, dont vingt-six furent inhumĂ©es Ă  Bois-Guillaume[261].
  • - Sur la ligne de Troyes Ă  Brienne-le-Château, en gare de Piney, vers 1 heure, la collision entre un express venant de Vitry-le-François et un train en partance pour Saint-Dizier fait deux morts et trente-deux blessĂ©s[262].
  • - Sur le rĂ©seau des Voies ferrĂ©es des Landes, Ă  Lit-et-Mixe, un train de bucherons mobilisĂ©s accroche un arbre et dĂ©raille. On compte un mort et neuf blessĂ©s[263].
  • - En gare de Villars, sur la ligne Saint-Étienne-Paris, vers 22 heures 30, l'express pour Paris percute un train de marchandises dont trois wagons sont disloquĂ©s et s'embrasent. L'accident fait deux morts et trois blessĂ©s[264].
  • - Sur la ligne de Marseille Ă  Vintimille, près de Bandol, Ă  7 heures, une rame de voitures dĂ©tachĂ©es d'un train de voyageurs après une rupture d'attelage est percutĂ©s par le convoi de marchandises qui suivait. La collision fera deux morts et plusieurs blessĂ©s[265].
  • 26 juillet 1917 - Sur la ligne de Murat Ă  Aurillac entre ThiĂ©zac et Le Lioran - Collision frontale entre deux convois de marchandises - quatorze morts sur les quinze employĂ©s de la compagnie (le nombre Ă©levĂ© de dĂ©cès est principalement dĂ» au fait que certains wagons Ă©taient freinĂ©s manuellement par des "garde-freins" juchĂ©s dans des guĂ©rites sur certains wagons).
  • - Ă€ Paris, vers 18 heures 10, un train quittant la gare d'Orsay pour Juvisy est pris en Ă©charpe, au moment oĂą il s'engage sur la voie principale, par une rame vide de vingt voitures en cours de mise Ă  quai pour assurer l'express de Toulouse partant une heure plus tard. MalgrĂ© la faible vitesse des deux convois lors de la collision, sous l'effet du poids du train tamponneur, les premières voitures du train de banlieue se disloquent contre la voĂ»te du tunnel menant Ă  la gare d'Austerlitz. L'accident fera trois morts et quatorze blessĂ©s, parmi lesquels les trois employĂ©es du wagon-restaurant pour Toulouse, renversĂ©es par le choc dans leur cuisine[266].
  • - A 16 heures, en gare du Teil, un train de marchandises venant de la ligne d'Alès, en dĂ©rive dans la forte pente, percute un train de voyageurs en partance pour NĂ®mes. Dans les deux convois, sept cheminots sont tuĂ©s, et deux sont blessĂ©s[267].
  • - Sur la ligne du Tramway de Grenoble Ă  Chapareillan, un convoi mixte dĂ©raille au Touvet. Une voyageuse est tuĂ©e, trois personnes dont un enfant sont blessĂ©es[268].
  • - Ă€ 8 heures 30, sur la Ligne du Martinet Ă  Beaucaire, près d'Uzès, un autobus allant d'Uzès Ă  NĂ®mes est broyĂ© sur un passage Ă  niveau par un train se dirigeant vers Tarascon. Dans le choc, huit personnes sont tuĂ©es et dix grièvement blessĂ©es[269].
  • - Ă€ Rouen, Ă  la sortie du viaduc d'Eauplet, après avoir heurtĂ© une pièce de bois tombĂ©e d'un train de marchandises, la locomotive d'un train de voyageurs se dirigeant vers la gare de Rouen-Saint-Sever dĂ©raille. EmportĂ©es par l'Ă©lan du convoi, les voitures qui la suivent viennent s'y encastrer. On dĂ©nombrera trois morts et deux blessĂ©s graves[270].
  • - Sur le rĂ©seau des tramways de la Dordogne, un convoi de la ligne Ă  voie mĂ©trique de Thiviers Ă  Saint-Yrieix-la-Perche s'emballe dans une descente et dĂ©raille avant un pont près du hameau de Château. On dĂ©nombrera trois morts et quarante blessĂ©s[271].
  • - Sur la ligne du tramway Pierrefitte-Cauterets-Luz[272], un convoi de charbon vers Luz-Saint-Sauveur dĂ©raille. La motrice s'Ă©crase contre un rocher. Le chef de train est tuĂ© sur le coup, le wattman dĂ©cèdera quelques jours plus tard, deux autres personnes sont blessĂ©es[273].
Stèle érigée près du lieu de la catastrophe de Saint-Michel-de-Maurienne.
  • - Saint-Michel-de-Maurienne : dĂ©raillement d’un convoi ferroviaire de soldats rapatriĂ©s du front italien. Le convoi est composĂ© d'un fourgon de tĂŞte et de queue, quinze voitures Ă  bogies, deux voitures Ă  essieux. Ă€ l’époque, le système de freinage pneumatique continu Westinghouse Ă©quipait dĂ©jĂ  les locomotives et les voitures Ă  voyageurs mais il n’était pas encore complètement au point. Notamment, il Ă©tait d’un usage difficile pour ralentir les trains dans les longues descentes. Lors de la formation du train Ă  Modane, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de n’établir le frein continu que sur les trois premiers vĂ©hicules et de freiner le reste du train comme un train de marchandises en faisant monter, en plus du chef de train et du conducteur d’arrière, cinq serre-freins chargĂ©s d’actionner les freins Ă  main des voitures. Bien que thĂ©oriquement suffisantes, ces dispositions n’ont pas permis de maĂ®triser la vitesse du train dans la pente de 30 â€° entre Modane et Saint-Michel-de-Maurienne. Le train prit de la vitesse et finalement dĂ©railla juste avant la gare de Saint-Michel-de-Maurienne. La censure quasi totale de l'Ă©vènement, imposĂ©e par les autoritĂ©s du fait de la guerre en cours[274], a fait qu'un bilan fiable de 435 morts n'a Ă©tĂ© Ă©tabli que 90 ans après l'Ă©vĂ©nement avec l'ouverture des archives. Il s'agit de l'accident de train le plus meurtrier jamais survenu en France.
  • - Ă€ Neuilly, vers 6 heures, sur la ligne de tramway Ă©lectrique allant Ă  Suresnes par le Val-d'Or, un convoi en panne est percutĂ© dans le brouillard par le suivant. Dans le choc, la motrice du train tamponneur et la baladeuse de queue du train tamponnĂ© sont disloquĂ©es. On en tirera deux morts et une vingtaine de blessĂ©s[275].
  • - Ă€ l'entrĂ©e de la gare de Bar-le-Duc, vers 22 heures, un train arrĂŞtĂ© Ă  un signal fermĂ© est percutĂ© par le suivant. L'accident fait deux morts et un nombre indĂ©terminĂ© de blessĂ©s[276].
  • - Sur la ligne Lille-Abbeville par Saint-Pol-sur Ternoise, après une rupture d'attelage dans la forte rampe allant de la gare de Pernes-Camblain Ă  Brias, une rame de wagons de marchandises et sa locomotive de renfort partent en dĂ©rive, percutant le train de mineurs qui suit, dont le mĂ©canicien n'a pu faire machine arrière assez vite. Le convoi tamponnĂ© sera lui-mĂŞme projetĂ© sur un troisième, gravissant la pente chargĂ© de charbon. La double collision fait deux morts et onze blessĂ©s[277].
  • - Sur la ligne de Gretz-Armainvilliers Ă  SĂ©zanne, vers 5 heures, un train de voyageurs pour Coulommiers percute un train de marchandises stationnant en gare de La FertĂ©-Gaucher, broyant son fourgon de queue, dans lequel un garde-frein sera tuĂ©. Un seul voyageur de train tamponneur est blessĂ©[278].
  • - Sur la ligne ChambĂ©ry-Modane, en gare de Saint-Jean-de-Maurienne, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train de voyageurs en percute un autre. On compte trois morts et trois blessĂ©s[279].
  • - Ă€ la bifurcation des lignes Paris-Le Havre et d'ÉpĂ´ne Ă  Plaisir-Grignon, en gare d'ÉpĂ´ne - MĂ©zières, vers 23 heures 30, un train de marchandises venant de Paris prend en Ă©charpe un train venant de Plaisir-Grignon transportant des soldats anglais venant du front de Salonique et rentrant par Le Havre en permission dans leurs foyers, dont deux sont tuĂ©s et cinq blessĂ©s[280].
  • 26 juin 1918 - Sur la ligne de Murat Ă  Aurillac entre ThiĂ©zac et Le Lioran, sous le pont-route du chemin de Lafont - onze mois jour pour jour après la collision du 26 juillet 1917, nouvelle collision frontale entre deux convois de marchandises. Nombreuses victimes probables, mais aucune relation de cet accident n'a pour le moment Ă©tĂ© retrouvĂ©e.
  • - Sur la ligne OrlĂ©ans-Vierzon, le soir, entre Theillay et Salbris (Loir-et-Cher), quatre voitures du train-poste le-Mont-Dore-Paris dĂ©raillent. L'accident fait quinze morts et une trentaine de blessĂ©s, mais n'est mentionnĂ© que brièvement dans la presse, qui titre essentiellement sur le dĂ©roulement de la guerre[281].
  • - Dans la banlieue de Paris-Saint-Lazare, vers 18 heures, sur le pont franchissant la Seine entre Clichy et Asnières, le rapide Paris-Dieppe percute un train venant d'Argenteuil. Trois wagons sont projetĂ©s hors des rails. On en tirera un mort et dix-sept blessĂ©s[282].
  • - Ă€ 3 heures 30, en Seine-et-Marne, sur la ligne de Paris-Bastille Ă  Verneuil-L'Étang, un train de troupes se dirigeant vers Verneuil est arrĂŞtĂ© pour rupture d'attelage sur le viaduc sur l'Yerres situĂ© entre Solers et le hameau de Barneau. MalgrĂ© les pĂ©tards placĂ©s pour le couvrir, il est percutĂ© par un autre train de troupes le suivant Ă  quelques minutes d'intervalle. Lors du choc, deux voitures sont projetĂ©es sur la voie adjacente oĂą elles sont percutĂ©es par un troisième train de troupes arrivant en sens inverse, qui dĂ©raille et dont une partie franchit le parapet et s'Ă©crase dans la rivière en contrebas. L'accident fera vingt-neuf morts et une soixantaine de blessĂ©s[283]. Dans le train venant de Verneuil, quatre-vingts chevaux sont tuĂ©s. Les victimes seront inhumĂ©es Ă  Solers et Ă  Melun[284]. Près de cent ans plus tard, le , une plaque commĂ©morative sera inaugurĂ©e sur le viaduc dĂ©saffectĂ©[285].
  • - En gare de Noisy-le-Sec, vers 12 heures 50, un train de troupes dĂ©raille sur une voie de garage. D'une voiture renversĂ©e on tirera un mort et deux blessĂ©s[299].
  • - Sur la ligne de Caen Ă  Flers, entre les gares de Vire et de Viessoix, un train spĂ©cial de bestiaux et de chevaux de l'armĂ©e britannique est percutĂ© par le train de marchandises rĂ©gulier. on dĂ©nombre un mort et six blessĂ©s[300].
  • - Ă€ 0 heures 30, sur la ligne Paris-Brest, un train de permissionnaires arrĂŞtĂ© en gare de CrissĂ© Ă  la suite d'une avarie de machine est percutĂ© par un train transportant des soldats amĂ©ricains. Dans la collision, vingt militaires sont tuĂ©s et quarante-sept blessĂ©s[301].
  • - Vers 22 heures, Ă  La FertĂ©-Saint-Aubin, sur un passage Ă  niveau de la ligne d'OrlĂ©ans Ă  Toulouse, un camion de militaires amĂ©ricains est broyĂ© par un train allant de Paris-Orsay Ă  Toulouse. Trois de ses occupants sont tuĂ©s, huit autres sont grièvement blessĂ©s[302].
  • - Au matin, un train ramenant d'Italie des soldats anglais dĂ©raille sur un aiguillage en gare d'Amiens. Deux voitures se renversent et se brisent. On en tirera trois morts, cinq blessĂ©s graves, et un certain nombre de blessĂ©s lĂ©gers[303].
  • - En gare de Meudon-Val-Fleury, sur la ligne de Paris-Invalides Ă  Versailles-Rive-Gauche, au cours d'essais suivant sa sortie des ateliers, une automotrice Ă©lectrique dont le conducteur n'a pas respectĂ© un signal s'engage sur une voie de garage et s'Ă©crase Ă  50 km/h contre un heurtoir. Sur ses cinq occupants, deux sont tuĂ©s, les trois autres blessĂ©s[304].
  • - Près de Calais, un train de prisonniers allemands venant de Dunkerque stationnant Ă  la halte de Saint-Pierre est tamponnĂ© par l'arrière par deux machines haut-le-pied anglaises. La collision fait trois morts et vingt-cinq blessĂ©s parmi les prisonniers allemands. Deux des militaires anglais conduisant les locomotives sont Ă©galement tuĂ©s[305].
  • - Sur la ligne de Culmont - Chalindrey Ă  Gray, vers deux heures du soir entre les gares de Gray et Chargey-lès-Gray, un train allant de Gray Ă  Chalindrey entre en collision avec un train de permissionnaires: bilan cinq morts et une vingtaine de blessĂ©s[306].
  • - Vers 7 heures, en gare de Versailles-Rive-Gauche, une erreur dans la manĹ“uvre d'un aiguillage fait dĂ©railler les dernières voitures d'un train arrivant de Paris-Montparnasse, qui percutent une machine en stationnement et se renversent. L'accident fait un mort et dix-sept blessĂ©s[307].
  • - Entre Vierzon et Bourges, en gare de Mehun-sur-Yèvre, le train Nantes-Lyon dĂ©raille vers 7 heures. Quinze voitures se couchent. L'accident fera deux morts, dont le maire de Saumur, et une dizaine de blessĂ©s[308].
  • - Sur la ligne Pau-Toulouse, un train Pau-Lourdes dĂ©raille sur un aiguillage en gare d'Artix, semble-t-il Ă  cause de sa composition hĂ©tĂ©rogène. Une partie des voitures se fracasse contre des wagons de marchandises en stationnement. L'accident fera sept morts et une trentaine de blessĂ©s[309].
  • - De nuit, sur la Ligne de Longuyon Ă  Onville et Pagny-sur-Moselle, en gare de Mars-la-Tour, un train de houille percute un train de marchandises, Ă©crasant son fourgon de queue, dans lequel le chef de train est tuĂ©[310].
  • - Sur la ligne Montauban-Toulouse, vers 23 heures, l'express Paris-Toulouse, roulant au pas pour cause de panne entre les gares de Castelnau-d'EstrĂ©tefonds et de Saint-Jory est percutĂ© par un express venant de Bordeaux (remorquĂ© en double traction), qui broie ses trois dernières voitures. L'accident fera vingt morts et quarante blessĂ©s[311].
  • - Sur la ligne de SĂ©vĂ©rac-le-Château Ă  Rodez, près d'un pont situĂ© au lieudit Les Cayroules, entre les gares de Laissac et de Lugans, un rail a Ă©tĂ© arrachĂ© Ă  l'explosif. Cet attentat provoque peu après 20 heures le dĂ©raillement du train venant de Rodez, dont quatre voitures dĂ©valent en contrebas. Un voyageur est tuĂ©, deux autres sont blessĂ©s[312].
  • - Entre Nantes et Redon, vers 6 heures, près de la gare de Dreffeac, l'express Paris-Quimper remorquĂ© en double traction dĂ©raille, et la chaudière de la seconde locomotive explose, tuant mĂ©canicien et chauffeur. Quelques voyageurs sont contusionnĂ©s[313].
  • - Ă€ la jonction des lignes Toulouse-Marseille et Lyon-Marseille, en gare de Tarascon, Ă  7 heures, l'express Bordeaux-Marseille, ignorant la signalisation, prend en Ă©charpe l'express Lyon-Marseille le coupant en deux et broyant trois de ses voitures. La collision fait sept morts et une trentaine de blessĂ©s[314],
  • - Sur la ligne de Paris Ă  Dijon, peu après la gare de Pont-sur-Yonne, vers 22 heures 30, le Simplon-Express Ă  l'arrĂŞt est percutĂ© par le rapide Paris-Genève, dont le mĂ©canicien n'a pas vu les signaux du block-système, aveuglĂ© par une fuite de vapeur sur sa machine non rĂ©parĂ©e malgrĂ© ses demandes. Des dernières voitures du train tamponnĂ© on tirera vingt morts et une soixantaine de blessĂ©s[315].
  • - Ă€ 8 heures 30, en gare de Watten, sur la ligne Calais-Lille, un train anglais rapatriant Ă  Cologne des prisonniers allemands brĂ»le les signaux protĂ©geant une bifurcation et prend en Ă©charpe un train de voyageurs, dont une passagère est tuĂ©e et sept autres occupants sont blessĂ©s[316].
  • - Peu après son dĂ©part de la Gare de Marseille-Saint-Charles Ă  4 heures 45, Ă  la station de Saint-BarthĂ©lemy, oĂą se rĂ©parent les lignes vers Paris et Grenoble, le train allant de Marseille aux Alpes par Aix-en-Provence s'engage sur une voie de garage et s'Ă©crase contre un heurtoir accolĂ© Ă  la pile d'un pont. L'accident, qui fait six morts et six blessĂ©s, a Ă©tĂ© causĂ© par la conjonction de deux erreurs: celle d'un aiguilleur, qui n'a pas ouvert Ă  temps la voie vers Aix, et celle du mĂ©canicien, tuĂ© avec son chauffeur, qui, gĂŞnĂ© par la vapeur et la fumĂ©e de sa machine, n'a pas vu le signal fermĂ©[317].
  • - Sur la ligne de Lille Ă  Paris, vers 14 heures 30, peu avant l'entrĂ©e de la gare de Douai, l'arrière d'un express pour Paris arrĂŞtĂ© Ă  un carrĂ© est percutĂ© par un train de marchandises en provenance de Dunkerque par une ligne adjacente. Le fourgon et les trois voitures de queue sont broyĂ©s. On en tirera douze morts et quarante-cinq blessĂ©s[318].

Années 1920

DĂ©raillement de l'express de Cherbourg le 17 avril 1920
  • : Sur la ligne Paris-Strasbourg, vers 1 heure, entre les gares de LĂ©rouville et d'Ernecourt-LoxĂ©ville, un train de marchandises descendant vers Bar-le-Duc, dont le mĂ©canicien gĂŞnĂ© par le brouillard, n'a pas observĂ© les signaux d'arrĂŞt, percute l'express Metz-Paris arrĂŞtĂ© au sĂ©maphore de Cousances-les-Triconville. Le fourgon de queue et la dernière voiture du train tamponnĂ© sont Ă©crasĂ©s; on en tirera un mort et neuf blessĂ©s[326].
  • : Ă€ 18 heures 45, Ă  500 mètres de la gare de Verneuil-Vernouillet, l'express Paris-Cherbourg dĂ©raille au passage de travaux de voie non signalĂ©s (rail Ă´tĂ©). Le fourgon de tĂŞte et sept voitures se renversent. Bilan : un mort et trente-cinq blessĂ©s. Aristide Briand, passager du train, est indemne[327].
  • : Sur la ligne Paris- Dijon, en gare des Laumes, vers 6 heures 15, le rapide Marseille-Paris aborde une zone de travaux de voie Ă  une vitesse excessive et dĂ©raille. La locomotive, le tender, le fourgon et la voiture de tĂŞte se renversent. Un Ă©lève de l'École centrale, chauffeur stagiaire sur la machine, est tuĂ©, et dix sept personnes sont blessĂ©es[328].
  • : En gare de Tulle (Corrèze), sur la ligne de Tulle Ă  Meymac, la machine et les seize wagons d'un train de marchandises venant d'Ussel que ses freins dĂ©faillants n'ont pu ralentir dans la descente de Gimel-les-Cascades, dĂ©raillent et se tĂ©lescopent, faisant trois morts et un blessĂ© parmi le personnel du convoi[329].
  • : Ă  l'entrĂ©e de la gare des Aubrais, Ă  16 heures 15, un aiguillage dĂ©pendant du poste A, dont le mĂ©canisme Ă©lectro-pneumatique est dĂ©rĂ©glĂ©, modifie brutalement l'itinĂ©raire au passage de la sixième voiture du train Paris-Orsay-Nantes, provoquant le dĂ©raillement du reste du convoi, bondĂ© de vacanciers. On dĂ©nombrera sept morts et vingt blessĂ©s[330].
  • : Entre Tours et Vierzon, le matin, au lieudit La Lande, un tronc d'arbre tombe d'un train de marchandises Bourges-Tours, et fait dĂ©railler la suite du convoi, composĂ© de wagons plates-formes transportant des roulottes de forains et leurs occupants. Bilan, deux morts et dix blessĂ©s[331].
  • : nouveau dĂ©raillement en gare des Aubrais, pratiquement au mĂŞme endroit que le prĂ©cĂ©dent. Ă€ 14 heures, l'express no 11, Paris-Bordeaux franchit Ă  vitesse excessive (70 km/h) un aiguillage, dĂ©pendant cette fois du poste B, le dirigeant sur une voie dĂ©viĂ©e alors que le mĂ©canicien du train affirmera lors de l'enquĂŞte qu'un signal vert lui indiquait le passage sur une voie directe. La machine, le fourgon et les cinq voitures de tĂŞte se renversent. L'accident fera un mort et trente-deux blessĂ©s[332].
  • - La Rochelle : une locomotive amĂ©ricaine rĂ©cemment livrĂ©e au rĂ©seau de l'État est immobilisĂ©e sur un quai du port de La Pallice (commune de La Rochelle) Ă  la suite du dĂ©raillement de son tender. Ă€ 17 heures 25, alors qu'une Ă©quipe d'ouvriers du dĂ©pĂ´t de La Rochelle vient de terminer le relevage, la chaudière explose, faisant onze morts, dont un enfant de treize ans assistant Ă  l'opĂ©ration, et huit blessĂ©s[333].
  • - Vers 20 heures 20, en gare de Marsac (Creuse), sur la ligne Ă  voie unique de GuĂ©ret Ă  Saint-Sulpice-Laurière, un train de voyageurs Limoges-GuĂ©ret est Ă  l'arrĂŞt lorsqu'il est percutĂ© par le train de marchandises dont il attendait le passage. Les deux locomotives et dix voitures et wagons sont dĂ©truits, le chef du tain tamponneur est tuĂ©, huit voyageurs sont blessĂ©s[334].
  • : Ă€ 13 heures, sur la ligne Nantes-Quimper, quatre kilomètres avant la gare de Vannes, une machine haut-le-pied percute un train de ballast en cours de dĂ©chargement insuffisamment protĂ©gĂ©, sur lequel le mĂ©canicien, le chauffeur et un ouvrier sont tuĂ©s, et huit autres cheminots blessĂ©s[335].
  • : Sur la ligne des Invalides, vers 1 heure, collision entre deux trains de marchandises Ă  Issy-les-Moulineaux, au niveau de la halte d'Issy-Plaine. Le mĂ©canicien du train tamponnĂ© est tuĂ©, le chauffeur et le chef de train sont blessĂ©s[336].
  • : Sur la ligne de Perpignan Ă  Arles-sur-Tech, Ă  6 heures 15, les trois dernières voitures du train venant d'Arles se renversent près d'AmĂ©lie-les-Bains, faisant un mort et trois blessĂ©s[337].
  • : Entre Saint-Nazaire et le camp de Montoir-de-Bretagne[338], vers 8 heures, un wagon d'un train ouvrier dĂ©raille et se couche par suite d'une erreur d'aiguillage. Bilan: un mort et quinze blessĂ©s[339].
  • - Sur la ligne Paris-Mantes par Poissy, en gare de Houilles, Ă  19 heures 25, un train de marchandises dĂ©raille et dĂ©fonce une cabine de signalisation. ImmĂ©diatement après, survient un semi-direct Paris-Mantes, qui percute et escalade Ă  pleine vitesse les dĂ©bris obstruant les voies dans les deux sens de circulation. Des voitures disloquĂ©es et se chevauchant, on tirera quarante-cinq morts et soixante blessĂ©s[340], dont plusieurs dĂ©cèderont par la suite[341]. Le lendemain, Ă  la sortie du pont d'Asnières, un express prendra en Ă©charpe un train de banlieue, faisant un mort et quarante blessĂ©s[342]. Son mĂ©canicien sera condamnĂ© Ă  100 F d'amende en correctionnelle[343].
  • - Ă€ la sortie de NĂ®mes, de nuit, sur la ligne de NĂ®mes Ă  Avignon, Ă  la bifurcation de GrĂ©zan, un train de voyageurs pour Remoulins percute un train de marchandises pour Miramas, et sept voitures dĂ©raillent. Le tamponnement fait un mort (un conducteur[5] du train tamponneur) et huit blessĂ©s[344].
  • - Sur le rĂ©seau dĂ©partemental Ă  voie mĂ©trique des Chemins de fer du Morbihan, peu après son dĂ©part de la gare de LocminĂ©, un train de voyageurs pour Pontivy rencontre dans une courbe de la voie unique un train de marchandises venant de PloĂ«rmel. Dans le choc, les deux locomotives et plusieurs wagons dĂ©raillent; un chauffeur est tuĂ©, l'autre chauffeur, les deux mĂ©caniciens et un conducteur[5] sont blessĂ©s[345].
  • - Sur la ligne Cognac-Barbezieux du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique des Chemins de fer Ă©conomiques des Charentes, près de la halte de Saint-Eugène, un train de voyageurs Ă  l'arrĂŞt dans une rampe est percutĂ© par un autre le suivant de trop près, qui broie ses deux dernières voitures, tuant le conducteur[5] de queue et un voyageur, et faisant Ă©galement trois blessĂ©s[346].
  • - Vers 21 heures 40, Ă  la sortie de la gare de Chartres, l'express Paris-Brest est pris en Ă©charpe Ă  la bifurcation des lignes de Bretagne et du Sud-Ouest par un train de marchandises venant de Niort dont le frein Ă  air est dĂ©faillant, et dont la locomotive se couche après avoir broyĂ© deux wagons postaux et une voiture de voyageurs. La collision fait un mort et une quarantaine de blessĂ©s[347].
  • - Sur le rĂ©seau du Tramway de Cherbourg, Ă  un passage Ă  niveau de la ligne de desserte du port, un tramway Ă©lectrique remorquant une baladeuse est percutĂ© par une rame de wagons de marchandises. Une voyageuse est tuĂ©e, vingt autres personnes sont blessĂ©es[348].
  • - Ă€ 19 heures 30, sur la ligne de Pamiers Ă  Limoux, un train venant de Belvèze-du-Razès dĂ©raille Ă  un passage Ă  niveau trois kilomètres avant Limoux. La locomotive dĂ©vale le remblai, le mĂ©canicien est tuĂ©, quelques voyageurs sont lĂ©gèrement blessĂ©s[349].
  • - Au poste 4 du triage de Perrigny, près de Dijon, vers 19 heures, un express Paris-Lyon est percutĂ© par un train de marchandises, dont le mĂ©canicien est tuĂ©. Le chauffeur et le conducteur[5] chef sont blessĂ©s, mais tous les voyageurs du train tamponnĂ©, dont quatre voitures ont dĂ©raillĂ©, sont indemnes[350].
  • - Peu après 9 heures, sur la ligne Calais-Lille, Ă  la sortie de la gare d'Armentières, dans une tourmente de neige, un train de voyageurs venant de Saint-Omer et se dirigeant vers Lille est pris en Ă©charpe Ă  une bifurcation par un train de charbon venant de Lille, dont le mĂ©canicien n'a pas vu le signal d'arrĂŞt. Dans la collision, le tender et les deux voitures de tĂŞte, bondĂ©es, du train tamponnĂ© sont Ă©crasĂ©s. On dĂ©nombrera onze morts et une trentaine de blessĂ©s[351].
  • - Sur la ligne Paris-Limoges, Ă  la suite d'un dĂ©raillement, une voie unique temporaire a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  une vingtaine de kilomètres au nord de Limoges entre les gares de la Jonchère et des Bardys. Vers 19 heures, l'omnibus Châteauroux-Limoges qui l'emprunte Ă  une vitesse excessive percute un train de marchandises venant de Limoges manĹ“uvrant en gare des Bardys pour lui laisser le passage. Dans le choc, cinq voitures du train de voyageur se tĂ©lescopent et se chevauchent en se disloquant. On en tirera neuf morts et trente blessĂ©s[352].
  • - Sur la ligne Saint-Étienne-Paris, vers 22 heures 45, une voiture automobile louĂ©e par onze conscrits du village de Panissières de retour du conseil de rĂ©vision, s'engage sur le passage Ă  niveau de la gare de Feurs restĂ© ouvert, alors qu'arrive l'express de Paris qui la percute. Le mĂ©canicien ne ressent pas le choc, et emmène sur plus de trente kilomètres, coincĂ©es sur le tablier de sa machine, une banquette et trois victimes, dont deux seront retrouvĂ©es dĂ©chiquetĂ©es Ă  Saint-Cyr-de-Favières, alors que la dernière est dĂ©couverte agonisante peu après lors de l'arrĂŞt en gare de Roanne. L'accident fait dix morts et deux blessĂ©s[353].
  • - Sur la ligne Paris-Dijon par HĂ©ricy, vers 18 heures 45, au passage Ă  niveau de Vulaines-sur-Seine, un garde barrière intĂ©rimaire qui après avoir fermĂ© les barrières s'Ă©tait rendu au cafĂ© voisin revient prĂ©cipitamment les ouvrir lorsqu'il entend les coups de trompe pressants des vĂ©hicules rĂ©clamant le passage. Si l'autobus pour Fontainebleau traverse les voies Ă  temps, le camion qui le suit est percutĂ© par l'express Paris-Dijon qui le traĂ®ne sur 500 mètres, tuant ses quatre occupants, un entrepreneur et ses trois employĂ©s[354].
  • - Sur la ligne Paris-Toulouse, au lieudit "le Gour noir", entre les gares d'Uzerche et de Vigeois, Ă  18 heures 15, les huit dernières voitures de l'express Paris-Toulouse dĂ©raillent. L'accident fera cinq morts et une vingtaine de blessĂ©s, essentiellement dans une voiture, totalement dĂ©truite[355].
  • - La Bachellerie (Dordogne) : entre PĂ©rigueux et Brive, l'express Paris-Toulouse, dĂ©tournĂ© de son parcours habituel Ă  la suite du dĂ©raillement de la veille, aborde la gare Ă  une vitesse excessive. La machine et son tender restent sur la voie, mais le reste du convoi se renverse, certaines voitures s'Ă©crasant contre le bâtiment. On dĂ©nombrera huit morts et une cinquantaine de blessĂ©s[356].
  • - Sur la ligne Paris-OrlĂ©ans, vers 23 heures 30, Ă  Villeneuve-le-Roi, un train de messageries dĂ©raille par suite d'un sabotage de la voie (deux rails dĂ©boulonnĂ©s). Le train de marchandises qui le suivait sur la voie adjacente percute les wagons renversĂ©s, d'oĂą on tirera un mort (le chef de train) et douze blessĂ©s, tous cheminots. La Compagnie d'OrlĂ©ans offrira une prime de 10 000 francs afin d'obtenir des renseignements sur l'attentat[357].
  • - Ă€ 4 heures 15, sur la ligne Paris-OrlĂ©ans-Les Aubrais, Ă  l'entrĂ©e de la gare des Aubrais, un aiguillage se dĂ©verrouille au passage de l'express Paris-Toulouse, dont les trois voitures de queue dĂ©raillent. Le chef de train, projetĂ© hors de son fourgon, est tuĂ©[358].
  • - Sur la ligne Paris - Lille, Ă  105 km/h, après la gare de Beaucourt-Hamel, le fourgon et les trois dernières voitures de l'express Lille-Paris quittent les rails par suite d'un phĂ©nomène de « gondolage » de la voie, se renversent et se brisent. On dĂ©nombrera vingt-sept morts et une soixantaine de blessĂ©s[359].
  • - Sur la ligne Strasbourg-Paris, peu avant LunĂ©ville, près de la gare de Marainviller, vers 8 heures 30, Ă  la suite de la nĂ©gligence d'un aiguilleur, un train spĂ©cial ramenant d'Allemagne occupĂ©e un millier de soldats en vue de leur dĂ©mobilisation prend en Ă©charpe un train de marchandises en manĹ“uvre. Derrière la machine, qui dĂ©raille, la première voiture se renverse et se disloque. L'accident fait quatre morts et vingt-huit blessĂ©s[360].
  • - Ă€ 8 heures 15, en gare d'Avignon, Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage, l'express Marseille-Paris tĂ©lescope un train de marchandises en stationnement. Dans le wagon postal disloquĂ©, deux postiers ambulants sont tuĂ©s. Le conducteur[5] du train et quatre voyageurs sont blessĂ©s[361].
  • : Sur la Ligne Lyon - Bourg par Sathonay (Ă  voie unique depuis 1917). Par suite d'un excès de vitesse au passage d'un aiguillage, le Strasbourg-Lyon dĂ©raille vers 22 heures 30 en gare des Échets (Ain), et des voitures viennent s'Ă©craser contre la halle des marchandises. On dĂ©nombrera trente-neuf morts et une soixantaine de blessĂ©s[362].
L'épave d'une des voitures calcinées lors de l'accident du au tunnel des Batignolles
  • - Paris : vers 18 heures 10, un train pour Saint-Cloud quittant la gare Saint-Lazare heurte le prĂ©cĂ©dent, Ă  destination de Versailles, dont les freins se sont bloquĂ©s, par suite d'une rupture de la canalisation d'air comprimĂ©, sous l'une des quatre galeries Ă  double voie constituant le tunnel des Batignolles. L'Ă©clatement du rĂ©servoir de gaz d'un des wagons tamponnĂ©s provoque un incendie dans lequel vingt-huit personnes trouveront la mort[363]. L'accident a hâtĂ© la rĂ©alisation du projet de suppression du tunnel, dont le principe avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© longtemps auparavant (les bâtiments situĂ©s sur la colline Ă  supprimer Ă©taient expropriĂ©s depuis dix ans!). La dĂ©molition a eu lieu entre 1923 et 1926, avec toutefois conservation d'une des quatre galeries, toujours en service de nos jours[364].
  • - Agen : Ă  13 heures 05, le train de marchandises no 1105 venant de Bordeaux tamponne un train omnibus de passagers Bordeaux-Toulouse Ă  l'arrĂŞt en gare d'Agen (Lot-et-Garonne) par suite d'une erreur d'aiguillage. Bilan dĂ©finitif : trois morts, onze blessĂ©s[365]. Source : S 593 ; La dĂ©pĂŞche du midi, 207 Jx 145: Archives dĂ©partementales de Lot-et-Garonne.
  • - Sur la ligne Saint-Étienne-Givors, au sud de Saint-Étienne, un train de marchandises en cours de formation Ă  la gare de Terrenoire part en dĂ©rive dans la forte pente descendant vers Rive-de-Gier. Ses serre-freins et son conducteur-chef[5], constatant la vanitĂ© de leurs efforts pour l'arrĂŞter sur le rail humide, sautent en marche et sont contusionnĂ©s. Vers 1 heure 10, il rattrape et propulse hors de la voie une locomotive haut-le-pied rentrant au dĂ©pĂ´t, tuant son chauffeur et blessant son mĂ©canicien. RestĂ©s aux commandes de leur machine, le mĂ©canicien et le chauffeur du train tamponneur sont eux aussi blessĂ©s[366].
  • - Sur la ligne d'Amagne - Lucquy Ă  Revigny, en gare de Rilly-Semuy, près de Vouziers, un train de voyageurs en manĹ“uvre, que l'aiguilleur et le chef de gare ont nĂ©gligĂ© de couvrir en fermant les signaux est pris en Ă©charpe par un train de marchandises entrant en gare. L'accident fait cinq morts et une trentaine de blessĂ©s dont dix-huit graves[367].
  • - Peu avant la gare d'Avranches, Ă  Marcey, au lieudit "la-Planche-de-la-Grève", sur la ligne de Lison Ă  Lamballe, Ă  voie unique mais en cours de doublement, un train de marchandises allant vers Avranches tĂ©lescope vers 19 heures la locomotive d'un train de chantier retournant haut-le-pied Ă  son dĂ©pĂ´t, lancĂ©e par erreur sur le mĂŞme tronçon par le chef de gare de Montviron. Dans le choc, trois cheminots sont tuĂ©s, et deux blessĂ©s[368].
  • - Vers 13 heures, sur la ligne de Perpignan Ă  Arles-sur-Tech, entre les gares de CĂ©ret et d'AmĂ©lie-les-Bains, une machine haut-le-pied percute un train de voyageurs, faisant un mort, trois blessĂ©s graves et une quinzaine de blessĂ©s lĂ©gers[369]. Six mois plus tard, le mĂ©canicien de la locomotive tamponneuse et le chef de gare d'AmĂ©lie-les-Bains seront condamnĂ©s respectivement Ă  un an et un mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de CĂ©ret[370].
  • - Sur la ligne de Bourg-en-Bresse Ă  Bellegarde, entre les gares de Cize-Bolozon et de Nurieux, dans le long (2 569 mètres) tunnel de Mornay (dit aussi de Berthian), vers 21 heures, le train de voyageurs venant de Bourg percute Ă  faible vitesse la machine de renfort placĂ©e Ă  l'arrière du train de marchandises parti dans la mĂŞme direction deux heures plus tĂ´t. La collision ne provoque que quelques contusions et blessures lĂ©gères pour les occupants du train tamponneur, mais ceux-ci, descendus sur la voie, dĂ©couvrent inanimĂ©s les huit cheminots du convoi prĂ©cĂ©dent, tombĂ© en dĂ©tresse. Seul l'un de ceux-ci pourra ĂŞtre ramenĂ© Ă  la vie. L'enquĂŞte et son tĂ©moignage rĂ©vèleront que les victimes ont Ă©tĂ© asphyxiĂ©es par les fumĂ©es des deux locomotives dont elles ont en vain poussĂ© les feux durant plus d'une heure et demie pour tenter de redĂ©marrer, sans que les chefs des deux gares situĂ©es aux extrĂ©mitĂ©s du tunnel ne s'inquiètent du retard du train[371].
  • - Sur le rĂ©seau ferroviaire d'Alsace-Lorraine, vers 23 heures, le rapide Strasbourg-Paris aborde Ă  une vitesse excessive la courbe de faible rayon Ă  l'entrĂ©e en gare de Sarrebourg et dĂ©raille. La locomotive et les voitures de tĂŞte se renversent. L'accident causera quatre morts et vingt-trois blessĂ©s[372].
  • - Sur la ligne d'Ars Ă  AmbĂ©rieu de la Compagnie des Tramways de l'Ain, un convoi ramenant des pèlerins d'Ars dĂ©raille entre AmbĂ©rieux-en-Dombes et Lapeyrouse, faisant un mort et plusieurs blessĂ©s[373].
  • - Ă€ Paris, vers 18 heures 10, un train venant d'Ecouen entre en gare du Nord, lorsque le changement brutal d'un aiguillage Ă  son passage entraĂ®ne une rupture d'attelage et le dĂ©raillement de deux voitures qui s'Ă©crasent contre les piliers du pont du Boulevard de la Chapelle (dit Pont Saint-Ange). L'accident fait deux morts et une trentaine de blessĂ©s[374].
  • - Vers 22 heures, sur la ligne Cerbère-Narbonne, après la gare de Corneilla, le rapide 812 pour Bordeaux passe sur un rail dont les tirefonds et les Ă©clisses ont Ă©tĂ© Ă´tĂ©s par malveillance. La locomotive, le tender et le fourgon de tĂŞte s'Ă©crasent dans les vignes en contrebas, tuant le mĂ©canicien et blessant grièvement le chauffeur, qui dĂ©cèdera quelques jours plus tard[375]. Le reste du convoi demeure sur la voie, après rupture d'attelage, et les passagers (parmi lesquels l'infant Don Jaime de Bourbon, prĂ©tendant aux trĂ´nes de France et d'Espagne), sont indemnes[376].
  • - A 9 heures, la dernière voiture de voyageurs et le fourgon de queue de l'express Lyon-Strasbourg dĂ©raillent Ă  l'arrivĂ©e en gare de Bourg-en-Bresse, par suite d'une erreur de manĹ“uvre d'un aiguillage. Le conducteur[5] du train est tuĂ©[377].
  • - Vers 4 heures 30, collision entre les gares de MiĂ©lan et Villecomtal-sur-Arros (Gers), sur la ligne Agen-Tarbes (aujourd'hui dĂ©ferrĂ©e) entre deux trains de pèlerins de l'Allier se rendant Ă  Lourdes par un itinĂ©raire dĂ©tournĂ©. Le premier ne peut franchir le seuil de la rampe de Laguian (25 pour 1000), et Ă  la suite de la dĂ©faillance de ses freins, repart en arrière et percute le suivant qui est Ă  l'arrĂŞt. L'accident fera trente-trois morts et une cinquantaine de blessĂ©s, dont la majoritĂ© dans la dernière voiture[378].
  • - Sur la ligne Ă  voie mĂ©trique du Chemin de fer du Blanc-Argent, entre les gares de Gièvres et de Pruniers, un train heurte un camion sur un passage Ă  niveau. La locomotive et quatre voitures dĂ©raillent, le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien grièvement blessĂ©[379].
  • - Entre Uriage et Grenoble, sur la ligne Ă  voie mĂ©trique montant vers Vizille de la SociĂ©tĂ© des voies ferrĂ©es du DauphinĂ©, un train de marchandises en panne de frein part en dĂ©rive dans la descente et dĂ©raille dans une courbe. Peu auparavant, ses trois occupants ont sautĂ© en marche, mais si deux d'entre eux sont simplement contusionnĂ©s, le troisième est broyĂ© par le convoi[380].
  • - En gare de Rouffach, sur la ligne Strasbourg-Mulhouse, Ă  0 heure 20, le rapide Strasbourg-Lyon/Bordeaux est aiguillĂ© par erreur sur la voie oĂą stationne un train de marchandises garĂ© pour lui laisser le passage. La collision fera treize morts et douze blessĂ©s, parmi lesquels de nombreux militaires en permission[381].
  • - Ă€ 1 800 mètres de la gare de Saint-Denis, Ă  la bifurcation dite du Fort de la Briche, vers 23 heures, un express venant du TrĂ©port percute un train venant de Persant-Beaumont, dont le mĂ©canicien n'a pas respectĂ© les signaux d'arrĂŞt. La collision fait deux morts, dont le cheminot responsable, et dix-huit blessĂ©s[382].
  • - Sur la ligne Paris-Brest, vers 6 heures, dans une tempĂŞte de neige bloquant le fonctionnement des signaux, en gare de Châtelaudren, le rapide Paris-Brest percute un train de marchandises manĹ“uvrant pour lui laisser la voie libre. Les trois voitures de tĂŞte du train tamponneur s'Ă©crasent contre sa locomotive dĂ©raillĂ©e. On en tirera quatorze morts et une quarantaine de blessĂ©s dont cinq succomberont par la suite[383]. Le , la cour d'appel de Rennes condamnera pour homicide involontaire le sous-chef de gare de Saint-Brieuc et un agent de la gare de Châtelaudren respectivement Ă  trois mois de prison ferme et un mois avec sursis[384].
  • - Dans la banlieue de Paris-Nord, sur la ligne Paris-Soissons, près de la gare de La Plaine Saint-Denis, vers 19 heures, un train pour CrĂ©py-en-Valois heurte de front sur le pont dit de Soissons[385] une machine haut-le-pied non couverte par un signal. Le fourgon de tĂŞte du train tamponneur dĂ©raille, et la première voiture vient s'y encastrer. D'un compartiment totalement Ă©crasĂ©, on tirera deux morts et cinq blessĂ©s très graves. Les mĂ©caniciens et chauffeurs des deux locomotives sont seulement contusionnĂ©s[386].
  • - Vers 20 heures, mon loin de la gare de Taillebourg, sur la ligne Nantes-Bordeaux, la rupture d'un rail provoque le dĂ©raillement d'un omnibus Nantes-Saintes, dont le fourgon de tĂŞte et les neuf voitures se renversent et se tĂ©lescopent. L'accident fait deux morts et cinq blessĂ©s[387].
Voiture détruite dans l'accident de Port-à-Binson le .
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, vers 19 heures, en gare de Port-Ă -Binson, un train de marchandises trop long pour la voie de garage disponible est encore en manĹ“uvre lorsque survient le rapide Paris-Strasbourg, qui le prend en Ă©charpe. La locomotive se couche, le fourgon et les deux premières voitures du convoi la tĂ©lescopent et sont disloquĂ©es. L'accident fera treize morts et trente-cinq blessĂ©s[388].
  • - Sur la ligne d'Aillevillers Ă  Port-d'Atelier-Amance, près de la halte de Mersuay, vers 2 heures, un train de marchandises dĂ©raille par suite de la dilatation des rails sous l'effet de la chaleur. Deux wagons sont Ă©crasĂ©s, le conducteur[5] de queue est tuĂ©, trois autres cheminots sont blessĂ©s[389].
  • - Sur la ligne des Sables-d'Olonne Ă  Tours, entre les gares de Pouzauges et de Saint-Mesmin-le-Vieux, l'express Les-Sables-d'Olonne-Paris dĂ©raille vers 21 heures 45, semble-t-il Ă  cause de la dilatation de la voie sous l'effet de la chaleur. Quatre voitures sont renversĂ©es. On en tirera trois morts et vingt-six blessĂ©s[390].
  • - Peu après MontbĂ©liard, sur la ligne Besançon-Belfort, vers 17 heures 30, le passage Ă  niveau de Voujeaucourt est restĂ© ouvert lors de l'arrivĂ©e d'un express venant de Belfort, qui pulvĂ©rise Ă  la fois une charrette de paille, dont le conducteur est indemne, et une automobile, dont les trois occupants sont tuĂ©s[391].
  • - Sur la ligne Saint-Omer-Berguette-[392] de l'ancien rĂ©seau de la Compagnie des chemins de fer du Nord-Est, exploitĂ© par la Compagnie des chemins de fer du Nord, vers 19 heures 30, près de la gare de Laventie, Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage, un train de voyageurs venant de Saint-Omer tamponne l'arrière d'un train de marchandises Ă  l'arrĂŞt. Le fourgon de tĂŞte et la première voiture se disloquent contre la locomotive renversĂ©e. L'accident fera deux morts et une vingtaine de blessĂ©s[393].
  • - Sur la ligne Le Havre-Paris, après la gare de Maromme, peu avant l'entrĂ©e en gare de Rouen-Rive-Droite, alors qu'une voie unique temporaire a Ă©tĂ© Ă©tablie dans le tunnel Saint-Maur en travaux, un train de marchandises de cinquante-quatre wagons venant de Dieppe est aiguillĂ© par erreur sur le tronçon momentanĂ©ment hors service, dĂ©pourvu de rails. La machine s'enfonce dans le ballast, et le tender, cĂ©dant sous le poids du convoi, Ă©crase le mĂ©canicien et le chauffeur[394].
  • - Vers 19 heures 15, sur la ligne Paris-Tours par VendĂ´me, peu après la gare de Château-Renault, au croisement avec la ligne allant de Vouvray Ă  SargĂ©-sur-Braye, l'express Tours-Paris est pris en Ă©charpe par un train de marchandises venant de SargĂ© dont le mĂ©canicien a brĂ»lĂ© un signal d'arrĂŞt. C'est le wagon-restaurant, oĂą le personnel s’apprĂŞte Ă  assurer le premier service, qui subit l'essentiel du choc : le maĂ®tre d'hĂ´tel et le cuisinier sont tuĂ©s, le plongeur et des serveurs et serveuses sont blessĂ©s, ainsi qu'une voyageuse[395].
  • - Ă€ Paris, vers minuit, un train pour Rueil quitte la gare Saint-Lazare lorsqu'Ă  la suite de la manĹ“uvre intempestive d'un aiguillage, l'avant-dernière voiture, d'un modèle ancien Ă  impĂ©riale, dĂ©raille et se couche en se disloquant. On en tirera deux morts et une quinzaine de blessĂ©s[396].
  • - Ă€ 4 heures 30, le rapide Calais-Vintimille dĂ©raille 10 km avant Lyon Ă  la bifurcation de Collonges-Fontaines, le mĂ©canicien ayant conservĂ© une vitesse excessive Ă  la suite d'un malentendu sur son itinĂ©raire. La locomotive et son tender se couchent; le wagon-restaurant et deux sleepings qui les suivent sont dĂ©truits. L'accident fera quatre morts et une quinzaine de blessĂ©s, majoritairement Anglais[397].
  • - Sur la ligne Metz-Strasbourg, Ă  2 heures, près de la gare de BĂ©nestroff, l'aiguilleur de service s'Ă©tant endormi, le rapide Calais-Bâle est dirigĂ© par erreur sur la voie oĂą un train de charbon a Ă©tĂ© garĂ© pour lui laisser le passage. Sa locomotive se couche, et deux fourgons et trois voitures de troisième classe viennent de disloquer contre elle. L'accident fera neuf morts et quinze blessĂ©s, dont treize graves[398].
  • - Sur la ligne Bordeaux-Paris, en gare de Saint-Saviol, vers 3 heures, par suite d'une dĂ©faillance de la signalisation (lanterne d'un sĂ©maphore Ă©teinte), le train de luxe 21 Paris-CĂ´te d'Argent percute la locomotive d'un train de marchandises en manĹ“uvre. La machine se renverse et le fourgon et quatre voitures de tĂŞte dĂ©raillent. L'accident fait un mort, le mĂ©canicien du rapide, et huit blessĂ©s lĂ©gers, six cheminots et deux voyageurs[399].
  • - Ă€ Port-d'Atelier-Amance, sur la ligne Paris-Mulhouse, de nuit, l'express Paris-Belfort-Bâle prend en Ă©charpe Ă  la bifurcation de la ligne d'Aillevillers un train de marchandises se dirigeant vers Faverney, dĂ©truisant trois de ses wagons. Un garde-frein est tuĂ©, trois autres cheminots sont blessĂ©s, tous les voyageurs sont indemnes[400].
  • - Vers minuit, sur la ligne de Creil Ă  Jeumont, près de Landrecies, le train Paris-Berlin est tamponnĂ© par un train de marchandises, qui Ă©crase son fourgon de queue et un wagon-poste. Un postier ambulant est tuĂ©, sept autres sont blessĂ©s[401].
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, entre Châlons-sur-Marne et Vitry-le-François, vers 4 heures, en gare de Vitry-la-Ville, après qu'un wagon situĂ© au milieu d'un train de charbon a Ă©tĂ© diffĂ©rĂ© pour cause de boite chaude, le convoi en cours de reformation manĹ“uvre sur les voies principales lorsque survient un rapide Strasbourg-Paris qui le percute par l'arrière et pulvĂ©rise ses derniers wagons, alors que le fourgon et les deux premières voitures du train tamponneur s'Ă©crasent contre sa locomotive. Des dĂ©bris, on tirera cinq morts et seize blessĂ©s[402].
  • - Ă€ l'entrĂ©e de la gare de CrĂ©py-en-Valois, sur la ligne de Paris Ă  Soissons vers 19 heures, un train de voyageurs venant de Paris percute l'arrière d'un convoi de marchandises arrĂŞtĂ© Ă  un carrĂ©. Derrière la machine et le fourgon, une voiture de deuxième classe est pratiquement broyĂ©e, et on en tire quatre blessĂ©s graves, dont l'un dĂ©cèdera le lendemain[403].
  • - Sur la ligne Paris-Le Havre, entre les gares de Malaunay et de Barentin, dans le tunnel de Pissy-PĂ´ville, vers 22 heures, le mauvais Ă©tat de la voie provoque le dĂ©raillement d'un bogie du wagon-restaurant du rapide Paris-Le Havre, qui se couche sur la voie opposĂ©e, entrainant avec lui les trois dernières voitures et le fourgon de queue. L'ensemble est percutĂ© peu après par un train de marchandises de sens inverse, dont le mĂ©canicien n'a pu ĂŞtre averti Ă  temps pour freiner suffisamment. L'accident fera deux morts et huit blessĂ©s[404].
  • - Dans le brouillard, vers 11 heures 30, sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand, près de la gare de Riom, un train de ballast transportant des terrassiers percute par l'arrière un train de marchandises Ă  l'arrĂŞt. Deux ouvriers sont tuĂ©s, huit autres blessĂ©s[405].
  • - Sur la ligne Dijon-Champlitte des Chemins de fer dĂ©partementaux de la CĂ´te-d'Or, Ă  Magny-Saint-MĂ©dard, vers 18 heures 20, un train mixte venant de Champlitte dont le frein Ă  air est en panne s'emballe dans une descente et dĂ©raille dans la courbe prĂ©cĂ©dant un pont sur l'Albane. La locomotive et deux voitures se couchent, le wagon-poste s'Ă©crase roues en l'air dans la rivière. L'accident fait cinq morts et trois blessĂ©s graves[406].
  • - Vers 19 heures 40, un train mixte venant de Casteljaloux par la ligne de Marmande Ă  Mont-de-Marsan dĂ©raille Ă  son arrivĂ©e en gare de Marmande. Le chef de train, projetĂ© sur la voie, est tuĂ©[407].
  • - Vers 13 heures 15, sur la ligne Ă  voie mĂ©trique d'Orange Ă  Buis-les-Baronnies, un train dĂ©raille au passage du pont sur l'Ouvèze entre les gares de Vaison-la-Romaine et de Malaucène-Crestet. Dans une voiture disloquĂ©e, deux voyageurs sont tuĂ©s[408].
Vue générale de l'accident du Paris-Bordeaux à Saint-Benoît le .
  • - Ă€ minuit, dans l'avant-gare de Paris-Est, le rapide Bâle-Paris, en panne de freins, percute Ă  80 km/h sous le pont de l’Aqueduc une machine haut-le-pied regagnant le dĂ©pĂ´t de La Villette. L'accident fait trois morts et seize blessĂ©s[416].
  • - Sur la ligne de Tours au Mans, en gare de Saint-Antoine-du-Rocher, vers minuit, l'express Le Mans-Tours dĂ©raille en abordant une aiguille Ă  vitesse excessive (90 km/h au lieu de 30). La locomotive se renverse et cinq voitures Ă  caisse en bois se tĂ©lescopent et sont broyĂ©es. On en tirera dix-neuf morts (dont le mĂ©canicien) et trente blessĂ©s[417].
    Restes du train Paris-Boulogne Ă  Amiens le lendemain de l'accident du .
  • - Amiens : Ă€ l'entrĂ©e de la gare d'Amiens Ă  16 heures 21, le Paris-Boulogne, train supplĂ©mentaire mis en circulation pour les fĂŞtes du , remorquĂ© par une Pacific apte Ă  120 km/h, mais composĂ© de matĂ©riel ancien Ă  deux essieux encore Ă©clairĂ© au gaz, dĂ©raille Ă  92 km/h sur une aiguille que la signalisation prescrivait d'aborder Ă  40 km/h. Sur les vingt-et-une voitures du convoi, dix-huit quittent les rails et se disloquent. Un incendie se dĂ©clare, et l'accident fera douze morts et cent-soixante blessĂ©s. Le rapport du Directeur du contrĂ´le incriminera le mĂ©canicien, qui sera inculpĂ© d'homicide involontaire[418].
  • : TĂ©lescopage de deux trains se dirigeant vers la Gare du Nord Ă  22 heures 30 près de la Gare de Saint-Denis, au lieudit Pont de la RĂ©volte. L'express 318 en provenance de Lille redĂ©marre après qu'un signal est passĂ© de l'arrĂŞt Ă  la voie libre, lorsqu'il est rattrapĂ© par le rapide 128 (comprenant des voitures venant de Cologne, Amsterdam, Bruxelles), qui le percute et Ă©crase son fourgon de queue et ses dernières voitures. L'accident fera quatre morts et soixante et un blessĂ©s. Le mĂ©canicien du train tamponneur et l'aiguilleur du poste de sĂ©maphore s'opposant sur le fonctionnement de la signalisation, les responsabilitĂ©s ne seront pas clairement Ă©tablies, et on en viendra Ă  mettre en cause la fiabilitĂ© des enclenchements[419].
  • : Sur la ligne Paris-Lyon, entre les gares de Sens et d'Étigny-VĂ©ron, vers 21 heures 30, Ă  la suite d'une erreur de signalisation, le rapide Paris-Évian percute le rapide Paris-Grenoble/Montpellier arrĂŞtĂ© Ă  un carrĂ©. L'accident fera trois morts et une trentaine de blessĂ©s[420].
  • : En gare de Sarreguemines, Ă  8 heures 30, un train de messageries en stationnement est percutĂ© par un train de marchandises venant de Sarrebruck, auquel la voie libre avait Ă©tĂ© donnĂ©e par erreur. Le serre-frein du train tamponnĂ© est tuĂ©[421].
  • : Ă€ 0 heure 15, en gare de Hochfelden, sur la ligne Paris-Strasbourg, le rapide Paris-Prague, brĂ»lant dans un Ă©pais brouillard plusieurs signaux fermĂ©s Ă  Wilwisheim, percute un train de marchandises en cours de garage. Après avoir broyĂ© les wagons de queue du convoi tamponnĂ©, la locomotive se couche, et le tender ainsi que les voitures de tĂŞte viennent s'y Ă©craser. Le chauffeur de la locomotive, M. Klein, et le serre-freins, M. Pfrunner, du train de marchandises sont tuĂ©s, deux voyageurs sont blessĂ©s[422].
  • : Vers 13 heures, sur la ligne de Vitry-le-François Ă  SĂ©zanne[423], un train de voyageurs dĂ©raille peu après son dĂ©part. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur et deux voyageurs sont grièvement blessĂ©s[424].
  • : Sur la ligne Bordeaux- Hendaye, un train mixte parti de Bordeaux Ă  5 heures 12 pour Bayonne dĂ©raille en gare de Morcenx. Le chef de train est tuĂ©, quelques voyageurs sont blessĂ©s[425].
  • : Sur la ligne Tours-OrlĂ©ans, entre les gares de Beaugency et de Meung-sur-Loire sur un passage Ă  niveau restĂ© ouvert, le Sud-Express pulvĂ©rise une camionnette, dont les deux occupants sont tuĂ©s[426].
  • : Près de Saverne, sur la ligne Strasbourg-Metz, vers 11 heures 15, l'express Ostende-Bâle percute une automobile sur un passage Ă  niveau restĂ© ouvert. Le conducteur est blessĂ©, son passager tuĂ©[427].
  • : Ă€ 15 heures 20, une dizaine de kilomètres avant la gare de Saint-Pierre-des-Corps, par suite de la rupture d'un essieu sur sa locomotive, le train Paris-Bordeaux dĂ©raille près Vouvray. Le fourgon et les deux premières voitures sont entièrement disloquĂ©s. L'accident fera sept morts et une trentaine de blessĂ©s[428].
Catastrophe d'Achères du 3 juillet 1926
  • : Ă€ la bifurcation des Ambassadeurs, entre Poissy et Achères, Ă  20 heures 10, au cours d'un violent orage, l'express Le Havre Paris dĂ©raille sur l'aiguillage devant l'orienter vers une voie dĂ©viĂ©e, la voie principale Ă©tant en travaux. Les voitures se tĂ©lescopent et se disloquent. La catastrophe fera dix-huit morts et soixante-sept blessĂ©s. On incriminera les conditions atmosphĂ©riques, susceptibles ou bien d'avoir perturbĂ© le fonctionnement de la signalisation Ă©lectrique, ou bien d'avoir nui Ă  sa visibilitĂ© par le mĂ©canicien[429].
  • Ă  4 h 55 Ă  Rosny-sous-Bois (au PK 10790), le train-poste Mulhouse-Paris composĂ©, outre la locomotive et son fourgon, de 6 bureaux ambulants aborde une voie de dĂ©rivation Ă  78 km/h et dĂ©raille. Des fourgons postaux disloquĂ©s, on tirera quatre morts et dix-sept blessĂ©s, tous des ambulants des PTT[430].
  • - Vers 23 heures 40, en gare de Paris-Lyon, par suite de l'avarie d'un aiguillage, un train de banlieue venant de Villeneuve-Saint-Georges est pris en Ă©charpe par une rame de matĂ©riel vide remontant pour nettoyage vers le chantier de Conflans. La collision fera deux morts et une vingtaine de blessĂ©s[431].
  • - Sur la ligne Tours-Lyon, Ă  3 heures 50, peu après la gare de Vierzon, cinq voitures de l'express Nantes-Lyon dĂ©raillent sur un aiguillage dĂ©faillant, et l'une d'elles se couche, tuant un voyageur et en blessant trois autres[432].
  • - Sur la ligne de Saint-Pierre-du-Vauvray aux Andelys, vers 16 heures 30, un train mixte arrivant en gare des Andelys dĂ©raille sur une aiguille mal verrouillĂ©e. Les wagons de marchandises Ă©crasent une voiture de voyageurs, faisant un mort et un blessĂ© grave[433].
    L'accident de Vulaines-sur-Seine le .
  • - A 5 heures 30, sur la ligne Montereau-Paris par HĂ©ricy, l'express Lyon-Paris, dont le mĂ©canicien ne respecte pas le bulletin de marche prudente qui lui a Ă©tĂ© remis dans une gare prĂ©cĂ©dente, percute Ă  5 heures 30 trois voitures vides du train Marseille-Paris laissĂ©es en stationnement sur la voie principale en gare de Vulaines-sur-Seine Ă  la suite d'une rupture d'attelage. Les deux premières voitures du train tamponneur viennent s'encastrer dans le tender. On dĂ©nombrera cinq morts et vingt-trois blessĂ©s[434].
L'accident de chemin de fer Ă  la gare de Lyon le .
  • - Ă€ l'entrĂ©e de la gare de Paris-Lyon, Ă  7 heures, une rupture d'essieu fait dĂ©railler la machine du rapide Lausanne-Paris, qui percute et renverse les deux voitures de queue d'un train de banlieue en provenance de Brunoy roulant sur la voie contiguĂ«. Dans le choc, un banlieusard est tuĂ©, vingt-trois sont blessĂ©s[435].
  • - Ă€ Lumes (Ardennes), Ă  7 heures, la rupture d'un rail fait dĂ©railler une machine et six wagons, entraĂ®nant la mort du chef de train[436].
Photographie de l'accident de Liancourt, prise le .
  • - Sur ligne de Paris-Nord Ă  Lille, Ă  Liancourt (Oise), sur une voie unique temporaire Ă©tablie Ă  la suite du dĂ©raillement d'un wagon, vers 20 heures 15, la locomotive du train Boulogne-Paris prend en Ă©charpe et renverse le wagon-restaurant du train Paris-Lille. L'accident fera un mort et douze blessĂ©s[437].
  • - Sur la ligne de Saujon Ă  La Tremblade, l'après midi, Ă  la sortie de la gare de Saujon, un train mixte pour La Tremblade percute un train de ballast arrivant en sens inverse. Le mĂ©canicien est tuĂ©, dix voyageurs sont blessĂ©s[437].
  • - Vers 20 heures 30, sur la ligne de Colmar Ă  Bollwiller par Ensisheim, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train dĂ©raille Ă  son entrĂ©e en gare de Oberhergheim. La locomotive, le fourgon et la première voiture se renversent. L'accident fait un mort et trois blessĂ©s parmi les voyageurs[438].
  • - Sur la ligne de Chatillon-sur-Seine Ă  Dijon du rĂ©seau des Chemins de fer dĂ©partementaux de la CĂ´te-d'Or, un train patine dans une rampe, et repartant en marche arrière, dĂ©raille dans la gare de Saint-Seine-l'Abbaye qu'il vient de quitter. L'accident fait un mort et cinq blessĂ©s[439].
  • - Au matin, en gare d'Auxerre-Migraines de la SociĂ©tĂ© des chemins de fer de l'Yonne, un autorail de la ligne Ă  voie mĂ©trique Auxerre-Joigny dĂ©raille, heurte deux wagons et se couche. L'accident fait un mort, sept blessĂ©s graves et quelques blessĂ©s lĂ©gers[440].
  • - Peu après Moulins, sur la ligne de Paris Ă  Clermont-Ferrand, 500 mètres avant la gare de Bessay-sur-Allier, vers 2 heures, l'express Paris-Clermont-NĂ®mes croise un train de marchandises dont un wagon dĂ©raillĂ© depuis quelques kilomètres engage le gabarit sur la voie opposĂ©e. Sous le choc, la locomotive du train de voyageur se couche et le fourgon ainsi que les premières voitures viennent s'y Ă©craser. On en tirera neuf morts et vingt-trois blessĂ©s[441].
  • - Sur la ligne Calais-Paris, au sĂ©maphore de Menchecourt, Ă  la sortie de la gare d'Abbeville (Somme), le rapide Bâle-Calais, arrĂŞtĂ© par suite de la rupture de la conduite de frein et couvert trop tardivement par les pĂ©tards posĂ©s par son chef de train, est percutĂ© par le rapide Paris-Calais, qui le suit de près, et dĂ©fonce le wagon-lits et un fourgon situĂ©s en queue. La collision fera un mort et dix blessĂ©s[442].
  • - Sur le Chemin de fer du Montenvers, peu après son dĂ©part du sommet, vers 16 heures 50, Ă  la suite d'une erreur de son mĂ©canicien un train bondĂ© s'emballe dans la pente. La locomotive tombe dans un ravin au pied d'un viaduc et la première des deux voitures s'Ă©crase contre la paroi. La seconde reste sur les rails, le frein de secours ayant fonctionnĂ©. L'accident fait vingt-deux morts et quarante blessĂ©s[443].
  • - Montauban : Un train mixte marchandises-voyageurs Toulouse-Bordeaux vient de quitter la gare lorsqu'Ă  21 heures il dĂ©raille sur un aiguillage. La machine et deux wagons de marchandises se renversent. Le mĂ©canicien est tuĂ©, son chauffeur et un wagonnier sont blessĂ©s[444].
  • : Le train de luxe Paris-PyrĂ©nĂ©es-CĂ´te d'Argent dĂ©raille Ă  0 heure 5 près de JouĂ©-lès-Tours. Un rail a Ă©tĂ© dĂ©boulonnĂ© sur 25 mètres Ă  l'aide de matĂ©riel laissĂ© sur place la veille par des cantonniers. La machine et son tender se renversent, les Pullmans et les wagons-lits quittent les rails mais ne se couchent pas, et leurs passagers sont indemnes. Le mĂ©canicien est tuĂ©, son chauffeur et le chef de train sont blessĂ©s[445].
  • : Entre Saint-Quentin-Fallavier et La Verpillière, vers 5 heures, le rapide Lyon-Grenoble, roulant Ă  90 km/h, dĂ©raille Ă  la suite d'un affaissement de terrain. Des huit voitures du convoi, sept dĂ©valent le talus. Le train Ă©tant pratiquement vide, l'accident fera peu de victimes : un mort et trois blessĂ©s[446].
  • Sur la ligne dite des CĂ©vennes, dans les gorges de l'Allier, vers dix heures, environ un kilomètre après la gare d'Alleyras, un train de marchandises se dirigeant vers Langogne heurte une masse de rochers tombĂ©s de la montagne surplombant la voie. Le chef de train est Ă©crasĂ© dans son fourgon et le chauffeur, coincĂ© contre le foyer, grièvement brĂ»lĂ©[447].
  • - Sur la ligne d'Arras Ă  Dunkerque, entre les gares de Vimy et d'Avion, vers 7 heures 25, quatre ouvriers marchant le long de la voie sont surpris par l'arrivĂ©e de l'express Dunkerque-Paris, qui les happe. Trois sont tuĂ©s, le quatrième Ă©chappe Ă  la mort mais perd momentanĂ©ment la raison[448].
  • - En gare de triage d'Hausbergen, le matin, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train de minerai est reçu sur une voie dĂ©jĂ  occupĂ©e. Dans le tamponnement qui s'ensuit, son mĂ©canicien est tuĂ©[449].
  • - Ă€ environ deux kilomètres au sud de Thionville, Ă  un passage Ă  niveau de la ligne Valenciennes-Thionville, vers 18 heures 15, une rame de wagons de minerai en dĂ©rive dans la pente percute un tramway allant de Hayange vers Thionville et le coupe en deux, faisant dix-sept morts et huit blessĂ©s[450].
Voitures embouties lors de l'accident de la gare du Nord le .
  • - Ă€ 800 mètres de la Gare de Paris-Nord, sous le pont de la rue Doudeauville, le mĂ©canicien nouvellement promu d'un express partant pour Amiens, peu familiarisĂ© avec les lieux, brĂ»le un signal d'arrĂŞt et entre en collision frontale avec un train de banlieue arrivant de Gonesse. Derrière les machines, les voitures des deux convois se tĂ©lescopent et se disloquent. On en tirera quinze morts et trente-quatre blessĂ©s[451].
  • - Ă€ Mulhouse, au passage Ă  niveau de Dornach, Ă  4 heures 30, la garde-barrière consent Ă  laisser un troupeau de vingt-six bovins traverser les voies alors que survient le rapide Ostende-Bâle, qui Ă©crase le vacher et neuf bĂŞtes et dĂ©raille[452].
  • -Au matin, sur la ligne Ă©lectrifiĂ©e du tramway Bayonne-Anglet-Biarritz, une erreur d'aiguillage envoie un convoi de voyageurs sur une voie oĂą stationne une voiture en rĂ©paration. Dans le choc, le conducteur de la motrice est tuĂ©, le chef de train et trois voyageurs sont blessĂ©s[453].
  • - En gare de Caen, par suite d'une dĂ©faillance de ses freins, vers 12 heures 45, un train transatlantique venant de Cherbourg brĂ»le des signaux fermĂ©s et tamponne le train en partance pour Flers et Laval. Dans le train tamponneur, l'accident fait un mort, le chef de train dont le fourgon a Ă©tĂ© Ă©crasĂ©, et un blessĂ©, le mĂ©canicien. Dans le convoi tamponnĂ©, une quinzaine de voyageurs sont blessĂ©s[454].
DĂ©raillement du Paris-Belfort le 13 juillet 1928
  • - Sur la ligne Paris-Belfort, le train rapide Suisse-Vosges venant de Paris dĂ©raille en pleine voie près de Bar-sur-Aube vers 14 heures 50. Pour une cause indĂ©terminĂ©e, la locomotive se couche sur le remblai, le fourgon et deux voitures de tĂŞte la suivent et se dĂ©sarticulent. On comptera cinq morts et une douzaine de blessĂ©s, la plupart brĂ»lĂ©s par la vapeur de la chaudière transpercĂ©e par un rail[455].
  • : Ă€ l'entrĂ©e en gare du Mans, la locomotive et le tender du train express 510, Paris-Brest, dĂ©raillent en passant Ă  une vitesse excessive sur un aiguillage, et se couchent au dĂ©but du quai. Le fourgon, les deux wagons-poste, et une voiture de voyageurs s'Ă©crasent sur l'obstacle. On dĂ©nombrera six morts, dont cinq postiers ambulants, et dix-neuf blessĂ©s[456].
  • - Sur la ligne Ă  voie unique Bastia-Ponte-Leccia des chemins de fer de la Corse, le chef de gare de Barchetta donne par erreur le dĂ©part Ă  un train spĂ©cial alors qu'un autorail pour Calvi est dĂ©jĂ  parti en sens contraire de Casamozza. La collision frontale a lieu près d'un pont sur le fleuve Golo, et fait un mort et quatre blessĂ©s graves[457].
  • - En gare de Liart (Ardennes), sur la ligne Valenciennes-Thionville, des wagons de marchandises insuffisamment calĂ©s stationnant sur une voie en pente partent en dĂ©rive et percutent la tĂŞte d'un train de voyageurs Ă  l'arrĂŞt, tuant son chauffeur et blessant deux autres personnes[458].
  • - Sur la ligne de Colmar Ă  Neuf-Brisach, Ă  6 heures 15, près de la gare de Sundhoffen, par suite d'une erreur d'aiguillage, un train de machines prend en Ă©charpe sur un croisement l'omnibus Neuf-Brisach-Colmar. Le mĂ©canicien du train tamponneur est tuĂ©, le chauffeur et vingt-cinq voyageurs sont blessĂ©s[459].
  • - Sur la ligne de Coutras Ă  PĂ©rigueux, Ă  18 heures, un train de marchandises venant de Libourne dĂ©raille en gare de Mussidan. Le chef de train est tuĂ©[460].
  • - Sur la ligne de Tuchan Ă  LĂ©zignan du rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique de la Compagnie des tramways Ă  vapeur de l'Aude, entre les gares de Villerouge-Termenes et de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, un train, entraĂ®nĂ© par son poids dans une pente, dĂ©raille Ă  Talairan, et la locomotive fait une chute de 30 mètres dans un ravin. Le chauffeur est tuĂ©, le mĂ©canicien blessĂ©[461].
  • - Sur la ligne de Firminy Ă  Saint-Rambert-d'Albon, après la gare de Bourg-Argental, un train de voyageurs allant d'Annonay Ă  Firminy entre en collision avec une machine haut-le-pied venant en sens inverse. Dans le choc, le chef de train est tuĂ©[462].
  • - Vers 22 heures, sur la ligne Paris-Bordeaux, peu après Poitiers, Ă  Vivonne, le bogie avant de la locomotive d'un rapide pour Bordeaux dĂ©raille. La traction du convoi en panne est reprise deux heures après par une machine de secours envoyĂ©e d'Angoulème, dont la chaudière explose quelques kilomètres plus loin, tuant mĂ©canicien et chauffeur, mais ne provoquant pas de dĂ©raillement[463].
Accident ferroviaire Ă  la gare de Caen le .
  • - Caen : en gare de Caen-État, Ă  9 heures, une locomotive et un wagon de marchandises en direction de Vire, dirigĂ©s par erreur vers une voie de garage, dĂ©foncent le heurtoir, font s'Ă©crouler un mur de soutènement, et après avoir traversĂ© une rue, finissent leur course 5 mètres plus bas dans la vitrine d'un cafĂ©. L'incident ne fera aucune victime[464]. L'ingĂ©nieur Raoul Dautry fera remonter la locomotive et son tender Ă  la hauteur des rails.
  • - Sur la ligne de Reims Ă  Laon, vers 7 heures, Ă  Eppes, alors que le passage Ă  niveau est fermĂ© avant l'arrivĂ©e du rapide Bâle-Calais, la garde-barrière cède Ă  un conducteur insistant pour qu'elle le laisse passer. Le train survient, l'automobile est percutĂ©e, et ses trois occupants sont tuĂ©s[465].

Années 1930

  • - Vers 7 heures, sur la ligne de Saint-Étienne Ă  Roanne, Ă  la sortie de la gare de Veauche - Saint-Galmier, l'express Paris – Saint-Étienne prend en Ă©charpe sur un aiguillage un train de marchandises en cours de manĹ“uvre n'ayant pas encore totalement dĂ©gagĂ© la voie principale. La locomotive tamponneuse, dont le chauffeur est tuĂ©, est projetĂ©e hors des rails sur une maisonnette de garde-barrière dans laquelle elle Ă©crase un enfant dormant dans son lit. L'accident fera aussi 9 blessĂ©s, dont 7 parmi les voyageurs[466].
  • - Sur la ligne Besançon-Belfort, Ă  la sortie du tunnel de Laissey, vers 9 heures 30, un train spĂ©cial de rĂ©servistes regagnant leurs foyers après une pĂ©riode d'instruction au camp du Valdahon, dont le passage n'a pas Ă©tĂ© annoncĂ© au responsable d'un chantier de rĂ©fection de voie, aborde une portion dĂ©garnie de ses rails et de ses traverses. La machine laboure le ballast et se couche contre la paroi rocheuse. Les deux voitures en bois qui la suivent viennent s'y encastrer. On en tirera huit morts et cinquante-sept blessĂ©s[467].
  • - Ă€ 22 heures 28, sur la ligne Paris-Marseille, peu avant la gare de Montereau, le rapide Paris-Nice dĂ©raille en heurtant un "lorry"[468] dĂ©posĂ© par malveillance sur la voie. La machine, le fourgon et les trois voitures de tĂŞte se couchent. On dĂ©nombrera sept morts et huit blessĂ©s graves[469].
  • - Ă€ Andancette (DrĂ´me), sur un passage Ă  niveau de la ligne Lyon-Marseille restĂ© ouvert, un train de marchandises pour Marseille pulvĂ©rise une automobile, tuant ses quatre occupants[470].
DĂ©raillement de Maisons-Laffite le .
  • - Sur la ligne Paris-Mantes par Poissy, Ă  la suite d'un probable acte de sabotage des signaux, vers 23 heures 45, un train de marchandises venant d'Achères est dirigĂ© Ă  pleine vitesse sur une voie de garage près de la gare de Maisons-Laffitte. Il dĂ©fonce un heurtoir et dĂ©raille. Dans son fourgon de tĂŞte Ă©crasĂ©, le chef de train est tuĂ©. Le conducteur[5] du fourgon de queue est blessĂ©. Les cheminots de la gare parviendront Ă  arrĂŞter un rapide venant de Trouville-Deauville quelques mètres avant qu'il ne percute l'amoncellement des dĂ©bris[471].
  • - Ă€ l'entrĂ©e de la gare de Saverne, sur la ligne Paris-Strasbourg, vers 7 heures, un train venant de Molsheim est heurtĂ© par une machine haut-le-pied en manĹ“uvre. Les deux machines, un fourgon postal et deux voitures sont dĂ©truits. La collision fera un mort et plusieurs blessĂ©s parmi les postiers et les voyageurs[472].
  • - Sur le rĂ©seau des mines de Creutzwald-la-Croix (Moselle), vers 13 heures 30, collision frontale sur une voie une courbe entre deux trains poussĂ©s par l'arrière, transportant l'un des mineurs, l'autre du charbon. De deux voitures disloquĂ©es on tirera cinq morts et quarante-cinq blessĂ©s[473].
  • - Sur la ligne Le Mans-Paris, Ă  17 heures 10, en gare de Chartres, un express supplĂ©mentaire dont les freins ont lâchĂ© tamponne une machine haut-le-pied. La locomotive tamponneuse, le fourgon et une voiture de tĂŞte quittent les rails. Le chef de train et le mĂ©canicien sont tuĂ©s, le chauffeur et un voyageur sont gravement blessĂ©s, une quarantaine d'autres personnes sont contusionnĂ©es[474].
  • - Vers 19 heures, Ă  la sortie de la gare Saint-Lazare, une rame de matĂ©riel vide en attente de garage stationnant au niveau du pont-Cardinet est percutĂ©e par un train pour Mantes, dont le fourgon et la première voiture se tĂ©lescopent dans le choc. Des voyageurs affolĂ©s descendent sur les voies et sont fauchĂ©s par une autre rame entrant en gare. On dĂ©nombrera quatre morts et trente blessĂ©s, dont quatre graves. Dans la foule se pressant en gare Ă  l'annonce de l'accident, une personne mourra Ă©touffĂ©e[475].
  • - Sur le chemin de fer de l'est de Lyon, au passage Ă  niveau du Lantey, Ă  Passins, peu avant Morestel, un train venant de Lyon percute Ă  20 heures 30 un autocar assurant la liaison Lyon-Saint-Genix-d'Aoste, tuant quatre de ses passagers et en blessant une dizaine d'autres[476].
  • - Ă€ Évreux, un lourd train de marchandises parti de la gare d'Evreux-Embranchement pour la desserte d'Evreux-Ville sur la ligne d'Acquigny dĂ©raille Ă  l'approche de cette gare. Sa machine dĂ©fonce un butoir et fait une chute de trois mètres. Le mĂ©canicien est tuĂ©[477].
  • - Vers 4 heures, sur la ligne Limoges- PĂ©rigueux, l'express Genève-Lyon-Bordeaux, tirĂ© par deux locomotives, dĂ©raille près de la gare de Ligueux Ă  la suite d'un affaissement de la voie causĂ© par de fortes pluies. L'accident fera dix-sept morts (parmi lesquels trois Suisses[478]) et une quarantaine de blessĂ©s[479] - [480].
Catastrophe d'Ancenis
  • - Sur la ligne Angers-Nantes, après Ancenis, Ă  Oudon (Loire-Atlantique), vers 22 heures, une colline minĂ©e par les pluies s'effondre au passage du rapide Paris Nantes, dont la locomotive et deux voitures plongent dans la Loire. Le mĂ©canicien sera noyĂ©, une quinzaine de personnes seront blessĂ©es. Reconnue Ă  risque, la portion de voie oĂą a eu lieu l'accident Ă©tait gardĂ©e, mais son surveillant avait Ă©tĂ© enseveli sous l'Ă©boulement[481].
  • - Étampes : Ă€ 20 heures 20, au passage en gare d'Étampes du rapide de 1re et 2e classe Paris - Hendaye, alors que la machine et les premières voitures franchissent normalement un aiguillage, il change de position pour des raisons demeurĂ©es inconnues et la queue du train quitte les rails. Le wagon restaurant et le fourgon se renversent et percutent un train de banlieue vide garĂ© sur une voie voisine. L'accident fera dix morts et une quarantaine de blessĂ©s[482].
  • - Près de Merxheim, sur la ligne Strasbourg-Mulhouse, vers 4 heures 50, un train de marchandises venant de Mulhouse brĂ»le un signal d'arrĂŞt, et prend en Ă©charpe un autre train venant de Colmar. Le chef du train tamponneur est tuĂ©[483].
  • - Dans la grande banlieue de Lille, Ă  Wicres, vers 14 heures, sur un passage Ă  niveau non gardĂ© d'une ligne privĂ©e dite ligne Michon[484] allant de Don-Sainghin Ă  Fromelles, un train de marchandises roulant au pas tĂ©lescope un autocar transportant une quarantaine d'ouvrières des usines textiles rentrant du travail, dont huit sont tuĂ©es et une trentaine blessĂ©es[485].
  • - Vers 19 heures, sur la ligne de Castelnaudary Ă  Rodez, entre Albi et Castres, près de Lombers les deux machines et les trois premières voitures d'un train de voyageurs en double traction dĂ©raillent et se couchent sur le remblai. Un des mĂ©caniciens est tuĂ©, le second et les deux chauffeurs sont grièvement blessĂ©s, ainsi qu'une voyageuse. Le garde-frein et cinq voyageurs sont plus lĂ©gèrement atteints[486].
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, Ă  Lagny, sur un passage Ă  niveau dont les barrières n'ont pas Ă©tĂ© fermĂ©es, le rapide Paris-Charleville percute vers 7 heures 30 un autobus dont le conducteur est tuĂ©, mais dont les trente passagers sont indemnes[487].
  • - Vers 16 heures 30, au niveau des ateliers de La Chapelle, une erreur d'aiguillage fait dĂ©railler un train de voyageurs vide refoulant vers la gare du Nord pour mise Ă  quai. Le conducteur[5] est tuĂ© dans son fourgon renversĂ©[488].
  • . Ă€ l'entrĂ©e de la gare de Saint-Just-en-ChaussĂ©e, l'omnibus Paris-Abbeville dĂ©raille Ă  19 heures 10. Des voitures de 3e classe complètement disloquĂ©es, et de la cabine d'aiguillage qu'elles ont Ă©crasĂ©e, on tirera onze morts et une quinzaine de blessĂ©s. Sur les causes de l'accident, l'enquĂŞte ne tranchera pas entre une rupture d'essieu ou un Ă©cartement de la voie[489].
  • . Ă€ Montereau, vers 9 heures 15, le train Paris-Milan heurte une machine de manĹ“uvre. La locomotive se couche, et les trois voitures de tĂŞte la tĂ©lescopent. L'accident fera deux morts, le chauffeur du rapide et un employĂ© des Postes, et quatorze blessĂ©s[490].
  • . Sur la ligne de Verdun Ă  Hagondange, vers minuit, un train de marchandises dĂ©raille après son dĂ©part de Verdun par suite d'une rupture d'attelage Ă  la sortie du tunnel de Tavannes dans la montĂ©e vers Eix. Des wagons dĂ©valent la pente et se brisent. Un conducteur[5] est tuĂ©[491].
  • . Sur la ligne Strasbourg-Saint-DiĂ©, vers 6 heures, avant la gare d'Hersbach Ă  la suite de la rupture d'un de ses essieux, une voiture mixte de première et deuxième classe (vide) du train allant de Saales Ă  Strasbourg heurte au passage un butoir et est projetĂ©e sur une voiture de troisième classe bondĂ©e, faisant un mort et trois blessĂ©s[492].
  • . Ă€ l'entrĂ©e en gare de Sarrebourg, en courbe prononcĂ©e, vers 19 heures 40, l'express Bâle-Luxembourg-Ostende ne ralentit pas suffisamment. La machine et les fourgons se renversent, trois voitures dĂ©raillent. Le mĂ©canicien est tuĂ©, le chauffeur et un voyageur sont grièvement blessĂ©s. D'autres voyageurs sont contusionnĂ©s[493].
  • . Le tramway Ă  vapeur dĂ©partemental allant de Montauban Ă  Monclar-de-Quercy dĂ©raille vers 10 heures 30 peu après son dĂ©part de Montauban. Le mĂ©canicien, Ă©crasĂ© sous la machine renversĂ©e, est tuĂ©; le chauffeur est blessĂ©, et les voyageurs sont indemnes[494].
  • . Sur la ligne de Lison Ă  Lamballe, vers 17 heures 50, Ă  son entrĂ©e en gare de CĂ©rences, un train de voyageurs allant de Folligny vers Saint-LĂ´ tamponne un train de marchandises en manĹ“uvre. On dĂ©nombrera huit morts et dix-neuf blessĂ©s[495].
  • . Ă€ Dijon, les barrières du passage Ă  niveau de la rue d'Auxonne sur la ligne Dijon-Is-sur-Tille sont restĂ©es ouvertes lorsque survient, vers 16 heures 30,l'express Nancy-Saincaize, qui Ă©crase un piĂ©ton et percute la plateforme arrière d'un tramway, tuant trois de ses passagers et en blessant trois autres[496].
  • . Au matin, les freins d'un tramway de la ligne Neufchef-Hayange (Moselle) lâchent dans une descente, et il dĂ©raille sur un passage Ă  niveau avec une ligne de chemin de fer, percutant un pylĂ´ne en se renversant. Sur les soixante-dix passagers, deux seront tuĂ©s, vingt-cinq blessĂ©s[497].
  • . Sur la ligne de Quillan (Aude) Ă  Rivesaltes (PyrĂ©nĂ©es-Orientales), au passage Ă  niveau de la gare de Maury, un automobiliste dĂ©fonce les barrières juste avant le passage de l'omnibus Quillan-Perpignan, qui dĂ©raille sur les dĂ©bris. Les deux machines se renversent, et une voiture de troisième classe est broyĂ©e. Bilan : sept morts et vingt blessĂ©s[498].
  • . Sur la ligne Ă  voie mĂ©trique de Caudry Ă  Denain de la SociĂ©tĂ© des Chemins de fer du CambrĂ©sis, vers 5 heures 45, peu avant la gare de QuiĂ©vy, un train de voyageurs dĂ©raille. Le mĂ©canicien est Ă©crasĂ© sous sa machine renversĂ©e, le chauffeur blessĂ©. Une dizaine de voyageurs sont contusionnĂ©s[499].
    Déraillement de Nantes: la machine renversée et les voitures disloquées
  • . Ă€ 4 heures 50, au passage Ă  la gare de triage situĂ©e au lieu-dit le Grand-Blottereau (Ă  quatre kilomètres de Nantes), un train supplĂ©mentaire triplant le rapide 141 Paris-Le Croisic s'engage trop rapidement (92 km/h) sur une voie provisoire posĂ©e Ă  la suite du dĂ©raillement d'un train de marchandises trois jours plus tĂ´t et limitĂ©e Ă  30 km/h. Après une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e de freinage, la locomotive et le tender se couchent, le fourgon et les huit voitures du convoi, toutes Ă  caisse en bois, se tĂ©lescopent. On dĂ©nombrera quatorze morts et 124 blessĂ©s[500]. Le mĂ©canicien, indemne, reconnaitra avoir mĂ©connu la signalisation[501] et sera condamnĂ© Ă  un an de prison et trois cents francs d'amende, emprisonnement assorti du sursis compte tenu de ses vingt-six ans d'un service jusque lĂ  irrĂ©prochable[502].
  • . Un retour de flamme se produit aux environs d'Alfortville sur la locomotive d'un train de banlieue parti Ă  21 heures 19 de Paris-Lyon pour Montereau. TransformĂ©s en torches vivantes, le mĂ©canicien et le chauffeur tentent en vain d'Ă©teindre leurs vĂŞtements en feu en puisant de l'eau sur le tender: Le premier a le crâne fracassĂ© par un pont et est prĂ©cipitĂ© sur les voies oĂą il est Ă©crasĂ©, le second est carbonisĂ©. Le convoi continue sa route jusqu'Ă  Villeneuve-Triage, oĂą il s'arrĂŞte faute de pression[503].
  • . Sur la ligne de MontĂ©rolier-Buchy Ă  Motteville, Ă  8 heures 30, près de la gare de Bosc-le-Hard, Ă  un passage Ă  niveau gardĂ© mais restĂ© ouvert Ă  raison du trafic engendrĂ© par une foire locale, un train de marchandises allant vers Le Havre percute une voiture hippomobile, tuant ses trois occupants, dont une mère de douze enfants invitĂ©e Ă  monter 300 mètres avant le lieu de l'accident[504].
  • . Ă€ la suite d'un freinage brutal, les deux dernières voitures et le fourgon de queue du rapide Royan-Paris dĂ©raillent vers 15 heures 30 près de la gare de MeignĂ©-le-Vicomte, sur la ligne Bordeaux-Paris par Chartres. Le chef de train est tuĂ©, vingt-cinq voyageurs sont blessĂ©s[505].
  • . Vers 15 heures 45, sur la ligne Dijon-Lyon, le passage Ă  niveau de Nuits-Saint-Georges est fermĂ© lorsque se prĂ©sente une automobile transportant huit personnes, dont cinq enfants. CĂ©dant Ă  la demande pressante du conducteur, la garde-barrière remplaçante lui ouvre le passage au moment oĂą arrive le rapide Paris-Vintimille, qui Ă©crase le vĂ©hicule et tue tous ses occupants[506].
  • . Vers 9 heures 50, le train Cherbourg-Paris dĂ©raille Ă  vive allure au point kilomĂ©trique 121.7 dans une courbe prĂ©cĂ©dent le petit pont de Saint-Élier, entre Conches-en-Ouche et La Bonneville-sur-Iton (Eure). Des voitures tombent dans la rivière Le Rouloir. On dĂ©nombre trente-sept morts, dont le professeur Pierre Villey, et plus de cent blessĂ©s. Bien que le RĂ©seau de l'État s'en soit dĂ©fendu, la cause de l'accident est sans doute imputable Ă  l'affaissement de la voie sous la charge de la locomotive 241-022. En effet, la voie Ă©tait fragilisĂ©e Ă  cet endroit par un chantier de « soufflage mesurĂ© » (opĂ©ration destinĂ©e Ă  compenser l'affaissement de la voie en la soulevant pour ajouter manuellement un complĂ©ment de ballast sous les traverses)[507] qui n'avait pas Ă©tĂ© accompagnĂ© d'une limitation de vitesse. En aoĂ»t de l'annĂ©e suivante, Ă  la suite du volumineux rapport Ă©tabli par les experts, le juge d'instruction inculpera d'homicide involontaire les chefs de canton, de district et de section responsables des travaux, qui ne seront toutefois pas jugĂ©s[508].
  • - En gare de Verberie, sur la ligne d'Ormoy-Villers Ă  Amiens, vers 22 heures 40, un train de marchandises en prend en Ă©charpe un autre. Les deux machines et plusieurs wagons dĂ©raillent. Un chef de train est tuĂ©[509].
  • - Sur la ligne de DĂ´le Ă  Frasne, au point kilomĂ©trique 405, entre deux petits tunnels situĂ©s dans la montĂ©e de Mesnay-Arbois vers Pont-d'HĂ©ry, vers 8 heures 30, le rapide Vallorbe-Paris fauche une Ă©quipe d'ouvriers travaillant Ă  la rĂ©fection des voies, malgrĂ© le dispositif de sĂ©curitĂ© censĂ© les protĂ©ger, en tuant huit et en blessant grièvement quatre[510].
  • - Lagny-Pomponne, un express Ă  destination de Strasbourg percute Ă  120 km/h en pleine nuit un train supplĂ©mentaire pour Nancy roulant devant lui Ă  60 km/h, et Ă©crase ses anciennes voitures en bois, bondĂ©es Ă  la veille de NoĂ«l. L'accident fait plus de deux-cents morts et entraĂ®ne de nombreuses consĂ©quences sur l’exploitation des chemins de fer français, notamment en hâtant la mise en place d'une signalisation normalisĂ©e dite (Code Verlant), toujours en vigueur de nos jours, et en accĂ©lĂ©rant la rĂ©forme des vieilles voitures en bois, qui avaient Ă©tĂ© de vĂ©ritables pièges lors de la collision[511].
  • - En gare de Sallaumines, sur la Ligne de Lens Ă  Don - Sainghin, vers 14 heures, un train de mineurs en attente du dĂ©part est percutĂ© par une machine haut-le-pied circulant tender en avant, dont le mĂ©canicien n'a pas vu un signal d'arrĂŞt. Le choc Ă©ventre la dernière voiture et projette la suivante hors de la voie, faisant un mort et quarante blessĂ©s[512].
  • - Sur la ligne Brive-PĂ©rigueux, au passage Ă  niveau de Saint-Crepin-d'Auberoche, la fille de la garde-barrière, âgĂ©e de dix ans, qui remplace sa mère, accepte d'ouvrir la barrière fermĂ©e Ă  une automobile alors qu'arrive le train Brive-PĂ©rigueux, qui tue ses quatre occupants[513].
  • - Sur la ligne Paris-Mantes par Poissy, près de la gare de Houilles, vers 22 heures 45, une rame de matĂ©riel vide en panne est heurtĂ©e par un train de banlieue rĂ©versible pour Poissy, dont le mĂ©canicien, placĂ© dans la voiture-pilote, et seul tuĂ© dans la collision, n'a pas respectĂ© la signalisation. L'accident fait Ă©galement soixante et onze blessĂ©s[514].
  • - En gare d'Arvant (Haute-Loire), Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage, vers 8 heures 20, un train de voyageurs allant de Brioude Ă  Clermont-Ferrand est orientĂ© vers une voie de garage sur laquelle stationne un train de marchandises, qu'il tamponne. Le chef de train est tuĂ©, et une dizaine de voyageurs sont blessĂ©s[515].
  • - A l'entrĂ©e de la gare d'Avignon, Ă  3 heures 20, le Genève-Vintimille, dont le freinage est insuffisant, aborde une bifurcation Ă  40 km/h au lieu des 20 km/h autorisĂ©s. La locomotive, son tender et les huit premières voitures se couchent et percutent un train de marchandises garĂ© sur la voie adjacente, faisant huit morts et vingt-huit blessĂ©s. D'abord considĂ©rĂ© comme seul responsable, le mĂ©canicien Achard est incarcĂ©rĂ©[516], puis remis en libertĂ©. Finalement, le juge d'instruction inculpera avec lui le chef de train DuprĂ© pour homicide et blessures par imprudence. Le , le tribunal correctionnel d'Avignon leur infligera respectivement un mois de prison et cent francs d'amende, condamnations assorties du sursis[517].
  • - Près de Tonnerre, sur la ligne Paris-Lyon, un rapide percute sur un passage Ă  niveau un lourd camion avec remorque faisant le trajet Lille-Marseille et circulant sur la route nationale 5. Les occupants du train et du camion sont indemnes, mais le garde-barrière est tuĂ© par la projection d'un dĂ©bris de la collision[518].
  • - Sur la ligne de la rive droite du RhĂ´ne, vers dix-huit heures, au passage Ă  niveau proche de la gare de Pont-Saint-Esprit, un train de marchandises heurte Ă  la fois une automobile occupĂ©e par six personnes et une motocyclette sur laquelle ont pris place deux personnes. L'accident ne laissera aucun survivant. Averti de l'arrivĂ©e d'un train, le garde-barrière aurait omis d'abaisser les barrières[519].
  • - Sur la ligne de Bordeaux Ă  Lacanau de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale des Chemins de fer Économiques, vers 18 heures, au passage Ă  niveau de Saint-MĂ©dard-en-Jalles, un autorail pour Bordeaux percute une camionnette transportant huit personnes, dont quatre sont tuĂ©es sur le coup, deux meurent peu après et deux sont grièvement blessĂ©es[520].
  • - Ă€ 19 heures 20, Ă  un passage Ă  niveau non gardĂ© sur la route nationale allant de Calais Ă  Saint-Omer, un train de la courte ligne Ă  voie mĂ©trique du tramway Ă  vapeur d'Ardres Ă  Pont-d'Ardres de la Compagnie gĂ©nĂ©rale de voies ferrĂ©es d'intĂ©rĂŞt local percute une automobile, dont le rĂ©servoir d'essence explose. Les cinq occupants du vĂ©hicule sont carbonisĂ©s[521].
  • - Sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand, en gare de Saint-Pierre-le MoĂ»tier, vers minuit 45, un train de marchandises pour Clermont-Ferrand garĂ© pour laisser passer deux trains de messageries s'engage prĂ©maturĂ©ment sur la voie principale après le passage du premier, et est pris en Ă©charpe par le second, qui projette sa locomotive sur la voie montant vers Paris, oĂą elle est percutĂ©e par l'express Clermont-Ferrand-Paris, dont les fourgons postaux sont dĂ©truits dans la collision. Le double accident fera un mort et six blessĂ©s, dont quatre postiers ambulants[522].
  • - Entre Libourne et Bordeaux, peu après la gare de Saint-Loubès, la rupture d'un bandage sur une voiture d'un express venant d'AngoulĂŞme provoque le dĂ©raillement du milieu du convoi, faisant quatre morts et vingt blessĂ©s[523].
  • - Sur la ligne de Chatellerault Ă  Loudun, peu après la gare de Cernay, le fourgon de tĂŞte d'un train de voyageurs pour Loudun dĂ©raille et se renverse, entraĂ®nant les trois voitures suivantes. L'accident fait un mort et un blessĂ©[524].
  • - Ă€ 2 heures 30, sur la ligne Bordeaux-Dax, près de la gare de Marcheprime, la double rupture d'un bandage et de l'attelage de la quatrième voiture du rapide PyrĂ©nĂ©es-CĂ´te d'Argent entraĂ®ne le dĂ©raillement de celles qui la suivent, dont deux s'Ă©crasent contre un pilier de bĂ©ton. L'accident fait quatre morts et dix blessĂ©s[525].
  • - Sur la ligne de Culoz Ă  AmbĂ©rieu, Ă  Argis, entre les gares de Tenay-Hauteville et de Saint-Rambert-en-Bugey, Ă  minuit, en plein orage, la chaudière de la locomotive de l'express Saint-Gervais-Paris explose et atterrit dans un prĂ© Ă  plus de 100 mètres de la voie, tuant le mĂ©canicien et le chauffeur. Le châssis de la machine et le reste du train restent sur les rails et s'arrĂŞtent un peu plus loin. L'enquĂŞte expliquera ultĂ©rieurement l'accident par une probable surpression due Ă  une insuffisante alimentation en eau de la chaudière dans la montĂ©e de La Burbanche[526].
  • - Vers 1 heure, sur la ligne Strasbourg-Metz, Ă  Remilly, le garde barrière du passage Ă  niveau d'Aubecourt ouvre la barrière Ă  un camion qui tombe en panne sur la voie alors qu'arrive le rapide Bâle-Ostende. Le camion est broyĂ© et prend feu; ses deux occupants sont tuĂ©s. Sur la locomotive, qui dĂ©raille, le mĂ©canicien et le chauffeur sont brĂ»lĂ©s par la projection du carburant enflammĂ©. Les voyageurs sont indemnes[527].
  • - Ă€ 3 heures 20, sur la ligne Marseille-Lyon, Ă  la suite d'un freinage trop brutal, deux kilomètres avant Avignon, un wagon-citerne d'un train de marchandises venant de Marseille dĂ©raille. Alors qu'il engage le gabarit sur la voie opposĂ©e, il est peu de temps après percutĂ© par le rapide Genève-Vintimille ("Suisse-MĂ©diterranĂ©e") qui provoque l'explosion des 5 000 litres d'essence qu'il contient. Le train tamponneur, emportĂ© par sa vitesse, stoppe loin du foyer, et tous ses passagers sont indemnes. En revanche, deux cheminots, un mĂ©canicien et son chauffeur, mourront brĂ»lĂ©s. Illustration flagrante de l'imprĂ©cision de certains rĂ©cits : selon la majoritĂ© des quotidiens de l'Ă©poque les victimes pilotaient le rapide[528]; selon une autre version, Ă©galement plausible, elles Ă©taient descendues du train de marchandises pour mesurer l'Ă©tendue des dĂ©gâts[529].
  • - En CĂ´te d'Or, sur la ligne du tramway d'Arnay-le-Duc Ă  Beaune, un convoi chargĂ© de gravillons s'emballe dans la dangereuse descente vers Mavilly-Mandelot. Le mĂ©canicien, le chauffeur et le chef de train sont tuĂ©s[530].Il faut noter qu'en 1891 un grave accident s'Ă©tait dĂ©jĂ  produit au mĂŞme endroit lors de la construction de la ligne[531].
  • - En gare de Laroche-Migennes, vers minuit, le rapide Paris-Rome prend une aiguille en pointe Ă  une vitesse excessive et dĂ©raille. Sur la locomotive couchĂ©e, le chauffeur et le mĂ©canicien sont tuĂ©s. Dans les voitures, aucun voyageur n'est blessĂ©[532].
  • - Ă€ une heure, sur la ligne Caen-Paris, près de la gare de Bernay, un garde barrière croit pouvoir rouvrir le passage Ă  niveau de Boucheville, fermĂ© avant l'arrivĂ©e d'un train de marchandises venant de Caen, pour laisser le passage Ă  deux autocars d'excursionnistes de retour de Cabourg. Le second est percutĂ© Ă  80 km/h par le train, en avance de deux minutes sur son horaire. Sept des vingt-six passagers sont tuĂ©s sur le coup, douze, dont un dĂ©cèdera par la suite, sont grièvement blessĂ©s[533].
  • - Sur la ligne d'Esvres au Grand-Pressigny du rĂ©seau des Chemins de fer dĂ©partementaux d'Indre-et-Loire, vers 8 heures, Ă  un passage Ă  niveau non gardĂ©, un train allant de Ligueil Ă  Esvres percute une camionnette des PTT transportant six personnes. Une est tuĂ©e, quatre sont grièvement blessĂ©es[534].
  • - Sur le chemin de fer industriel Ă  voie normale de la sociĂ©tĂ© de Dietrich, allant de Bannstein (ligne Bitche-Haguenau) Ă  son usine de Mouterhouse[535], vers 20 heures, une locomotive haut-le-pied percute un autorail transportant du personnel. Celui-ci prend feu, son conducteur est tuĂ©, plusieurs passagers sont grièvement blessĂ©s[536].
  • - Sur la ligne Angers-Nantes, Ă  un passage Ă  niveau situĂ© près de la gare de Varades, vers 5 heures 30, l'express Lyon-Le Croisic broie un camion auquel le garde barrière avait laissĂ© le passage sur demande de son conducteur. Celui-ci est tuĂ©[537].
  • - Ă€ 14 heures 30, sur la ligne Paris-Nevers, l'express Paris-Saint-Étienne dĂ©raille peu avant la gare de Bourron-Marlotte. Dans son fourgon renversĂ©, le conducteur[5] du train est tuĂ©. Une dizaine de voyageurs sont blessĂ©s, dont des enfants d'une colonie de vacances[538].
  • - Ă€ Macquigny (Aisne), sur un passage Ă  niveau non gardĂ© de la ligne d'intĂ©rĂŞt local de Saint-Quentin Ă  Guise exploitĂ©e par la Compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est, vers huit heures, un autorail percute une automobile qui prend feu, tuant ses trois occupants[539].
  • - Sur la ligne du Pas-des-Lanciers Ă  Martigues de la RĂ©gie dĂ©partementale des Transports des Bouches-du-RhĂ´ne, Ă  Châteauneuf-les-Martigues, vers 19 heures, au passage Ă  niveau non gardĂ© du Talan, un convoi de desserte de la raffinerie de La Mède percute un autocar allant de Port-de-Bouc Ă  Marseille, tuant sept et blessant grièvement vingt de ses quarante passagers[540].
  • - Sur la ligne Ă©lectrifiĂ©e Bayonne-Toulouse, quelques kilomètres après Lourdes, Ă  14 heures, l'express Bayonne-Avignon, circulant au ralenti Ă  cause d'une avarie de motrice, est percutĂ© par l'omnibus qui le suit, autorisĂ© par erreur Ă  quitter la gare de Lourdes Ă  la suite d'une confusion entre deux appels tĂ©lĂ©phoniques. Des dernières voitures du train tamponnĂ© on tirera 16 morts et une trentaine de blessĂ©s[541].
  • - En Haute-Marne, sur la ligne Paris-Belfort, entre Chaumont et Langres, Ă  Foulain, le rapide Calais-Bâle percute Ă  vitesse rĂ©duite le rapide Paris-Bâle, arrĂŞtĂ© en pleine voie Ă  la suite d'une panne. Le choc fera deux morts, un voyageur et le mĂ©canicien du train tamponnĂ© effectuant une rĂ©paration sous sa machine, et cinq blessĂ©s[542].
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, Ă  18 heures 30, l'express Strasbourg-Paris percute un camion sur le passage Ă  niveau proche de la gare de Vitry-le-François. Des cinq occupants du camion, trois seront tuĂ©s, un blessĂ©, et un indemne[543].
  • - Sur la ligne d'Aire-sur-la Lys Ă  Berck-Plage, Ă  un passage Ă  niveau non gardĂ©, vers 19 heures 30, Ă  Neuville-sous-Montreuil, un autorail percute une voiture qui prend feu. L'accident fera un mort et cinq blessĂ©s, dont deux dans un Ă©tat dĂ©sespĂ©rĂ©[544].
  • - Ă€ 13 heures 10, entre Bourges et Montluçon, Ă  Corquoy, juste avant Châteauneuf-sur-Cher, l'express Paris-Le Mont-Dore heurte un arbre dĂ©racinĂ© par une tornade. La locomotive, le tender et le fourgon se couchent, et la première voiture, en bois, s'encastre dans le fourgon et est laminĂ©e. On en retirera treine morts et trois blessĂ©s[545].
  • - Ă€ 18 heures 30, le rapide Paris-Hendaye, composĂ© de 11 voitures, dĂ©raille Ă  120 km/h au lieudit "La cabane", Ă  deux kilomètres de la gare de Dax. Les trois derniers wagons sortent des rails, deux font une chute de 8 mètres dans un ravin rempli d'eau. Bilan : un mort et quarante-cinq blessĂ©s[546].
  • - Ă€ la sortie de la gare du Mans, Ă  18 heures 45, un train pour Rennes, dont le mĂ©canicien roule Ă  une vitesse excessive malgrĂ© un signal d'avertissement percute l'arrière d'un train de voyageurs Ă  destination de Caen, arrĂŞtĂ© Ă  un carrĂ© fermĂ©. Le fourgon et les trois dernières voitures du train tamponnĂ© sont dĂ©truits. On en tirera neuf morts et trente-cinq blessĂ©s[547].
  • - Ă€ Villeneuve-Saint-Georges, vers 23 heures, Ă  la suite d'une erreur, la manĹ“uvre d'un aiguillage sous les roues de l'express Paris-Saint-Étienne provoque son dĂ©raillement. Deux voitures sont disloquĂ©es, dont une en bois de laquelle on extraira la majoritĂ© des vingt-neuf morts et quarante blessĂ©s de l'accident[548]. En , les deux aiguilleurs responsables et le mĂ©canicien du train seront condamnĂ©s par le tribunal correctionnel de Corbeil Ă  des peines de un mois Ă  dix jours de prison avec sursis[549]. Le , la cour d'appel de Paris attĂ©nuera sensiblement cette condamnation en considĂ©rant d'une part que la faute commise par les inculpĂ©s Ă©tait attĂ©nuĂ©e par leurs mauvaises conditions de travail en pĂ©riode de pointe du trafic, et d'autre part que l'importance des pertes humaines causĂ©es par l'accident Ă©tait due Ă  la nĂ©gligence du PLM intercalant des vĂ©hicules en bois dans un convoi de voitures mĂ©talliques[550].
  • - Sur la Ligne de Paris-Austerlitz Ă  Bordeaux-Saint-Jean, quatorze kilomètres après AngoulĂŞme, par suite d'une erreur de signalisation, un express Bordeaux-Paris arrĂŞtĂ© derrière un train de marchandises en gare de Vars est tamponnĂ© par le train qui le dĂ©doublait en le suivant Ă  huit minutes d'intervalle. On dĂ©nombrera sept morts et trente blessĂ©s, dont dix-sept graves[551].
  • - Sur le passage Ă  niveau de Port-d'Atelier-Amance, sur la ligne Paris-Mulhouse, vers 17 heures, le rapide Belfort-Paris lancĂ© Ă  110 km/h percute et traine sur 800 mètres une camionnette dont les deux occupants sont tuĂ©s[552].
  • - Ă€ Calais, Ă  la bifurcation des lignes pour Boulogne et pour Lille, vers 10 heures 30, par suite d'une avarie de son bogie avant, la locomotive du rapide Bruxelles-Calais-Maritime dĂ©raille sur les aiguillages Ă  la sortie de la gare des Fontinettes et se couche. Le mĂ©canicien et le chauffeur, ensevelis sous les braises du foyer, sont carbonisĂ©s. Tous les voyageurs sont indemnes[553].
  • - Vers 4 heures, Ă  la sortie sud de la gare de Creil, malgrĂ© un avis de marche prudente, un train de marchandises en percute un autre arrĂŞtĂ© dans le brouillard, et les wagons renversĂ©s sur les voies lors de la collision sont percutĂ©s par un troisième train en provenance de Chantilly. Le double accident fait un mort et six blessĂ©s[554].
  • - Ă€ Calais, vers 6 heures 30, au mĂŞme endroit que celui de l'accident du 1er novembre, un train de marchandises venant d'Hazebrouck dĂ©raille. Le chef de train est tuĂ©[555].
  • - Entre Narbonne et Perpignan, vers 5 heures 50, un omnibus pour Perpignan percute sur le passage Ă  niveau de Port-la-Nouvelle demeurĂ© ouvert un camion chargĂ© de 11 000 litres d'essence, qui prend feu et incendie la maisonnette du garde-barrière, dans laquelle celui-ci sera carbonisĂ©. Le conducteur du camion, le mĂ©canicien et le chauffeur du train sont blessĂ©s[556].
  • - Ă€ 19 heures, sur la ligne de Mortagne-au-Perche Ă  L'aigle, un autorail venant de Mortagne, en panne de freins brĂ»le la gare de Randonnai oĂą il devait croiser celui venant de L'Aigle, et le percute peu après sur la voie unique. La collision fait trois morts et une quinzaine de blessĂ©s dont deux très graves[557].
  • - Sur la ligne Ă©lectrifiĂ©e Bordeaux-Bayonne, Ă  8 heures 15, près de la gare de Saint-Vincent-de-Tyrosse, l'omnibus Bayonne-Dax marchant Ă  vitesse rĂ©duite Ă  la suite d'une rupture de bandage est rattrapĂ© et percutĂ© par l'express Bayonne-Bordeaux, dont le conducteur a reçu des indications erronĂ©es de marche prudente de la gare de Labenne. La collision fait un mort et huit blessĂ©s[558].
  • - Sur la ligne de Chartres Ă  Bordeaux par Château-du-Loir, entre les gares de Noyant-MĂ©on et de Linières-Bouton, vers 2 heures 30, après le passage simultanĂ© de deux trains de sens opposĂ©, un garde-barrière intĂ©rimaire croit pouvoir ouvrir la barrière d'un passage Ă  niveau oĂą attendent des automobiles et deux autocars de pèlerins revenant de Lisieux. Survient alors un express supplĂ©mentaire pour Les-Sables-d'Olonne qui percute l'un des autocars, faisant sept morts et sept blessĂ©s[559].
  • - Vers 18 heures, près de Reguiny, sur le rĂ©seau Ă  voie mĂ©trique de la Compagnie des chemins de fer du Morbihan, un train ramenant des pèlerins du Pardon de Notre Dame du Roncier de Josselin Ă  LocminĂ© et Vannes dĂ©raille Ă  20 km/h dans une courbe, et ses deux premières voitures s'Ă©crasent sur la machine. L'accident fera cinq morts et une vingtaine de blessĂ©s[560].
  • - Ă€ 10 heures 15, sur la ligne de Perpignan Ă  Villefranche-de-Conflent, au passage Ă  niveau de Marquixanes. Alors que le garde-barrières a rouvert la circulation des vĂ©hicules sur la route nationale après le passage du train rĂ©gulier se dirigeant vers Perpignan, une automotrice Ă©lectrique effectuant des essais en ligne, dont il ignorait la venue, percute et coupe en deux l'autobus venant de Bourg-Madame. L'accident fera cinq morts et six blessĂ©s graves[561].
  • - Au passage Ă  niveau d'Hochfelden, sur la ligne de Strasbourg Ă  Sarrebourg, vers 2 heures, un train de rĂ©servistes percute un camion transportant lui aussi des rĂ©servistes, dont on tirera trois morts et trois blessĂ©s graves[562].
  • - Ă€ son entrĂ©e en gare de Nantes-OrlĂ©ans, vers 17 heures, la locomotive du rapide Paris-les-Sables-d'Olonne dĂ©raille et se couche. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s. L'accident fait Ă©galement quatre blessĂ©s, dont deux parmi les voyageurs[563].
  • - Vers 3 heures 30, sur la ligne Paris-Lille, Ă  Libercourt, sur un passage Ă  niveau restĂ© ouvert le garde-barrière n'ayant pas entendu son signal d'arrivĂ©e, le train postal de Paris Ă  Lille heurte une automobile et tue ses deux occupants[564].
  • - Vers 20 heures, entre Albert et PĂ©ronne, près de ClĂ©ry-sur-Somme, sur la ligne Ă  voie mĂ©trique des Chemins de fer dĂ©partementaux de la Somme, un autocar bondĂ© allant de Saint-Quentin Ă  Amiens est percutĂ© sur un passage Ă  niveau non gardĂ© par un train de marchandises, qui dĂ©raille. L'accident fait trois morts et dix blessĂ©s graves[565].
  • - Sur la ligne Ă©lectrifiĂ©e Paris-Toulouse, Ă  proximitĂ© de la Gare de Châteauroux (Indre), l'express Paris-Toulouse percute Ă  110 km/h le wagon d'un train de messageries dĂ©raillĂ© après heurt avec un bĹ“uf Ă©chappĂ© d'un wagon de marchandises et divaguant sur les voies. Une voiture de troisième classe en bois est broyĂ©e entre le wagon-poste et une voiture mĂ©tallique. On en tirera 18 morts et une trentaine de blessĂ©s[566].
  • - Entre Corbie et Amiens, près de Daours, sur la ligne Paris-Lille, un TAR prend feu Ă  125 km/h. MalgrĂ© l'arrĂŞt rapide de la rame dès la dĂ©tection de l'incendie, des voyageurs pris de panique resteront coincĂ©s derrière une porte d'intercirculation fermĂ©e et seront asphyxiĂ©s. On dĂ©nombrera quatre morts et vingt-cinq blessĂ©s. L'origine du sinistre sera attribuĂ©e Ă  l'inflammation de la toile matelassĂ©e de crin constituant le soufflet d'intercirculation entre les caisses par une cigarette jetĂ©e par un voyageur[567].
  • - Vers 22 heures, Ă  la sortie de la gare Montparnasse, dans la gare annexe de l'avenue du Maine, un train en partance pour Versailles prend en Ă©charpe un train venant de Rambouillet, dans lequel on dĂ©nombrera un mort et treize blessĂ©s[568].
  • - Ă€ 4 heures 25, sur la ligne Paris-OrlĂ©ans, deux trains Ă©vacuant des populations de la rĂ©gion parisienne sont arrĂŞtĂ©s Ă  un signal fermĂ© avant la gare des Aubrais lorsqu'un troisième, dont le conducteur n'a pas observĂ© les consignes de marche Ă  vue prudente, les percute, projetant le second sur le premier. Le fourgon de queue et la dernière voiture de chacun des deux trains bondĂ©s sont Ă©crasĂ©s. MalgrĂ© son bilan de trente-cinq morts et soixante-dix-sept blessĂ©s, l'accident sera occultĂ© dans l'effervescence du dĂ©but de la guerre[569].
  • - Sur la ligne de Toul Ă  Neufchateau, Ă  Brancourt (Vosges), deux trains sont arrĂŞtĂ©s l'un derrière l'autre Ă  un sĂ©maphore fermĂ©. Le second, transportant des personnes Ă©vacuĂ©es de la rive gauche du Rhin, est percutĂ© Ă  22 heures 40 par une rame militaire vide. L'accident, dĂ» Ă  la fois Ă  un dĂ©faut de couverture du train tamponnĂ© par son conducteur[5] d'arrière et Ă  une erreur du poste sĂ©maphorique, fera seize morts et six blessĂ©s[570]..
  • - Vers 6 heures, sur la ligne Paris-Strasbourg, Ă  la bifurcation avec la ligne de Culmont-Chalindrey, un train de voyageurs quittant Toul pour Commercy est percutĂ© par un convoi venant de Neufchâteau. L'accident fait deux morts, trois blessĂ©s graves et plusieurs blessĂ©s lĂ©gers[571].

Années 1940

  • - A 200 mètres de la gare de Savigny-sur-Orge, un train Paris-OrlĂ©ans en dĂ©tresse est percutĂ© par la machine envoyĂ©e pour le dĂ©panner. Le fourgon de queue et les trois dernières voitures se tĂ©lescopent. L'accident fait un mort et sept blessĂ©s[572].
  • - Dans la soirĂ©e, sur la Grande ceinture stratĂ©gique, près d'Orly, dans le brouillard, un train de permissionnaires dont la machine est en dĂ©tresse est tamponnĂ© Ă  vitesse rĂ©duite par celui qui le suit. Des voitures quittent les rails, engageant le gabarit de la voie adjacente, sur laquelle survient un train de marchandises qui les percute. Ce suraccident, dĂ» Ă  la fois Ă  une erreur des agents chargĂ©s du cantonnement tĂ©lĂ©phonique et Ă  un dĂ©faut de couverture du train en panne, fait sept morts et quinze blessĂ©s[573].
  • - Dans la nuit, aux abords de la gare de Troyes, Ă  la bifurcation de Saint-Julien-les-Villas, un train de permissionnaires Aillevillers-Paris prend en Ă©charpe un train poste-marchandises Sarrebourg-Montereau venant de Brienne-le-Château dont le mĂ©canicien a franchi un carrĂ© fermĂ©. On dĂ©nombrera dix morts, trois cheminots et sept militaires, et une quarantaine de blessĂ©s[574]. MalgrĂ© la discrĂ©tion des autoritĂ©s sur cet accident en pĂ©riode de guerre, il donnera lieu deux mois plus tard Ă  une interpellation Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s[575].
  • - Un peu avant minuit, sur la ligne Strasbourg-Paris, Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage, l'autorail Strasbourg-Saverne percute un train de marchandises en cours de manĹ“uvre Ă  la sortie de la gare de Dettwiller. La collision fera quatre morts et sept blessĂ©s[576].
  • - Sur la ligne Montluçon-Vierzon, Ă  1 heure 20, entre les gares de Vallon (Allier) et d'Urçay, le remblai encadrant un pont minĂ© par une crue brutale de deux affluents du Cher gonflĂ©s par de fortes pluies s'effondre au passage du train Aurillac-Paris. La locomotive, le fourgon et les cinq premières voitures dĂ©raillent. On dĂ©nombrera trente-trois morts et une vingtaine de blessĂ©s[577].
  • - Au cours de l'exode des populations du nord devant l'avance allemande, sur la ligne Amiens-Rouen oĂą les convois se succèdent en marche Ă  vue, près de la gare de Morgny, l'arrière d'un train de rĂ©fugiĂ©s belges Ă  l'arrĂŞt est percutĂ© par un train de rĂ©fugiĂ©s français, dont la vitesse Ă©tait excessive (52 km/h). Les voitures mĂ©talliques belges rĂ©sistent au choc, mais les voitures de bois du train français se disloquent contre sa locomotive. La collision fera cinquante-trois morts et cent-vingt-huit blessĂ©s et sera totalement occultĂ©e par la censure militaire. Traduit devant le tribunal correctionnel[578], le mĂ©canicien du train tamponneur sera condamnĂ© Ă  un mois de prison avec sursis, mais prenant en compte les circonstances exceptionnelles, notamment le fait qu'il Ă©tait en service depuis plusieurs jours consĂ©cutifs et venait de passer vingt-trois heures sans interruption sur sa machine, la Cour d'appel de Rouen le relaxera, ainsi que la SNCF, dans un arrĂŞt du [579]. La Cour de Cassation confirmera cette dĂ©cision deux ans plus tard[580].
  • - Sur la ligne de Morlaix Ă  Roscoff, en gare de Saint-Pol-de-LĂ©on, un train est aiguillĂ© par erreur sur une voie en impasse. Le mĂ©canicien et le chauffeur sont tuĂ©s. Ă€ la suite de cet accident, une pancarte « HEURTOIR » sera apposĂ©e Ă  l'aiguille en cause[581].
  • - En gare de Fère-Champenoise, Ă  la bifurcation des lignes de Fère-Champenoise Ă  Vitry-le-François et de Oiry - Mareuil Ă  Romilly-sur-Seine, par suite du non-respect de la signalisation, un train de troupes allemandes Ă  l'arrĂŞt est pris en Ă©charpe par un train de matĂ©riel vide. Sur la locomotive du train tamponneur, le mĂ©canicien est tuĂ©, son chauffeur blessĂ©. Dans le wagon dortoir placĂ© derrière le tender, le mĂ©canicien de rĂ©serve est tuĂ©, son chauffeur blessĂ©, ainsi que deux soldats allemands du train tamponnĂ©[582].
  • - Sur la ligne de Grande Ceinture complĂ©mentaire, entre Sucy et Chennevières, vers 15 heures 45, un train de prisonniers français est percutĂ© Ă  la sortie d'un tunnel par un train de ravitaillement allemand dont le freinage a Ă©tĂ© trop tardif. L'accident fait un mort et quinze blessĂ©s allemands et six blessĂ©s français. Le mĂ©canicien (français) du train tamponneur est dĂ©fĂ©rĂ© devant un tribunal militaire allemand[583].
  • - Au Bourget, vers 18 heures, Ă  la suite d'une erreur d'un chef de manĹ“uvre, un train de banlieue percute une rame de citernes vides coupant les voies principales. Les deux cheminots de la machine de manĹ“uvre sont tuĂ©s, vingt-quatre voyageurs sont blessĂ©s[584].
  • - Ă€ Nice, un tramway patine sur des feuilles, quitte les rails, et s'Ă©crase contre un platane du Boulevard de Cimiez, faisant quatre morts et huit blessĂ©s[585].
  • - Sur la ligne Boulogne-Abbeville, peu avant Étaples, au passage Ă  niveau de Camiers, une machine haut-le-pied percute un camion transportant vingt-huit ouvriers belges, dont quatre sont tuĂ©s, et quatre sont blessĂ©s[586].
  • - Vers 22 heures, peu avant Bordeaux, sur la ligne Bayonne-Bordeaux, un omnibus en retard venant de Dax stationne en gare de Pessac, lorsqu'un train de marchandises le percute par l'arrière, dĂ©fonçant sa dernière voiture et faisant quatre morts et une vingtaine de blessĂ©s[587].
  • - Ă€ l'entrĂ©e de la gare de Paris-Austerlitz, vers 20 heures, une rame vide en manĹ“uvre est percutĂ©e par un train bondĂ© venant d'OrlĂ©ans, dont cinq voitures sortent des voies et se brisent. La collision fera vingt morts et cent blessĂ©s[588].
  • - Sur la ligne du chemin de fer de Mamers Ă  Saint-Calais[589], en gare de Saint-Calais, vers 15 heures, une rame de wagons en dĂ©rive dans une pente vient percuter un train de voyageurs bondĂ© en partance pour ConnerrĂ©, faisant trois morts et treize blessĂ©s[590].
  • 28 dĂ©cembre 1941 - Sur la ligne Armentières-Berguette, deux trains de voyageurs entrèrent en collision, non loin du passage Ă  niveau du Grand-Chemin, Ă  La Gorgue. Le bilan dĂ©finitif est inconnu, mais les secours dĂ©gagèrent des dĂ©combres ce jour-lĂ  47 morts et 63 blessĂ©s. Beaucoup d'autres corps furent dĂ©couverts les jours suivants et des blessĂ©s graves moururent les jours suivants Ă  l'hĂ´pital[591].
  • - Sur la Ligne de Carhaix Ă  Camaret-sur-Mer, collision entre une machine haut-le-pied allant de Crozon Ă  Châteaulin transportant six passagers et un train de marchandises se dirigeant vers Camaret. Bilan : quatre morts et dix blessĂ©s[592].
  • - En gare de Montluel, sur la ligne Lyon-Genève vers 6 heures, une locomotive prenant de l'eau est tamponnĂ©e par un train de marchandises. Trois cheminots sont tuĂ©s[593].
  • - Sur la ligne de Bourges Ă  Saincaize, près de la gare de Bengy, Ă  4 heures 37, un train de marchandises dĂ©raille Ă  la suite d'un sabotage (rail dĂ©boulonnĂ©) quelques secondes avant son croisement avec un train de voyageurs dont les premières voitures sont Ă©ventrĂ©es par la machine et les wagons renversĂ©s. L'accident fera onze morts et vingt-deux blessĂ©s[594].
  • - Au petit matin, sur la ligne Paris-Lyon, près de Chalon-sur-SaĂ´ne, un train de marchandises dĂ©raille Ă  la suite d'un sabotage et ses wagons renversĂ©s sont percutĂ©s par le rapide Paris-Marseille, dont la locomotive et cinq voitures dĂ©raillent, deux de celles-ci prenant feu. On dĂ©nombrera trente-deux morts et de nombreux blessĂ©s[595].
  • - Ă€ 1 heure 22, sur la ligne Chaumont-Épinal, un train en double traction transportant des soldats allemands et leur matĂ©riel dĂ©raille par suite d'un acte de sabotage (rail dĂ©tirefonnĂ© et dĂ©sĂ©clissĂ©). Les deux machines se couchent et les voitures et wagons de tĂŞte s'Ă©crasent contre elles. Un chauffeur est tuĂ©, un mĂ©canicien et dix-huit soldats allemands sont blessĂ©s[596].
  • - Ă€ minuit et demi, peu avant Tournus, sur la ligne Paris-Lyon, l'express Marseille-Paris dĂ©raille sur un ponceau Ă  la suite d'un sabotage (rail dĂ©boulonnĂ©). La locomotive et sept voitures basculent hors de la voie. On dĂ©nombrera onze morts et quarante-sept blessĂ©s[597].
  • - Près de Demigny (SaĂ´ne-et-Loire), au point kilomĂ©trique 8,7 de la ligne de Chagny Ă  Dole-Ville, la machine et quatre voitures de voyageurs d'un train mixte dĂ©raillent au matin par suite d'un sabotage, faisant deux morts et de nombreux blessĂ©s[598].
  • - Sur la ligne de Tergnier Ă  Laon, entre les gares de La Fère et de Versigny, vers deux heures, un train allant de Tergnier Ă  Laon dĂ©raille. Quatre voitures de voyageurs s’enchevĂŞtrent, faisant dix morts et quarante-cinq blessĂ©s[598].
  • - Ă€ trois heures, près de la gare d'Albigny - Neuville, Ă  18 km de Lyon, le Vintimille-Paris dĂ©raille Ă  la suite d'un sabotage (rail dĂ©boulonnĂ©). On dĂ©nombrera huit morts (dont le gangster Paul Carbone) et quarante blessĂ©s[599].
  • - Sur la ligne de Saint-Florentin Ă  Troyes, entre les gares de Jeugny et de Saint-Phal-Chamoy, Ă  10 heures 20, un train de marchandises venant de Troyes dĂ©raille Ă  la suite d'un sabotage (rail dĂ©tirefonnĂ© et dĂ©sĂ©clissĂ©). La machine et le tender se renversent et le fourgon qui les suit est broyĂ© par les wagons de tĂŞte. On dĂ©nombrera cinq morts, le mĂ©canicien, qui ne survivra pas Ă  ses brĂ»lures, et les quatre occupants du fourgon (dont un cheminot allemand). Le chauffeur est grièvement brĂ»lĂ©[600].
  • - Ă€ 6 heures 10, sur la ligne Bayonne-Toulouse, peu avant Tarbes, entre les gares d'Ossun et de Juillan, un sabotage (rail dĂ©boulonnĂ©) fait dĂ©railler l'express Pau-Toulouse, dont trois voitures Ă  caisse en bois sont Ă©crasĂ©es, faisant vingt-sept morts et une cinquantaine de blessĂ©s[601].
  • - Sur la ligne Compiègne-Soissons, au lieudit Le Buissonnet Ă  Attichy, vers 10 heures 30, un train pour Soissons dĂ©raille Ă  la suite d'un sabotage (rail dĂ©boulonnĂ©). On dĂ©nombrera douze morts et une quinzaine de blessĂ©s[602].
  • - Aux abords de Rouen, Ă  14 heures 10, un express venant de Paris est bloquĂ© sur la rive gauche de la Seine juste avant le viaduc d'Eauplet par un bombardement anglo-amĂ©ricain visant, entre autres objectifs, cet ouvrage. La deuxième voiture du convoi, frappĂ©e de plein fouet, s'embrase. On en tirera quarante huit morts et trente quatre blessĂ©s[603].
  • - En Haute-Loire sur la ligne CFD Vivarais LavoĂ»te - Raucoules, un train excessivement chargĂ© s'emballe dans une descente entre la gare de Bessamorel et celle de Rosières, peu avant le viaduc de Chavalamard. S'ensuit un accident qui fera 12 morts, principalement des habitants de la Loire[604] - [605].
  • - Un train de troupes formĂ© de 40 wagons de marchandises s'emballe dans la pente de 15 â€° faisant passer en une douzaine de kilomètres Ă  partir de Saint-Vaast-Bosville la ligne de Motteville Ă  Saint-Valery-en-Caux de 117 m Ă  m d'altitude, et finit sa course en se fracassant dans la gare de Saint-Valery, qu'il dĂ©truit entièrement. La catastrophe fait plus d'une centaine de morts sur les 2 000 militaires amĂ©ricains occupant le convoi. En 1994, une plaque commĂ©morative sera apposĂ©e sur le bâtiment, reconstruit en 1950[606].
  • - A 19h50, en gare de Saint-Fons, le train express 1024 Lyon–Saint-Étienne, parti Ă  19h35 de la gare de Lyon-Perrache, entre en collision avec un train de marchandises comprenant trois wagons de munitions. Sept voitures de voyageurs dĂ©raillent. Le train de marchandises prend feu. Environ un quart d'heure après la collision, les wagons de munitions explosent. Plusieurs dĂ©tonations se succèdent. L'incendie se propage Ă  des maisons d'habitation Ă  proximitĂ© de la voie ferrĂ©e, et plusieurs immeubles sont gravement endommagĂ©s par les dĂ©flagrations. Trois jours après l'accident on compte sept morts et une trentaine de blessĂ©s[607], un bilan humain bien moins lourd que ce qui avait initialement craint la presse internationale[608]. En effet, le temps relativement long entre la collision et les explosions a permis Ă  la plupart des voyageurs de se mettre Ă  l'abri[607].
  • - Catastrophe sur le viaduc de Romans-sur-Isère appelĂ© pont de Vernaison. Collision entre 2 trains de voyageurs sur ce pont mutilĂ© pendant la guerre et dont une seule voie fut rĂ©tablie, ajoutĂ© Ă  cela un dysfonctionnement de la signalĂ©tique. Bilan : trente morts, trois disparus, cent-six blessĂ©s[609].
  • - Colmar (Haut-Rhin) : Ă  7 h 30, la collision au passage Ă  niveau de la route d'Ingersheim, entre l'express Calais-Bâle et un bus de la Salta assurant la liaison Colmar-Kaysersberg, a fait quinze morts et seize blessĂ©s graves[610].
  • - Revigny-sur-Ornain : Ă  6 h 30, le train de marchandise 1138 rattrape et percute un train de voyageurs arrĂŞtĂ© en gare de Revigny. La presse donne un premier bilan de trente-deux morts et soixante-dix blessĂ©s[611].
  • - Agny : Ă  la fin des grèves de 1947 en France, marquĂ©es par une sĂ©rie d'autres sabotages et dĂ©raillement beaucoup moins graves, des inconnus, dans un passage en courbe entre deux talus, dĂ©boulonnent des rails qu'ils remplacent par un fil Ă©lectrique pour que cette anomalie n'apparaissent pas dans les feux de signalisation : c'est le sabotage et dĂ©raillement du train postal Paris-Tourcoing. Il cause vingt morts et quarante blessĂ©s[612]. Les auteurs du sabotage, qui auraient Ă©tĂ© identifiĂ©s, ne seront jamais poursuivis par "souci d'apaisement".
  • - Thumeries : 17h13 au dĂ©part de la gare de Thumeries, collision entre un train de marchandises et un train de voyageurs de la ligne Pont-Ă -Marcq - Douai. Bilan : vingt-deux morts et quatre-vingt blessĂ©s[613].
  • - Port-d'Atelier : en soirĂ©e, collision entre l'express Nancy-Dijon et une locomotive haut-le-pied. Bilan : quarante-trois morts et plus d'une centaine de blessĂ©s[614].
  • - Barbentane : l'autorail ADX prototype X 5001 en tĂŞte d'un train CĂ©rbère-Avignon dĂ©raille sur un aiguillage Ă  la suite de la rupture d'un essieu et percute de plein fouet la halle aux marchandises petite vitesse. On relève cinquante blessĂ©s et douze morts, dont le conducteur[615] - [616] - [617].

Années 1950

  • - entre Rigney et Moncey (Doubs) : deux trains de voyageurs entrent en collision frontale. Bilan : dix morts et dix sept blessĂ©s[618].
  • 10 fĂ©vrier 1950. Entre Lisle-sur-Tarn et Gaillac (Tarn). Le choc frontal Ă  80 km/h sur la ligne unique entre deux autorails (ADP et ADX) laissent vingt morts et trente-huit blessĂ©s graves. Le brouillard fut mis en cause pour le non-respect de la signalisation par un des conducteurs[619], lequel aurait dĂ» marquer l'arrĂŞt Ă  Lisle-sur-Tarn jusqu'au passage du train arrivant en sens inverse[615].
  • - Saint-Amour (Jura) : collision entre le rapide spĂ©cial 611 Douai - Annecy et un autocar de l’entreprise Pauget de Foissiat (Ain) au passage Ă  niveau sur le CD 3 près de la gare de Saint-Amour Ă  4 h 17. 25 morts dont quatre sont dĂ©cĂ©dĂ©s plus tard des suites de l'accident, un survivant lĂ©gèrement blessĂ©, tous Ă  bords du car. Le train roulait Ă  près de 90 km/h les signaux lui ayant donnĂ© la « voie libre ». Distrait par un passant, le garde-barrière avait ouvert machinalement la barrière au passage de l’autocar. Les victimes Ă©taient toutes originaires de Foissiat (Ain), des anciens combattants et leurs femmes qui se rendaient en excursion dans le Doubs et le chauffeur[620] - [621].
  • - Sanry-sur-Nied (Moselle) : le rapide Bâle-Calais percute la queue de l'express Francfort-Paris, arrĂŞtĂ© par un signal en gare de Sanry-sur-Nied et transportant des militaires amĂ©ricains et français en permission. Bilan : vingt-trois morts et une trentaine de blessĂ©s[622].
  • : Un accident de train fait onze morts Ă  SĂ©rĂ©zin-du-RhĂ´ne[623].
  • - Châteaubourg (Ardèche) : collision frontale entre l'autorail direct Lyon-NĂ®mes du soir (X 2449 tractant trois remorques : une XR 7300 et deux XR 8800) et la locomotive d'un train de travaux sur une voie unique temporaire Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage. On dĂ©nombre trente-sept morts, dont deux sont dĂ©cĂ©dĂ©s plus tard des suites de l'accident, et près de cinquante blessĂ©s[624] - [625].
  • - Fismes : dĂ©raillement du Paris-Luxembourg faisant onze morts et trente-huit blessĂ©s[626].
  • - Seigny (CĂ´te d'Or) : ligne Paris-Dijon, au niveau de la sous-station Ă©lectrique de Seigny, l'express 108 prend en Ă©charpe un wagon de marchandises couchĂ© sur la voie Ă  la suite d'une rupture d'essieu. Un mort (le conducteur de l'express) et quatre blessĂ©s parmi les voyageurs sont recensĂ©s[627].
  • - Boisleux-au-Mont : un dĂ©raillement cause onze morts[628] - [629].
  • - Bollène : dĂ©raillement, Ă  80 km/h au lieu de 30 km/h, du Vintimille–Paris Ă  l'entrĂ©e de la gare Ă  la suite de l'interprĂ©tation erronĂ©e de la signalisation : l'arrĂŞt (un ou deux feux rouges) et la limitation de vitesse Ă  30 (deux feux jaunes verticaux de rappel de ralentissement) pour rĂ©ception sur voie dĂ©viĂ©e Ă©taient alors annoncĂ©s par un mĂŞme feu jaune (Avertissement). Par la suite, une signalisation spĂ©cifique au ralentissement a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©e au niveau national : deux feux jaunes horizontaux. Dans les voitures du train venues s'immobiliser sur la voie contiguĂ« Ă  hauteur de la locomotive, de nombreux voyageurs en couchettes qui dormaient la fenĂŞtre ouverte pĂ©rirent Ă©bouillantĂ©s par les jets de vapeur Ă©chappĂ©s de la locomotive dĂ©raillĂ©e et dont la chaudière avait Ă©tĂ© percĂ©e par un rail arrachĂ©. Bilan: vingt morts.
  • - Nozières : dĂ©raillement du Paris–NĂ®mes sur un chantier de voie Ă  la suite d'une mauvaise interprĂ©tation de la signalisation par le mĂ©canicien qui aborda Ă  près de 90 km/h un aiguillage limitĂ© Ă  30 km/h. Bilan : vingt-six morts[630].
  • - Chantonnay : nez Ă  nez entre un autorail et un train de marchandises. La locomotive du train de marchandises pulvĂ©rise l'intĂ©rieur de l'autorail en y pĂ©nĂ©trant profondĂ©ment comme un coin. Bilan : vingt-neuf morts[631] - [632].

Années 1960

  • - Solaize : dĂ©raillement du train rapide 19 Paris–Vintimille au pk 1550 Ă  1 h 30 du matin près de SĂ©rĂ©zin, douze blessĂ©s donc quatre graves ; il s'agit d'un attentat liĂ© Ă  la guerre d'AlgĂ©rie[633] - [634]. Ce train de nuit Ă©tait composĂ© de voitures DEV AO et OCEM[635].
  • - Vitry-le-François : dĂ©raillement dans une courbe du Strasbourg – Paris, vingt-quatre morts et 170 blessĂ©s. La cause exacte de l'accident, non publiĂ©e Ă  l'Ă©poque, est un attentat au plastic de l'OAS. C'est l'acte de terrorisme ferroviaire le plus meurtrier en France depuis la Seconde Guerre mondiale[636].
  • - Le Theil (Orne) : dĂ©raillement de l'express Roscoff – Paris, huit morts et quarante blessĂ©s[637].
  • - Velars-sur-Ouche : dĂ©raillement de l'Express 53, Paris–Marseille, provoquant une rupture d’attelage. Une des voitures tombe d’un viaduc. Bilan : trente-neuf morts, quarante-sept blessĂ©s[638]. L’enquĂŞte citera comme cause probable une dĂ©formation de la voie, construite en longs rails soudĂ©s, due Ă  la chaleur[639] - [640].
  • - Montbard : dĂ©raillement du TEE Cisalpin. Bilan : douze morts et onze blessĂ©s[641].
  • - Sur la ligne Besançon - Le Locle, vers 17 heures 30, un convoi de 15 wagons de marchandises stationne en gare d'Avoudrey lorsqu'un homme d'Ă©quipe pris de boisson monte Ă  bord de sa machine diesel et le lance dans la pente descendant vers Besançon. Ă€ l'entrĂ©e de la gare du Valdahon, dans laquelle stationne un autorail bondĂ© de permissionnaires du camp militaire, un agent intĂ©rimaire parvient Ă  l'aiguiller sur une voie de garage, mais est tuĂ© lors du dĂ©raillement qui s'ensuit. Il sera citĂ© Ă  l'ordre de la Nation pour son acte de courage[642].
  • - Lyon : Collision de deux autorails dans le tunnel de Saint-Paul Ă  Gorge-de-Loup. Bilan : huit morts et trois blessĂ©s graves[643].
  • Fin 1963. Marseille St Charles : La motrice du Bordeaux-Marseille percute le heurtoir, monte sur le quai, dĂ©truit le kiosque Ă  journaux. BlessĂ©s lĂ©gers.
  • Pont-d'HĂ©ry : collision en gare de Pont-d'HĂ©ry (Jura) entre deux trains internationaux de voyageurs, le « Lombardie-express » et le rapide Milan-Paris. Bilan : douze morts[644].
  • - Andancette : après avoir percutĂ© un poids lourd au passage Ă  niveau, l'express Paris-Briançon dĂ©raille et s'Ă©crase contre un train de marchandises. Il y a cinq morts et quinze blessĂ©s. Le plan ORSEC est dĂ©clenchĂ© Ă  3 heures du matin.
  • - Cosne-Cours-sur-Loire : dĂ©raillement de l’autorail Nevers–Montargis. Bilan : neuf morts.
  • - Quincieux : "Le train des vacances" a fait six morts et quatre-vingt-onze blessĂ©s sur la commune de Quincieux (69 RhĂ´ne) Ă  proximitĂ© de la gare de triage de Saint-Germain-au-Mont-d'Or[645].

Années 1970

  • - Accous (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques) : dĂ©rive Ă  la suite de l'abandon de la cabine par l'Ă©quipe de conduite pour placer manuellement du sable et des gravillons sur les rails afin de supprimer le patinage des deux locomotives dĂ» au temps humide, puis dĂ©raillement d'un train de marchandises (wagons cĂ©rĂ©aliers) se rendant de Pau Ă  Canfranc (Espagne)[646]. Cet accident a entraĂ®nĂ© la destruction du pont mĂ©tallique de L'Estanguet, situĂ© sur le gave d’Aspe. La ligne secondaire internationale Pau - Canfranc sera neutralisĂ©e entre Bedous et Canfranc. Cet accident spectaculaire ne fit aucune victime.
  • - tunnel du Crozet : Deux trains de marchandises circulant en sens inverse se percutent de nuit, sur la ligne Saint-Germain-des-FossĂ©s - Roanne, dans le tunnel du Crozet (Loire) alors en travaux. Important incendie de wagons de carburant entraĂ®nant la destruction partielle, puis dĂ©finitive pour le dĂ©gagement du tunnel. Deux conducteurs de la locomotive dĂ©truite dĂ©cèdent, puis un ouvrier lors des travaux de dĂ©gagement. La ligne est immobilisĂ©e trois mois.
  • - Vierzy : Deux trains circulant en sens contraire sur la ligne La Plaine - Hirson percutent Ă  peu d'intervalle un amas de terre et de moellons provenant de l'effondrement partiel de la voĂ»te du tunnel de Vierzy. Cet accident fit cent-huit morts.
  • - Sur la Ligne de Lison Ă  Lamballe, Ă  l'approche de la gare de Dol-de-Bretagne : le train Caen-Rennes aborde Ă  120 km/h une courbe limitĂ©e Ă  40 km/h et dĂ©raille. L'accident fait dix morts, dont le mĂ©canicien et le chef de train. L'action pĂ©nale Ă©tant Ă©teinte du fait du dĂ©cès des deux seules personnes susceptibles d'ĂŞtre incriminĂ©es, la SNCF, invoquant le secret de l'instruction, laissera accrĂ©diter une explication de l'excès de vitesse par un malaise cardiaque du mĂ©canicien maintenant bloquĂ© le cerclo du dispositif de veille automatique (VACMA). En rĂ©alitĂ©, du recoupement des tĂ©moignages circonstanciĂ©s des passagers rescapĂ©s et des informations filtrant de l'enquĂŞte, il ressort que bien avant le dĂ©raillement, le conducteur n'Ă©tait pas dans un Ă©tat normal, puisqu'il roulait Ă  une allure excessive pour la ligne et avait dĂ» revenir en arrière après avoir freinĂ© trop tardivement lors de l'arrĂŞt dans des gares prĂ©cĂ©dentes. Son autopsie aurait d'ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© une alcoolĂ©mie de 3 g/l[647].
  • , Ă  13 h 45 - Herrlisheim-près-Colmar : la motrice du rapide Calais-Bâle heurte la benne de bĂ©ton d'une grue d'un chantier Ă  cĂ´tĂ© de la gare, le train dĂ©raille Ă  140 km/h et s'immobilise Ă  quelques pas de la maisonnette de garde-barrière de la famille Ettwiller[648] - [649].
  • 25 dĂ©cembre 1975 – France. Un train de nuit (Paris-Vintimille) dĂ©raille Ă  Saint-RĂ©my (SaĂ´ne-et-Loire) ; bilan : quatre morts, trente-deux blessĂ©s[650]. Le contrĂ´le ultra-sonique en voie (deux fois par an) des appareils de voie a Ă©tĂ© mise en cause.
  • , Ă  2 h 20 - Bar-le-Duc : une CitroĂ«n Traction Avant pourvue de pneus lisses, rate le virage qui prĂ©cède le passage Ă  niveau automatique no 110 de la ligne Paris - Strasbourg au PK 255,650. La voiture s'immobilise sur la voie et trois minutes plus tard le train de fret 58008 assurĂ©e par la BB 15011 et ses trente-huit wagons de marchandises lancĂ©s Ă  103 km/h percute l'automobile. Sous l'effet du choc, la locomotive dĂ©raille et bascule dans le canal de la Marne au Rhin en entraĂ®nant dans sa chute le tablier du pont et une dizaine de wagons. Toutefois, il n'y eut pas de blessĂ©s graves. Cet accident est connu pour ĂŞtre l'accident automobile le plus coĂ»teux pour les assureurs[651].
  • - entre Spincourt et Baroncourt : en pleine nuit, l'Ă©quipe de conduite de la CC 14100 qui remorquait un train de minerai s'est endormie, laissant le convoi poursuivre sa route sur son Ă©lan. Il prit de la vitesse sur la descente Ă  ‰ entre Arrancy et Spincourt puis, emportĂ© par son Ă©lan, gravit une partie de la rampe Ă  ‰ vers Baroncourt avant de s'immobiliser et de repartir en arrière sous l'effet de la gravitĂ©. Un second train de marchandises remorquĂ© par la BB 12001 suivait le premier convoi. Voyant les signaux devant eux virer Ă  l'orange puis au rouge, les conducteurs de ce second train eurent juste le temps d'Ă©vacuer leur locomotive avant que la queue du train Ă  la dĂ©rive ne vienne fracasser le second train. L'accident ne fit aucune victime ; la BB 12001 dut ĂŞtre dĂ©molie sur place[652].
  • 24 - L'Isle-sur-le-Doubs : le turbotrain Strasbourg-Lyon percute un poids lourd au passage Ă  niveau et dĂ©truit une partie du quai de la gare. On compte quelques morts et blessĂ©s.
  • - BĂ©ziers : le train de nuit « Hispania Express » franchit par mĂ©garde un signal d’arrĂŞt et percute Ă  près de 100 km/h un train de citernes vides qui cisaillait les voies. La locomotive (BB 7209) fut dĂ©truite au-delĂ  de toutes rĂ©parations et le conducteur fut lĂ©gèrement blessĂ©. Par chance, aucune des voitures du train de voyageurs ne dĂ©railla[653].
  • - Sartrouville : Une violente prise en Ă©charpe entre un train Corail et un train de messageries entraĂ®ne la destruction de la BB 16038 du dĂ©pĂ´t de La Chapelle Ă©crasĂ©e contre le mur de soutènement de la tranchĂ©e, Ă  hauteur du pont dit de Tobrouk - trois blessĂ©s[654].

Années 1980

  • - Paris : vers 18h00, collision d'un train du RER A Ă  quai en gare d'Auber vers 18 heures le lundi. Bilan : un mort, soixante-et-onze blessĂ©s, dont trois graves. Une modification de la signalisation et la procĂ©dure d'information furent mises en cause et un retour Ă  la situation antĂ©rieure exigĂ©, sans succès, par les syndicats de la RATP[655].
  • - Paris : Aux alentours de 16h45, Ă  la gare Saint-Lazare, un train court (un Ă©lĂ©ment) en provenance de Nanterre-UniversitĂ© entre en collision avec une rame Ă  quai. Bilan : une dizaine de blessĂ©s. Ă€ la suite de cet Ă©vènement (très mĂ©diatisĂ© par ailleurs), obligation a Ă©tĂ© donnĂ©e d'un arrĂŞt prĂ©alable avant accostage pour constituer des rames multiples (UM).
  • 20 juillet 1981 - Marolles : Accident entre une voiture et une locomotive au passage Ă  niveau La BB 15057 a fait plusieurs tonneaux, elle sera radiĂ©e quelques mois plus tard.
  • - Beaune : Ă€ 22h05 un train d'hydrocarbure circulant sur la voie 2 est percutĂ© par l'arrière par un mouvement haut-le-pied composĂ© de deux machines diesel. Le conducteur et l'aide conducteur du mouvement haut-le-pied pĂ©rissent dans l'accident. La BB 67075 est dĂ©truite et sera radiĂ©e Ă  la suite de l'accident, ce ne sera pas le cas pour la 67203[656].
  • - Épinay-sur-Seine : vers 07h30, collision d’une rame de banlieue Saint-Gratien - Paris (en pousse) Ă  60 km/h environ, avec un camion benne d'enlèvement de dĂ©chets industriels, suivi d'une seconde collision par un train croiseur, vide de voyageurs, remorquĂ© par la BB 66278, Ă  la suite de l'engagement du gabarit de la voie voisine. Quatorze personnes sont alors incarcĂ©rĂ©es dans la deuxième voiture du Saint-Gratien - Paris. Le bilan final est de trois morts, trois blessĂ©s graves[657], huit blessĂ©s sĂ©rieux et une trentaine de personnes plus lĂ©gèrement atteintes. Toutes les victimes sont des passagers du train ayant initialement percutĂ© le camion. Le conducteur de ce train a eu le temps d'avertir les passagers de la 1re voiture avant le premier choc (cabine de conduite en rĂ©versibilitĂ©). Le conducteur du camion, d'abord Ă©garĂ© dans la gare de marchandise d'Épinay, a engagĂ© la voie ferrĂ©e Ă  la suite de mauvaises conditions de visibilitĂ© (nuit, neige…). Il a nĂ©anmoins aperçu le train venant sur lui et a pu sauter Ă  temps de son engin. Le matĂ©riel en cause, des voitures OCEM « Talbot », dĂ©jĂ  ancien, a posĂ© des difficultĂ©s aux secours pour les opĂ©rations de dĂ©sincarcĂ©ration. Le plan rouge, très rĂ©cemment Ă©laborĂ© Ă  l'Ă©poque, a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ© par les pompiers de Paris, en coopĂ©ration avec les pompiers du Val-d'Oise et les SAMU 93 et 95 du fait de la localisation de l'accident en limite de ces dĂ©partements.
  • . Attentat Ă  bord du Capitole Paris - Toulouse près de Limoges : une bombe dĂ©posĂ©e dans la voiture 18 fait cinq morts et vingt-huit blessĂ©s.
  • : Rochefort-sur-mer : un train de voyageurs venant de La Rochelle en direction de St-Gervais aborde la courbe d'entrĂ©e Ă  120 km/h au lieu de 60. Les contrĂ´leurs, qui se trouvaient en queue de train, on tĂ©moignĂ© qu'Ă  ce moment ils avaient compris que la tĂŞte du train avait dĂ©jĂ  dĂ©raillĂ©. Le conducteur Ă©tait ivre. En gare, l'agent de sĂ©curitĂ© trouve juste le temps de dire aux voyageurs de courir... Une des premières voitures se couche en travers, et racle le quai n°2, emportant les bancs et les bacs Ă  fleurs. La machine s'encastre sous le pilier nord de la verrière, portant un signal lumineux entre les tampons. La majeurs partie de la rame finit en accordĂ©on sur la moitiĂ© de la gare. Bilan : un blessĂ© grave et vingt-huit blessĂ©s lĂ©gers. Cet accident fit bizarrement très peu parler de lui : dix secondes dans le JT local, sans images. Un fameux journal basĂ© sur la photo refusera de s'y intĂ©resser ; dialogue au tĂ©lĂ©phone "Il y a eu des morts ? / Non. / Alors ça ne nous intĂ©ressse pas".
  • : Un ETG Grenoble-Lyon lancĂ© Ă  130 km/h dĂ©raille en gare de Bourgoin-Jallieu (Isère), faisant un mort et trente blessĂ©s. Une coulĂ©e de boue et une souche d'arbre avaient recouvert les voies en amont de la gare Ă  la suite des intempĂ©ries qui avaient touchĂ© la rĂ©gion.
  • : Deux trains de banlieue rentrent en collision en gare de Saint-Cloud, faisant 135 blessĂ©s[658]. Cet accident est l'un des plus importants en nombre de victimes de l'histoire de France.
  • [659] : près de la gare de Solliès-Pont (Var), un camion surbaissĂ© transportant un bateau se retrouve bloquĂ© durant la nuit sur un passage Ă  niveau et est percutĂ© par deux trains de marchandises circulant dans chaque sens. MalgrĂ© les dĂ©gâts très importants, il n’occasionna aucun dĂ©cès et entraĂ®na la fermeture dĂ©finitive de ce passage Ă  niveau. Une des locomotives (la BB 22279) et plusieurs wagons furent dĂ©truits et une autre locomotive (la BB 22259) fut gravement endommagĂ©e[660]
  • - Attentat Ă  bord du TGV Marseille - Paris Ă  hauteur de Tain-l'Hermitage : une bombe avait Ă©tĂ© placĂ©e dans le compartiment Ă  bagages Ă  l'entrĂ©e de la troisième remorque (1re classe) d'une rame TGV Sud-Est. Le bilan fait Ă©tat de trois morts et de vingt blessĂ©s[661].
  • - Saint-Pierre-du-Vauvray (Eure) : collision d’un train Corail Le Havre - Paris avec un camion Ă  un passage Ă  niveau. Le bilan est de dix morts et plus de soixante personnes blessĂ©es dont certaines très gravement. Les voitures du train furent Ă©parpillĂ©es de manière incroyable (certaines Ă  90° de la voie), en raison de la configuration du train. Il s’agissait d’un train rĂ©versible, c'est-Ă -dire que la locomotive poussait le train ; celle-ci continua de pousser alors que l’avant du train Ă©tait dĂ©jĂ  entrĂ© en collision. Il fut alors gĂ©nĂ©ralisĂ© un système d’asservissement de la locomotive qui provoque le freinage d’urgence de la locomotive. Le passage Ă  niveau fut, plusieurs annĂ©es après le tragique accident, supprimĂ© et remplacĂ© par un passage sous la voie ferrĂ©e[662] - [663]
  • - Flaujac-Gare (Lot) : Ă  15h48 a eu lieu un nez Ă  nez, sur une voie unique, entre l’autorail 7924 Rodez-Brive qui venait d'Assier et le corail 6153 Paris-Capdenac qui venait de Gramat sur la ligne de Brive-la-Gaillarde Ă  Toulouse-Matabiau via Capdenac, sur la commune de Durbans, près de Flaujac-Gare. Le bilan est de 31 morts et 91 blessĂ©s[664]. Cet accident illustre le risque liĂ© au non-respect des procĂ©dures et de la rĂ©glementation applicable aux croisements de trains par des chefs de gare[665].
  • [666] - Argenton-sur-Creuse : dĂ©raillement d’un train Corail reliant Paris Ă  Port-Bou en gare, du fait d'une vitesse excessive. En cause : une superposition de signaux, ayant rendu très difficile la comprĂ©hension par le conducteur de la signalisation applicable. La vitesse avait Ă©tĂ© limitĂ©e Ă  40 km/h pour travaux de voie, le convoi est passĂ© Ă  environ 100 km/h, tandis que le freinage d'urgence se dĂ©clenchait entraĂ®nant un dĂ©raillement d'une bonne partie des voitures du train, notamment deux voitures qui engageaient le gabarit de l'autre voie. Au mĂŞme moment arrivait un train postal Brive-Paris, dans l'autre sens ; la locomotive de ce dernier s'est encastrĂ©e dans les deux voitures engageant le gabarit. Quarante-trois morts rĂ©sultèrent de cet accident. Ces trois accidents survenus au cours de l'Ă©tĂ© 1985 provoquèrent une Ă©motion considĂ©rable dans le pays et une crise grave Ă  la SNCF. Son prĂ©sident AndrĂ© Chadeau fut contraint Ă  la dĂ©mission.
  • - Issy-les-Moulineaux : nez Ă  nez entre deux rames du RER C, Ă  la suite d'un franchissement d'un signal d'arrĂŞt par un des conducteurs. Après enquĂŞte un dĂ©faut de signalisation serait la cause probable de cet accident. Bilan : un mort et treize blessĂ©s[667].
  • - Paris, gare de Lyon : collision dans la gare souterraine entre un train Ă  quai et un autre roulant Ă  60 km/h, n'ayant plus de frein. Bilan : cinquante-six morts.
  • - Paris : collision. Un train de banlieue arriva en freinage, sans que la traction soit coupĂ©e, sur le heurtoir en gare de l'Est. Bilan : un mort. Le mĂ©canicien fut condamnĂ© Ă  quinze mois de prison avec sursis[668]. Ă€ la suite de cet Ă©vènement, l'asservissement Traction-Freinage fut gĂ©nĂ©ralisĂ© sur les engins non Ă©quipĂ©s.
  • - Voiron (Isère) : collision du TGV 736 Grenoble - Paris (rame 70) lancĂ© Ă  105 km/h et d’un convoi exceptionnel transportant un transformateur Ă©lectrique de 100 tonnes et restĂ© bloquĂ© sur le passage Ă  niveau 74. Le bilan fait Ă©tat de deux morts (le conducteur du TGV et un voyageur) et de soixante blessĂ©s. La motrice 23139 a Ă©tĂ© dĂ©truite[669] - [670].
  • - Ay (Marne) : collision entre un train Corail Luxembourg-Paris et une draisine de chantier. Bilan : neuf morts dont quatre cheminots et cinq ouvriers d'une entreprise prestataire, et une douzaine de voyageurs blessĂ©s. Le chef de district responsable des travaux, un aiguilleur et un agent ayant validĂ© le programme des travaux furent condamnĂ©s.

Années 1990

  • - Saint-Marcellin (Isère) : nez Ă  nez entre un train Corail et un train international[671]. Le Corail 5640 provenant de Moirans, et assurant la liaison Saint-Gervais-Nice en retard sur l'horaire, est invitĂ©, visuellement par l'agent sĂ©dentaire, sans ĂŞtre renseignĂ© (obligation règlementaire) sur le motif de l'Ă©volution et notamment le changement de lieu de croisement (facultatif rĂ©glementairement) Ă  dĂ©gager le passage Ă  niveau qu'occupe la queue de son train, en vue d'Ă©viter sa fermeture prolongĂ©e. En mĂ©prise totale, le conducteur conclut Ă  une autorisation de dĂ©part en ligne sans s'apercevoir que le sĂ©maphore est fermĂ© et, bien entendu, s'engage vers la gare de croisement habituel du Talgo Barcelone-Genève sur la voie unique avec ses cinq cents voyageurs. Le conducteur du Talgo, qui transporte près de huit cents personnes, ne le voit venir que trop tard. Les deux locomotives se percutent violemment Ă  la sortie de la gare de Saint-Marcellin. L’une des deux motrices se « lève » pendant que l’autre prend feu sous le choc. Cependant toutes les voitures sont restĂ©es sur les rails. Bilan : un mort (le conducteur du train Corail), et environ soixante-dix blessĂ©s. Par la suite, les sĂ©maphores de voie unique furent appuyĂ©s de crocodile.
  • - Chavanay (Loire) : un train de vingt-deux wagons d'hydrocarbure dĂ©raille en plein centre du village aux alentours de 23 h 30[672]. Près d'une dizaine de wagons sont Ă©ventrĂ©s et s'enflamment aussitĂ´t, ce qui dĂ©vaste tout sur une grande superficie. Plusieurs explosions ont lieu et les pompiers mettront toute la nuit et jusqu'au petit matin pour Ă©teindre le sinistre dans des conditions infernales. Plusieurs habitations ainsi qu'un garage automobile sont entièrement dĂ©truits. La chaleur de l'incendie a fait fondre les portes de garage plastifiĂ©es jusqu'Ă  30 mètres de distance. De plus, des milliers de litres d'essence n'ayant pas brĂ»lĂ© se sont Ă©coulĂ©s dans les Ă©gouts et nappes souterraines, engendrant une pollution majeure qui nĂ©cessitera l'installation de stations de dĂ©pollution pendant plus d'un an. L'accident est semble-t-il dĂ» Ă  la rupture d'une roue d'un wagon peu avant une lĂ©gère courbe, faisant dĂ©railler le wagon et entraĂ®nant les suivants hors des rails. Des clichĂ©s aĂ©riens pris le lendemain tĂ©moignent de l'ampleur de la catastrophe. Par miracle, et bien que le sinistre ait eu lieu en pleine nuit, aucune victime n'est Ă  dĂ©plorer. Par la suite, le plan d'Ă©quipement du rĂ©seau en dĂ©tecteurs de boĂ®tes chaudes (d'essieux) est revu Ă  la hausse notamment Ă  la sortie des raffineries d'hydrocarbure.
  • - Millay (Nièvre) : collision entre un autorail assurant la liaison Dijon-Nevers et un camion-benne Ă  un passage Ă  niveau. Bilan : trente-cinq blessĂ©s.
  • - Courtonne-La-Meurdrac (Calvados) : collision sur un passage Ă  niveau entre la rame Turbotrain RTG 2077/2078 assurant la liaison Paris-Caen et un camion du chantier d'Ă©lectrification de la ligne arrĂŞtĂ© sur la voie. Bilan : deux morts (le mĂ©canicien et le contrĂ´leur dans la motrice 2077) [673]
  • - Gare de Melun : nez Ă  nez entre un train de nuit et un train de fret Ă  6 h 28. Le conducteur du train de marchandises franchit un signal fermĂ© et percute en nez Ă  nez le train de nuit Nice-Paris. Le conducteur avait bien observĂ© une limitation de vitesse et avait rĂ©duit sa vitesse de 90 Ă  60 km/h. Il la stabilise alors, au droit du tableau d'exĂ©cution de la limitation. Peut-ĂŞtre oublie-t-il alors qu'il avait Ă©galement franchi un avertissement (feu jaune) et devait continuer de freiner jusqu'Ă  l'arrĂŞt complet ; l'hypothèse d'un malaise fut envisagĂ©e lors de l'enquĂŞte[674]. C'est Ă  la vitesse de 60 km/h qu'il franchit le signal fermĂ© (carrĂ©). L'enregistrement de vitesse du train, fortement endommagĂ© lors du choc, ne permet pas de savoir ce qui s'est passĂ© au-delĂ  du signal. Le bilan est lourd : seize morts dont le conducteur du train de fret, en majoritĂ© dans la première voiture du train de nuit qui a Ă©tĂ© broyĂ©e en chevauchant la locomotive sous la poussĂ©e des voitures-lits, ce qui nĂ©cessita de nombreuses heures pour dĂ©sincarcĂ©rer les victimes et survivants[674]. Cet accident eut pour consĂ©quence la mise en place de nouveaux contrĂ´les mĂ©dicaux pour les mĂ©caniciens et surtout la gĂ©nĂ©ralisation du KVB : il s’agit d’un système de contrĂ´le de la vitesse, dispositif qui aurait dĂ©tectĂ© la vitesse anormale du train de fret Ă  l’approche du signal fermĂ© et aurait dĂ©clenchĂ© un freinage d'urgence.
  • - Curis-au-Mont-d'Or (RhĂ´ne) : rattrapage d’un train Corail qui reliait Lyon Ă  Dijon sur un train de marchandises. Bilan : un mort.
  • - Baillargues (HĂ©rault) : dĂ©raillement d'un train Corail qui reliait Toulouse Ă  Marseille, Ă  la suite du non-respect d'une limitation de vitesse Ă  60 km/h pour dĂ©passement, Ă  la suite d'un retard[675], par un train sans arrĂŞt. L'accident a fait trente blessĂ©s lĂ©gers. On imputa le non-respect de la limitation de vitesse au choc psychologique subi par le mĂ©canicien lorsque quelques heures auparavant, avec ce mĂŞme train il avait percutĂ© un militaire courant après son chien sur un passage Ă  niveau Ă  Castelnaudary[676]. Depuis cet accident, lors d'un accident de personne, d'un suicide ou autre Ă©vĂ©nement traumatisant, les mĂ©caniciens des trains de la SNCF ont systĂ©matiquement la possibilitĂ© d'ĂŞtre remplacĂ©s sur les lieux de l'accident.
  • - Saint-Leu-d'Esserent (Oise) : l’autorail Persan - Beaumont – Creil (une composition de 2 EAD 425 ch qui roulait Ă  un peu plus de 70 km/h) dĂ©raille Ă  400 m au sud de la gare de Saint-Leu-d'Esserent, engageant le gabarit de la voie 2 ; une rame de banlieue vide venant en sens inverse (une composition de 3 EAB) arrache le flanc droit du vĂ©hicule de tĂŞte, faisant quatre morts (le mĂ©canicien et trois lycĂ©ens) et plusieurs blessĂ©s graves ; le conducteur de l'autre train n'a Ă©tĂ© que lĂ©gèrement blessĂ©. Un adolescent avait posĂ© sur la voie une pièce mĂ©tallique[677] « pour voir ce que ça ferait ». Ă€ la suite de cet accident, la SNCF dĂ©cidera de clĂ´turer les abords des voies ferrĂ©es en ĂŽle-de-France, ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur la ligne en cause une dizaine d'annĂ©es plus tard[678] - [679] - [680] - [681].

Année 2000

  • - Yonne : Trois agents sont tuĂ©s par un TGV alors qu'ils effectuaient des travaux de maintenance sur la voie près de Pasilly. La confusion totale dans le libellĂ© des zones Ă  protĂ©ger a entraĂ®nĂ© un rappel Ă  l'ordre dans la dĂ©finition alphanumĂ©rique de ces mĂŞmes zones et de leurs commutateurs de protection afin d'Ă©viter un pĂ©ril pour les circulations.
  • - Chasse-sur-RhĂ´ne : dĂ©raillement du train Vintimille–Calais au passage d’un coupon de rail posĂ© sur la voie par un dĂ©sĂ©quilibrĂ©. Bilan : deux morts. La BB 26084 sera radiĂ©e Ă  la suite de cet accident.
  • - Paris. DĂ©raillement d'une rame de mĂ©tro Ă  Notre-Dame-de-Lorette. Vingt-quatre blessĂ©s lĂ©gers.

Pour les accidents après 2001 :

Notes et références

  1. Le Temps du 10 avril 1901, p. 3.
  2. Le Petit Parisien du 25 avril 1901, p. 1
  3. Le Matin du 16 juin 1901, p. 1.
  4. Le Figaro du 13 août 1901, p. 4, et Le Temps du 15 août 1901, p. 3.
  5. À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie…»
  6. Le Temps du 16 septembre 1901, p. 3.
  7. Le Temps du 23 septembre 1901, p. 1.
  8. Le Temps des 10 et 16 novembre 1901, p. 3.
  9. Le Temps du 5 janvier 1902, p. 3.
  10. Le Temps du 22 décembre 1901, p. 4.
  11. Le Petit Journal du 21 décembre 1901, pp. 1 et 2.
  12. Le Figaro du 7 mai 1902, p. 1. et Le Figaro du 8 mai 1902, pp. 1 et 2.
  13. Le Temps du 14 juin 1902, p. 3.
  14. Le Petit Parisien du 10 juillet 1902, p. 3.
  15. Le Figaro du 21 juillet 1902, p. 5.; Le Petit Journal du 21 juillet 1902, p. 1. et Le Temps du 21 juillet 1902, p. 3.
  16. Le Temps du 30 juillet 1902, p. 3.
  17. .Le Figaro du 11 août 1902, p. 4.
  18. Le Matin du 28 septembre 1902, pp. 1. et 2; Le Petit Parisien du 29 septembre 1902, pp. 1 et 2; Le Temps des 1er octobre 1902 (p. 3), 4 octobre, (p. 4), 5 octobre (p. 3) et 13 octobre 1902 (p. 3).; La Presse du 24 juillet 1903, p. 3.
  19. Le Figaro du 27 décembre 1902, p. 3.
  20. Le Petit Journal du 10 octobre 1902, p. 4.
  21. Le Matin du 17 octobre 1902, p. 1.
  22. Le Petit Parisien des 5 novembre 1902, p. 3, et 7 novembre 1902, p. 1..
  23. Le Petit Parisien du 24 novembre 1902, p. 1.
  24. Le Matin du 16 décembre 1902, p. 3.
  25. Le Matin du 30 décembre 1902, p. 4.
  26. Le Petit Journal du 23 janvier 1903, p. 3.
  27. Le Matin du 15 février 1903, p. 2.
  28. Le Temps du 19 février 1903, p. 3.
  29. Le Matin du 30 octobre 1903, p. 2.
  30. Le Matin du 8 décembre 1903, p. 3.
  31. Le Petit Journal du 18 décembre 1803, p. 4.
  32. Le Matin du 3 janvier 1904, p. 3.
  33. Le Matin du 19 février 1905, p. 3.
  34. Le Matin du 3 mai 1904, pp. 1 et 2.
  35. La Presse du 5 juillet 1904, p. 1.
  36. Le Figaro du 14 août 1904, p. 5.
  37. Le Figaro du 29 août 1904, p. 2, et Le Temps du 30 août 1904, p. 3
  38. Le Petit Parisien du 8 septembre 1904, p. 1.
  39. Le Petit Parisien du 9 septembre 1904, p. 2. Voir également: A. Prévot: La catastrophe d'Étrembières, Correspondances ferroviaires, no 27 (sept. 2006), pp.53-55.
  40. Le Figaro des 22 octobre 1904, pp. 1-2 et 25 octobre, p. 3; Le Petit Journal du 22 octobre 1904, pp. 1-2
  41. L'Humanité du 29 octobre 1904 p. 3.
  42. Le Petit Parisien du 25 décembre 1904, p. 1. et Le Figaro du 2 janvier 1905, p. 5.
  43. Le Figaro du 26 décembre 1904, pp. 3 et 4
  44. Le Radical du 24 mars 1906, p. 4 et L'Est républicain du 8 avril 1906, p. 3.
  45. Le Matin du 31 mars 1905, p. 2.
  46. Le Matin du 16 septembre 1905, p. 2.
  47. Le Figaro du 25 septembre 1905, p. 4.
  48. Le Temps du 5 octobre 1905, p. 3.
  49. Le Petit Parisien du 8 octobre 1905, p. 2.
  50. Le Matin du 7 novembre 1905, p. 3.
  51. Le Figaro des 21 (p. 4) et 22 novembre 1905 (p. 6).
  52. Le Matin du 14 janvier 1906, p. 3.
  53. Le Matin du 16 février 1906, p. 3.
  54. Le Figaro du 17 avril 1906, p. 5 et La Presse du 18 avril 1906, p. 2.
  55. Le Petit Parisien du 2 mai 1906, p. 4.
  56. Le Temps du 13 juillet 1906, p. 3 et Le Petit Journal du 13 juillet 1906, p. 3.
  57. Le Petit Journal du 15 août 1906, p. 3.
  58. Le Figaro du 21 août 1906, p. 4.
  59. Le Temps du 12 septembre 1906, p. 3.
  60. Le Petit Parisien du 16 octobre 1906,p. 1 et 2.
  61. Le Figaro du 15 mars 1907, p. 4.
  62. Voir : Epernon: gare d'Epernon (ligne Paris-Le Mans)
  63. Le Petit Parisien du 10 novembre 1906, p. 3.
  64. Le Temps du 13 novembre 1906, p. 3.
  65. Feuille d'avis de Neufchâtel du 15 novembre 1906, rubrique "Etranger", et Le Figaro des 12 et 13 novembre 1906, p. 4
  66. Le Figaro du 14 novembre 1906, p. 4.
  67. À ne pas confondre avec le mécanicien: il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné: - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie… »
  68. Le Journal de Rouen du 29 décembre 1906, p. 2 et 3.
  69. Le Matin du 14 janvier 1907, p. 3.
  70. Le Temps du 13 mars 1907, p. 4.
  71. Le Matin du 15 mai 1907, p. 1.
  72. Le Temps du 30 juin 1907, p. 3.
  73. Le Petit Parisien du 5 août 1907, p. 1.
  74. Le Matin des 14 (p. 3) et 16 (p. 2) août 1907.
  75. Le Temps du 16 août 1907, p. 3.
  76. Le Petit Journal du 26 août 1907, p. 1.
  77. Le Petit Parisien du 2 septembre 1907, p. 2.
  78. Le Temps du 25 septembre 1907, p. 3; Le Matin du 24 septembre 1907, p. 3
  79. Le Petit Parisien des 3 octobre 1907 (p. 2), et 4 octobre 1907 (p. 3)
  80. Le Matin du 23 octobre 1907, p. 2.
  81. Le Temps du 31 octobre 1907, p. 3.
  82. Le Petit Parisien du 20 février 1908, p. 4.
  83. Le Temps du 8 novembre 1907, p. 4.
  84. Voir : le PP.
  85. Le Petit Parisien du 20 novembre 1907, p. 4.
  86. Le Temps du 22 novembre 1907, p. 3.
  87. Le Petit Journal du 5 décembre 1907, p. 1.
  88. Le Temps du 14 décembre 1907, p. 3 et Le Petit journal du 13 décembre 1907, p. 3.
  89. Le Petit Journal du 6 janvier 1908, p. 3.
  90. Le Matin du 14 janvier 1908, p. 4.
  91. Le Figaro du 7 février 1908, p. 6.
  92. Le Temps du 28 mai 1908, p. 3.
  93. Le Petit Journal du 1er juin 1908
  94. Le Petit Parisien du 10 juin 1908, p. 1.
  95. Le Temps du 23 juillet 1908, p. 3.
  96. Le Petit Journal du 23 juillet 1908
  97. Le Matin du 24 juillet 1908, p. 3; Le Temps du 24 juillet 1908, p. 4.
  98. Le Petit Journal du 12 août 1908, p. 2.
  99. Le Petit Parisien du 24 août 1908, p. 1,; voir aussi Dijon en 1900
  100. Le Petit Journal du 29 août 1908, p. 3. et le tableau du Matin du 17 janvier 1909, p. 2.
  101. Le Petit Journal du 1er octobre 1908, p. 3
  102. Le Figaro du 6 octobre, p. 4.
  103. Le Petit Journal du 9 novembre 1908, p. 1.
  104. Le Petit Parisien du 29 novembre 1908, p. 3, et Le Temps du 2 décembre 1908, p. 3.
  105. Le Petit Parisien des 1er décembre 1908, p. 1 et 2 décembre 1908, p. 3.
  106. Jean-François Pérol, Lemouzi. La catastrophe de Pouch (1908), p. 382-390, 1976
  107. Le Petit Journal des 17 et 18 décembre 1908 et Le Petit Parisien du 22 décembre 1908, p. 3
  108. Le Petit Parisien du 3 janvier 1909, p. 2.
  109. Le Matin du 9 janvier 1909, p. 3.
  110. Le Petit Journal du 17 janvier 1909, p. 1. et Le Temps du 22 janvier 1909, p. 3
  111. Le Petit Journal du 26 février 1909, p. 2.
  112. Le Figaro du 26 février 1909, p. 4.
  113. Le Figaro du 1er avril 1909, p. 4.
  114. Le Petit Parisien du 19 juillet 1909, p. 3.
  115. Le Petit Parisien du 19 juillet 1909, p. 3
  116. Le Matin du 9 août 1909, p. 1.
  117. Le Figaro du 9 août 1909, p. 5; et Le Matin du 9 août 1909, p. 1
  118. Le Petit Journal du 10 août 1909, p. 1.
  119. Le Matin du 23 octobre 1909, p. 2.
  120. Selon les résultats de l'enquête rapportés dans Le Petit journal du 4 novembre 1909, p. 4.
  121. Le Petit Parisien du 1er novembre 1909, p. 1
  122. Le Temps du 7 novembre 1909, p. 4.
  123. Le Temps du 3 décembre 1909, p. 3.
  124. Voir Le Petit Journal du 13 décembre 1909, p. 1, et Le Petit Parisien du 13 décembre 1909, p. 3.
  125. Le Petit Journal du 16 décembre 1909, p. 3.
  126. Le Temps du 24 décembre 1909, p. 3.
  127. L'Ouest-Éclair du 21 janvier 1910, p. 1.
  128. L'Ouest Éclair du 21 janvier 1910, p. 2.
  129. Le Temps du 5 février 1910, p. 3.
  130. Le Matin du 10 avril 1910, p. 2. et Le Temps du 10 avril 1910, p. 4.
  131. L'Ouest-Éclair du 16 mai 1910, p. 1; Le Petit Journal du 17 mai 1910, p. 1.
  132. Le Figaro du 24 mai 1910, p. 5.
  133. Le Temps du 12 juin 1910, p. 3.
  134. Le Petit Journal du 19 juin 2010
  135. Le Petit Journal des 19, 20, 21 et 22 juin
  136. Le Petit Journal du 29 janvier 1911, p. 4, et Le Figaro du 6 février 1911, p. 5.
  137. Le Temps du 26 juin 1910, p. 3.
  138. Le Figaro du 11 août 1910, p. 4
  139. Le train en Poitou-Charentes - Tome 1 Yves Le Dret (ISBN 2-84702-111-6) (Éditeur : Les chemins de le mémoire) et Le Figaro du 18 août 1910, p. 4.
  140. Le Petit Parisien du 13 avril 1911, p. 3.
  141. Le Petit Parisien du 12 septembre 1910, p. 1.
  142. Le Figaro du 7 janvier 1911, p. 4
  143. Le Matin du 17 septembre 1910, p. 2 et Le Petit Parisien du 17 septembre 1910, p. 2.
  144. Le Petit Parisien du 21/9/1910 p. 3
  145. Le Petit Parisien du 26 septembre 1910, p. 1.
  146. Le Petit Parisien du 29 septembre 1910, p. 1.
  147. Le Matin du 15 novembre 1910, p. 6.
  148. Le Petit Parisien du 5 décembre 1910, p. 1.
  149. Le Figaro du 9 décembre 1910, p. 5.
  150. Le Matin du 24 décembre 1910, p. 3.
  151. Le Matin du 24 décembre 1910, p. 3. et Le Matin du 25 décembre 1910, p. 1
  152. Le Figaro du 25 décembre 1910, p. 3. et Le Matin du 25 décembre 1910, p. 1
  153. Le Temps du 23 octobre 1911, p. 5.
  154. Le Figaro du 26 décembre 1910, p. 3.
  155. Prolongement de la ligne de Caen Ă  Vire.
  156. Le Petit Journal du 16 janvier 1911, p. 1., Le Figaro du 20 janvier 1911, p. 3. et Le Temps du 21 janvier 1911, p. 2.
  157. Le Figaro du 30 janvier 1911, p. 4.
  158. Le Petit Journal du 14 février 1911, p. 1. et Le Figaro du 20 février 1911, p. 5.
  159. Le Petit Parisien du 17 février 1911, p. 1.
  160. Par des arrêtés des 17 et 18 février 1911 substituant 3 directions aux 12 existant jusque là et un décret du 18 février remplaçant le directeur des chemins de fer de l'État (lire en ligne).
  161. Le Petit Parisien du 15 février 1911, p. 1.
  162. Le Petit Parisien du 9 mars 1911, p. 1.
  163. Le Matin du 15 mars 1911, p. 3.
  164. Voir Albi, Notre-Dame de la Drèche
  165. Le Matin du 31 mai 1911, p. 1.
  166. Le Matin du 6 juin 1911, p. 2.
  167. Le Figaro du 27 juin 1905, p. 5.
  168. Rédaction du journal, « LE PETIT MANTAIS » Accès libre, sur https://archives.yvelines.fr, (consulté le )
  169. Le Figaro du 6 avril 1902, p. 2.
  170. Le Temps du 11 juillet 1911, p. 4.
  171. Le Figaro du 10 octobre 1911, p. 5.
  172. Le Petit Parisien du 5 octobre 1911, p. 1.
  173. Le Petit Parisien des 24 novembre 1911, p. 1 et 25 novembre 1911, p. 1.; voir Ă©galement : Une catastrophe ferroviaire. Montreuil-Bellay, le 23 novembre 1911, par J. Sigot, Geste Ă©ditions, 2003
  174. Le Petit Journal du 5 décembre 1911, p. 1.
  175. Le Figaro du 5 décembre 1911, p. 5, et Le Petit Parisien du 5 décembre 1911, p. 1.
  176. Le Petit Parisien du 11 décembre 1911, p. 1.
  177. Gargan : nouveau quartier de la commune de Livry dans lequel se trouve la gare. Quelques mois plus tard, l'ensemble prendra le nom de Livry-Gargan.
  178. Le Petit Parisien du 7 janvier 1912, p. 1.
  179. Le Figaro du 13 janvier 1912, p. 5.
  180. Le Matin du 31 janvier 1912, p. 3.
  181. Le Matin du 3 avril 1912, p. 3.
  182. Le Matin du 16 avril 1912, p. 3.
  183. Le Figaro du 18 avril 1912, p. 5.
  184. Le Petit Parisien du 6 mai 1912, p. 1.
  185. Le Petit Parisien du 19 mai 1912, p. 1.; Le Temps du 20 mai 1912, p. 3-4. et Paris- Midi du 22 mai 1912, p. 1.
  186. Voir Le tramway de Voiron Ă  Charavines et de Charavines Ă  Vienne (CEN)
  187. Le Matin du 21 juin 1912, p. 2.
  188. Le Temps du 25 juin 1912, p. 4.
  189. Journal de Rouen du 10 juillet 1912, p. 2.
  190. Le Temps du 30 juillet 1912, p. 4.
  191. La Presse du 1er août 1912, p. 1.
  192. Le Petit Parisien des 7 (p. 1) et 8 août 1912 (p. 1) et Le Temps du 9 août 1912, p. 4
  193. Le Figaro du 8 août 1912, p. 2. et Le Temps du 12 août 1912, p. 4.
  194. Le Petit Parisien du 20 août 1912, p. 3.
  195. Le Matin du 12 septembre 1912, p. 3.
  196. Le Petit Parisien du 24 septembre 1912, p. 1.
  197. Le Temps du 18 octobre 1912, p. 6.
  198. Le Matin du 19 novembre 1912, p. 2. et Le Petit Parisien du 19 novembre 1912, p. 1.
  199. Le Figaro du 27 novembre 1912, p. 4.
  200. Le Figaro du 7 décembre 1912, p. 5.
  201. Le Figaro du 7 mars 1913, p. 5. et Le Matin du 7 mars 1913, p. 3.
  202. Le Temps du 18 mai 1913, p. 6.
  203. Le Temps du 26 juin 1913, p. 4.
  204. Le Matin du 14 juillet 1913, p. 2.
  205. Le Petit Parisien du 8 septembre 1913, p. 1.
  206. Voir Ligne de Mazamet Ă  BĂ©darieux
  207. Le Petit Parisien du 8 septembre 1913, p. 1.
  208. Le Matin du 18 septembre 1913, p. 3; voir également : 1913 : déraillement du tramway-Cagnes-Grasse
  209. Le Petit Parisien du 13 octobre 1913, p. 3.
  210. Le Temps du 15 octobre 1913, p. 4.
  211. Le Temps du 7 février 1914, p. 4-5.
  212. Le Figaro des 5, 6 et 7 novembre 1913 et Le Petit Parisien du 6 novembre 1913, p. 1 et 2
  213. Le Matin du 28 mars 1914, p. 2.
  214. Voir Les forums de Passions métrique et étroite
  215. Le Petit Parisien du 3 décembre 1913, p. 3.
  216. Le Matin du 4 janvier 1914, p. 3.
  217. Le Matin du 5 janvier 1914, p. 2.
  218. Le Temps du 25 janvier 1914, p. 4.
  219. Le Petit Parisien du 14 février 1914, p. 3.
  220. Le Journal de la Marne, 11 mai 1914 p. 2 et Le Matin du 11 mai 1914, p. 5.
  221. Le Matin du 22 juillet 1914, p. 3.
  222. Le Matin du 30 juillet 1914, p. 3. ; voir également : déraillement d'un train à Sainte-Madeleine en 1914
  223. [657]
  224. .https:/www.ouest-france.fr/normandie/bricquebec-50260/douze-bretons-rendent-hommage-leurs-ancetres
  225. Le Petit Parisien du 19 novembre 1914, p. 2.
  226. Voir les Archives historiques de la SNCF (p. 234/766) du dossier.
  227. Voir : http://forum.e-train.fr/viewtopic.php?f=5&t=62058&start=15&sid=8412c78f4e83c77d70b36d8e0cccfb51
  228. Le Petit Journal du 5 septembre 1914, p. 2.
  229. Le Petit Journal du 17 septembre 1914, p. 2.
  230. Voir les Archives historiques de la SNCF, p. 234-766 du dossier.
  231. Le Figaro du 12 octobre 1914, p. 4.
  232. « Petit tour dans l’histoire du tramway en ville », sur SudOuest.fr (consulté le ).
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  237. Le Temps du 20 mai 1915, p. 3.
  238. Le Temps du 3 septembre 1915, p. 3.
  239. Notamment depuis deux lois du 5 août 1914, l'une sur l'état de siège, l'autre "réprimant les indiscrétions de la presse en temps de guerre"
  240. Le Figaro du 20 octobre 1915, p. 3. et Le Temps du 21 octobre 1915, p. 3.
  241. Le Temps du 15 décembre 1915, p. 3.
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  244. Le Petit Parisien du 1er mars 1916, p. 3. et Le Matin du 3 mars 1916 (p. 2).
  245. Le Journal de Rouen du 1er mars 1916, p. 2, et du 2 mars 1916, p. 2 et Le Petit Parisien du 1er mars 1916, p. 3
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  249. La Dépêche, numéro du 5 juin 1916
  250. Le Figaro du 2 septembre 1916, p. 4.; images sur l'accident Ă  Gripp
  251. Le Temps du 27 septembre 1916, p. 3.
  252. Le Figaro du 15 octobre 1916, p. 3
  253. Le Figaro du 14 novembre 1916, p. 2.
  254. Rappel de l'accident dans le journal Paris-Normandie du 24 novembre 2016, p. 14.
  255. Le Temps du 19 janvier 1917, p. 3. et Le Petit Parisien du 18 janvier 1917, p. 1.
  256. Le Matin du 27 janvier 1917, p. 3. et Le Matin du 27 janvier 1917 p. 2
  257. Le Figaro du 29 janvier 1917, p. 3.
  258. Le Figaro du 30 janvier 1917, p. 3
  259. Le Figaro du 15 février 1917, p. 2. et Le Temps du 16 février 1917, p. 3.
  260. Le Matin du 19 février 1917, p. 2
  261. Voir pour plus de détails sur l'accident et les secours, avec la censure sur le nombre des victimes: Journal de Rouen du 15 février 1917, p. 1 et plus spécialement le Journal de Rouen du 17 février 1917, p. 2, dont on peut déduire que le nombre des morts, à coup sûr de plus de soixante-douze, a probablement dépassé la centaine
  262. Le Petit Parisien du 15 février 1917, p. 2; Le Matin du 16 février 1917, p. 3; Le Figaro du 15 février 1917, p. 2.
  263. Le Figaro du 12 avril 1917, p. 4.
  264. Le Temps du 30 mai 1917, p. 3.
  265. Le Figaro du 17 juillet 1917, p. 4.
  266. Le Petit Parisien des 10 (p. 1 et 2) et 11 août 1917 (p. 2).
  267. Le Matin du 19 août 1917, p. 3. et Le Temps du 19 août 1917, p. 3.
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  269. Le Figaro du 21 septembre 1917, p. 2.
  270. Le Matin du 11 octobre 1917, p. 2. et Le Temps du 7 octobre 1917, p. 3.
  271. Le Matin du 31 octobre 1917, p. 3.
  272. Voir Tramway Pierrefitte-Cauterets-Luz
  273. Le Matin du 2 novembre 1917, p. 4.
  274. Dont témoigne le bref communiqué publié dans Le Matin du 15 décembre 1917, p. 2.
  275. Le Petit Parisien du 25 décembre 1917, p. 3.
  276. Le Figaro du 29 décembre 1917, p. 3.
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  284. Le Petit Parisien du 18 aoĂĽt 1918, p. 3.
  285. Voir : La RĂ©publique de Seine-et-Marne
  286. Voir l'intervention de M. Henri Fougère à la Chambre des députés le 4 avril 1919, JO Débats Chambre, p. 1741 et L'Ouest Éclair du 19 septembre 1918, p. 3.
  287. Le Figaro du 20 septembre 1918, p. 1 et Le Petit Parisien du 20 septembre 1918,p. 1.
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  290. Le Figaro du 2 octobre 1918, p. 2.
  291. Le Temps du 3 décembre 1918, p. 2.
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  338. Construit par les Américains à partir de 1917 pour les besoins de la guerre (voir :les Américains à Montoir-de-Bretagne.
  339. Le Figaro du 26 septembre 1920, p. 2.
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  343. Le Petit Parisien du 24 décembre 1920, p.2.
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  345. Le Temps du 22 octobre 1920, p. 4.
  346. Le Temps du 26 octobre 1920, p. 4.
  347. Le Petit Parisien du 1er novembre 1920, p. 1
  348. Le Temps du 10 novembre 1920, p. 3.
  349. Le Temps du 18 novembre 1920, p. 3.
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  356. Le Petit Parisien du 16 mai 1921
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  373. La Presse du 15 juillet 1922, p. 1.
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  403. Le Matin du 30 octobre 1924, p. 3. et Le Temps du 1er novembre 1924, p. 4.
  404. Le Petit Parisien du 8 novembre 1924, p. 3.
  405. Le Petit Parisien du 9 décembre 1924, p. 3.
  406. Le Matin du 19 janvier 1925, p. 1 et 3. et Le Temps du 19 janvier 1925, p. 3.
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  414. Le Matin du 12 avril 1925, p. 3.
  415. Le Petit Parisien du 14 juin 1925, p. 1.
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  418. Le Petit Parisien du 14 août 1925, p. 1.
  419. Le Figaro du 16 août 1925, p. 1. et Le Temps du 17 août 1925, p. 2.
  420. Le Petit Parisien du 25 août 1925, p. 1.
  421. Le Figaro du 31 août 1925, p. 2.
  422. Le Petit Parisien du 5 octobre 1925, p. 1.
  423. Voir Sézanne-Vitry-le-François
  424. Le Matin du 16 octobre 1925, p. 3.
  425. Le Figaro du 20 octobre 1925, p. 5.
  426. Le Figaro du 8 novembre 1925, p. 3.
  427. Le Figaro du 8 novembre 1925, p. 3
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  430. Le Petit Journal du 31 juillet 1926, p. 1 et 3
  431. Le Matin du 16 août 1926, p. 1, et Le Petit Parisien du 17 août 1926, p. 3
  432. Le Matin du 17 août 1926, p. 2.
  433. Le Matin du 19 août 1926, p. 3.
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  441. Le Matin du 4 juin 1927, p. 1. et Le Temps du 4 juin 1927, p. 6.
  442. Le Petit Parisien du 29 juillet 1927, p. 1 et 3.
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  468. Sorte de plateau roulant sur la voie utilisé pour le transport des rails
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  470. Le Petit Parisien du 28 juillet 1930, p. 1.
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  475. Le Figaro du 4 octobre 1930, p. 3.
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  480. Le Petit Parisien du 30 octobre 1930; Le Petit Journal du 30 octobre 1930,p. 1
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  484. Voir le site http://village.herlies.free.fr/spip.php?article84
  485. Le Petit Parisien du 24 avril 1931, p. 1.
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Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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