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1992

En bref

Chronologie territoriale

Afrique

DĂ©mocratisation de l'Afrique : Ă©lections locales en juin Ă  Dembi Dolo, Éthiopie.
9 décembre : Restore Hope. Troupes canadiennes en Somalie.
Algérie[15]
  • 3 janvier : manifestation de 300 000 personnes Ă  Alger Ă  l'appel du FFS pour "sauver la dĂ©mocratie" face Ă  la possible victoire du FIS et Ă  la possibilitĂ© d'un putsch militaire.
  • 11 janvier : Le prĂ©sident Chadli, lors d'une intervention tĂ©lĂ©visĂ©e annonce sa dĂ©mission de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, ainsi que la dissolution du parlement. Le second tour des lĂ©gislatives est reportĂ© (il n'aura en fait jamais lieu). Des unitĂ©s blindĂ©es se dĂ©ploient dans l’ensemble des grandes villes du pays. Dans une allocution tĂ©lĂ©visĂ©e, le prĂ©sident Chadli Bendjedid annonce sa dĂ©mission, ainsi que la dissolution de l’AssemblĂ©e nationale populaire. Cette dĂ©cision instaure un vide constitutionnel dans le pays. DĂ©but officiel de la "DĂ©cennie noire", guerre civile qui causera la mort de centaines de milliers de personnes.
  • 14 janvier : le Haut conseil de sĂ©curitĂ© (organe gouvernemental), rĂ©unissant les gĂ©nĂ©raux de l'ANP, dĂ©cide d’instaurer un Haut ComitĂ© d'État Ă  la suite de la dĂ©mission du prĂ©sident Chadli. Il comblera le vide institutionnel constatĂ© aprĂšs la dĂ©mission du prĂ©sident et la dissolution du parlement. Mohamed Boudiaf, opposant politique en exil, est rappelĂ© par les militaires pour assurer la prĂ©sidence du HCE.
  • 19 janvier : premier attentat contre les forces de sĂ©curitĂ© dans l'algĂ©rois. 1 militaire et 2 gendarmes tuĂ©s.
  • 20 janvier : loi interdisant les rassemblements autour des lieux de culte. Affrontements sanglants autour des mosquĂ©es sur l’ensemble du territoire national. L'armĂ©e tire sur la foule en plusieurs points du pays, faisant une centaine de morts.
  • 22 janvier : 15 000 militants du Front islamique du salut (FIS), dont de nombreux Ă©lus, sont arrĂȘtĂ©s par les services de sĂ©curitĂ©. Des mesures sont prises les jours et semaines suivantes contre les rassemblements et propagandes islamistes, accentuant les Ă©meutes et la violence rĂ©pressive du rĂ©gime militaire.
  • 8 fĂ©vrier : soulĂšvement populaire de la citĂ© de Batna dĂ©nonçant la rĂ©pression du mouvement islamiste. Les forces de l'ordre et l'armĂ©e encerclent la ville et ouvrent le feu sur les Ă©meutiers. PrĂšs de 50 personnes sont tuĂ©es et plus d'une centaine blessĂ©es.
  • 9 fĂ©vrier : l'Ă©tat d'urgence est dĂ©crĂ©tĂ© pour 12 mois.
  • 10 - 16 fĂ©vrier : SĂ©rie d'attaques de groupes armĂ©s visant les forces de sĂ©curitĂ© : 7 policiers, 2 gendarmes et 10 militaires tuĂ©s.
  • 4 mars : dissolution du Front Islamique du Salut par la Cour SuprĂȘme d'Alger.
  • 21 - 22 mai : premiĂšres opĂ©rations de ratissage de l'armĂ©e contre les maquis Ă  Lakhdaria. 1 500 militaires sont mobilisĂ©s.
  • Juin : CrĂ©ation du Groupe Islamique ArmĂ©. L'organisation se lance dans une guerre totale contre les forces de sĂ©curitĂ© et, plus globalement, contre la population algĂ©rienne, soupçonnĂ©e de soutenir l'État. Le GIA sera l’auteur de terribles massacres contre les civils durant la dĂ©cennie noire.
  • 29 juin : assassinat de Mohamed Boudiaf par un membre du GIS, unitĂ© d’élite de la gendarmerie.
  • 26 aoĂ»t : attentat Ă  la bombe Ă  l'aĂ©roport d'Alger : 9 morts et 123 blessĂ©s.
  • 30 septembre : le gouvernement militaire algĂ©rien publie un dĂ©cret lĂ©gislatif sur la lutte contre la subversion et le terrorisme. Renforcement des pouvoirs des services de sĂ©curitĂ©, instauration de camps de dĂ©tention dans le sud du pays, crĂ©ation de cours de justice antiterroristes.
  • 5 dĂ©cembre : instauration du couvre feu dans la wilaya d'Alger.
    • PrĂšs d'un millier de personnes (militaires, civils, terroristes) tuĂ©s depuis janvier.

Amérique

Asie

  • 27-29 janvier : Ă  Singapour, L’ASEAN lance le projet d’une zone de libre-Ă©change avec un Ă©chĂ©ancier de rĂ©duction des tarifs douaniers entre ses membres. CrĂ©ation d’un secrĂ©tariat permanent de l’APEC (CoopĂ©ration Ă©conomique pour l'Asie-Pacifique) Ă  Singapour. Un sommet annuel des chefs d’États adhĂ©rant Ă  l’APEC est instituĂ© Ă  partir de 1993.
  • Janvier-octobre, Chine[17] : les conservateurs essaient de profiter de la rĂ©pression pour freiner les rĂ©formes, mais Deng Xiaoping profite d’un voyage Ă  travers la Chine au dĂ©but de l’annĂ©e pour indiquer que le cap en matiĂšre Ă©conomique n’a pas changĂ© ; le 14e CongrĂšs du parti, en octobre, confirme que l’objectif est bien de construire « un systĂšme Ă©conomique socialiste de marchĂ© ». AprĂšs 1992, Deng Xiaoping, vieux et malade, ne participe plus guĂšre Ă  la gestion du pays mais reste la figure la plus respectĂ©e.
  • 28 fĂ©vrier, Cambodge : l’ONU commence Ă  inscrire les Ă©lecteurs en prĂ©vision des Ă©lections de mai 1993. Des affrontements entre le gouvernement, les partisans de Norodom Sihanouk et les Khmers rouges menacent Ă  plusieurs reprises de mettre un terme au processus de paix. Finalement, les Khmers rouges refusent de participer au scrutin Ă©lectoral.
  • 22 mars : Ă©lections en ThaĂŻlande. La victoire de partis pro-militaires suscite Ă  Bangkok une vague de manifestations des Ă©tudiants et de la classe moyenne exigeant la mise en place de rĂ©formes dĂ©mocratiques. Ces manifestations sont violemment rĂ©primĂ©es par l’armĂ©e, mais le roi intervient pour imposer un gouvernement plus respectueux de la dĂ©mocratie.
  • 9 avril[18] : La CorĂ©e du Nord signe un accord avec l’Agence internationale de l'Ă©nergie atomique (AIEA) autorisant l’inspection de ses installations nuclĂ©aires. Probablement dĂ©tentrice de l’arme nuclĂ©aire, la CorĂ©e du Nord refuse la visite des sites suspectĂ©s aux inspecteurs de l’AIEA et menace de se retirer du traitĂ© de non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire qu’elle avait ratifiĂ© en 1985.
  • 15 avril : constitution de la RĂ©publique socialiste du ViĂȘt Nam, qui confirme l’évolution du pays vers l’économie de marchĂ©.
  • 23 avril (Birmanie) : malade, Saw Maung est remplacĂ© Ă  la tĂȘte du SLORC par le gĂ©nĂ©ral Than Shwe.
  • 24 mai : le dirigeant thaĂŻlandais Suchinda Kraprayoon est contraint de dĂ©missionner. Fin du rĂ©gime militaire.
  • 7 juin, Tibet : le 14e DalaĂŻ-lama reconnait officiellement Orgyen Trinley Dorje comme le 17e Karmapa. Le 27 juin les autoritĂ©s chinoises le reconnaissent Ă©galement. Orgyen Trinley Dorje est intronisĂ© au monastĂšre de Tsourphou le 27 septembre.
  • 30 juin, Philippines : les mouvements insurrectionnels communistes et les querelles intestines au sein de l’armĂ©e poussent Cory Aquino Ă  rechercher un compromis avec la droite, ce qui provoque le dĂ©part de nombreux libĂ©raux de son gouvernement. Cory Aquino, aprĂšs avoir Ă©chappĂ© Ă  plusieurs coups d’État, doit dĂ©missionner Ă  la suite de l'Ă©chec de sa politique Ă©conomique et agraire. Fidel Ramos lui succĂšde Ă  la prĂ©sidence.
  • 23 septembre : les Ă©lections organisĂ©es en ThaĂŻlande aboutissent Ă  la formation d’un nouveau gouvernement de coalition des partis prodĂ©mocratiques dirigĂ© par un vĂ©tĂ©ran de la politique, Chuan Leekpai, chef du parti dĂ©mocrate.
  • 23-28 octobre : l’empereur du Japon Akihito se rend en Chine pour la premiĂšre fois de l’histoire.
  • 24 novembre[19] : les forces amĂ©ricaines se retirent des Philippines, aprĂšs la dĂ©cision par le SĂ©nat philippin de ne pas renouveler les baux des bases militaires amĂ©ricaines.
  • 25 novembre : aprĂšs la mort de Kaysone Phomvihane, Nouhak Phoumsavanh accĂšde au pouvoir au Laos.
  • 6 dĂ©cembre (Inde) : les extrĂ©mistes hindous entreprennent la destruction de la mosquĂ©e d’Ayodhya, ce qui entraĂźne de violents affrontements intercommunautaires dans tout le pays, provoquant la mort de plus de 1 200 personnes. Le lendemain, des Ă©meutes anti-indiennes ont lieu au Pakistan et au Bangladesh.
  • 18 dĂ©cembre : Ă©lections nationales en CorĂ©e du Sud[20]. Changement de majoritĂ©, le prĂ©sident Roh Tae-woo dĂ©missionne au profit de Kim Young-sam.
  • La Russie retire son dernier grand navire de la base de Cam Ranh au ViĂȘt Nam et rapatrie tous ses conseillers (base restituĂ©e dĂ©finitivement en ).
  • DĂšs la fin de l’annĂ©e, Washington permet aux compagnies amĂ©ricaines d’ouvrir des bureaux au ViĂȘt Nam.
  • La Chine compte 1,27 milliard d’habitants. Le pays est devenu depuis la mort de Mao Zedong une grande puissance Ă©conomique et militaire. Mais l’effort de soutien budgĂ©taire en faveur des entreprises d’État, lourdement dĂ©ficitaires, devient insupportable. Leur mise en faillite impliquerait le chĂŽmage pour des millions des travailleurs bĂ©nĂ©ficiant par ailleurs d’une mĂ©diocre protection sociale. La mauvaise santĂ© des entreprises d’État rejaillit sur les banques qui ploient sous les crĂ©ances douteuses. La corruption affaiblit le systĂšme. Le pouvoir central communiste rĂ©ussit cependant Ă  conserver le contrĂŽle de la situation, car une majoritĂ© de Chinois craint que le pays ne replonge dans le chaos.

Asie centrale et Caucase

  • 6 janvier : Zviad Gamsakhourdia, le prĂ©sident de GĂ©orgie, accusĂ© de corruption, de violation des droits de l’homme et d’abus de pouvoir est chassĂ© du pouvoir. Gamsakhourdia et ses partisans montent plusieurs opĂ©rations pour tenter de reprendre Tbilissi par la force et, en , menacent KoutaĂŻssi. La rĂ©volte prend fin aprĂšs la mort, apparemment par suicide, de Gamsakhourdia Ă  la fin 1993.
  • 13 janvier[21] : une nouvelle Constitution, respectant les principes de dĂ©mocratie, d’économie mixte, de libertĂ© d’opinion et de neutralitĂ© en politique Ă©trangĂšre est adoptĂ©e en Mongolie. Le nom de rĂ©publique populaire et l’étoile rouge du drapeau sont abandonnĂ©s.
  • 26 fĂ©vrier : massacre de Khodjaly pendant le conflit du Haut-Karabagh.
  • 2 mars : l’OuzbĂ©kistan, l’AzerbaĂŻdjan, l’ArmĂ©nie, le Kirghizistan et le Tadjikistan deviennent membres des Nations unies.
  • 10 avril : massacre de Maragha pendant le conflit du Haut-Karabagh.
  • 28 avril : prise de Kaboul par les moudjahiddin de Ahmed Chah Massoud.
  • 8 mai : prise de Chouchi.
  • 25 mai : traitĂ© du Kazakhstan avec la Russie : le Kazakhstan doit dĂ©truire toutes ses armes nuclĂ©aires ou les transfĂ©rer sous contrĂŽle russe dans les sept annĂ©es Ă  venir[22].
  • Mai : DĂ©but de la guerre civile au Tadjikistan (fin en juillet 1997)[23]. ApprovisionnĂ©s en armes Ă  partir de l’Afghanistan, les dĂ©mocrates islamistes prennent le contrĂŽle de la capitale. AidĂ©s par les forces russes et ouzbeks, les procommunistes reprennent ensuite la ville puis le contrĂŽle du pays, rĂ©tablissent le gouvernement et lancent une campagne d’élimination de l’opposition, interdisant le Parti de la renaissance islamique, oĂč le Lali Badakhshan, qui rĂ©clamait une plus grande autonomie pour la rĂ©gion du Gorno-Badakhshan (1993), et limitant la libertĂ© de la presse. Pour pouvoir contrĂŽler les autoritĂ©s religieuses musulmanes, le gouvernement Ă©tabli une sĂ©paration des pouvoirs de l’État et du clergĂ©.
  • Les derniĂšres troupes de l’ancienne Union soviĂ©tique (environ 65 000 soldats) quittent la Mongolie Ă  la fin de l’annĂ©e.
  • - Le conflit en OssĂ©tie du Nord de 1992 est un conflit ethnique entre OssĂštes et Ingouches sur le territoire du district de Prigorodny (rĂ©publique d'OssĂ©tie-du-Nord-Alanie).

Proche-Orient

  • 6 janvier : le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies condamne la politique israĂ©lienne Ă  l’égard de la population palestinienne (dĂ©portation)[25]. Des attentats individuels frappent les colons israĂ©liens en janvier.
  • 13 mai (Liban) : le gouvernement Omar KaramĂ© dĂ©missionne Ă  la suite de manifestations dĂ©clenchĂ©es par la crise monĂ©taire.
  • 16 mai : Rashid al-Suhl est nommĂ© Premier ministre du Liban.
  • 19 mai : des Ă©lections sont organisĂ©es dans la rĂ©gion autonome Kurde en Irak.
  • 8 juin : l'Ă©crivain Ă©gyptien Farag Foda est assassinĂ© dans un attentat perpĂ©trĂ© par le groupe islamiste Al-Gama'a al-islamiyya. Ses travaux sur l'Islam et le Coran avaient suscitĂ© la colĂšre des autoritĂ©s religieuses.
  • 23 juin : victoire des travaillistes aux Ă©lections en IsraĂ«l[26].
  • 13 juillet : Yitzhak Rabin, militaire au passĂ© prestigieux, Premier ministre en IsraĂ«l. Il prend des initiatives pour dĂ©bloquer la situation, et s’efforce d’obtenir la paix sans que la sĂ©curitĂ© n’en souffre. Avec son ministre des Affaires Ă©trangĂšres Shimon Peres, il prend pour la premiĂšre fois contact avec Yasser Arafat, leader de l’OLP devenu vulnĂ©rable depuis que les monarchies arabes lui refusent toute aide financiĂšre Ă  cause de son soutien Ă  Saddam Hussein dans la guerre du Golfe.
  • 21 juillet : attentat au Caire. DĂ©but d'une campagne d’attentats islamistes contre des groupes de touristes en Égypte.
  • 25 juillet (Liban du Sud) : l’aviation israĂ©lienne rĂ©plique aux attaques chiites (13 israĂ©liens morts depuis le dĂ©but de l’annĂ©e) en bombardant de nombreux sites, y compris civils. Le Hezbollah rĂ©plique en bombardant la GalilĂ©e. Rabin lance alors l’opĂ©ration « rĂšglement de comptes » qui entraĂźne la fuite vers le nord du Liban de 300 000 personnes. Le 31 juillet, Ă  la suite d'une intervention amĂ©ricaine, un cessez-le-feu est obtenu.
  • 26 aoĂ»t : rĂ©solution 773[27]. Une commission de l’ONU Ă©tablit une dĂ©limitation de la frontiĂšre du KoweĂŻt avec l’Irak, qui prive ce dernier de tout accĂšs maritime. Bagdad proteste.
  • 27 aoĂ»t : Une nouvelle zone d’exclusion aĂ©rienne est crĂ©Ă©e au sud de l’Irak afin de protĂ©ger les populations chiites[28].
  • 6 septembre : Rashid al-Suhl organise les premiĂšres Ă©lections lĂ©gislatives au Liban depuis 1972. Elles sont boycottĂ©es dans les secteurs chrĂ©tiens, mais le Hezbollah et Amal entrent au Parlement.
  • Octobre : l’impasse des nĂ©gociations de Washington relance la violence, menĂ©e par les mouvements islamistes. Les maisons des suspects d’attentats sont dĂ©truites au missile anti-char par les IsraĂ©liens.
  • 12 novembre : le gouvernement Rafiq Hariri est investi au Liban.
  • 17 dĂ©cembre : le gouvernement Rabin dĂ©porte hors des territoires occupĂ©s plus de 400 Palestiniens accusĂ©s d’ĂȘtre des activistes islamistes[29]. Ils sont envoyĂ©s au Liban, qui refuse de les accueillir et se retrouvent dans un no man’s land entre les zones des deux armĂ©es. L’action israĂ©lienne est condamnĂ©e par le Conseil de sĂ©curitĂ©.
  • L’Irak se lance dans un vaste programme de reconstruction de l’infrastructure du pays. Saddam Hussein multiplie les dĂ©penses somptuaires, telles la construction de palais prĂ©sidentiels. Un nouveau rĂ©seau de canaux est creusĂ© dans le sud. L’opposition politique est inexistante (assassinat de religieux chiites, fuite de dirigeants Ă  l’étranger) et le blocus renforce le rĂ©gime en plaçant les populations dans un Ă©tat de dĂ©pendance et de malnutrition.
  • Liban : l’État cherche Ă  dĂ©manteler les cultures de drogues. L’économie est au plus bas. La monnaie nationale continue de perdre de sa valeur tandis que la reconstruction immobiliĂšre reste Ă  faire. En mai, la livre libanaise s’effondre (un dollar pour 2 000 livres).

Europe occidentale

4 octobre : catastrophe aérienne aux Pays-Bas.

Europe orientale

  • Affrontements intercommunautaires en ex-Yougoslavie. Environ 100 000 rĂ©fugiĂ©s fuient le pays pour la Hongrie dont le gouvernement fait appel Ă  l’aide occidentale.
  • Retrait des garnisons soviĂ©tiques en Pologne (1992-1993).
  • En TchĂ©coslovaquie, la campagne de privatisation par distribution gratuite de coupons prend son essor grĂące Ă  la publicitĂ© massive orchestrĂ©e par des fonds d’investissements liĂ©s aux banques et autres organismes financiers. Ces fonds vendent leurs actions contre des coupons qu’ils utilisent pour acheter des actions des entreprises d’État transformĂ©es en sociĂ©tĂ©s anonymes ; ils promettent de racheter leurs propres actions Ă  des prix au moins dix fois supĂ©rieurs au montant versĂ© initialement par le public—ce qui explique son engouement (82 % des adultes tchĂšques dĂ©tiennent des coupons). Lors de la premiĂšre vague, 42 % des actifs sont privatisĂ©s de cette façon, alors que l’État conserve une bonne part de son capital. Certaines entreprises d’État tombent sous le contrĂŽle de capitaux Ă©trangers (Skoda par exemple, rachetĂ©e par Volkswagen). Mais la majoritĂ© dĂ©pendent d’un groupe de Fonds d’investissement, les uns contrĂŽlĂ©s par des particuliers, la plupart par les cinq grandes banques tchĂšques, elles-mĂȘmes contrĂŽlĂ©es en partie par l’organisme public chargĂ© de la privatisation. Il en rĂ©sulte un systĂšme pyramidal fragile et instable, car les Fonds d’investissement, qui doivent verser des dividendes, allĂšgent leurs portefeuilles en vendant des actions. Une nouvelle privatisation, « silencieuse » peut alors dĂ©buter, visant Ă  restructurer l’économie pour la rendre plus performante.

CommunautĂ© des États indĂ©pendants

  • 1er janvier : lancement du programme de rĂ©formes Ă©conomiques radicales de Iegor GaĂŻdar en Russie. Les conservateurs, regroupĂ©s autour du prĂ©sident du Parlement, Ă©manation du CongrĂšs des dĂ©putĂ©s du peuple (CDP), Rouslan Khasboulatov, cherchent Ă  contrer Eltsine.
  • 31 janvier : la Russie remplace l'URSS comme membre permanent du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies.
  • 2 mars :
  • 27 mars : la CEI crĂ©e Ă  Saint-PĂ©tersbourg une assemblĂ©e interparlementaire.
  • 31 mars : traitĂ© refondant la FĂ©dĂ©ration de Russie. Il n’est pas signĂ© par le Tatarstan et la TchĂ©tchĂ©nie. Les TchĂ©tchĂšnes musulmans du Caucase, riches en pĂ©trole, choisissent l’indĂ©pendance.
  • 5 mai : un mouvement sĂ©cessionniste dirigĂ© par des Russes se forme en CrimĂ©e. La CrimĂ©e proclame son indĂ©pendance, qui est finalement abrogĂ©e. Le mĂȘme mois, le corps lĂ©gislatif russe dĂ©clare nul et caduc le transfert de 1954 qui rattachait la CrimĂ©e Ă  l’Ukraine. En fait, Ă  partir de 1991, l’Ukraine et la Russie revendiquaient chacune le contrĂŽle de la flotte de la mer Noire, basĂ©e dans le port de SĂ©bastopol.
  • 15 juin : Iegor GaĂŻdar, Premier ministre de Russie.
  • 23 juin : accord russo-ukrainien sur le partage du commandement de la flotte de la mer Noire jusqu’en 1995, date Ă  laquelle elle sera divisĂ©e entre les deux pays.
  • 9 octobre : l'accord de Bichkek (Kirhizie) maintient une zone rouble entre Russie, BiĂ©lorussie, Kazakhstan, OuzbĂ©kistan, Kirghizistan, ArmĂ©nie.
  • 13 octobre : Leonid Koutchma devient Premier ministre d’Ukraine. Il met en place une sĂ©rie de rĂ©formes Ă©conomiques qui coĂŻncident avec le dĂ©but de la crise Ă©conomique et de l’hyperinflation.
  • 14 dĂ©cembre : le Parlement refuse de confirmer dans son poste Iegor GaĂŻdar, principal architecte des plans de rĂ©formes gouvernementaux, « Premier ministre en exercice » depuis juin, et dĂ©signe Ă  sa place le « pragmatique » Viktor Tchernomyrdine, membre de longue date du Parti communiste de l'Union soviĂ©tique (PCUS), apparaissant comme partisan d’une politique Ă©conomique moins radicale.
  • DĂ©cembre : la Cour constitutionnelle russe revient sur la dĂ©cision prise par le Soviet suprĂȘme de l’URSS, avant son auto-dissolution en , de suspendre les activitĂ©s du PCUS, redonnant au parti la possibilitĂ© officielle de reconquĂ©rir une nouvelle audience. La Russie se trouve dans une vĂ©ritable impasse politique, entre une Ă©quipe gouvernementale engagĂ©e sur la voie d’indispensables rĂ©formes et un organe lĂ©gislatif se rĂ©fĂ©rant sans cesse Ă  la Constitution de 1977, mise en place durant l’ùre brejnĂ©vienne et devenue complĂštement inadaptĂ©e. Conservateurs et rĂ©formistes arrivent Ă  un accord sur la tenue d’un rĂ©fĂ©rendum en , vivement souhaitĂ© par Boris Eltsine.
  • Inflation vertigineuse (souvent plus de 1000 % de hausse des prix par an entre 1992 et 1994). Les pouvoirs publics ne maĂźtrisent plus la masse monĂ©taire. En Russie, aprĂšs avoir renvoyĂ© GaĂŻdar, Boris Eltsine mĂšne une politique louvoyante. Une stricte maĂźtrise de la masse monĂ©taire risque de mettre en faillite de nombreuses entreprises non rentables ou insolvables et de jeter Ă  la rue des millions de chĂŽmeurs. De peur du chaos, le gouvernement prĂ©fĂšre laisser les firmes opĂ©rer entre elles diverses formes de troc ou bĂ©nĂ©ficier de crĂ©dits bancaires constamment renouvelĂ©s. L’État lui-mĂȘme entretient le mĂ©canisme inflationniste par son lourd dĂ©ficit budgĂ©taire : MalgrĂ© la rĂ©duction des dĂ©penses publiques (armĂ©e, Ă©ducation, santĂ©), ces annulations de crĂ©dits ne compensent pas les mauvaises rentrĂ©es d’impĂŽts (aucune rĂ©forme fiscale n’est adoptĂ©e). L’État russe n’a pas les moyens de mettre en Ɠuvre une politique de croissance et de dĂ©veloppement.

Océanie et Pacifique

Distinctions internationales

Prix Nobel

Les lauréats du Prix Nobel en 1992 sont :

Autres prix

DĂ©cĂšs en 1992

Personnalités majeures décédées en 1992

Notes et références

  1. Ods Home Page
  2. Press Release - The Nobel Peace Prize 1992
  3. transition
  4. Union de Congolais pour la DĂ©fense de la Patrie et du Peuple
  5. Discours de Federico Mayor, Directeur général de l'UNESCO, à la pose de la premiÚre pierre du Mémorial de Gorée-Almadies, Dakar, 29 juin 1992; 1992 p. 2
  6. http://unpan1.un.org/intradoc/groups/public/documents/CAFRAD/UNPAN004624.pdf
  7. http://www.bibliotheque.refer.org/livre244/l24414.pdf
  8. Droit francophone : Burundi - ÉlĂ©ments historiques
  9. Guinée : situation institutionnelle
  10. Catherine Baroin, La Tanzanie contemporaine, Karthala Éditions, , 359 p. (ISBN 978-2-86537-912-5, prĂ©sentation en ligne)
  11. books.google.fr
  12. books.google.fr
  13. http://www.ipu.org/parline-f/reports/1007_E.htm
  14. L'Angola de 1982 Ă  1997
  15. « Dossiers présentés au tribunal par le CJA », sur www.algerie-tpp.org (consulté le )
  16. Le libre-échange en Amérique latine et dans les Caraïbes (BP372f)
  17. http://www.cairn.info/revue-herodote-2003-1-page-69.htm
  18. Armement et désarmement nucléaires : programme nucléaire de la Corée du Nord - La Documentation française
  19. USIA - Les objectifs de politique Ă©trangĂšre des États-Unis Janvier 1998
  20. South Korea 1992 Presidential Election
  21. SĂ©nat - Groupe France-Mongolie
  22. Article sur Trésor de la langue française au Québec.
  23. http://www.un.org/french/peace/unmot_fp.htm
  24. http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=ETU&ID_NUMPUBLIE=ETU_985&ID_ARTICLE=ETU_985_0597
  25. S/RES/726 (1992) of 6 January 1992
  26. IsraĂ«l - Partis politiques - Élections
  27. doc.diplomatie.gouv.fr
  28. Chronologie (Le Monde diplomatique)
  29. A/49/172
  30. books.google.fr
  31. Chronologie Croatie, L’accĂšs Ă  l’indĂ©pendance - Clio - Voyage Culturel
  32. L'Union européenne dans les Balkans : construire la paix : chronologie - La Documentation française

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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