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Lourdes

Lourdes est une ville et une commune française situĂ©e dans l'ouest du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comtĂ© de Bigorre, comtĂ© historique des PyrĂ©nĂ©es françaises et de Gascogne.

Lourdes
Lourdes
Vue générale de Lourdes et de son sanctuaire marial depuis le chùteau fort.
Blason de Lourdes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement ArgelĂšs-Gazost
Intercommunalité Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées
Maire
Mandat
Thierry Lavit
2020-2026
Code postal 65100
Code commune 65286
DĂ©mographie
Gentilé Lourdais, Lourdaises
Population
municipale
13 247 hab. (2020 en diminution de 7,76 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 359 hab./km2
Population
agglomération
16 988 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 05â€Č 42″ nord, 0° 02â€Č 56″ ouest
Altitude Min. 343 m
Max. 960 m
Superficie 36,94 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lourdes
(ville-centre)
Aire d'attraction Lourdes
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Cantons de Lourdes-1 et de Lourdes-2
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Lourdes
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Lourdes
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Lourdes
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Lourdes
Liens
Site web lourdes.fr

    ExposĂ©e Ă  un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le gave de Pau, le Mouscle, le NĂšs, le ruisseau des Graves et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « gaves de Pau et de Cauterets (et gorge de Cauterets) », la « tourbiĂšre et lac de Lourdes » et « granquet-Pibeste et Soum d'Ech », un espace protĂ©gĂ©) et neuf zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    Lourdes est une commune urbaine qui compte 13 247 habitants en 2020. Elle est dans l'agglomĂ©ration de Lourdes et fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes. Ses habitants sont appelĂ©s les Lourdais ou Lourdaises.

    Centre de pĂšlerinage catholique depuis les supposĂ©es apparitions de la Vierge Marie en 1858, elle accueille chaque annĂ©e 6 millions de pĂšlerins ou visiteurs venus du monde entier selon le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du sanctuaire marial de Lourdes[1], dont environ 60 000 malades et invalides. C'est le quatriĂšme lieu de pĂšlerinage marial catholique en frĂ©quentation aprĂšs le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, la cathĂ©drale-basilique Notre-Dame-d'Aparecida au BrĂ©sil et le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima au Portugal[2].

    Avec un parc hĂŽtelier de plus de 12 000 chambres et prĂšs de 22 200 lits pour 144 hĂŽtels[3] (pour un total de 14 361 habitants en 2021), Lourdes est la deuxiĂšme ville hĂŽteliĂšre de France, aprĂšs Paris[4], mais troisiĂšme en nombre d'hĂŽtels aprĂšs Nice.

    GĂ©ographie

    Description

    Cartographies de la commune
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    Carte topographique
    Carte topographique
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    Lourdes se situe au pied des Pyrénées, dans la région historique de Bigorre, sur le gave de Pau, au sud-ouest de Tarbes. Le sanctuaire se situe vers l'ouest, à la sortie de la ville en suivant le gave de Pau.

    La ville s'est bĂątie autour d'un piton rocheux sur lequel a Ă©tĂ© construit le chĂąteau et dans une cuvette glaciaire issue du creusement opĂ©rĂ© par le glacier dit d'ArgelĂšs ou du gave de Pau, lors de la derniĂšre phase de la glaciation de Wurm (50 000 Ă  12 000 BP), puis par le gave lui-mĂȘme aprĂšs la fonte du glacier. Le sud de la cuvette est dominĂ© par les massifs calcaires karstiques, Ă  dolines et cavitĂ©s, du pic du Jer et du BĂ©out, sĂ©parĂ©s par la vallĂ©e du gave.

    Le centre-ville, dominĂ© par l'Ă©peron calcaire du chĂąteau fort, offre en plusieurs endroits les marques des anciennes carriĂšres de pierre de Lourdes. Les grottes des Sarrazins (800 m de dĂ©veloppement), et les grottes du Loup dans le massif qui domine le sanctuaire tĂ©moignent de cet Ă©tat karstique soumis aux influences glaciaires[5].

    Vue panoramique de la ville et des alentours depuis le BĂ©out.

    Au nord, on trouve des traces de l'expansion maximale de ce glacier qui divergea en plusieurs langues autour du site de Lourdes aprĂšs s'ĂȘtre heurtĂ© Ă  des reliefs prĂ©glaciaires[6] : le lac de Lourdes en particulier avec sa zone humide classĂ©e Natura 2000[7] mais aussi la tourbiĂšre dite de Biscaye ou de PoueyferrĂ© et celle du Monge, qui ont Ă©tĂ© le support de travaux fondateurs de palynologie glaciaire[8], ainsi que des arcs morainiques pĂ©riphĂ©riques qui offrent des dĂ©pĂŽts rocheux visibles, vers Peyrouse Ă  l'ouest, BartrĂšs au nord-ouest, et au-dessus de la lande de Sarsan qui domine la ville au nord-est, vers BourrĂ©ac, face Ă  la chaĂźne de montagne.

    Cet ancien bassin glaciaire est aujourd'hui trÚs largement occupé par la ville tout en constituant un carrefour de communication entre les différentes vallées qui y débouchent. Par son creusement, le gave a contribué au partage de cet espace en deux étages, celui de la ville basse qui est celui du sanctuaire, des hÎtels et des commerces qui les entourent, et celui de la ville haute dont la vie est celle d'une ville moyenne, la deuxiÚme en nombre d'habitants au niveau départemental, marquée par un flux touristique et de passage important.

    • Le Gave de Pau
    • Nouvel espace vert crĂ©Ă© au dĂ©but de l'annĂ©e 2020. Il est situĂ© sur la gauche du pont Saint-Michel, derriĂšre un hĂŽtel restaurant
      Nouvel espace vert créé au début de l'année 2020. Il est situé sur la gauche du pont Saint-Michel, derriÚre un hÎtel restaurant
    • Sur la droite, les principaux monuments de la ville sont gravĂ©s sur des panneaux en fer
      Sur la droite, les principaux monuments de la ville sont gravés sur des panneaux en fer

    Communes limitrophes

    La commune de Lourdes est composĂ©e de deux territoires distincts sĂ©parĂ©s d'environ 300 mĂštres par la commune de PoueyferrĂ©, au niveau du lieu-dit Artigau : au nord, l'enclave de la forĂȘt de Mourle et au sud, la ville de Lourdes proprement dite. La commune est limitrophe du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, de par cette enclave.

    Hydrographie

    La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[10]. Elle est drainĂ©e par le gave de Pau, le Mouscle, le NĂšs, le ruisseau des Graves, un bras du Gave de Pau, L'Arboucau, le BĂ©dat, le Rieutord, le ruisseau Blanc, le ruisseau carrĂ©rasse, le ruisseau d'AberĂšde, le ruisseau de BaratchelĂ©, le ruisseau de Daillas, le ruisseau de Limon et par divers petits cours d'eau, constituant un rĂ©seau hydrographique de 43 km de longueur totale[11] - [Carte 1].

    Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-GĂšdre et s'Ă©coule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour Ă  Saint-Loubouer, aprĂšs avoir traversĂ© 88 communes[12].

    Le Mouscle, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune et s'Ă©coule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau Ă  Montaut[13].

    Le NĂšs, d'une longueur totale de 15,7 km, prend sa source dans la commune de Beaucens et s'Ă©coule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau Ă  Lugagnan, aprĂšs avoir traversĂ© 7 communes[14].

    Climat

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1881 à 2011 permet de connaßtre l'évolution des indicateurs météorologiques[15]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.

    Statistiques 1981-2010 et records LOURDES (65) - alt : 410 m 43° 06â€Č 18″ N, 0° 03â€Č 42″ O
    Records établis sur la période du 01-10-1881 au 31-12-2011
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,5 2,3 4,5 6,3 9,9 13,1 15,1 15,2 12,4 9,4 4,8 2,3 8,1
    Température moyenne (°C) 6,3 7,3 10 11,7 15,3 18,4 20,6 20,7 18 14,6 9,6 7 13,3
    Température maximale moyenne (°C) 11 12,3 15,4 17,1 20,7 23,8 26,1 26,3 23,7 19,8 14,4 11,6 18,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −18,2
    18.01.1940
    −16,5
    11.02.1956
    −12
    12.03.1883
    −4,9
    11.04.1938
    −3,8
    19.05.1935
    1
    08.06.1884
    0,5
    20.07.1974
    1,5
    02.08.1942
    −0,1
    30.09.1936
    −4
    30.10.1962
    −9,9
    26.11.1942
    −17
    18.12.1933
    −18,2
    1940
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    24,7
    03.01.1982
    27
    20.02.1998
    30
    17.03.1947
    32
    27.04.1947
    34,6
    12.05.1945
    41
    11.06.1931
    39,9
    20.07.1989
    40,5
    26.08.10
    37
    03.09.05
    34
    04.10.04
    28
    01.11.1999
    26
    03.12.1985
    41
    1931
    PrĂ©cipitations (mm) 135,1 109,5 120,7 149,9 139,6 103,9 82,5 87,1 94,9 121,9 145,5 136,1 1 426,7
    Source : « Fiche 65286003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Lourdes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [16] - [17] - [18].

    Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Lourdes, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 13 communes[19] et 16 988 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (55,1 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (55 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (46,9 %), zones urbanisĂ©es (15,3 %), prairies (11 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (5,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,1 %), terres arables (2,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 2].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Voies de communication et transports

    Hydrologie et axes routiers

    La ville est aisément accessible par :

    Lourdes est desservie par un réseau de bus dénommé TLP Mobilités. Trois lignes circulent sur la commune et est reliée à de nombreuses villes et de stations de ski du département comme Tarbes, ArgelÚs-Gazost, Cauterets ou Gavarnie par les cars des lignes intermodales d'Occitanie, gérés par la région Occitanie, ou par la ligne 805 du Réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques.

    Gare de Lourdes

    La ville est desservie par la gare de Lourdes, desservie : par le TGV, relation Paris-Montparnasse - Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; par des trains Intercités, relations : Toulouse-Matabiau - Hendaye et Bordeaux-Saint-Jean - Tarbes ; et par des trains Intercités de nuit, relations : Paris-Austerlitz - Tarbes et GenÚve-Cornavin - Tarbes - Hendaye (le week-end et en période estivale), ainsi que par des trains TER Occitanie, relations : Toulouse-Matabiau - Muret - Saint-Gaudens - Montréjeau - Tarbes - Lourdes - Pau, et par des trains TER Nouvelle-Aquitaine, relations : Tarbes - Pau - Bayonne - Hendaye. Des trains de pÚlerins en provenance de différentes régions de France ou d'Italie, d'Allemagne, de Suisse, de République tchÚque, etc.

    Lourdes est desservie par l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées situé à 15 minutes au nord par la RN21.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Lourdes est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[25]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[26].

    Risques naturels

    La commune fait partie du territoire Ă  risques importants d'inondation (TRI) de Lourdes, un TRI qui ne faisait pas partie des 18 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[27] mais qui a Ă©tĂ© dĂ©fini dans le cadre du deuxiĂšme cycle de la Directive Inondation (2016-2021). Il se concentre sur la seule commune de Lourdes et concerne l’alĂ©a de dĂ©bordement du gave de Pau. La crue historique du 18 juin 2013 a occasionnĂ© des dĂ©gĂąts importants sur l’arrondissement d’ArgelĂšs Gazost[28] - . Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă  30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă  300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[29]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1997, 1999, 2009, 2012, 2013, 2014, 2018, 2021 et 2022[30] - [25].

    Lourdes est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2020-2029. Le prĂ©cĂ©dent couvrait la pĂ©riode 2007-2017. L’emploi du feu est rĂ©gi par deux types de rĂ©glementations. D’abord le code forestier et l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , qui rĂ©glementent l’emploi du feu Ă  moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du dĂ©partement. Ensuite celle Ă©tablie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brĂ»lage des dĂ©chets verts des particuliers. L’écobuage est quant Ă  lui rĂ©glementĂ© dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[31]

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lourdes.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[32].

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 25 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (44,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 217 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 583 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 18 %, Ă  comparer aux 75 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33] - [Carte 3].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[34].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[25].

    Risque technologique

    Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par une route Ă  fort trafic, une ligne de chemin de fer et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[35].

    Toponymie

    Une des premiĂšres mentions connues de Lourdes date de 983, lors de la fondation de l'abbaye de Saint-PĂ©, oĂč Garcie-Arnaud donne la troisiĂšme partie du marchĂ© lourdais (tertiam partem mercati Lurdensis)[36]. Par la suite nous avons entre 1114 et 1130 : lo senhor de Lorda[37] ; puis 1163-1185 : Petro comiti Bigorrensi in castro de Lorda[38] ; 1216 : castel de Lourda[39] ; c.1250 : al castet de Lorda[40] ; 1682 la ville de Lorde[41] ; 1757 Lourde[42] ; 1800 - Le s final de Lourdes n'apparait que vers la fin du XVIIIe siĂšcle[43].

    Il a été noté dÚs 1698 Lorde, oppid. Aquitaniae, Lapurdum[44] ; or le nom de Lapurdum a été appliqué à Bayonne (le Labourd) jusqu'au XIe siÚcle et également à la ville de Lourdes. Lapurdum se lit dans la Notice d'Antonin, écrite au IIIe siÚcle et qui concerne plus particuliÚrement Bayonne[45].

    Origine légendaire du nom

    L'origine de la ville de Lourdes s'illustre certes d'une légende. Cependant, il faut remarquer que celle-ci ne remonte qu'en 1118. Il s'agit d'une chronique du moine irlandais, Marfin, et redécouverte au XVIIe siÚcle[46]. L'histoire demeure donc légende et non critique. Voilà cette légende y compris plusieurs variantes :

    Lourdes tirerait son nom ainsi que son blason du temps de Charlemagne : un Sarrasin du nom de Mirat aurait pris la ville puis y aurait subi un siĂšge de la part de l’empereur en 778. Un jour, un aigle volant au-dessus du chĂąteau et tenant dans ses serres une Ă©norme truite argentĂ©e, la fit soudain tomber au milieu des Maures assiĂ©gĂ©s. Mirat jeta la truite par-dessus les remparts. Charlemagne crut alors que les Sarrasins avaient assez de vivres pour soutenir encore longtemps le siĂšge et dĂ©cida de lever le camp. Toutefois Turpin, l'Ă©vĂȘque du Puy-en-Velay, proposa alors un marchĂ© Ă  Mirat : il pourrait garder la ville Ă  condition de rendre les armes Ă  la Vierge. Mirat accepta et, en posant les armes devant la vierge noire du Puy-en-Velay, il dĂ©cida de prendre le nom de Louerda (la rose en arabe), en l'honneur de la Vierge aux roses[46]. L'Histoire est inspirĂ©e de la lĂ©gende Dame Carcas Ă  Carcassonne[47].

    Pour consulter le texte intégral en français de Marfin, voir aussi La voie Charlemagne à la fin (annexe II).

    Le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[48] livre des informations de référence et des dénominations historiques de la ville reproduites ci-aprÚs :

    tertiam partem mercati Lurdensis,, latin (entre 1022-1036, cartulaire de Saint PĂ©) ;
    Lorda, Lorde (XIIe s., cartulaire de Bigorre) ;
    Lorde, la biela de Lorda (vers 1200-1230, ibid.) ;
    Lurdum, latin, (1259, procĂšs Bigorre) ;
    apud Lordam, latin, (1284, procĂšs Bigorre) ;
    Lorde (1338, Livre vert BĂ©nac) ;
    De Lurda, (1342, Pouillé Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
    Lorda, (1429, censier de Bigorre) ;
    Lourde, (de 1770 Ă  1815, carte de Cassini).
    Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Lourdes.

    Les auteurs Dauzat et Rostaing envisagent une origine latine possible dans Lurida (villa) rattachée au cognomen latin Luridus[49], toutefois pour Grosclaude et Le Nail le toponyme est d'origine inconnue, vraisemblablement prélatin.

    On notera que la lettre s est absente dans les dĂ©nominations historiques citĂ©es. La forme Lourde, sans s, est la forme courante jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle comme on peut le constater sur une carte de Cassini Ă©tablie sous le premier Empire[42], le nom de la ville y figure sous cette forme (de mĂȘme que Tarbes sous la forme Tarbe). Voir l'image ci-contre. L'adjonction du s final est donc rĂ©cente.

    La prononciation locale figurée est ['lourdo].

    En gascon graphie classique, la ville se nomme Lorda.

    Saints patrons

    • Saint Pierre, le Ă  Lourdes ville,
    • Saint Martin, le pour le hameau de Saux[50],
    • Tous les saints, le , pour le hameau d'Anclades[50].

    Sobriquet

    Le surnom des Lourdais était Ets peirers (les tailleurs de pierre)[51], à cause des nombreuses carriÚres qui s'y trouvaient et qui donnaient une forme particuliÚre de marbre gris appelée pierre de Lourdes.

    Histoire

    En France et internationalement, Lourdes est la cité mariale par excellence. C'est un centre mondial de pÚlerinages dont l'histoire a commencé en . « Pourtant, avant 1858, il y a un autre Lourdes »[52]. Le site de Lourdes, au carrefour de plusieurs vallées, surnommé le « verrou du Lavedan », a en effet une histoire largement documentée, couvrant toutes les époques du Paléolithique à nos jours, et dont la connaissance est essentielle à celle de ce secteur pyrénéen.

    Le nouveau Lourdes est né avec les pÚlerinages. Tant sur les plans religieux que sociétal et économique, le sujet est majeur. L'histoire de Lourdes fait donc l'objet d'un article détaillé auquel le lecteur est invité à se reporter, dans lequel ont été reproduits les éléments d'histoire contenus dans le présent article et dans lequel ils sont maintenus, provisoirement et dans leur version initiale.

    Préhistoire

    Le cheval de Lourdes.

    Favorablement situĂ© entre plusieurs vallĂ©es, le site de Lourdes est habitĂ© depuis la PrĂ©histoire : des traces d'occupation (dont des outils, des bijoux, des tessons de cĂ©ramique et des sĂ©pultures) ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, entre autres, dans la grotte des EspĂ©lugues[53]. Le musĂ©e d'archĂ©ologie nationale date le « cheval de Lourdes », une figurine de 7,3 cm de long taillĂ©e dans de l'ivoire de mammouth, de 13 000 ans avant notre Ăšre, soit la pĂ©riode du MagdalĂ©nien au PalĂ©olithique supĂ©rieur[54].

    Dans les grottes Arrouza, les traces d'occupation sont datées du Néolithique et de l'ùge du bronze[55].

    Des fouilles plus importantes permettraient probablement de mettre au jour des traces conséquentes de l'habitat protohistorique sur le territoire de Lourdes[56].

    A la sortie nord-ouest de la ville, on peut remarquer, sur le bord de la route RD 940 (quartier Biscaye), un imposant bloc dressĂ© en calcaire, la "Peyre-CrabĂšre" ("pierre de chĂšvre"). InclinĂ©, il mesure plus de trois mĂštres de hauteur. Le site est classĂ© depuis le 6 avril 1943. Pour J. K. Huysmans qui rapporte la lĂ©gende, ce bloc serait une femme pĂ©trifiĂ©e pour s'ĂȘtre retournĂ©e alors que le lac de Lourdes Ă©tait soulevĂ© par la colĂšre divine (analogie avec la femme de Loth changĂ©e en statue de sel pour s'ĂȘtre retournĂ©e vers Sodome)[57]. Cette pierre dressĂ©e est-elle un menhir authentique datant du nĂ©olithique ? En l'absence de fouilles Ă  sa base, il subsiste encore des doutes sur sa nature de monument mĂ©galithique. Il pourrait en effet s'agir d'un simple "bloc erratique". Il resterait nĂ©anmoins Ă  expliquer son Ă©rection, sans compter le fait que la rĂ©gion ne manque pas de monuments mĂ©galithiques vĂ©ritables (BartrĂšs, PoueyferrĂ©, etc.). Ce bloc a trĂšs longtemps servi de borne limitrophe pour la commune de Lourdes.

    AntiquitĂ© et haut Moyen Âge

    DépÎt lapidaire au chùteau comportant des sarcophages provenant de la nécropole qui s'étendait du chùteau à l'ancienne église Saint-Pierre.

    L'histoire ancienne de Lourdes reste peu connue en raison du faible nombre de fouilles entreprises sur le site de la ville jusqu'à récemment. En effet, les travaux d'urbanisme déclenchés par le pÚlerinage n'ont pas toujours été précédés de fouilles préventives, ce qui a probablement causé la destruction de nombreux vestiges[58].

    L'oppidum du chĂąteau est vraisemblablement occupĂ© dĂšs le Ier siĂšcle av. J.-C.[59]. Des pans de murailles romaines ont d'ailleurs Ă©tĂ© dĂ©couverts lors des travaux effectuĂ©s par le gĂ©nie militaire au chĂąteau au XIXe siĂšcle. À cette occasion, plusieurs fragments lapidaires (morceaux de statue, fragments d'autel) ont Ă©tĂ© mis au jour[58]. De mĂȘme, Ă  l'est de l'oppidum, la place Peyramale a livrĂ© des vestiges antiques Ă  deux occasions.

    Entre 1904 et 1907, lors de la dĂ©molition de l'ancienne Ă©glise paroissiale Saint-Pierre, des substructions appartenant Ă  un temple dĂ©diĂ© aux Tutelles (divinitĂ©s des eaux) ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, accompagnĂ©es de fragments de cĂ©ramiques et de trois autels votifs remployĂ©s dans les fondations de l'ancienne abside[60]. Cet Ă©difice avait Ă©tĂ© ensuite remplacĂ© par une Ă©glise palĂ©ochrĂ©tienne (au Ve siĂšcle) dĂ©truite par un incendie, comme l'atteste la calcination des piĂšces dĂ©couvertes[61]. Une nĂ©cropole, dont l'Ă©tendue n'a pas pu ĂȘtre mesurĂ©e, entourait le lieu de culte. Des traces de celle-ci ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©es au pied du chĂąteau, ce qui fait penser qu'elle s'Ă©tendait jusqu'au pied de l'oppidum[61]. Les sarcophages, dont la datation et la chronologie sont dĂ©licates Ă  Ă©tablir, ont pour partie Ă©tĂ© entreposĂ©s Ă  l'entrĂ©e du chĂąteau[62].

    En 1990, l'amĂ©nagement du parking de la place a, de nouveau, nĂ©cessitĂ© des fouilles prĂ©ventives. Une voie urbaine datĂ©e du Ier siĂšcle av. J.-C. ou du dĂ©but du Ier siĂšcle (as de NĂźmes dĂ©couvert sur place) et orientĂ©e nord-sud a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©e. Des traces d'orniĂšres croisant cette trajectoire ont Ă©tĂ© mises au jour, laissant penser Ă  la prĂ©sence d'une autre voie, perpendiculaire (est-ouest), ce qui a amenĂ© les spĂ©cialistes Ă  se demander si Lourdes ne s'Ă©tait pas dĂ©veloppĂ©e au croisement de deux itinĂ©raires antiques. Certains attribuent d'ailleurs Lourdes Ă  l'Oppidum Novum mentionnĂ© dans l'ItinĂ©raire d'Antonin, mais les preuves archĂ©ologiques manquent. De plus, les donnĂ©es toponymiques accusant la prĂ©sence de deux axes respectivement est-ouest et nord-sud, de mĂȘme que la dĂ©couverte de ce temple des Tutelles, montrent bien que Lourdes s'est dĂ©veloppĂ©e autour d'un carrefour routier[63].`

    Lourdes manque considĂ©rablement de documents Ă©crits au regard du Haut Moyen Âge. L'occupation par les Arabes au VIIIe siĂšcle est parfois mentionnĂ©e, mais sans sources[64]. L'histoire cĂ©lĂšbre liĂ©e Ă  Charlemagne apparut en fait en 1118, dans une chronique du moine irlandais, Marfin[46], alors que ni Vita Karoli Magni ni Gesta Karoli Magni, les deux principaux documents sĂ»rs au IXe siĂšcle, ne mentionnait le siĂšge de Lourdes[46]. La lĂ©gende de laquelle il existe plusieurs variantes explique cependant l'origine de nom de commune ainsi que celle du blason[65] - [66].

    Moyen Âge

    Le chĂąteau vu de l'ouest.

    Au Moyen Âge, Lourdes et son chĂąteau sont le siĂšge du comte de Bigorre[67]. Avec la croisade des Albigeois, le chĂąteau, considĂ©rĂ© comme un des verrous de la province, est disputĂ© entre diffĂ©rentes factions. Il passe sous la domination des comtes de Champagne, Ă©galement rois de Navarre, puis entre les mains des rois de France sous Philippe le Bel, pour ĂȘtre ensuite livrĂ© aux Anglais en 1360 pendant la guerre de Cent Ans, et ce jusqu'au dĂ©but du XVe siĂšcle. Ils surent d'ailleurs profiter de la situation stratĂ©gique de la ville et de son marchĂ©[68].

    En effet, située au carrefour de deux axes de communication majeurs (vers l'Espagne au sud, vers Toulouse à l'est et l'Atlantique à l'ouest), la ville abrite un marché d'assez grande importance protégé par le comte[Note 4]. Ce marché fait encore référence au XIVe siÚcle, et reste donc une source de revenus importante pour celui qui se rend maßtre du chùteau[69].

    Pendant la guerre de Cent Ans, Pierre Arnaud de BĂ©arn tient pour le roi d'Angleterre le chĂąteau de Lourdes, ainsi que toute la Bigorre et le Lavedan. AprĂšs 1374 son frĂšre en devient le capitaine, mais son territoire est rĂ©duit Ă  la zone montagneuse. Jean tient le chĂąteau de Lourdes jusqu'en , oĂč, aprĂšs un dur siĂšge du parti du roi de France et en l'absence de secours anglais, il vend cher sa reddition et disparaĂźt. Jean de BĂ©arn fut un chef routier de grande rĂ©putation ; Ă  partir de Lourdes il Ă©cumait le Sud-Ouest[70].

    La ville médiévale se dresse à l'est du chùteau et est ceinte de murailles (dont il ne reste que la Tour de Garnavie). Elle compte environ 150 feux vers le XIIIe siÚcle, et 243 au début du XVe siÚcle[69].

    Retable baroque à la chapelle du chùteau, qui ornait l'église Saint-Pierre, reconstruite aprÚs les guerres de religion et détruite en 1904.

    De la Renaissance Ă  la RĂ©volution

    La ville va traverser les crises des XVIe siĂšcle et XVIIe siĂšcle. L'Ă©glise paroissiale est dĂ©truite lors des guerres de religion[71], comme l'abbaye de Saint-PĂ©-de-Bigorre toute proche[72]. Cependant, Lourdes sait tirer profit de sa situation. Elle est, entre autres, une Ă©tape sur la « route des bains » de BarĂšges, dont les sources servent Ă  soigner les soldats blessĂ©s et malades[73]. Le chĂąteau reste un important lieu stratĂ©gique, « verrou du Lavedan »[74]. La population est en augmentation au XVIIIe siĂšcle, malgrĂ© les famines et Ă©pidĂ©mies[75]. 2 315 habitants en 1696[75], 1 189 habitants en plus entre 1730 et 1772[76]. Mais les crises ramĂšnent la population Ă  2 300 environ Ă  l'aube de la RĂ©volution[77].

    Vers 1755, la population est composĂ©e d'environ 40 % d'agriculteurs, de 40 % d'artisans (secteur dominĂ© par le textile) et 8,5 % de carriers (ardoise et tailleurs de pierres) et d'ouvriers du bĂątiment, plus environ 13 % de services (marchands, santĂ©, etc.)[78]. Dans les annĂ©es qui suivent, l'agriculture va perdre de l'importance face aux « fonctions urbaines », qui bĂ©nĂ©ficient surtout Ă  l'artisanat dont l'effectif augmente[79]. La paix signĂ©e avec l'Espagne entraĂźne la perte de l'intĂ©rĂȘt stratĂ©gique du chĂąteau, qui devient une prison. En 1788, il est d'ailleurs question de supprimer la garnison du chĂąteau, formĂ©e par des invalides, et qui est dĂ©fendue par une supplique envoyĂ©e Ă  Louis XVI[74].

    Durant la RĂ©volution, la ville est tenue de fournir du matĂ©riel et des vivres Ă  l'armĂ©e rĂ©volutionnaire du fait de sa position stratĂ©gique. Elle compte alors 2 741 habitants. Avec la crĂ©ation du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es en 1790, Lourdes demande Ă  ĂȘtre le siĂšge du chef-lieu du nouveau district du Gave, l'un des cinq que compte le dĂ©partement. Cependant, ArgelĂšs-Gazost lui est prĂ©fĂ©rĂ©e de par sa position stratĂ©gique Ă  l'intĂ©rieur du Lavedan. Le reste des fonctions (dont le tribunal) sont installĂ©es Ă  Lourdes[80]. La ville fournit ensuite de nombreux volontaires aux armĂ©es lors des guerres rĂ©volutionnaires[81]. Le danger est important en 1793 lors de la guerre avec l'Espagne et la menace d'invasion par le Lavedan, non avĂ©rĂ©e[82]. La paix est signĂ©e en 1795 et entraĂźne la dĂ©militarisation du chĂąteau, qui abrite de nouveau une garnison d'invalides Ă  partir de 1797[83].

    XIXe siĂšcle et vie actuelle

    Photo de Bernadette Soubirous Ă  la grotte de Lourdes en 1863, cinq ans aprĂšs les premiĂšres apparitions.

    Durant la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, la ville est un bourg agricole oĂč se pratique l'Ă©levage des porcs. Des carriĂšres de pierre y sont exploitĂ©es. La population est Ă©valuĂ©e Ă  4 000 habitants en 1843[84].

    En 1858, Bernadette Soubirous dit qu'une Dame Blanche (qui bientĂŽt se dĂ©finira Ă  elle par les mots « Que soy era Immaculada Councepciou » - « Je suis l'ImmaculĂ©e Conception », ce que l'on considĂšre comme une dĂ©signation de la Vierge Marie identifiĂ©e Ă  sa propre conception) lui est apparue Ă  plusieurs reprises dans la petite grotte de Massabielle, en bordure du gave de Pau Ă  l'ouest de la ville[85]. Une ferveur de plus en plus grande s'empare des habitants des environs qui viennent se recueillir devant la grotte qui, peu Ă  peu, prend l'allure d'une chapelle, mais seule Bernadette dit « voir » la Vierge[86]. Devant l'afflux massif de fidĂšles et de curieux, le maire, Anselme LacadĂ©, interdit temporairement l'accĂšs Ă  la grotte en la fermant par une barriĂšre en bois, retirĂ©e dĂ©but sous la pression populaire et l'intervention de l'impĂ©ratrice EugĂ©nie, Ă©pouse de NapolĂ©on III et fervente catholique. En 1862, les apparitions sont reconnues officiellement par Bertrand-SĂ©vĂšre Laurence, Ă©vĂȘque de Tarbes[87]. Si le Bureau des constatations dans le sanctuaire est chargĂ© d'accueillir les dossiers et que, depuis 1858, plus de 7 000 guĂ©risons y aient Ă©tĂ© accumulĂ©es, 69 furent formellement dĂ©clarĂ©es miraculeuses par l'Église[88]. Le 69e miracle est reconnu en 2013 par l'Ă©vĂȘque de Pavie, aprĂšs cinq rĂ©unions du bureau des constatations mĂ©dicales de Lourdes de 1989 Ă  2010 ayant comportĂ© un vote unanime, et suivies de l'aval du comitĂ© mĂ©dical international de Lourdes en 2011[89]. Le 70e miracle est reconnu le [90] : la guĂ©rison de SƓur Bernadette Moriau, en 2008, est « inexpliquĂ©e, dans l’état actuel des connaissances scientifiques », selon le ComitĂ© mĂ©dical international de Lourdes. Atteinte d’une grave invaliditĂ© et alors ĂągĂ©e de 69 ans, SƓur Bernadette Moriau avait recouvrĂ©, en 2008, toutes ses facultĂ©s physiques aprĂšs un pĂšlerinage Ă  Lourdes (Hautes-PyrĂ©nĂ©es).

    Marché et tramway, place Marcadal, dans les années 1900.
    Le funiculaire du pic du Jer au début du XXe siÚcle.

    Les travaux du sanctuaire dĂ©butent la mĂȘme annĂ©e. Une premiĂšre chapelle est remplacĂ©e par la Basilique de l'ImmaculĂ©e-Conception en contrebas de laquelle sera ensuite construite la Basilique Notre-Dame-du-Rosaire afin d'accueillir les pĂšlerins de plus en plus nombreux[91]. Elles sont toutes deux situĂ©es au-dessus de la grotte. Une partie de la ville est dĂ©clarĂ©e « citĂ© mariale » par l'Église, entre le gave, le sanctuaire et le chĂąteau[92]. La municipalitĂ© de Lourdes, sous la pression des autoritĂ©s religieuses et malgrĂ© l'opposition locale, Ă©largit les rues de la ville mĂ©diĂ©vale et trace le boulevard de la Grotte (1879-1881) menant au sanctuaire en contournant le chĂąteau par le nord. Les terrains sont alors lotis, avec construction de boutiques et d'hĂŽtels pour accueillir les pĂšlerins[93]. Le tramway de Lourdes est mis en service en 1899 et facilite l'accĂšs de la gare de Lourdes Ă  la Grotte ou au funiculaire du pic du Jer. À la fin du XIXe siĂšcle, Lourdes se dote d'une nouvelle Ă©glise paroissiale, l'Ă©glise du SacrĂ©-CƓur. L'ancienne, dĂ©diĂ©e Ă  saint Pierre, est rasĂ©e en 1904. Son mobilier est transfĂ©rĂ© au chĂąteau[94]. Enfin dans les annĂ©es 1950 est construite l'immense basilique souterraine dĂ©diĂ©e au pape saint Pie X. Actuellement, Lourdes est l'un des plus grands pĂšlerinages catholiques du monde au mĂȘme titre que FĂĄtima, Rome, Częstochowa et Guadalupe. Le pape Jean-Paul II est venu deux fois en pĂšlerinage Ă  Lourdes (en 1983 et 2004). Du au , plus de 9 millions de pĂšlerins se sont rendus Ă  Lourdes pour cĂ©lĂ©brer le jubilĂ© du « 150e anniversaire des Apparitions ». À cette occasion, le pape BenoĂźt XVI s'est rendu dans le sanctuaire en .

    AprÚs la révolution française de 1789, le comté de Bigorre est incorporé dans le nouveau département des Hautes-Pyrénées, Lourdes devient donc chef-lieu de canton en 1790 mais pas sous-préfecture, fonction qui échoira à la commune d'ArgelÚs-Gazost située plus en profondeur dans la vallée. Ce canton est ensuite divisé en 1973 pour former les deux cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest.

    La ville est le siĂšge de la communautĂ© de communes du Pays de Lourdes. Elle est le pĂŽle de l'aire urbaine et du pays de mĂȘme nom. En , la fermeture du tribunal de Lourdes est annoncĂ©e par la garde des sceaux[95].

    Le site est victime de graves inondations en , puis Ă  nouveau en [96].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement d'ArgelÚs-Gazost du département des Hautes Pyrénées.

    Elle était de 1793 à 1974 le chef-lieu d'un unique canton de Lourdes, année ou celui-ci est scindé entre les cantons de Lourdes-Est et de Lourdes-Ouest[97]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements Ă©lectoraux

    Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur des cantons de Lourdes-1 et Lourdes-2.

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxiÚme circonscription des Hautes-Pyrénées.

    Intercommunalité

    Lourdes était membre de la communauté de communes du Pays de Lourdes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2002 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la RĂ©publique du , qui prĂ©voit que les Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale (EPCI) Ă  fiscalitĂ© propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalitĂ© a fusionnĂ© avec ses voisines pour former, le , la communautĂ© d'agglomĂ©ration Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es dont est dĂ©sormais membre la commune.

    Tendances politiques et résultats

    Lors du second tour des Ă©lections municipales de 2014 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, la liste DVG menĂ©e par Josette Bourdeu obtient la majoritĂ© des suffrages exprimĂ©s, avec 3 754 voix (49,11 %, 25 conseillers municipaux Ă©lus dont 18 communautaires), devançant les listes menĂ©es respectivement par[98] :
    - Jean-Pierre Artiganave, maire sortant (UMP-UDI, 3 249 voix, 42,50 %, 7 conseillers municipaux Ă©lus dont 5 communautaires) ;
    - Claude Heintz (FN, 640 voix, 8,37 %, 1 conseiller municipal et communautaire Ă©lu).
    Lors de ce scrutin, 30,19 % des Ă©lecteurs se sont abstenus.

    Lors du second tour des Élections municipales de 2020 dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es, la liste DVG menĂ©e par Thierry Lavit obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 3 078 voix (59,77 %, 27 conseillers municipaux Ă©lus dont 7 communautaires), devançant largement la liste DVD menĂ© par Sylvain Peretto — qui bĂ©nĂ©ficiait de la fusion des listes du 1er tour menĂ©es par Bruno Vinuale, StĂ©phanie Lacoste et Anjelika Omnes — avec 2 071 voix (40,22 %, 6 conseillers municipaux Ă©lus dont 2 communautaires).

    Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, les listes menées par la maire sortante Josette Bourdeu et par Christian Agius se sont retirées, et 46,61 % des électeurs se sont abstenus[99] - [100].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[101]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    août 1944 Albert Borde
    janvier 1945 décembre 1952 Georges Dupierris Ancien enseignant
    Décédé en fonction
    décembre 1952 octobre 1960 Antoine Beguere Entrepreneur du bùtiment
    SĂ©nateur des Hautes-PyrĂ©nĂ©es (1959 → 1960)
    président du club FC Lourdes
    Décédé en fonction
    décembre 1960 mars 1965 Noël Viron
    mars 1965 mars 1971 Justin Lacaze Commerçant
    mars 1971 mars 1989 François Abadie[102] PRG DĂ©putĂ© des Hautes-PyrĂ©nĂ©es (2e circ.) (1973 → 1981)
    SĂ©nateur des Hautes-PyrĂ©nĂ©es (1983 → 2001)
    mars 1989[103] février 2000[104] - [105] Philippe Douste-Blazy[106] UDF (CDS puis FD) Cardiologue, petit-fils de Antoine Beguere[107]
    Ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la SantĂ© puis ministre de la Culture (1993 → 1997)
    DĂ©putĂ© des Hautes-PyrĂ©nĂ©es (2e circ.) (1993 puis 1997 → 2001)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral de Lourdes-Est (1994 → 2001)
    DĂ©missionnaire
    février 2000[108] avril 2014 Jean-Pierre Artiganave UDF puis UMP Commercant
    PrĂ©sident de la CC du Pays de Lourdes (2009 → 2014)
    avril 2014[109] juillet 2020 Josette Bourdeu PRG puis MR ConseillĂšre gĂ©nĂ©rale de Lourdes-Est (2001 → 2015)
    ConseillĂšre dĂ©partementale de Lourdes-2 (2015 → 2021 )
    PrĂ©sidente de la CC du Pays de Lourdes (2014 → 2016)
    Vice-prĂ©sidente de la CA Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es (2017 → 2020)
    juillet 2020[110] En cours
    (au 29 juin 2021)
    Thierry Lavit DVG Vice-prĂ©sident de la CA Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es (2020 → )
    Conseiller dĂ©partemental de Lourdes-1 (2021[111] → )

    Distinctions et labels

    En 2010, la commune de Lourdes a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[112].

    Politique de développement durable

    La ville s’est engagĂ©e dans une politique de dĂ©veloppement durable en lançant une dĂ©marche d'Agenda 21 en 2005[113].

    Coopération internationale

    Équipements et services publics

    Enseignement

    La commune compte les Ă©tablissements d'enseignement et de formation suivants :

    • Écoles maternelles :
      • École maternelle Darrespouey, 10, rue Darrespouey
      • École maternelle LannedarrĂ©, 43 a, chemin LannedarrĂ©
      • École maternelle du Lapacca, 48, rue de Langelle
      • École maternelle Ophite, CitĂ© de l'Ophite, 2, bd d'Espagne
      • École maternelle privĂ©e Monseigneur-MĂ©ricq, 14, rue Rouy
      • École maternelle privĂ©e de Soum de Lanne, rue des 3-Croix
    • Écoles Ă©lĂ©mentaires
      • École d'Anclades, fermĂ©e en 2018 en raison de son faible effectif[114]
        École Ă©lĂ©mentaire du Lapacca, 2, rue des Martyrs-de-la-DĂ©portation ;
        École publique HonorĂ©-Auzon, 17, rue de Langelle ;
        École ImmaculĂ©e de Soum, 2, rue des 3-croix (Ă©tablissement privĂ©) ;
      • École Massabielle, 7, rue de Langelle (Ă©tablissement privĂ©).
    • CollĂšges et lycĂ©es :
      • LycĂ©e-collĂšge public de Lourdes, Ă  La Serre de Sarsan, 6, rue Saint-Exupery.
      • LycĂ©e professionnel de tourisme, hĂŽtellerie, restauration de l'Arrouza, 28 bd Roger-Cazenave[115].
      • LycĂ©e-collĂšge privĂ© Peyramale-Saint Joseph, 13, av. Joffre.
    • EntrĂ©e du lycĂ©e et du collĂšge publics de La Serre de Sarsan.
      Entrée du lycée et du collÚge publics de La Serre de Sarsan.
    • BĂątiments du complexe scolaire de La Serre de Sarsan.
      BĂątiments du complexe scolaire de La Serre de Sarsan.
    • LycĂ©e-collĂšge privĂ© Peyramale-Saint-Joseph.
      Lycée-collÚge privé Peyramale-Saint-Joseph.
    • Centre d'Ă©tude des langues

    Centre d'étude des langues international et Laboratoire de Langues, 4, chaussée du Bourg. Ce centre dépend de la CCI de Tarbes et des Hautes Pyrénées[116].

    Santé

    Centre Hospitalier de Lourdes (Ă©tablissement public).

    Culture

    • La mĂ©diathĂšque[117] de la communautĂ© de communes du Pays de Lourdes : amĂ©nagĂ©e dans une moitiĂ© du bĂątiment des Halles dont l'architecture mĂ©tallique et les verriĂšres du XIXe siĂšcle ont Ă©tĂ© trĂšs bien mises en valeur, elle offre des conditions trĂšs agrĂ©ables de dĂ©couverte et de lecture d'ouvrages. Cet endroit est devenu un lieu incontournable du Lourdes de la ville haute. Il est Ă  dĂ©couvrir, place du Champ-Commun, malgrĂ© la discrĂ©tion de sa signalisation. Il y a deux entrĂ©es, la principale sur la façade nord des Halles, l'autre sur la façade sud.

    L'espace artistique de la mĂ©diathĂšque propose tout au long de l'annĂ©e une programmation axĂ©e sur une ligne artistique : le mot et l'image. Cet espace consacrĂ© Ă  de nouvelles formes d'expressions artistiques ouvre Ă  la crĂ©ation contemporaine par le biais d'expositions, rencontres, confĂ©rences et ateliers en direction des publics. Pour affirmer cette ouverture sur les arts actuels, la mĂ©diathĂšque, dans le cadre de la loi du 1 % artistique, a acquis une sculpture de l'artiste nĂ©erlandaise Madeleine Berkhemer prĂ©sente au cƓur mĂȘme de la mĂ©diathĂšque. La Cyberbase, dĂ©pendant elle aussi de la communautĂ© de communes du Pays de Lourdes, est attenante Ă  la prĂ©cĂ©dente. Elle dispense une formation aux activitĂ©s sur ordinateur et Internet[118].

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[119] - [Note 5].

    En 2020, la commune comptait 13 247 habitants[Note 6], en diminution de 7,76 % par rapport Ă  2014 (Hautes-PyrĂ©nĂ©es : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 6282 7413 0613 3933 8183 7424 1464 2054 434
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 2824 3104 6204 7145 4715 8646 5176 9767 758
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8 7088 3648 8058 7369 08210 65111 52913 97415 829
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    16 02317 93917 87017 42516 30015 20315 26514 28213 651
    2020 - - - - - - - -
    13 247--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[97] puis Insee Ă  partir de 2006[120].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  24,1 %, soit un taux infĂ©rieur Ă  la moyenne dĂ©partementale (29,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans (39,8 %) est supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (34,2 %).

    En 2018, la commune comptait 5 825 hommes pour 7 385 femmes, soit un taux de 55,90 % de femmes, supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,91 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[I 1]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    2,0
    90 ou +
    4,0
    11,1
    75-89 ans
    18,2
    20,1
    60-74 ans
    22,7
    23,0
    45-59 ans
    22,3
    15,6
    30-44 ans
    11,9
    14,7
    15-29 ans
    11,1
    13,5
    0-14 ans
    9,7
    Pyramide des ùges du département des Hautes-Pyrénées en 2018 en pourcentage[121]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    1
    90 ou +
    2,9
    9,5
    75-89 ans
    13,1
    20,5
    60-74 ans
    21
    21,3
    45-59 ans
    20,9
    16,1
    30-44 ans
    15,4
    16,1
    15-29 ans
    13,1
    15,5
    0-14 ans
    13,6

    Manifestations culturelles et festivités

    Le Festival de Musique sacrĂ©e de Lourdes : ce festival annuel a lieu en avril. Il est organisĂ© par l’Association pour le rayonnement artistique de Lourdes (ARAL)[122].

    Sports et loisirs

    Le golf en 2021.

    CÎté sport, la ville de Lourdes a été mise en valeur par son club de rugby, le Football club lourdais XV Hautes-Pyrénées, qui a évolué au plus haut niveau dans le championnat de Rugby à XV français au Stade Antoine-BéguÚre. Durant plusieurs années : le FC Lourdes fut à huit reprises champion de France de rugby à XV entre 1948 et 1968.

    Lourdes a été de nombreuses fois le passage du Tour de France de par son statue idéale dans les Pyrénées avec ses dénivelés.

    Le Tour de France Ă  Lourdes en 1990.

    Lourdes est Ă©galement un endroit important pour le VTT de descente, avec l'organisation de manches de coupe de France de VTT, ainsi que la premiĂšre manche de la Coupe du monde de VTT 2015.

    Économie

    L'économie lourdaise se partage entre deux grands secteurs, celui consacré au tourisme et au pÚlerinage d'une part et celui consacré aux activités commerciales et industrielles que l'on peut trouver dans toute ville moyenne de cette importance. L'économie locale a une caractéristique spéciale. En 2020, 95 % de sociétés lourdaises étaient individuelles ou familiales. De surcroßt, si l'on comptait, en 2020, 140 commerces à Lourdes, 90 % d'activités étaient liées au sanctuaire et au tourisme. Aussi sa structure n'est-elle pas capable de résister aux crises économiques[123].

    Boutique et salon de thé à Lourdes

    Commerce

    En , la célÚbre Chocolaterie Pailhasson a rouvert une boutique et un salon de thé prÚs de l'ancienne maison Pailhasson (devenu aujourd'hui pharmacie), place Peyramale[124] - [125].

    En 2020, la pandémie du covid-19 touchait si profondément ce secteur de Lourdes que Bruno le Maire, ministre de l'économie, a visité la ville mariale le afin de rencontrer ses commerçants et hÎteliers. Or, l'impact de la pandémie était tellement drastique que cette année-là 95% des pÚlerinages vers Lourdes furent annulés, ce qui ne fut jamais constaté. La spécificité des publics de Lourdes (personnes ùgées et fragiles ou malades) associée à celle du tourisme de masse ont pesées massivement sur le modÚle économique de la ville[126]. En outre, Lourdes perdait déjà 70 % de pÚlerinages, prévus en 2021, à la fin de l'année 2020[123].

    Activité hÎteliÚre

    Un grand nombre d'hÎtels sont situés prÚs du sanctuaire et du gave de Pau, avec trÚs grande densité. Ces établissements sont capables d'accueillir les pÚlerins en groupe. La proximité du Sanctuaire permet de faciliter à accéder au centre thermal.
    Le Grand HÎtel Moderne édifié en 1896 par Jean-Marie Soubirous, neveu de Bernadette et son épouse Benoßte ; avec façade baroque, salons intérieurs de style Art nouveau conçus par Louis Majorelle. Un seul hÎtel monumental à Lourdes et classé 4 étoiles depuis 2012.
    À Lourdes, il existe Ă©galement de nombreux petits hĂŽtels, normalement situĂ©s dans le centre-ville. L'HĂŽtel du Midi, photo par EugĂšne Cattin entre 1892 et 1913.
    Cet établissement serait devenu HÎtel Rouen, mais actuellement résidence personnelle. De nombreux hÎtels de petite taille, surtout hÎtels non classés, risquent de disparaßtre, manquant de moyen de modernisation.

    L'essentiel de l'économie lourdaise repose sur l'activité touristique liée aux pÚlerinages. Et cela date depuis l'arrivée des pÚlerins qui avaient besoin de se loger sur place à proximité du sanctuaire.

    Ce secteur reste trĂšs important, non seulement pour la rĂ©gion mais Ă©galement en faveur de la France, quand bien mĂȘme le nombre d'hĂŽtels Ă  Lourdes aurait tendance Ă  diminuer depuis quelques annĂ©es. Jusqu'en 2019, plus de la moitiĂ© des clients se composaient des pĂšlerins Ă©trangers, qui voulaient venir Ă  Lourdes, quelle que soit la situation. Or, on constate que de nombreux Ă©tablissements n'ont pu reprendre leur activitĂ© aprĂšs l'inondation catastrophique de 2013. En 2020, la ville ne comptait que 140 hĂŽtels avec 9 600 chambres et 22 000 lits, aprĂšs avoir subi sa diminution[123]. Une crise Ă©conomique mondiale, prĂ©vue Ă  partir de cette annĂ©e-lĂ , peut aggraver la difficultĂ© dans ce secteur.

    Cependant, en 2015, la ville se classe 2e ville française quant au nombre d'hÎtels. La 1re place est attribuée à Paris[127].

    Tendance

    L'affluence atteint son maximum en aoĂ»t, pour l'Assomption, fĂȘte mariale.

    Les Ă©tablissements de Lourdes s'adaptent aux besoins des pĂšlerins. À la fin de l'annĂ©e 2016, l'Atout France enregistrait 136 hĂŽteliers Ă  Lourdes alors que la ville de Nice comptait 150 Ă©tablissements. La ville mariale manquait d'hĂŽtel classĂ© cinq Ă©toiles (Ă  Nice, 3 Ă©tablissements) ; il y avait 19 hĂŽtels avec quatre Ă©toiles (37), 70 trois Ă©toiles (60), 39 deux Ă©toiles (42) et 8 une Ă©toile (8)[128].

    Au contraire de Nice, Lourdes se caractĂ©rise par de nombreux Ă©tablissements de grande taille, afin d'accueillir sans difficultĂ© les pĂšlerins arrivant par trains, notamment trains italiens de malades. C'est la raison pour laquelle les chambres disponibles dĂ©passent en nombre celles de Nice. D'autre part, il existe de petits hĂŽtels dans le cadre familial, pour les pĂšlerins modestes et voulant un plus long sĂ©jour. Certains renoncĂšrent Ă  la nouvelle classification de l'Atout France, qui n'est pas obligatoire. Car, afin de satisfaire ses critĂšres, il faut des travaux, qui provoquent une augmentation des tarifs[129]. En consĂ©quence, la composition des hĂŽtels Ă  Lourdes reste vraiment variĂ©e et compliquĂ©e. Cependant, les hĂŽtels classĂ©s 3 Ă©toiles restent une grande tendance Ă  Lourdes, avec 13 642 lits de capacitĂ©, plus de la moitiĂ© du total.

    Faute de rénovation, il n'est pas certain que les hÎtels non classés subsistent lorsque les propriétaires prendront leur retraite. La diminution considérable des établissements entre 2009 et 2015 (de 208 à 169) peut s'expliquer ainsi. En perdant les hÎtels les plus économiques, la concentration sur les hÎtels 3 étoiles sera accélérée dans la ville mariale. La ville possÚde également quelques résidences de tourisme, l'une d'entre elles au moins misant sur une fréquentation par d'autres groupes que les pÚlerins.

    Mais il faut remarquer que la plupart des chambres Ă  Lourdes (3 Ă©toiles et 4 Ă©toiles, 8 705 chambres, soit 18 254 lits), qui satisfont les critĂšres de l'Atout France, sont capables d'offrir leur service spĂ©cifique Ă  la clientĂšle handicapĂ©e.

    Perspectives d’évolution[130]

    La crise de Covid-19 a accentuĂ© les difficultĂ©s de la citĂ© mariale qui reste trĂšs dĂ©pendante du tourisme international et surtout europĂ©en. Un modĂšle de Sanctuaire numĂ©rique a commencĂ© Ă  se mettre en place avec l’installation de webcam dĂšs l’an 2000. L’utilisation des rĂ©seaux sociaux permet Ă©galement de toucher un nombre croissant de personnes distantes. Suite au premier confinement, l’installation de matĂ©riels de captation vidĂ©o en haute dĂ©finition avec une infrastructure de diffusion adaptĂ©e permet aujourd’hui la transmission des manifestations en temps rĂ©el et la crĂ©ation de pĂšlerinages virtuels (celui du 16 juillet 2020 a rassemblĂ© 80 millions de personnes Ă  distance).

    Des dispositifs d’accompagnement Ă  la transition vers un nouveau modĂšle Ă©conomique ont Ă©tĂ© mis en place comme le Plan d’Avenir Lourdes qui s’inscrit sur le long terme.

    Statistiques historiques
    Certains Ă©tablissements misent Ă©galement sur une clientĂšle autre que les pĂšlerins

    Chiffres clés 2015 fournis par l'office du tourisme de la ville de Lourdes[4] :

    • Nombre de visiteurs par an :
    Lourdes accueille chaque annĂ©e plus de 5 millions de visiteurs venus du monde entier dont 3 millions d’excursionnistes. En 2008, annĂ©e exceptionnelle (150e anniversaire des Apparitions), on a dĂ©nombrĂ© environ 9 millions de visiteurs[131]. Entre 1949 et 2012, Lourdes a accueilli entre 2 et 6 millions de pĂšlerins chaque annĂ©e, dont environ 50 000 Ă  60 000 malades chaque annĂ©e[132].
    • SaisonnalitĂ© :
    Normalement, les Ă©tablissements Ă  Lourdes accueillent les pĂšlerins avec sa grande capacitĂ©, de PĂąques jusqu'Ă  Toussaint alors qu'est habituelle la fermeture hivernale de la plupart des hĂŽteliers. Mais il existe des exceptions, de sorte que les hĂŽtels et les magasins ouvrent leurs portes. Il s'agit de la fĂȘte mariale de l'ImmaculĂ©e Conception au et de l'anniversaire des Apparitions au . Pour le secteur commercial de Lourdes, ce dernier reste important. En effet, c'est une liturgie locale sans concurrence, qui fait venir de nombreux pĂšlerins dans le monde entier.
    • HĂ©bergements en 2015[4]
      • La capacitĂ© totale d’accueil (hĂŽtels, rĂ©sidences, campings, hĂ©bergements collectifs) comptait 32 117 lits au total (33 700 lits en 2009), ce qui la place encore au 2e rang national aprĂšs Paris[4].
      • En 2015, il y existait 169 hĂŽtels (208 hĂŽtels en 2009), soit 24 067 lits (26 000 lits environ en 2009). La ville de Nice devint 2e rang en nombre d'Ă©tablissements, comptant quasiment 200 Ă©tablissements, Lyon troisiĂšme avec 15 000 chambres, et Lourdes pour le nombre de chambres est donc au 4Ăšme rang hexagonal, avec dix mille chambres environ[133].
        • 5 Ă©toiles : 1 hĂŽtel, soit 76 chambres avec 158 lits
        • 4 Ă©toiles : 14 hĂŽtels, soit 2 057 chambres avec 4 612 lits
        • 3 Ă©toiles : 75 hĂŽtels, soit 6 648 chambres avec 13 642 lits
        • 2 Ă©toiles : 40 hĂŽtels, soit 1 626 chambres avec 3 379 lits
        • 1 Ă©toile : 8 hĂŽtels, soit 212 chambres avec 535 lits
        • hĂŽtels non classĂ©s : 31 hĂŽtels, soit 857 chambres avec 1 741 lits
      • 9 rĂ©sidences de tourisme, soit 653 appartements avec 2 018 lits (5 rĂ©sidences comptant 360 appartements et environ 1 400 lits en 2008)
      • 12 campings avec 723 emplacements (11 campings avec 2 407 personnes de capacitĂ© en 2008)
      • 450 lits en meublĂ©s, gĂźtes et chambres d'hĂŽtes classĂ©s ou labellisĂ©s (335 lits en 2008)
      • 3 323 lits en hĂ©bergements en collectifs et hĂ©bergements spĂ©cifiques, Ă  savoir maisons religieuses (3 549 lits en 2008)
    • FrĂ©quentation dans l'hĂŽtellerie durant l'annĂ©e 2015 en nombre de nuitĂ©es :
      • 2 150 617 nuitĂ©es dont 1 319 227 nuitĂ©es Ă©trangĂšres
      • taux d’occupation Ă  l’annĂ©e : 47 % (la fermeture annuelle cause ce taux si bas)
    • FrĂ©quentation durant l'annĂ©e 2008 d'origine Ă©trangĂšre
      • 2 789 573 nuitĂ©es Ă©trangĂšres dans l’hĂŽtellerie
      • 69 % de la frĂ©quentation de l’hĂŽtellerie lourdaise
      • 96 % de la frĂ©quentation Ă©trangĂšre de l’hĂŽtellerie du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es
      • 71 % de la frĂ©quentation Ă©trangĂšre de l’hĂŽtellerie de la rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es.
    • PremiĂšres nationalitĂ©s sĂ©journant dans l'hĂŽtellerie en 2015[4]
    • DurĂ©e de sĂ©jour : 3 nuits en moyenne (ce chiffre ne se changeait pas dans les annĂ©es 2010)[4]

    AprĂšs une longue pĂ©riode florissante, en 2020 et 2021 le tourisme Ă  Lourdes subit une catastrophe liĂ©e au Covid-19. En 2022, Ă  la suite de la reprise touristique, le sanctuaire de Lourdes accueillit plus de 2,5 millions de touristes, principalement composĂ©s de pĂšlerins. On attend un plein rĂ©tablissement, avec des chiffres encore infĂ©rieurs : durĂ©e moyenne de sĂ©jour, 2,3 nuitĂ©es en 2022 contre 2,7 nuitĂ©es en 2019 ; touristes Ă©trangers avec un taux de nuitĂ©es 53% contre 65% en 2019[134].

    Restauration

    On compte environ une centaine de restaurants de cuisine locale et internationale.

    Objets et souvenirs religieux

    Une librairie et une boutique de souvenirs se trouve à l'intérieur du sanctuaire, le commerce de souvenirs religieux est trÚs développé à l'extérieur, le long de la rue de la Grotte et du boulevard de la Grotte en particulier.
    On dĂ©nombrait en 2015, 220 magasins de souvenirs, dont un magasin pour 30 000 visiteurs environ (cela demeure problĂ©matique pour la rentabilitĂ©, car ce taux est infĂ©rieur Ă  la moyenne de certains grands sites français comme Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, la CitĂ© de Carcassonne)[4].

    Services touristique et non touristique

    En 2020, on comptait une dizaine d'autocaristes Ă  Lourdes, essentiellement en faveur des pĂšlerins[123].

    Les commerces à caractÚre non touristique se situent, principalement, au niveau de la rue de la Grotte mais aussi, autour du Marcadal, de la halle et de la place Peyramale. Leur activité dépend aussi beaucoup des pÚlerins[123].

    Une vaste zone commerciale se déploie également de long de la RN 21 tandis que quelques grandes surfaces se situent prÚs du quartier de l'Ophite.

    Industries

    Parmi les activités industrielles présentes sur Lourdes, on mentionnera plus particuliÚrement :

    • l'usine SEB Ă  la Serre de Sarsan, Ă  Lourdes, spĂ©cialisĂ©e dans le petit Ă©lectromĂ©nager avec un magasin d'usine ;
    • SBM (Sciences et Bio MatĂ©riaux Lourdes), entreprise situĂ©e sur la ZI du Monge, Ă  Lourdes, spĂ©cialisĂ©e dans l'Ă©laboration de biomatĂ©riaux pour la reconstruction osseuse ;
    • les Ă©tablissements Toupnot, Ă  Lourdes, spĂ©cialisĂ©s dans les conserves de viande, notamment du corned-beef presque entiĂšrement exportĂ© ;
    • AI2P/ PI (Atelier d'injection plastique des PyrĂ©nĂ©es-PyrĂ©nĂ©es Injection) entreprise situĂ©e sur la zone de Saux, Ă  Lourdes, spĂ©cialisĂ©e dans la fabrication de piĂšces techniques en matiĂšre plastique, pour l'Ă©lectromĂ©nager en particulier.
    • SMI (sud maintenance industrie) situĂ©e sur la ZI du Monge, Ă  Lourdes, est une entreprise de vente, SAV et Chaudronnerie.
    • Infranor Electronics Sas Fabricant de matĂ©riel Ă©lectronique Ă  Lourdes.

    Culture locale et patrimoine

    Lourdes est le siĂšge d'un important pĂšlerinage marial.

    Lieux et monuments

    Lourdes compte de nombreux musées, du secteur privé pour la plupart :

    • MusĂ©e PyrĂ©nĂ©en Ă©tabli dans les murs du chĂąteau
    • MusĂ©e de la NativitĂ© : crĂšches animĂ©es par un son et lumiĂšre
    • MusĂ©e de Lourdes : Ă©voquant l'histoire de Lourdes depuis 1858 Ă  nos jours
    • MusĂ©e de cire : 18 scĂšnes et 100 personnages en cire
    • MusĂ©e du Petit Lourdes : promenade en pleine nature autour d'un Lourdes miniature en l'annĂ©e 1858.
    • Maison de Bernadette et sites familiaux des Soubirous. Au musĂ©e Bernadette, un diorama de 18 scĂšnes prĂ©sente la vie de Bernadette Soubirous et l'histoire des apparitions.
    • Avant 1956 existait, sur le site actuel des hĂŽtels du Panorama et Saint Sauveur, le dernier panorama français peint par Pierre Carrier-Belleuse, le panorama de Notre Dame de Lourdes. Cette toile est propriĂ©tĂ© de la ville de Lourdes depuis 2008.

    Vieux Lourdes et chĂąteau

    Le chùteau fort de Lourdes, tour à tour résidence principale du comte de Bigorre aux XIe siÚcle et XIIe siÚcle, passant de mains en mains aux XIIIe siÚcle et XIVe siÚcle, prison royale aux XVIIe siÚcle et XVIIIe siÚcle puis musée pyrénéen (arts et traditions populaires des Pyrénées) à partir de 1921. Le vieux Lourdes se situe entre la rue Saint-Pierre et le chùteau. Les petites ruelles et placettes ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Les façades ont pour la plupart été joliment restaurées.

    Vestige des fortifications, la tour de Garnavie (déformation de Gavarnie) se dresse sur une petite placette au sud est du chùteau. Il s'agit d'une tour quadrangulaire surmontée d'une bretÚche. Elle est généralement datée du XIVe siÚcle et constitue le dernier vestige visible de l'enceinte de la ville (inscription à l'inventaire des Monuments historiques en 1946)[135]. On pourra également voir les différents bùtiments qui constituaient le patrimoine de la famille de Bernadette Soubirous : sa maison et le moulin de Boly propriété des Soubirous jusqu'en 1854, transformés en musées.

    • Tour de Garnavie.
      Tour de Garnavie.
    • Maison paternelle de sainte Bernadette.
      Maison paternelle de sainte Bernadette.
    • Pont Vieux.
      Pont Vieux.

    Sanctuaire et la ville basse

    • EntrĂ©e du sanctuaire, boulevard de la Grotte.
      Entrée du sanctuaire, boulevard de la Grotte.
    • Esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
      Esplanade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
    • Porche de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
      Porche de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire.
    • Basiliques Notre-Dame-du-Rosaire et de l'ImmaculĂ©e Conception, et gave de Pau.
      Basiliques Notre-Dame-du-Rosaire et de l'Immaculée Conception, et gave de Pau.
    • Lourdes 1994.
      Lourdes 1994.
    • Grotte de Massabielle
    • L'Église catholique ukrainienne.
    • Le MonastĂšre des CarmĂ©lites (Carmel de Lourdes), fondĂ© en 1876[136] - [137].
    • Le Centre Assomption de Lourdes Ă©tait Ă  l'origine la maison de Lourdes. En 1884, Marie-EugĂ©nie Milleret achĂšte la maison de Lourdes pour en faire un pensionnat oĂč les niĂšces de Bernadette Soubirous feront leurs Ă©tudes[138].
    • Le Petit Couvent des sƓurs de l'ImmaculĂ©e Conception, fondĂ© en 1870[139].
    • La Maison Saint-Pierre et Saint-Paul Ă©tait le couvent des SƓurs de l’ImmaculĂ©e Conception. Elle est devenue l’HĂŽtellerie du Sanctuaire Ă  partir de 2018[140] - [141].
    • Le MonastĂšre des Clarisses, fondĂ© en 1877[142] - [143].
    • L'Accueil Marie Saint-Frai, depuis 1874 la CongrĂ©gation des Filles de Notre-Dame des Douleurs accueillent les pĂšlerins malades[144].
    • La Maison Saint-Ignace de Loyola : l'ancien couvent lourdais des oblats et oblates bĂ©nĂ©dictins d'Albi et leur Ă©cole Ă©taient originellement une crĂ©ation du pĂšre Ernest Colombier via sa fondation Saint-Martin. Ce qui Ă©tait d'abord un orphelinat devint ensuite une Ă©cole technique qui cessa son activitĂ© dans les annĂ©es 1980 Ă  cause du manque progressif de personnel religieux. GĂ©rĂ© depuis par la DDASS, le complexe fut abandonnĂ© en 2009 avant de devenir, en , le couvent (ou "maison") Saint-Ignace des sƓurs traditionalistes des Petites Servantes de Saint Jean-Baptiste. La Maison Saint-Ignace de Loyola est donc une fondation de la maison-mĂšre de Notre-Dame du Rafflay (Ă  ChĂąteau-ThĂ©baud) mais aussi le lieu d'implantation du prieurĂ© Sainte-Bernadette appartenant Ă  la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X. Leur chapelle, dĂ©diĂ©e Ă  « Marie Reine du ClergĂ© » a Ă©tĂ© bĂ©nie en 1936 par Pierre Gerlier et est Ă©galement agrĂ©mentĂ©e par des vitraux du Christ-Roi, du saint CurĂ© d'Ars, de saint Pierre et de saint Augustin. La vocation premiĂšre de ces nonnes vĂȘtues de blanc, dont les offices sont menĂ©s selon la forme tridentine du rite romain, est d'accueillir les prĂȘtres et religieux ĂągĂ©s mais aussi quelques pĂšlerins.
    • L'Ă©glise catholique ukrainienne
      L'Ă©glise catholique ukrainienne
    • Le monastĂšre du Carmel vue depuis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire
      Le monastĂšre du Carmel vue depuis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire
    • Le Centre Assomption de Lourdes vue depuis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire
      Le Centre Assomption de Lourdes vue depuis la basilique Notre-Dame-du-Rosaire
    • Le Petit Couvent des sƓurs de l'ImmaculĂ©e Conception, cĂŽtĂ© sud
      Le Petit Couvent des sƓurs de l'ImmaculĂ©e Conception, cĂŽtĂ© sud
    • Le Petit Couvent des sƓurs de l'ImmaculĂ©e Conception, cĂŽtĂ© nord
      Le Petit Couvent des sƓurs de l'ImmaculĂ©e Conception, cĂŽtĂ© nord
    • L'ancienne Maison Saint-Pierre et Saint-Paul devenu l’HĂŽtellerie du Sanctuaire
      L'ancienne Maison Saint-Pierre et Saint-Paul devenu l’Hîtellerie du Sanctuaire
    • Le monastĂšre des Clarisses
      Le monastĂšre des Clarisses
    • L'accueil Marie Saint-Frai
      L'accueil Marie Saint-Frai
    • Sanctuaire de Lourdes
      Sanctuaire de Lourdes

    Ville haute

    Les principaux monuments et bùtiments publics de l'époque moderne se situent le long de l'axe qui traverse la ville, du rond-point nord à l'entrée de la ville vers Tarbes, au rond-point sud à la sortie vers ArgelÚs (avenue Alexandre-Marqui, avenue Maransin, rue Saint-Pierre et place Peyramale, place du Marcadal, rue Laffite, place du Champ-Commun, avenue du Maréchal-Foch, avenue Francis-LagardÚre) :

    • La vaste place Peyramale surplombe le parking du mĂȘme nom. On y trouve l'office du tourisme[145] et un imposant monument aux morts sculptĂ© par François Mourgues (1884 - 1954)[146].
    • La petite place du Marcadal, Ă  l'entrĂ©e de la rue de la Grotte et au cƓur de la ville est toujours animĂ©e, elle est marquĂ©e par la prĂ©sence d'une fontaine monumentale[147].
    • Place Marcadal et sa fontaine monumentale Ă  Lourdes.
      Place Marcadal et sa fontaine monumentale Ă  Lourdes.
    • Immeubles de la couleur rose vif propre Ă  l'architecture traditionnelle de la ville.
      Immeubles de la couleur rose vif propre Ă  l'architecture traditionnelle de la ville.
    • L'Ă©glise paroissiale du SacrĂ©-CƓur. La construction de cette Ă©glise paroissiale de style nĂ©o-roman, monumentale pour une ville comme Lourdes, a Ă©tĂ© entamĂ©e en 1875 et achevĂ©e en 1936. Elle a remplacĂ© l'ancienne Ă©glise Saint-Pierre et a Ă©tĂ© consacrĂ©e en 1903. Elle est, pour les lourdais, le foyer de leur activitĂ© spirituelle, tout en recevant beaucoup de visiteurs et de pĂšlerins qui y viennent, sur les traces de Bernadette, depuis la ville basse et le sanctuaire. L'Ă©difice dĂ©tient depuis le une relique du bienheureux Jean-Paul II qui lui a Ă©tĂ© envoyĂ©e par le Saint-SiĂšge. C'est un fragment de la soutane que l'ancien pape portait lors de l'attentat du .
    • Le long de l'avenue MarĂ©chal-Foch, s'alignent plusieurs bĂątiments publics aux murs rouges, ou rose vif, couleur traditionnelle de beaucoup d'anciennes maisons de Lourdes. Cette couleur reproduite sur les bĂątiments restaurĂ©s contribue Ă  crĂ©er une unitĂ© architecturale et constitue une marque de la ville.
    • Les halles et le marchĂ© couvert construits au centre de la vaste place du Champ-Commun constituent l'autre centre d'animation de la ville haute.
    • Les halles de Lourdes, intĂ©rieur, un samedi matin.
      Les halles de Lourdes, intérieur, un samedi matin.
    • Les halles de Lourdes porche central, sud.
      Les halles de Lourdes porche central, sud.
    • Le marchĂ© couvert dit marchĂ© des producteurs, un samedi matin.
      Le marché couvert dit marché des producteurs, un samedi matin.
    • Le cinĂ©ma Le Palais et le palais des congrĂšs comprenant une salle d'exposition donnent directement sur ce jardin. Ils ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s dans ce qui fut le premier tribunal de Lourdes construit pour cet usage avant qu'il ne soit transfĂ©rĂ© au chĂąteau de Soum, ce qui explique son architecture nĂ©oclassique mettant en valeur la pierre de taille de Lourdes. Un jardin ombragĂ© dotĂ© d'un kiosque Ă  musique fait la liaison avec les bĂątiments municipaux qui lui font suite.
    • Jardin du Palais des congrĂšs.
      Jardin du Palais des congrĂšs.
    • Kiosque Ă  musique du jardin du Palais des congrĂšs.
      Kiosque Ă  musique du jardin du Palais des congrĂšs.
    • CinĂ©ma Le Palais et Palais des congrĂšs.
      Cinéma Le Palais et Palais des congrÚs.
    • ChĂąteau de Soum, ancien tribunal d'instance de Lourdes.
      ChĂąteau de Soum, ancien tribunal d'instance de Lourdes.
    • L'hĂŽtel de ville amĂ©nagĂ© dans une ancienne villa privĂ©e est l'Ă©lĂ©ment le plus remarquable par son allure de petit chĂąteau de fin du XIXe siĂšcle. Le rattachement d'anciennes villas voisines en tant que bĂątiments municipaux et leur traitement architectural dans le mĂȘme style ont accru l'importance et l'harmonie de cet espace public. Plus Ă©loignĂ©e, la belle construction 1900 du chĂąteau de Soum, oĂč se tenait le tribunal rĂ©cemment fermĂ©, complĂšte l'ensemble en rappelant dans son style celui de l'hĂŽtel de ville. Tous ces bĂątiments sont l'Ɠuvre de Jean-Marie Lacrampe ainsi que nombre d'hĂŽtels dont l'hĂŽtel Moderne Soubirous.
    • HĂŽtel de ville de Lourdes, façade sud.
      HÎtel de ville de Lourdes, façade sud.
    • HĂŽtel de ville de Lourdes, façade nord.
      HÎtel de ville de Lourdes, façade nord.
    • Villa Gazagne, services de la mairie.
      Villa Gazagne, services de la mairie.
    • Villa Rachel, services de la mairie.
      Villa Rachel, services de la mairie.

    Patrimoine naturel

    On note à proximité :

    • le pic du Jer, (948 m) au pied duquel s'Ă©tend la ville, est accessible par le funiculaire qui porte son nom. Il est reconnaissable Ă  sa grande croix illuminĂ©e la nuit ;
    • le BĂ©out (792 m) est un sommet autrefois accessible par un tĂ©lĂ©phĂ©rique (technologie AndrĂ© Rebuffel) arrĂȘtĂ© en 1990 et dĂ©mantelĂ© en 2000. Un gouffre abandonnĂ© se situe prĂšs de l'ancienne gare supĂ©rieure du tĂ©lĂ©phĂ©rique. La portĂ©e de ce tĂ©lĂ©phĂ©rique (1 200 m) Ă©tait du mĂȘme ordre que celle de la tyrolienne Pierre-Rias (1 100 m), calculĂ©e par un spĂ©lĂ©ologue lourdais et le SpĂ©lĂ©o Secours français ;
    • le golf de Lourdes, golf dix-huit trous, amĂ©nagĂ© dans un site dominant le lac et entourĂ© d'arbres ;
    • les grottes du Loup et des Sarrazins sont des anciennes grottes amĂ©nagĂ©es.
    • Lac de Lourdes et golf.
      Lac de Lourdes et golf.
    • Le pic du Jer.
      Le pic du Jer.
    Le Lourdes du sanctuaire

    Le Lourdes du sanctuaire, l'atmosphĂšre religieuse, voire, pour certains, selon les cas, le mysticisme qui imprĂšgne les lieux ou son contraire, les commerces qui s'y trouvent, n'ont pas manquĂ© de susciter l'intĂ©rĂȘt d'Ă©crivains. Il y eut d'abord Henri Lasserre journaliste Ă©crivain qui publia plusieurs ouvrages dĂšs 1869. Traduits en plus d'une centaine de langues ils eurent un Ă©norme retentissement et contribuĂšrent Ă  faire connaĂźtre rapidement le sanctuaire. On citera aussi ceux de deux grands reprĂ©sentants du naturalisme, Émile Zola et Joris-Karl Huysmans.

    De passage Ă  Lourdes en 1891, Émile Zola est saisi par la ferveur qui rĂšgne dans la citĂ© mariale. L'annĂ©e suivante, il revient Ă  Lourdes et poursuit son reportage. De son enquĂȘte critique naĂźtra un livre, Lourdes[149], accessible en version Ă©lectronique[150], qui s'inscrit dans la sĂ©rie des Trois Villes avec Rome et Paris.

    À l'ouvrage de Zola, roman traditionnel dans sa forme, rationaliste et scientiste sur le fond, s'oppose en 1906 Les Foules de Lourdes de Joris-Karl Huysmans[151] qui, sur le mĂȘme sujet, soutient une thĂšse adverse. DĂ©jĂ  malade, Joris-Karl Huysmans, converti Ă  la foi catholique en 1895, tourne le dos au naturalisme et rĂ©dige un texte inclassable, une profession de foi, un journal, une hagiographie de Bernadette Soubirous, ainsi qu'une fervente dĂ©fense du miracle et de l’idĂ©e d’intervention surnaturelle dans les guĂ©risons miraculeuses de Lourdes. Ce livre est un mĂ©lange de ferveur ressentie dans cet « endroit inĂ©galable » et de rejet violent de ceux qu’il appelle « les Ă©glisiers »[152].

    Toujours dans le registre de l'expression romanesque autour du thÚme Lourdes et Bernadette, on citera aussi Le Chant de Bernadette de Franz Werfel, roman d'un écrivain juif autrichien, ami de Kafka, réfugié à Lourdes en 1940, et, de François Mauriac, PÚlerins de Lourdes qui est un dialogue entre un croyant et un incroyant. Dans l'abondante historiographie consacrée à Lourdes et à Bernadette Soubirous, ainsi qu'au culte marial dans la religion catholique, dominent tout particuliÚrement les ouvrages de l'abbé René Laurentin qui font référence.

    On peut retrouver groupĂ©es les Ɠuvres citĂ©es de Franz Werfel, Émile Zola et François Mauriac, plus un texte de RenĂ© Laurentin, Sens de Lourdes, dans un mĂȘme ouvrage, Lourdes[153], paru en 1998.

    Le Lourdes rural
    Chariot tirĂ© par deux bƓufs devant le chĂąteau fort de Lourdes en 1843, par EugĂšne de Malbos.

    Avant d'ĂȘtre le Lourdes que nous connaissons aujourd'hui, et longtemps aprĂšs les transformations imposĂ©es par l'afflux de pĂšlerins venus du monde entier, Lourdes a Ă©tĂ© une bourgade rurale aux traditions paysannes. Lucien Latapie, ancien maire de Lourdes, est l'auteur d'un roman rural paru en 1927, Tu t'en vas ĂŽ mon pays[154], roman Ă  thĂšse comme nombre de romans d'inspiration rurale. Aujourd'hui oubliĂ©, il fut en son temps un livre culte pour nombre de familles paysannes du pays rural lourdais. Au-delĂ  des personnages, le sujet principal du roman est une "maison", ua maĂŻsoĂč au sens pyrĂ©nĂ©en. "Ribaroles", c'est son nom, est une ferme fictive situĂ©e dans le hameau de Sarsan. L'auteur relate son dĂ©clin provoquĂ© par une crise familiale surgie de la transformation de la sociĂ©tĂ© aprĂšs la 1re guerre mondiale, une crise qui est celle de la famille souche et du systĂšme familial pyrĂ©nĂ©en traditionnel.

    Cinéma

    Le site de Lourdes, son histoire et ses environs a inspiré auteurs et cinéastes :

    On peut ajouter trois courts métrages : Lourdes l'hiver de Marie-Claude Treilhou (1982), Bernard ou les apparitions (1992) réalisé par deux lourdais, les frÚres Arnaud et Jean-Marie Larrieu et 1858, le film des Apparitions de Philippe Cabidoche (2008).

    Gravures pyrénéistes

    Photographies

    Personnalités liées à la commune

    Particularités

    La circulation des rues commerçantes prÚs de sanctuaire change de sens tous les 15 jours.

    Le métier de feutier n'existe qu'à Lourdes[155] - [156]. Les feutiers sont chargés de nettoyer les brûle-cierges tous les soirs. Ils évacuent ainsi les déchets des 600 tonnes de cierges brûlés chaque année.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    De gueules Ă  trois tours d'or, maçonnĂ©es et ajourĂ©es de sable, celle du milieu plus Ă©levĂ©e et sommĂ©e d'une aigle essorante contournĂ©e d'argent, tenant dans son bec une truite du mĂȘme; Ă  la champagne cousue d'azur chargĂ©e d'une chaĂźne de six montagnes d'or, posĂ©es sur une riviĂšre d'azur, ondĂ©e d'argent mouvant de la pointe.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. PremiÚre mention au début du XIe siÚcle portant sur les revenus du sel.
    5. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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    Site de l'Insee

    Autres sites

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    9. « Lourdes, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
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    50. Note : ces deux hameaux ont été rattachés à Lourdes entre 1791 et 1801.
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    63. Lussault AgnÚs, Les Hautes Pyrénées (Carte archéologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, page 183, paragraphe 19
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    101. « François Abadie est dĂ©cĂ©dĂ© hier : Le sĂ©nateur des Hautes- PyrĂ©nĂ©es, François Abadie, est dĂ©cĂ©dĂ© subitement Ă  son domicile parisien hier matin dans sa soixante-et-onziĂšme annĂ©e. Issu d'une vieille famille lourdaise, cet homme au caractĂšre bien trempĂ© laisse derriĂšre lui une carriĂšre politique fort bien remplie », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) « Cet ancien maire de Lourdes de 1971 Ă  1989 a fortement marquĂ© la vie politique des Hautes- PyrĂ©nĂ©es. Tour Ă  tour, il a endossĂ© mandant Ă©lectif sur mandat Ă©lectif. Il a tout connu: les postes de conseiller gĂ©nĂ©ral, maire, dĂ©putĂ©, secrĂ©taire d'Etat et sĂ©nateur depuis maintenant 18 ans ».
    102. Émile Favard, « Philippe Douste-Blazy, le mĂ©decin de service », Les Échos,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) « il supplante le radical de gauche François Abadie, dont le mandat, au bout de dix-huit ans, prenait des airs d'Ă©ternitĂ©. Douste-Blazy aime « cette ville oĂč les gens du monde entier viennent espĂ©rer ». On l'y appelle beaucoup « Philippe » ; car c'est le petit-fils d'Antoine BeguĂšre, maire de 1953 Ă  1960, et prĂ©sident du club de rugby alors en premiĂšre ligne du Championnat ».
    103. Jean-Christophe Giesbert et Dominique Delpiroux, « Philippe Douste-Blazy abandonne Lourdes : AprĂšs la lettre aux Toulousains de Dominique Baudis, Philippe Douste-Blazy annonce sa dĂ©mission de la mairie de Lourdes, et sa candidature Ă  Toulouse. Une ville oĂč, dit-il, il a vĂ©cu 36 ans. Dans l'interview qu'il nous a accordĂ©e, « Douste » enfile son premier costume de candidat », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    104. Gilbert Laval, « Douste-Blazy n'a pas fait de miracles Ă  Lourdes. Il n'a pas tenu ses promesses et laisse une dette de 205 millions », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    105. « Bio de Philippe Douste-Blazy », L'Obs,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    106. « DĂ©cĂšs de GeneviĂšve Douste-Blazy », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    107. « Jean-Pierre Artiganave nouveau maire de Lourdes : Jean-Pierre Artiganave, expremier adjoint de Philippe Douste-Blazy, est devenu logiquement le nouveau maire UDF de Lourdes, hier Ă  17 heures. De nombreux sympathisants et militants UDF sont venus assister Ă  cette Ă©lection exceptionnelle », La DĂ©pĂȘche,‎ « Il a obtenu du conseil municipal vingt-sept voix en sa faveur et quatre bulletins blancs (il y avait 31 bulletins dans l'urne au lieu de 33 ; un conseiller n'a pas votĂ© et Michel Rebollo, opposant PS, Ă©tait absent) ».
    108. VĂ©ronique Haudebourg, « Municipales : Lourdes bascule Ă  gauche avec la victoire de Josette Bourdeu (PRG) », France 3 Midi-PyrĂ©nĂ©es,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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    151. Ouvrage Lourdes incluant les textes de Franz Werfel, Le Chant de Bernadette, de François Mauriac, PĂšlerins de Lourdes, d'Émile Zola, Lourdes, et de RenĂ© Laurentin Sens de Lourdes, , Éd. Omnibus
    152. Lucien Latapie, Tu t'en vas ĂŽ mon pays, 1927, 215 p., Ă©d. Bloud et Gay, Paris
    153. Le journal La DĂ©pĂȘche du Midi et le mĂ©tier de feutier Ă  Lourdes
    154. Le journal Libération et le métier de feutier à Lourdes

    Voir aussi

    Bibliographie

    • SĂ©bastien BarrĂšre, Petite histoire de Lourdes, Pau, Éditions Cairn, coll. « Petite Histoire Des Villes », , 148 p., sur books.google.fr (ISBN 2350685187, ISSN 2267-0696, lire en ligne).
    • Jean de Bonnefon, Lourdes et ses tenanciers (lire en ligne sur Gallica).
    • Laurence Catinot-Crost, Autrefois Lourdes, Éditions Atlantica, 2005.
    • [Huysmans 1906] Joris-Karl Huysmans, Les Foules de Lourdes, Paris, P.V. Stock, , 314 p., sur gallica (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • AgnĂšs Lussault, Les Hautes-PyrĂ©nĂ©es (Carte archĂ©ologique de la Gaule), Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997, p. 176-184 (ISBN 2-87754-052-9).
    • [Collectif, 1987] Collectif, Lourdes de la PrĂ©histoire Ă  nos jours (Catalogue d'exposition du MusĂ©e pyrĂ©nĂ©en), Ă©d. MusĂ©e PyrĂ©nĂ©en / Ville de Lourdes, , 216 p.. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Dr Alphonse OliviĂ©ri, Y a-t-il encore des miracles Ă  Lourdes ?, Paris, P. Lethielleux, 1969.

    Articles connexes

    Liens externes

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