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La Croix

La Croix est un journal quotidien français, fondĂ© en 1883 par la congrĂ©gation de religieux catholiques (prĂȘtres et frĂšres) des Augustins de l'Assomption.

La Croix
Image illustrative de l’article La Croix

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidien
Format TabloĂŻd
Genre Généraliste
Prix au numĂ©ro 2,70 €[1]
Diffusion 91 762[2] ex. (2022, en diminution-3,48%)
Date de fondation (il y a 140 ans)
Ville d’édition Paris

Propriétaire Groupe Bayard Presse
Directeur de publication Pascal Ruffenach
Directeur de la rédaction JérÎme Chapuis / Anne-Bénédicte Hoffner (adjointe)[3]
RĂ©dacteur en chef Dominique Greiner, Jean-Christophe Ploquin, Isabelle de Gaulmyn, Fabienne Lemahieu, Pierre Allais, SĂ©verin Husson
ISSN 0242-6056
Site web www.la-croix.com

Le journal se rĂ©clame ouvertement chrĂ©tien et catholique, mĂȘme si les choix Ă©ditoriaux qui en dĂ©coulent ont pu Ă©voluer au cours de son histoire.

Il est propriété du groupe Bayard Presse depuis sa fondation. Il s'agit en 2020 du cinquiÚme quotidien national de France en termes de diffusion payée[4].

Histoire

Du mensuel au quotidien (1880-1883)

Si le pĂšre Emmanuel d'Alzon (1810-1880), fondateur des assomptionnistes et des oblates de l’Assomption, est Ă  l’initiative de cette publication, le vĂ©ritable promoteur en est le pĂšre Vincent de Paul Bailly[5].

Le premier numéro de La Croix paraßt en 1880 ; il s'agit alors d'une revue mensuelle. La premiÚre parution du quotidien a lieu le (journal daté du ).

L'essor du journal

Le journal La Croix cherche dÚs le début à se démarquer des autres journaux conservateurs, notamment en pratiquant une politique tarifaire agressive[6] :

« Le coup d'audace consiste Ă  lancer un journal populaire (5 centimes le numĂ©ro) Ă  un moment oĂč la « grande » presse des catholiques vise surtout les notables. Ce quotidien se dĂ©marque des autres titres de la mouvance conservatrice et contre-rĂ©volutionnaire en s’affirmant « uniquement catholique, apostolique et romain », et en refusant de se rĂ©clamer d’un courant politique. La Croix est cependant farouchement antirĂ©publicaine et anti-laĂŻque Ă  ses dĂ©buts »

Anecdote significative : le prix annoncé en premiÚre page est d'un sou (valeur monétaire de l'Ancien Régime, mais aussi appellation populaire) et il faudra l'intervention des pouvoirs publics pour que La Croix, non sans ironie, accepte de modifier le prix affiché en « 5 centimes »[7].

Pendant plusieurs annĂ©es, La Croix paraĂźt sous deux formats. Le premier est celui d’un pĂ©riodique de petit format destinĂ© au lectorat populaire, le second celui d’un journal grand format destinĂ© Ă  un public plus exigeant et plus cultivĂ©. DĂšs 1890, le journal, comme la plupart des Ă©vĂȘques français, est rĂ©ticent Ă  la politique du Pape LĂ©on XIII (favorable au ralliement Ă  la RĂ©publique), il ironise sur le toast d'Alger du cardinal Lavigerie et publie sans commentaire les premiers textes officiels sur le Ralliement. NĂ©anmoins, Ă  la sortie de l'encyclique Au milieu des sollicitudes du , par laquelle le pape LĂ©on XIII demande officiellement le ralliement des catholiques Ă  la RĂ©publique et Ă  ses institutions, le journal suit les consignes papales[8]:

« Le pape a parlĂ©. Nous savons dĂ©sormais la ligne de conduite que doivent suivre les catholiques. [...] Nous remercions Dieu d'ĂȘtre catholiques et d'ĂȘtre assurĂ©s par lĂ  d'avoir, au moment opportun, la lumiĂšre qui conduit au salut Ă  Jerusalem. Sit nomen Domini benedictum. »

Le Journal poursuit son dĂ©veloppement et atteint un tirage de 160 000 exemplaires en 1895.

L'affaire Dreyfus et l'antisémitisme du journal

Avec l'affaire Dreyfus, l'antisémitisme ancien et traditionnel du journal devient de plus en plus agressif. Il indique notamment, le , « Les Juifs, aprÚs nous avoir ruinés, divisés, déshonorés, sont en train de chambarder la France, pour le plus grand profit de la youtrerie universelle... Unissons-nous pour chambarder l'omnipotence juive. Et, en attendant de bouter hors de France les Juifs, ces parasites cancéreux, détruisons par tous les moyens leur influence politique, commerciale et financiÚre »[9].

Lorsque la falsification du colonel Henry est dĂ©couverte, le quotidien n’en tient pas compte [10]. La Croix publiera la rĂ©habilitation de Dreyfus sans commentaire.

AprÚs le pÚre Merklen dans les années 1930, La Croix demande pardon pour cette attitude dans l'éditorial du pÚre Michel Kubler datant du [11]:

« Ainsi Ă©crivait-on, il y a cent ans, dans La Croix. Il faut s'en souvenir. Il nous faut nous en repentir. [
] Les rĂ©dacteurs de La Croix eurent en ce temps-lĂ  une attitude que rien – ni l’antisĂ©mitisme gĂ©nĂ©ral, parfois plus excessif encore, des milieux catholiques, ni l’anticlĂ©ricalisme odieux d’en face – ne saurait excuser. Ils voulaient sauver Rome et la France ? Ils n'ont fait que salir le Christ qu'ils pensaient servir. En criant “À bas les juifs !”, en se proclamant “le journal le plus antijuif de France”, notre quotidien ne voyait pas qu'il trahissait le crucifix arborĂ© alors si fiĂšrement en premiĂšre page. »

La bataille politique autour de la laïcité

RĂ©dacteur en chef de 1883 Ă  1900, le pĂšre Vincent de Paul Bailly, « Le Moine » de son nom de plume, dirigea un journal qui voulait « trancher sur les mƓurs graves et un peu compassĂ©es des feuilles pieuses du temps. Le peuple connaissait peu la presse quotidienne catholique, trop magistrale pour lui ». Il crĂ©a un journal catholique diffĂ©rent : « Rompant avec les traditions, nous donnions des anecdotes parfois triviales, avec des caricatures parfois risquĂ©es, mordantes, qui n’épargnaient aucun pĂ©cheur, mais toujours accompagnĂ©es d’un trait de vĂ©ritĂ©, empruntĂ© Ă  l’esprit de foi Ă  JĂ©rusalem »[12].

Mais la Croix avait aussi un objectif politique : crĂ©er les conditions d’un gouvernement respectant ou mieux adoptant les valeurs chrĂ©tiennes. Cela le conduisit Ă  une bataille frontale avec les partis laĂŻques anticlĂ©ricaux et Ă  s’engager trop avant dans la recherche d’une impossible coalition de tous les Catholiques.

En , le pape (LĂ©on XIII) reçoit le pĂšre Bailly et blĂąme les orientations de La Croix. Le , le chargĂ© d’affaires françaises auprĂšs du Saint-SiĂšge, M. de Navenne, rencontre le secrĂ©taire d’État, le cardinal Rampolla, qui l’assure de ce que LĂ©on XIII est attachĂ© au maintien de la politique de Ralliement. Il fait appeler le pĂšre Bailly et lui dĂ©clare rĂ©prouver l’esprit et le ton du journal[12].

Pourtant ces avertissements sont peu pris en compte par la rĂ©daction, et le journal est bientĂŽt l’objet d’une offensive judiciaire du gouvernement en janvier 1900 puis en appel en mars se dĂ©roule le procĂšs de douze assomptionnistes, surnommĂ©s les « moines ligueurs » : le P. Picard, successeur du P. d’Alzon comme supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral, les P.P. Vincent-de-Paul Bailly, rĂ©dacteur en chef de La Croix, le pĂšre Saugrain, Ă©conome de la congrĂ©gation et neuf autres religieux comparaissent devant le tribunal de la Seine comme mettant en danger l’ordre public et la RĂ©publique, cela surtout parce que le journal La Croix exerce une influence jugĂ©e sĂ©ditieuse. En appel, les lĂ©gĂšres sanctions prises contre « les moines » seront annulĂ©es, mais pas la peine annexe qui est elle trĂšs lourde puisque la congrĂ©gation est dissoute.

Sur le plan purement religieux,

« Le 17 mars, un message oral de LĂ©on XIII parvient au pĂšre Picard : le pape demande aux assomptionnistes de se retirer de la rĂ©daction de La Croix. Le pĂšre Bailly se rend dans la salle de rĂ©daction, s’y agenouille puis se retire en essuyant ses larmes. Il ne remettra plus jamais les pieds en ces lieux. »[13]

.

Sous le tandem Bouvattier - Bertoye (1900 - 1917)

La congrĂ©gation des assomptionnistes, lĂ©galement dissoute sous le gouvernement de Pierre Waldeck-Rousseau, sa maison d’édition la Bonne Presse, Ă©ditrice de La Croix, est rachetĂ©e par l’industriel catholique Paul FĂ©ron-Vrau[Note 1], qui prend alors sa direction[14]. Il Ɠuvre alors au dĂ©veloppement de la Bonne Presse et Ă  l’organisation de la diffusion du journal. En , La Croix devient un journal de grand format Ă  4 pages, en 1907 de 6 pages[15].

En 1901, Jules Bouvattier (1843-1917), avocat et ancien dĂ©putĂ©, devient rĂ©dacteur en chef[16] avec le pĂšre Georges Bertoye (1857-1929), officiellement sĂ©cularisĂ©, et qui signe « Franc » (probablement en rĂ©fĂ©rence Ă  son nom religieux, François d'Assise). Pendant 25 ans, « Franc » s'attelle au travail quotidien du journalisme avec des qualitĂ©s reconnues : soliditĂ© doctrinale, prudence Ă©clairĂ©e, sens de l'actualitĂ©, avec la volontĂ© inĂ©branlable de dĂ©fendre les droits de l'Église dans un contexte difficile. Il doit faire face Ă  toutes les polĂ©miques qu'engendrent les grandes questions du temps : aussi bien les affaires internes Ă  l'Église, telles que la condamnation du Sillon, la sĂ©paration des Églises et de l'État en France (1905), la condamnation du modernisme par Pie X, la querelle des inventaires que les prĂ©occupations politiques et patriotiques exacerbĂ©es par la PremiĂšre Guerre mondiale[17].

La Croix revient au petit format lors de la guerre de 1914, en donnant des suppléments ; le retour au grand format ne se fera que le .

La nouvelle influence de Jean Guiraud (1917 - 1927)

Jean Guiraud Ă©tait devenu une personnalitĂ© nationalement reconnue de la rĂ©sistance catholique Ă  la politique laĂŻque du gouvernement, il avait dĂ©jĂ  Ă©crit plusieurs articles pour le journal et son mĂ©tier de professeur (et d'historien) lui donnait toutes les qualifications nĂ©cessaires. C'est donc tout naturellement que le pĂšre Emmanuel Bailly, supĂ©rieur des assomptionnistes et frĂšre de Vincent, le fondateur du journal La Croix, lui propose la codirection avec le pĂšre Bertoye qui a beaucoup ƓuvrĂ© pour cette nomination. Il sera chargĂ© de la politique intĂ©rieure et « Franc » s'occupera des sujets religieux. Il reçoit aussi la mission des relations « extĂ©rieures » du journal[18].

Il donna rapidement un ton nouveau au journal. Il va « introduire l’histoire dans La Croix et offrir un important apport documentaire aux lecteurs, les fournissant en argumentaires apologĂ©tiques... il fait de sa prose un levier, un instrument de l’organisation catholique contre l’éparpillement. Les lecteurs attendent de lui une direction, des mots d’ordre »[19]. Les pages littĂ©raires feront leur apparition en 1921 (Ă©crites initialement par Jean Guiraud et JosĂ© Vincent). Mais Jean Guiraud consacre Ă©galement beaucoup de temps au courrier des lecteurs[18].

TrĂšs vite le nouveau tandem Guiraud - Bertoye s'accorde, chacun respectant scrupuleusement le territoire de l'autre, et le tirage journalier de La Croix retrouve son niveau d'avant-guerre, le dĂ©passe mĂȘme (160 000 Ă  170 000 exemplaires). Avec Jean Guiraud, La Croix devient, non seulement un journal d'opinion, mais aussi un journal complet. Mais lors de la crise de l'Action française, si La Croix relaie les positions papales, elle s'en dĂ©marque au plus fort de la crise initiale (septembre-). La consĂ©quence est l'intervention de Pie XI, qui en , fait, d'autoritĂ©, remplacer le pĂšre Bertoye par le pĂšre Merklen.

Ainsi se terminait, pour le pĂšre Bertoye, 25 ans de dĂ©vouement total au journal. Il avait hissĂ© La Croix du statut de journal religieux Ă  celui de « voix de l'Église »[20].

Sous le tandem Guiraud - Merklen (1927-1939)

En 1927, le pĂšre LĂ©on Merklen, issu d’une grande famille alsacienne, arrive au journal La Croix. À ses dĂ©buts, il est assez mal acceptĂ© dans l'Ă©quipe restĂ©e philosophiquement aux thĂšses de l’Action française et tenu Ă  l'Ă©cart des prises de dĂ©cision importantes. En 1928, il Ă©crit au pĂšre Gervais Quenard, supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral des assomptionnistes : « Je suis un gĂȘneur. Je joue un rĂŽle, rien de plus. Je ne vois plus quel intĂ©rĂȘt on peut avoir Ă  ma prĂ©sence ici, Ă  La Croix, puisqu’on s’arrange pour m’empĂȘcher d’y avoir aucune influence » (). Il finit par obtenir (en 1929), aprĂšs bien des dĂ©bats, la direction doctrinale des publications de la Bonne Presse qu'il partageait avec le pĂšre Lavigne.

Un des premiers effets de la nouvelle direction est un soutien trĂšs clair Ă  la condamnation romaine de l'Action française. Tournant le dos au mouvement de Charles Maurras, La Croix va, par exemple, promouvoir de façon active la Jeunesse ouvriĂšre chrĂ©tienne (JOC) que l'abbĂ© Georges GuĂ©rin avait fondĂ©e en France, en s'inspirant du modĂšle belge de l'abbĂ© Joseph Cardijn. Le soutien affichĂ© par le journal aidera l'Église de France Ă  accepter ce mouvement de laĂŻcs. C'est au P. Merklen que le pape Pie XI confiera son approbation. Au cours d'une audience privĂ©e le , le pape confie au rĂ©dacteur en chef du journal: « Dites Ă  nos chers jocistes que Nous les bĂ©nissons, que Nous les aimons »[21].

Peu Ă  peu, il obtient le dĂ©part de ceux qui ne sont pas dans cette ligne, le pĂšre EusĂšbe Lavigne (en 1931), le pĂšre Guy Finaert (en 1932) et les remplace par de jeunes collaborateurs laĂŻcs humbles et dĂ©vouĂ©s Ă  sa cause. Il fait entrer dans l'Ă©quipe de rĂ©daction ses amis de la congrĂ©gation, le pĂšre Louis Bartz et le pĂšre AurĂšle Odil en 1930, le pĂšre SĂ©raphin Protin en 1934. Ce remplacement lui permet de transformer petit Ă  petit la ligne Ă©ditoriale du journal, Ă  son arrivĂ©e assez conservatrice, en favorisant l'entrĂ©e de collaborateurs « trĂšs bien orientĂ©s Ă  tout point de vue », c'est-Ă -dire proches de l'Action catholique et hostiles Ă  l'Action française, tels Claude Roffat, Louis Le Bartz[16]. Un autre personnage va servir fidĂšlement le pĂšre Merklen, Jean Caret ; mais, en rĂ©alitĂ©, trois personnes successives se cachent derriĂšre ce pseudonyme : en 1931, il y a Émile Coornaert, qui part au bout de quelques mois, puis AndrĂ© Toledano ; enfin, de 1938 Ă  1940, Jean Letourneau, futur ministre de la IVe RĂ©publique.

Seuls Jean Guiraud et Pierre l'Ermite (pseudonyme de l'abbé Edmond Loutil, curé de l'église Saint-François-de-Sales) résistent. Malgré cela, dans les premiÚres années, la double rédaction Merklen-Guiraud, représente toutes les nuances de la pensée catholique, une impartialité des informations, la charité et des positions conformes à celles de la papauté[20].

À partir du moment oĂč il a les coudĂ©es franches, le p. Merklen fixe quatre objectifs au journal[22]:

  • transformation de l'opinion publique
  • servir la cause catholique
  • formation des militants catholiques pour les rapprocher de la hiĂ©rarchie ecclĂ©siale
  • propagation des idĂ©es catholiques

La nouvelle ligne, celle suivie par le pĂšre Merklen, est Ă©galement plus favorable au rapprochement franco-allemand (les caricatures anti-allemandes disparaissent[23]) tentĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1920 (soutien Ă  Aristide Briand) et Ă  une vision qui est souvent qualifiĂ©e de « sociale » ; mais, surtout, le journal va modĂ©rer largement ses positions vis-Ă -vis du pouvoir politique en place, peut-ĂȘtre de crainte de perdre certains avantages acquis pour la congrĂ©gation. Ainsi, dans sa lettre du , le pĂšre Merklen invite Jean Guiraud « prudemment Ă  rĂ©flĂ©chir avant d’attaquer PoincarĂ©, Briand et Tardieu au moment oĂč ils desserrent l’étreinte sur l’enseignement congrĂ©ganiste[18] ». Mais cette nouvelle ligne n'est pas suivie par les lecteurs et, tout au long des annĂ©es 1930, la diffusion baisse rĂ©guliĂšrement pour atteindre environ 100 000 exemplaires Ă  la veille de la guerre[16]. Hostile aux idĂ©es de Charles Maurras, le journal le sera tout autant aux fascismes grandissants[24] - [25].

En 1939, Jean Guiraud remet sa démission. Il faudra attendre 1969 pour voir un autre laïc (André Géraud) accéder à la rédaction en chef. Cette démission, annoncée par un entrefilet assez sec le , ressemble à un limogeage et sera trÚs mal vécue par de nombreux lecteurs.

Pendant la Seconde Guerre mondiale et dans l'immédiat aprÚs-guerre (1939-1949)

Mais le dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale ne laissera pas le temps Ă  la polĂ©mique de se dĂ©velopper et voit La Croix se replier Ă  Bordeaux puis Ă  Limoges, Bordeaux ayant Ă©tĂ© occupĂ© par les Allemands. Le journal continuera de paraĂźtre ainsi jusqu'au . Il ne sera autorisĂ© Ă  reparaĂźtre que le . Certains reprochent Ă  La Croix sa parution pendant l'Occupation aprĂšs ; toutefois, elle fait partie des rares journaux autorisĂ©s Ă  reparaĂźtre sous son nom d'avant-guerre, grĂące au comportement exemplaire de ses rĂ©dacteurs, dont un bon nombre est trĂšs impliquĂ© dans la RĂ©sistance. Le GĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă©crit dans ses « MĂ©moires de guerre » : « pour La Croix, qui s’était quelque peu prolongĂ©e dans la zone Sud aprĂšs l’arrivĂ©e des Allemands mais dont nombre de rĂ©dacteurs participaient Ă  la rĂ©sistance, je prononçais le Nihil obstat. » En , lors du XXVIIIe congrĂšs de La Croix et de la Bonne Presse, la hiĂ©rarchie catholique indique clairement les missions du journal en citant Jean Guiraud en 1936 : « Le journal catholique doit ĂȘtre le haut-parleur des enseignements et des directives qui viennent de Rome[26]. » Le pĂšre Merklen restera Ă  sa tĂȘte jusqu'Ă  sa mort en 1949. Depuis 45, le journal est trĂšs loin d’avoir retrouvĂ© son tirage et son influence d’avant guerre.

De l'aprĂšs-guerre au centenaire (1949-1983)

C’est le pĂšre Émile Gabel (1908-1968) qui prĂ©side Ă  la relance du journal. RĂ©dacteur en chef Ă  partir de 1949, il introduit de nouvelles rubriques, comme le sport, le cinĂ©ma, la mode ou le thĂ©Ăątre. Il engage un certain nombre de laĂŻcs issus de la Jeunesse Étudiante ChrĂ©tienne (JEC), comme Jean Boissonnat, NoĂ«l Copin ou Jacques Duquesne. Sur le plan Ă©ditorial, certains notent que le journal « entame un tournant ouvertement progressiste[27] ». Par exemple, La Croix se montre ouvertement favorable aux prĂȘtres-ouvriers, qui seront de fait autorisĂ©s aprĂšs le concile Vatican II. Le , La Croix paraĂźt pour la premiĂšre fois sans le crucifix qui orne la une du journal depuis sa crĂ©ation: il s'agit d'Ă©largir la diffusion du quotidien, surtout dans la vente en kiosque, au-delĂ  de son lectorat habituel. L'Ă©ditorial du jour prĂ©cise que « Ă  lui seul, le titre de notre journal, aujourd'hui comme hier, n'est-il pas un drapeau? »[28]

Le pĂšre Antoine Wenger, rĂ©dacteur en chef de 1957 Ă  1969, est un des rares journalistes Ă  suivre les dĂ©bats du concile Vatican II (1962-1965) de l'intĂ©rieur. Le journal fera beaucoup pour faire connaĂźtre ce concile. mais dans une interprĂ©tation exagĂ©rĂ©ment progressiste, proche de celle dĂ©noncĂ©e par le cardinal Ottaviani dĂšs 1966 comme « abus grandissants dans l’interprĂ©tation de la doctrine du Concile »[29]. Le pĂšre Wenger sera Ă©galement un des artisans de la rencontre qui aura lieu le entre le pape Paul VI et le patriarche de Constantinople AthĂ©nagoras[30].

À partir de la pĂ©riode conciliaire, La Croix souhaite ĂȘtre un lieu de dĂ©bat et de pluralitĂ© au sein de l'Église catholique, dans l'esprit de l'Instruction pastorale sur les mĂ©dias, Communio et Progressio, qui en 1971, reconnaĂźt la pluralitĂ© lĂ©gitime des mĂ©dias catholiques. Ce positionnement n'est cependant pas sans susciter des incomprĂ©hensions ou des tensions, au sein de la hiĂ©rarchie Ă©piscopale comme dans la frange conservatrice de l'Église catholique. En 1977, quatre pages centrales rĂ©affirment la positionnement de La Croix [31]:

« Les chrĂ©tiens ont un rĂŽle Ă  tenir, leur foi n'est pas concevable sans une prĂ©sence, une intervention dans les rĂ©alitĂ©s quotidiennes. Ils sont une des forces vive de l'opinion publique [...] Au nom de la claire affirmation de son identitĂ© chrĂ©tienne, La Croix a Ă  remonter, s'il le faut, certains courants d'opinion [...] Par sa seule prĂ©sence, un journal comme La Croix affirme sans arrogance, sans clĂ©ricalisme, dans le respect absolu des convictions et des incertitudes de chacun, qu'enfoui dans le cƓur de l'homme, Dieu est comme un surgeon qui repousse inlassablement des arbres que l'on coupe. »

L'Ă©poque est secouĂ©e par de grandes questions qui vont diviser la sociĂ©tĂ© française, comme la dĂ©colonisation. Au dĂ©but de la guerre d'AlgĂ©rie, La Croix adopte une posture de soutien Ă  la politique des diffĂ©rents gouvernements qui ne parviennent pas Ă  maĂźtriser la situation[32]. La Croix est un des premiers journaux Ă  dĂ©noncer la torture pratiquĂ©e lors de la guerre d'AlgĂ©rie, par l'intermĂ©diaire d'une sĂ©rie d'enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es par Jacques Duquesne et qui paraissent Ă  partir du [33]. Cette dĂ©nonciation ne pĂšsera pas sur la diffusion du quotidien, qui progressera mĂȘme, mais il en rĂ©sultera une fracture avec une partie de son lectorat qui ne comprendra pas la position du journal.

En , La Croix sort sous un format tabloĂŻd. En , elle devient La Croix-l’ÉvĂ©nement. Le choix de ce nouveau titre dĂ©note une volontĂ© de la rĂ©daction de montrer que le journal est un quotidien comme les autres. Il conserve une audience nationale fidĂšle puisque 87 % des ventes se font par abonnement, mais la faiblesse de la diffusion et la modestie des ressources publicitaires entraĂźnent des dĂ©ficits d’exploitation, toutefois couverts par les bĂ©nĂ©fices des autres publications du groupe Bayard presse (le PĂšlerin, Notre temps, diverses publications pour enfants, dont Pomme d’api).

Un journal centenaire

Pour fĂȘter son centenaire en 1983, La Croix-l’ÉvĂ©nement se dote d’une nouvelle maquette, beaucoup plus attrayante, ouvre de nouvelles rubriques et voit arriver en 1983 NoĂ«l Copin, comme rĂ©dacteur en chef et directeur de la rĂ©daction. Le journal va bĂ©nĂ©ficier de la dimension mĂ©diatique qu’a acquise Ă  la tĂ©lĂ©vision (Antenne 2) l’ancien journaliste politique de La Croix. Il restera Ă  la tĂȘte du quotidien jusqu’à son dĂ©part Ă  la retraite Ă  la fin de 1994. Le nombre des lecteurs du journal continue toutefois de diminuer.

Par ailleurs le groupe Bayard investit dans la modernisation de La Croix avec l’introduction de la rĂ©daction Ă©lectronique et le dĂ©marrage, en 1987, d’une banque de donnĂ©es en texte intĂ©gral du quotidien. C'est Ă©galement Ă  cette Ă©poque qu'est nommĂ© au sein du quotidien le pĂšre Bruno Chenu, assomptionniste, qui assurera la fonction de rĂ©dacteur en chef religieux de 1988 Ă  1997. ƒcumĂ©nique et ecclĂ©siologue de fondation, il doit dĂ©finir la ligne du journal lors de plusieurs Ă©vĂ©nements qui traversent l'Église de France en ces annĂ©es, dont l'affaire Gaillot et l'assassinat des moines de Tibhirine. À la suite du traitement de cette derniĂšre affaire dans La Croix, la famille de Christian de ChergĂ© confiera Ă  Bruno Chenu le soin de publier les textes du testament spirituel du prieur disparu, qui paraĂźtra sous le titre L'invincible espĂ©rance[34].

Jean-Christophe Ploquin, alors rédacteur en chef, au Festival international de géographie en 1998.

En 1995, une nouvelle impulsion est donnĂ©e par Bruno Frappat, nouveau directeur de la rĂ©daction de La Croix et ancien directeur de la rĂ©daction du Monde. C’est Ă  cette Ă©poque que le journal choisit de reprendre son nom originel, La Croix, et de rĂ©affirmer son identitĂ© catholique. Alors que l’ensemble de la presse est confrontĂ© Ă  une dĂ©saffection du lectorat, le choix d'une diffusion le matin (depuis sa crĂ©ation, La Croix Ă©tait publiĂ© le soir), le , a permis Ă  La Croix d’augmenter ses ventes avec une diffusion payĂ©e de 103 404 exemplaires en 2005 contre 87 891 exemplaires en 2001 (chiffres OJD). La ligne Ă©ditoriale suit celle de l'Église de France, qui cherche comment porter une parole chrĂ©tienne dans une sociĂ©tĂ© qui se sĂ©cularise de plus en plus. Ce qui induit une recherche de plus forte visibilitĂ©, alors que l'effort apostolique qui avait suivi le Concile Vatican II avait insistĂ© sur une spiritualitĂ© de l'enfouissement. C'est cela que certains appellent les excĂšs de Vatican II. Le journal dialogue aussi avec l'Église institutionnelle, comme en 2000, lorsque l’éditorialiste Michel Kubler dĂ©clare son opposition Ă  Dominus Iesus. Mais le quotidien prĂ©sente toujours explicitement son identitĂ© catholique[35].

Dominique Quinio
Dominique Quinio, directrice du journal de 2005 Ă  2015

En 2005, Dominique Quinio devient directrice de la rĂ©daction du journal. Elle est la premiĂšre femme Ă  occuper ce poste en France dans la presse nationale. Le , le journal se modernise en proposant une nouvelle formule (Ă©volution de la maquette, sur le plan graphique et dans l’organisation des rubriques). Le site Internet du quotidien, www.la-croix.com, Ă©volue lui-aussi. En , le quotidien lance une nouvelle formule bi-mĂ©dia pour renouveler son projet Ă©ditorial, renforcer le lien avec son lectorat et s'adapter aux nouvelles pratiques des mĂ©dias. Une nouvelle maquette papier est mise en place et le site Internet www.la-croix.com est renouvelĂ©. Quelques semaines plus tard, des applications smartphones et tablettes sont disponibles.

D'aprĂšs la frange de l'Église catholique qui s'estime conservatrice, depuis l'Ă©lection de BenoĂźt XVI, le journal, qui se dit toujours trĂšs attachĂ© au concile Vatican II, a « modĂ©rĂ© sa critique vis-Ă -vis des positions du Saint-SiĂšge » mĂȘme si elle considĂšre que le journal « reste reconnu pour ses prises de position progressistes[36] ». Pour certains observateurs toutefois, ces catĂ©gories, qui sont issues du monde politique, ne sont plus adaptĂ©es pour dĂ©crire l'Église catholique aujourd'hui[37].

Une des maximes du journal est « fidélité doctrinale, liberté éditoriale »[38], qui se rapproche d'une phrase du pÚre Emmanuel d'Alzon : « Il faut toujours travailler pour Rome, parfois sans Rome, jamais contre »[39] ; comme le signale Dominique Quinio dans une interview [40]:

« De tous temps le souci de La Croix a Ă©tĂ© d’établir un dialogue, de lancer des ponts entre Église et sociĂ©tĂ©. Un dialogue, un pont, Ă  double sens : nous devons permettre Ă  la sociĂ©tĂ© de mieux entendre et de mieux comprendre ce qui est Ă  l’Ɠuvre dans une institution comme l’Église catholique
.. Et inversement, il nous faut permettre Ă  des gens qui se situent Ă  l’intĂ©rieur de l’Église de mieux comprendre ce monde dans lequel ils vivent. »

Si son traitement de l'information est souvent présenté comme étant plutÎt défavorable aux tendances traditionnelles, des articles portent un regard apaisé sur la question rituelle[41] - [42].

Depuis , Guillaume Goubert est le nouveau directeur de La Croix[43].

En , puis à nouveau en 2022, La Croix appelle à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle[44] - [45].

Diffusion

Voici la diffusion de La Croix, selon les données de l'ACPM[46] - [2].

Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022[47]
Diffusion France payĂ©e 95 13094 43993 58694 12294 67393 14992 28091 46789 55887 26087 68286 44084 56283 485
Évolution -en diminution- 0,7 %en diminution- 0,9 %en augmentation+ 0,6 %en augmentation+ 0,6 %en diminution- 1,6 %en diminution- 0,9 %en diminution- 0,9 %en diminution- 2,1 %en diminution- 2,62 %en augmentation+ 0,48 %en diminution- 0,64 %â–Œ −2,17 % â–Œ −1,27 %
Diffusion totale (gratuits et Ă©tranger inclus) 103 738106 151107 022105 599105 069102 372100 632100 831100 01297 009100 25996 78995 07591 762


RĂ©sultats financiers

Au Bayard Presse a rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de 185 937 000 € avec une perte de 2 044 000 € et un effectif (donnĂ©e au 30/06/2017) de 860 collaborateurs[48].

RĂ©compenses

En 2012, le journal a Ă©tĂ© classĂ© second meilleur quotidien national derriĂšre LibĂ©ration au mĂȘme classement[49].

En , La Croix reçoit à nouveau le prix CB News en tant que « meilleur quotidien national »[50].

En , La Croix reçoit à nouveau le prix CB News, cette fois en tant que « meilleur titre de presse 2019 ».

BaromĂštre La Croix

Le « BaromĂštre de confiance dans les mĂ©dias » a Ă©tĂ© lancĂ© en 1987 par le journal La Croix avec l’institut de sondages Kantar (ex-TNS Sofres). En 2021, en pleine pandĂ©mie de Covid-19, il montre un regain de confiance de la population française pour l’information, les mĂ©dias privilĂ©giĂ©s et le jugement sur le travail des journalistes[51]. Ce baromĂštre est sous la responsabilitĂ© du directeur de la rĂ©daction du quotidien (Guillaume Goubert en 2021).

Collaborateurs connus

Notes et références

Notes

  1. Riche industriel (1864-1955) du textile du Nord, homme d’Ɠuvres Ă  l’instar de son parent par alliance Philibert Vrau dont il a hĂ©ritĂ©, il met sa fortune au service de la presse catholique et de l’Action libĂ©rale populaire. En marge de la Bonne Presse, il fonde en 1905 le groupe de presse catholique la Presse rĂ©gionale.

Références

  1. « Face au prix du papier et de l'énergie les quotidiens nationaux augmentent leurs tarifs », sur liberation.fr (consulté le )
  2. « La Croix - ACPM », sur www.acpm.fr (consulté le )
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  4. eZ Community Bundle Nova eZ SEO Bundle, « Presse Quotidienne Nationale », sur www.acpm.fr (consulté le )
  5. D. Remiot d'aprÚs Jean-Paul Périer-Muzet, « Vincent de Paul Bailly - 1832-1912 », sur www.assomption.org, Assomptionnistes, ? (consulté le ).
  6. BibliothÚque nationale de France, « Historiques des titres de presse numérisés », BibliothÚque nationale de France, (consulté le ).
  7. Éditorial du 29 juin 1883, signĂ© de Vincent de Paul Bailly, intitulĂ© « Un sou », citĂ© dans le troisiĂšme point (« Bailly a la tripe du journaliste populaire » par Patrick Zago, « Le PĂšre Vincent de Paul Bailly (1832-1912) », sur www.assomption.org, Assomptionnistes, (consultĂ© le ).
  8. « Article du 20 février 1892, »
  9. Pierre Sorlin, « La Croix » et les Juifs (1880-1899), contribution à l'histoire de l'antisémitisme contemporain, Paris, Grasset, , p. 59
  10. Maurice Larkin, L'Église et l'État en France ? 1905 : la crise de la sĂ©paration, Privat, 2004, (ISBN 978-2708956162), 284 p. ; p. 74c.
  11. « La Croix dans l'affaire Dreyfus », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
  12. Jean-Marie Mayeur, « Une congrĂ©gation face Ă  la IIIe RĂ©publique anticlĂ©ricale », dans Deux SiĂšcles d’Assomption. Le regard des historiens, Paris, 2003, collection Rencontres assomptionnistes, UEA no 7, p. 43-59.
  13. GrĂ©goire Celier, « Un journaliste catholique : le pĂšre Vincent de Paul Bailly », « La Plume brisĂ©e »,‎ consultĂ© en 2012, p. 4 (lire en ligne)
  14. Bertrand Lamure, Les PÚlerinages catholiques français en Terre Sainte au XIXe siÚcle, 2006, université LumiÚre Lyon -.
  15. « Publications Bayard, ex-Bonne Presse, ex-Bayard Presse : liste alphabétique commentée », p. 268, dans Jean-Paul Périer-Muzet, « L'Assomption : les Assomptionnistes, les Oblates », sur www.assomption.org, (consulté le ).
  16. Yves Pitette, Biographie d'un journal : La Croix, Perrin, 22 septembre 2011, (ISBN 978-2262037864) ; chapitre 4, « L'intérim Féron-Vrau ».
  17. Jean-Paul PĂ©rier-Muzet, « François d’Assise (Georges) Bertoye 1857-1929 », sur www.assomption.org, ? (consultĂ© le ).
  18. Yves Poncelet, intervention au colloque des archives nationales de septembre 2006.
  19. Yves Poncelet, cité dans son intervention au colloque des archives nationales de septembre 2006 par Yves Pitette, « Jean Guiraud, un polémiste rédacteur en chef de « La Croix » », sur www.la-croix.com, (consulté le ).
  20. « Journal quasi officiel de l’Église de France », pour le Bulletin religieux de la Rochelle du , citĂ© par Marc Agostino, Revue française d'histoire du livre, no 129 nouvelle sĂ©rie 2008, article « La Croix et l'Église catholique ».
  21. Yves Pitette, Biographie d'un journal : La Croix, Perrin, , 290 p. (ISBN 978-2-262-03786-4, lire en ligne), chapitre 5, « De l'action française à l'action catholique"
  22. A. Rochefort-Turquin, « L'identité catholique du journal », dans R. Rémond et E. Poulat (dir.), Cent ans d'histoire de la Croix, 1883-1983, Le Centurion, 1987, p. 130
  23. Alain Fleury, « « La croix » devant la marĂ©e brune », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d'histoire,‎ 1986, 9, p. 53-66 (lire en ligne)
  24. D. Remiot d'aprÚs Jean-Paul Périer-Muzet, « Pierre-Fourrier (Léon-Félix) Merklen (1875-1949) », sur www.assomption.org, Assomptionnistes, ? (consulté le ).
  25. Alain Fleury, « La Croix et le nazisme », dans RenĂ© RĂ©mond et Émile Poulat, Cent ans d'histoire de « La Croix » 1883-1983, Éditions du Centurion, .
  26. Revue française d'histoire du livre, no 129 Nouvelle sĂ©rie, 2008 "La Croix" et l'Église catholique par Marc Agostino.
  27. « La Croix », sur alliance-journalistes.net (consulté le ).
  28. Yves Pitette, Biographie d'un journal : La Croix, Perrin, , 290 p. (ISBN 978-2-262-03786-4, lire en ligne), p. 205
  29. Alfredo Ottaviani, « Lettre aux PrĂ©sidents des ConfĂ©rences Ă©piscopales au sujet de certains abus et d’opinions erronĂ©es dans l’interprĂ©tation de la doctrine du concile Vatican II », sur www.vatican.va, Saint-SiĂšge, (consultĂ© le ).
  30. Yves Pitette, Biographie d'un journal : La Croix, Perrin, , 290 p. (ISBN 978-2-262-03786-4, lire en ligne), chapitre 9, « Le miracle du concile »
  31. A. Rochefort-Turquin, « L'identité catholique du journal », dans R. Rémond et E. Poulat (dir.), Cent ans d'histoire de la Croix, 1883-1983, Le Centurion, 1987, p. 133.
  32. E. Bouchez, « La Croix devant la guerre d'Algérie (1954-1958) », dans R. Rémond et E. Poulat (dir.), Cent ans d'histoire de la Croix, 1883-1993, Le Centurion, 1987, p. 340-376.
  33. « Interview de Jacques Duquesne dans La Croix du 31 octobre 2014 »
  34. Yves Pitette, Biographie d'un journal : La Croix, Perrin, , 290 p. (ISBN 978-2-262-03786-4, lire en ligne), p. 311
  35. Yves Pitette, Biographie d'un journal : La Croix, Perrin, , 290 p. (ISBN 978-2-262-03786-4, lire en ligne), p. 326
  36. Alliance internationale de journalistes, « Panorama des démarches éthiques de presse », sur panorama.alliance-journalistes.net (consulté le ).
  37. « José Maria Bergoglio, portrait d'un pape qu'on n'avait pas vu venir »,
  38. « « Bayard : les assomptionnistes au cƓur des mĂ©dias », article paru dans Les Échos le 3 juin 2010 »
  39. « Présentation du PÚre d'Alzon »
  40. « Interview de Dominique Quinio par l'agence de presse Zenit »,
  41. « « Dans les diocÚses, le motu proprio a fait tomber certains murs », article paru le 26 octobre 2009 »
  42. « « Ils veulent revivifier la confession », article paru le 28 fĂ©vrier 2014, qui cite un tĂ©moignage d'un prĂȘtre de la FSSP parmi d'autres tĂ©moignages de prĂȘtres »
  43. « Attentats de Paris : le regard du directeur de La Croix » (consulté le )
  44. « Le journal La Croix vote Macron », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  45. (pt) DiĂĄrio catĂłlico francĂȘs apela ao voto em Emmanuel Macron, setemargens.com, 21 avril 2022
  46. « Diffusion de La Croix », sur acpm.fr (consulté le )
  47. « La Croix », sur www.acpm.fr (consulté le )
  48. « identité, chiffre d'affaires, résultat, bilans », sur www.societe.com (consulté le )
  49. ?, « « La Croix », deuxiÚme au palmarÚs du meilleur quotidien », sur www.la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  50. « « La Croix » obtient le prix « CB News » du meilleur quotidien », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  51. Confiance des Français dans les médias : le baromÚtre de La Croix, consulté le 27 janvier 2021

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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