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Michel Bon

Formation

Candidat malheureux au concours d'HEC, Michel Bon entame ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă  l'ESSEC, avant d'intĂ©grer l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris, l'ENA et la Stanford Business School[1]. Durant ses annĂ©es universitaires, il frĂ©quente la ConfĂ©rence Olivaint. À l'ENA, il fait partie de la promotion Thomas-More, avec Jean-Paul Huchon, Alain Richard, Claude GuĂ©ant, François d'Aubert, Jean-Louis Bianco et Jean-Claude Trichet.

CarriĂšre

AprĂšs quatre ans Ă  l'Inspection des finances (1971 — 1975), Michel Bon passe dix ans dans la banque, d'abord au CrĂ©dit national (1975 — 1978), la principale banque de crĂ©dit Ă  long terme aux entreprises, puis au CrĂ©dit agricole (1978 — 1985) dont il est d'abord directeur des engagements puis directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de 1981 Ă  1985. En 1981, il est nommĂ© Young Leader[2] de la French-American Foundation. Au dĂ©but de 1985, il rejoint Carrefour, la plus grande entreprise de distribution française, dont il sera directeur gĂ©nĂ©ral puis prĂ©sident jusqu'Ă  fin 1992. Une de ses premiĂšres mesures est d'imposer des grilles de compĂ©tence (very high performers/good performers/low performers) aux managers pour simplifier les Ă©valuations en vue de simplifier les licenciements.

En septembre 1993, il est nommĂ© par le gouvernement Balladur Ă  la tĂȘte de l'Agence nationale pour l'emploi.

Le , le premier ministre Alain JuppĂ© le nomme prĂ©sident de France TĂ©lĂ©com. Michel Bon dirige alors le changement des statuts de l'entreprise pour en faire une sociĂ©tĂ© anonyme de droit privĂ©. En 1997, Dominique Strauss-Kahn ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du gouvernement Jospin confirme Michel Bon dans ses fonctions. Il pilote l'introduction en bourse de 20 % du capital de l'entreprise. Pendant ces annĂ©es France TĂ©lĂ©com se transforme profondĂ©ment : changement de statuts du personnel, ouverture Ă  la concurrence, expansion dans la tĂ©lĂ©phonie mobile et dans internet, acquisition d'Orange le . AprĂšs l'explosion de ce que l'on a appelĂ© la bulle Internet, Michel Bon dĂ©missionne en comme la quasi-totalitĂ© des patrons des opĂ©rateurs tĂ©lĂ©phoniques europĂ©ens. À l'issue de son mandat, il laisse France TĂ©lĂ©com avec une dette de 70 milliards d'euros, des capitaux considĂ©rablement rĂ©duits et 20 milliards de pertes[3]. Le cours de bourse a dĂ©vissĂ© de 90 %, et France TĂ©lĂ©com a perdu sa filiale Mobilcom. Il dĂ©clare Ă  ce sujet : « L'importance de ces pertes m'a conduit Ă  proposer ma dĂ©mission au gouvernement, qui l'a acceptĂ©e »[4]. Les dĂ©ficits de France TĂ©lĂ©com entraĂźnent les rĂ©ductions budgĂ©taires Ă  l'origine des plans de licenciement abusifs, dont un procĂšs se tiendra en 2019.

De 2001 Ă  2004, il est prĂ©sident de l'Institut de l'entreprise[5]. Il est un des prĂ©sidents d'honneur depuis son retrait. De 2003 Ă  2006, il est prĂ©sident de l’Institut Pasteur, dont il Ă©tait vice-prĂ©sident depuis 1997.

Le , il « est reconnu coupable d'infractions aux rĂšgles d'information du conseil d'administration et de l'Etat » par la Cour de discipline budgĂ©taire et financiĂšre[6]. Sa « gestion trop opaque » de France TĂ©lĂ©com lui vaut une condamnation Ă  10 000 euros d'amende[7].

Michel Bon est prĂ©sident du conseil de surveillance de Devoteam depuis [8]. Il a Ă©tĂ© prĂ©sident de Fondact de 2010 Ă  2020, qui regroupe les entreprises prĂŽnant la participation, l’intĂ©ressement et l’actionnariat salarial.

Fonctions et mandats sociaux

  • PrĂ©sident du conseil de surveillance de Devoteam[9]
  • Administrateur de Sonae (Portugal)
Anciens mandats

Il a occupé précédemment les fonctions de[10]:

  • PrĂ©sident du conseil de surveillance des Éditions du Cerf jusqu'en 2013
  • Directeur gĂ©nĂ©ral puis prĂ©sident de Carrefour de 1985 Ă  1992
  • PrĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de France TĂ©lĂ©com de 1995 Ă  2002
  • Senior Advisor de la Banque DĂŽme-Close Brothers
  • Administrateur de Air liquide
  • Administrateur d'Asterop[11] jusqu'en 2008
  • Administrateur d'Editis jusqu'en 2009
  • Administrateur de Banque Transatlantique jusqu'en 2007
  • Administrateur d'Orsid SAS jusqu'en 2005
  • Administrateur de Lafarge
  • Administrateur de Sonepar

Vie privée

Michel Bon est marié et pÚre de quatre enfants.

Notes et références

  1. Marc Pellerin, « Michel Bon, le boy-scout malin », Le Parisien, (consulté le ).
  2. Admin Suite, « Annuaire des Young Leaders - French-American Foundation France » (consulté le )
  3. [Jean-JérÎme Bertolus, Jean-Michel Cedro et Thierry del Jesus, "Qui a ruiné France Télécom ?", Hachette 2003
  4. Vincent Collen, « France Télécom : départ de Michel Bon, 12 milliards d'euros de pertes semestrielles », sur Les Echos, (consulté le ).
  5. Institut de l'entreprise : Organisation.
  6. « L'ancien PDG de France TĂ©lĂ©com, Michel Bon, condamnĂ© », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. Guillaume Deleurence, « L'ex-patron de France TĂ©lĂ©com Ă©cope de 10 000 euros d'amende pour mauvaise gestion », sur 01net, (consultĂ© le ).
  8. « Michel Bon, nommé chez Devoteam », sur LeMondeInformatique, (consulté le )
  9. « Michel Bon rejoint le Conseil de Surveillance de DEVOTEAM en tant que ‘non executive director’ » [PDF], .
  10. Avis de convocation à l'assemblée générale ordinaire du jeudi du Groupe Lafarge page 34.
  11. « Michel Bon entre au conseil d'administration d'Asterop » [PDF], sur asterop.com.

Liens externes

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