iDTGV
iDTGV est une ancienne filiale de droit privé du groupe SNCF créée en 2004 et vendant — uniquement par Internet — des voyages en TGV, sous l'appellation iDTGV.
iDTGV | |
Logo d'iDTGV. | |
Création | |
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Disparition | |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | Puteaux France |
Actionnaires | SNCF : 100 % |
Activité | Service ferroviaire TGV |
Société mère | SNCF |
Effectif | 82 |
Site web | idtgv.com |
Fonds propres | 8 233 880 € (2016) |
Chiffre d'affaires | 247 888 900 € (2016) + 0,97 % |
Résultat net | 6 964 300 € (2016) + 9,77 % |
Pour le groupe SNCF, iDTGV est un « laboratoire » permettant de tester différents services : location de prestations à bord (journaux, tablettes numériques, jeux), « ambiances » de voyages, contrôle à l'embarquement, billet électronique, réservation de repas en ligne et à bord, rencontre de voyageurs par l'intermédiaire de réseaux sociaux[1]…
Les trains iDTGV sont en général assurées par un TGV à deux niveaux (Duplex ou 2N2) ou un TGV Atlantique, offrant respectivement 509 ou 453 places assises, qui circule couplé à une autre rame TGV dont les places sont vendues normalement, ce qui réduit les coûts de conduite et de péage de l’infrastructure. Le client a la possibilité de visualiser le train en 3D sur le site.
En 2015, iDTGV assure une trentaine de voyages par jour. L'offre iDTGV disparaît le , date à laquelle les dernières lignes ont été supprimées. Cela s'explique d'un côté par la mise en place d'une nouvelle offre inscrite dans la même lignée, et, de l'autre, par des raisons de lisibilité des différentes offres de l'entreprise ferroviaire[2].
Historique
Les ventes de billets ont commencé le , dans un premier temps uniquement pour la relation Paris – Avignon – Marseille – Toulon, à raison d’un aller et retour par jour.
Lors de son lancement, la nouvelle offre d’iDTGV a provoqué des réactions hostiles chez les syndicats et certains membres du personnel non syndiqués de la SNCF craignant que cette offre n'entraînât une réduction d’effectifs, notamment aux guichets, et à terme une privatisation de certains services via la filialisation, iDTGV étant alors une filiale de droit privé. Le personnel d’iDTGV, même s’il venait majoritairement de la SNCF, était dissocié du personnel de la SNCF et était donc soumis à des conditions de travail différentes.
Les syndicats ont bloqué un temps ce train, le jour inaugural, en déclarant que c’était le premier train « privé », ce qui, de leur point de vue, constitue un très gros danger.
À la suite du mouvement de grève des cheminots qui a débuté le , la filiale, contestée dès sa création, a été réintégrée dans l’entreprise, tout en conservant son mode de fonctionnement autonome.
De 2008 à mi-2011, certaines circulations ont fonctionné de nuit et étaient dénommées iDNight.
Le , « à titre expérimental », les agents chargés d’effectuer l’embarquement du train de 12h07 pour Béziers, sur un quai de la gare de Lyon, étaient équipés de lunettes de Google de la « dernière technologie de pointe en date », selon la direction de la communication d'iDTGV, permettant « de rétablir le contact visuel avec le client juste après le scan du billet », l'objectif étant de « rechallenger les gestes métier », explique Valérie Delhinger, directrice générale de la filiale iDTGV[3].
En , la SNCF décide de mettre fin à l'offre iDTGV avant la fin de l'année 2017[4].
Relations desservies par iDTGV
À partir de décembre 2014
- Paris - Toulon - Saint-Raphaël - Cannes - Nice : 3 liaisons quotidiennes au minimum
- Paris - Avignon – Aix-en-Provence - Marseille : 3 liaisons quotidiennes au minimum
- Paris – Nîmes – Montpellier - Béziers - Perpignan : 1 liaison quotidienne jusqu’à Béziers + 2 Perpignan
- Paris - Lyon-Saint-Exupéry - Grenoble : 3 liaisons (vendredi, samedi, dimanche) de décembre à mars
- Paris - Bordeaux - Agen - Toulouse : 3 liaisons quotidiennes
- Paris - Bordeaux - Dax - Bayonne - Biarritz - Saint-Jean-de-Luz - Hendaye : 2 liaisons quotidiennes
- Paris – Niort - La Rochelle : 3 liaisons (vendredi, samedi et dimanche) en plein été
- Paris - Rennes – Saint-Brieuc - Brest : 3 liaisons (vendredi et dimanche)
- Paris - Rennes – Vannes – Auray – Lorient - Quimper : 2 liaisons (vendredi et dimanche)
- Paris - Bellegarde - Annemasse - Cluses - Sallanches - Saint-Gervais (vendredi et dimanche)
- Paris - Chambéry - Albertville - Moutiers - Aime-la-Plagne - Landry - Bourg-Saint-Maurice
Historique
Les relations iDTGV proposées ont évolué ainsi :
- le , ouverture de la relation Paris - Nîmes - Montpellier ;
- le , relations Paris - Bordeaux - Toulouse et Paris - Nice ;
- le , relation Paris - Perpignan ;
- le , relation Paris - Pays basque (Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye) ;
- le , relations Paris - Strasbourg et Paris - Mulhouse ;
- le , relation Paris - Lyon ;
- le , relation Paris - Nantes (supprimée le ) ;
- le , relation Lille - Lyon - Nice ;
- le , relation Paris - Grenoble[5] ;
- le , relation Paris - Annecy via Chambéry et Aix-les-Bains-Le Revard[5] ;
- le , relation Paris - Niort - La Rochelle (supprimée le ) ;
- le , relation Paris - Rennes - Saint-Brieuc - Brest ;
- le , la relation Lille - Nice est limitée à Lille - Marseille ;
- le , la relation Lille - Marseille est supprimée[6] ;
- le , la relation Paris - La Rochelle est supprimée[7] ;
- le , la relation Paris - Mulhouse est supprimée ;
- le , la relation Paris - La Rochelle est rouverte pour l'été ;
- le , les relations Paris - Strasbourg, Paris - Lyon-Part-Dieu et Paris - Lyon-Perrache sont supprimées[8] ;
- le , la relation Paris - Rennes - Vannes - Auray - Lorient - Quimper est mise en service ;
- du au , la liaison Paris - Bellegarde - Annemasse - Sallanches, Cluses et Saint-Gervais est ouverte pour les sports d'hiver (1 aller-retour par semaine)[9] ;
- le , la relation Paris - Annecy est supprimée ;
- le , la relation Paris - Chambéry - Albertville - Moutiers - Aime-la-Plagne - Landry - Bourg-Saint-Maurice est ouverte pour les sports d'hiver ;
- : suppression des liaisons sur l'axe Atlantique ;
- le : disparition / fermeture de la société.
RĂ©servation par internet et impression du billet par le client
Les billets iDTGV sont vendus dans un premier temps à bas prix (à partir de 19 €), sur un contingent limité de places par train. Les prix varient ensuite en temps réel en fonction du taux d'occupation. Les réservations sont ouvertes entre six et neuf mois avant le départ du train.
Le billet est imprimé par le client ou téléchargé sur son téléphone mobile. Il comporte des informations liées à son identité et un code-barres vérifié électroniquement avant la montée dans le train, les titres de réduction ou abonnements habituels ne sont pas acceptés.
Les billets sont vendus en ligne essentiellement sur les sites : iDTGV.com, Voyage SNCF.com et Trainline.
Comme pour tous les TGV, la réservation est obligatoire. Le billet doit être imprimé sur du papier blanc. Le billet n’est pas remboursable, mais est échangeable uniquement pour un trajet iDTGV d’un prix égal ou supérieur, et occasionne un supplément de 12 € sur le site Internet de la filiale ou de 17 € via le Service Client. Ces dispositions peuvent renchérir le prix réel de l’offre d’appel. Si le billet n’est pas imprimé avant l’arrivée sur le quai, les agents peuvent facturer 5 € de « frais de recherche » par le patronyme. Le client peut voyager accompagné gratuitement d'un animal domestique de moins de 6 kg transporté dans un contenant. Pour un animal de plus de 6 kg ou voyageant sans contenant, le supplément animal coûte 35 € et ne varie pas en fonction de la classe ou de la destination.
Les billets sont échangeables uniquement contre d’autres billets iDTGV. Il est possible de changer le nom du passager sur le billet gratuitement dans les trois jours après la date de l'achat du billet ou en payant des frais de modification au-delà de ces trois jours[10].
Le service client d'iDTGV a reçu le prix Élu Service Client de l'Année catégorie transport collectif de personnes en 2012, 2013, 2014 et 2015.
Tarification
Les tarifs d’iDTGV sont modulés en fonction du taux de réservation réel des trains de manière à maximiser la recette globale et l’occupation de la rame. Des prix très attractifs (à partir de 19€) sont proposés aux personnes réservant longtemps à l’avance, mais cela ne concerne au mieux que 10 % des places offertes. Les tarifs augmentent progressivement, à mesure que le train se remplit.
Ce principe de « yield management » est le même que celui utilisé par les compagnies aériennes ou les compagnies d'autocars. En outre, les cartes de réduction commerciales et les tarifs sociaux, applicables à la SNCF, ne sont pas admis.
Si le train iDTGV a plus d’une heure de retard, pour une cause imputable au groupe SNCF, un pourcentage du prix du billet (25 % de 60 à 119 minutes de retard, 50 % à partir de 120 minutes) sera remboursé par bon d’achat.
iDTGVMAX
La filiale a lancé en une carte d'abonnement pour voyager de manière illimitée sur les lignes iDTGV. L'offre, en édition limitée, coûte alors 59,99 € par mois, pour un engagement d'un an. Deux ans après, cette formule est remplacée par TGV Max (utilisable — uniquement en seconde classe — sur la plupart des TGV classiques, mais plus sur les iDTGV, et les Intercités, sauf en Normandie[11]), réservée cette fois-ci aux jeunes (entre 16 et 27 ans) et sans limite concernant le nombre de détenteurs, avec un coût mensuel de 79 € et un engagement minimum de trois mois[12].
Néanmoins, les abonnements « iDTGVMAX » alors actifs sont prolongés, du fait de la colère des clients concernés ; ils pourront ainsi accéder aux TGV desservant les mêmes destinations que le service iDTGV (ce dernier est en outre amené à disparaître en 2017)[13].
Service
Ă€ bord des trains
Pour occuper le temps du voyage, des services à bord sont proposés :
- l'ambiance iDZEN ;
- l'ambiance iDZAP.
Des animations gratuites sont proposées dans certains trains. Un service payant de manucure a été testé d' à . Entre et , il était possible de louer une tablette tactile, munie de son casque, dénommée « DigiTab », soit lors de l’achat du billet soit à bord du train, pour un montant de 10 euros (+ 2 euros pour un casque supplémentaire).
Le service de restauration proposée en voiture-bar est assuré par LSG, en partenariat avec l’enseigne de coffee shop Columbus Café&Co, depuis .
Services connexes
Services porte à porte (sur réservation lors de l'achat du billet) iDcab : depuis 2011, prise en charge par un chauffeur privé soit au domicile, soit sur le quai pour des trajets gare – domicile.
Avec iDneige (offre saisonnière lancée en 2011), transfert en autocar — inclus au billet — vers les stations de sports d'hiver, depuis :
- Grenoble (pour Chamrousse, Les Deux Alpes et L'Alpe d'Huez) ;
- Moûtiers (pour Champagny-en-Vanoise, Pralognan-la-Vanoise, Brides-les-Bains, La Tania, Val Thorens, Les Menuires, Méribel, Courchevel et Valmorel).
Particularités
Lorsqu’un voyageur rate une correspondance entre un train SNCF et un train iDTGV, il doit racheter un billet pour le second trajet (tandis qu’il peut simplement emprunter le train suivant dans le cas d’une correspondance ratée entre deux trains SNCF).
Les vélos ne sont pas admis sans réservation ; ils doivent être démontés dans une housse, sous la règle des deux bagages à main.
iDNight (de 2008 Ă 2011)
Le , iDTGV lance iDNight, une desserte de nuit, sur la relation Paris - Bayonne / Biarritz / Hendaye (uniquement l'été)[14]. Les modalités de réservation et d'utilisation étaient identiques à celles des trains iDTGV. Les voyageurs ne souhaitant pas dormir avaient la possibilité de se rendre dans la voiture bar, qui proposait une ambiance musicale avec DJ et une restauration spécifique, ou d’aller dans l’espace « lounge » permettant rencontres, discussions ou activités (jeux de cartes, de société, démonstrations de produits)[14]. Le matin, une boisson chaude était offerte[14].
Le , un service iDNight est lancé sur les relations Paris - Nîmes / Montpellier / Narbonne / Perpignan et Paris - Marseille / Toulon / Saint-Raphaël / Cannes / Nice. Depuis le , la relation Paris - Agen / Toulouse était également desservie (sauf pendant l'été).
Le , les dessertes iDNight cessent de circuler[15]. Selon iDTGV, la hausse des péages ferroviaires pour les trains de nuit ne permettait plus de rentabiliser cette activité[15].
RĂ©sultats
Selon la SNCF, en 2012, le taux d’occupation moyen s’est élevé à 88 %[16]. Au total, 4,2 millions de voyageurs ont emprunté les trains iDTGV, toujours au cours de la même année[17].
Selon la SNCF, iDTGV a connu un record de fréquentation au mois d', avec un taux d’occupation de 98 %. Au total, c’est plus de 4 millions de voyageurs qui empruntent les trains iDTGV chaque année.
Notes et références
- Article en ligne du Nouvel Économiste du 14 novembre 2012, consulté le 8 février 2013.
- « La SNCF met un terme à son offre IDTGV », sur Le Figaro, .
- Des Google Glass pour contrôler un billet de train, est-ce bien raisonnable ?, article sur lemonde.fr, daté du 24 octobre 2014.
- lefigaro.fr et AFP, AP, Reuters Agences, « La SNCF met un terme à son offre IDTGV », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
- « iDTGV ouvre la ligne Paris-Grenoble », sur tourmag.com.
- « Que sont devenus les iDTGV Lille-Nice et Lille-Marseille ? », sur idtgv.com.
- « Qu’est devenu l’iDTGV Paris-La Rochelle ? », sur idtgv.com.
- « À partir du 9/12 Lyon Part Dieu Lyon Perrache et Strasbourg ne seront plus desservis par iDTGV car ns ns spécialisons sur les trajets de +3h ».
- « IDTGV : début des réservations à 19€ pour cet hiver / KelBillet », sur KelBillet, (consulté le ).
- « Comment modifier le nom du passager sur mon billet ? », FAQ sur idtgv.com, consultée le 7 février 2013.
- Virginie Fauroux, « TGV Max : la Normandie grande oubliée de la nouvelle offre de la SNCF », sur lci.fr, (consulté le ).
- Mathilde Visseyrias, « La SNCF lance TGVmax, une carte jeune illimitée à 79 euros par mois », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Florence Guernalec, « iDTGVMAX : la SNCF revoit encore sa copie », sur mobilicites.com, (consulté le ).
- « iDNiGHT by iDTGV…lancement le 4 avril », sur wellcom.fr (consulté le ).
- « Que sont devenus les iDNiGHT ? », sur idtgv.com.
- « iDTGV privilégie les trajets de plus de trois heures », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « iDTGV cultive sa différence face aux futurs trains low cost », sur lesechos.fr, (consulté le ).