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Khin Nyunt

Le gĂ©nĂ©ral Khin Nyunt (birman : ခငá€șညလန့á€ș ; MLCTS=hkang nywan. ; API : /kÊ°ĂŹn ÉČunÌ°/) est un militaire et homme d'État birman nĂ© le Ă  Kyauktan (rĂ©gion de Yangon). Il fut chef du Renseignement militaire de 1984 Ă  2004 et Premier ministre du au .

Khin Nyunt
ခငá€șညလန့á€ș
Illustration.
Khin Nyunt en 2004.
Fonctions
Premier ministre de Birmanie
–
(1 an, 1 mois et 23 jours)
Président Than Shwe
Prédécesseur Than Shwe
Successeur Soe Win
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kyauktan
(Birmanie britannique)
Nationalité birmane
Parti politique Indépendant
Conjoint Khin Win Shwe

Khin Nyunt
Premiers ministres de Birmanie

Biographie

Khin Nyunt est un sino-birman[1]. Marié à un médecin, Daw Kin Win Shwe, il a une fille, Thin Le Le Win, et 2 fils, le lieutenant-colonel Zaw Naing Oo et le docteur Ye Naing Win, qui possÚde Bagan Cybertech, un des rares FAI du pays[2].

AprÚs une carriÚre dans l'armée, il fut rappelé à Rangoun en 1984 aprÚs l'attaque d'une délégation sud-coréenne en visite dans le pays : plusieurs ministres coréens avaient été tués dans cette attaque, perpétrée le par des terroristes venus de Corée du Nord, ce qui avait porté un coup terrible à l'image internationale du pays. Khin Nyunt fut alors nommé chef du Renseignement militaire.

Du milieu des années 1980 à la fin des années 1990, Khin Nyunt fut considéré comme un protégé du général Ne Win, qui avait été obligé de se retirer de la vie politique en juillet 1988 mais jouait probablement encore un rÎle important en coulisse.

Le soulĂšvement de 1988, qui dura de mars Ă  septembre, fut matĂ© par le Conseil d’État pour la restauration de la loi et de l’ordre, formĂ© le . Khin Nyunt fut son Premier secrĂ©taire jusqu'en , quand il fut nommĂ© Premier ministre.

Durant cette période, il signa des accords de cessez-le-feu avec certains des groupes rebelles des ethnies du nord et de l'est, autorisés en échange à continuer à cultiver l'opium (notamment avec Khun Sa et avec les Karens). Il engagea également un rapprochement avec l'Inde et devint l'interlocuteur privilégié des sociétés étrangÚres.

En 2003, peu aprÚs sa nomination au poste de Premier ministre, il annonça un plan en sept étapes pour le retour à la démocratie ; ce plan fut critiqué aussi bien par l'opposition que par plusieurs gouvernements étrangers, car il prévoyait une participation permanente des militaires au gouvernement. En outre, il ne prévoyait qu'une application progressive, par étapes successives, mais sans délai défini.

La premiÚre étape du plan était la convocation de la Convention nationale, réunie pour la premiÚre fois en , et qui était suspendue depuis le . La Convention nationale était supposée poser les bases d'une nouvelle constitution. Elle fut convoquée le et à nouveau suspendue quelques semaines plus tard.

Cette initiative avait donnĂ© lieu Ă  la production de toute une littĂ©rature sur le thĂšme de la libĂ©ralisation du rĂ©gime, oĂč Khin Nyunt Ă©tait prĂ©sentĂ© comme un modĂ©rĂ©, pragmatique et conscient de la nĂ©cessitĂ© du dialogue avec l'opposition. Elle aurait suscitĂ© l'hostilitĂ© des hommes forts du rĂ©gime, le prĂ©sident du Conseil d'État pour la paix et le dĂ©veloppement (SPDC, successeur du Conseil d’État pour la restauration de la loi et de l’ordre), le gĂ©nĂ©ral Than Shwe, et son vice-prĂ©sident, le gĂ©nĂ©ral Maung Aye, opposĂ©s Ă  tout affaiblissement de la mainmise de l'armĂ©e sur le pays et Ă  tout dialogue avec Aung San Suu Kyi et la Ligue nationale pour la dĂ©mocratie (NLD). Le fait est que le gĂ©nĂ©ral Khin Nyunt n'a accompagnĂ© ses initiatives d'aucune libĂ©ration de prisonniers politiques et que, selon les rapports des ONG de dĂ©fense des droits de l'homme et des chancelleries occidentales, de nombreux leaders des minoritĂ©s ethniques ont mĂȘme Ă©tĂ© placĂ©s en dĂ©tention et torturĂ©s tels U Khun Htun Oo de la Shan nationalities League for Democracy, et U Kyaw Min leader rohingya du National Democratic Party for Human Rights[3].

Le , dans un communiquĂ© d'une seule phrase, le gĂ©nĂ©ral Than Shwe annonça que Khin Nyunt Ă©tait « autorisĂ© Ă  se retirer pour raisons de santĂ© Â». Il fut arrĂȘtĂ© le jour mĂȘme (« mis sous protection Â»). Des accusations de corruption furent publiĂ©es quelques jours plus tard. L'Ă©limination de Khin Nyunt traduisait la victoire de la faction de Than Shwe sur le Renseignement militaire au sein des Forces armĂ©es birmanes[4].

À partir du , Khin Nyunt fut jugĂ© par un tribunal spĂ©cial Ă  la prison d'Insein, prĂšs de Rangoun, pour diverses accusations de corruption. Le , il fut condamnĂ© Ă  44 ans de prison (peine effectuĂ©e en fait sous forme d'assignation Ă  rĂ©sidence). Ses fils furent aussi condamnĂ©s Ă  respectivement 51 et 68 ans de prison. On ignore si sa femme avait Ă©tĂ© inculpĂ©e[5].

Il a été amnistié le [6].

Références

Notes

  1. C.S. Kuppuswamy : MYANMAR: The shake- up and the fall out., South Asia Analysis Group, 09-11-2004. « Copie archivée » (version du 27 septembre 2007 sur Internet Archive) consulté le 22 mai 2006
  2. (en) « Junta Blocks Google and Gmail », The Irrawaddy, (consulté le )
  3. (en) « Myanmar », Amnesty International, (consulté le )
  4. François Tourane, « La chute de la maison Khin Nyunt », Gavroche ThaĂŻlande, no 124,‎ , p. 18 (lire en ligne [PDF])
  5. (en) « Burma ex-PM guilty of corruption », BBC News, (consulté le )
  6. (en) Myanmar frees more political prisoners, Reuters, 13 janv. 2011

Liens externes

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