Lourdes
Lourdes est une ville et une commune française situĂ©e dans l'ouest du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans lâancien comtĂ© de Bigorre, comtĂ© historique des PyrĂ©nĂ©es françaises et de Gascogne.
Lourdes | |||||
Vue générale de Lourdes et de son sanctuaire marial depuis le chùteau fort. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | ArgelĂšs-Gazost | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées | ||||
Maire Mandat |
Thierry Lavit 2020-2026 |
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Code postal | 65100 | ||||
Code commune | 65286 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Lourdais, Lourdaises | ||||
Population municipale |
13 247 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 359 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
16 988 hab. (2020) | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 05âČ 42âł nord, 0° 02âČ 56âł ouest | ||||
Altitude | Min. 343 m Max. 960 m |
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Superficie | 36,94 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Lourdes (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Lourdes (commune-centre) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Cantons de Lourdes-1 et de Lourdes-2 | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Liens | |||||
Site web | lourdes.fr | ||||
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le gave de Pau, le Mouscle, le NĂšs, le ruisseau des Graves et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) », la « tourbiĂšre et lac de Lourdes » et « granquet-Pibeste et Soum d'Ech », un espace protĂ©gĂ©) et neuf zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Lourdes est une commune urbaine qui compte 13 247 habitants en 2020. Elle est dans l'agglomération de Lourdes et fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes. Ses habitants sont appelés les Lourdais ou Lourdaises.
Centre de pÚlerinage catholique depuis les supposées apparitions de la Vierge Marie en 1858, elle accueille chaque année 6 millions de pÚlerins ou visiteurs venus du monde entier selon le secrétariat général du sanctuaire marial de Lourdes[1], dont environ 60 000 malades et invalides. C'est le quatriÚme lieu de pÚlerinage marial catholique en fréquentation aprÚs le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, la cathédrale-basilique Notre-Dame-d'Aparecida au Brésil et le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima au Portugal[2].
Avec un parc hĂŽtelier de plus de 12 000 chambres et prĂšs de 22 200 lits pour 144 hĂŽtels[3] (pour un total de 14 361 habitants en 2021), Lourdes est la deuxiĂšme ville hĂŽteliĂšre de France, aprĂšs Paris[4], mais troisiĂšme en nombre d'hĂŽtels aprĂšs Nice.
GĂ©ographie
Description
- 1Carte dynamique
- 2Carte Openstreetmap
- 3Carte topographique
Lourdes se situe au pied des Pyrénées, dans la région historique de Bigorre, sur le gave de Pau, au sud-ouest de Tarbes. Le sanctuaire se situe vers l'ouest, à la sortie de la ville en suivant le gave de Pau.
La ville s'est bĂątie autour d'un piton rocheux sur lequel a Ă©tĂ© construit le chĂąteau et dans une cuvette glaciaire issue du creusement opĂ©rĂ© par le glacier dit d'ArgelĂšs ou du gave de Pau, lors de la derniĂšre phase de la glaciation de Wurm (50 000 Ă 12 000 BP), puis par le gave lui-mĂȘme aprĂšs la fonte du glacier. Le sud de la cuvette est dominĂ© par les massifs calcaires karstiques, Ă dolines et cavitĂ©s, du pic du Jer et du BĂ©out, sĂ©parĂ©s par la vallĂ©e du gave.
Le centre-ville, dominé par l'éperon calcaire du chùteau fort, offre en plusieurs endroits les marques des anciennes carriÚres de pierre de Lourdes. Les grottes des Sarrazins (800 m de développement), et les grottes du Loup dans le massif qui domine le sanctuaire témoignent de cet état karstique soumis aux influences glaciaires[5].
Au nord, on trouve des traces de l'expansion maximale de ce glacier qui divergea en plusieurs langues autour du site de Lourdes aprĂšs s'ĂȘtre heurtĂ© Ă des reliefs prĂ©glaciaires[6] : le lac de Lourdes en particulier avec sa zone humide classĂ©e Natura 2000[7] mais aussi la tourbiĂšre dite de Biscaye ou de PoueyferrĂ© et celle du Monge, qui ont Ă©tĂ© le support de travaux fondateurs de palynologie glaciaire[8], ainsi que des arcs morainiques pĂ©riphĂ©riques qui offrent des dĂ©pĂŽts rocheux visibles, vers Peyrouse Ă l'ouest, BartrĂšs au nord-ouest, et au-dessus de la lande de Sarsan qui domine la ville au nord-est, vers BourrĂ©ac, face Ă la chaĂźne de montagne.
Cet ancien bassin glaciaire est aujourd'hui trÚs largement occupé par la ville tout en constituant un carrefour de communication entre les différentes vallées qui y débouchent. Par son creusement, le gave a contribué au partage de cet espace en deux étages, celui de la ville basse qui est celui du sanctuaire, des hÎtels et des commerces qui les entourent, et celui de la ville haute dont la vie est celle d'une ville moyenne, la deuxiÚme en nombre d'habitants au niveau départemental, marquée par un flux touristique et de passage important.
- Le Gave de Pau
- Nouvel espace vert créé au début de l'année 2020. Il est situé sur la gauche du pont Saint-Michel, derriÚre un hÎtel restaurant
- Sur la droite, les principaux monuments de la ville sont gravés sur des panneaux en fer
Communes limitrophes
La commune de Lourdes est composĂ©e de deux territoires distincts sĂ©parĂ©s d'environ 300 mĂštres par la commune de PoueyferrĂ©, au niveau du lieu-dit Artigau : au nord, l'enclave de la forĂȘt de Mourle et au sud, la ville de Lourdes proprement dite. La commune est limitrophe du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, de par cette enclave.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[10]. Elle est drainée par le gave de Pau, le Mouscle, le NÚs, le ruisseau des Graves, un bras du Gave de Pau, L'Arboucau, le Bédat, le Rieutord, le ruisseau Blanc, le ruisseau carrérasse, le ruisseau d'AberÚde, le ruisseau de Baratchelé, le ruisseau de Daillas, le ruisseau de Limon et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 43 km de longueur totale[11] - [Carte 1].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-GÚdre et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Loubouer, aprÚs avoir traversé 88 communes[12].
Le Mouscle, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune et s'Ă©coule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau Ă Montaut[13].
Le NÚs, d'une longueur totale de 15,7 km, prend sa source dans la commune de Beaucens et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Lugagnan, aprÚs avoir traversé 7 communes[14].
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1881 à 2011 permet de connaßtre l'évolution des indicateurs météorologiques[15]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,5 | 2,3 | 4,5 | 6,3 | 9,9 | 13,1 | 15,1 | 15,2 | 12,4 | 9,4 | 4,8 | 2,3 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 6,3 | 7,3 | 10 | 11,7 | 15,3 | 18,4 | 20,6 | 20,7 | 18 | 14,6 | 9,6 | 7 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 11 | 12,3 | 15,4 | 17,1 | 20,7 | 23,8 | 26,1 | 26,3 | 23,7 | 19,8 | 14,4 | 11,6 | 18,5 |
Record de froid (°C) date du record |
â18,2 18.01.1940 |
â16,5 11.02.1956 |
â12 12.03.1883 |
â4,9 11.04.1938 |
â3,8 19.05.1935 |
1 08.06.1884 |
0,5 20.07.1974 |
1,5 02.08.1942 |
â0,1 30.09.1936 |
â4 30.10.1962 |
â9,9 26.11.1942 |
â17 18.12.1933 |
â18,2 1940 |
Record de chaleur (°C) date du record |
24,7 03.01.1982 |
27 20.02.1998 |
30 17.03.1947 |
32 27.04.1947 |
34,6 12.05.1945 |
41 11.06.1931 |
39,9 20.07.1989 |
40,5 26.08.10 |
37 03.09.05 |
34 04.10.04 |
28 01.11.1999 |
26 03.12.1985 |
41 1931 |
Précipitations (mm) | 135,1 | 109,5 | 120,7 | 149,9 | 139,6 | 103,9 | 82,5 | 87,1 | 94,9 | 121,9 | 145,5 | 136,1 | 1 426,7 |
Urbanisme
Typologie
Lourdes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [16] - [17] - [18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lourdes, une agglomération intra-départementale regroupant 13 communes[19] et 16 988 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (55,1 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (55 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (46,9 %), zones urbanisĂ©es (15,3 %), prairies (11 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,1 %), terres arables (2,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %)[24].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Voies de communication et transports
La ville est aisément accessible par :
- La RN 21 en provenance de Tarbes qui est, en partie, en 2x2 voies.
- L'A64 en provenance de Toulouse par la sortie Tarbes-Ouest (no 12) et par la RN 21 en provenance de Tarbes. La sortie no 12 (Tarbes-Ouest) dessert aussi les quartiers ouest de Tarbes, BagnÚres-de-Bigorre, Vic-en-Bigorre, plusieurs stations de sports d'hiver et d'été, ainsi que l'aéroport international de Tarbes-Lourdes-Pyrénées.
- L'A64 en provenance de Pau par la sortie Soumoulou (no 11) et l'ancienne route nationale 117 actuelle RD 817), l'ancienne route nationale 640 actuelle RD 940), en 2 voies jusqu'Ă Lourdes.
- La RD 821 (ex RN 21) en direction d'ArgelĂšs-Gazost en 2x2 voies.
Lourdes est desservie par un réseau de bus dénommé TLP Mobilités. Trois lignes circulent sur la commune et est reliée à de nombreuses villes et de stations de ski du département comme Tarbes, ArgelÚs-Gazost, Cauterets ou Gavarnie par les cars des lignes intermodales d'Occitanie, gérés par la région Occitanie, ou par la ligne 805 du Réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques.
La ville est desservie par la gare de Lourdes, desservie : par le TGV, relation Paris-Montparnasse - Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; par des trains Intercités, relations : Toulouse-Matabiau - Hendaye et Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; et par des trains Intercités de nuit, relations : Paris-Austerlitz - Tarbes et GenÚve-Cornavin - Tarbes - Hendaye (le week-end et en période estivale), ainsi que par des trains TER Occitanie, relations : Toulouse-Matabiau - Muret - Saint-Gaudens - Montréjeau - Tarbes - Lourdes - Pau, et par des trains TER Nouvelle-Aquitaine, relations : Tarbes - Pau - Bayonne - Hendaye. Des trains de pÚlerins en provenance de différentes régions de France ou d'Italie, d'Allemagne, de Suisse, de République tchÚque, etc.
Lourdes est desservie par l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées situé à 15 minutes au nord par la RN21.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Lourdes est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[25]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[26].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de Lourdes, un TRI qui ne faisait pas partie des 18 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[27] mais qui a Ă©tĂ© dĂ©fini dans le cadre du deuxiĂšme cycle de la Directive Inondation (2016-2021). Il se concentre sur la seule commune de Lourdes et concerne lâalĂ©a de dĂ©bordement du gave de Pau. La crue historique du 18 juin 2013 a occasionnĂ© des dĂ©gĂąts importants sur lâarrondissement dâArgelĂšs Gazost[28] - . Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[29]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1997, 1999, 2009, 2012, 2013, 2014, 2018, 2021 et 2022[30] - [25].
Lourdes est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2020-2029. Le prĂ©cĂ©dent couvrait la pĂ©riode 2007-2017. Lâemploi du feu est rĂ©gi par deux types de rĂ©glementations. Dâabord le code forestier et lâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , qui rĂ©glementent lâemploi du feu Ă moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur lâensemble du dĂ©partement. Ensuite celle Ă©tablie dans le cadre de la lutte contre la pollution de lâair, qui interdit le brĂ»lage des dĂ©chets verts des particuliers. LâĂ©cobuage est quant Ă lui rĂ©glementĂ© dans le cadre de commissions locales dâĂ©cobuage (CLE)[31]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 25 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (44,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 217 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 583 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 18 %, Ă comparer aux 75 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[34].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[25].
Risque technologique
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une route Ă fort trafic, une ligne de chemin de fer et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[35].
Toponymie
Une des premiĂšres mentions connues de Lourdes date de 983, lors de la fondation de l'abbaye de Saint-PĂ©, oĂč Garcie-Arnaud donne la troisiĂšme partie du marchĂ© lourdais (tertiam partem mercati Lurdensis)[36]. Par la suite nous avons entre 1114 et 1130 : lo senhor de Lorda[37] ; puis 1163-1185 : Petro comiti Bigorrensi in castro de Lorda[38] ; 1216 : castel de Lourda[39] ; c.1250 : al castet de Lorda[40] ; 1682 la ville de Lorde[41] ; 1757 Lourde[42] ; 1800 - Le s final de Lourdes n'apparait que vers la fin du XVIIIe siĂšcle[43].
Il a été noté dÚs 1698 Lorde, oppid. Aquitaniae, Lapurdum[44] ; or le nom de Lapurdum a été appliqué à Bayonne (le Labourd) jusqu'au XIe siÚcle et également à la ville de Lourdes. Lapurdum se lit dans la Notice d'Antonin, écrite au IIIe siÚcle et qui concerne plus particuliÚrement Bayonne[45].
Origine légendaire du nom
L'origine de la ville de Lourdes s'illustre certes d'une légende. Cependant, il faut remarquer que celle-ci ne remonte qu'en 1118. Il s'agit d'une chronique du moine irlandais, Marfin, et redécouverte au XVIIe siÚcle[46]. L'histoire demeure donc légende et non critique. Voilà cette légende y compris plusieurs variantes :
- Lourdes tirerait son nom ainsi que son blason du temps de Charlemagne : un Sarrasin du nom de Mirat aurait pris la ville puis y aurait subi un siĂšge de la part de lâempereur en 778. Un jour, un aigle volant au-dessus du chĂąteau et tenant dans ses serres une Ă©norme truite argentĂ©e, la fit soudain tomber au milieu des Maures assiĂ©gĂ©s. Mirat jeta la truite par-dessus les remparts. Charlemagne crut alors que les Sarrasins avaient assez de vivres pour soutenir encore longtemps le siĂšge et dĂ©cida de lever le camp. Toutefois Turpin, l'Ă©vĂȘque du Puy-en-Velay, proposa alors un marchĂ© Ă Mirat : il pourrait garder la ville Ă condition de rendre les armes Ă la Vierge. Mirat accepta et, en posant les armes devant la vierge noire du Puy-en-Velay, il dĂ©cida de prendre le nom de Louerda (la rose en arabe), en l'honneur de la Vierge aux roses[46]. L'Histoire est inspirĂ©e de la lĂ©gende Dame Carcas Ă Carcassonne[47].
Pour consulter le texte intégral en français de Marfin, voir aussi La voie Charlemagne à la fin (annexe II).
Le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[48] livre des informations de référence et des dénominations historiques de la ville reproduites ci-aprÚs :
- tertiam partem mercati Lurdensis,, latin (entre 1022-1036, cartulaire de Saint PĂ©) ;
- Lorda, Lorde (XIIe s., cartulaire de Bigorre) ;
- Lorde, la biela de Lorda (vers 1200-1230, ibid.) ;
- Lurdum, latin, (1259, procĂšs Bigorre) ;
- apud Lordam, latin, (1284, procĂšs Bigorre) ;
- Lorde (1338, Livre vert BĂ©nac) ;
- De Lurda, (1342, Pouillé Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
- Lorda, (1429, censier de Bigorre) ;
- Lourde, (de 1770 Ă 1815, carte de Cassini).
Les auteurs Dauzat et Rostaing envisagent une origine latine possible dans Lurida (villa) rattachée au cognomen latin Luridus[49], toutefois pour Grosclaude et Le Nail le toponyme est d'origine inconnue, vraisemblablement prélatin.
On notera que la lettre s est absente dans les dĂ©nominations historiques citĂ©es. La forme Lourde, sans s, est la forme courante jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle comme on peut le constater sur une carte de Cassini Ă©tablie sous le premier Empire[42], le nom de la ville y figure sous cette forme (de mĂȘme que Tarbes sous la forme Tarbe). Voir l'image ci-contre. L'adjonction du s final est donc rĂ©cente.
La prononciation locale figurée est ['lourdo].
En gascon graphie classique, la ville se nomme Lorda.
Saints patrons
Sobriquet
Le surnom des Lourdais était Ets peirers (les tailleurs de pierre)[51], à cause des nombreuses carriÚres qui s'y trouvaient et qui donnaient une forme particuliÚre de marbre gris appelée pierre de Lourdes.
Histoire
En France et internationalement, Lourdes est la cité mariale par excellence. C'est un centre mondial de pÚlerinages dont l'histoire a commencé en . « Pourtant, avant 1858, il y a un autre Lourdes »[52]. Le site de Lourdes, au carrefour de plusieurs vallées, surnommé le « verrou du Lavedan », a en effet une histoire largement documentée, couvrant toutes les époques du Paléolithique à nos jours, et dont la connaissance est essentielle à celle de ce secteur pyrénéen.
Le nouveau Lourdes est né avec les pÚlerinages. Tant sur les plans religieux que sociétal et économique, le sujet est majeur. L'histoire de Lourdes fait donc l'objet d'un article détaillé auquel le lecteur est invité à se reporter, dans lequel ont été reproduits les éléments d'histoire contenus dans le présent article et dans lequel ils sont maintenus, provisoirement et dans leur version initiale.
Préhistoire
Favorablement situé entre plusieurs vallées, le site de Lourdes est habité depuis la Préhistoire : des traces d'occupation (dont des outils, des bijoux, des tessons de céramique et des sépultures) ont été découvertes, entre autres, dans la grotte des Espélugues[53]. Le musée d'archéologie nationale date le « cheval de Lourdes », une figurine de 7,3 cm de long taillée dans de l'ivoire de mammouth, de 13 000 ans avant notre Úre, soit la période du Magdalénien au Paléolithique supérieur[54].
Dans les grottes Arrouza, les traces d'occupation sont datées du Néolithique et de l'ùge du bronze[55].
Des fouilles plus importantes permettraient probablement de mettre au jour des traces conséquentes de l'habitat protohistorique sur le territoire de Lourdes[56].
A la sortie nord-ouest de la ville, on peut remarquer, sur le bord de la route RD 940 (quartier Biscaye), un imposant bloc dressĂ© en calcaire, la "Peyre-CrabĂšre" ("pierre de chĂšvre"). InclinĂ©, il mesure plus de trois mĂštres de hauteur. Le site est classĂ© depuis le 6 avril 1943. Pour J. K. Huysmans qui rapporte la lĂ©gende, ce bloc serait une femme pĂ©trifiĂ©e pour s'ĂȘtre retournĂ©e alors que le lac de Lourdes Ă©tait soulevĂ© par la colĂšre divine (analogie avec la femme de Loth changĂ©e en statue de sel pour s'ĂȘtre retournĂ©e vers Sodome)[57]. Cette pierre dressĂ©e est-elle un menhir authentique datant du nĂ©olithique ? En l'absence de fouilles Ă sa base, il subsiste encore des doutes sur sa nature de monument mĂ©galithique. Il pourrait en effet s'agir d'un simple "bloc erratique". Il resterait nĂ©anmoins Ă expliquer son Ă©rection, sans compter le fait que la rĂ©gion ne manque pas de monuments mĂ©galithiques vĂ©ritables (BartrĂšs, PoueyferrĂ©, etc.). Ce bloc a trĂšs longtemps servi de borne limitrophe pour la commune de Lourdes.
AntiquitĂ© et haut Moyen Ăge
L'histoire ancienne de Lourdes reste peu connue en raison du faible nombre de fouilles entreprises sur le site de la ville jusqu'à récemment. En effet, les travaux d'urbanisme déclenchés par le pÚlerinage n'ont pas toujours été précédés de fouilles préventives, ce qui a probablement causé la destruction de nombreux vestiges[58].
L'oppidum du chĂąteau est vraisemblablement occupĂ© dĂšs le Ier siĂšcle av. J.-C.[59]. Des pans de murailles romaines ont d'ailleurs Ă©tĂ© dĂ©couverts lors des travaux effectuĂ©s par le gĂ©nie militaire au chĂąteau au XIXe siĂšcle. Ă cette occasion, plusieurs fragments lapidaires (morceaux de statue, fragments d'autel) ont Ă©tĂ© mis au jour[58]. De mĂȘme, Ă l'est de l'oppidum, la place Peyramale a livrĂ© des vestiges antiques Ă deux occasions.
Entre 1904 et 1907, lors de la dĂ©molition de l'ancienne Ă©glise paroissiale Saint-Pierre, des substructions appartenant Ă un temple dĂ©diĂ© aux Tutelles (divinitĂ©s des eaux) ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, accompagnĂ©es de fragments de cĂ©ramiques et de trois autels votifs remployĂ©s dans les fondations de l'ancienne abside[60]. Cet Ă©difice avait Ă©tĂ© ensuite remplacĂ© par une Ă©glise palĂ©ochrĂ©tienne (au Ve siĂšcle) dĂ©truite par un incendie, comme l'atteste la calcination des piĂšces dĂ©couvertes[61]. Une nĂ©cropole, dont l'Ă©tendue n'a pas pu ĂȘtre mesurĂ©e, entourait le lieu de culte. Des traces de celle-ci ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es au pied du chĂąteau, ce qui fait penser qu'elle s'Ă©tendait jusqu'au pied de l'oppidum[61]. Les sarcophages, dont la datation et la chronologie sont dĂ©licates Ă Ă©tablir, ont pour partie Ă©tĂ© entreposĂ©s Ă l'entrĂ©e du chĂąteau[62].
En 1990, l'amĂ©nagement du parking de la place a, de nouveau, nĂ©cessitĂ© des fouilles prĂ©ventives. Une voie urbaine datĂ©e du Ier siĂšcle av. J.-C. ou du dĂ©but du Ier siĂšcle (as de NĂźmes dĂ©couvert sur place) et orientĂ©e nord-sud a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©e. Des traces d'orniĂšres croisant cette trajectoire ont Ă©tĂ© mises au jour, laissant penser Ă la prĂ©sence d'une autre voie, perpendiculaire (est-ouest), ce qui a amenĂ© les spĂ©cialistes Ă se demander si Lourdes ne s'Ă©tait pas dĂ©veloppĂ©e au croisement de deux itinĂ©raires antiques. Certains attribuent d'ailleurs Lourdes Ă l'Oppidum Novum mentionnĂ© dans l'ItinĂ©raire d'Antonin, mais les preuves archĂ©ologiques manquent. De plus, les donnĂ©es toponymiques accusant la prĂ©sence de deux axes respectivement est-ouest et nord-sud, de mĂȘme que la dĂ©couverte de ce temple des Tutelles, montrent bien que Lourdes s'est dĂ©veloppĂ©e autour d'un carrefour routier[63].`
Lourdes manque considĂ©rablement de documents Ă©crits au regard du Haut Moyen Ăge. L'occupation par les Arabes au VIIIe siĂšcle est parfois mentionnĂ©e, mais sans sources[64]. L'histoire cĂ©lĂšbre liĂ©e Ă Charlemagne apparut en fait en 1118, dans une chronique du moine irlandais, Marfin[46], alors que ni Vita Karoli Magni ni Gesta Karoli Magni, les deux principaux documents sĂ»rs au IXe siĂšcle, ne mentionnait le siĂšge de Lourdes[46]. La lĂ©gende de laquelle il existe plusieurs variantes explique cependant l'origine de nom de commune ainsi que celle du blason[65] - [66].
Moyen Ăge
Au Moyen Ăge, Lourdes et son chĂąteau sont le siĂšge du comte de Bigorre[67]. Avec la croisade des Albigeois, le chĂąteau, considĂ©rĂ© comme un des verrous de la province, est disputĂ© entre diffĂ©rentes factions. Il passe sous la domination des comtes de Champagne, Ă©galement rois de Navarre, puis entre les mains des rois de France sous Philippe le Bel, pour ĂȘtre ensuite livrĂ© aux Anglais en 1360 pendant la guerre de Cent Ans, et ce jusqu'au dĂ©but du XVe siĂšcle. Ils surent d'ailleurs profiter de la situation stratĂ©gique de la ville et de son marchĂ©[68].
En effet, située au carrefour de deux axes de communication majeurs (vers l'Espagne au sud, vers Toulouse à l'est et l'Atlantique à l'ouest), la ville abrite un marché d'assez grande importance protégé par le comte[Note 4]. Ce marché fait encore référence au XIVe siÚcle, et reste donc une source de revenus importante pour celui qui se rend maßtre du chùteau[69].
Pendant la guerre de Cent Ans, Pierre Arnaud de BĂ©arn tient pour le roi d'Angleterre le chĂąteau de Lourdes, ainsi que toute la Bigorre et le Lavedan. AprĂšs 1374 son frĂšre en devient le capitaine, mais son territoire est rĂ©duit Ă la zone montagneuse. Jean tient le chĂąteau de Lourdes jusqu'en , oĂč, aprĂšs un dur siĂšge du parti du roi de France et en l'absence de secours anglais, il vend cher sa reddition et disparaĂźt. Jean de BĂ©arn fut un chef routier de grande rĂ©putation ; Ă partir de Lourdes il Ă©cumait le Sud-Ouest[70].
La ville médiévale se dresse à l'est du chùteau et est ceinte de murailles (dont il ne reste que la Tour de Garnavie). Elle compte environ 150 feux vers le XIIIe siÚcle, et 243 au début du XVe siÚcle[69].
De la Renaissance Ă la RĂ©volution
La ville va traverser les crises des XVIe siÚcle et XVIIe siÚcle. L'église paroissiale est détruite lors des guerres de religion[71], comme l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre toute proche[72]. Cependant, Lourdes sait tirer profit de sa situation. Elle est, entre autres, une étape sur la « route des bains » de BarÚges, dont les sources servent à soigner les soldats blessés et malades[73]. Le chùteau reste un important lieu stratégique, « verrou du Lavedan »[74]. La population est en augmentation au XVIIIe siÚcle, malgré les famines et épidémies[75]. 2 315 habitants en 1696[75], 1 189 habitants en plus entre 1730 et 1772[76]. Mais les crises ramÚnent la population à 2 300 environ à l'aube de la Révolution[77].
Vers 1755, la population est composĂ©e d'environ 40 % d'agriculteurs, de 40 % d'artisans (secteur dominĂ© par le textile) et 8,5 % de carriers (ardoise et tailleurs de pierres) et d'ouvriers du bĂątiment, plus environ 13 % de services (marchands, santĂ©, etc.)[78]. Dans les annĂ©es qui suivent, l'agriculture va perdre de l'importance face aux « fonctions urbaines », qui bĂ©nĂ©ficient surtout Ă l'artisanat dont l'effectif augmente[79]. La paix signĂ©e avec l'Espagne entraĂźne la perte de l'intĂ©rĂȘt stratĂ©gique du chĂąteau, qui devient une prison. En 1788, il est d'ailleurs question de supprimer la garnison du chĂąteau, formĂ©e par des invalides, et qui est dĂ©fendue par une supplique envoyĂ©e Ă Louis XVI[74].
Durant la RĂ©volution, la ville est tenue de fournir du matĂ©riel et des vivres Ă l'armĂ©e rĂ©volutionnaire du fait de sa position stratĂ©gique. Elle compte alors 2 741 habitants. Avec la crĂ©ation du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es en 1790, Lourdes demande Ă ĂȘtre le siĂšge du chef-lieu du nouveau district du Gave, l'un des cinq que compte le dĂ©partement. Cependant, ArgelĂšs-Gazost lui est prĂ©fĂ©rĂ©e de par sa position stratĂ©gique Ă l'intĂ©rieur du Lavedan. Le reste des fonctions (dont le tribunal) sont installĂ©es Ă Lourdes[80]. La ville fournit ensuite de nombreux volontaires aux armĂ©es lors des guerres rĂ©volutionnaires[81]. Le danger est important en 1793 lors de la guerre avec l'Espagne et la menace d'invasion par le Lavedan, non avĂ©rĂ©e[82]. La paix est signĂ©e en 1795 et entraĂźne la dĂ©militarisation du chĂąteau, qui abrite de nouveau une garnison d'invalides Ă partir de 1797[83].
XIXe siĂšcle et vie actuelle
Durant la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, la ville est un bourg agricole oĂč se pratique l'Ă©levage des porcs. Des carriĂšres de pierre y sont exploitĂ©es. La population est Ă©valuĂ©e Ă 4 000 habitants en 1843[84].
En 1858, Bernadette Soubirous dit qu'une Dame Blanche (qui bientĂŽt se dĂ©finira Ă elle par les mots « Que soy era Immaculada Councepciou » - « Je suis l'ImmaculĂ©e Conception », ce que l'on considĂšre comme une dĂ©signation de la Vierge Marie identifiĂ©e Ă sa propre conception) lui est apparue Ă plusieurs reprises dans la petite grotte de Massabielle, en bordure du gave de Pau Ă l'ouest de la ville[85]. Une ferveur de plus en plus grande s'empare des habitants des environs qui viennent se recueillir devant la grotte qui, peu Ă peu, prend l'allure d'une chapelle, mais seule Bernadette dit « voir » la Vierge[86]. Devant l'afflux massif de fidĂšles et de curieux, le maire, Anselme LacadĂ©, interdit temporairement l'accĂšs Ă la grotte en la fermant par une barriĂšre en bois, retirĂ©e dĂ©but sous la pression populaire et l'intervention de l'impĂ©ratrice EugĂ©nie, Ă©pouse de NapolĂ©on III et fervente catholique. En 1862, les apparitions sont reconnues officiellement par Bertrand-SĂ©vĂšre Laurence, Ă©vĂȘque de Tarbes[87]. Si le Bureau des constatations dans le sanctuaire est chargĂ© d'accueillir les dossiers et que, depuis 1858, plus de 7 000 guĂ©risons y aient Ă©tĂ© accumulĂ©es, 69 furent formellement dĂ©clarĂ©es miraculeuses par l'Ăglise[88]. Le 69e miracle est reconnu en 2013 par l'Ă©vĂȘque de Pavie, aprĂšs cinq rĂ©unions du bureau des constatations mĂ©dicales de Lourdes de 1989 Ă 2010 ayant comportĂ© un vote unanime, et suivies de l'aval du comitĂ© mĂ©dical international de Lourdes en 2011[89]. Le 70e miracle est reconnu le [90] : la guĂ©rison de SĆur Bernadette Moriau, en 2008, est « inexpliquĂ©e, dans lâĂ©tat actuel des connaissances scientifiques », selon le ComitĂ© mĂ©dical international de Lourdes. Atteinte dâune grave invaliditĂ© et alors ĂągĂ©e de 69 ans, SĆur Bernadette Moriau avait recouvrĂ©, en 2008, toutes ses facultĂ©s physiques aprĂšs un pĂšlerinage Ă Lourdes (Hautes-PyrĂ©nĂ©es).
Les travaux du sanctuaire dĂ©butent la mĂȘme annĂ©e. Une premiĂšre chapelle est remplacĂ©e par la Basilique de l'ImmaculĂ©e-Conception en contrebas de laquelle sera ensuite construite la Basilique Notre-Dame-du-Rosaire afin d'accueillir les pĂšlerins de plus en plus nombreux[91]. Elles sont toutes deux situĂ©es au-dessus de la grotte. Une partie de la ville est dĂ©clarĂ©e « citĂ© mariale » par l'Ăglise, entre le gave, le sanctuaire et le chĂąteau[92]. La municipalitĂ© de Lourdes, sous la pression des autoritĂ©s religieuses et malgrĂ© l'opposition locale, Ă©largit les rues de la ville mĂ©diĂ©vale et trace le boulevard de la Grotte (1879-1881) menant au sanctuaire en contournant le chĂąteau par le nord. Les terrains sont alors lotis, avec construction de boutiques et d'hĂŽtels pour accueillir les pĂšlerins[93]. Le tramway de Lourdes est mis en service en 1899 et facilite l'accĂšs de la gare de Lourdes Ă la Grotte ou au funiculaire du pic du Jer. Ă la fin du XIXe siĂšcle, Lourdes se dote d'une nouvelle Ă©glise paroissiale, l'Ă©glise du SacrĂ©-CĆur. L'ancienne, dĂ©diĂ©e Ă saint Pierre, est rasĂ©e en 1904. Son mobilier est transfĂ©rĂ© au chĂąteau[94]. Enfin dans les annĂ©es 1950 est construite l'immense basilique souterraine dĂ©diĂ©e au pape saint Pie X. Actuellement, Lourdes est l'un des plus grands pĂšlerinages catholiques du monde au mĂȘme titre que FĂĄtima, Rome, CzÄstochowa et Guadalupe. Le pape Jean-Paul II est venu deux fois en pĂšlerinage Ă Lourdes (en 1983 et 2004). Du au , plus de 9 millions de pĂšlerins se sont rendus Ă Lourdes pour cĂ©lĂ©brer le jubilĂ© du « 150e anniversaire des Apparitions ». Ă cette occasion, le pape BenoĂźt XVI s'est rendu dans le sanctuaire en .
AprÚs la révolution française de 1789, le comté de Bigorre est incorporé dans le nouveau département des Hautes-Pyrénées, Lourdes devient donc chef-lieu de canton en 1790 mais pas sous-préfecture, fonction qui échoira à la commune d'ArgelÚs-Gazost située plus en profondeur dans la vallée. Ce canton est ensuite divisé en 1973 pour former les deux cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest.
La ville est le siĂšge de la communautĂ© de communes du Pays de Lourdes. Elle est le pĂŽle de l'aire urbaine et du pays de mĂȘme nom. En , la fermeture du tribunal de Lourdes est annoncĂ©e par la garde des sceaux[95].
Le site est victime de graves inondations en , puis Ă nouveau en [96].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement d'ArgelÚs-Gazost du département des Hautes Pyrénées.
Elle était de 1793 à 1974 le chef-lieu d'un unique canton de Lourdes, année ou celui-ci est scindé entre les cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest[97]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements Ă©lectoraux
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur des cantons de Lourdes-1 et Lourdes-2.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxiÚme circonscription des Hautes-Pyrénées.
Intercommunalité
Lourdes était membre de la communauté de communes du Pays de Lourdes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2002 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées dont est désormais membre la commune.
Tendances politiques et résultats
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans les Hautes-Pyrénées, la liste DVG menée par Josette Bourdeu obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 3 754 voix (49,11 %, 25 conseillers municipaux élus dont 18 communautaires), devançant les listes menées respectivement par[98] :
- Jean-Pierre Artiganave, maire sortant (UMP-UDI, 3 249 voix, 42,50 %, 7 conseillers municipaux Ă©lus dont 5 communautaires) ;
- Claude Heintz (FN, 640 voix, 8,37 %, 1 conseiller municipal et communautaire Ă©lu).
Lors de ce scrutin, 30,19 % des Ă©lecteurs se sont abstenus.
Lors du second tour des Ălections municipales de 2020 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, la liste DVG menĂ©e par Thierry Lavit obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 3 078 voix (59,77 %, 27 conseillers municipaux Ă©lus dont 7 communautaires), devançant largement la liste DVD menĂ© par Sylvain Peretto â qui bĂ©nĂ©ficiait de la fusion des listes du 1er tour menĂ©es par Bruno Vinuale, StĂ©phanie Lacoste et Anjelika Omnes â avec 2 071 voix (40,22 %, 6 conseillers municipaux Ă©lus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, les listes menées par la maire sortante Josette Bourdeu et par Christian Agius se sont retirées, et 46,61 % des électeurs se sont abstenus[99] - [100].
Liste des maires
Distinctions et labels
En 2010, la commune de Lourdes a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[112].
Politique de développement durable
La ville sâest engagĂ©e dans une politique de dĂ©veloppement durable en lançant une dĂ©marche d'Agenda 21 en 2005[113].
Coopération internationale
- POL â CzÄstochowa, Pologne
Ăquipements et services publics
Enseignement
La commune compte les Ă©tablissements d'enseignement et de formation suivants :
- Ăcoles maternelles :
- Ăcole maternelle Darrespouey, 10, rue Darrespouey
- Ăcole maternelle LannedarrĂ©, 43 a, chemin LannedarrĂ©
- Ăcole maternelle du Lapacca, 48, rue de Langelle
- Ăcole maternelle Ophite, CitĂ© de l'Ophite, 2, bd d'Espagne
- Ăcole maternelle privĂ©e Monseigneur-MĂ©ricq, 14, rue Rouy
- Ăcole maternelle privĂ©e de Soum de Lanne, rue des 3-Croix
- Ăcoles Ă©lĂ©mentaires
- Ăcole d'Anclades, fermĂ©e en 2018 en raison de son faible effectif[114]
- Ăcole Ă©lĂ©mentaire du Lapacca, 2, rue des Martyrs-de-la-DĂ©portation ;
- Ăcole publique HonorĂ©-Auzon, 17, rue de Langelle ;
- Ăcole ImmaculĂ©e de Soum, 2, rue des 3-croix (Ă©tablissement privĂ©) ;
- Ăcole Massabielle, 7, rue de Langelle (Ă©tablissement privĂ©).
- CollÚges et lycées :
- Lycée-collÚge public de Lourdes, à La Serre de Sarsan, 6, rue Saint-Exupery.
- Lycée professionnel de tourisme, hÎtellerie, restauration de l'Arrouza, 28 bd Roger-Cazenave[115].
- Lycée-collÚge privé Peyramale-Saint Joseph, 13, av. Joffre.
- Entrée du lycée et du collÚge publics de La Serre de Sarsan.
- BĂątiments du complexe scolaire de La Serre de Sarsan.
- Lycée-collÚge privé Peyramale-Saint-Joseph.
- Centre d'Ă©tude des langues
Centre d'étude des langues international et Laboratoire de Langues, 4, chaussée du Bourg. Ce centre dépend de la CCI de Tarbes et des Hautes Pyrénées[116].
Santé
Centre Hospitalier de Lourdes (Ă©tablissement public).
Culture
- La médiathÚque[117] de la communauté de communes du Pays de Lourdes : aménagée dans une moitié du bùtiment des Halles dont l'architecture métallique et les verriÚres du XIXe siÚcle ont été trÚs bien mises en valeur, elle offre des conditions trÚs agréables de découverte et de lecture d'ouvrages. Cet endroit est devenu un lieu incontournable du Lourdes de la ville haute. Il est à découvrir, place du Champ-Commun, malgré la discrétion de sa signalisation. Il y a deux entrées, la principale sur la façade nord des Halles, l'autre sur la façade sud.
L'espace artistique de la mĂ©diathĂšque propose tout au long de l'annĂ©e une programmation axĂ©e sur une ligne artistique : le mot et l'image. Cet espace consacrĂ© Ă de nouvelles formes d'expressions artistiques ouvre Ă la crĂ©ation contemporaine par le biais d'expositions, rencontres, confĂ©rences et ateliers en direction des publics. Pour affirmer cette ouverture sur les arts actuels, la mĂ©diathĂšque, dans le cadre de la loi du 1 % artistique, a acquis une sculpture de l'artiste nĂ©erlandaise Madeleine Berkhemer prĂ©sente au cĆur mĂȘme de la mĂ©diathĂšque. La Cyberbase, dĂ©pendant elle aussi de la communautĂ© de communes du Pays de Lourdes, est attenante Ă la prĂ©cĂ©dente. Elle dispense une formation aux activitĂ©s sur ordinateur et Internet[118].
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[119] - [Note 5].
En 2020, la commune comptait 13 247 habitants[Note 6], en diminution de 7,76 % par rapport à 2014 (Hautes-Pyrénées : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement ùgée. En 2018, le taux de personnes d'un ùge inférieur à 30 ans s'élÚve à 24,1 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (29,0 %). à l'inverse, le taux de personnes d'un ùge supérieur à 60 ans (39,8 %) est supérieur au taux départemental (34,2 %).
En 2018, la commune comptait 5 825 hommes pour 7 385 femmes, soit un taux de 55,90 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,91 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Manifestations culturelles et festivités
Le Festival de Musique sacrĂ©e de Lourdes : ce festival annuel a lieu en avril. Il est organisĂ© par lâAssociation pour le rayonnement artistique de Lourdes (ARAL)[122].
Sports et loisirs
CÎté sport, la ville de Lourdes a été mise en valeur par son club de rugby, le Football club lourdais XV Hautes-Pyrénées, qui a évolué au plus haut niveau dans le championnat de Rugby à XV français au Stade Antoine-BéguÚre. Durant plusieurs années : le FC Lourdes fut à huit reprises champion de France de rugby à XV entre 1948 et 1968.
Lourdes a été de nombreuses fois le passage du Tour de France de par son statue idéale dans les Pyrénées avec ses dénivelés.
Lourdes est Ă©galement un endroit important pour le VTT de descente, avec l'organisation de manches de coupe de France de VTT, ainsi que la premiĂšre manche de la Coupe du monde de VTT 2015.
Ăconomie
L'économie lourdaise se partage entre deux grands secteurs, celui consacré au tourisme et au pÚlerinage d'une part et celui consacré aux activités commerciales et industrielles que l'on peut trouver dans toute ville moyenne de cette importance. L'économie locale a une caractéristique spéciale. En 2020, 95 % de sociétés lourdaises étaient individuelles ou familiales. De surcroßt, si l'on comptait, en 2020, 140 commerces à Lourdes, 90 % d'activités étaient liées au sanctuaire et au tourisme. Aussi sa structure n'est-elle pas capable de résister aux crises économiques[123].
Commerce
En , la célÚbre Chocolaterie Pailhasson a rouvert une boutique et un salon de thé prÚs de l'ancienne maison Pailhasson (devenu aujourd'hui pharmacie), place Peyramale[124] - [125].
En 2020, la pandémie du covid-19 touchait si profondément ce secteur de Lourdes que Bruno le Maire, ministre de l'économie, a visité la ville mariale le afin de rencontrer ses commerçants et hÎteliers. Or, l'impact de la pandémie était tellement drastique que cette année-là 95% des pÚlerinages vers Lourdes furent annulés, ce qui ne fut jamais constaté. La spécificité des publics de Lourdes (personnes ùgées et fragiles ou malades) associée à celle du tourisme de masse ont pesées massivement sur le modÚle économique de la ville[126]. En outre, Lourdes perdait déjà 70 % de pÚlerinages, prévus en 2021, à la fin de l'année 2020[123].
Activité hÎteliÚre
Cet établissement serait devenu HÎtel Rouen, mais actuellement résidence personnelle. De nombreux hÎtels de petite taille, surtout hÎtels non classés, risquent de disparaßtre, manquant de moyen de modernisation.
L'essentiel de l'économie lourdaise repose sur l'activité touristique liée aux pÚlerinages. Et cela date depuis l'arrivée des pÚlerins qui avaient besoin de se loger sur place à proximité du sanctuaire.
Ce secteur reste trĂšs important, non seulement pour la rĂ©gion mais Ă©galement en faveur de la France, quand bien mĂȘme le nombre d'hĂŽtels Ă Lourdes aurait tendance Ă diminuer depuis quelques annĂ©es. Jusqu'en 2019, plus de la moitiĂ© des clients se composaient des pĂšlerins Ă©trangers, qui voulaient venir Ă Lourdes, quelle que soit la situation. Or, on constate que de nombreux Ă©tablissements n'ont pu reprendre leur activitĂ© aprĂšs l'inondation catastrophique de 2013. En 2020, la ville ne comptait que 140 hĂŽtels avec 9 600 chambres et 22 000 lits, aprĂšs avoir subi sa diminution[123]. Une crise Ă©conomique mondiale, prĂ©vue Ă partir de cette annĂ©e-lĂ , peut aggraver la difficultĂ© dans ce secteur.
Cependant, en 2015, la ville se classe 2e ville française quant au nombre d'hÎtels. La 1re place est attribuée à Paris[127].
Tendance
L'affluence atteint son maximum en aoĂ»t, pour l'Assomption, fĂȘte mariale.
Les établissements de Lourdes s'adaptent aux besoins des pÚlerins. à la fin de l'année 2016, l'Atout France enregistrait 136 hÎteliers à Lourdes alors que la ville de Nice comptait 150 établissements. La ville mariale manquait d'hÎtel classé cinq étoiles (à Nice, 3 établissements) ; il y avait 19 hÎtels avec quatre étoiles (37), 70 trois étoiles (60), 39 deux étoiles (42) et 8 une étoile (8)[128].
Au contraire de Nice, Lourdes se caractérise par de nombreux établissements de grande taille, afin d'accueillir sans difficulté les pÚlerins arrivant par trains, notamment trains italiens de malades. C'est la raison pour laquelle les chambres disponibles dépassent en nombre celles de Nice. D'autre part, il existe de petits hÎtels dans le cadre familial, pour les pÚlerins modestes et voulant un plus long séjour. Certains renoncÚrent à la nouvelle classification de l'Atout France, qui n'est pas obligatoire. Car, afin de satisfaire ses critÚres, il faut des travaux, qui provoquent une augmentation des tarifs[129]. En conséquence, la composition des hÎtels à Lourdes reste vraiment variée et compliquée. Cependant, les hÎtels classés 3 étoiles restent une grande tendance à Lourdes, avec 13 642 lits de capacité, plus de la moitié du total.
Faute de rénovation, il n'est pas certain que les hÎtels non classés subsistent lorsque les propriétaires prendront leur retraite. La diminution considérable des établissements entre 2009 et 2015 (de 208 à 169) peut s'expliquer ainsi. En perdant les hÎtels les plus économiques, la concentration sur les hÎtels 3 étoiles sera accélérée dans la ville mariale. La ville possÚde également quelques résidences de tourisme, l'une d'entre elles au moins misant sur une fréquentation par d'autres groupes que les pÚlerins.
Mais il faut remarquer que la plupart des chambres à Lourdes (3 étoiles et 4 étoiles, 8 705 chambres, soit 18 254 lits), qui satisfont les critÚres de l'Atout France, sont capables d'offrir leur service spécifique à la clientÚle handicapée.
Perspectives dâĂ©volution[130]
La crise de Covid-19 a accentuĂ© les difficultĂ©s de la citĂ© mariale qui reste trĂšs dĂ©pendante du tourisme international et surtout europĂ©en. Un modĂšle de Sanctuaire numĂ©rique a commencĂ© Ă se mettre en place avec lâinstallation de webcam dĂšs lâan 2000. Lâutilisation des rĂ©seaux sociaux permet Ă©galement de toucher un nombre croissant de personnes distantes. Suite au premier confinement, lâinstallation de matĂ©riels de captation vidĂ©o en haute dĂ©finition avec une infrastructure de diffusion adaptĂ©e permet aujourdâhui la transmission des manifestations en temps rĂ©el et la crĂ©ation de pĂšlerinages virtuels (celui du 16 juillet 2020 a rassemblĂ© 80 millions de personnes Ă distance).
Des dispositifs dâaccompagnement Ă la transition vers un nouveau modĂšle Ă©conomique ont Ă©tĂ© mis en place comme le Plan dâAvenir Lourdes qui sâinscrit sur le long terme.
Statistiques historiques
Chiffres clés 2015 fournis par l'office du tourisme de la ville de Lourdes[4] :
- Nombre de visiteurs par an :
- Lourdes accueille chaque annĂ©e plus de 5 millions de visiteurs venus du monde entier dont 3 millions dâexcursionnistes. En 2008, annĂ©e exceptionnelle (150e anniversaire des Apparitions), on a dĂ©nombrĂ© environ 9 millions de visiteurs[131]. Entre 1949 et 2012, Lourdes a accueilli entre 2 et 6 millions de pĂšlerins chaque annĂ©e, dont environ 50 000 Ă 60 000 malades chaque annĂ©e[132].
- Saisonnalité :
- Normalement, les Ă©tablissements Ă Lourdes accueillent les pĂšlerins avec sa grande capacitĂ©, de PĂąques jusqu'Ă Toussaint alors qu'est habituelle la fermeture hivernale de la plupart des hĂŽteliers. Mais il existe des exceptions, de sorte que les hĂŽtels et les magasins ouvrent leurs portes. Il s'agit de la fĂȘte mariale de l'ImmaculĂ©e Conception au et de l'anniversaire des Apparitions au . Pour le secteur commercial de Lourdes, ce dernier reste important. En effet, c'est une liturgie locale sans concurrence, qui fait venir de nombreux pĂšlerins dans le monde entier.
- HĂ©bergements en 2015[4]
- La capacitĂ© totale dâaccueil (hĂŽtels, rĂ©sidences, campings, hĂ©bergements collectifs) comptait 32 117 lits au total (33 700 lits en 2009), ce qui la place encore au 2e rang national aprĂšs Paris[4].
- En 2015, il y existait 169 hĂŽtels (208 hĂŽtels en 2009), soit 24 067 lits (26 000 lits environ en 2009). La ville de Nice devint 2e rang en nombre d'Ă©tablissements, comptant quasiment 200 Ă©tablissements, Lyon troisiĂšme avec 15 000 chambres, et Lourdes pour le nombre de chambres est donc au 4Ăšme rang hexagonal, avec dix mille chambres environ[133].
- 5 Ă©toiles : 1 hĂŽtel, soit 76 chambres avec 158 lits
- 4 Ă©toiles : 14 hĂŽtels, soit 2 057 chambres avec 4 612 lits
- 3 Ă©toiles : 75 hĂŽtels, soit 6 648 chambres avec 13 642 lits
- 2 Ă©toiles : 40 hĂŽtels, soit 1 626 chambres avec 3 379 lits
- 1 Ă©toile : 8 hĂŽtels, soit 212 chambres avec 535 lits
- hÎtels non classés : 31 hÎtels, soit 857 chambres avec 1 741 lits
- 9 résidences de tourisme, soit 653 appartements avec 2 018 lits (5 résidences comptant 360 appartements et environ 1 400 lits en 2008)
- 12 campings avec 723 emplacements (11 campings avec 2 407 personnes de capacité en 2008)
- 450 lits en meublés, gßtes et chambres d'hÎtes classés ou labellisés (335 lits en 2008)
- 3 323 lits en hébergements en collectifs et hébergements spécifiques, à savoir maisons religieuses (3 549 lits en 2008)
- Fréquentation dans l'hÎtellerie durant l'année 2015 en nombre de nuitées :
- 2 150 617 nuitées dont 1 319 227 nuitées étrangÚres
- taux dâoccupation Ă lâannĂ©e : 47 % (la fermeture annuelle cause ce taux si bas)
- Fréquentation durant l'année 2008 d'origine étrangÚre
- 2 789 573 nuitĂ©es Ă©trangĂšres dans lâhĂŽtellerie
- 69 % de la frĂ©quentation de lâhĂŽtellerie lourdaise
- 96 % de la frĂ©quentation Ă©trangĂšre de lâhĂŽtellerie du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es
- 71 % de la frĂ©quentation Ă©trangĂšre de lâhĂŽtellerie de la rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es.
- PremiÚres nationalités séjournant dans l'hÎtellerie en 2015[4]
- France : 43 %
- Italie : 22 %
- Espagne : 7 %
- Royaume-Uni : 5 %
- Belgique : 4 %
- Allemagne : 3 %
- Ătats-Unis : 3 %
- Pays-Bas : 2 %
- Suisse : 2 %
- D'autres pays : 9 %
- Durée de séjour : 3 nuits en moyenne (ce chiffre ne se changeait pas dans les années 2010)[4]
AprÚs une longue période florissante, en 2020 et 2021 le tourisme à Lourdes subit une catastrophe liée au Covid-19. En 2022, à la suite de la reprise touristique, le sanctuaire de Lourdes accueillit plus de 2,5 millions de touristes, principalement composés de pÚlerins. On attend un plein rétablissement, avec des chiffres encore inférieurs : durée moyenne de séjour, 2,3 nuitées en 2022 contre 2,7 nuitées en 2019 ; touristes étrangers avec un taux de nuitées 53% contre 65% en 2019[134].
Restauration
On compte environ une centaine de restaurants de cuisine locale et internationale.
Objets et souvenirs religieux
Une librairie et une boutique de souvenirs se trouve à l'intérieur du sanctuaire, le commerce de souvenirs religieux est trÚs développé à l'extérieur, le long de la rue de la Grotte et du boulevard de la Grotte en particulier.
On dénombrait en 2015, 220 magasins de souvenirs, dont un magasin pour 30 000 visiteurs environ (cela demeure problématique pour la rentabilité, car ce taux est inférieur à la moyenne de certains grands sites français comme Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, la Cité de Carcassonne)[4].
Services touristique et non touristique
En 2020, on comptait une dizaine d'autocaristes Ă Lourdes, essentiellement en faveur des pĂšlerins[123].
Les commerces à caractÚre non touristique se situent, principalement, au niveau de la rue de la Grotte mais aussi, autour du Marcadal, de la halle et de la place Peyramale. Leur activité dépend aussi beaucoup des pÚlerins[123].
Une vaste zone commerciale se déploie également de long de la RN 21 tandis que quelques grandes surfaces se situent prÚs du quartier de l'Ophite.
Industries
Parmi les activités industrielles présentes sur Lourdes, on mentionnera plus particuliÚrement :
- l'usine SEB à la Serre de Sarsan, à Lourdes, spécialisée dans le petit électroménager avec un magasin d'usine ;
- SBM (Sciences et Bio Matériaux Lourdes), entreprise située sur la ZI du Monge, à Lourdes, spécialisée dans l'élaboration de biomatériaux pour la reconstruction osseuse ;
- les établissements Toupnot, à Lourdes, spécialisés dans les conserves de viande, notamment du corned-beef presque entiÚrement exporté ;
- AI2P/ PI (Atelier d'injection plastique des Pyrénées-Pyrénées Injection) entreprise située sur la zone de Saux, à Lourdes, spécialisée dans la fabrication de piÚces techniques en matiÚre plastique, pour l'électroménager en particulier.
- SMI (sud maintenance industrie) située sur la ZI du Monge, à Lourdes, est une entreprise de vente, SAV et Chaudronnerie.
- Infranor Electronics Sas Fabricant de matériel électronique à Lourdes.
Culture locale et patrimoine
Lourdes est le siĂšge d'un important pĂšlerinage marial.
Lieux et monuments
Lourdes compte de nombreux musées, du secteur privé pour la plupart :
- Musée Pyrénéen établi dans les murs du chùteau
- Musée de la Nativité : crÚches animées par un son et lumiÚre
- Musée de Lourdes : évoquant l'histoire de Lourdes depuis 1858 à nos jours
- Musée de cire : 18 scÚnes et 100 personnages en cire
- Musée du Petit Lourdes : promenade en pleine nature autour d'un Lourdes miniature en l'année 1858.
- Maison de Bernadette et sites familiaux des Soubirous. Au musée Bernadette, un diorama de 18 scÚnes présente la vie de Bernadette Soubirous et l'histoire des apparitions.
- Avant 1956 existait, sur le site actuel des hÎtels du Panorama et Saint Sauveur, le dernier panorama français peint par Pierre Carrier-Belleuse, le panorama de Notre Dame de Lourdes. Cette toile est propriété de la ville de Lourdes depuis 2008.
Vieux Lourdes et chĂąteau
Le chùteau fort de Lourdes, tour à tour résidence principale du comte de Bigorre aux XIe siÚcle et XIIe siÚcle, passant de mains en mains aux XIIIe siÚcle et XIVe siÚcle, prison royale aux XVIIe siÚcle et XVIIIe siÚcle puis musée pyrénéen (arts et traditions populaires des Pyrénées) à partir de 1921. Le vieux Lourdes se situe entre la rue Saint-Pierre et le chùteau. Les petites ruelles et placettes ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Les façades ont pour la plupart été joliment restaurées.
Vestige des fortifications, la tour de Garnavie (déformation de Gavarnie) se dresse sur une petite placette au sud est du chùteau. Il s'agit d'une tour quadrangulaire surmontée d'une bretÚche. Elle est généralement datée du XIVe siÚcle et constitue le dernier vestige visible de l'enceinte de la ville (inscription à l'inventaire des Monuments historiques en 1946)[135]. On pourra également voir les différents bùtiments qui constituaient le patrimoine de la famille de Bernadette Soubirous : sa maison et le moulin de Boly propriété des Soubirous jusqu'en 1854, transformés en musées.
- Tour de Garnavie.
- Maison paternelle de sainte Bernadette.
- Pont Vieux.
Sanctuaire et la ville basse
- Le site du sanctuaire couvre 52 hectares, il a pour centre la grotte de Massabielle et la basilique Notre-Dame-du-Rosaire achevĂ©e en 1889, que surplombe la basilique de l'ImmaculĂ©e-Conception. L'immense basilique Saint-Pie-X, inaugurĂ©e en 1958, Ćuvre tout en bĂ©ton de lâarchitecte Pierre Vago, sâĂ©tend encore plus Ă l'Ă©cart sous terre. Le sanctuaire marial accueille chaque annĂ©e plusieurs millions de pĂšlerins. Le dernier Ă©difice construit est l'Ă©glise Sainte-Bernadette.
- Entrée du sanctuaire, boulevard de la Grotte.
- Esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
- Porche de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
- Basiliques Notre-Dame-du-Rosaire et de l'Immaculée Conception, et gave de Pau.
- Lourdes 1994.
- L'Ăglise catholique ukrainienne.
- Le MonastÚre des Carmélites (Carmel de Lourdes), fondé en 1876[136] - [137].
- Le Centre Assomption de Lourdes Ă©tait Ă l'origine la maison de Lourdes. En 1884, Marie-EugĂ©nie Milleret achĂšte la maison de Lourdes pour en faire un pensionnat oĂč les niĂšces de Bernadette Soubirous feront leurs Ă©tudes[138].
- Le Petit Couvent des sĆurs de l'ImmaculĂ©e Conception, fondĂ© en 1870[139].
- La Maison Saint-Pierre et Saint-Paul Ă©tait le couvent des SĆurs de lâImmaculĂ©e Conception. Elle est devenue lâHĂŽtellerie du Sanctuaire Ă partir de 2018[140] - [141].
- Le MonastÚre des Clarisses, fondé en 1877[142] - [143].
- L'Accueil Marie Saint-Frai, depuis 1874 la Congrégation des Filles de Notre-Dame des Douleurs accueillent les pÚlerins malades[144].
- La Maison Saint-Ignace de Loyola : l'ancien couvent lourdais des oblats et oblates bĂ©nĂ©dictins d'Albi et leur Ă©cole Ă©taient originellement une crĂ©ation du pĂšre Ernest Colombier via sa fondation Saint-Martin. Ce qui Ă©tait d'abord un orphelinat devint ensuite une Ă©cole technique qui cessa son activitĂ© dans les annĂ©es 1980 Ă cause du manque progressif de personnel religieux. GĂ©rĂ© depuis par la DDASS, le complexe fut abandonnĂ© en 2009 avant de devenir, en , le couvent (ou "maison") Saint-Ignace des sĆurs traditionalistes des Petites Servantes de Saint Jean-Baptiste. La Maison Saint-Ignace de Loyola est donc une fondation de la maison-mĂšre de Notre-Dame du Rafflay (Ă ChĂąteau-ThĂ©baud) mais aussi le lieu d'implantation du prieurĂ© Sainte-Bernadette appartenant Ă la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X. Leur chapelle, dĂ©diĂ©e à « Marie Reine du ClergĂ© » a Ă©tĂ© bĂ©nie en 1936 par Pierre Gerlier et est Ă©galement agrĂ©mentĂ©e par des vitraux du Christ-Roi, du saint CurĂ© d'Ars, de saint Pierre et de saint Augustin. La vocation premiĂšre de ces nonnes vĂȘtues de blanc, dont les offices sont menĂ©s selon la forme tridentine du rite romain, est d'accueillir les prĂȘtres et religieux ĂągĂ©s mais aussi quelques pĂšlerins.
- L'Ă©glise catholique ukrainienne
- Le monastĂšre du Carmel vue depuis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire
- Le Centre Assomption de Lourdes vue depuis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire
- Le Petit Couvent des sĆurs de l'ImmaculĂ©e Conception, cĂŽtĂ© sud
- Le Petit Couvent des sĆurs de l'ImmaculĂ©e Conception, cĂŽtĂ© nord
- L'ancienne Maison Saint-Pierre et Saint-Paul devenu lâHĂŽtellerie du Sanctuaire
- Le monastĂšre des Clarisses
- L'accueil Marie Saint-Frai
- Sanctuaire de Lourdes
Ville haute
Les principaux monuments et bùtiments publics de l'époque moderne se situent le long de l'axe qui traverse la ville, du rond-point nord à l'entrée de la ville vers Tarbes, au rond-point sud à la sortie vers ArgelÚs (avenue Alexandre-Marqui, avenue Maransin, rue Saint-Pierre et place Peyramale, place du Marcadal, rue Laffite, place du Champ-Commun, avenue du Maréchal-Foch, avenue Francis-LagardÚre) :
- La vaste place Peyramale surplombe le parking du mĂȘme nom. On y trouve l'office du tourisme[145] et un imposant monument aux morts sculptĂ© par François Mourgues (1884 - 1954)[146].
- La petite place du Marcadal, Ă l'entrĂ©e de la rue de la Grotte et au cĆur de la ville est toujours animĂ©e, elle est marquĂ©e par la prĂ©sence d'une fontaine monumentale[147].
- Place Marcadal et sa fontaine monumentale Ă Lourdes.
- Immeubles de la couleur rose vif propre Ă l'architecture traditionnelle de la ville.
- L'Ă©glise paroissiale du SacrĂ©-CĆur. La construction de cette Ă©glise paroissiale de style nĂ©o-roman, monumentale pour une ville comme Lourdes, a Ă©tĂ© entamĂ©e en 1875 et achevĂ©e en 1936. Elle a remplacĂ© l'ancienne Ă©glise Saint-Pierre et a Ă©tĂ© consacrĂ©e en 1903. Elle est, pour les lourdais, le foyer de leur activitĂ© spirituelle, tout en recevant beaucoup de visiteurs et de pĂšlerins qui y viennent, sur les traces de Bernadette, depuis la ville basse et le sanctuaire. L'Ă©difice dĂ©tient depuis le une relique du bienheureux Jean-Paul II qui lui a Ă©tĂ© envoyĂ©e par le Saint-SiĂšge. C'est un fragment de la soutane que l'ancien pape portait lors de l'attentat du .
- Le long de l'avenue Maréchal-Foch, s'alignent plusieurs bùtiments publics aux murs rouges, ou rose vif, couleur traditionnelle de beaucoup d'anciennes maisons de Lourdes. Cette couleur reproduite sur les bùtiments restaurés contribue à créer une unité architecturale et constitue une marque de la ville.
- Les halles et le marché couvert construits au centre de la vaste place du Champ-Commun constituent l'autre centre d'animation de la ville haute.
- Les halles de Lourdes, intérieur, un samedi matin.
- Les halles de Lourdes porche central, sud.
- Le marché couvert dit marché des producteurs, un samedi matin.
- Le cinéma Le Palais et le palais des congrÚs comprenant une salle d'exposition donnent directement sur ce jardin. Ils ont été aménagés dans ce qui fut le premier tribunal de Lourdes construit pour cet usage avant qu'il ne soit transféré au chùteau de Soum, ce qui explique son architecture néoclassique mettant en valeur la pierre de taille de Lourdes. Un jardin ombragé doté d'un kiosque à musique fait la liaison avec les bùtiments municipaux qui lui font suite.
- Jardin du Palais des congrĂšs.
- Kiosque Ă musique du jardin du Palais des congrĂšs.
- Cinéma Le Palais et Palais des congrÚs.
- ChĂąteau de Soum, ancien tribunal d'instance de Lourdes.
- L'hĂŽtel de ville amĂ©nagĂ© dans une ancienne villa privĂ©e est l'Ă©lĂ©ment le plus remarquable par son allure de petit chĂąteau de fin du XIXe siĂšcle. Le rattachement d'anciennes villas voisines en tant que bĂątiments municipaux et leur traitement architectural dans le mĂȘme style ont accru l'importance et l'harmonie de cet espace public. Plus Ă©loignĂ©e, la belle construction 1900 du chĂąteau de Soum, oĂč se tenait le tribunal rĂ©cemment fermĂ©, complĂšte l'ensemble en rappelant dans son style celui de l'hĂŽtel de ville. Tous ces bĂątiments sont l'Ćuvre de Jean-Marie Lacrampe ainsi que nombre d'hĂŽtels dont l'hĂŽtel Moderne Soubirous.
- HÎtel de ville de Lourdes, façade sud.
- HÎtel de ville de Lourdes, façade nord.
- Villa Gazagne, services de la mairie.
- Villa Rachel, services de la mairie.
Patrimoine naturel
- Les grottes du Loup (abandonnées).
- Les grottes des Sarrazins, en plein centre-ville (abandonnées).
- Le lac de Lourdes est classé par le réseau Natura 2000 en zones spéciales de conservation (ZSC) sur une superficie de 73 hectares[148].
On note à proximité :
- le pic du Jer, (948 m) au pied duquel s'étend la ville, est accessible par le funiculaire qui porte son nom. Il est reconnaissable à sa grande croix illuminée la nuit ;
- le BĂ©out (792 m) est un sommet autrefois accessible par un tĂ©lĂ©phĂ©rique (technologie AndrĂ© Rebuffel) arrĂȘtĂ© en 1990 et dĂ©mantelĂ© en 2000. Un gouffre abandonnĂ© se situe prĂšs de l'ancienne gare supĂ©rieure du tĂ©lĂ©phĂ©rique. La portĂ©e de ce tĂ©lĂ©phĂ©rique (1 200 m) Ă©tait du mĂȘme ordre que celle de la tyrolienne Pierre-Rias (1 100 m), calculĂ©e par un spĂ©lĂ©ologue lourdais et le SpĂ©lĂ©o Secours français ;
- le golf de Lourdes, golf dix-huit trous, aménagé dans un site dominant le lac et entouré d'arbres ;
- les grottes du Loup et des Sarrazins sont des anciennes grottes aménagées.
- Lac de Lourdes et golf.
- Le pic du Jer.
- Les ruines de l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Pé-de-Bigorre.
Le Lourdes du sanctuaire
Le Lourdes du sanctuaire, l'atmosphĂšre religieuse, voire, pour certains, selon les cas, le mysticisme qui imprĂšgne les lieux ou son contraire, les commerces qui s'y trouvent, n'ont pas manquĂ© de susciter l'intĂ©rĂȘt d'Ă©crivains. Il y eut d'abord Henri Lasserre journaliste Ă©crivain qui publia plusieurs ouvrages dĂšs 1869. Traduits en plus d'une centaine de langues ils eurent un Ă©norme retentissement et contribuĂšrent Ă faire connaĂźtre rapidement le sanctuaire. On citera aussi ceux de deux grands reprĂ©sentants du naturalisme, Ămile Zola et Joris-Karl Huysmans.
De passage Ă Lourdes en 1891, Ămile Zola est saisi par la ferveur qui rĂšgne dans la citĂ© mariale. L'annĂ©e suivante, il revient Ă Lourdes et poursuit son reportage. De son enquĂȘte critique naĂźtra un livre, Lourdes[149], accessible en version Ă©lectronique[150], qui s'inscrit dans la sĂ©rie des Trois Villes avec Rome et Paris.
Ă l'ouvrage de Zola, roman traditionnel dans sa forme, rationaliste et scientiste sur le fond, s'oppose en 1906 Les Foules de Lourdes de Joris-Karl Huysmans[151] qui, sur le mĂȘme sujet, soutient une thĂšse adverse. DĂ©jĂ malade, Joris-Karl Huysmans, converti Ă la foi catholique en 1895, tourne le dos au naturalisme et rĂ©dige un texte inclassable, une profession de foi, un journal, une hagiographie de Bernadette Soubirous, ainsi qu'une fervente dĂ©fense du miracle et de lâidĂ©e dâintervention surnaturelle dans les guĂ©risons miraculeuses de Lourdes. Ce livre est un mĂ©lange de ferveur ressentie dans cet « endroit inĂ©galable » et de rejet violent de ceux quâil appelle « les Ă©glisiers »[152].
Toujours dans le registre de l'expression romanesque autour du thÚme Lourdes et Bernadette, on citera aussi Le Chant de Bernadette de Franz Werfel, roman d'un écrivain juif autrichien, ami de Kafka, réfugié à Lourdes en 1940, et, de François Mauriac, PÚlerins de Lourdes qui est un dialogue entre un croyant et un incroyant. Dans l'abondante historiographie consacrée à Lourdes et à Bernadette Soubirous, ainsi qu'au culte marial dans la religion catholique, dominent tout particuliÚrement les ouvrages de l'abbé René Laurentin qui font référence.
On peut retrouver groupĂ©es les Ćuvres citĂ©es de Franz Werfel, Ămile Zola et François Mauriac, plus un texte de RenĂ© Laurentin, Sens de Lourdes, dans un mĂȘme ouvrage, Lourdes[153], paru en 1998.
Le Lourdes rural
Avant d'ĂȘtre le Lourdes que nous connaissons aujourd'hui, et longtemps aprĂšs les transformations imposĂ©es par l'afflux de pĂšlerins venus du monde entier, Lourdes a Ă©tĂ© une bourgade rurale aux traditions paysannes. Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, est l'auteur d'un roman rural paru en 1927, Tu t'en vas ĂŽ mon pays[154], roman Ă thĂšse comme nombre de romans d'inspiration rurale. Aujourd'hui oubliĂ©, il fut en son temps un livre culte pour nombre de familles paysannes du pays rural lourdais. Au-delĂ des personnages, le sujet principal du roman est une "maison", ua maĂŻsoĂč au sens pyrĂ©nĂ©en. "Ribaroles", c'est son nom, est une ferme fictive situĂ©e dans le hameau de Sarsan. L'auteur relate son dĂ©clin provoquĂ© par une crise familiale surgie de la transformation de la sociĂ©tĂ© aprĂšs la 1re guerre mondiale, une crise qui est celle de la famille souche et du systĂšme familial pyrĂ©nĂ©en traditionnel.
Cinéma
Le site de Lourdes, son histoire et ses environs a inspiré auteurs et cinéastes :
- 1924 : Credo ou la tragédie de Lourdes de Julien Duvivier
- 1929 : La Vie merveilleuse de Bernadette de Georges Pallu
- 1930 : Lourdes, ville sainte (documentaire) de Jean Loubignac
- 1933 : La Vierge du rocher de Georges Pallu
- 1944 : Le Chant de Bernadette de Henry King
- 1955 : Lourdes et ses miracles de Georges Rouquier
- 1958 : Lourdes de Ken Russell
- 1961 : Il suffit d'aimer de Robert DarĂšne
- 1967 : L'Affaire Lourdes de Marcel Bluwal
- 1986 : Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky
- 1987 : Bernadette de Jean Delannoy
- 1989 : La Passion de Bernadette de Jean Delannoy
- 1990 : Le Provincial de Christian Gion
- 2009 : Lourdes de Jessica Hausner
- 2011 : Je m'appelle Bernadette (film, 2011) de Jean Sagols
- 2011 : Mon arbre de Bérénice André (moyen-métrage)
- 2019 : Lourdes de Thierry DemaiziĂšre et Alban Teurlai
On peut ajouter trois courts métrages : Lourdes l'hiver de Marie-Claude Treilhou (1982), Bernard ou les apparitions (1992) réalisé par deux lourdais, les frÚres Arnaud et Jean-Marie Larrieu et 1858, le film des Apparitions de Philippe Cabidoche (2008).
Gravures pyrénéistes
- La collection du Musée pyrénéen.
Photographies
- Jean Dieuzaide, Lourdes, le pays rural lourdais et la Bigorre.
- AndrĂ© Cros, pour l'ouvrage d'AndrĂ© Rimailho, Quelqu'un Ă Lourdes publiĂ© en aux Ăditions du Centurion.
Personnalités liées à la commune
- François Abadie, ancien ministre et maire de la ville, y est né en 1930.
- Simone Bartel (1922-2014), née Simonne Lacrampe-Peyroutet, chanteuse.
- Antoine BéguÚre, ancien maire, entrepreneur et joueur de rugby à XV, a son nom associé au renom de la ville à sa haute époque rugbystique.
- RenĂ© BillĂšres, ancien ministre de l'Ăducation nationale, nĂ© Ă Ger-prĂšs-Lourdes en 1910 et mort Ă Lourdes en 2004.
- Philippe Douste-Blazy, petit-fils d'Antoine BéguÚre, ancien maire de Lourdes puis de Toulouse, ancien ministre, y est né en 1953.
- Sophie Lacaze, compositrice française née à Lourdes en 1963.
- Jean-Marie Lacrampe (1855-1917), architecte de la ville de Lourdes, créateur de nombre de bùtiments, édifices publics, religieux et hÎtels, qui participent fortement à l'identité visuelle de la ville.
- Arnaud et Jean-Marie Larrieu, réalisateurs et producteurs de cinéma respectivement nés à Lourdes en 1965 & 1966.
- Anselme Lacadé, maire de Lourdes au moment des Apparitions, à l'origine d'une profonde transformation de la ville.
- Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, auteur d'un roman, Tu t'en vas, ĂŽ mon Pays.
- Louis Le Bondidier et son épouse Margalide, fondateurs et conservateurs du Musée pyrénéen de Lourdes.
- Jean-Pierre Maransin (1770-1828), né à Lourdes, soldat de la Révolution puis général de l'Empire et baron sous Napoléon Ier.
- Roland Mouret, styliste puis couturier, y est né en 1961.
- Dominique Peyramale, curé de Lourdes de 1855 à 1877, apporta son soutien à Bernadette Soubirous.
- Jean Prat, Monsieur Rugby, joueur international de rugby Ă XV mondialement connu.
- Bernadette Soubirous, qui a dĂ©clarĂ© avoir vu Ă Lourdes, dans la grotte de Massabielle, une dame qui lui a dit ĂȘtre l'ImmaculĂ©e Conception.
- Pierre-Marie ThĂ©as, Ă©vĂȘque de Montauban puis de Tarbes-Lourdes, rĂ©sistant, Ă l'initiative de la construction de la basilique Saint-Pie-X.
- Antoine Tisné, compositeur français et lauréat du prix de Rome, y est né en 1932.
- Jean-Pierre Garuet-Lempirou, dit "la Garuche", joueur de rugby à XV (pilier droit) emblématique du FC Lourdes et de l'équipe de France.
Particularités
La circulation des rues commerçantes prÚs de sanctuaire change de sens tous les 15 jours.
Le métier de feutier n'existe qu'à Lourdes[155] - [156]. Les feutiers sont chargés de nettoyer les brûle-cierges tous les soirs. Ils évacuent ainsi les déchets des 600 tonnes de cierges brûlés chaque année.
HĂ©raldique
Blasonnement :
De gueules Ă trois tours d'or, maçonnĂ©es et ajourĂ©es de sable, celle du milieu plus Ă©levĂ©e et sommĂ©e d'une aigle essorante contournĂ©e d'argent, tenant dans son bec une truite du mĂȘme; Ă la champagne cousue d'azur chargĂ©e d'une chaĂźne de six montagnes d'or, posĂ©es sur une riviĂšre d'azur, ondĂ©e d'argent mouvant de la pointe. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- PremiÚre mention au début du XIe siÚcle portant sur les revenus du sel.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Carte hydrographique de Lourdes » sur Géoportail (consulté le 3 novembre 2021).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Site de l'Insee
Autres sites
- secrétariat général des sanctuaires
- « Lourdes l'Inspiratrice », sur lourdes.fr (consulté le ).
- Lourdes, dossier de presse 2018, p. 3
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Voir aussi
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- Dr Alphonse Oliviéri, Y a-t-il encore des miracles à Lourdes ?, Paris, P. Lethielleux, 1969.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site de la mairie
- Office de tourisme de Lourdes
- Site officiel du Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes (France)
- Lourdes sur le site de l'Insee
- « Dossier complet : Commune de Lourdes (65286) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Lourdes », Ma commune, MinistÚre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « Lourdes » sur Géoportail.