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Jean Boissonnat

Biographie

Famille et Ă©tudes

Issu d'une famille ouvrière parisienne, Jean Boissonnat est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1951. Il milite au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne.

Carrière

Jean Boissonnat est directeur du service économique de La Croix entre 1954 et 1967. En 1967, il est le cofondateur avec Jean-Louis Servan-Schreiber de L'Expansion puis de L'Entreprise. Rédacteur en chef de L'Expansion entre 1967 et 1986, il en dirige ensuite la rédaction de 1986 à 1994, ainsi que celle du quotidien la Tribune de l’Expansion de 1987 à 1992. Il est également directeur délégué de l’hebdomadaire la Lettre de l’Expansion et du mensuel l’Entreprise, en 1970 ; directeur général des rédactions (1988-1994) du groupe Expansion, et membre du comité de direction du groupe Expansion (1991-1994).

Il est la voix des Ă©ditoriaux Ă©conomiques sur Europe 1 de 1974 Ă  1987 et de 1992 Ă  1994.

Éditorialiste pour La Croix, il est membre du conseil d’administration de 1980 à 1985, puis du conseil de surveillance (1985-94) du groupe de presse Bayard Presse auquel appartient notamment La Croix. Signature de Ouest-France, il siège au conseil d’administration du journal de 1981 à 1994 et de 1998 à 2016. Il écrit également pour les journaux Le Parisien, L’Est républicain, Le Progrès, Midi libre.

Le , en direct Ă  la tĂ©lĂ©vision, il « arbitre Â», en compagnie de Michèle Cotta, le dĂ©bat de l'entre-deux tours de l'Ă©lection prĂ©sidentielle entre le prĂ©sident de la RĂ©publique sortant ValĂ©ry Giscard d'Estaing et François Mitterrand[3]. Michèle Cotta, « proche de François Mitterrand », faisait partie avec Boissonnat d'une liste de journalistes pressentis pour animer ce dĂ©bat. « Mitterrand soumet au camp adverse une liste de quatre journalistes, tous Ă©trangers Ă  la tĂ©lĂ©vision, ceux du petit Ă©cran Ă©tant Ă  ses yeux subordonnĂ©s au pouvoir politique. Giscard choisit les deux premiers par ordre alphabĂ©tique »[4].

En 1982, sous la présidence de François Mitterrand, il fait partie des « personnalités qualifiées » pour participer à la commission nationale de la planification, sous l'égide de Michel Rocard, ministre chargé du Plan.

En 1990, il refuse de prendre sa retraite, expliquant qu'il Ă©tait sur plusieurs projets.

Dans les années 1990, il tient, durant un temps, une chronique sur LCI.

En 1994, à l'âge de 65 ans, il quitte la direction du groupe Expansion et devient membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France où il siège jusqu'en 1997.

En , dans Le travail dans vingt ans, un rapport établi par le Commissariat général au plan qu'il préside alors, Jean Boissonnat prend acte que le modèle de l'emploi salarié à durée indéterminée à temps complet dans un métier donné - type convention collective des années 1960 - ne correspond plus à toute une part de l'économie nouvelle. Boissonnat prône une refonte totale du droit du travail, en formulant notamment la proposition de « contrat d'activité » qui a inspiré le projet de statut du travailleur porté par les Semaines sociales de France et la CFTC.

En 2005, Jean Boissonnat reçoit l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur des mains du président de la République Jacques Chirac.

Le , il meurt à la suite d'un AVC[5]. Dans une interview sur Europe 1, Michèle Cotta affirme que Jean Boissonnat « rendait l'économie accessible (...), il parlait des choses économiques avec des mots simples que tout le monde pouvait comprendre ».

Fonctions et mandats

Jean Boissonnat a été :

Ouvrages

  • La Politique des revenus (1966), Ă©d. du Seuil
  • Le Journal de Crise 1973-1984 (1985), Ă©d. Jean-Claude Latès.
- Prix Zerilli-Marimo 1985 de l'Académie des sciences morales et politiques.
  • Crise Krach Boom (1988) en collaboration avec Michel Albert, Ă©d. du Seuil
  • Rendez-vous avec l'Histoire (1994), Ă©d. Calmann-Levy
  • Le Travail dans vingt ans (1995), Ă©d. Odile Jacob (« tĂ©lĂ©charger au format PDF »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?))
  • La RĂ©volution de 1999 (1997), Ă©d. Sand
  • L'Immigration : DĂ©fis et richesses (1998) en collaboration avec Michel Foucher et Michel Bon, Ă©d. Bayard
  • La RĂ©volution de 1999 l'Europe avec l'euro (1998), Ă©d. Sand & Tchou
  • L'Aventure du Christianisme social : PassĂ© et avenir (1999), Ă©d. Bayard/DesclĂ©e de Brouwer
  • ItinĂ©raires : Des chrĂ©tiens tĂ©moignent (2000) en collaboration avec Simone Pacot, Jacques Poujol et FrĂ©dĂ©ric de Coninck, Ă©d. Empreinte Temps PrĂ©sent
  • Europ€ annĂ©e zĂ©ro (2001), Ă©d. Bayard
  • L'ÉvĂŞque et l'Ă©conomiste (2001) en collaboration avec Mgr Olivier de Berranger, Ă©d. Presses de la Renaissance
  • La fin du chĂ´mage ? (2001) , Ă©d. Calmann-LĂ©vy
  • Notre foi dans ce siècle (2002) en collaboration avec Michel Albert et Michel Camdessus, Ă©d. ArlĂ©a
  • Plaidoyer pour une France qui doute (2004), Ă©d. Stock
  • Dieu et l'Europe (2005), Ă©d. DesclĂ©e de Brouwer
  • La France injuste : 1975-2006 : pourquoi le modèle social français ne fonctionne plus (2006) en collaboration avec Timothy Smith et Geneviève Brzustowski, Ă©d. Autrement
  • 2029 ou comment j'ai traversĂ© trois siècles en cent ans (2009) Ă©d. Salvator

Distinction

  • 2005 : Chevalier de la LĂ©gion d'honneur

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Décès de Jean Boissonnat, journaliste et essayiste » (consulté le )« notice du Who's who » (consulté le ).
  3. Débat : Valéry Giscard d'Estaing / François Mitterrand sur INA.fr, 5 mai 1981.
  4. Yannick Dehée, Agnès Chauveau, Dictionnaire de la télévision française, Nouveau Monde éditions, , p. 329.
  5. « Décès de Jean Boissonnat, figure du journalisme économique », sur boursorama.com (consulté le ).

Liens externes

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