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Than Shwe

Than Shwe (né à Kyaukse, Birmanie, le ) est un officier supérieur et homme d'État birman, chef de la junte militaire d' à .

Than Shwe
Illustration.
Than Shwe en 2010.
Fonctions
Président du Conseil d'État pour la paix et le développement de l'Union du Myanmar[N 1]
–
(18 ans, 11 mois et 7 jours)
Vice-président Maung Aye
Premier ministre Lui-mĂŞme
Khin Nyunt
Soe Win
Thein Sein
Prédécesseur Saw Maung
Successeur Thein Sein
(président de la République)
Premier ministre de l'Union du Myanmar
–
(11 ans, 4 mois et 2 jours)
Président Lui-même
Prédécesseur Saw Maung
Successeur Khin Nyunt
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kyaukse (Birmanie)
Nationalité birmane
Profession Facteur
Militaire

Than Shwe Than Shwe
Chefs d'État birmans
Premiers ministres de Birmanie

Biographie

Carrière militaire

Il travaille dans le service postal birman, quand, à l'âge de 20 ans, il s'engage dans l'armée, où il reste pendant quelques années dans le département de la guerre psychologique et lutte contre les rebelles Karens.

En 1960, il est promu capitaine. Après le coup d'État qui évince le Premier ministre U Nu en 1962, il continue à monter en grade: il est lieutenant-colonel en 1972, colonel en 1978, commandant du district militaire du Sud-Ouest en 1983, vice-chef de l'état-major de l'armée, général de brigade et vice-ministre de la défense en 1985 et enfin général-major en 1986.

Chef de la junte

Il obtient aussi un siège parmi les dirigeants du parti du comité central exécutif. Le , il succède au général Saw Maung comme président du Conseil d'État pour la restauration de la loi et de l'ordre. Il a gardé la tête de cette institution au moment de son renommage en Conseil d'État pour la paix et le développement en 1997. Il a cumulé cette fonction avec le poste de Premier ministre jusqu'en 2003.

Réputé introverti et superstitieux[1], il apparaît rarement en public. Dirigeant son pays d'une main de fer, hostile à tout dialogue avec l'opposition, il est considéré comme le principal obstacle à la réconciliation nationale et au retour à la démocratie.

En 2003, il a supervisé la nouvelle arrestation de l'opposante au régime, et prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, qui avait été provisoirement remise en liberté. Il serait aussi à l'origine du renvoi et de l'arrestation en 2004 de son successeur au poste de premier ministre, le général Khin Nyunt, partisan modéré de l'ouverture.

Un matin de , ministères et armĂ©e ont Ă©tĂ© contraints de dĂ©mĂ©nager. Des milliers de fonctionnaires, prĂ©venus quelques jours plus tĂ´t, n'ont eu d'autre choix que de faire leurs valises et de quitter Rangoun, l'ancienne capitale, pour parcourir 380 kilomètres en direction du nord et rejoindre une ville aux allures de dĂ©cor de cinĂ©ma, bâtie dans le plus grand secret : Naypyidaw. Cette manifestation d'autoritĂ© s'ajoutait Ă  d'autres caractĂ©ristiques de la « gouvernance Â» Ă  la mode birmane : persĂ©cution des minoritĂ©s ethniques, travail forcĂ©, censure de la presse, omniprĂ©sence d'agents de renseignement en civil et interdiction des partis d'opposition. Than Shwe venait de pousser la paranoĂŻa un cran plus loin. ÉchaudĂ© par les rĂ©voltes qui agitaient rĂ©gulièrement Rangoun, comme le soulèvement prodĂ©mocratique de 1988, il espĂ©rait sans doute protĂ©ger la junte en Ă©loignant le Parlement, la prĂ©sidence et tous les ministères du cĹ“ur culturel et intellectuel du pays.

ConformĂ©ment Ă  la feuille de route vers une « dĂ©mocratie disciplinĂ©e Â» de la junte militaire au pouvoir et d'une Constitution adoptĂ©e en 2008, des Ă©lections – les premières en vingt-deux ans – sont organisĂ©es le mais dĂ©noncĂ©es comme une mascarade. Un Parlement bicamĂ©ral et 14 assemblĂ©es rĂ©gionales voient le jour. Puis, le , l'assignation Ă  rĂ©sidence de la figure de proue de l'opposition Aung San Suu Kyi est levĂ©e.

Il cède la tête de l'État à Thein Sein qui devient ainsi le 8e président de la République le [2]. Le même jour, la junte militaire est dissoute et le général Than Shwe quitte officiellement la scène politique.

Vie privée

Lorsqu'il a marié sa fille cadette en 2006, Than Shwe n'a pas lésiné sur les frais de la noce, évalués par les opposants à cinquante millions de dollars (trois fois le budget annuel birman de la santé).

Notes et références

Notes

  1. Président du Conseil d'État pour la restauration de la loi et de l'ordre jusqu'au .

Références

  1. « Than Shwe, Voodoo and the Number 11 », sur www2.irrawaddy.com (consulté le )
  2. Rulers

Bibliographie

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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