Société nationale des chemins de fer français
La Société nationale des chemins de fer français (SNCF[Note 1]) est l'entreprise ferroviaire publique française, officiellement créée par convention entre l'État et les compagnies de chemin de fer préexistantes, en application du décret-loi du [5].
Société nationale des chemins de fer français | ||
Logo de la SNCF depuis 2011. | ||
Deux rames TGV 2N2, en gare de Paris-Est. | ||
Création | (décret-loi prévoyant la création de la SNCF) (création officielle) (Paris) |
|
---|---|---|
Dates-clés | : lancement commercial du TGV. : statut d'EPIC. : création de RFF. : réunification de RFF et de la SNCF. : devient une société anonyme à capitaux publics. |
|
Prédécesseur | Compagnie des chemins de fer du Nord Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne Compagnie des chemins de fer de l'Est Administration des chemins de fer de l'État |
|
Forme juridique | Société anonyme à capitaux publics | |
Sigle | SNCF | |
Slogan(s) | « « Pour nous tous » (2021)[1] « Il y a toujours un train sur lequel compter » (2021) « Rapprochons-nous » (2016) « Des idées d'avance » (2005) « Donner au train des idées d'avance » (2005) « Prenez le temps d'aller vite » (2001) « À nous de vous faire préférer le train » (1995) « Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous » (1991) « SNCF, c'est possible ! » (1988) « Le train du bon temps à bon prix » (1983) « Prenons le train » (années 1970 – 1980) » |
|
Siège social | La Plaine Saint-Denis, Saint-Denis France |
|
Actionnaires | État français (100 %) | |
Direction | Jean-Pierre Farandou, Luc Lallemand, Frédéric Saint-Geours | |
Effectifs | 275 296 salariés en France (2021) | |
Filiales | SNCF Réseau (dont SNCF Gares & Connexions) SNCF Voyageurs Rail Logistics Europe (dont Fret SNCF et Captrain) Geodis Keolis |
|
Site web | sncf.com | |
Chiffre d’affaires | 41,4 milliards € (2022)[2] | |
Résultat net | 2,4 milliards € (2022)[2] | |
Localisation | France | |
Longueur | 28 710 km | |
Dont électrifiés | 16 650 km | |
Écartement des rails | Standard UIC (1 435 mm) et métrique | |
Trafic voyageurs | 5,4 milliards par an (2019)[3] | |
Trafic fret | 19,9 milliards de tkm (2015)[4] | |
Principales lignes voyageurs exploitées par la SNCF. | ||
Depuis sa création en 1938 et pendant 45 ans, la SNCF a été une société anonyme. Passée ensuite en 1983 sous le statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (Épic), la SNCF retrouve sa forme originelle de société en 2020, l’État étant, par la loi, l’actionnaire unique du groupe.
Elle est notamment présente dans les domaines du transport de voyageurs, du transport de marchandises et réalise la gestion, l'exploitation et la maintenance du réseau ferré national appartenant à l'État.
Elle est devenue un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) en 1983, alors qu'elle était auparavant une société anonyme d'économie mixte. La SNCF était aussi un opérateur de télécommunications via Télécom Développement, puis Cegetel. Sa participation dans cette dernière entreprise a été revendue en 2005 lors de la fusion de Cegetel avec Neuf Telecom SA[6].
Précédemment, entre et , la SNCF, toujours EPIC, encadre deux autres EPIC dénommés SNCF Réseau et SNCF Mobilités[7] - [8]. En 2017, le réseau ferré national propriété de SNCF Réseau compte 28 710 km de lignes dont 58 % (16 650 km) sont électrifiées et 2 640 km de lignes à grande vitesse[9].
La SNCF contrôle plus de 650 filiales présentes dans des activités liées au transport de personnes ou de marchandises, à la logistique ou à des activités d'études et d'ingénierie des transports, mais parfois fort éloignées du chemin de fer. Ces filiales de droit privé d'entreprises sont tenues par la société de portefeuille SNCF Participations et ses sous-holdings, dont quelques-uns groupent ces filiales et participations selon la branche d'activité industrielle. Les trois sociétés anonymes à capitaux publics et l'ensemble de leurs filiales forment le groupe SNCF ; cette coexistence de sociétés nationales et d'entreprises entièrement de droit privé est présente dans chaque branche d'activités industrielles.
Depuis le , la SNCF retrouve sa forme originelle de société. Elle est constituée sous la forme d'une société anonyme à capitaux publics[10].
Le capital de la SNCF est exclusivement détenu par l'État français. L’État est en effet, par la loi, l’actionnaire unique du groupe.
Elle devient la société mère chargée du pilotage stratégique du groupe SNCF et de missions transversales. Elle détient la totalité du capital de deux autres sociétés anonymes à capitaux publics, SNCF Réseau affectataire et gestionnaire du réseau ferré national et SNCF Voyageurs chargée de l'exploitation des trains[11]. La SNCF est aussi chargée des services divers comme la Sûreté ferroviaire ou encore SNCF Immobilier. La SNCF est donc une entreprise ferroviaire intégrée[12]. Elle exerce à la fois le métier d'exploitant (voyageurs et marchandises) et celui de gestionnaire d'infrastructure ferroviaire.
En parallèle de cette diversification des services antérieurement directement liés au transport ferroviaire : courrier, colis, bagages accompagnés (Poste, Sernam) ont été transférés du rail vers la route.
Chaque jour, la SNCF fait circuler en moyenne 15 000 trains commerciaux, achemine cinq millions de voyageurs et transporte 250 000 tonnes de marchandises[13]. Par son volume d'activité et la taille de son réseau, c'est la troisième entreprise ferroviaire européenne, après la Deutsche Bahn et les Chemins de fer russes.
Confronté à une baisse de l'activité fret, qui doit être restructurée, ainsi qu'à l'ouverture des lignes à la concurrence, la SNCF a fait part de sa volonté de « mettre l'accent » sur six relais de croissance (autoroutes ferroviaires, autoroutes de la mer, transport combiné, logistique urbaine innovante, investissements dans les ports et plates-formes multimodales[14]), en complément d'un investissement dans la rénovation des lignes de la banlieue parisienne. De plus, confrontée à l'arrivée de la concurrence sur son marché historique, la SNCF s'est donné pour objectif de réaliser la moitié de son chiffre d'affaires à l'étranger d'ici à 2025, afin de mieux défendre ses positions en France[15].
Histoire
Création de la SNCF et Seconde Guerre mondiale
La Société nationale des chemins de fer français a été créée par convention du 1937[Note 2] entre l’État et les différentes compagnies privées de l'époque : Nord, Est, PO, Midi, PLM, auxquelles s'ajoutent les Syndicats du Chemin de fer de Grande Ceinture et de Petite Ceinture et les deux administrations nationales, les chemins de fer d'Alsace et de Lorraine et les chemins de fer de l’État. Le 1er janvier 1938[Note 3], l’exploitation des lignes de ces anciennes compagnies, syndicats et administrations est transférée à la nouvelle SNCF, les anciennes compagnies de chemin de fer restant propriétaires de leur domaine privé[Note 4]. Cette convention a été validée par décret-loi du [16] alors que les réseaux comptabilisaient des pertes cumulées de 30 milliards de francs[5]. La SNCF exploite alors un réseau comportant 42 500 km de voies[Note 5] dont 8 % sont électrifiées et emploie 515 000 cheminots. Elle s'organise autour de cinq régions : Est, Nord, Ouest, Sud-Est et Sud-Ouest. Ces régions correspondent, approximativement, aux anciens réseaux privés et publics[17]. Pour rétablir l'équilibre financier de la SNCF un plan de fermeture de 10 000 km de lignes est adopté par le gouvernement Chautemps. La SNCF reprend également l'exploitation des lignes de la Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg (GL).
La SNCF a été créée, à l'origine, sous le régime d'une société anonyme d'économie mixte, pour une durée de 45 ans, l'État possédait 51 % du capital, les 49 % restant appartenant aux actionnaires des sociétés financières ayant succédé aux anciennes compagnies. Les agents de la SNCF ne sont pas des fonctionnaires mais la plupart des membres du personnel (dits « cadre permanent ») bénéficient d'un statut particulier depuis 1920 (« statut cheminot ») et d'un régime spécial de retraite. Les personnels contractuels sont affiliés au régime général de la sécurité sociale créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
À la suite de la signature de l'armistice franco-allemand du 1940, en application de l'article 13 de la convention d'armistice, les chemins de fer de la zone occupée (soit les deux tiers du réseau SNCF) et le « personnel spécialisé nécessaire » sont mis à la disposition de l'occupant, qui fixe les priorités (ce sera de même pour les routes et voies navigables). L'Alsace-Moselle étant annexée, son réseau ferroviaire ainsi que le réseau Guillaume-Luxembourg sont exploités par la Deutsche Reichsbahn.
Dès l'été 1940, l'occupant allemand effectue des prélèvements de matériel, le premier ordre portant sur 1000 locomotives et 35 000 wagons.
À partir de 1941, les locomotives à vapeur de la SNCF sont équipées du traitement intégral Armand (TIA).
Après la rafle du Vel d'Hiv, les 16 et 1942, les juifs arrêtés sont déportés par les autorités françaises dans des trains de la SNCF vers les camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Le , un conducteur de locomotive, Léon Bronchart, a refusé de conduire un train de prisonniers ; c'est le seul cas connu. Des trains de déportés sont partis vers la frontière allemande jusqu'en 1944. Au total, environ 76 000 juifs et 86 000 déportés politiques, tziganes, résistants, homosexuels ont été envoyés de France vers les camps de la mort. En 2014, le gouvernement français a accepté de payer une pénalité de 60 millions de dollars au gouvernement américain pour avoir transporté des Américains vers les camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale[18].
Par mesure de répression exercée par les occupants allemands ou par le gouvernement de Vichy, 2 200 agents de la SNCF sont morts en prison, déportés, exécutés avant ou après un procès[19]. Les cheminots tués sous les drapeaux en 1940 et en 1944-1945, par balles ou mines dans le cours de leur activité ou lors de bombardements, sont environ 7 500.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le réseau ferré est gravement endommagé. La SNCF perd près de 20 % de l'ensemble de ses moyens[20].
À l'occasion de la présentation en d'un projet de train à grande vitesse entre Tampa et Orlando aux États-Unis, la SNCF exprime pour la première fois ses regrets pour son rôle dans la déportation de juifs français durant la Seconde Guerre mondiale[21].
Après guerre : renouveau et vitesse
Après de longues années de reconstruction et de modernisation du réseau, la SNCF retrouve une activité commerciale équivalente à celle d'avant-guerre et peut s'enorgueillir d'exploits techniques. Les 28 et 1955 les locomotives CC 7107 et BB 9004 de la SNCF atteignent 331 km/h, double record du monde de vitesse. Dans les années 1950, est définitivement mis au point, par les ingénieurs de la SNCF, l'usage de l'électrification par courant alternatif « à fréquence industrielle », qui se généralise par la suite en France et dans le monde.
La SNCF supprime la 3e classe le 1956 (mesure européenne).
Afin de reconquérir une clientèle d'hommes d'affaires, la SNCF participe, dès sa création en 1957, au réseau des trains Trans-Europ-Express (TEE). Parallèlement, elle renouvelle son matériel pour ses « trains drapeaux » en commandant des nouvelles voitures inox.
En 1967, le Capitole est le premier train à atteindre 200 km/h en service commercial, sur une partie de son trajet (Orléans-Vierzon) entre Paris et Toulouse. À la fin des années 1960, pour moderniser ses « trains drapeaux », la SNCF met en service de nouvelles voitures dites « Grand confort »[Note 6] sur certaines relations entre Paris et la province.
Une convention signée le modifie substantiellement la convention du . Cette nouvelle convention donne à la SNCF une autonomie de gestion. Elle met à la charge de l'État la compensation financière des obligations de service public qu'il lui impose. En contrepartie, la société doit rétablir son équilibre financier. Cette convention est approuvée par un décret le [22]. Un décret du suivant approuve le nouveau cahier des charges auquel est soumis la SNCF[23].
Face à la concurrence de l'automobile ainsi qu'à l'émergence de transports guidés innovants, tel l'aérotrain, et de nouveaux avions à décollage court, la SNCF se lance dans la grande vitesse ferroviaire, avec le prototype TGV 001 livré en 1972.
Au début des années 1970, pour accroître la vitesse sur les lignes non électrifiées et moyennement armées, la SNCF met en service de nouvelles rames automotrices ETG (éléments à turbine à gaz) propulsées par une turbine à gaz, appelées turbotrains, auxquelles succéderont les rames RTG (rames à turbines à gaz). Outre l’aspect innovant de leur propulsion, un temps envisagé pour le futur TGV, et de leur légèreté, les ETG Paris-Caen-Cherbourg marquent une rupture commerciale avec le passé ; quasi-cadencement (plusieurs trains à heure fixe au cours de la journée), accès de la vitesse aux voyageurs de 2de classe sans supplément (en rupture avec la philosophie des « trains d’affaires avec suppléments », tels les Trans-Europ-Express). Autant de nouveautés qui seront reprises au lancement du TGV.
Le 1974, la 141 R 73 du dépôt de Sarreguemines est la dernière locomotive à vapeur de la SNCF qui effectue un service commercial. Un an plus tard, le 1975, apparaissent les premières voitures Corail. Leur couleur extérieure (bicolore avec porte d’accès de couleur vive), leur aménagement intérieur (sièges disposés de chaque côté d’un couloir central s’inspirant d’une cabine d’avion, climatisation dans les deux classes, siège en binôme en 2de classe séparé par un accoudoir relevable, tablette de lecture relevable) et leur douceur de roulement tranchaient radicalement des autres matériels classiques en service, parfois datant d’avant-guerre, donnant ainsi un effet de jeunesse et de modernité au transport ferroviaire que souhaite incarner la SNCF face à la concurrence automobile.
Au cours de son histoire, la SNCF a fait appel à des designers de renom, tels que Paul Arzens, Jacques Cooper et Roger Tallon, pour l'aspect intérieur et extérieur de ses matériels roulants, mais aussi pour la signalétique et son identité visuelle.
Changement de statut et TGV
Le lancement commercial du TGV a lieu le 1981 entre Paris et Lyon. L’innovation est non seulement technique, mais aussi commerciale avec la réservation obligatoire. Depuis cette date, le réseau français de lignes à grande vitesse (LGV) n'a cessé de croître avec plus de 2 700 km en service depuis . Le réseau est un des plus denses et des plus importants en Europe[24].
Au , l'ensemble des actifs de la société d'économie mixte constituée entre l'État et les grands réseaux de chemin de fer revient à l'État selon les termes de la convention signée en 1937. L'État, anticipant cette échéance, décide de constituer un établissement public à caractère industriel et commercial qui est doté du patrimoine et du personnel de la société d'économie mixte. Le 1982, est promulguée la Loi d'orientation sur les transports intérieurs (LOTI)[25] qui crée l'établissement public à caractère industriel et commercial dénommé Société nationale des chemins de fer français. Les agents de l'ancienne société d'économie mixte sont transférés à la nouvelle entité en conservant leur statut spécifique. En lieu et place de la convention de 1937 et de ses avenants, un cahier des charges approuvé par décret[26] et des « contrats de plan » pluriannuels règlent l'ensemble des relations entre l'État et l'entreprise.
La marque TER, Transport express régional, est créée en 1987.
Directive européenne sur la gestion du réseau ferroviaire et création de RFF
Au début des années 1990, la directive européenne 91/440[27] vise à permettre une ouverture à la concurrence. Elle impose la séparation de la gestion de l'infrastructure et de l'exploitation des services de transport, c'est-à-dire la distinction du gestionnaire de l'infrastructure et des entreprises ferroviaires ; l'instauration de droits d'accès et de transit pour les « regroupements internationaux » de transport de fret. Elle ne sera transposée par décret[28] dans le droit français qu'en 1995. En outre, l'article premier de cette directive a été abrogé en 2001 par la directive 2001/12/CE[29].
Cette même année 1995, une importante crise due essentiellement au projet de réforme des retraites des cheminots lancée par le gouvernement Alain Juppé se traduit par une longue grève. Le projet est finalement abandonné. Aucun contrat de plan n'a été signé, mais l'État continue d'apporter une aide correspondant aux prestations dites de service public qui incluent : les tarifs spéciaux pour les voyageurs des « Grandes Lignes » (réduction pour les familles nombreuses, pour les militaires, etc.) ; elles représentent en 2006 environ 80 millions d'euros dans les comptes de la SNCF (sur un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros). L'exploitation des transports express régionaux (TER) est réalisée sur la base de conventions avec les régions, devenues autorités organisatrices de transports (AOT) de ceux-ci.
L'année 1996 voit l'arrivée de nouvelles réformes à caractère législatif. Elles sont portées par Anne-Marie Idrac, alors secrétaire d'État aux Transports. Elles comprennent la création d'un nouvel établissement public à caractère industriel et commercial chargé de gérer le réseau et l'infrastructure. C'est ainsi que Réseau ferré de France (RFF) est créé le par scission de la SNCF. RFF devient alors propriétaire de l'infrastructure et décideur en matière d'aménagement, de développement et de valorisation du réseau, mais son exploitation et son entretien sont délégués à la SNCF.
Le rapport de la Cour des comptes de 2007 relève que la séparation entre gestion de l'infrastructure et de l'exploitation telle qu'elle a été effectuée en 1997 allait « au-delà des exigences » de l'article 1 de la directive 91-440, qui n'exigeait qu'une séparation comptable.
Concomitamment à la création de RFF, l'expérimentation de la régionalisation des services de transports régionaux de voyageurs donne aux régions qui y participent la responsabilité de définir le service public régional et leur transfère les financements de l'État. Cette expérimentation imaginée par Anne-Marie Idrac sera généralisée à toutes les régions en 2002 par le ministre Jean-Claude Gayssot. En 2007, le renouvellement de nombreuses conventions TER entre les régions et la SNCF marque le succès de cette politique de décentralisation, qui a permis une relance des investissements, notamment dans le matériel roulant, et conduit à des taux de croissance du trafic proches de 10 % par an.
Dans le cadre de cette réforme, un contrat va formaliser ces nouvelles relations : c'est le « pacte de modernisation ». L'État s'engage alors à désendetter la SNCF et à garantir les acquis des cheminots. Il garantit aussi l'exploitation exclusive de la SNCF sur le réseau ferré. La SNCF s'engage en contrepartie à rédiger un projet industriel, à se recentrer sur le client et à rééquilibrer ses comptes. Concrètement, cela veut dire :
- pour les voyageurs : des trains plus ponctuels, plus de trains là où il y en a besoin, avec plus de services, en toute sécurité ;
- pour la SNCF : un modèle économique équilibré ;
- pour les cheminots : une vision claire de l’avenir, avec des métiers attractifs et une reconnaissance de leur rôle ;
- pour les contribuables : la garantie que chaque euro pour le service public ferroviaire soit dépensé efficacement[30].
En 1997, la propriété du réseau est donc transférée à Réseau ferré de France, qui reçoit également la charge de la dette liée à l'infrastructure. La SNCF conserve la mission d'exploiter les services de transport et la partie « commerciale » des gares, et doit acquitter à RFF une redevance pour l'utilisation des voies et de la partie « ferroviaire » des gares. Par ailleurs, bien que la gestion de la circulation et l'entretien du réseau soient de la compétence de RFF qui est le gestionnaire de l'infrastructure, c'est en pratique la SNCF, gestionnaire délégué de l'infrastructure, qui exécute ces tâches pour le compte de RFF, dans le cadre d'une convention entre les deux EPIC.
Cette réforme avait pour but de rendre plus transparentes les relations financières entre l'État actionnaire et les entreprises ferroviaires, en vue de les assainir progressivement, et, à ce titre, de désendetter la SNCF et de rationaliser économiquement les investissements désormais portés par RFF sous condition de rentabilité[30] mais aussi de permettre, dans des conditions non discriminatoires, l'arrivée de nouveaux exploitants ferroviaires (y compris sociétés privées), qui devaient concurrencer la SNCF sur les mêmes voies.
Sur le premier aspect, la réforme a permis à la SNCF, désendettée, de redresser sa situation économique, notamment grâce à l'exploitation commercialement efficace des TGV[30] ; après de nombreux conflits entre RFF et la SNCF (à propos du patrimoine, de l'exécution des prestations d'entretien…), une convention pluriannuelle passée entre les deux entreprises en 2007 clarifie ces relations pour la gestion déléguée de l'infrastructure confiée à la SNCF. La question du niveau des péages reste en revanche un sujet de débat non stabilisé. Sur le second aspect — permettre une ouverture à la concurrence —, celle-ci n'a été décidée par le gouvernement français qu'en pour le fret ; cette libéralisation conduit la SNCF à lancer un plan de restructuration de son activité fret, déficitaire depuis 1998. La prochaine étape de concurrence prévue par les textes européens est fixée au pour les trains de voyageurs internationaux.
Les années 2000 sont marquées par la chute de l'activité fret. Les volumes transportés passent de 50,03 milliards de tonnes kilomètres en 2002 à 19,5 milliards de tonnes kilomètres en 2013. Par la suite, en 2016, ce sont les mouvements sociaux qui ont fortement affecté le ferroviaire, ce qui a engendré une baisse exceptionnelle du transport ferroviaire de marchandises. En 2017, le fret ferroviaire est reparti à la hausse pour atteindre 33,4 milliards de tonnes-kilomètres, soit une augmentation de 2,7 % par rapport à l'année précédente. Cela est dû notamment par la forte croissance du transport international (+6,2 %), et l'activité nationale (+0,6 %)[31].
Cependant, la dette de la SNCF n'a pas disparu : elle a simplement été transférée à RFF. De plus, cette organisation complexe débouchait sur un système absurde : la SNCF payait à RFF le droit d'utiliser le réseau et les infrastructures et RFF payait à la SNCF l'entretien et la gestion de ces derniers. Enfin, les relations entre la SNCF et RFF ont souvent été houleuses provoquant des problèmes de communication comme la commande de « trains trop larges » par rapport aux quais[32].
Finalement en 2012, pour les 75 ans de la SNCF, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, annonce une réforme ferroviaire[33] comportant notamment la création d'un « gestionnaire d'infrastructure unifié » (GIU).
Le 2013, la SNCF lance Ouigo, sa marque de TGV à bas coûts[34]. Cette offre répond à une segmentation du marché, avec une faible tarification se rapprochant de celles de l'autocar, du covoiturage, ainsi que du niveau de service de l'avion (en particulier des compagnies low-cost). En contrepartie du bas prix, les voyageurs doivent s'atteler à certaines conditions telles que les délais de présence obligatoire avant le départ et des services optionnels payants (tels que les prises électriques)[35]. En 2018, Ouigo a transporté plus de 11,6 millions de personnes[36].
En , la SNCF lance un site de covoiturage, « IDVROOM ». Après avoir racheté « Easycovoiturage.com » et « 123envoiture.com » en 2013, la SNCF décide de créer un site dédié principalement aux trajets entre le domicile et le lieu de travail[37].
Réunification de la SNCF et de RFF
La nouvelle réforme du système ferroviaire est adoptée par le Sénat et l'Assemblée nationale en 2014 et prévoit la réunification de la SNCF et de RFF au sein d'une même entité au 1er janvier 2015. À cette occasion une nouvelle organisation est mise en place. La SNCF s'articule autour de trois EPIC : un EPIC de tête SNCF qui gère le gestionnaire de l'infrastructure SNCF Réseau et SNCF Mobilités chargé de l'exploitation des trains[38].
Entre et , les 31 000 agents de la SNCF en contact avec le public reçoivent de nouvelles tenues (bleu marine avec un liseré rouge) fabriquées par la société bretonne Armor-Lux[39]. Celles-ci remplacent les anciennes tenues grises et violettes dessinées par Christian Lacroix en 2007 qui n'étaient guère appréciées[40]. Déjà en 1996, la SNCF avait fait appel à un couturier, Ted Lapidus, pour créer les tenues (bleu électrique) de ses agents[41].
Entre 2005 et 2010, la SNCF a supprimé 14 200 postes et 4 500 entre 2010 et 2015. Entre 2015 et 2020, ce sont 11 000 à 13 000 postes qui pourraient être supprimés[42].
RFF cesse d'exister le . La nouvelle organisation de la SNCF est effective le . La SNCF, par l'intermédiaire de SNCF Réseau et SNCF Mobilités, devient propriétaire du réseau ferré national et de l'ensemble des gares et infrastructures ferroviaires.
2015-2019
Le , la SNCF annonce la suppression de 1 100 postes au cours de l'année 2015 : 1 600 postes seront supprimés au sein de SNCF et SNCF Mobilités, mais SNCF Réseau prévoit la création de 500 postes[43].
Le , la direction de la SNCF prévoit la mise en place du Wi-Fi à bord des TGV à partir de mi-2016. Mi-2017, l'ensemble des lignes TGV devrait bénéficier d'une couverture réseau 2G, 3G, 4G et Wi-Fi[44]. Le même mois, la SNCF annonce un plan possible de 10 000 suppressions de poste d'ici à l'année 2020[45].
En , une note interne de la SNCF préconise une réduction du nombre de trains Intercités (ex-Corail) avec la suppression totale des trains de nuits (ex-Lunéa), mais également de certaines lignes et de plusieurs arrêts intermédiaires[46].
En , la SNCF lance Digital Ventures, un fonds d'investissement de 30 millions d'euros dont la gestion est à Hi Inov. Les secteurs visés par les investissements sont l'Internet des objets, les mégadonnées, l'édition de logiciel, l'expérience client, la communication digitale et l'économie du partage[47] - [48].
La société devient actionnaire majoritaire dans OuiCar en 2015 : il s'agit d'une société française créée en 2012 et spécialisée dans l'autopartage de voitures entre particuliers[49].
La SNCF supprime 1 400 postes en 2016[50].
Les effectifs des trois EPIC étaient de 146 623 salariés en 2016[51], alors qu'il y avait 260 000 retraités de la SNCF en 2017[52], soit 114 000 retraités de plus. Il y a près de deux retraités pour chaque cotisant à la SNCF alors que dans le secteur privé en France, il y a 1,3 cotisant pour un retraité[52].
Les effectifs de la SNCF ont, en effet, été divisés par trois en 70 ans et par deux depuis 1980[53] :
Années | 1938 | 1945 | 1950 | 1960 | 1970 | 1980 | 1990 | 2000 | 2010 | 2016 | 2017 | 2018 |
Effectifs | 514 700 | 467 200 | 450 600 | 354 200 | 303 000 | 254 400 | 206 930 | 176 753 | 152 387 | 146 623 | 144 661 | 142 240 |
Le , le secrétaire d’État aux transports, Alain Vidalies, annonce le désengagement de l’État de six des huit lignes Intercités de nuit. Seules les lignes Paris – Briançon et Paris – Rodez – Latour-de-Carol seront encore financées par l’État[54]. Par ailleurs, l’État a décidé de lancer un appel d'offres pour renouveler le matériel affecté aux trains Intercités. Conséquence de cet appel d'offres, l'usine Alstom DDF de Reichshoffen pourrait fermer après 2018[55].
En , la SNCF effectue une dépréciation d'actif de 12 milliards d'euros[56].
En 2016, la SNCF mise sur les mégadonnées (big data), avec l'installation de capteurs intelligents pour la maintenance des rames du Transilien. En partenariat avec le cabinet de conseil Quantmetry, ce projet permettrait de prévenir et réduire les pannes de trains susceptibles de se produire dans les 30 minutes suivantes[57].
En mai 2016, la SNCF contribue à la dernière levée de fonds d'Hyperloop Technologies, la start-up californienne qui développe des trains supersoniques circulant, dans des tubes à basse pression, à une vitesse pouvant atteindre 540 km/h, avec pour objectif d'atteindre ensuite 1 120 km/h[58].
En , la SNCF contracte un accord d’une durée de trois ans avec la société américaine IBM afin d’utiliser l'informatique en nuage de celle-ci, Bluemix, et l’intelligence artificielle. La SNCF pourra donc connecter des capteurs ainsi que des objets en réseau et exploiter les données[59]. Cela va permettre au groupe ferroviaire de superviser ses activités grâce aux données industrielles et voyageurs transmises en temps réel, pour ainsi gagner en efficacité dans sa prise de décision[60].
En , la SNCF revoit sa politique commerciale sur le TGV et annonce vouloir proposer deux offres : le bas prix Ouigo et l'offre haut de gamme TGV inOui[61].
À partir de 2019
Dès son arrivée à la tête de la SNCF, Jean-Pierre Farandou prône l'ouverture vers les syndicats, assurant vouloir « renouer le fil »[62] - [63]. Il entend « ramener de l'apaisement et de la sérénité et évoque la transition ferroviaire »[64]. Au cours de la présentation de sa feuille de route, Jean-Pierre Farandou condamne les excès des derniers mouvements sociaux liés à un droit de retrait des cheminots après un accident[65] et délivre une première indication en ce qui concerne ses priorités : réduire les files d'attente et imposer, au plus tard à l'été 2020, une durée maximale de 30 minutes dans les files d'attente[66]. "Cela veut dire que j’accepte que l’on mette plus de personnel au guichet. Il n’y a pas de magie"[67].
Le , la SNCF change de statut et devient une société anonyme à capitaux publics[11].
Jean-Pierre Farandou définit ses objectifs pour cette nouvelle organisation, dont le renforcement du ferroviaire au niveau national. En 2021, la SNCF souhaite se désengager de certaines activités non stratégiques et amorce ce virage en cédant sa filiale de location de wagons, Ermewa[68]. La filiale a été vendue autour de trois milliards d'euros à un consortium réunissant la caisse de dépôt et placement du Québec ainsi que DWS, une société allemande de gestion d'actifs[69].
En 2021, la défenseure des droits rappelle à l’ordre la SNCF dans une décision sur l’atteinte au droit à la mobilité des usagers en raison de la fermeture des guichets[70].
En 2022, la SNCF est reconnue comme seule coupable de la catastrophe de Brétigny. L'entreprise est condamnée à verser une amende de 300 000 euros pour homicides et blessures involontaires[71].
En février 2023, la SNCF présente des comptes pour l'exercice 2022 qu’elle considère comme solides et assure avoir démontré sa résilience face aux crises, en portant son chiffre d’affaires à 41,4 milliards d’euros l'année précédente et une perte de 800 millions d'euros en 2020. C’est le meilleur résultat enregistré par la SNCF depuis le précédent record de 2017[72].
Infrastructure
Matériel roulant
La SNCF dispose d'une grande variété de matériels roulants : locomotives électriques, locomotives Diesel, locotracteurs, TGV, autorails, automotrices, trams-trains, voitures voyageurs, etc.
Une importante collection de ceux-ci est conservée et exposée à la Cité du train de Mulhouse.
- Une rame Regio 2N.
- Une rame Z 24500.
- Une rame Z 50000, Francilien.
- Un TGV Atlantique.
- Un tram-train.
- Un X 73900.
- Un Régiolis.
- Un Coradia Liner assurant un service Intercités.
Réseau
Plusieurs rapports ou audits concernant l'état du réseau ont été publiés depuis 2005, montrant, en s'appuyant sur les comparaisons internationales, que la France investit sensiblement moins sur son réseau que la moyenne européenne. Le rapport réalisé en 2005 par l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)[73] indique que les ressources allouées au cours de ces trois dernières décennies à la maintenance du réseau ferré classique ne suffisent pas pour pérenniser la totalité du patrimoine (lignes nouvelles non comprises).
Dans l’audit de l’état du Réseau[74] réalisé en 2018 par un groupement d’experts internationaux, il est spécifié que les efforts consentis depuis la fin des années 2000 permettent le rattrapage progressif du retard de renouvellement des voies et des appareils de voie des groupes UIC (Union Internationale des Chemins de fer) 2 à 6 et que sous réserve du maintien de l’effort financier, la substance de ce patrimoine devrait se stabiliser dès 2025 – 2030. Il est précisé dans le rapport que résoudre l’obsolescence des caténaires les plus anciennes, maîtriser le vieillissement des ouvrages d’art et moderniser la signalisation nécessiteront des niveaux d’investissements élevés au cours du prochain quart de siècle.
Dans une publication datant de 2021, la Cour des comptes[75] mentionne plusieurs faiblesses structurelles du réseau, que la crise sanitaire a fortement aggravée. Elle ajoute que le réseau ferré national peine à sortir de son état de dégradation et que le financement de sa gestion et de sa rénovation n’est toujours pas assuré. La Cour souligne que « des choix restent nécessaires pour sécuriser un réseau auquel sont fixées de fortes ambitions environnementales et sociétales ».
Consommation énergétique
En 2022, l'électricité assure 87 % des besoins en énergie des trains de la SNCF, les 13 % restants étant du gazole non routier (GNR)[76]. La SNCF prévoit de ne plus du tout recourir au GNR en 2035[76].
SNCF Voyageurs est le premier consommateur industriel d'électricité en France avec sept térawattheures par an soit entre 1 et 2 % de la production totale électrique en France[76].
Jusqu'en 2003, avec la Société hydroélectrique du Midi (SHEM), la SNCF produisait une partie de son électricité.
La consommation d'énergie représente 7 % de la consommation de SNCF Voyageurs[76].
Groupe SNCF
Le groupe SNCF détient des participations majoritaires ou minoritaires dans des sociétés de droit privé et la tutelle de l'État est exercée par la direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer du ministère de la Transition écologique et solidaire[77]. Le siège social de la SNCF se trouve à La Plaine Saint-Denis, 2 place aux Étoiles, à côté de la gare du Stade de France - Saint-Denis desservie par la ligne D du RER.
Le reste du groupe SNCF intervient dans les domaines suivants : logistique et transport routier de marchandises, transport routier de voyageurs (Keolis), liaison maritime (ex-SeaFrance), ingénierie (EFFIA, INEXIA), commerce en ligne (anciennement Voyages-sncf.com, devenu Oui.sncf le ), billettique (Ritmx). Le groupe possède aussi des participations dans des sociétés ferroviaire et gestionnaires d'infrastructure portuaire partagées avec d'autres partenaires comme Eurostar, Thalys, Elipsos, Lyria et Nuovo Trasporto Viaggiatori.
Le groupe SNCF est l'un des tout premiers groupes de transport en Europe. Le premier site web de la SNCF en fréquentation, est « oui.sncf » (anciennement « Voyages-sncf.com »), géré par la filiale Voyages SNCF. Depuis sa création, un milliard de billets ont été vendus dont 110 millions de billets en 2018 pour 16 millions de visiteurs uniques par mois sur le site de vente[78]. Il est aussi le plus gros client pour la publicité sur l'internet en France. En relation avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), il a lancé l'« éco-comparateur », qui permet de comparer l'impact en CO2 des choix de mode de transport.
En 2019, le groupe SNCF a enregistré un chiffre d'affaires de 35,1 milliards d'euros et un résultat net négatif de −301 millions d'euros (hors grève, le résultat net aurait été positif de +313 millions d'euros)[79].
Organisation actuelle
Depuis le , la SNCF n'est plus constituée d'établissements publics, mais retrouve la forme originelle de société qu'elle avait connue à partir de 1938, elle est désormais constituée d'une société mère qui assure la direction générale du groupe et de cinq filiales[80] - [81] :
- SNCF Voyageurs, société anonyme à capitaux publics[11], transport de voyageurs ;
- SNCF Réseau, société anonyme à capitaux publics[11], gestion et entretien des infrastructures ferroviaires ;
- SNCF Gares & Connexions, rattachée à SNCF Réseau, gestion des gares voyageurs ;
- Rail Logistics Europe, regroupe les activités de fret et logistique ferroviaires ;
- Fret SNCF, société par actions simplifiées, fret ferroviaire en France ;
- Captrain, réseau européen de fret ferroviaire (dont Captrain France) ;
- VIIA, autoroute ferroviaire ;
- Naviland Cargo, transport combiné ;
- Forwardis, commissionnaire de transport ;
- Geodis, société anonyme, logistique et transport routier de marchandises ;
- Keolis, société anonyme, transports en commun urbains.
Précédentes organisations
Entre le et le , la SNCF était organisée autour de trois établissements publics à caractère industriel et commercial, SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités et cinq « métiers »[82] :
- SNCF Réseau ;
- SNCF Voyageurs ;
- SNCF Logistics ;
- SNCF Immobilier ;
- SNCF Keolis.
Avant la réforme de 2014, le groupe SNCF[83] était organisé de la façon suivante :
- SNCF Infra, chargé de la maintenance du réseau ferré national pour le compte de RFF ;
- SNCF Voyages, transports de voyageurs longues distances et à grande vitesse ;
- SNCF Proximités, transports de voyageurs au niveau régional et urbain ;
- SNCF Geodis, transports de marchandises par le fer (Fret SNCF, VFLI, Captrain) ou par la route et logistique ;
- Gares & Connexions, chargé de l'aménagement et du développement des gares.
La réforme de 2014 a entraîné une réorganisation du groupe :
- Les activités de SNCF Infra et de la Direction de la circulation ferroviaire sont regroupées avec Réseau ferré de France, ce dernier devenant l'EPIC SNCF Réseau ;
- Toutes les activités de transport de voyageurs, exercées par SNCF Voyages (TGV, Ouigo), SNCF Proximités (TER, Transilien, Intercités), Gares & Connexions sont rassemblées sous l'activité SNCF Voyageurs ;
- Les activités de transport de marchandises et de logistique sont exercées par SNCF Logistics, qui compte quatre pôles : transport ferroviaire et multimodal de marchandises (comprenant Fret SNCF, VFLI, Captrain et Naviland Cargo), Geodis, STVA et Ermewa ;
- Les activités de transport urbain (bus, tramway) sont exercées par Keolis ;
- Les activités de valorisation de patrimoine sont exercées par une nouvelle activité, SNCF Immobilier.
Salariés
Entre 2004 et 2014, les effectifs de cheminots sont passés de 175 000 à 154 000, soit 2 000 emplois supprimés chaque année[84]. En 2018, il reste 142 000 agents[85].
L’espérance de vie des cheminots est inférieure à la moyenne nationale, notamment pour les personnels de l’exécution et de la traction, dont l’espérance de vie est respectivement de quatre ans et de deux ans de moins que la moyenne nationale[84].
Depuis le début de l'année 2019, la SNCF compte en moyenne un suicide de salarié chaque semaine[86].
Présidents de la SNCF
Depuis sa fondation en 1938, la SNCF est présidée par[Note 7] - [87] :
- Pierre Guinand (1938-1940) ;
- Pierre-Eugène Fournier (1940-1946) ;
- Marcel Flouret (1946-1949) ;
- Pierre Tissier (1949-1955) ;
- Louis Armand (1955-1958) ;
- André Ségalat (1958-1975) ;
- Jacques Pélissier (1975-1981) ;
- André Chadeau (1981-1985) ;
- Philippe Essig (1985-1988) ;
- Philippe Rouvillois (1988) ;
- Jacques Fournier (1988-1994) ;
- Jean Bergougnoux (1994-1995) ;
- Loïk Le Floch-Prigent (1995-1996) ;
- Louis Gallois (1996-2006) ;
- Anne-Marie Idrac (2006-2008) ;
- Guillaume Pepy (2008-2014) ;
- Guillaume Pepy, Jacques Rapoport, Frédéric Saint-Geours (2015-2016) ;
- Guillaume Pepy, Patrick Jeantet, Frédéric Saint-Geours (2016-2019) ;
- Jean-Pierre Farandou, Patrick Jeantet, Frédéric Saint-Geours (novembre-) ;
- Jean-Pierre Farandou (depuis le ).
Relations sociales et conflits
Depuis 1947 jusqu'en 2022, pas une seule année ne s'est écoulée, selon Le Figaro, sans que des mouvements sociaux ne viennent perturber le réseau ferré national[88].
Le , un accord qualifié d'historique, sur « l'amélioration du dialogue social et la prévention des conflits à la SNCF » a été signé par sept organisations syndicales (dont la CGT) représentant au total 80 % des voix aux élections professionnelles de 2004.
Cet accord a pour but de remplacer la confrontation habituelle dans l'entreprise à la recherche de compromis, en mettant en place un système analogue à celui de « l'alarme sociale » qui a fait ses preuves à la RATP dont Anne-Marie Idrac était alors la présidente. L'un des objectifs de cet accord, partagé par la direction et par les syndicats, est d'éviter l'instauration d'un système de service minimum dans les services publics, demandé par certains partis politiques. La loi sur le service garanti du consolide ce dispositif en rendant obligatoire la déclaration individuelle d'intention pour du personnel ayant des fonctions liées à la sécurité des circulations et permettant :
- de connaître au moins 48 heures à l'avance les effectifs disponibles ;
- de réaffecter ces personnels en fonction des besoins réels.
La réforme du régime spécial de retraites donne lieu en octobre et à des grèves massivement suivies, y compris par l'encadrement le jeudi . Pour la présidente, Anne-Marie Idrac, il s'agit d'un travail de deuil, en raison de la rupture du contrat social implicite entre la SNCF et ses agents.
La grève, qui a débuté le mardi à 20 heures, est jugée injustifiée par une partie des Français. D'après un sondage réalisé par l’Ifop pour Metro, 62 % des Français estiment que la grève du contre la réforme des régimes spéciaux n’est pas justifiée[89] ; dans le même sondage, 82 % des Français sont « favorables » à « l'alignement des régimes spéciaux de retraite, RATP, SNCF, EDF, sur le régime général des salariés de la fonction publique ». Au total, ces grèves auront coûté environ 300 millions d'euros à la SNCF selon Anne-Marie Idrac, avec un effet particulièrement dommageable pour le fret. La grève à la SNCF coûte selon Christine Lagarde entre 300 et 400 millions d'euros à l'économie française chaque jour[90].
Fin 2007, la réforme du régime spécial de retraites est globalement acquise ; le cadre général en a été fixé par le gouvernement et l'adaptation aux spécificités cheminotes négociée dans l'entreprise par Anne-Marie Idrac.
L'alignement des durées de cotisations (41,5 ans pour une retraite complète) a nécessité un report de l'âge de mise à la retraite d'office en deux temps, pour aboutir au décret du , qui relève l'âge maximum de maintien en service : 65 ans pour les agents nés avant le progressivement relevé à 67 ans pour les agents nés à compter du .
Autre sujet, depuis 2001, le cas des chibanis de la SNCF fait l'objet de plusieurs procédures judiciaires. L'objet du conflit porte sur la reconnaissance de droits dont auraient été lésés les travailleurs immigrés d'origine marocaine et algérienne depuis leur arrivée au sein de la SNCF dans les années 1970. Les chibanis sont victorieux devant les prud'hommes en 2015 avec des amendes cumulées de 170 millions de dommages et intérêts. La SNCF fait appel, mais est de nouveau condamnée par la cour d’appel de Paris le et se réserve le droit d'ester en cassation[91].
En , pour la première fois également, la justice condamne la SNCF à 5 000 euros d'indemnités à un voyageur à la suite d'un retard imputable à la SNCF et qui lui a fait perdre une journée de travail[92].
En , la SNCF rejoint la Fédération des garanties et assurances affinitaires.
En , le projet de réforme ferroviaire du gouvernement Valls suscite une nouvelle grève des cheminots. Le projet de loi veut notamment abroger la loi de 1940 portant statut des cheminots en le remplaçant par un décret-socle[93].
En 2018, le projet de réforme ferroviaire du gouvernement Édouard Philippe provoque une nouvelle grève des cheminots. Le projet de loi prévoit notamment d'ouvrir la SNCF à la concurrence et d'embaucher les nouveaux recrutés sans les faire bénéficier du « statut des cheminots »[94]. Le mouvement de grèves débute le et dure près de trois mois. Ce mouvement social prend une tournure inédite à l'initiative de la CGT, syndicat majoritaire à la SNCF. Les salariés sont appelés à cesser le travail 2 jours sur 5[95].
À la suite de l'important mouvement du printemps 2018, Bérenger Cernon, syndicaliste CGT à la gare de Lyon, évoque plusieurs cas, soit d'intimidation, soit de sanctions disproportionnées à l'égard de militants syndicaux[96].
Selon Éric Beynel, du syndicat Sud, la pression accrue contre les syndicalistes serait à l'origine de nombreux suicides de militants à la SNCF[96].
En 2019, la réforme des retraites provoque un nouveau mouvement de grève qui perturbe les transports durant le mois d'octobre. Le syndicat CGT des cheminots appelle, comme SUD-Rail, l’UNSA-Ferroviaire ainsi que plusieurs syndicats de la RATP, à participer au nouveau mouvement de grève reconductible à partir du [97].
En , le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari déclare, après un appel à la grève lancé par la CGT, qu'il s'agit d’une grève par habitude, fustigeant certaines actions syndicales [98] - [99].
Entre 1947 et 2022, 30 millions de jours de travail aurait été perdus à la SNCF du fait des grèves[88].
Communication
Logotypes
Le logo visuel actuel de la SNCF a été créé en 2005 par l'agence Carré Noir, filiale du groupe de communication Publicis. Il a été légèrement remanié en 2011 : arrondissement des angles, disparition des ombres à l'intérieur des lettres ainsi que derrière, et séparation plus nette entre elles.
- Premier insigne de la SNCF créé par Maximilien Vox, utilisé à partir du .
- Logo utilisé de 1967 jusqu'au .
- Logo créé par Roger Tallon, utilisé du au .
- Logo remanié par Joël Desgrippes, utilisé du au .
- Logo du au .
- Logo après remaniement dès le .
Identité sonore
Le logo sonore de la SNCF — les quatre notes do – sol – la bémol – mi bémol —, en version chantée[100], a été créé en 2005 par Michaël Boumendil[101]. David Gilmour, guitariste emblématique du groupe Pink Floyd, s'en inspire pour un morceau de son dernier album Rattle That Lock[102].
Simone Hérault est la voix de la SNCF depuis 1981[103].
Image publique
L'image d'une entreprise comme la SNCF est un enjeu important[104] - [105] - [106] - [107].
Les principaux facteurs qui jouent sur sa perception auprès du public sont les mouvements sociaux des syndicats[108] et les hausses de tarifs[109] - [110].
Cependant, selon un sondage TNS SOFRES paru en 2010, 66 % des Français ont une bonne image de la SNCF[111]. Fin 2019, cette proportion est mesurée à 50 % par le baromètre Posternak-Ifop sur l'image des entreprises[112]. En 2020, Eight Advisory et l'IFOP dévoilent leur classement des entreprises françaises les plus admirées : la SNCF se trouve en 23e position[113]. Toujours selon ce classement, la SNCF obtient la note de 11,24/20 pour son impact sur l'économie française, 10,32/20 pour son implication en matière environnementale ainsi que la note de 10,82/20 pour sa capacité à améliorer le quotidien des Français, notamment nécessaire en temps de crise[113]. Pour l'édition 2021 de ce classement réalisé par l'IFOP, la SNCF progresse de quatre places et se positionne en 19e position[114].
La sécurité dans les trains est aussi souvent mise en avant. Pour ce faire, environ 2 800 cheminots forment la Sûreté ferroviaire, la surveillance générale de la SNCF, dont 50 % des effectifs sont affectés dans la région Île-de-France.
En 2017, moins de 30 % des usagers interrogés dans l'enquête de satisfaction réalisée par l’UFC-Que choisir se déclarent satisfaits des trains Intercités, des TER et du réseau Transilien en matière de ponctualité et de gestion des retards[115].
Auprès de l'Assemblée nationale
La SNCF est inscrite comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Elle déclare à ce titre qu'en 2012, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 150 000 et 200 000 euros[116].
Auprès des institutions de l'Union européenne
La SNCF est inscrite depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2015 pour cette activité 2,5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 500 000 et 600 000 euros. La SNCF indique avoir perçu sur le même exercice 233 500 000 euros de subventions des institutions de l'Union européenne[117].
Patrimoine
Archives et documentation
Les archives de la SNCF, archives publiques ouvertes à tous les citoyens, sont gérées par la SNCF en vertu d'une délégation du service interministériel des archives de France. Elles sont réparties sur deux sites : le Centre national des archives du personnel situé à Béziers[120], et le Centre national des archives historiques qui se trouve au Mans[121] qui conserve plus de 50 km linéaires d'archives. Un centre d'archives intermédiaire est installé en Ile-de-France.
Monuments historiques
Le Groupe SNCF est propriétaire ou affectataire de plus de 90 bâtiments et ouvrages d'art (en majorité des gares et des ponts ou viaducs) protégés au titre des monuments historiques. Par ailleurs, l'entretien et la rénovation de ses gares historiques sont confiés à des architectes du patrimoine. De nombreux architectes, artistes et décorateurs de renom ont contribué à l'architecture des gares, comme à la gare de Limoges-Bénédictins ou la gare de Metz-Ville, élues régulièrement comme les gares préférées des Français[122].
Le musée d'Orsay est installé dans l'ancien palais d'Orsay, gare du Paris-Orléans (PO) fermée aux voyageurs en 1939. L'exploitation ferroviaire continue en sous-sol (gare Musée d'Orsay de la Ligne C du RER).
En 2020, pour la première fois, un poste d'aiguillage a été entièrement protégé au titre des monuments historiques, pour sa technique et pour son architecture. Il s'agit de l'ancien poste d'aiguillage central de la gare de Rennes[123].
Matériel roulant
La SNCF conserve environ 240 véhicules historiques, dont 160 sont confiés à la Cité du train, à Mulhouse, musée bénéficiant de l'appellation Musée de France.
La SNCF dans la culture
Cinéma
Depuis le premier film des frères Lumière, la SNCF est l'entreprise qui accueille le plus de tournages en France[124], entre 180 et 200 tournages par an[125], ce qui représente environ deux tiers des productions françaises[126]. Ci-après sont listés une très courte sélection des films emblématiques où la SNCF est au cœur du sujet :
- La Fille du RER ;
- La Bataille du rail ;
- Gare du Nord ;
- Mission Impossible ;
- La Bête humaine ;
- Le Train.
Le pôle Cinéma et Tournages de la SNCF est également partenaire de Film France[125].
Bande dessinée
La SNCF est partenaire du festival de BD d'Angoulême au cours duquel, elle remet le Fauve Polar SNCF[127]. Son engagement pour la lecture et « pour faire entrer la culture populaire »[128], se traduit également par des opérations de promotion de la lecture dans les gares[129].
Concerts
La SNCF est associée au festival du Hellfest[130] pour lequel elle a affrété des trains spéciaux, privatisés, comme le Crazy train en 2019 par exemple[131].
Séries télévisées
- Le Train, 2004-2005 : La série met en scène sept voyageurs d'un TER (Train Express Régional) qui les ramène chez eux chaque soir.
- Quai no 1, 1997-2006 : Cette série raconte les enquêtes du commissaire Marie Saint-Georges de la brigade spéciale des trains et frontières.
- Le train bleu s'arrête 13 fois, 1965-1966 : Chaque épisode est consacré à une gare du parcours du célèbre Train bleu qui relie Paris à Menton, et où se déroule une intrigue policière chaque fois différente.
Notes et références
Notes
- Le « F » du sigle vient du mot « français » et non du mot « fer ». Cf. « S.N.C.F. », sur cnrtl.fr (consulté le ).
- Centre de documentation du ministère de l’Équipement (Textes de base sur la SNCF) : convention du 31 août 1937 transférant, au 1er janvier 1938, l’exploitation des lignes des anciens réseaux à la SNCF (cf. article 1er de la convention). Voir présentation succincte de la convention par Antoine Albitreccia dans Annales de Géographie, 1938, volume 47, numéro 266, p. 206-207.
- Art. 1er al. 4 de la convention du 31 août 1937.
- Le domaine privé est constitué de l'ensemble des biens et droits acquis par les compagnies de chemin de fer en dehors des concessions qui leur avaient été accordées - cf. art. 1er, al. 6 de la convention du 31 août 1937.
- Voir en fin de « Note préliminaire relative à l’établissement d’un projet de cahier des charges de la SNCF » (novembre 1937), le projet d’annexe au cahier des charges : « Nomenclature des lignes que la SNCF reçoit le droit d’exploiter » sur la base de données des archives historiques SNCF.
- À l'origine, les voitures Grand confort devaient être équipées d'un système pendulaire, étudié dès la fin des années 1950 sur un prototype (Voir reportage de la télévision en décembre 1957 sur la voiture pendulaire de la SNCF, sur le site de l'INA), mais qui finalement n'a pas été retenu.
- De 2015 à 2019, un directoire est placé à la tête de la SNCF.
Références
- « La SNCF roule « Pour nous tous » avec Publicis Conseil », sur cbnews.fr, (consulté le ).
- Rapport Financier Annuel Groupe SNCF, , html (lire en ligne).
- « Chiffres repères à fin 2019 », sur sncf.com.
- « À la découverte de Fret SNCF », sur sncf.com (consulté le ).
- « Transport. 1937, nationalisation ambiguë du rail », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
- Émilie Leveq, « Neuf Cegetel, nouveau poids lourds de l'ADSL : Neuf Telecom et Cegetel ont officialisé leur fusion. L'opération donne naissance au deuxième FAI alternatif avec 850.000 abonnés haut débit. », Le journal du net, (lire en ligne)
- « Rapport sur la mise en application de la loi no 2014-872 du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire », sur http://www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- Loi no 2014-872 du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire.
- L'observatoire des transports et de la mobilité, « Le marché français du transport ferroviaire de voyageurs » [PDF], sur autorite-transports.fr, (consulté le ).
- « Décret n° 2019-1585 du 30 décembre 2019 approuvant les statuts de la société nationale SNCF et portant diverses dispositions relatives à la société nationale SNCF et à la société mentionnée au c du 2° de l'article 18 de l'ordonnance n° 2019-552 du 3 juin 2019 », (consulté le ).
- « Les nouveaux statuts de la SNCF entrent en vigueur en pleine grève », sur Europe 1, .
- « Un groupe, 3 Épic, 6 métiers », sur sncf.com (consulté le ).
- « Votre croissance passe aussi par nos lignes | SNCF Réseau », sur sncf-reseau.com (consulté le ).
- « Fret : la SNCF dévoile les grandes lignes de son plan de sauvetage », Les Échos, 20 juillet 2009.
- « Voyages-sncf.com se prépare à une concurrence croissante », sur Les Échos, (consulté le )
- Décret-loi du 31 août 1937 portant « APPROBATION ET PUBLICATION DE LA CONVENTION DU 31 août 1937 RÉORGANISANT LE RÉGIME DES CHEMINS DE FER ».
- Histoire de la SNCF : 1938.
- « La SNCF versera 60 millions de dollars aux victimes américaines de la Shoah », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Les cheminots victimes de la répression, Livre Mémorial, Paris, Perrin,
- Histoire de la SNCF : 1939.
- « La SNCF s'excuse pour son rôle dans la déportation », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Décret du 7 avril 1971 portant approbation d'un avenant à la convention modifiée du 31 août 1937, annexée au décret du même jour réorganisant le régime des chemins de fer français », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 3667-3670 (lire en ligne).
- « Décret no 71-1024 du 23 décembre 1971 portant approbation du nouveau cahier des charges de la société nationale des chemins de fer français », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, , p. 12643-12649 (lire en ligne).
- « Les projets de lignes à grande vitesse en France : Les grands projets ferroviaires », sur ecologique-solidaire.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi no 82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs », Journal officiel de la République française, Paris, Imprimerie nationale, , p. 4004-4011 (lire en ligne).
- Décret no 83-817 du 13 septembre 1983 portant approbation du cahier des charges de la Société nationale des chemins de fer français, (lire en ligne).
- Directive 91/440/CEE du Conseil, du 29 juillet 1991, relative au développement de chemins de fer communautaires.
- Décret no 95-666 du 9 mai 1995 portant transposition de la directive 91-440 du Conseil des Communautés européennes du 29 juillet 1991 sur le développement de chemins de fer communautaires et relatif à la gestion et l'utilisation de l'infrastructure du réseau ferré national, (lire en ligne).
- Directive 2001/12/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2001 modifiant la directive 91/440/CEE du Conseil relative au développement de chemins de fer communautaires, sur le site admi.net.
- « Tout comprendre sur le nouveau pacte ferroviaire » [PDF], sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
- « Chiffres clés du fret ferroviaire en 2017 », sur assorail.fr, (consulté le ).
- « La SNCF et RFF expliquent pourquoi des trains trop larges ont été commandés », France TV Info, le 26 mai 2014.
- « Les grandes lignes de la réforme du ferroviaire », sur le site rff.fr du 31 octobre 2012.
- Valérie Collet, « La SNCF lance Ouïgo, les TGV low-cost, en avril 2013 », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Ouigo : La SNCF lance sa marque low cost », sur lowcostmobile.com (consulté le )
- « Quel bilan pour Ouigo, l'offre low cost de la SNCF ? », sur 20minutes.fr (consulté le )
- Aude Fredouelle, « La SNCF lance un nouveau site de covoiturage, IDVROOM », Journal du Net, 3 septembre 2014.
- .
- « Nouvelles tenues pour les agents de la SNCF », France TV Info, le 18 décembre 2014.
- « SNCF : un nouvel uniforme bleu marine et rouge plus seyant pour les agents », Terrafemina, le 28 octobre 2013.
- Uniformes SNCF sur le site de l'INA, 29 octobre 1996.
- « SNCF : un rapport prédit un repli de 11 000 à 13 000 postes », article des DNA du 25 mars 2015.
- « La SNCF va supprimer 1 100 postes cette année », article Le Monde du 7 janvier 2015.
- « Du Wi-Fi gratuit dans les trains SNCF à partir de 2016 ».
- Philippe Jacqué, « La SNCF pourrait supprimer 10 000 emplois d’ici à 2020 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Les trains Corail devant la barrière du financement », article des DNA du 23 mai 2015.
- « La SNCF lance un fonds de « digital ventures » », Le Journal du Net, 19 octobre 2015.
- « SNCF LANCE SNCF DIGITAL VENTURES » [PDF], sur sncf.com, communiqué de presse du (consulté le ).
- Jamal El Hassani, « Drivy et OuiCar, deux stratégies à contresens dans l'autopartage », sur journaldunet.com, article mis à jour le 28 octobre 2019 (consulté le ).
- « La SNCF supprimera 1 400 postes en 2016 », article des DNA du 15 décembre 2015.
- « Effectifs disponibles SNCF depuis 1851 », sur SNCF Open Data (consulté le ).
- Jean-Gabriel Fernandez, « La retraite des cheminots, un régime spécial largement déficitaire », sur lemonde.fr, article du (consulté le ) : « Ils étaient 260 000 retraités de la SNCF en 2017, un chiffre à rapporter à environ 150 000 personnes actuellement employées par l’entreprise ».
- « Effectifs disponibles SNCF depuis 1851 », sur ressources.data.sncf.com (consulté le ).
- « Trains de nuit : l’État se désengage et fait appel à la concurrence », article Le Monde du 19 février 2016.
- « Alstom Reichshoffen fabriquera trente rames supplémentaires, mais le site reste menacé », sur France 3 Alsace le 19 février 2016.
- « La SNCF va déprécier ses actifs de plus de 12 milliards d’euros », Le Monde, 7 mars 2016.
- Ridha Loukil, « Big Data : la SNCF, bientôt capable de prédire les pannes des Transiliens avec 30 minutes d'avance ? », sur usine-digitale.fr, (consulté le ).
- « La SNCF investit dans le train supersonique Hyperloop », sur bfmbusiness.bfmtv.com, (consulté le ).
- « Pourquoi la SNCF a choisi IBM et Watson pour ses projets IoT », sur usine-digitale.fr, (consulté le ).
- « Pourquoi la SNCF a choisi IBM et Watson pour ses projets IoT », sur usine-digitale.fr (consulté le )
- « Nouvelle stratégie commerciale à la SNCF », sur La Croix, (consulté le ).
- « SNCF: Patrick Jeantet va remplacer Jean-Pierre Farandou à la tête de Keolis », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- « Jean-Pierre Farandou, nouveau PDG de la SNCF, cherche la « paix sociale » », sur 20minutes.fr (consulté le ).
- « Le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, dit vouloir renouer le dialogue social », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « Droit de retrait : la SNCF n’ira pas devant la justice », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « SNCF : Jean-Pierre Farandou dévoile son « programme » », sur Le Point, (consulté le ).
- « Jean-Pierre Farandou, nouveau président de la SNCF : “Je veux renouer le fil” avec les cheminots », sur Europe 1 (consulté le ).
- « SNCF en passe de céder sa filiale Ermewa pour 3,3 milliards d'euros, selon une source », sur La Tribune (consulté le ).
- « Affaiblie par la pandémie, la SNCF se sépare du loueur de wagons Ermewa », sur lefigaro.fr (consulté le ).
- « La Défenseure des droits dénonce les effets de la fermeture des guichets en gare sur l’accès au transport ferroviaire », sur defenseurdesdroits.fr, (consulté le ).
- « Procès de Brétigny-sur-Orge : la SNCF reconnue comme seule coupable d’homicides et blessures involontaires », lemonde.fr, (consulté le ).
- « La SNCF signe un bénéfice record en 2022, porté par la reprise du trafic TGV et par sa filiale Geodis », lemonde.fr, (consulté le ).
- « Audit sur l'état du réseau ferré national français : Rapport » [PDF], sur vie-publique.fr, (consulté le ).
- « Audit sur l'état du réseau ferré national : Rapport de la mission » [PDF], sur fntp.fr, (consulté le ).
- « Le réseau ferroviaire français : des évolutions significatives mais des choix nécessaires à venir », sur ccomptes.fr, (consulté le ).
- Adeline Daboval, « En un an, la SNCF consomme la production électrique d’une centrale nucléaire », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Question no 4891 de M. Marc Le Fur, questions.assemblee-nationale.fr, 25 septembre 2007.
- « Chiffres clés », sur ouitalk.oui.sncf (consulté le )
- « RÉSULTATS ANNUELS 2019 - GROUPE SNCF », sur sncf.com, (consulté le ) : « À fin 2019, le chiffre d’affaires s’établit à 35,1 Mds€ ».
- « Qui sommes nous ? », sur le site de la SNCF (consulté le 29 juin 2020).
- « La SNCF en 2020 : un nouveau groupe », sur sncf.com (consulté le )
- Nouvelle organisation sur le site de la SNCF.
- Informations générales sur SNCF MOBILITES.
- Nolwenn Weiler, « Comment la dette de la SNCF enrichit les marchés financiers », sur bastamag.net, article du (consulté le ).
- « SNCF : baisse du nombre de cheminots », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Julien Brygo, « Rigolez, vous êtes exploité », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ) : « Ainsi des agents de la SNCF, une entreprise qui compte depuis le début de l’année 2019 un suicide de salarié par semaine. ».
- « Les anciens présidents de SNCF », sur sncf.com (consulté le ).
- Richard Flurin, Grève à la SNCF : ces millions de jours de travail perdus depuis la Seconde Guerre mondiale, lefigaro.fr, 2 décembre 2022
- Les Français et le conflit social sur les régimes spéciaux - Ifop, 13 novembre 2007 [PDF].
- (en) « Slowdown puts Sarkozy's plans in peril », Financial Times, 20 novembre 2007.
- « La SNCF condamnée en appel pour discrimination envers des cheminots marocains », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « 5 000 euros d'indemnités pour un avocat de Melun », Le Parisien.
- « Le projet de réforme ferroviaire en quatre questions », lemonde.fr, 16 octobre 2013.
- Valérie Collet, « Réforme de la SNCF : les cinq propositions qui suscitent la colère des cheminots », sur lefigaro.fr, article du (consulté le ).
- « Un an après la grève des cheminots : «On n'est plus dans la même boîte» », sur Libération.fr, (consulté le ).
- Mathieu Dejean, « Les syndicalistes de la SNCF sous pression : “Autant de licenciements, ce n’était jamais arrivé” », sur Les Inrocks, (consulté le ).
- « La CGT-Cheminots appelle à rejoindre la grève interprofessionnelle du 5 décembre », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- A.M., « Grève SNCF du 17 septembre: «une grève par habitude» selon Jean-Baptise Djebbari », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- « SNCF : Djebbari dénonce une «grève par habitude» », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Le jingle SNCF : do, sol, la, mi », sur sncf.com via web.archive.org (version du 9 avril 2015 sur Internet Archive) ; ce document est une archive.
- Charlotte Langrand, « Le jingle de la SNCF, c'est lui ! », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- « Pour David Gilmour, guitariste de Pink Floyd, l’inspiration est venue d’un jingle de la SNCF », sur lemonde.fr. Consulté le 22 juin 2017.
- « Découvrez Simone Hérault, la voix de la SNCF depuis 1981 », sur ledauphine.com, (consulté le ).
- Ipsos, « Danone et la SNCF sortent de la tourmente ».
- Politique d'image à la SNCF « une exigence pour une entreprise moderne » / SNCF's image politics « An exigence for a modern company » par P.-Y. Lecharny ; dans la Revue générale des chemins de fer (ISSN 0035-3183), 1991, vol.110, no 5, p. 5-10.
- « L’image de la SNCF », chronique d'Alexandre Boussageon, Radio France.
- La SNCF et les années noires, de Guilhem Zumbaum-Tomasi, sur la responsabilité de la SNCF, la justice et la Shoah.
- [PDF] Sondage IFOP pour Métro : 62 % des 958 Français dit représentatifs, consultés par téléphone, les 8 et 9 novembre 2007, jugent la grève du 14 novembre 2007 à la SNCF plutôt pas justifiée ou pas du tout justifiée ; consulté le 19 mars 2019 ; ce document est une archive.
- Entretien de Jean Sivardière, « L'augmentation des tarifs SNCF plus conséquente que l'inflation », Le Point ; ce document est une archive.
- « SNCF - Les tarifs flambent-ils ? France-Soir » (version du 23 mars 2009 sur Internet Archive).
- « Les Français sont plus fiers de leurs trains que les Allemands », Le Figaro.
- Wladimir Garcin-Berson, « À l’orée de la grève du 5 décembre, l’image de la SNCF s’écroule », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- « Le commerce domine le classement des entreprises françaises les plus admirées », sur lsa-conso.fr (consulté le ).
- Sylvie Andreau, « EXCLUSIF. Decathlon, EDF, Doctolib, Picard… Découvrez le top 50 des entreprises préférées des Français en 2021 » , sur lejdd.fr (consulté le ).
- « SNCF • Un train de retard sur le réseau quotidien », sur UFC-Que Choisir, (consulté le ).
- « Tableau des représentants d'intérêts », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ), onglet : données financières.
- « Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le ).
- « Présentation de l'association », sur forumviesmobiles.org (consulté le ).
- Marion Cocquet, « Après l'effondrement » : quand la SNCF demande conseil aux collapsologues, lepoint.fr, 5 septembre 2019
- « Centre national des archives du personnel SNCF », sur sncfopenarchives.com (consulté le ) : « Ouvert en 1998, le Centre National des Archives du Personnel, (est) situé à Béziers… ».
- « Centre des archives historiques de la SNCF », sur archivistes.org (consulté le ).
- « La gare Metz élue plus belle gare de France 2018 », sur metz.fr (consulté le )
- « Arrêté portant inscription au titre des monuments historique de l'ancien poste central de la gare ferroviaire de Rennes (Îlle-et-Vilaine) » [PDF], sur préfecture de la région Bretagne, (consulté le ).
- « Portrait : Philippe Laylle, le monsieur cinéma de la SNCF », sur Lettre du cheminot, (consulté le )
- « Film France CNC, Lieux de Tournage : Pôle Cinéma et Tournages SNCF », sur locations.filmfrance.net, (consulté le ) : « De nos jours, la SNCF accueille entre 180 et 200 tournages par an en France ».
- « Le jackpot des lieuxde tournage à Paris », sur lefigaro.fr (consulté le )
- « Festival d’Angoulême : Le fauve Polar SNCF et le prix SNCF du polar, une sélection unique », sur ligneclaire.info, (consulté le ).
- « La gare d’Angers se met aux couleurs de la bande dessinée », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
- Thomas Faidherbe, « Le FIBD renoue son partenariat avec la SNCF », sur livreshebdo.fr, (consulté le ).
- Hervé Pavageau, « Pays de la Loire. Trois choses à savoir si vous venez au Hellfest en train », sur actu.fr, (consulté le ).
- Éric Bureau, « A bord du train de l’enfer avec les fans du Hellfest », sur leparisien.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet, Descente aux enfers. Vie et mort de la SNCF, Paris, Éditions Albin Michel, , 304 p. (ISBN 978-2-213-71026-6 et 2-213-71026-0)
- François Regniault, SNCF, la mutation impossible ?, Paris, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, coll. « Coup de gueule », , 220 p. (ISBN 2-35013-185-8).
- Nicolas Beau, Laurence Dequay, Marc Fressoz, SNCF, la machine infernale, Paris, Le Cherche midi, coll. « Documents », , 266 p. (ISBN 2-74910-204-9).
- Une entreprise publique dans la guerre, la SNCF, 1939-1945, Paris, AHICF / PUF, coll. « Actes du 8e colloque de l'AHICF », , 414 p. (ISBN 2-1305-1880-X).
Articles connexes
- Groupe SNCF
- Histoire de la SNCF
- Histoire des chemins de fer français
- Matériel moteur de la SNCF
- Livrées SNCF
- Liste des présidents de la SNCF
- Réseau ferré de France, l'EPIC propriétaire du réseau ferré national de 1997 à 2014.
- Fret SNCF, filiale de fret ferroviaire.
- Captrain France, filiale de fret ferroviaire.
- Captrain (réseau), la marque de transport de marchandises à l'international du groupe SNCF.
- Akiem, société de location de locomotives appartenant à la SNCF.
- Endettement des transports ferroviaires en France
- Liste de gares en France
Liens externes
- (fr + en + de) Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site internet SNCF Réseau.
- Rapports d'activité et d'écomobilité SNCF.
- Rapports financiers SNCF.
- Rails et Histoire.
- Patrimoine SNCF.