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TGV

Le TGV (sigle de train à grande vitesse) est une rame automotrice de conception française alimentée par caténaire et propulsée par des moteurs électriques[Note 1], atteignant réguliÚrement la vitesse de croisiÚre de 320 km/h sur des lignes à grande vitesse (LGV).

TGV
Image illustrative de l’article TGV

Image illustrative de l’article TGV
Rames des records de vitesse (Sud-Est 16, Atlantique 325 et POS 4402), à l'occasion des festivités du 40e anniversaire du TGV.

Situation France
Type Train Ă  grande vitesse
Entrée en service
Longueur du rĂ©seau 2 600 km de LGV (en )
Gares Environ 200
Rames 382 (, en France)
Trains TGV Sud-Est, TGV Atlantique, TGV RĂ©seau, TGV TMST, TGV Duplex, TGV PBA, TGV PBKA, TGV RĂ©seau Duplex, TGV POS, TGV Dasye, TGV 2N2, TGV M
Fréquentation 100 millions de voyageurs par an
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire SNCF
Exploitant Voyages SNCF
Site Internet sncf.com/fr/offres-voyageurs/voyager-en-train/tgv-inoui
Vitesse maximale 320 km/h (en service commercial)
574,8 km/h (record)
Réseaux connexes Intercités (SNCF)
TER (SNCF)
Transilien (SNCF)
RER (RATP / SNCF)

Image illustrative de l’article TGV
Lignes Ă  grande vitesse en France (en 2017).

Depuis sa mise en service en 1981, un rĂ©seau de lignes nouvelles Ă  grande vitesse a Ă©tĂ© construit en France, qui atteint 2 700 km en juillet 2018, le quatriĂšme au monde par sa taille, aprĂšs ceux de la Chine, du Japon et de l'Espagne[1].

Les trains ont été initialement conçus par la SNCF et Alstom, et largement construits par la société Alstom en France, permettant des améliorations techniques et la modernisation des intérieurs (fournis par Bombardier Transport). Les TGV sont notamment fabriqués à Belfort (Alstom) pour les motrices et à Aytré (Alstom) pour les remorques intermédiaires, d'autres composants venant d'autres sites comme Tarbes (Alstom) pour la traction, Le Creusot (Alstom) pour les bogies, etc.

Un TGV est habituellement composé de deux locomotives, appelées motrices, indépendantes, encadrant une rame articulée de huit ou dix voitures. Les TGV TMST d'Eurostar présentent toutefois des particularités liées aux rÚgles de sécurité pour le franchissement du tunnel sous la Manche.

Depuis le retrait, en 2015, des sept demi-rames du TGV postal utilisĂ©es par La Poste entre Paris et Cavaillon (Vaucluse), les TGV d'Alstom assurent exclusivement le transport de voyageurs. Ils circulent principalement en France (avec les marques « TGV inOui » et « Ouigo » de SNCF Voyageurs), mais Ă©galement entre la France et ses voisins ; ils sont alors exploitĂ©s soit par la SNCF elle-mĂȘme, soit par des entreprises ferroviaires filiales de la SNCF (Eurostar et Thalys), soit encore dans le cadre de partenariats commerciaux entre la SNCF et les opĂ©rateurs nationaux concernĂ©s (par le biais de la marque « DB SNCF en coopĂ©ration », qui fut gĂ©rĂ©e par Alleo, ou encore de la sociĂ©tĂ© « Lyria »). En outre, des dĂ©rivĂ©s du matĂ©riel roulant TGV ont Ă©tĂ© spĂ©cifiquement conçus pour circuler en Espagne, en CorĂ©e du Sud et aux États-Unis, mais les services commerciaux respectifs n'ont aucun rapport avec la SNCF.

Un record du monde de vitesse sur rail a été homologué par la rame V150. La rame était constituée des deux motrices du TGV POS no 4402, encadrant les deux remorques d'extrémité du TGV Duplex no 618. La rame a atteint 574,8 km/h le .

Histoire

Aux origines du TGV

L'idée de créer un train à grande vitesse pour relier les principales villes françaises émerge au cours des années 1960, aprÚs que le Japon commence en 1959 la construction du premier train à grande vitesse au monde, le Shinkansen, qui est mis en service en 1964 avec l'inauguration de la premiÚre ligne à grande vitesse reliant Tokyo à Osaka.

À l'Ă©poque, la SNCF cherchait un moyen de redresser la frĂ©quentation de ses trains, qui baissait inexorablement. Une augmentation substantielle de la vitesse apparut comme la solution qui lui permettrait de concurrencer efficacement l'automobile et l'avion. Elle Ă©tait stimulĂ©e par les expĂ©rimentations du projet AĂ©rotrain qui faisait appel Ă  la technologie du coussin d’air radicalement diffĂ©rente du contact roue/rail du chemin de fer classique. Elle expĂ©rimentait Ă©galement la voie des turbotrains lĂ©gers testant dĂšs 1967 le prototype TGS puis les ETG en service commercial dĂšs mars 1971.

Le , un service de recherche naĂźt Ă  la SNCF, avec le lancement de l’étude « possibilitĂ©s ferroviaires Ă  trĂšs grande vitesse sur infrastructures nouvelles », le projet « C03 ». Ce projet innove Ă  la fois par l’idĂ©e de la crĂ©ation de lignes nouvelles et par l'attention portĂ©e Ă  la qualitĂ© de service et Ă  la tarification, alors que la politique de la SNCF visait Ă  cette Ă©poque prioritairement la rĂ©duction des coĂ»ts. AprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© aux pouvoirs publics en 1969, le projet C03 est adoptĂ© en comitĂ© interministĂ©riel le 25 mars 1971[2]. Toutefois, la mise en concurrence de ce projet avec celui de l’aĂ©rotrain laisse planer un doute sur l’issue de cette opĂ©ration.

Dans sa premiĂšre version, le TGV devait ĂȘtre mĂ» par des turbines Ă  gaz. Ce choix Ă©tait motivĂ© par la taille relativement petite des turbines, leur puissance massique Ă©levĂ©e et leur capacitĂ© Ă  dĂ©livrer une puissance Ă©levĂ©e pendant un temps important.

DĂ©cisions, essais et prototype de 1971-1972

Le conseil interministĂ©riel du dĂ©cide finalement le principe de la construction, en 1978 ou 1979, d'une liaison Paris-Lyon en moins de deux heures, pour un coĂ»t de plus de 1,5 milliard et demi de francs, jugĂ©e rentable[3], mĂȘme si Olivier Guichard, ministre de l'amĂ©nagement du territoire et de l'Ă©quipement, estime lui plus intĂ©ressant un renforcement des liaisons aĂ©riennes entre Paris et Lyon ou mĂȘme l'installation d'une ligne d'aĂ©rotrain[3].

Le premier prototype TGV 001 sortit des ateliers Alsthom[Note 2] de Belfort le 25 octobre 1971 et est la seule rame de ce type construite. Une seconde rame était prévue mais ne voit jamais le jour pour cause de budget serré.

La SNCF prĂ©sente, dĂšs le , dans les usines Alsthom Ă  Belfort, le « turbotrain Ă  grande vitesse », appelĂ© « T.G.V. 001 »[4], qui est l'hĂ©ritier de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration des turbotrains Ă  turbine Ă  gaz "ETG" et "RTG", circulant avec un succĂšs croissant, depuis le , Ă  160 km/h sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg (371 km)[4]. Le TGV a un potentiel d'exportation car il « intĂ©resse les États-Unis » oĂč le ministĂšre fĂ©dĂ©ral des transports commande Ă  la sociĂ©tĂ© Sofrerail, un contrat de cession de connaissances sur la question des grandes vitesses, en [5].

Les essais du TGV 001, qui débutent le 4 avril 1972 sur la ligne de la plaine d'Alsace, apportent cependant beaucoup d'enseignements utiles à la suite du projet, notamment dans le domaine du freinage à haute vitesse, qui nécessitait de dissiper une importante quantité d'énergie cinétique, de l'aérodynamique et de la signalisation. La rame était articulée, deux caisses adjacentes s'appuyant sur un bogie commun (comme sur les rames inox Z 3700) tout en conservant une possibilité de mouvement relatif[6] - [7].

AprÚs les 220 km/h au printemps 1972[5], ce prototype atteint la vitesse de 318 km/h à l'été 1972[5], pulvérisant ainsi le record du monde de vitesse ferroviaire en traction thermique. Le style du TGV, tant intérieur qu'extérieur avec le nez caractéristique des motrices, est dû au designer français Jacques Cooper et marque les générations suivantes de matériel.

Depuis 2003, l'une des motrices du TGV 001 est exposĂ©e aux abords de l'autoroute A36[8], prĂšs de Belfort[9], tandis que l'autre l'est Ă  Bischheim, prĂšs de Strasbourg, le long de l'autoroute A4[10], oĂč se situe Ă©galement un centre industriel de rĂ©novation et d'entretien des rames et des motrices.

La construction d'une ligne reliant Paris et Lyon en deux heures est confirmĂ©e en 1972 par le ministre des Transports Robert Galley[5] puis rĂ©affirmĂ©e en 1974 lors d’un conseil interministĂ©riel restreint, le prĂ©sident Georges Pompidou, dĂ©jĂ  malade, abrĂ©geant les dĂ©bats au bout de trois heures[11] - [12].

Naissance du TGV actuel

La crise pĂ©troliĂšre de 1973 ne fait que renforcer l'intĂ©rĂȘt du TGV face Ă  l'avion. À la suite de la flambĂ©e des prix de l'Ă©nergie, le choix est fait de passer Ă  la traction Ă©lectrique, avec acheminement du courant par catĂ©naires et captage par pantographe. Les raisons de ce choix furent autant politiques que techniques ou Ă©conomiques : en effet, le coĂ»t de l’énergie ne reprĂ©sentait alors que 5 % environ du coĂ»t de traction, soit 20 francs de l'Ă©poque par rame et par km[13] (16 € Ă©quivalent 2007), et le coĂ»t d’une rame Ă©lectrique Ă©tait d’environ 10 % plus Ă©levĂ© que celui d’une rame Ă  turbines, pour une capacitĂ© infĂ©rieure, sans compter le coĂ»t des installations fixes.

Le passage Ă  la traction Ă©lectrique impose de reprendre le programme de recherches et d'essais dans nombre de domaines.

La SNCF transforme, en 1974, une automotrice Z 7100 pour construire le prototype Z 7001 surnommĂ© ZĂ©bulon, qui permit de tester plusieurs innovations : pantographes Ă  deux Ă©tages ; moteurs de traction suspendus Ă  la caisse pour allĂ©ger (2,95 t en moins) les masses non suspendues des bogies et rĂ©duire ainsi les efforts sur la voie ; nouvelles dispositions en matiĂšre de suspension et de freinage.

ZĂ©bulon parcourt environ un million de kilomĂštres en marches d'essais.

En 1974, le président Pompidou confirme le lancement de ce projet plutÎt que celui de l'aérotrain (moteur thermique), puis le Premier ministre Pierre Messmer décide le d'engager la construction d'une premiÚre ligne entre Paris et Lyon, la LGV Sud-Est (LN1)[2].

Une campagne d'essais est menée avec deux rames de présérie, appelées en interne Patrick[14] et Sophie (initiales de PSE : Paris Sud-Est), livrées en 1978[15]. Le service commercial TGV ouvre au public entre Paris et Lyon le [Note 3] - [16]. La France entre ainsi dans l'histoire ferroviaire à grande vitesse 17 ans aprÚs le Japon avec son Shinkansen en service depuis 1964. Entre septembre 1981 et septembre 1983, seule la partie sud de la LGV Sud-Est (entre Saint-Florentin et Sathonay) est utilisée pour la grande vitesse. La partie Nord du trajet s'effectue encore sur les anciennes voies PLM. Seulement à partir du service d'hiver 1983, la LGV est ouverte en intégralité entre Lieusaint et Sathonay.

Le temps de parcours considĂ©rablement rĂ©duit par rapport Ă  la situation antĂ©rieure (grĂące aussi au tracĂ© plus direct de la ligne, qui ramenait la distance entre les deux villes de 512 Ă  426 kilomĂštres[17]) permit au rail d’acquĂ©rir de nouvelles parts de marchĂ© au dĂ©triment de l’automobile et surtout de l’avion.

L’innovation Ă©tait non seulement technique, mais aussi commerciale : la rĂ©servation obligatoire assura un coefficient de remplissage trĂšs Ă©levĂ© en contre pointe, contrairement Ă  une tarification calendaire qui ne pouvait discriminer le sens de circulation[18].

C’est Jacques Cooper qui a dessinĂ© les prototypes, la livrĂ©e et les matĂ©riels de sĂ©rie du TGV Sud-Est. Il est Ă©galement Ă  l’origine de la silhouette du TGV Atlantique, dont le design (principalement intĂ©rieur) sera finalisĂ© par Roger Tallon. Ce dernier a ensuite dessinĂ© le Duplex entre 1988 et 1998.

Le , la SNCF dĂ©voile Ă  la gare de Lyon la nouvelle livrĂ©e du TGV. Il arbore dĂ©sormais les couleurs violettes et grises, rappelant les uniformes du personnel dessinĂ©s par Christian Lacroix. Tous les TGV seront restaurĂ©s dans cette nouvelle livrĂ©e parallĂšlement Ă  l’acquisition de nouvelles rames.

ConquĂȘte de la vitesse

Les quatre records mondiaux de vitesse sur rail battus (et toujours détenus) par des TGV. Le premier est battu lors de campagnes d'essais avec le turbotrain expérimental TGV 001, à turbines à gaz. Ce n'est alors pas un record absolu mais un record mondial pour une rame automotrice. Les campagnes suivantes sont réalisées avec du matériel de série, électrique, préparé et lors de campagnes officielles médiatisées.

Le 26 fĂ©vrier 1981, la rame TGV no 16 obtient un premier record de vitesse sur la LGV Sud-Est Ă  380 km/h[19]. Ce record de vitesse, pour lequel des dizaines de journalistes avaient Ă©tĂ© conviĂ©s, n’avait pas pour but d’ajouter un nouveau record au palmarĂšs de la SNCF, mais plutĂŽt de rassurer les futurs voyageurs, en montrant que les 260 km/h auxquels ils seraient bientĂŽt transportĂ©s pouvaient ĂȘtre atteints en toute sĂ©curitĂ©[20]. Le deuxiĂšme but Ă©tait de dĂ©montrer l’élargissement possible du transport ferroviaire par rapport Ă  l’aĂ©rien, tout en conservant confort, sĂ©curitĂ© et rapiditĂ©, ainsi que sa faible consommation d'Ă©nergie[20].

AprĂšs qu’une rame d’essais allemande Intercity-Express (ICE-V) de la Deutsche Bahn (DB) eut roulĂ© Ă  406,9 km/h sur la LGV Hanovre – Wurtzbourg le [21], la SNCF battit officieusement ce record le 12 dĂ©cembre 1988 en faisant rouler la rame TGV PSE 88 Ă  408,4 km/h sur la LGV Sud-Est au cours d’essais de la chaĂźne de traction synchrone des futurs TGV Atlantique.

Le 18 mai 1990, le TGV a obtenu le record du monde de vitesse sur rail, Ă  515,3 km/h sur la LGV Atlantique, avec une rame d’essai Atlantique numĂ©rotĂ©e 325 raccourcie Ă  trois caisses intermĂ©diaires au lieu de dix[22].

Le 3 avril 2007 sur la LGV Est europĂ©enne, la SNCF bat son propre record en faisant rouler la rame d’essais 4402 Ă  la vitesse de 574,8 km/h[23] - [24] (soit 159,4 m/s). Cette vitesse correspond Ă  Mach 0,47 (pour une tempĂ©rature de 15 °C[25]). Ce record s’inscrivait dans le cadre du programme « V150 » visant Ă  dĂ©passer la vitesse de 150 m/s (soit 540 km/h). Une rame Duplex composĂ©e de trois remorques uniquement avait Ă©tĂ© spĂ©cialement prĂ©parĂ©e et sa puissance (19,6 MW, soit environ 26 600 ch) avait Ă©tĂ© doublĂ©e par rapport au TGV classique (9,3 MW, soit environ 12 644 ch). Elle possĂ©dait des roues d’un diamĂštre plus important et la voiture au centre de la rame Ă©tait Ă©quipĂ©e de bogies motorisĂ©s de la future AGV. Pour le reste, ce train Ă©tait similaire Ă  un train de sĂ©rie SNCF. Durant la phase d’essais, la vitesse de 568 km/h avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© atteinte. Il s’agissait le 3 avril d’obtenir un record de vitesse homologuĂ©.

Le TGV a Ă©galement Ă©tabli un record de vitesse sur une longue distance, le 26 mai 2001 avec le trajet Calais - Marseille (1 067 km) en 3 h 29 min, soit 306,3 km/h de moyenne, lors de l’inauguration de la LGV MĂ©diterranĂ©e, avec la rame RĂ©seau no 531 (opĂ©ration Sardine[26]).

Il a Ă©galement Ă©tabli le 17 mai 2006 le « record du monde de la plus longue distance parcourue sans arrĂȘt par un train de voyageurs », en transportant dans une rame TGV TMST d’Eurostar l’équipe du film Da Vinci Code de Londres Ă  Cannes, soit 1 421 km en 7 h 25 min (soit une moyenne de 191,6 km/h)[27].

Sigle et identité visuelle (logo)

Le sigle TGV signifie à l'origine « Turbotrain à Grande Vitesse », dans la dénomination du premier turbotrain expérimental TGV 001[28]. Il s'agit de marquer une nouvelle étape, en dépassant les 200 km/h pratiqués occasionnellement sur le réseau classique français depuis 1967. L'usage courant de ce sigle pour désigner cette rame a fait évoluer sa signification pour « Train à Grande Vitesse ».

« TGV » est dĂ©sormais une marque dĂ©posĂ©e de la SNCF. Le troisiĂšme logo de la marque TGV a un aspect mĂ©tallisĂ©, qui Ă©voque la fluiditĂ©, la vitesse et la puissance du train Ă  grande vitesse. Par dĂ©tournement, le logo inversĂ© peut ironiquement Ă©voquer un escargot, la vitesse du TGV Ă©tant ainsi mise en opposition Ă  ce symbole de lenteur[29]. Cette opposition vitesse / lenteur est renforcĂ©e par le slogan qui accompagne le logo, « Prenez le temps d’aller vite », comme un oxymore Ă  la fois littĂ©raire et graphique.

À partir de , la SNCF choisit de ne plus utiliser de logo spĂ©cifique pour la marque TGV (ainsi que TGV Lyria), comme pour les trains de types Transilien et IntercitĂ©s, pour identifier ses services ferroviaires. Le troisiĂšme logo, mĂ©tallisĂ©, est encore utilisĂ© sur les trains TGV Sud-Est, TGV RĂ©seau et TGV Duplex, en livrĂ©e Carmillon.

À partir de , certains TGV sont dĂ©signĂ©s par le nom commercial « TGV inOui », Ă  commencer par la liaison Paris – Bordeaux – Toulouse. Cette marque est destinĂ©e Ă  ĂȘtre Ă©tendue Ă  toutes les relations effectuĂ©es en TGV classiques d'ici 2020[30].

  • Premier logo du TGV, dans les annĂ©es 1980.
    Premier logo du TGV, dans les années 1980.
  • Logotype du TGV dans les annĂ©es 1990.
    Logotype du TGV dans les années 1990.
  • Logotype du TGV de 2000 Ă  juillet 2012.
    Logotype du TGV de 2000 Ă  .
  • IdentitĂ© visuelle utilisĂ©e depuis juillet 2012.
    Identité visuelle utilisée depuis .
  • Logo spĂ©cifique prĂ©sent sur les rames proposant le service TGV inOui.
    Logo spécifique présent sur les rames proposant le service TGV inOui.

Par ailleurs, les rames Ouigo disposent d'un logo et de couleurs spécifiques à ce service à bas coûts.

Un maillon de la chaßne de la grande vitesse ferroviaire française

Le TGV ne suffit pas Ă  voyager Ă  grande vitesse, il faut Ă©galement construire un rĂ©seau de voies ferrĂ©es, ainsi que des nouvelles gares, pour l'exploiter. Le TGV ne peut en effet atteindre ses vitesses maximales que sur une ligne Ă  grande vitesse. Il peut cependant emprunter les autres voies, Ă  la vitesse maximale autorisĂ©e par ces lignes, jusqu’à 220 km/h selon le tracĂ© et le type de signalisation.

Aspects techniques

Conception

Cabine de conduite d’un TGV POS.

La particularitĂ© des rames TGV, par exemple par rapport aux matĂ©riels ICE de Siemens et ETR de Fiat Ferroviaria, est qu’elles sont constituĂ©es de deux motrices Ă  deux bogies encadrant un tronçon articulĂ© composĂ© de remorques dont les bogies intermĂ©diaires sont communs Ă  deux caisses adjacentes (principe du bogie Jacobs). L’articulation entre deux caisses fait appel Ă  un dispositif original qui permet de solidariser avec amortissement les deux caisses. Cette disposition prĂ©sente plusieurs avantages :

  • pour la consommation Ă©nergĂ©tique, cette disposition ayant permis de diminuer le nombre d’essieux, d’abaisser le centre de gravitĂ© de la rame et le maĂźtre-couple ;
  • pour le confort, aucun voyageur ne se retrouvant assis au niveau des essieux, et l’amortissement des caisses entre elles limitant la transmission de vibrations depuis les bogies ;
  • pour la sĂ©curitĂ©, la rame articulĂ©e mais rigide en torsion rĂ©siste mieux en cas de dĂ©raillement qu’un train classique qui a tendance Ă  se dĂ©sarticuler.

Elle prĂ©sente cependant l’inconvĂ©nient de faire reposer le poids de chaque caisse sur seulement deux essieux. La limite de 17 tonnes de charge Ă  l’essieu a donc Ă©tĂ© l’une des difficultĂ©s Ă  rĂ©soudre lors de la conception du TGV Duplex[31]. L’impossibilitĂ© de sĂ©parer facilement les remorques du tronçon central nĂ©cessite aussi des installations de levage capables de soulever une rame entiĂšre d'environ 400 tonnes dans les ateliers d’entretien.

Deux rames peuvent ĂȘtre couplĂ©es en unitĂ© multiple ce qui permet de doubler la capacitĂ© offerte par un train qui atteint alors la longueur maximale de 400 m normalisĂ©e par UIC ou 475 m pour le TGV Atlantique.

Roulant sur des voies ferrĂ©es classiques, le TGV est parfaitement compatible, Ă  vitesse adaptĂ©e, avec les installations existantes, dĂšs lors qu’elles sont Ă©lectrifiĂ©es. De 2000 Ă  2004 le « TGV VendĂ©e » Ă©tait tractĂ© par une locomotive Diesel CC 72000 entre Nantes et Les Sables-d'Olonne[32] - [33].

Motorisation

Les premiers TGV fonctionnaient Ă  l’aide de moteurs Ă  courant continu alimentĂ©s par des redresseurs.

À la fin des annĂ©es 1980, le dĂ©veloppement de l’électronique de puissance a permis de substituer le moteur synchrone au moteur Ă  courant continu. Ces moteurs sont d’abord alimentĂ©s Ă  l’aide d’onduleurs de courant Ă  thyristor (1988). À cette Ă©poque l’électronique de puissance nĂ©cessaire Ă  leur alimentation est beaucoup plus simple que celle requise par les moteurs asynchrones.

L’utilisation de moteurs synchrones prĂ©sente plusieurs avantages :

  • moteur plus simple et plus lĂ©ger Ă  puissance Ă©gale :
  • couple au dĂ©marrage Ă©levĂ© ;
  • absence de collecteurs donc pas de problĂšmes de commutation ;
  • amĂ©lioration du facteur de puissance : toujours infĂ©rieur Ă  0,8 pour une rame TGV Sud-Est, toujours supĂ©rieur Ă  0,95 pour une rame TGV Atlantique.

NĂ©anmoins, le moteur synchrone est plus coĂ»teux et nĂ©cessite plus d’entretien que le moteur asynchrone. Avec les progrĂšs de l’électronique de puissance (onduleur de tension Ă  IGBT), ce dernier va supplanter le moteur synchrone dĂšs le milieu des annĂ©es 1990 dans quasiment tous les domaines de la traction. Ce type de motorisation est installĂ© sur les motrices de l’Eurostar, avec des thyristors GTO, et maintenant sur le TGV POS, avec des IGBT.

L'introduction du moteur synchrone Ă  aimant permanent alimentĂ© par IGBT sur l'AGV marque une nouvelle Ă©tape, avec 900 kW pour 768 kg (soit 1,17 kW/kg).

Circuits Ă©lectriques de commande

Le TGV Atlantique a inauguré la gestion de la rame par ordinateurs reliés en réseau. Baptisé TORNAD (TOken Ring Network Alsthom Device), le systÚme est composé de 18 équipements (ordinateurs).

Pour les gĂ©nĂ©rations suivantes de TGV : TGV RĂ©seau, TGV Duplex et TGV POS, les ordinateurs sont reliĂ©s entre eux par le rĂ©seau TORNAD. Il s’agit d’un rĂ©seau de type token bus (802.4).

Parc des TGV

Environ 560 rames (août 2010) de type TGV sont en service dans le monde, la grande majorité étant exploitée par la SNCF ou ses filiales internationales qui gÚrent un parc de 475 rames TGV (septembre 2010) dont 440 rames pour la SNCF en propre (septembre 2010).

Les différents types de rames TGV

TGV 001

Motrice du TGV 001.

La rame prototype TGV 001 était motorisée par quatre turbines à gaz pour hélicoptÚre. Le sigle TGV signifiait alors « turbotrain à grande vitesse ». Les quatre turbines à gaz entraßnaient des alternateurs fournissant la puissance électrique aux moteurs de traction accouplés aux roues. Ce prototype était d'une certaine maniÚre l'héritier des rames ETG (« élément à turbine à gaz ») qui circulÚrent en Normandie dÚs 1970 ainsi qu'une réponse au projet d'aérotrain mû lui aussi par des turbines (actionnant une hélice). ParallÚlement, la SNCF menait des essais de rame automotrice électrique avec le « Zébulon », surnom de la rame Z 7001. Le choix de l'électrification fut fait en mars 1974 lors d'un conseil ministériel consacré aux économies d'énergie. Il fallut aussi, entre autres, mettre au point des pantographes adaptés à la grande vitesse.

TGV Sud-Est

TGV Sud-Est, dans leur livrée originelle (à Paris-Gare-de-Lyon).
Vue de la rame 16 (en livrée Carmillon), sous la halle métallique de la gare de Lyon à Paris.
La rame 16 Ă  Paris-Gare-de-Lyon, le , pour fĂȘter le 40e anniversaire du record de 1981.

Construits entre 1978 et 1985, les TGV Sud-Est sont destinĂ©s Ă  l'origine Ă  la LGV Sud-Est Ă  son ouverture. En 1990, ces trains sont numĂ©rotĂ©s de 01 Ă  118 dans la sĂ©rie TGV et sont limitĂ©s Ă  270 km/h, puis la plupart sont rĂ©novĂ©s dans les annĂ©es 2000 pour atteindre 300 km/h. Initialement de couleur orange, ces rames ont Ă©tĂ© repeintes en bleu et argent, puis, dans les annĂ©es 2010, en « Carmillon » pour certaines d'entre elles. Sur le plan commercial, les TGV SE sont dĂ©sormais les « TGV Nord » (Lille – Paris, Valenciennes – Paris
) et certains TGV intersecteurs (les rames concernĂ©es sont limitĂ©es Ă  300 km/h) ; ils Ă©taient aussi les TGV Lyria (la limitation Ă  270 km/h des rames concernĂ©es ne fut jamais levĂ©e).

Les TGV SE se composent de deux motrices encadrant huit voitures. Les deux voitures d'extrĂ©mitĂ© possĂšdent chacune un bogie moteur. Toutes les rames sont bicourant (1 500 V continu et 25 000 V alternatif, c'est-Ă -dire les standards français) ; cependant, quelques rames (« Ligne de CƓur » ou maintenant « Lyria », numĂ©rotĂ©es de 110 Ă  118) sont tritension et peuvent circuler en Suisse (15 000 V alternatif de frĂ©quence Hz 16 ÂČ⁄₃). Les TGV SE ne peuvent ĂȘtre couplĂ©s qu'avec d'autres TGV SE.

À partir du milieu des annĂ©es 2000, le nombre de rames desservant le sud-est de la France au dĂ©part de Paris-Gare-de-Lyon se voit rĂ©duit, afin de remplacer les TGV RĂ©seau bicourant sur la LGV Nord (ces derniers Ă©tant mutĂ©s pour l'ouverture de la LGV Est en 2007). Les livraisons de TGV Duplex (premiĂšre gĂ©nĂ©ration jusqu'en 2006) ont permis d'anticiper cette Ă©volution et de rĂ©pondre Ă  un taux de frĂ©quentation en augmentation depuis l'ouverture de la LGV MĂ©diterranĂ©e en 2001.

Les rames sont retirées du service depuis 2012 (en commençant par les rames dites « Lyria »), puis radiées, exception faite des rames à nouveau rénovées dans les années 2010.

À partir de 2014, les TGV SE n'assurent plus les liaisons empruntant la LGV MĂ©diterranĂ©e, comme Paris – Marseille, Paris – Nice et Paris – NĂźmes – Montpellier, en raison de leur capacitĂ© insuffisante par rapport Ă  la demande. Ces liaisons sont dĂ©sormais entiĂšrement assurĂ©es par des TGV Duplex et 2N2. Depuis le , les rames SE ont dĂ©finitivement quittĂ© les quais de Paris-Gare-de-Lyon (elles desservaient encore Chalon-sur-SaĂŽne, Besançon, Grenoble, Annecy et Miramas) et roulent uniquement sur les liaisons au dĂ©part ou Ă  l'arrivĂ©e de Paris-Nord.

Depuis dĂ©but 2020, les TGV Sud-Est ne circulent plus. Seule la rame 16, celle du record du monde effectuĂ© le , qui Ă©tait de 380 km/h, peut encore rouler : elle est ainsi sortie le pour fĂȘter les 40 ans du record de vitesse.

TGV postal

TGV postal.

Il s'agit de TGV SE dĂ©corĂ©s en jaune La Poste et amĂ©nagĂ©s pour le transport du courrier. Ils circulaient, sur les lignes Ă  grande vitesse, Ă  270 km/h. Chaque nuit, ce train postal Ă  grande vitesse transportait environ 88 tonnes de courrier, colis et presse en liasse (journaux
) entre l’Île-de-France, la Bourgogne, RhĂŽne-Alpes et Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur[34].

Tout comme les TGV SE, ces TGV postaux Ă©taient bicourant et couplables uniquement avec d'autres TGV SE (bien que cela fut rare, mais leurs motrices compatibles pouvaient parfois remplacer une motrice sur une rame classique TGV SE).

Ces rames ont toutes été retirées du service en 2015.

TGV P01

Convertie en 1997, la rame TGV Sud-Est no 101 est dotĂ©e d'un systĂšme de pendulation. Le TGV P01 Ă©tait un prototype et dĂ©monstrateur du TGV pendulaire pour assurer les dessertes POLT et Paris - Strasbourg Ă  plus de 200 km/h sans construire de ligne Ă  grande vitesse. La puissance de la rame a Ă©tĂ© considĂ©rablement rĂ©duite et les installations Ă©lectriques aux extrĂ©mitĂ©s des rames ont dĂ» ĂȘtre enlevĂ©es. Le dĂ©veloppement d'un bogie jacobs pendulaire a Ă©tĂ© entrepris, mais il Ă©tait impossible de faire penduler les motrices, le mĂ©canicien dans la motrice ressentant une force centrifuge importante dans les virages.

Ce projet a été abandonné en 2003 au profit des voitures Corail. La rame a ensuite été reconvertie en TGV Sud-Est et a été remise en opération aprÚs avoir bénéficié d'une rénovation de type 2.

TGV Atlantique

TGV Atlantique, dans sa livrée d'origine (gare de Tours).

Construits entre 1988 et 1992, les TGV Atlantique sont destinés à l'origine à la LGV Atlantique à son ouverture. En 2010, ces trains sont numérotés de 301 à 405 dans la série TGV, et sont aptes à 300 km/h. Entre 2005 et 2009 l'intérieur a été rénové selon le design de Christian Lacroix.

Ils sont bicourant et se composent de dix remorques non motorisĂ©es encadrĂ©es par deux motrices. Ils ne sont compatibles qu'avec d'autres TGV A. Ils peuvent circuler en dehors du rĂ©seau Atlantique sous rĂ©serve de compatibilitĂ© technique, en raison de la longueur des rames supĂ©rieure aux autres TGV d'une part (237 m contre 200), et selon leur systĂšme de signalisation embarquĂ© d'autre part (TVM300 ou TVM430).

La mise Ă  la retraite de ces rames a commencĂ© en 2015. À partir de 2021, les rames Atlantique restantes sont progressivement rĂ©novĂ©es, et arborent dĂ©sormais la livrĂ©e Carmillon et le logo TGV inOui.

TGV RĂ©seau

TGV Réseau, en livrée Lacroix (gare de Paris-Est).

Construits entre 1992 et 1996, les TGV Réseau sont destinés à l'origine à la LGV Nord à son ouverture. Il existe une version tricourant capable de rouler sous tension de kV pour assurer les relations entre Bruxelles et des destinations françaises hors Paris, et Paris-Milan, sur lesquelles ils sont toujours en service. En 2007 les TGV Réseau ont été rénovés selon le design de Christian Lacroix en vue de leur changement de service (TGV Est). C'est la premiÚre génération de TGV à utiliser la TVM 430.

Les trains bicourant ont beaucoup assurĂ© les relations intersecteurs et Nord avant de tous ĂȘtre regroupĂ©s au technicentre est-europĂ©en pour assurer les services nationaux sur la LGV Est.

En 2011, ces trains sont numérotés de 501 à 553 (bicourant) et de 4501 à 4540 (tricourant) dans la série TGV, et sont tous aptes à 320 km/h.

Depuis 2013, les TGV Réseau perdent leur livrée extérieure d'origine bleu et gris métallisé, au profit de la nouvelle livrée Carmillon.

La mise à la retraite de ces rames a également commencé en 2015.

TGV TMST

Un TGV TMST, passant Ă  Stratford International.

Construits entre 1993 et 1996, les TGV TMST sont destinĂ©s Ă  l'origine Ă  emprunter le tunnel sous la Manche Ă  son ouverture. On les connaĂźt plus sous leur nom commercial d'« Eurostar ». Le TGV TMST peut circuler, en service commercial, Ă  la vitesse de 300 km/h. Son alimentation Ă©lectrique Ă©tait Ă  l'origine compatible avec trois types de courants : 750 V en courant continu dĂ©livrĂ© par 3e rail (supprimĂ© en 2007), 3 000 V en courant continu dĂ©livrĂ© par catĂ©naire, et 25 kV en courant alternatif Ă  50 Hz dĂ©livrĂ© par catĂ©naire. Il est moins large que les autres types de TGV, pour se conformer au gabarit britannique. Quelques TGV TMST ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par la SNCF, notamment pour le TGV Nord. Ces derniĂšres rames ont Ă©tĂ© rĂ©formĂ©es au profit de rames Duplex.

TGV PBKA

Rame PBKA, aux Pays-Bas.

Construits dans les années 1990, les TGV PBKA (pour Paris, Bruxelles, Köln, Amsterdam) sont destinés à l'origine à circuler entre Paris et Cologne. Ce sont les Thalys. Ils circulent maintenant en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas en passant par la LGV Nord.

Le TGV PBKA peut circuler en service commercial Ă  la vitesse de 320 km/h. Son alimentation Ă©lectrique est compatible avec quatre types de courants dĂ©livrĂ©s par catĂ©naire : 1 500 ou 3 000 V en courant continu, 15 kV en courant alternatif Ă  16 ÂČ⁄₃ Hz, et 25 kV en courant alternatif Ă  50 Hz.

Le TGV PBKA est compatible avec les éléments de sécurité ferroviaire suivants: KVB et TVM (utilisés en France), ATB (utilisé aux Pays-Bas), TBL (utilisé en Belgique), PZB et LZB (utilisés en Allemagne), et enfin ETCS de niveau 2 depuis la rénovation du matériel effectuée en 2009.

TGV avec voitures Ă  deux niveaux

Ce type de TGV a Ă©tĂ© commandĂ© par la SNCF pour rĂ©pondre Ă  l'augmentation du trafic sur le rĂ©seau Sud-Est, oĂč on le voit le plus souvent. Trois gĂ©nĂ©rations de TGV Duplex ont Ă©tĂ© conçues : Duplex, Dasye et Euroduplex.

TGV Duplex

TGV Duplex en livrée Atlantique, sur la LGV Méditerranée.

Les TGV Duplex sont couplables avec les TGV RĂ©seau, dont ils reprennent la chaĂźne de traction (pour la premiĂšre gĂ©nĂ©ration), et les TGV POS (mĂȘme chaĂźne de traction que les rames Dasye).

Cette premiĂšre gĂ©nĂ©ration a Ă©tĂ© construite entre 1995 et 2006. Une partie de ces TGV sont (ou sont en passe d'ĂȘtre) transformĂ©s en « NĂ©o-Duplex », avec leurs motrices initiales et des remorques de TGV Dasye. Les remorques d'origine sont quant Ă  elles installĂ©es sur les rames utilisĂ©es par le service Ouigo.

Par ailleurs, les rames Duplex (transformées en « Néo-Duplex » ou non) sont en cours d'équipement du Wi-Fi. La livrée Carmillon leur est également apportée.

TGV RĂ©seau Duplex
TGV Réseau-Duplex, sur la LGV Méditerranée.

Ces rames ont la particularitĂ© d'ĂȘtre constituĂ©es de motrices issues des TGV RĂ©seau et de remorques Ă  deux niveaux parfaitement identiques Ă  celles de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration des TGV Duplex. Il ne s'agit donc pas d'une gĂ©nĂ©ration Ă  part entiĂšre.

Depuis la fin 2020, toutes les rames portent la livrée Carmillon et le logo TGV inOui.

TGV Dasye
TGV Dasye, sur la LGV Méditerranée.

Seconde génération de TGV Duplex, ce type de rames a été construit entre 2008 et 2012.

TGV Dasye Ouigo
Rame Ouigo.

Les rames Ouigo, de 634 places, sont composées de voitures Duplex (de premiÚre génération, rénovées et modifiées) et de motrices de type Dasye. Ces rames ne sont pas concernées par l'équipement en Wi-Fi.Ces Trains font partie de la série 700.

TGV 2N2 (Euroduplex)

En fabrication depuis 2011, ce TGV peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration de Duplex. Cette sĂ©rie a Ă©tĂ© commandĂ©e par la SNCF pour des liaisons vers l'Allemagne et la Suisse (rames tricourant) et pour faire face Ă  l'augmentation du trafic due Ă  l'ouverture de la LGV Rhin-RhĂŽne. Depuis , les premiĂšres rames de cette sĂ©rie sont en exploitation, principalement sur la LGV prĂ©citĂ©e. Les rames bicourant, construites en 2012, sont numĂ©rotĂ©es Ă  partir de 800 dans la sĂ©rie TGV. Elles sont limitĂ©es Ă  320 km/h. Leur systĂšme ETCS (systĂšme europĂ©en de contrĂŽle des trains) leur permet d'assurer les missions vers l'Espagne, en support des rames Dasye. Les rames numĂ©rotĂ©es de 4701 Ă  4730 (30 rames, dites RGV 2N2-3UA (trois tensions Allemagne) circulent Ă©galement sur la LGV Est europĂ©enne. Les rames numĂ©rotĂ©es de 801 Ă  810 (dix rames) sont les RGV 2N2-3UH (trois tensions hispanisĂ©es). Les rames numĂ©rotĂ©es de 811 Ă  825 (15 rames) sont les RGV 2N2-3UF (trois tensions France).

Les rames numĂ©rotĂ©es de 826 Ă  865 et de 867 Ă  896 (soit un total de 70 rames), commercialement appelĂ©es L'OcĂ©ane, techniquement dĂ©nommĂ©es RGV 2N2-3UFC (deux tensions France), circulent sur la LGV SEA, vers la Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux et Hendaye) et l'Occitanie (Tarbes et Toulouse), depuis l'ouverture de cette ligne le . En outre, elles ont progressivement Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es pour le trafic entre Paris et la Bretagne, en empruntant la LGV BPL et les lignes classiques bretonnes. À noter que certaines de ces rames ont aussi rejoint la LGV Sud-Est, entre Paris et Lyon. Les premiĂšres rames de cette sous-sĂ©rie avaient Ă©tĂ© mises en service le , entre Paris et Toulouse.

TGV M

Officiellement présenté en , ce nouveau modÚle de TGV commandé à Alstom sera livré entre 2024 et 2031, et circulera d'abord sur les liaisons desservant le sud-est de la France[35].

La rame 996 est partie en direction de la République tchÚque pour les essais sur le circuit d'essai de Velim. Elle sera équipée de sa livrée d'essai à son retour en France courant 2023

TGV POS

TGV POS, en livrée Lyria.

Construits dans les annĂ©es 2000, les TGV POS (POS pour Paris - Ostfrankreich - SĂŒddeutschland, en français : Paris - Est de la France - Allemagne du Sud) sont destinĂ©s Ă  l'origine Ă  la LGV Est europĂ©enne Ă  son ouverture. À l'origine il s'agissait de TGV Duplex tricourants, cependant pour l'ouverture de la LGV Est europĂ©enne prĂ©vu pour 2007, la SNCF ne souhaitait pas mettre en service des rames Ă  deux Ă©tages sur ce tronçon qui Ă©tait jugĂ© Ă  l'Ă©poque "trop jeune" selon-elle, la SNCF a alors dĂ©cidĂ© d'Ă©changer les voitures avec 19 rames bicourants TGV RĂ©seau, les TGV POS rĂ©cupĂšrent les voitures Ă  un seul Ă©tage des rames RĂ©seau, et les rames RĂ©seau rĂ©cupĂšrent les voitures Duplex, ce qui donne naissance aux TGV RĂ©seau Duplex, qui circuleront sur le tronçon de la LGV MĂ©diterranĂ©e, en raison de sa forte frĂ©quentation. En 2010, ces trains sont numĂ©rotĂ©s de 4401 Ă  4419 dans la sĂ©rie TGV.

En 2012, la SNCF a cédé la totalité du parc au réseau TGV Lyria, compagnie ferroviaire franco-suisse. Lors de cette cession les TGV POS sont passés de la livrée Lacroix à la livrée Lyria. En , ce parc est retransféré à la SNCF qui assure désormais des services domestiques TGV inOui, sur les LGV Nord et Est européenne.

Le TGV POS peut circuler en service commercial Ă  la vitesse de 320 km/h. Son alimentation Ă©lectrique est compatible avec trois types de courants : 1 500 V en courant continu dĂ©livrĂ© par catĂ©naire, 15 kV en courant alternatif Ă  16,7 Hz dĂ©livrĂ© par catĂ©naire, et 25 kV en courant alternatif Ă  50 Hz dĂ©livrĂ© par catĂ©naire.

Le TGV POS est compatible avec les éléments de sécurité ferroviaire suivants : KVB et TVM (utilisés en France), PZB et LZB en Allemagne, ZUB en Suisse, et enfin ETCS de niveau 2 (systÚme européen de contrÎle des trains).

Acela Express

Construit par le canadien Bombardier Transport et motorisĂ© par Alstom sur le mĂȘme principe que le TGV, l'Acela est un train pendulaire mis en Ɠuvre par Amtrak et circulant sur le « Corridor Nord-Est » (Northeast Corridor) entre les villes de Boston dans le Massachusetts et Washington (district de Columbia). Contrairement aux TGV qui circulent sur une ligne Ă  grande vitesse, l'Acela circule sur une ligne classique modernisĂ©e, ce qui ne lui permet d'atteindre que des vitesses commerciales de l'ordre de 170 Ă  180 km/h.

AVE S-100

Rame S-100, Ă  Madrid-Atocha.

Le S-100 (pour Série 100, nom d'exploitation) est un train à grande vitesse construit dans les années 1990 par Alstom (qui s'appelait à l'époque Alsthom) et qui circule en Espagne pour le service Alta Velocidad Española de la Renfe.

AVE S-101

Le S-101 est un train construit par Alstom en 1994 dérivé du S-100, la seule différence étant l'écartement espagnol. Ce train était utilisé sur des lignes à kV. Contrairement au S-100, le S-101 était limité à 220 km/h, avant de rejoindre la flotte des S-100.

Korean Train Express 1

Ce matériel est dérivé du TGV Atlantique, avec un transfert partiel de technologie à la Corée du Sud.

Prix d'une rame TGV

  • La valeur d’une rame TGV classique Ă©tait, en 1995, d'environ 95 millions de francs[36] (soit environ 19,2 millions d’euros en 2015).
  • Une rame de 500 places de TGV Duplex, Ă  l’achat en dĂ©cembre 2007, est estimĂ©e Ă  25 millions d’euros[37] (soit environ 27,6 millions d’euros en 2015).
  • Une rame Eurostar de 794 places pouvait, en 1998, coĂ»ter jusqu’à 210 millions de francs[36] (soit environ 41 millions d’euros en 2015).
  • Une rame Thalys de 377 places coĂ»tait, en 1997, 125 millions de francs[36] (soit environ 24,5 millions d’euros en 2015).

Dessertes assurées par le TGV

Le premier service TGV entre Paris et Lyon a Ă©tĂ© lancĂ© en 1981, utilisant une partie de la « LGV Sud-Est » encore partiellement en construction. DĂšs l’origine le service TGV continuait par voie classique vers Marseille et vers Montpellier en desservant les gares intermĂ©diaires. Depuis, le rĂ©seau TGV centrĂ© sur Paris s’est Ă©tendu jusqu’à relier dĂ©sormais de nombreuses villes françaises, en partie grĂące Ă  la construction de lignes nouvelles Ă  grande vitesse vers le sud, l’ouest, le nord et l’est de la France depuis le .

Le kilomĂ©trage relativement faible de lignes nouvelles (2 037 km environ en dĂ©cembre 2011) fait que beaucoup de dessertes en TGV empruntent les lignes nouvelles sur une partie de leurs parcours et continuent sur le rĂ©seau classique sur des distances parfois assez longues, y compris dans les pays voisins de la France. Le TGV dessert ainsi l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas (sous la marque Thalys ou TGV pour la province française au dĂ©part de Bruxelles), le Royaume-Uni sous la marque Eurostar, l’Italie sous la marque Artesia, l'Espagne, mais aussi la Suisse sous la marque Lyria, qui dessert GenĂšve depuis 1981, Lausanne depuis 1984, Berne depuis 1987, BĂąle et Zurich depuis 2007[38]. Ces dessertes sont assurĂ©es par la SNCF dans le cadre de partenariats internationaux pour lesquels des structures ad hoc ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es sous forme de sociĂ©tĂ©s ou GEIE.

La plupart des liaisons TGV partent de Paris ou y arrivent, mais d'autres Ă©vitent Paris intra-muros en empruntant la ligne d’interconnexion Ă  l’est de la capitale ou la Grande Ceinture au sud, ou ne desservent pas l’Île-de-France. Les TGV desservent plus de 190 gares en France, dont huit en Île-de-France et plus d’une trentaine dans les pays limitrophes.

Comme les TER de nombreuses rĂ©gions, les TGV Paris – Bruxelles, Paris – Lille, Paris – Nantes et Paris – Lyon ont des horaires cadencĂ©s (dĂ©parts et arrivĂ©es aux mĂȘmes minutes de chaque heure pendant toute la journĂ©e).

Tous les TGV circulants en France sont soumis Ă  tarification SNCF, sauf dans la rĂ©gion Hauts de France seule en France Ă  opĂ©rer certaines de ses lignes avec des rames TGV circulant sur LGV avec une tarification TER Hauts de France sous l’appellation : TER-GV

Un enjeu national

Comme le Minitel, la fusĂ©e Ariane, le Concorde, le nuclĂ©aire civil ou Airbus par exemple, le TGV fait partie des « grands projets » qui associent fortement l’État français Ă  un « champion national ». Ces entreprises, domaine d'excellence en France des grand corps d’ingĂ©nieur, sont caractĂ©risĂ©es par leur intĂ©gration verticale ; la R&D y est notamment fortement internalisĂ©e et les partenariats avec des universitĂ©s ou des bureaux d’étude indĂ©pendants sont rarissimes[39].

Ces technologies sont aussi des vitrines de démonstration de savoir-faire exportables. Par exemple pour Jacques Chirac en 2007, alors président de la République française :

« Le TGV-Est, c’est une rĂ©ussite industrielle majeure. C’est une admirable dĂ©monstration des capacitĂ©s de la France en matiĂšre de recherche, de dĂ©veloppement et d’innovation[40]. »

Les TGV ne s'arrĂȘtent plus aux frontiĂšres. Il existe une association « Villes et RĂ©gions europĂ©ennes de la Grande Vitesse » (VREGV), prĂ©sidĂ©e (en 2010) par Bernard Soulage (vice-prĂ©sident de la rĂ©gion RhĂŽne-Alpes et dĂ©putĂ© europĂ©en).

Critiques

Hausse des prix

Le TGV constitue un facteur de « dĂ©sĂ©quilibre » partiel parce qu'il dessert moins de gares et ne relie que de grands pĂŽles, ce qui dĂ©savantage les territoires ruraux. Il entraĂźne par ailleurs une hausse de prix de 30 % en moyenne par rapport aux liaisons classiques qu’il remplace[41].

AprĂšs la mise en service des premiĂšres LGV (vers Lyon et vers Rennes/Bordeaux) une desserte par la ligne classique avait Ă©tĂ© maintenue. Elle a Ă©tĂ© supprimĂ©e par la suite par manque de frĂ©quentation[42]. Contrairement au systĂšme allemand, il n’existe gĂ©nĂ©ralement pas d'alternative ferroviaire commode au TGV sur les liaisons qu'il dessert. Comme la plupart des moyens de transports Ă  grande distance, le TGV est surtout utilisĂ© par les professionnels (30 % des voyages sont professionnels) et les mĂ©nages aisĂ©s, pour lesquels le TGV remplace bien souvent l’avion. Les cadres et leurs familles reprĂ©sentent 56 % des voyageurs alors qu’ils ne forment que 28 % de la population française[43].

La SNCF estime cependant que ces trains Ă  grande vitesse sont en moyenne 30 % moins chers que leurs Ă©quivalents en Espagne ou en Allemagne[44] ; et ils seraient approximativement 50 % moins chers que le Shinkansen japonais[45], qui offre en revanche un haut niveau de services et de confort Ă  ses passagers.

La SNCF développe néanmoins à partir du printemps 2013 une offre à bas coût, sous l'appellation Ouigo.

Confort

L’amĂ©nagement intĂ©rieur, en 1re classe, est d’un certain niveau — larges fauteuils en velours Ă  plusieurs positions, tapis Ă©pais, moquettes murales, mini-salons d’affaires, prises pour ordinateurs —. Cependant, dĂšs l’origine, il n'y a pas de voiture-restaurant, puis la restauration Ă  la place est supprimĂ©e progressivement et les oreillers repose-tĂȘte disparaissent, tandis que les services et le confort proposĂ©s aux voyageurs sont jugĂ©s modestes par rapport aux dĂ©funts Trans-Europ-Express ou Ă  certains trains Ă  grande vitesse Ă©trangers, notamment l’Acela Express, le Shinkansen, l’ICE[46] ou le KTX corĂ©en[47]. Sous la pression de la concurrence, cette situation est en train d’évoluer, avec l’adoption d’un nouveau dĂ©cor luxueux conçu par le grand couturier Christian Lacroix et l’instauration d’un vĂ©ritable service Ă  bord sur les grandes liaisons : Eurostar, Lyria, TGV Pro. Enfin, le retour d’une restauration Ă  la place gĂ©nĂ©ralisĂ©e est de nouveau envisagĂ©.

Des voyageurs trouvent le TGV moins confortable en 2e classe que les rames Corail qu’il a remplacĂ©es[48]. Les principaux problĂšmes Ă©voquĂ©s sont la diminution du pas (distance entre deux siĂšges, augmentĂ©e sur l’AGV par un plancher un peu plus bas et donc plus large), un rembourrage des siĂšges moins Ă©pais et l’obligation de rĂ©servation, jugĂ©e contraignante, notamment pour les trajets trĂšs courts. Le placement de certains siĂšges Ă  hauteur des trumeaux (montants de fenĂȘtre) produit des places aveugles oĂč les passagers n’ont presque aucune vue sur l’extĂ©rieur.

Le confort acoustique est gĂ©nĂ©ralement trĂšs bon. Le niveau de bruit moyen, Ă  300 km/h, peut atteindre 64 dB(A) aux meilleures places (salle hautes, duplex, 1re classe) notamment du fait de l'Ă©loignement des sources de bruit solidien (Ă©quipements techniques, essieux, bogies et suspension), contre plus de 72 dB(A) Ă  bord de certains « vieux » Shinkansen (anciennes gĂ©nĂ©rations) et prĂšs de 80 dB(A) Ă  bord d'un avion de ligne.

Exploitation

Secours en ligne

En cas de panne interdisant la traction, les rames sont secourues par des locomotives diesel BB 67200 en unitĂ©s multiples munies d'un attelage spĂ©cial. Ce sont d’anciennes BB 67000 spĂ©cialement modifiĂ©es pour pouvoir circuler et remorquer les rames TGV sur LGV. Elles assurent Ă©galement la traction des trains de travaux pour l’entretien des LGV.

Gestion

La gestion des TGV est sectorisĂ©e en plusieurs partie Ă  l’échelle Nationale:

Entretien

L’entretien du parc TGV, pour les opĂ©rations de maintenance rĂ©guliĂšre, a nĂ©cessitĂ© l’amĂ©nagement d’ateliers situĂ©s Ă  proximitĂ© des gares en tĂȘtes de lignes. C’est ainsi que les rames TGV Sud-Est Ă©taient entretenues aux ateliers de Villeneuve-Saint-Georges et de Paris-Conflans, celles du TGV Atlantique aux ateliers de ChĂątillon et celles du TGV Nord aux ateliers du Landy Ă  Saint-Denis. Depuis, avec l’apparition du TGV Duplex (TGV Ă  deux niveaux), le parc a Ă©tĂ© redĂ©ployĂ© et les ateliers du Landy entretiennent des rames TGV Sud-Est, tandis que les ateliers de Paris-Conflans entretiennent d'autres rames TGV Sud-Est, mais Ă©galement de rames RĂ©seau et Duplex.

La répartition du parc entre les ateliers était, au , la suivante :

Entretien courant en France
DĂ©pĂŽt TGV Sud-Est TGV Atlantique TGV RĂ©seau TGV Duplex TGV POS Eurostar Thalys Total
bi-
courant
tri-
courant (15 kV)
postal bi-
courant
tri-
courant (kV)
D RD Dasye Ouigo 2N2 TGV TMST PBA PBKA
Technicentre Sud Est Européen (TSEE)
(Villeneuve-Saint-Georges, Paris-Conflans)
23 2 3.5 6 88 16+3 46 4 19 210.5
Technicentre Atlantique (ChĂątillon) 105 105
Technicentre du Landy 37 1 9+7+3 57
Technicentre Est Européen (Paris Ourcq) 33 55 88
Forest Et. Belge 21 9 17 47
Temple Mills ET. Britannique 19 19
Total 60 2 3.5 105 33 28 88 19 46 4 55 19 38 9 17 526.5
Technicentre Sud Est Européen
Le Technicentre Sud Est Européen.
Lavage de TGV, SNCF Technicentre Sud Est Européen, Paris, France.
Lavage de TGV, au Technicentre Sud Est Européen, Paris, France.

Le Technicentre de Lyon-Gerland, inaugurĂ© le 31 mars 2009, est le seul centre TGV en province. Initialement, il Ă©tait prĂ©vu 30 TGV Duplex d’ici fin 2009 (60 horizon 2011 ; Ă  l’ouverture de la LGV Rhin-RhĂŽne), pour l’entretien de TGV Duplex de la ligne Paris – Lyon et du futur TGV Rhin-RhĂŽne.

Depuis début 2010, la maintenance des rames Duplex est mutualisée entre les technicentres Sud-Est Européen, Atlantique et Lyon-Gerland.

De ce fait, l’autocollant apposĂ© sur le devant des motrices, indiquant l’appartenance au Technicentre (par exemple : « Paris Sud-Est », pour le TSEE, et « ChĂątillon », pour le TA) est maintenant remplacĂ© par la mention « rame Ă  grande vitesse entretenue par les technicentres SNCF ».

Grandes révisions périodiques :

Les TGV s’y rendent en circulation non commerciale (ou « en W », pour vide voyageurs, dans le jargon cheminot). Romilly Ă©tant situĂ©e sur une ligne non Ă©lectrifiĂ©e, les TGV s'y rendent remorquĂ©s par des locomotives diesel.

Entretien courant en Europe :

  • Temple Mills en banlieue de Londres pour certains TGV d'Eurostar ;
  • Forest prĂšs de Bruxelles pour certains Trains de Thalys, et les rames tricourants SNCF des liaisons Bruxelles <> Lille <> Province

Activité

Le TGV a fĂȘtĂ© son premier milliard de voyageurs transportĂ©s depuis l’inauguration du premier service en septembre 1981, le . Son deuxiĂšme milliard est atteint le 25 janvier 2013[49].

En 2004, le TGV a transporté 85 millions de voyageurs en France (cette valeur ne concerne que le trafic national, les dessertes internationales étant gérées par des sociétés spécifiques).

Ce trafic est en croissance de 4 %, soit trois millions de voyageurs supplĂ©mentaires par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Le chiffre d’affaires correspondant s’élĂšve Ă  trois milliards d’euros, en progression de 7,3 %.

En fin d’annĂ©e 2004, sa part de marchĂ© (par rapport Ă  l’avion) s’établit Ă  68 % sur la ligne Paris-Marseille, et Ă  66 % sur Paris-Bordeaux.

Il y a environ 1 000 conducteurs de TGV parmi les 17 000 de la SNCF.

AprĂšs un mois d’exploitation, la SNCF annonce le 9 juillet 2007 avoir transportĂ© un million de personnes sur le TGV Est, soit 33 000 en moyenne par jour avec 100 circulations quotidiennes.

Les taux d’occupation des TGV Est sont bons (en moyenne de 88 % en seconde classe et 75 % en 1re classe) mais le taux de rĂ©gularitĂ© des TGV Est n’est en moyenne que de 86 %. À titre de comparaison, la rĂ©gularitĂ© 2006 moyenne de l’Eurostar Ă©tait de 91,5 % et de 92 % au premier semestre 2007 (communiquĂ© de presse Eurostar). Ces comparaisons brutes sont toutefois peu significatives en elles-mĂȘmes, car elles Ă©ludent diffĂ©rents Ă©lĂ©ments :

  1. les TGV circulent pour une bonne partie sur ligne classique, avec les aléas que cela comporte (contrairement aux Eurostar ou Shinkansen) ;
  2. les retards ont fréquemment des causes liées à l'infrastructure (signalisation, alimentation électrique) et à la circulation d'autres trains.

En 2013, le nombre de passagers diminue pour la deuxiÚme fois consécutive. La marge opérationnelle est en retrait et le modÚle est confronté à la crise économique et à la concurrence de Ouigo[50].

Voyageurs transportés
* y compris Eurostar Ă  partir de 1994 ** y compris Thalys Ă  partir de 1997
Année 1980198119821983198419851986198719881989
Passagers en millions 1,26[51]6,089,2013,7715,3815,5716,9718,1019,16
Cumul Passagers 1,267,3416,5430,3145,6961,2678,2396,33115,49
Année 19901991199219931994*199519961997**19981999
Passagers en millions 29,9337,0039,3040,1243,9146,5955,7362,6071,0074,00
Cumul Passagers 145,42182,42221,72261,84305,75352,34408,07470,67541,67615,67
Année 2000200120022003200420052006200720082009
Passagers en millions 79,7083,5087,9086,7090,8094,0097[52]114[53]122[54]
Cumul Passagers 695,37778,87866,77953,471044,271138,2712351540[54]
Année 20102011201220132014 2015 2016 2017
Passagers en millions 98,5[55] 100[56] 110[56]
Cumul Passagers 2000[57]

Accidents

En trente ans, le TGV a connu plusieurs accidents dont quatre déraillements à grande vitesse. Le TGV a causé la mort de onze personnes (neuf employés et deux passagÚres) présentes à bord d'une rame d'essai qui effectuait des essais de vitesse sur le nouveau tronçon de la LGV Est européenne au nord de Strasbourg, en raison de son déraillement le [58]. Deux minutes avant de dérailler, le TGV allait à 360 km/h, c'est-à-dire au-dessus de la vitesse limite de 350 km/h pour laquelle il était homologué[59].

Cependant, l’exploitation sur LGV ne reprĂ©sente que 25 % environ des trains-kilomĂštres rĂ©alisĂ©s par les TGV. Sur le rĂ©seau classique, le TGV est confrontĂ© aux mĂȘmes alĂ©as que les autres trains et plusieurs accidents, impliquant notamment des collisions avec des vĂ©hicules routiers Ă  des passages Ă  niveaux, ont causĂ© la mort de personnes extĂ©rieures au train. De plus, deux attentats mortels se sont produits sur une ligne classique, en 1983 et en 1986.

En simulation

  • Dans Microsoft Train Simulator, le parc TGV a Ă©tĂ© entiĂšrement modĂ©lisĂ©. Le TGV PSE et le TGV Duplex ont Ă©tĂ© modĂ©lisĂ©s dans la version 2016.
  • Dans Trainz, seul le TGV Sud-Est, en livrĂ©e orange, a Ă©tĂ© modĂ©lisĂ© par Auran. Le reste du parc est constituĂ© de redĂ©corations de ce modĂšle, ou de modĂšles crĂ©Ă©s par des associations indĂ©pendantes (La France en Train).
  • Dans Railworks, les TGV Sud-Est, Postal et Duplex ont Ă©tĂ© modĂ©lisĂ©s.

Notes et références

Notes

  1. Seul le prototype TGV 001 était alimenté par un groupe électrogÚne à turbines à gaz.
  2. Alstom s'écrivait avec un « h » à l'époque, son nom provenant de la contraction d'« Alsace » et « Thomson ».
  3. L'inauguration officielle par le président François Mitterrand a eu lieu le , tandis que la mise en service commercial de la LGV Sud-Est est intervenue le 27.

Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Jacques Defrance, Le matĂ©riel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969, rĂ©Ă©dition 1978.
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Documentaire TV

  • TGV, la rĂ©ussite française, 2017, rĂ©alisĂ© par François Tribolet.
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