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Luz-Saint-Sauveur

Luz-Saint-Sauveur [lys sɛ̃ sovĆ“Ê] est une commune française du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, en rĂ©gion Occitanie. Longtemps dĂ©nommĂ©e simplement Luz, la ville a pris son nom actuel de Luz-Saint-Sauveur le [1]. Ses habitants se nomment les LuzĂ©ens. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituĂ©e d'un ensemble de sept vallĂ©es en amont de la ville de Lourdes.

Luz-Saint-Sauveur
Luz-Saint-Sauveur
Le village de Luz-Saint-Sauveur.
Blason de Luz-Saint-Sauveur
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement ArgelĂšs-Gazost
Intercommunalité Communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves
Maire
Mandat
Annie Sagnes
2022-2026
Code postal 65120
Code commune 65295
DĂ©mographie
Gentilé Luzéens
Population
municipale
929 hab. (2020 en diminution de 5,49 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 18 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 52â€Č 21″ nord, 0° 00â€Č 02″ ouest
Altitude Min. 677 m
Max. 3 194 m
Superficie 50,38 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Luz-Saint-Sauveur
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Vallée des Gaves
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Luz-Saint-Sauveur
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Luz-Saint-Sauveur
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Luz-Saint-Sauveur
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Luz-Saint-Sauveur
Liens
Site web mairie.luz.org

    ExposĂ©e Ă  un climat de montagne, elle est drainĂ©e par le gave de Pau, le Bastan, le ruisseau de Bat Barrada, Gave de CestrĂšde, le ruisseau de l'Yse et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le Parc national des PyrĂ©nĂ©es, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pic Long Campbielh » et le « NĂ©ouvielle ») et onze zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    Luz-Saint-Sauveur est une commune rurale qui compte 929 habitants en 2020, aprĂšs avoir connu un pic de population de 2 678 habitants en 1836. Elle est dans l'unitĂ© urbaine de Luz-Saint-Sauveur. Ses habitants sont appelĂ©s les LuzĂ©ens ou LuzĂ©ennes.

    GĂ©ographie

    Le Bastan en limite de Luz-Saint-Sauveur et d'EsquiĂšze-SĂšre.

    Commune située dans les Pyrénées (Hautes-Pyrénées).

    Elle est traversée par le méridien de Greenwich.

    Hameaux de la commune

    Luz et Villenave ont Ă©tĂ© rĂ©unies en 1823 et agrandies des hameaux d’Ayrues dĂ©pendant de Sassis, de Sia et de Trimbareilles dĂ©pendant de Sazos, de Saussa et de HĂ©as, dĂ©pendant d'EsquiĂšze[2]. Autre hameau de la commune : les AstĂšs. La station thermale de Saint-Sauveur constitue aussi un quartier distinct.

    Communes limitrophes

    Luz-Saint-Sauveur est limitrophe de dix autres communes.

    Carte de la commune de Luz-Saint-Sauveur et des proches communes.

    Hydrographie

    Luz-Saint-Sauveur est traversée par le gave de Gavarnie (autre nom du gave de Pau) et le Bastan qui se rejoignent au nord-ouest du village. Luz s'est bùtie sur le cÎne de déjections morainiques du torrent de l'Yse, qui rejoint le Bastan au niveau de la ville.

    Le Bugarret, affluent droit du gave de Gavarnie, prend sa source sur la commune.

    De tout temps, l'histoire de la ville (et des villages environnants) a été marquée par des inondations destructrices mais sans perte humaine, qui grùce aux travaux successifs entrepris en amont (digue sur la rive gauche du Bastan décidée en 1905, barrages) sont aujourd'hui relativement maßtrisées :

    • : Ă  la suite de fortes pluies, des inondations catastrophiques ont causĂ© des dĂ©gĂąts considĂ©rables, dont des maisons emportĂ©es[4] ;
    • : grande crue de 30 m3/s du Bastan provoquĂ©e par de fortes chutes de neige prĂ©maturĂ©es, sur laquelle tombe une Ă©norme quantitĂ© d'eau, adoucie par un vent du sud particuliĂšrement saharien. Le gave de Gavarnie dĂ©borde Ă©galement et provoque de sĂ©rieux dĂ©gĂąts Ă  l'usine hydroĂ©lectrique de Luz ;
    • : deux jours de pluie continue sur les neiges encore prĂ©sentes sur les hauteurs provoquent la fonte rapide de ces derniĂšres. Une crue exceptionnelle s'ensuit, le Bastan roulant d'Ă©normes blocs de pierre. La route BarĂšges-Luz est emportĂ©e sur plusieurs kilomĂštres, ainsi que la conduite d'eau des thermes de Barzun, qui alimentait le nouvel Ă©tablissement thermal situĂ© au centre de Luz ; celui-ci ne sera jamais plus utilisĂ© et bientĂŽt dĂ©truit ;
    • 1788 : une digue naturelle Ă  HĂ©as cĂšde sous la pression des eaux ; l'Ă©norme vague formĂ©e par les flots du lac dĂ©vale sur Luz : le pont de Saint-Sauveur est emportĂ©, beaucoup de dĂ©gĂąts sont constatĂ©s dans les propriĂ©tĂ©s riveraines, la plupart des ponts en aval sont fortement endommagĂ©s ;
    • et ;
    • ;
    • : crue du Bastan, provoquĂ©e par le dĂ©bordement du lac d'Oncet (avalanches cassant la glace Ă©paisse qui le recouvrait) ;
    • : grande crue qui emporte le pont de PescadĂšre, construit en 1736 ;
    • : des pluies torrentielles font enfler le Bastan dans des proportions telles qu'il sort de son lit et en ravage les rives jusqu'Ă  Luz.

    Sismologie

    Toute la vallĂ©e de Luz (et plus largement l'ensemble des PyrĂ©nĂ©es) se situe dans une zone fortement sensible aux tremblements de terre, dont le plus terrible (intensitĂ© MSK=VIII-IX) a Ă©tĂ© ressenti le dans une zone comprise entre Saint-Savin, BagnĂšres-de-Bigorre et Luz et a occasionnĂ© de gros dĂ©gĂąts dans la rĂ©gion, une douzaine de victimes ainsi qu'un certain nombre de changements naturels (chaos, nouveaux lacs naturels) en montagne. D'une expansion de plus de quatre cents kilomĂštres, il a ainsi pu ĂȘtre perçu jusqu'en VendĂ©e oĂč Louis XIV et Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche dont l’union venait d’ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e ont Ă©tĂ© les tĂ©moins.

    Plusieurs fois par an, de petits tremblements de terre dont l'épicentre est plus lointain se font ressentir : leur magnitude est en général comprise entre 2 et 2,5 avec cependant quelques séismes plus rares approchant une magnitude de 5 sur l'échelle de Richter. Ainsi, un tremblement de terre de magnitude 4,9, dont l'épicentre était trÚs proche de Luz (latitude 43°02'10 N et longitude 0°1'30 E) s'est produit le à 19 h 19 (18 h 19 TU)[5] sans causer de dégùt à Luz. Un autre tremblement de terre a été enregistré le , avec une magnitude de 4,3 sur l'échelle de Richter et un épicentre au sud-est de Tarbes (latitude 43,01 N et longitude 0,31 E)[6].

    Panorama de Luz-Saint-Sauveur.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[7]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Pour ce type de climat, la tempĂ©rature dĂ©croĂźt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nĂ©bulositĂ© minimale en hiver et maximale en Ă©tĂ©. Les vents et les prĂ©cipitations varient notablement selon le lieu[8].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 5,1 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 1 187 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 9,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « BarĂšges Ville », sur la commune de BarĂšges, mise en service en 1944[12] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[13] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 8,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 235,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et Ă  35 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă  12,6 °C pour 1981-2010[17], puis Ă  12,9 °C pour 1991-2020[18].

    Urbanisme

    Une fontaine.

    Typologie

    Luz-Saint-Sauveur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 4] - [19] - [20] - [21]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Luz-Saint-Sauveur, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 12 communes[22] et 2 263 habitants en 2018, dont elle est ville-centre[23] - [24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25] - [26].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (95,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (94,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (44,8 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (30,8 %), forĂȘts (20,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,7 %), zones urbanisĂ©es (1,4 %), prairies (1,1 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Luz-Saint-Sauveur est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains, avalanche et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque particulier : le risque de radon[28]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[29].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le gave de Pau, le ruisseau de Bat Barrada et le Bastan. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ©e dans le cadre du XIe Contrat de plan État-rĂ©gion, visant Ă  informer les citoyens et les dĂ©cideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[30]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999, 2009, 2012, 2013 et 2018[31] - [28].

    Luz-Saint-Sauveur est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2020-2029. Le prĂ©cĂ©dent couvrait la pĂ©riode 2007-2017. L’emploi du feu est rĂ©gi par deux types de rĂ©glementations. D’abord le code forestier et l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , qui rĂ©glementent l’emploi du feu Ă  moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du dĂ©partement. Ensuite celle Ă©tablie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brĂ»lage des dĂ©chets verts des particuliers. L’écobuage est quant Ă  lui rĂ©glementĂ© dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[32]

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Luz-Saint-Sauveur.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[33].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 0,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (44,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 492 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 0 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 0 %, Ă  comparer aux 75 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[35].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1991, 1999 et 2013[28].

    La commune est exposĂ©e aux risques d'avalanche. Les habitants exposĂ©s Ă  ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prĂ©vention des risques avalanches (PPRA). Le cas Ă©chĂ©ant, identifier les mesures applicables Ă  l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la piĂšce avec la façade la moins exposĂ©e Ă  l’alĂ©a pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et Ă©quiper cette piĂšce avec un kit de situation d’urgence[36] - [37].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă  un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de Luz-Saint-Sauveur est classĂ©e en zone 3, Ă  savoir zone Ă  potentiel radon significatif[38].

    Toponymie

    Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Luz-Saint-Sauveur.

    Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[39] rapportent les dénominations historiques du village :

    DĂ©nominations historiques :

    • Guilhermi Etzii de Lunis, latin (XIIe siĂšcle, cartulaire de Bigorre) ;
    • De Lus (XIIe siĂšcle, cartulaires de Bigorre) ;
    • Luus (1285, montre Bigorre) ;
    • De Lus (1313, Debita regi Navarre) ;
    • De Luso, latin (1342, pouillĂ© de Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
    • Luus (1429, censier de Bigorre) ;
    • Luz prend le nom de Luz-Saint-Sauveur en 1962.

    Étymologie : le nom « Luz » aurait pour origine dans un hydronyme prĂ©-indo-europĂ©en[39] ; ce nom est en effet portĂ© par de nombreuses riviĂšres, notamment dans les PyrĂ©nĂ©es gasconnes.

    Histoire

    Par ordonnance (no 10.168) du roi (Neuilly, le ) : « Les sections de Gédre et de Gavarnie sont distraites de la commune de Luz, chef-lieu de canton, arrondissement d'ArgelÚs (Hautes-Pyrénées), et formeront deux municipalités distinctes. »[40].

    Les Hospitaliers (chùteau et église fortifiée)

    Ruines du chĂąteau Sainte-Marie vues depuis Luz-Saint-Sauveur.

    PerchĂ© au sommet d'un Ă©peron rocheux, le chĂąteau Sainte-Marie a constituĂ© au cours des siĂšcles un vĂ©ritable lieu stratĂ©gique pour la vallĂ©e mais aussi un lieu de refuge pour les populations. Sa construction date du Xe siĂšcle par les Comtes de Bigorre. Au XIVe siĂšcle, ce furent les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem qui l'occupĂšrent. Ensuite les Anglais en prirent possession jusqu'au moment oĂč le comte de Clermont en 1404, aidĂ© des habitants de la vallĂ©e commandĂ©s par AougĂ© de Coufitte les en chassa et mit ainsi un terme Ă  l'occupation anglaise de la vallĂ©e. Le chĂąteau fut ensuite peu Ă  peu abandonnĂ©. Sa restauration fut entreprise dans les annĂ©es 1980 sauvegardant ainsi un des vestiges les plus marquants de l'histoire de la vallĂ©e.

    Les vestiges du chùteau Sainte-Marie sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le [41]. Bien qu'indiqué couramment comme faisant partie de la commune de Luz-Saint-Sauveur, il est implanté sur la commune voisine d'Esterre.

    Place de l'Église.

    L'Ă©glise de Luz-Saint-Sauveur, dite des Templiers, en fait est des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem, l'Ă©glise Saint-AndrĂ© a Ă©tĂ© construite aux XIIe et XIIIe siĂšcles. Au milieu du XIVe siĂšcle, les Hospitaliers de Saint-Jean de JĂ©rusalem, qui l'ont reçue en legs de la famille Saint-AndrĂ©, ont construit un rempart circulaire formant enceinte autour de l'Ă©glise pour protĂ©ger les habitants de Luz des attaques des bandits espagnols appelĂ©s les « miquelets ». Cette enceinte dont les murs sont crĂ©nelĂ©s, forme un polygone irrĂ©gulier Ă  14 cĂŽtĂ©s[42]. À cette Ă©poque, un grand fossĂ© entourait l’église et un pont-levis permettait de le franchir. Quelques dĂ©cennies plus tard, la chapelle Notre-Dame-de-la-PitiĂ© a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  l'intĂ©rieur des remparts pour demander Ă  Dieu de mettre fin Ă  une Ă©pidĂ©mie de peste noire qui a ravagĂ© le pays Toy vers 1650. En 1865, une nouvelle porte a Ă©tĂ© ouverte au nord de l'Ă©difice pour faciliter l’entrĂ©e et en 1876, le clocher est utilisĂ© comme prison militaire[43]. Plus rĂ©cemment, une nouvelle tribune a Ă©tĂ© construite.

    Désormais propriété de la commune, l'église est protégée au titre des monuments historiques (classement par liste) depuis 1840[44].

    • L'Ă©glise des Templiers.
      L'Ă©glise des Templiers.
    • Alignement de pierres tombales au pied des remparts.
      Alignement de pierres tombales au pied des remparts.
    • Le clocher de l'Ă©glise.
      Le clocher de l'Ă©glise.
    • Aquarelle de la chapelle Notre-Dame-de-la-PitiĂ©.
      Aquarelle de la chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié.
    • Peinture du plafond du chƓur.
      Peinture du
      plafond du chƓur.

    Politique et administration

    La mairie en 2022.

    Intercommunalité

    AprÚs avoir fait partie de la communauté de communes du Pays Toy créée en , Luz-Saint-Sauveur fait partie de la communauté de communes Pyrénées Vallées des Gaves depuis .

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1935 1941 Jules Camarot
    1941 1944
    1944 1945 Jules Camarot Président du Comité départemental de libération
    1947 1965 EugĂšne Lons
    1965 1977 Pierre Foyer
    mars 1977 2005 Claude Massoure PS Conseiller général
    2005 avril 2014 Alain Lescoules PS
    avril 2014 Novembre 2022 Laurent Grandsimon PRG Président de la communauté de communes du Pays Toy (2014-2018)
    décembre 2022 En cours Annie Sagnes

    Jumelages

    Panneau d'entrée à Luz-Saint-Sauveur.

    Services publics

    La Poste en 2021.

    La commune de Luz-Saint-Sauveur dispose d'une agence postale.

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[48].

    En 2020, la commune comptait 929 habitants[Note 5], en diminution de 5,49 % par rapport à 2014 (Hautes-Pyrénées : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8841 7501 8672 1002 3572 6782 6401 6881 642
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7161 6411 6711 5121 4841 5541 5141 5071 504
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5091 5181 5251 5031 5221 2921 1381 0661 891
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 2391 1041 0401 1591 1731 0981 0771 0701 014
    2014 2019 2020 - - - - - -
    983939929------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee Ă  partir de 2006[50].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le collÚge des trois vallées en 2021.

    Économie

    Quelques données officielles[51] permettent de mieux comprendre l'activité de la ville (commerces, services publics, pÎle touristique, trÚs peu d'agriculture)

    • Taux d'activitĂ© (population en Ăąge de travailler, ayant un emploi en 2004) : 75,2 %
    • Le chĂŽmage touche 5,5 % de la population active totale (vs 7,5 % en 1999)
    • Les actifs occupĂ©s reprĂ©sentent 43,5 % de la population totale ; les retraitĂ©s en reprĂ©sentent 29,4 %
    • Type d'activitĂ© : 76 % emploi salariĂ©, 19 % fonction publique, 35 % emploi prĂ©caire (CDD, stages, intĂ©rim, apprentissage, contrats aidĂ©s) et
 4 agriculteurs
    • ActivitĂ© saisonniĂšre : 192 emplois saisonniers sur le pĂŽle touristique de Luz durant l’.
    • Localisation : 70 % travaillent et rĂ©sident Ă  Luz
    • 5,2 % de la population est scolarisĂ©e
    • Niveau d'Ă©tudes de la population non scolarisĂ©e : 9,5 % n'ont aucun diplĂŽme, 33 % ont au moins le baccalaurĂ©at ou un brevet professionnel et 4,4 % ont un diplĂŽme de l'enseignement supĂ©rieur

    La zone d'activité de Souscatets comprend :

    Un casino prĂ©sent historiquement dans la ville et rĂ©cemment rĂ©novĂ© proposait une boule et 40 machines Ă  sous et employait 18 personnes. Il a Ă©tĂ© fermĂ© pour raison Ă©conomique le .

    En raison de son activité touristique été comme hiver, la ville dispose au total d'un nombre élevé de services parmi lesquels : bureau de poste, perception, collÚge et écoles primaires, centre médical, gendarmerie, banques, supermarchés et quatre campings.

    Une campagne de publicité dans le métro parisien sur le thÚme « Depuis Luz, vous embrassez les Pyrénées » a eu lieu en . Une nouvelle campagne d'affichage métro a eu lieu en .

    De 1901 Ă  1939, Luz-Saint-Sauveur a Ă©tĂ© reliĂ©e Ă  Pierrefitte-Nestalas par le tramway Pierrefitte – Cauterets – Luz.

    Sports

    La station de ski Luz-Ardiden

    Luz Ardiden.

    La station de ski a Ă©tĂ© imaginĂ©e en 1966 par les Ă©lus locaux de cinq communes : Luz-Saint-Sauveur, Grust, Sazos, Sassis et Viscos. Les travaux ont commencĂ© avec l’ouverture de la route depuis Grust en 1970. La premiĂšre ouverture de la station a eu lieu le sur le site du BĂ©deret avec deux tĂ©lĂ©skis. Le secteur d’Aulian a Ă©tĂ© ouvert la saison suivante avec les tĂ©lĂ©skis Turon 1 et PourtĂšre 1 et 2.

    SituĂ©e Ă  12 kilomĂštres du centre-ville, Luz-Ardiden (altitude 1 700–2 500 m) s'Ă©tend aujourd'hui sur un domaine de 110 hectares et propose 60 kilomĂštres de pistes balisĂ©es tous niveaux ainsi que les Ă©quipements les plus modernes (deux tĂ©lĂ©siĂšges dĂ©brayables 6 places, 105 canons Ă  neige, un tapis pour dĂ©butants de 135 mĂštres de long, un snowpark au label AFS). Un accident mortel viendra toutefois l'endeuiller (6 morts, 87 blessĂ©s) le [52]. La rupture du massif d'ancrage du pylĂŽne d'arrivĂ©e de la gare du tĂ©lĂ©siĂšge de la Caperette, inaugurĂ© en dĂ©but de saison, avait projetĂ© au sol une cinquantaine de nacelles. Cet accident ainsi que celui de Vaujany a fait Ă©voluer la rĂ©glementation concernant la maĂźtrise d'Ɠuvre des remontĂ©es mĂ©caniques (nouveau rĂšglement du )[53].

    Un investissement de 6,3 millions d'euros sur 8 ans a Ă©tĂ© mis en place en 2005 afin de moderniser la station (rĂ©serve d'eau pour l'enneigement, piste de compĂ©tition et piste de promenade).

    Cette station employait 110 personnes (en saison) en 2002. Elle s'est associĂ©e Ă  6 autres stations des PyrĂ©nĂ©es pour crĂ©er N'PY[54] et offrir ainsi un meilleur service aux skieurs.

    Le Tour de France : agonie et triomphe des plus grands

    Le Tour de France fait rĂ©guliĂšrement Ă©tape Ă  Luz, et la longue montĂ©e (hors catĂ©gorie) Ă  la station de ski de Luz-Ardiden en fait une Ă©tape trĂšs convoitĂ©e depuis sa premiĂšre apparition au programme du Tour en 1985 et la rude bataille qu'y mena Bernard Hinault pour conserver son maillot jaune. AprĂšs le calvaire de Bernard Hinault, c’est Claudio Chiappucci qui y connut le purgatoire, lui aussi vĂȘtu du maillot jaune, en 1990 : aprĂšs la charge de Greg LeMond, il ne lui restait plus que cinq secondes d’avance au classement gĂ©nĂ©ral, tandis que Miguel Indurain venait de remporter la seconde Ă©tape de montagne de sa carriĂšre, victoire qui annonçait une domination sans partage sur le tour pendant les cinq annĂ©es suivantes. Quatre ans plus tard, c’est Ă  Luz-Ardiden que commençait, avec une premiĂšre victoire d’étape aprĂšs une longue Ă©chappĂ©e solitaire, le destin montagnard de Richard Virenque qui y gagna sa rĂ©putation de grimpeur, en 1994. Lors de l’édition 2003 avec un classement gĂ©nĂ©ral serrĂ© comme jamais pour le texan, Lance Armstrong sut se relever d'une brĂšve dĂ©faillance, d'une pĂ©dale cassĂ©e et d’une chute dans la montĂ©e pour revenir sur Jan Ullrich, son dauphin de quelques secondes, avant de s’imposer au sommet et consolider son maillot jaune. Le village est le point de dĂ©part de l'ascension du col du Tourmalet, le Tour de France passe donc Ă©galement par Luz pour escalader ce col prestigieux.

    Randonnées pédestres

    Le village de Luz-Saint-Sauveur est le point de départ pour de nombreuses randonnées car il se trouve au carrefour de plusieurs vallées : la vallée de Luz, la vallée de BarÚges et la vallée de Gavarnie. En voiture, BarÚges est à une vingtaine de minutes et Gavarnie environ à une demi-heure, permettant de visiter la zone du Néouvielle du cÎté de BarÚges ou d'aller randonner dans les cirques de Gavarnie et de Troumouse. En été, Cauterets est accessible via Pierrefitte-Nestalas en moins d'une heure.

    De nombreuses randonnées sont également possibles sans trop s'éloigner du village : lac de Bastampe, pic de Viscos, lacs d'Ardiden, pic d'Ardiden.

    Autres

    Le stade de football en 2021.

    De nombreux sports peuvent ĂȘtre pratiquĂ©s grĂące aux installations de la ville :

    • Parc accrobranche « En chĂȘne et frĂȘne » ;
    • Saut Ă  l'Ă©lastique depuis le pont NapolĂ©on ;
    • Piscine municipale (non couverte) ;
    • Tennis : plusieurs courts en terre battue ; un tournoi ouvert Ă  tous est organisĂ© tous les Ă©tĂ©s ;
    • Mur d'escalade Ă  Saint-Sauveur ;
    • Via ferrata « Pont NapolĂ©on Â», installĂ©e sur le rocher soutenant le pilier gauche du pont.

    Culture locale et patrimoine

    • Tous les Ă©tĂ©s, au mois de juillet, a lieu le festival Jazz Ă  Luz[55] qui, en complĂ©ment des concerts officiels se dĂ©ploie dans tous les bars de la ville. Cet Ă©vĂ©nement intĂ©resse beaucoup de touristes venant de diffĂ©rents pays (essentiellement espagnols mais il est possible de croiser des anglais).
    • La radio FrĂ©quence Luz[56] a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en sur une initiative conjointe de la mairie et de la Maison de la vallĂ©e, c'est une radio de catĂ©gorie A non commerciale et de type associatif. Elle est labellisĂ©e Radio du Pays des VallĂ©es des Gaves et Ă©met aussi Ă  Cauterets et dans les vallĂ©es d'ArgelĂšs, Lourdes et d'Azun.
    • NĂ© dans le pays Toy en 1888, « l'OrphĂ©on » a marquĂ© au fil des annĂ©es de son empreinte la tradition de la rĂ©gion : tous originaires du village, ses 29 artistes interprĂštent le plus souvent en patois en France et Ă  l'Ă©tranger les chants montagnards et traditionnels[57]. Nombre de reprĂ©sentations ont eu lieu en 2008 pour cĂ©lĂ©brer les 120 ans de cette chorale, et en particulier une messe exceptionnelle le en l'Ă©glise de GĂšdre[58], en la prĂ©sence de Mgr Lacrampe, archevĂȘque de Besançon. Un nouveau CD a Ă©galement Ă©tĂ© produit en 2009, et le journal de 13 h de TF1 leur a consacrĂ© un reportage de quelques minutes le [59].

    Travail de mémoire intergénérationnelle avec les scolaires.

    Lieux et monuments

    Thermes.
    Ancien thermes.
    Chapelle de Solférino de Luz-Saint-Sauveur

    Cette chapelle avec sa tour byzantine a Ă©tĂ© reconstruite en 1859 sur les ordres de l'empereur NapolĂ©on III, sur les ruines de l'antique chapelle Saint-Pierre dont la construction remontait aux temps oĂč saint Jacques Ă©vangĂ©lisait le Nord de l'Espagne. Pendant longtemps, son prĂȘtre y bĂ©nissait les troupeaux au dĂ©part vers les hauts pĂąturages de la montagne.

    Autres Ă©glise et chapelles
    • Église Saint-Joseph de Saint-Sauveur.
    • Chapelle de la maison de retraite de Luz-Saint-Sauveur.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-PitiĂ© de Villenave.
    • Chapelle Sainte-Barbe de Luz-Saint-Sauveur.
    • Chapelle de SolfĂ©rino de Luz-Saint-Sauveur
      Chapelle de Solférino de Luz-Saint-Sauveur
    • Église Saint-Joseph de Saint-Sauveur
      Église Saint-Joseph de Saint-Sauveur
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-PitiĂ© de Villenave.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié de Villenave.
    • Chapelle Sainte-Barbe de Luz-Saint-Sauveur
      Chapelle Sainte-Barbe de Luz-Saint-Sauveur
    Pont Napoléon
    Le pont Napoléon.

    NapolĂ©on III s'Ă©prit des PyrĂ©nĂ©es et fit plusieurs sĂ©jours de cure en compagnie de l'impĂ©ratrice EugĂ©nie. Sa grande Ɠuvre Ă  Saint-Sauveur sera la concrĂ©tisation d'une idĂ©e qui lui est chĂšre : relier, grĂące Ă  un pont, les deux rives du gave de Gavarnie. D'abord « amĂ©ricain », puis en « fil de fer », on se dĂ©cidera finalement pour un pont en pierre d'une seule arche. CommencĂ©s immĂ©diatement, sous la houlette de M. Bruniquel, ingĂ©nieur des Ponts et ChaussĂ©es, les travaux dureront deux ans et seront terminĂ©s en . Le tablier du pont a 68 mĂštres de longueur, et est situĂ© Ă  63 m au-dessus du gave. L'arc qui le soutient a 42 m de diamĂštre. La voĂ»te repose directement sur les rochers Ă  pic qui bordent le gave. La hauteur du niveau de l'eau Ă  la naissance de la voĂ»te est de 40 m ; elle est de 63 m Ă  la clĂ© de voĂ»te et de 65 m au niveau du pont.

    Pour perpĂ©tuer le souvenir du sĂ©jour de l'Empereur et de ses bienfaits, la Commission syndicale de la vallĂ©e de BarĂšges fit Ă©lever une colonne de 12 m de hauteur, surmontĂ©e d'un aigle colossal, Ă  l'extrĂ©mitĂ© orientale du pont. La colonne, formĂ©e de 14 anneaux, est en pierre de Lourdes. L'aigle fut fait Ă  la marbrerie de BagnĂšres. La hauteur totale, aigle compris, est de 14 m. La colonne porte l'inscription : « A leurs MajestĂ©s impĂ©riales NapolĂ©on III et l'ImpĂ©ratrice EugĂ©nie, les habitants de LUZ St SAUVEUR reconnaissants ».

    Le pont sera livré à la circulation en 1861 et Napoléon III reviendra le contempler en .

    Autres ponts sur le gave de Gavarnie

    Ils ont été souvent détruits par les inondations mais systématiquement reconstruits ; le pont de la HiélandiÚre (fileuse) fut surmonté d'un petit obélisque en 1809 avec cette inscription « la vallée de BarÚge à la Reine Hortense ».

    Thermes de Saint-Sauveur
    Ancien panneau signalétique des thermes sur la route nationale.
    Les thermes.

    ExploitĂ©s depuis le XVIe siĂšcle, trĂšs frĂ©quentĂ©s par la haute sociĂ©tĂ© au XIXe siĂšcle pour des sĂ©jours de cures (duchesse d'AngoulĂȘme et de Berry, ImpĂ©ratrice EugĂ©nie, aristocrates anglais), les thermes de Saint-Sauveur sont recommandĂ©s encore aujourd'hui pour les affections gynĂ©cologiques, en phlĂ©bologie et ORL grĂące Ă  leur eau thermale Ă  la tempĂ©rature naturelle de 33° riche en gaz rares, sels minĂ©raux et soufre. Ils ont Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©novĂ©s en 1995 et pourvus d'un espace de remise en forme ouvert Ă©tĂ© comme hiver. En 2004, celui-ci s’est Ă©toffĂ© d’un spa en balcon sur le gave de Gavarnie et d’un hammam en pierre.

    Les thermes sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le [60].

    • SĂ©lection de vues des lavoirs municipaux.
    • Le lavoir du stade.
      Le lavoir du stade.
    • Le lavoir de la chapelle.
      Le lavoir de la chapelle.
    • Le lavoir de Calihour.
      Le lavoir de Calihour.
    • Le lavoir de Sia.
      Le lavoir de Sia.
    • Le lavoir de Villenave.
      Le lavoir de Villenave.
    Mairie
    La mairie.

    La nouvelle mairie, ancienne maison « Poque » a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en [61]. Quatre ouvriers travaillant Ă  sa rĂ©novation avaient dĂ©couvert en [62] un trĂ©sor estimĂ© Ă  environ 80 000 euros et qui daterait de NapolĂ©on III.

    La maison Poque-Gradet s'ouvrait par une porte cochĂšre sur la place du MarchĂ©. Le domaine lui-mĂȘme descendait jusqu'au gave. Un jardin et un immense potager entouraient la maison et les 17 mulets de la propriĂ©tĂ© transportaient alors vers l'Espagne le sel de Salies-du-Salat. En 1828, Pierre Gradet fit construire une nouvelle aile, parallĂšle Ă  la rue de la poste, confiant les travaux qui dureront deux ans Ă  Jean Beylou, tailleur de pierres Ă  Luz. Il y accueillera des pyrĂ©nĂ©istes prestigieux : l'anglais Hamilton, Lady Chatterton (en), d'autres encore. Joseph, le fils, prĂȘtera son salon, le plus vaste de la vallĂ©e, Ă  NapolĂ©on III et Ă  ses ministres pour des rĂ©unions concernant les grands travaux dĂ©cidĂ©s par l'Empereur (pont NapolĂ©on, chapelle SolfĂ©rino
). Il s'y tiendra mĂȘme un conseil des Ministres. Suzanne Poque, la derniĂšre hĂ©ritiĂšre, fit don du domaine Ă  l'ordre des chevaliers de Malte.

    Cette maison a été récemment rachetée par la mairie. EntiÚrement rénovée, elle accueille en son sein, outre les services municipaux, six logements saisonniers, le centre de loisirs enfants, des locaux pour le 3e ùge ainsi que la salle du patrimoine de la commune. Le parc de la propriété sera utilisé comme théùtre de verdure pour diverses animations, notamment le festival de jazz. Il porte aujourd'hui le nom de « parc Claude Massoure » en souvenir du précédent maire disparu en 2005 dans des circonstances tragiques.

    Personnalités liées à la commune

    Luz dans les Arts

    • Hippolyte Taine (1828-1893) : le « voyage aux PyrĂ©nĂ©es », 1858. Illustrations de Gustave DorĂ©.
    • Victor Hugo (1802-1885) a sĂ©journĂ© dans la vallĂ©e du au . Il est descendu Ă  Luz chez madame Souberbie. De sa chambre, l’écrivain a dessinĂ© l’église de Luz et le chĂąteau Sainte-Marie.
    • De nombreux photographes ont immortalisĂ© les PyrĂ©nĂ©es, et en particulier Luz en raison de ses nombreux Ă©difices architecturaux : ainsi le comte Henri de Lestrange (1853-1926), membre de la SociĂ©tĂ© d'excursions des amateurs de photographie et de la SociĂ©tĂ© française de photographie, administrateur de compagnies d'assurance et conseiller gĂ©nĂ©ral de la Charente, Henri HeuzĂ© (1851-1927), membre actif de la SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie (secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral en 1919) ou SĂ©raphin-MĂ©dĂ©ric Mieusement (1840-1905), photographe itinĂ©rant pour la Commission des monuments historiques qui souhaitait « dresser une liste dĂ©finitive des Ă©difices dont la conservation prĂ©sente un vĂ©ritable intĂ©rĂȘt au point de vue de l’art ».

    Le village a servi de cadre de l'émission télévisée Coup de foudre au prochain village diffusée sur TF1 en [63].

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    TiercĂ© en fasce de gueules, d'azur et de sinople, au peuplier arrachĂ© d'or brochant sur le tout, adextrĂ© d'une brebis contournĂ©e paissante d'argent et senestrĂ© d'une vache passante du mĂȘme, posĂ©s sur la ligne de partition entre le 2 et les 3[64].
    Commentaires : ce blason est officiel (vérifié auprÚs de la mairie).

    Voir aussi

    Le monument aux morts municipal.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[9].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Code officiel géographique sur le site de l'Insee, consulté le 22 juin 2012.
    2. Historique administratif de Luz-Saint Sauveur, archives départementales.
    3. Carte IGN sous GĂ©oportail
    4. Cyrille MarquĂ© et Andy BarrĂ©jot, « Luz-Saint-Sauveur est sinistrĂ©e », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    5. Séisme d'ArgelÚs-Gazost sur le site azurseisme, consulté le 22 juin 2012.
    6. Séisme "modéré" prÚs de Tarbes sur le site de TF1 News, consulté le 22 juin 2012.
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    10. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    11. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    12. « Station Météo-France BarÚges Ville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    13. « Orthodromie entre Luz-Saint-Sauveur et BarÚges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station Météo-France BarÚges Ville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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    50. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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