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Montréal

MontrĂ©al (/ˈmɔ̃.ˌʁe.al/[3] ) est la principale ville du QuĂ©bec. Grande mĂ©tropole[4] insulaire et portuaire du fleuve Saint-Laurent, au pied des rapides de Lachine, c'est la deuxiĂšme ville la plus peuplĂ©e du Canada, aprĂšs Toronto, et la plus grande ville francophone d'AmĂ©rique[5]. Son aire urbaine, la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de MontrĂ©al, rassemble prĂšs de 4,3 millions d'habitants, soit environ la moitiĂ© de la population du QuĂ©bec[6]. MontrĂ©al est l'une des grandes agglomĂ©rations d'AmĂ©rique du Nord et un important pĂŽle financier[7], de savoir[8], de culture et d'aĂ©ronautique. C'est Ă  MontrĂ©al que siĂšgent l’Organisation de l’aviation civile internationale, l’Institut de statistique de l’UNESCO, le SecrĂ©tariat de la Convention sur la diversitĂ© biologique ainsi que l’Agence mondiale antidopage.

Montréal
Montréal
De haut en bas et de gauche à droite : le centre-ville de Montréal, Vieux-Montréal, la basilique Notre-Dame, Vieux-Port de Montréal, l'oratoire Saint-Joseph, le stade olympique.
Blason de Montréal
Armoiries de Montréal.
Drapeau de Montréal
Drapeau de Montréal.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montréal
Subdivision régionale Agglomération de Montréal
Statut municipal MĂ©tropole
Arrondissements 19 arrondissements
Mairesse
Mandat
Valérie Plante
2017-2021, 2021-2025
Code postal
Fondateur
Date de fondation
Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance
Constitution
DĂ©mographie
Gentilé Montréalais, Montréalaise
Population 1 762 949 hab. ()
DensitĂ© 4 821 hab./km2
Population de l'aire urbaine 4 291 732 hab. (2021[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 30â€Č 32″ nord, 73° 33â€Č 42″ ouest
Superficie 36 565 ha = 365,65 km2
Divers
Langue(s) Français[2]
Fuseau horaire Heure de l'Est et UTC−05:00
Indicatif 514 et 438
Code géographique 66023
Devise Concordia Salus (« Le salut par la concorde »)
Localisation
Localisation de Montréal
Localisation de Montréal dans son agglomération
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Montréal
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Montréal
Liens
Site web montreal.ca et montreal.ca/en

    La ville doit son nom au mont Royal, qui surplombe le centre des affaires et le centre historique de la ville, tous deux situĂ©s dans l'arrondissement Ville-Marie. MontrĂ©al est dĂ©coupĂ© en 19 arrondissements qui couvrent les trois quarts de l’üle de MontrĂ©al, la plus grande de l'archipel d'Hochelaga, mais Ă©galement l’üle Bizard, l'Ăźle des SƓurs et les Ăźles Sainte-HĂ©lĂšne et Notre-Dame. Il y a plus de 1,8 million d'habitants dans les limites municipales. Langue officielle de l'administration, le français est la langue d'usage de la majoritĂ© de la population. L'anglais et d'autres langues y occupent une place importante ; la moitiĂ© des MontrĂ©alais sont bilingues et prĂšs du quart sont trilingues[9].

    CƓur Ă©conomique, commercial et financier du QuĂ©bec, la ville compte plus de 400 siĂšges sociaux et de nombreuses grappes industrielles. ConsidĂ©rĂ©e comme « meilleure ville Ă©tudiante » au monde[10] et comme la « mĂ©tropole universitaire du Canada »[11] avec six universitĂ©s et 450 centres de recherche, MontrĂ©al est aussi un centre culturel d'importance pour les jeux vidĂ©o[12], le cinĂ©ma[13] et le design[14]. Le transport collectif de la ville, structurĂ© par un rĂ©seau de mĂ©tro, est l'un des plus efficaces, rapides et ponctuels en AmĂ©rique du Nord. L'aĂ©roport international Pierre-Elliott-Trudeau accueille prĂšs de 20 millions de voyageurs annuellement. La rĂ©gion de MontrĂ©al est la porte d'entrĂ©e de l'immigration au QuĂ©bec. Plus de 70 % des personnes nĂ©es Ă  l’étranger et rĂ©sidant au QuĂ©bec y demeurent[15].

    HÎte de l'Exposition universelle de 1967 et des Jeux olympiques d'été de 1976, Montréal accueille chaque année le Grand Prix de Formule 1 du Canada et de nombreux festivals, tels le Festival international de jazz de Montréal, les FrancoFolies et le festival Juste pour rire. Le Canadien de Montréal est le plus vieux club de hockey au monde toujours en activité, sans interruption.

    Toponymie

    Gravure de 1762 par Pierre-Charles Canot illustrant Montréal et le mont Royal depuis le fleuve Saint-Laurent au XVIIIe siÚcle, d'aprÚs Thomas Patten.

    MontrĂ©al est prononcĂ© [mɔ̃ʁeal] en français standard, [mɒ̃ʁeal][Note 1] en français quĂ©bĂ©cois et [ˌmʌntriːˈɒl] en anglais canadien. Les Kanien'kehĂĄ:ka (Mohawks) dĂ©signent MontrĂ©al sous le nom de Tio'tia:ke qui signifie « lĂ  oĂč les courants se rencontrent »[16] ou « l’üle entre les deux rapides »[17].

    C'est l'explorateur français Jacques Cartier, lors de son deuxiĂšme voyage en AmĂ©rique en 1535, qui baptise la montagne qui surplombe la ville. Dans son rĂ©cit de voyage, il raconte : « Et parmi ces campagnes est situĂ©e et assise la ville de Hochelaga prĂšs d'une montagne aux alentours labourĂ©s et fort fertiles et sur laquelle on voit fort loin. Nous nommĂąmes cette montagne le mont Royal. »[trad 1] - [18] Le choix de ce nom pourrait ĂȘtre attribuable Ă  celui qui accompagnait Jacques Cartier le jour du dĂ©barquement sur cette Ăźle, Claude de Pontbriand, fils du seigneur de MontrĂ©al (province d'Aquitaine, royaume de France). C'est l'avis des historiens Henry Percival Biggar et Ægidius Fauteux[19]. De la seigneurie de MontrĂ©al, en Aquitaine, il subsiste le chĂąteau[Note 2].

    C'est en 1575 qu'est attesté pour la premiÚre fois le nom « Montréal », dans l'ouvrage La Cosmographie universelle de tout le monde écrit par François de Belleforest, un historiographe français[20].

    Bien que le premier établissement français sur l'ßle de Montréal porte le nom de Ville-Marie, c'est le nom Montréal qui devient l'appellation de facto de la ville à partir du XVIIe siÚcle ; plusieurs cartes en témoignent[21]. Cette désignation deviendra officielle le , date d'incorporation de la « ville de Montréal »[22].

    Le terme mont en français (et en langue d'oc) est issu du gallo-roman MONTE (lui-mĂȘme de l'accusatif montem, du latin mons « montagne »), il avait Ă©galement le sens de « hauteur, Ă©lĂ©vation, colline » en ancien français[23]. -rĂ©al, RĂ©al- reprĂ©sente gĂ©nĂ©ralement la forme d'oc real francisĂ©e (occitan moderne reial, reiau, « royal ») cf. MontrĂ©al (France, DrĂŽme, Mons Real 1231[24]), issue comme le français royal du latin regalis[24]. D’oĂč le sens global de « mont royal »[24]. Ce type toponymique indique selon Albert Dauzat, la soumission directe au roi[24].

    GĂ©ographie

    Situation

    Le fleuve Saint-Laurent à Montréal

    La ville de MontrĂ©al est situĂ©e au sud du QuĂ©bec, dans l'Est du Canada (45° 31â€Č N, 73° 39â€Č O ), Ă  proximitĂ© des frontiĂšres de la province de l'Ontario et de l'État de New York (États-Unis)[25] - [26].

    Ville portuaire et mĂ©tropole du fleuve Saint-Laurent, elle se trouve Ă  environ 850 km de son embouchure, soit environ Ă  230 km en amont de la ville de QuĂ©bec. Son territoire occupe principalement l'Ăźle de MontrĂ©al, la plus vaste Ăźle fluviale de l'archipel d'Hochelaga (482,8 km2). La ville s’étend aussi sur l'Ăźle Bizard, l'Ăźle des SƓurs, l'Ăźle Sainte-HĂ©lĂšne et l'Ăźle Notre-Dame.

    SituĂ©e Ă  la confluence du Saint-Laurent, de la riviĂšre des Outaouais et du Richelieu, la rĂ©gion de MontrĂ©al elle est traversĂ©e par un rĂ©seau hydrographique stratĂ©gique, notamment la voie maritime du Saint-Laurent qui permet la navigation entre l'Atlantique nord et les Grands Lacs, en contournant les rapides de Lachine. MontrĂ©al est aussi situĂ©e au cƓur de l'Ă©corĂ©gion des basses-terres du Saint-Laurent, une vaste vallĂ©e entre les Appalaches et les Laurentides. À quelques kilomĂštres de MontrĂ©al, les terres agricoles de la MontĂ©rĂ©gie, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent sont souvent qualifiĂ©s de « garde-manger du QuĂ©bec »[27].

    Centre-ville et territoire

    Le territoire de la ville de MontrĂ©al s'Ă©tend sur 365,65 km2, soit la plus grande partie du centre et de l'est de l'Ăźle de MontrĂ©al. Le centre-ville de MontrĂ©al occupe une zone d'environ 18 km2 sur le flanc sud du mont Royal dans l'arrondissement Ville-Marie. MontrĂ©al compte un centre historique, le Vieux-MontrĂ©al, sur la rive du fleuve Saint-Laurent Ă  proximitĂ© de la Pointe-Ă -CalliĂšre et un quartier d'affaires concentrĂ© aux alentours du boulevard RenĂ©-Levesque. Plus du tiers des emplois de la ville sont concentrĂ©s dans le centre-ville[28].

    Le centre-ville de Montréal la nuit depuis le belvédÚre du mont Royal.

    MontrĂ©al s'Ă©tend sur une vaste aire urbaine Ă  densitĂ© de population variable. Si certains secteurs sont denses et urbains, comme Plateau Mont-Royal, le Mile End ou Griffintown, d'autres plus Ă©loignĂ©s du centre, comme RiviĂšre-des-Prairies, L'Île-Bizard–Sainte-GeneviĂšve, ou Pierrefonds-Roxboro, prennent davantage les allures de la citĂ©-dortoir. MontrĂ©al compte Ă©galement de grandes zones industrielles, notamment dans l'arrondissement Saint-Laurent, Ă  proximitĂ© de l'aĂ©roport international Pierre-Elliott-Trudeau, et dans l'est de l'Ăźle. RĂ©parties un peu partout sur l'Ăźle, la ville compte de nombreuses artĂšres et centres commerciaux comme la rue Sainte-Catherine, le MarchĂ© central ou la plaza Saint-Hubert.

    Périphérie et région métropolitaine

    La région de Montréal, vue de l'espace, la nuit.

    L'aire urbaine de MontrĂ©al s'Ă©tend bien au-delĂ  des limites municipales. La CommunautĂ© mĂ©tropolitaine de MontrĂ©al, qui est composĂ©e de 82 municipalitĂ©s locales[29], couvre une superficie de 4 360 km2 et rĂ©unit 4,1 millions d'habitants soit prĂšs de la moitiĂ© de la population du QuĂ©bec[30]. MontrĂ©al et sa communautĂ© mĂ©tropolitaine forment la 15e plus importante aire urbaine d'AmĂ©rique du Nord[31] et la 77e mondialement. Les principales villes de la banlieue de MontrĂ©al sont Laval (422 933 hab.), Longueuil (239 700 hab.), Terrebonne (111 575 hab.), Brossard (85 721 hab.) et Repentigny (84 285 hab.).

    À l'instar des grandes villes nord-amĂ©ricaines, l'Ă©talement urbain en pĂ©riphĂ©rie de MontrĂ©al s'effectue principalement Ă  basse densitĂ© (moins de 500 personnes par km2)[32]. Cette tendance entraĂźne de forts coĂ»ts au niveau des infrastructures de voirie, aqueducs, Ă©gouts, Ă©lectricitĂ©, communications et des frais de transport. Elle favorise l'urbanisation au dĂ©triment de terres agricoles et d'habitats naturels[33].

    En plus du rĂ©seau routier, la pĂ©riphĂ©rie de MontrĂ©al est desservie, aux heures de pointe, par le train de banlieue administrĂ© par le rĂ©seau de transport exo. Six lignes aboutissent au centre-ville de MontrĂ©al Ă  la gare Lucien-L'Allier et Ă  la Gare centrale. On compte environ 80 000 passagers par jour ouvrables Ă  bord des trains de l'AMT[34]. Le , la Caisse de dĂ©pĂŽt et placement du QuĂ©bec a dĂ©voilĂ© le projet de rĂ©seau express mĂ©tropolitain, un mĂ©tro lĂ©ger automatisĂ© pour la banlieue proche, qui devrait ĂȘtre opĂ©rationnel d'ici 2022[35].

    Climat

    DĂ©neigement des trottoirs aprĂšs une tempĂȘte de neige

    MontrĂ©al possĂšde un climat continental humide avec Ă©tĂ© tempĂ©rĂ©, soit Dfb[36] - [37] dans la classification de Köppen[Note 3]. La tempĂ©rature moyenne annuelle s'est Ă©levĂ©e Ă  6,8 °C entre 1981 et 2010[38]. Le mois le plus chaud est juillet (=20,9 °C) et le plus froid est janvier (=−10,2 °C)[38]. On y compte en moyenne 8 jours au-dessus de 30 °C et 17 jours en dessous de −20 °C par an. Selon une Ă©tude publiĂ©e le par le ministĂšre du DĂ©veloppement durable, de l'Environnement et des Parcs du QuĂ©bec, l'Ouest du QuĂ©bec mĂ©ridional se serait rĂ©chauffĂ© de 1 Ă  1,25 °C de 1960 Ă  2003[39]. En utilisant les donnĂ©es des annĂ©es 2010 Ă  2022, la classification de Köppen est Dfa, soit un climat continental humide avec Ă©tĂ© chaud; la moyenne de juillet s'Ă©tablissant Ă  22,4 °C. Toujours pour la pĂ©riode 2010-2022, on y compte en moyenne 14 jours annuellement oĂč 30 °C est atteint.


    Entre 1981 Ă  2010, MontrĂ©al a reçu environ 1 000 mm de prĂ©cipitations par an, 784 mm sous forme de pluie et 210 cm sous forme de neige[38]. La date mĂ©diane de la premiĂšre neige se situe du 1er au 15 dĂ©cembre et celle de la fonte de la couverture neigeuse continue du 1er au 15 avril ; soit un total d'environ 4 mois enneigĂ©s[40] - [41]. Le jour le plus pluvieux a Ă©tĂ© le , avec 94 mm enregistrĂ©s en une seule journĂ©e[38]. La chute de neige la plus volumineuse jamais enregistrĂ©e en une seule journĂ©e a eu lieu le avec une prĂ©cipitation de 45 cm[42], alors que sur une pĂ©riode de 24 heures le record a Ă©tĂ© Ă©tabli du 4 au 5 mars 1971, avec une prĂ©cipitation de 47 cm lors de la dĂ©sormais cĂ©lĂšbre « tempĂȘte du siĂšcle[43] ». Les 26 et 27 dĂ©cembre 1969, la mĂ©tropole du QuĂ©bec a vu sa plus forte tempĂȘte avec plus de 70 cm en 48 heures. La plus grande couverture neigeuse a Ă©tĂ© mesurĂ©e le avec 102 cm[38].

    RelevĂ© mĂ©tĂ©orologique de AĂ©roport international Pierre-Elliott-Trudeau de MontrĂ©al (pĂ©riode : 1981-2010) - altitude : 36 m - 45° 28â€Č N, 73° 45â€Č O
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −14 −12,2 −6,5 1,2 7,9 13,2 16,1 14,8 10,3 3,9 −1,7 −9,3 2
    TempĂ©rature moyenne (°C) −9,7 −7,7 −2 6,4 13,4 18,6 21,2 20,1 15,5 8,5 2,1 −5,4 6,8
    TempĂ©rature maximale moyenne (°C) −5,3 −3,2 2,5 11,6 18,9 23,9 26,3 25,3 20,6 13 5,9 −1,4 11,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −37,8
    1957
    −37
    1934
    −29,4
    1950
    −15
    1954
    −4,4
    1947
    0
    1995
    6,1
    1982
    3,3
    1957
    −2,2
    1951
    −7,2
    1972
    −19,4
    1949
    −32,4
    1980
    −37,8
    1957
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    13,9
    1950
    15
    1981
    25,8
    2012
    30
    1990
    34,7
    2010
    35
    1964
    35,6
    1953
    37,6
    1975
    33,5
    1999
    28,3
    1968
    24,3
    2022[44]
    18
    2001
    37,6
    1975
    Ensoleillement (h) 101,2 127,8 164,3 178,3 228,9 240,3 271,5 246,3 182,2 143,5 83,6 83,6 2 051,3
    PrĂ©cipitations (mm) 77,2 62,7 69,1 82,2 81,2 87 89,3 94,1 83,1 91,3 96,4 86,8 1 000,3
    dont neige (cm) 49,5 41,2 36,2 12,9 0 0 0 0 0 1,8 19 48,9 209,5
    Nombre de jours avec précipitations 16,7 13,7 13,6 12,9 13,6 13,3 12,3 11,6 11,1 13,3 14,8 16,3 163,3
    Humidité relative (%) 68,1 63,4 58,3 51,9 51,4 55,3 56,1 56,8 59,7 62 68 71,4 60,2
    Nombre de jours avec neige 15,3 12,1 9,1 3,2 0,07 0 0 0 0 0,72 5,4 13 58,9
    Source : Environnement Canada[45] - [46].
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    −5,3
    −14
    77,2
    −3,2
    −12,2
    62,7
    2,5
    −6,5
    69,1
    11,6
    1,2
    82,2
    18,9
    7,9
    81,2
    23,9
    13,2
    87
    26,3
    16,1
    89,3
    25,3
    14,8
    94,1
    20,6
    10,3
    83,1
    13
    3,9
    91,3
    5,9
    −1,7
    96,4
    −1,4
    −9,3
    86,8
    Moyennes : ‱ Temp. maxi et mini °C ‱ PrĂ©cipitation mm

    Biodiversité et protection de l'environnement

    Les conditions climatiques caractĂ©ristiques de la rĂ©gion de MontrĂ©al sont propices Ă  la forĂȘt tempĂ©rĂ©e dĂ©cidue. Les forĂȘts naturelle de la rĂ©gion sont du domaine bioclimatique de l'Ă©rabliĂšre Ă  caryer cordiforme, c'est-Ă -dire des forĂȘts dominĂ©s par les Ă©rable Ă  sucre et les caryers. Parmi les autres essences d'arbre on y retrouve le hĂȘtre Ă  grandes feuilles, le tilleul, le bouleau jaune, le noyer cendrĂ©, le chĂȘne blanc, la pruche du Canada, le thuya occidental, le pin blanc et le pin rouge.

    Les espÚces animales les plus communes sur l'ßle de Montréal sont le raton laveur, la mouffette rayée, l'écureuil gris, la marmotte commune, le lapin à queue blanche, le cerf de Virginie, l'engoulevent d'Amérique, le geai bleu, le grand pic et l'oriole de Baltimore[47]. Le coyote est une espÚce de plus en plus présente à Montréal[48] - [49]. Montréal compte également une importante faune commensale. En plus des chats, des chiens et autres animaux domestiques, les pigeons, goélands et rats vivent en ville.

    Les milieux naturels et la santé publique subissent les conséquences environnementales de son urbanisation étendue, sa motorisation élevée et son activité industrielle. Ces conséquences ont un impact qualité sur l'air, l'eau et les sols et la pollution lumineuse et sonore.

    Histoire

    DĂ©buts

    Fort Ville-Marie, Montréal, 1645

    Jusqu'Ă  quelques dĂ©cennies avant la colonisation française, l’üle de MontrĂ©al est occupĂ©e par les Iroquoiens du Saint-Laurent[50]. Jacques Cartier, le premier explorateur europĂ©en Ă  fouler l'Ăźle Ă  l'automne 1535, dĂ©crit Hochelaga dans son rĂ©cit de voyage, un village iroquoien fortifiĂ© de « plus de mille personnes »[51] construit au pied d'une colline qu'il nomme Mons realis. En 1603, prĂšs de 70 ans plus tard, l'explorateur Samuel de Champlain rapporte que les Iroquoiens n'occupent plus l'Ăźle de MontrĂ©al[51] - [52]. Un poste de traite saisonnier temporaire est construit en 1611 Ă  la place Royale (aujourd'hui Pointe-Ă -CalliĂšre)[53].

    À partir de 1636, la seigneurie de l’Île-de-MontrĂ©al est concĂ©dĂ©e Ă  des nobles français, d'abord Jean de Lauson, prĂ©sident de la Compagnie des Cent-AssociĂ©s, puis JĂ©rĂŽme Le Royer, sieur de La DauversiĂšre, qui en prend possession au nom de la SociĂ©tĂ© Notre-Dame de MontrĂ©al en 1640[54]. La SociĂ©tĂ© Notre-Dame, nĂ©e du mouvement de la Contre-RĂ©forme, souhaite l'Ă©tablissement d'une colonie missionnaire catholique sur l'Ăźle de MontrĂ©al[55]. ArrivĂ©s de France Ă  QuĂ©bec Ă  l'Ă©tĂ© 1641, deux membres de la sociĂ©tĂ©, l'officier Paul de Chomedey de Maisonneuve et la soignante Jeanne Mance, ont pour mission respective de prendre possession de MontrĂ©al et d'y fonder une chapelle et un HĂŽtel-Dieu[56]. Maisonneuve est nommĂ© gouverneur de MontrĂ©al et Ville-Marie est fondĂ©e au printemps suivant, le .

    Vieux SĂ©minaire de Saint-Sulpice, construit entre 1684 Ă  1687

    Dans le contexte des guerres franco-iroquoises, les premiers colons français se retranchent dans le fort Ville-Marie[57]. Cette situation rend l'agriculture difficile Ă  pratiquer. De plus, la SociĂ©tĂ© Notre-Dame de MontrĂ©al n'arrive pas Ă  convertir suffisamment d'AmĂ©rindiens pour assurer la croissance dĂ©mographique[58]. Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d'autres colons en 1653 et en 1659 ; ces efforts en amĂšnent prĂšs de 200, parmi lesquels sƓur Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la CongrĂ©gation de Notre-Dame de MontrĂ©al en 1659[59]. Ces nouveaux arrivants permettent le dĂ©veloppement de l'agriculture, assurant la survie et le dĂ©veloppement de Ville-Marie.

    En province royale

    L’HĂŽtel-Dieu de MontrĂ©al, avant l'incendie de 1695
    L’HĂŽtel-Dieu de MontrĂ©al, avant l'incendie de 1695

    En 1663, la Nouvelle-France devient une province royale. Elle est placĂ©e sous le commandement du Conseil souverain de la Nouvelle-France qui relĂšve de l'autoritĂ© directe de Louis XIV. La SociĂ©tĂ© Notre-Dame est dissoute la mĂȘme annĂ©e et Maisonneuve est renvoyĂ© en France par le gouverneur Prouville de Tracy[59]. La seigneurie de l'Île-de-MontrĂ©al est cĂ©dĂ©e au sĂ©minaire Saint-Sulpice de Paris en 1665. Les prĂȘtres sulpiciens influenceront de maniĂšre significative le dĂ©veloppement de MontrĂ©al[59]. La traite des fourrures devient, Ă  partir de 1665, grĂące Ă  des interventions militaires françaises, une part principale de l'Ă©conomie montrĂ©alaise[60]. Les pelleteries en provenance de la riviĂšre des Outaouais transitent Ă  Ville-Marie qui compte plus de 600 habitants Ă  cette Ă©poque[61] - [62] - [63]. Les sulpiciens font borner les rues en 1672 puis la ville est fortifiĂ©e d'une palissade de pieux en 1687[64].

    Pendant que Ville-Marie se développe, d'autres secteurs de peuplement apparaissent sur l'ßle. En amont des rapides du Sault-Saint-Louis sur le Saint-Laurent, un fief est concédé à l'explorateur René-Robert Cavelier de La Salle, qui fonde Lachine en 1669. Au Sault-au-Récollet, au nord de l'ßle, sur la riviÚre des Prairies, une mission est fondée par les sulpiciens en 1696. Malgré quelques périodes de tranquillité, les guerres franco-iroquoises font de plus en plus de ravages dans la colonie à la fin du XVIIe siÚcle. On compte parmi les événements sanglants le massacre de Lachine du .

    En , le traitĂ© de la Grande Paix de MontrĂ©al met fin aux hostilitĂ©s. 1 200 AmĂ©rindiens d'une quarantaine de nations de la rĂ©gion des Grands Lacs et plusieurs notables de la Nouvelle-France, dont le gouverneur Hector de CalliĂšres, se rassemblent Ă  MontrĂ©al pour la signature du traitĂ©[65]. L'expansion de MontrĂ©al se poursuit durant la premiĂšre moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle ; les premiers faubourgs apparaissent durant les annĂ©es 1730 alors que la ville compte autour de 3 000 habitants[66]. En plus de la traite des fourrures, elle devient le point central d'un territoire agricole en pleine croissance.

    Fin du régime français

    Capitulation des Français face à l'armée britannique à Montréal le .

    CommencĂ©e un peu avant la guerre de Sept Ans, la guerre de la ConquĂȘte oppose les Français et les Britanniques en AmĂ©rique du Nord Ă  partir de 1754. En plus de la citadelle de MontrĂ©al, les Français comptent Ă  cette Ă©poque de nombreux forts sur l'Ăźle de MontrĂ©al tel que le fort Lorette, le fort de la Montagne, le fort de Pointe-aux-Trembles et le fort Senneville.

    La bataille des plaines d'Abraham, victoire britannique à Québec, le , annonce la fin du régime français sur le territoire. Malgré une derniÚre tentative de reprendre la ville lors de la bataille de Sainte-Foy le , le duc de Lévis est contraint de replier ses troupes à Montréal. Le , les troupes françaises de Montréal[67], commandées par Pierre de Cavagnal, marquis de Vaudreuil, se rendent sans combat à l'armée britannique commandée par Lord Jeffery Amherst[68]. Le traité de Paris de 1763 marque la fin de la période française.

    Immigration britannique et consolidation de la bourgeoisie marchande

    Médaille du Beaver Club, cercle social influent de marchands de fourrures montréalais de la fin du XVIIIe siÚcle , pour la plupart anglophones.

    La conquĂȘte britannique entraĂźne principalement la transformation de l'Ă©conomie mercantile de MontrĂ©al. En l'espace de quelques annĂ©es, les marchands français sont supplantĂ©s par des marchands britanniques qui s'approprient la traite des fourrures et presque l'entiĂšretĂ© du commerce de la Province de QuĂ©bec[69]. Parmi les figures les plus Ă©minentes du commerce des fourrures montrĂ©alais ont compte les Ă©cossais James McGill, Simon McTavish, Simon McGillivray et Alexander Mackenzie et les anglais Isaac Todd, Edward Ellice, Joseph Frobisher. Ces commerçants sont parmi les fondateurs de la Compagnie du Nord-Ouest en 1779[70] et rejoingnent le Beaver Club, un cercle social influent crĂ©Ă© en 1785[71].


    AprĂšs la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis et l’arrivĂ©e de loyalistes amĂ©ricains dans la province de QuĂ©bec, la rĂ©gion de MontrĂ©al devient un tampon oĂč se rencontrent deux peuples, l'un anglophone et protestant, l'autre francophone et catholique.

    Bien que les Canadiens (descendants des premiers colons français) soient majoritaires, leur sous-reprĂ©sentation politique et le dĂ©ni de leur langue crĂ©e une situation de tension culminant avec la rĂ©bellion des Patriotes de 1837-1838. MontrĂ©al est le lieu d’émeutes de part et d'autre de la population. Le Parlement du Canada-Uni, installĂ© Ă  MontrĂ©al entre 1843 et 1849, est ainsi incendiĂ© par des Ă©meutiers anti-unioniste, appelĂ©s aux armes par un article haineux de The Gazette. Le feu se propageant Ă©galement jusqu'Ă  la bibliothĂšque nationale, il dĂ©truit d'innombrables archives de la Nouvelle-France[72]. Ces incidents incitĂšrent les dĂ©putĂ©s du Canada-Uni Ă  transfĂ©rer la capitale en alternance Ă  Toronto et Ă  QuĂ©bec, puis Ă  choisir Ottawa Ă  partir de 1866[73].

    Montréal depuis le mont Royal, vers 1890.

    Sur le plan Ă©conomique, le dĂ©but du XIXe siĂšcle marque une importante transition dans l'activitĂ© commerciale de MontrĂ©al. Sa position gĂ©ographique liĂ©e aux rĂ©seaux de communication naturels faisait dĂ©jĂ  de la ville un centre important de la traite des fourrures vers l'Europe. Le dĂ©but de la colonisation anglaise du Haut-Canada par les loyalistes transforme MontrĂ©al en plaque tournante de l'approvisionnement et du peuplement de la rĂ©gion des Grands Lacs. L'industrie de la traite des fourrures — qui a dominĂ© l'activitĂ© Ă©conomique pendant plus d'un siĂšcle — perd en importance par rapport au nĂ©goce et aux activitĂ©s de transport[74]. La croissance de la ville s’accĂ©lĂšre par la construction en 1824 du canal de Lachine, permettant aux navires de franchir les rapides de Lachine et facilitant les communications entre l'Atlantique et les Grands Lacs.

    Le canal de Lachine, vers 1850.

    La seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle amĂšne le rapide dĂ©veloppement du chemin de fer, la crĂ©ation d'une premiĂšre ligne ferroviaire de 23 km entre La Prairie et Saint-Jean-sur-Richelieu en 1836, et celle du canal de Chambly, inaugurĂ© en 1843[75]. Les deux infrastructures amĂ©liorent les communications avec New York, via le lac Champlain ou sa rive et la vallĂ©e du fleuve Hudson. La construction des lignes du Grand Tronc vers Toronto et les provinces maritimes dans les annĂ©es 1850, et celle du pont Victoria, en 1860, consolident la vocation de la ville. La compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique y installe son siĂšge social en 1880, faisant dĂ©finitivement de MontrĂ©al le nƓud ferroviaire du Canada. ParallĂšlement l'industrie artisanale cĂšde sa place Ă  l'industrialisation.

    La ville subit plusieurs Ă©pidĂ©mies durant le XIXe siĂšcle, la plus importante Ă©tant l'Ă©pidĂ©mie de variole de 1885 qui tua 3164 personnes (en trĂšs grande majoritĂ© des francophones) soit 1,89% de sa population estimĂ©e alors Ă  168 000 habitants[76].

    Entre les Ă©pidĂ©mies et les grands incendies l’élite commerciale, devenue industrielle, commence Ă  s’établir dans le Mile carrĂ© dorĂ©. En 1860, MontrĂ©al est devenue la plus importante municipalitĂ© de l'AmĂ©rique du Nord britannique et le centre Ă©conomique et culturel du Canada.

    La rue Sainte-Catherine Ouest, Ă  l'angle de la rue Union, 1937.
    L'Édifice Sun Life, achevĂ© en 1931, est Ă  l'Ă©poque le « plus grand Ă©difice de l'Empire britannique ».

    Entre la fin du XIXe siÚcle et le déclenchement de la PremiÚre Guerre mondiale, Montréal connaßt l'une des plus fortes périodes de croissance de son histoire. Le développement des banques et autres institutions financiÚres avec l'industrie donne l'élan lui permettant de devenir le centre financier canadien durant toute la premiÚre moitié du XXe siÚcle.

    Cette croissance se traduit aussi sur le plan territorial. La 1re municipalité à avoir été fusionnée à Montréal est celle d'Hochelaga en 1883, suivie de Saint-Jean-Baptiste en 1886, Saint-Gabriel en 1887 et CÎte-Saint-Louis en 1893[77]. L'année 1905 voit l'intégration de Villeray, Saint-Henri et Sainte-Cunégonde[77], aujourd'hui le quartier de La Petite-Bourgogne. En 1908 s'ajoute Notre-Dame-des-Neiges, puis Saint-Louis-du-Mile-End et De Lorimier un an plus tard[77].

    En 1910, pas moins de 10 municipalitĂ©s sont fusionnĂ©es Ă  MontrĂ©al : TĂ©treaultville, Longue-Pointe, Beaurivage-de-la-Longue-Pointe, CĂŽte-Saint-Paul, Ville-Émard, Rosemont, Bordeaux, Ahuntsic, CĂŽte-des-Neiges et Notre-Dame-de-GrĂące[77], les deux derniĂšres formant aujourd'hui l'arrondissement du mĂȘme nom. Six ans aprĂšs, la citĂ© s'agrandit de nouveau en englobant Sault-au-RĂ©collet et Cartierville, puis Maisonneuve en 1918[77].

    AprĂšs la PremiĂšre Guerre, la ville se modernise et dĂ©veloppe une rĂ©putation de ville festive. La prohibition aux États-Unis en fait une destination prisĂ©e par les AmĂ©ricains. MontrĂ©al est alors qualifiĂ©e de « ville ouverte » en raison de l'essor des dĂ©bits de boisson, des cabarets, des maisons de jeu, des rĂ©seaux de paris, l'accĂšs facile aux drogues, le foisonnement des bordels, la hausse du tourisme sexuel, combinĂ©s Ă  une influence croissante de la pĂšgre, de mĂȘme qu'Ă  une certaine connivence des forces policiĂšres[78] - [79].

    Malgré la croissance de Montréal, le chÎmage y perdure et est exacerbé par le krach de 1929. Durant la Grande Dépression, la ville aide les chÎmeurs et entreprend une politique de grands travaux qui touche durement ses finances au point qu'elle est placée sous tutelle du gouvernement provincial de 1940 à 1944. Pendant cette période, l'effort de guerre amÚne le plein emploi et inaugure une nouvelle Úre de prospérité.

    Kiosque Ă  journaux dans Rosemont en 1943.

    En 1951, la population montréalaise dépasse le million. Pourtant, la croissance de Toronto a déjà commencé à contester à la métropole québécoise son statut de capitale économique du pays. En effet, depuis les années 1940, le volume d'actions échangées à la bourse de Toronto est devenu supérieur à celui de la bourse de Montréal. Les années 1950 et 1960 sont marquées par une croissance soutenue, que symbolise la tenue de l'Exposition universelle de 1967[80] - [81], la construction des plus hautes tours du Commonwealth, du réseau autoroutier et du métro de Montréal. Pourtant l'économie montréalaise, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est en pleine mutation. Un vaste mouvement des industries vers le Midwest et le Sud de l'Ontario, combiné à des changements technologiques, comme l'essor du camionnage et la mise en service de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959, réduisent progressivement l'importance de Montréal comme centre de transbordement des marchandises[82].

    Resté stable pendant plusieurs décennies, le territoire municipal s'agrandit de nouveau avec l'annexion de RiviÚre-des-Prairies en 1963, Saraguay en 1964 puis Saint-Michel en 1968[77].

    Montréal contemporain

    Montréal depuis l'observatoire de la Place Ville Marie. Le Vieux-Montréal donne sur le fleuve Saint-Laurent, que traversent les ponts Jacques-Cartier et de la Concorde. Au premier plan, de gauche à droite, le Complexe Desjardins, le Centre hospitalier de l'Université de Montréal, la maison de Radio-Canada, le palais de justice de Montréal, la grande roue, l'édifice Aldred, le Vieux-Port.

    Les annĂ©es 1970 se rĂ©vĂ©lĂšrent ĂȘtre une pĂ©riode de vastes changements sociaux et politiques, Ă©manant d'une majoritĂ© francophone achevant sa RĂ©volution tranquille face Ă  la domination traditionnelle du monde des affaires par une minoritĂ© anglophone Ă©rodĂ©e par le lent dĂ©clin de leur ville[83]. La crise d'octobre 1970, qui voit l'armĂ©e dĂ©ployĂ©e dans les rues[84], puis l'Ă©lection en 1976 du Parti quĂ©bĂ©cois, partisan de la souverainetĂ© du QuĂ©bec, favorisent le dĂ©part de grandes entreprises[85] (Sun Life, RBC
) et de nombreuses personnes de la ville, accĂ©lĂ©rant encore le renversement de la hiĂ©rarchie des mĂ©tropoles canadiennes au profit de Toronto[86]. Cela n'empĂȘche cependant pas MontrĂ©al, dirigĂ©e d'une main de fer par le maire Jean Drapeau, d'assurer son statut international en devenant ville olympique en cette mĂȘme annĂ©e 1976. La mĂ©tropole est alors Ă  son apogĂ©e, au prix d'une dette importante[87].

    En 1981 et 1982, les municipalités de Saint-Jean-de-Dieu et de Pointe-aux-Trembles sont fusionnées à la ville[77].

    Jusqu'au milieu des années 1990, l'économie de Montréal, frappée durement par les récessions de 1981-1982 et 1990-1992, se développe plus lentement que beaucoup de villes canadiennes. Une importante restructuration industrielle et un développement des industries culturelles donneront un second souffle à la métropole québécoise[88]. Montréal célÚbre avec éclat son 350e anniversaire en 1992.

    La ville est frappĂ©e en par le premier fĂ©minicide de masse. Un homme dĂ©clarant dĂ©tester les « fĂ©ministes » abat quatorze jeunes femmes Ă  l'École polytechnique[89].

    Histoire récente

    Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, une rĂ©organisation des municipalitĂ©s est mise en place Ă  l'Ă©chelle du QuĂ©bec. Au terme d'un processus de fusions massives suivies de plusieurs dĂ©fusions, MontrĂ©al acquiert ses limites actuelles aprĂšs avoir intĂ©grĂ© Anjou, Lachine, LaSalle, MontrĂ©al-Nord, Outremont, Saint-Laurent, Saint-LĂ©onard, Verdun, Pierrefonds, Roxboro, Saint-RaphaĂ«l-de-l'Île-Bizard et Sainte-GeneviĂšve[77]. Les huit premiĂšres entitĂ©s deviennent autant d'arrondissements, tandis que les quatre derniĂšres sont jumelĂ©es pour n'en former que deux : Pierrefonds-Roxboro et L'Île-Bizard–Sainte-GeneviĂšve, ce dernier Ă©tant le moins peuplĂ©[90].

    Le XXIe siÚcle amÚne le renouveau du paysage économique et culturel de la ville et de ses infrastructures. La construction de gratte-ciel résidentiels, de deux super-hÎpitaux, le CUSM et le CHUM, du quartier des Spectacles, la gentrification de Griffintown, l'expansion de l'aéroport Montréal-Trudeau, le remplacement du pont Champlain par le pont Samuel-De Champlain, la reconstruction de l'échangeur Turcot et le projet de Réseau express métropolitain (REM), sont autant de réalisations qui font que Montréal continue de se renouveler.

    En 2017, la ville fĂȘte son 375e anniversaire. Pour l'occasion est crĂ©Ă©e une distinction honorifique civile : l'Ordre de MontrĂ©al[91]. Cette mĂȘme annĂ©e, les armoiries et le drapeau municipaux sont modifiĂ©s pour inclure un symbole autochtone[92].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Salle du conseil de ville de Montréal à l'hÎtel de ville
    Valérie Plante, mairesse de Montréal depuis 2017

    La ville de Montréal est administrée par le conseil de la ville de Montréal et par 19 conseils d'arrondissement. La répartition des compétences entre la ville centrale et les arrondissement est décrite dans la Charte de la Ville de Montréal, métropole du Québec, une loi du gouvernement du Québec et constitution de la ville[93].

    Le conseil de la ville de MontrĂ©al est l'organe dĂ©cisionnel principal de la ville. Il est actuellement composĂ© de la mairesse et de 64 Ă©lus : 19 maires d'arrondissement et 46 conseillers de ville. Le Conseil siĂšge Ă  l’HĂŽtel de ville de MontrĂ©al. Depuis 2017, c'est le parti Projet MontrĂ©al, le parti de la mairesse ValĂ©rie Plante, qui dĂ©tient la majoritĂ© de siĂšge au conseil municipal. Elle en est Ă  son deuxiĂšme mandant en tant que mairesse[94].Le parti Ensemble MontrĂ©al constitue l'opposition au conseil de ville.

    Le maire de MontrĂ©al est Ă©lu au scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour tous les 4 ans. Il incarne le pouvoir exĂ©cutif au sein de l'administration municipale de la ville ; en plus du conseil municipal, il siĂšge au conseil d'agglomĂ©ration et au comitĂ© exĂ©cutif de MontrĂ©al. Il est Ă©galement maire de l'arrondissement Ville-Marie.

    Les maires d'arrondissement sont élus au suffrage universel parmi les électeurs d'un arrondissement et les conseillers de ville sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les différents districts électoraux de la ville.

    Les 16 municipalitĂ©s qui se partagent l’üle de MontrĂ©al se retrouvent au sein du conseil d'agglomĂ©ration de MontrĂ©al. Ce conseil gĂšre les compĂ©tences d'agglomĂ©ration sur l'ensemble du territoire de l'Ăźle de MontrĂ©al, dont la sĂ©curitĂ© publique, l'Ă©valuation fonciĂšre, la distribution de l'eau potable, le traitement des eaux usĂ©es et des matiĂšres rĂ©siduelles, la voirie et le transport collectif. Il est composĂ© du maire de MontrĂ©al, de 15 conseillers de MontrĂ©al et de 14 maires et 1 reprĂ©sentant des villes de l'Ăźle de MontrĂ©al.

    Arrondissements

    Le territoire de la ville de MontrĂ©al est divisĂ© en 19 arrondissements[95]. Les limites actuelles des arrondissements sont demeurĂ©s inchangĂ©s depuis les dĂ©fusions municipales de 2006 et plusieurs d'entre eux correspondent aux territoires d'anciennes villes fusionnĂ©es Ă  MontrĂ©al en 2002.

    Les arrondissements sont dirigĂ©s par le conseil d'arrondissement composĂ© du maire de l'arrondissement, des conseillers de ville de l'arrondissement et des conseillers d'arrondissement, s'il y a lieu (les arrondissements Ă©lisent entre 0 et 3 conseillers d'arrondissements)[96]. Au total, les 19 arrondissements comprennent 39 conseillers d'arrondissement. Ils sont responsables, localement, de l'urbanisme, de l'enlĂšvement des matiĂšres rĂ©siduelles, de la culture, des loisirs, du dĂ©veloppement communautaire, des parcs, de la voirie, de l'habitation, du personnel, de la prĂ©vention des incendies, de la gestion financiĂšre et des tarifications non fiscales[97].

    Les 19 arrondissements de Montréal sont :

    Représentation provinciale

    Au niveau provincial, la représentation à l'Assemblée nationale du Québec se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Vingt-sept circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes).

    Représentation fédérale

    Au niveau fédéral, la représentation à la Chambre des communes du Canada se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Dix-huit circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes).

    La représentation au Sénat du Canada, quant à elle, se fait par des sénateurs nommés dans des divisions. Trois divisions sénatoriales sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes)[98].

    Jumelages et accords internationaux

    Population et société

    Gentilé

    Le gentilĂ© MontrĂ©alais, MontrĂ©alaise est employĂ© pour dĂ©signer les habitants de MontrĂ©al. Cette dĂ©nomination française a Ă©tĂ© officialisĂ©e au printemps 2015[107]. Selon un linguiste quĂ©bĂ©cois, le gentilĂ© MontrĂ©alais a pour Ă©quivalent Montrealer en anglais, مونŰȘŰ±ÙŠŰ§Ù„ÙŠ en arabe, MontrealĂ©s, montrealesa en espagnol, Montrealese en italien et 蒙ç‰čćˆ©ć°”äșș en chinois[108].

    DĂ©mographie

    Rue Prince-Arthur, début de la section piétonne, vue du boulevard Saint-Laurent.
    Foule sur la rue Crescent Ă  l'occasion du Grand Prix automobile du Canada 2011.

    MontrĂ©al est la ville la plus peuplĂ©e du QuĂ©bec, la deuxiĂšme ville la plus peuplĂ©e du Canada et le centre d'une agglomĂ©ration de plus de 4 millions d'habitants[109] - [Note 4]. En 2016, on compte 1 704 694 MontrĂ©alais[110]. La densitĂ© moyenne de population dans la ville est 4 662 hab./km2. Elle atteint 13 096 hab./km2 dans le Plateau-Mont-Royal et 18 802 hab./km2 dans le quartier Parc-Extension.

    L'immigration est le principal moteur de la croissance dĂ©mographique montrĂ©alaise. Entre 2008 et 2009, l'Ăźle de MontrĂ©al accueille 40 005 nouveaux immigrants internationaux. Pour la mĂȘme pĂ©riode, l'accroissement naturel amĂšne 8 235 nouveaux MontrĂ©alais[111].

    La population de la ville est relativement jeune : en 2006, selon Statistique Canada, le pourcentage d'habitants ĂągĂ©s de moins de 35 ans est 44 %[112], soit 2 points de plus que la moyenne quĂ©bĂ©coise, qui est 41,8 %[112]. L'Ăąge mĂ©dian y est 38,8 ans[112], soit un peu moins que la moyenne provinciale (41 ans).

    Évolution dĂ©mographique

    Évolution dĂ©mographique de la ville de MontrĂ©al
    1801 1811 1821 1831 1841 1851 1861 1871 1881
    9 00013 30018 76727 29740 35657 71590 323130 022176 263
    1891 1901 1911 1921 1931 1941 1951 1961 1971
    254 278325 653490 504618 506818 577903 0071 021 5591 201 5591 214 352
    1981 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 -
    1 018 6091 017 6661 016 3761 039 5341 620 6931 649 5191 704 6941 762 949-
    HĂŽtel Le Saint-Sulpice, rue Saint-Sulpice.

    La population de la ville de MontrĂ©al a connu sa principale pĂ©riode de croissance au cours de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle et durant la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle. Durant cette pĂ©riode, la population de la ville, sans compter la banlieue, passe d'un peu moins de 60 000 habitants Ă  plus d'un million d'habitants ; MontrĂ©al est la ville la plus peuplĂ©e du Canada jusque dans les annĂ©es 1950.

    En plus de l'immigration irlandaise au cours du XIXe siÚcle, l'industrialisation est le principal facteur de la croissance de la ville. Les habitants des campagnes environnantes migrent vers la ville pour y travailler dans les usines. La plupart des arrivants sont des Canadiens français et des Canadiens anglais provenant des milieux ruraux du Québec, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick[115].

    Immigration et groupes ethniques

    Top 25 des origines ethniques dans la RMR de Montréal (2016)
    Comprend des réponses multiples[116]
    Origine ethnique Population Pourcentage
    Drapeau du Canada Canada 1 670 655 43,8%
    Drapeau de la France France 870 245 21,7%
    Drapeau de l'Italie Italie 279 800 7,0%
    Drapeau de l'Irlande Irlande 239 460 6,0%
    Drapeau de l'Angleterre Angleterre 138 320 3,4%
    Drapeau d'HaĂŻti HaĂŻti 132 255 3,3%
    Drapeau de l'Écosse Écosse 124 130 3,1%
    Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine 108 775 2,7%
    PremiĂšres Nations 101 915 2,5%
    Drapeau du Québec Québec 92 115 2,3%
    Drapeau de l'Allemagne Allemagne 86 025 2,1%
    Drapeau de l'Algérie Algérie 84 585 2,1%
    Drapeau du Maroc Maroc 77 450 1,9%
    Drapeau de l'Espagne Espagne 68 600 1,7%
    Drapeau de la GrĂšce GrĂšce 66 395 1,7%
    Drapeau du Liban Liban 68 765 1,7%
    Drapeau de la Pologne Pologne 64 895 1,6%
    Drapeau du Portugal Portugal 56 405 1,4%
    Drapeau de la Russie Russie 49 275 1,2%
    Drapeau de l'Inde Inde 48 485 1,2%
    Drapeau de la Roumanie Roumanie 47 980 1,2%
    Drapeau de la RĂ©publique socialiste du ViĂȘt Nam ViĂȘt Nam 38 660 1,0%
    Drapeau des Philippines Philippines 35 685 0,9%
    Drapeau de l'Ukraine Ukraine 35 050 0,8%
    Drapeau de la Belgique Belgique 31 840 0,8%

    La population d'origine europĂ©enne est en vaste majoritĂ© d'ascendance française, irlandaise, anglaise et italienne, toujours selon Statistique Canada[117]. Les quatre groupes ethniques en importance sur l'Ăźle de MontrĂ©al Ă©taient, en 2001, les Canadiens (population Ă©tablie au Canada depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations) Ă  55,7 % (1 885 085), les Français Ă  26,6 % (900 485), les Italiens Ă  6,6 % (224 460) et les Irlandais Ă  4,7 % (161 235)[117].

    Dans la ville de Montréal, toujours en 2001, les descendants de francophones ou anglophones canadiens d'identité ancestrale française et britannique étaient majoritaires. Ceux identifiés en tant que Canadiens d'identité dite ancestrale, selon la loi sur les langues officielles du Canada, sont en effet majoritairement de descendance française, irlandaise, anglaise et écossaise, ou leurs familles ayant élu domicile sur le territoire depuis plusieurs générations.

    En 2016, les principales minorités visibles étaient, en ordre d'importance, les Afro-Canadiens qui comptaient pour 9,5 % de la population totale et les Arabes pour 6,9 %[118], une augmentation de 17 % par rapport à 2011[119].

    Communautés culturelles

    La rĂ©partition des communautĂ©s culturelles montrĂ©alaises varie grandement en fonction des arrondissements[120]. Plus de 200 communautĂ©s sont prĂ©sentes, ayant crĂ©Ă© leur quartier dĂšs le XVIIe siĂšcle, ou jusqu'aussi rĂ©cemment qu'au XXIe siĂšcle[121].

    Langues

    Carte de l'ßle de Montréal indiquant la langue maternelle selon les secteurs.
    Répartition linguistique de la langue la plus parlée à la maison sur l'ßle de Montréal en 2011.
    de 40 Ă  90 % francophone
    de 40 Ă  70 % anglophone
    de 40 Ă  60 % allophone
    • 30-40 % Franco-Anglo
    • 30-40 % Franco-Allo
    • 30-40 % Anglo-Allo
    • +30 % ÉgalitĂ©

    La langue officielle de Montréal est le français. Cependant, un de ses arrondissement possÚde le statut bilingue français-anglais : Pierrefonds-Roxboro[122].

    Selon les données du recensement de 2006, la majorité des habitants de la communauté métropolitaine de Montréal (environ 65 %) a le français pour langue maternelle, une part non négligeable (23 %) de la population est néo-québécoise, n'ayant ni le français ni l'anglais comme langue d'origine, tandis qu'environ 12 % se déclarent anglophones[123].

    Selon la mĂȘme source, sur l'ensemble de l'Ăźle de MontrĂ©al, le constat change alors qu'environ 50 % de la population se dĂ©clare francophone, 34 % allophone et 16 % anglophone. Cependant, la majoritĂ© des citoyens ont Ă  tout le moins une connaissance pratique de la langue majoritaire et la plupart des allophones ont le français ou l'anglais comme langue seconde[124]. PrĂšs de 53 % des MontrĂ©alais sont bilingues français et anglais, 29 % des gens parlent uniquement le français et 13 % des MontrĂ©alais parlent seulement l'anglais (surtout concentrĂ©s dans l'Ouest-de-l'Île).

    Certaines personnes ne sont capables de communiquer ni en français ni en anglais. Cependant, la tendance qu'ont les nouveaux immigrants et leurs enfants à apprendre la langue majoritaire (au lieu de l'anglais seulement) s'est accélérée depuis l'introduction de la Charte de la langue française durant les années 1970 quand une proportion tres élévée (+80%) des immigrants allophones qui s'y sont installés au Québec, surtout à Montréal, envoyaient leurs enfants aux écoles anglophones et donc une forte tendance d'assimiler vers la communatué anglophone[125]. L'italien, le portugais, l'espagnol et le roumain sont les autres langues romanes utilisées à Montréal ; l'allemand, le grec, le yiddish mais aussi le berbÚre (kabyle), l'arabe, le mandarin, le cantonais, le vietnamien, le créole haïtien et le hindi sont également des langues utilisées à Montréal (due à l'immigration). L'usage du français à la maison, en général, a progressé dans la communauté métropolitaine de Montréal[126]. La population anglophone a continué de diminuer de 1996 à 2001. Sa proportion est passée de 13,7 % en 1996 à 12,8 % en 2001 puis 11,8 % en 2011. La proportion de francophones s'est légÚrement accrue durant cette période quinquennale, passant de 67,9 % à 69,1 %, puis 85,7 % de personnes sachant parler français en 2011, or transferts linguistiques des allophones vers l'anglais comme parlée à la maison continuent à rivaler les transferts vers le français[126] - [127].

    Par ailleurs, les statistiques de 2006 affichent un renversement de la tendance. En effet, tous les arrondissements de la ville ont vu leur proportion de locuteurs francophones diminuer depuis 2001. En cinq ans, cette variation est d'une amplitude variable selon les districts, allant d'une hausse de 1 % dans Loyola (arrondissement de CĂŽte-des-Neiges–Notre-Dame-de-GrĂące) Ă  une baisse de 29 % dans Sainte-GeneviĂšve (arrondissement de L'Île-Bizard–Sainte-GeneviĂšve)[128]. La rĂ©gression du français dans la ville de MontrĂ©al est un sujet rĂ©current dans les mĂ©dias francophones quĂ©bĂ©cois. Elle doit cependant ĂȘtre nuancĂ©e dans la mesure oĂč cette baisse en pourcentage ne se fait pas au profit d'une langue unique mais d'une multitude de langues, consĂ©quence de l'accueil d'un grand nombre d'immigrants de langue maternelle autre que le français et l'anglais. D'autre part, le français reste la langue de travail majoritaire (66,5 % des rĂ©ponses uniques au recensement de 2006)[129].

    Le , la mairesse Plante confirme que le logo de MontrĂ©al inclura dorĂ©navant le slogan « MĂ©tropole francophone des AmĂ©riques ». L’idĂ©e avait Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e dans le rapport d’un comitĂ© sur la valorisation du français Ă  MontrĂ©al[130].

    Ville avec la plus forte proportion de trilingues au Québec et au Canada

    Une ville avec un fort bilinguisme français-anglais, MontrĂ©al fait maintenant parti des villes du QuĂ©bec et du Canada oĂč le taux de trilinguisme est le plus Ă©levĂ©, en raison notamment de la prĂ©sence d'immigrants polyglottes[131] - [132]. Les nĂ©o-MontrĂ©alais sont trilingues Ă  plus de 44 % alors que les natifs de MontrĂ©al, francophones et anglophones, ne le sont qu'Ă  3 %[133]. Le phĂ©nomĂšne va s’accĂ©lĂ©rer au fil des annĂ©es Ă  venir avec une immigration qui vise Ă  pallier un faible indice de fĂ©conditĂ©.

    Officiellement, l'arabe est la troisiĂšme langue parlĂ©e dans l'Île de MontrĂ©al aprĂšs le français et l'anglais. Les locuteurs de l’arabe Ă  la maison seraient 160 000 pour 140 000 hispanophones[134]. Toutefois, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’attrait qu'exerce l'espagnol sur les MontrĂ©alais natifs qui voyagent ou apprennent la langue de Cervantes. Selon le sociologue Victor Armony (2017), l’espagnol serait dĂ©jĂ  la troisiĂšme langue la plus parlĂ©e au QuĂ©bec avec 350 000 locuteurs se disant capable de maintenir une conversation en espagnol contre 210 000 pour l’arabe. D'ailleurs, le recensement de 2016 stipule que 280 000 MontrĂ©alais ont dĂ©clarĂ© avoir une certaine connaissance de l’espagnol contre seulement 241 000 pour l’arabe[135].

    Religions

    Selon les données de Statistique Canada de 2011, Montréal est une ville majoritairement catholique ; 53 % de la population adhÚre à cette confession chrétienne[136]. Les Montréalais sans appartenance religieuse sont le second groupe en importance, représentant 18 % de la population[136]. Les trois autres groupes importants sont les musulmans, les orthodoxes et les protestants[136]. Montréal accueille également de plus petites communautés judaïques, bouddhistes, sikhes, hindouistes, etc.[136]

    Christianisme

    De passage dans la ville en 1881, l'Ă©crivain amĂ©ricain Mark Twain baptise MontrĂ©al la « ville aux cent clochers[137] ». Cela illustre la grande quantitĂ© d'Ă©glises catholiques romaines et protestantes que comptait la ville. À lui seul, l'archidiocĂšse de MontrĂ©al compte d'ailleurs 189 paroisses actives en 2018 [138] - [139].

    Catholiques

    Les chrĂ©tiens catholiques de la mĂ©tropole font partie de l'archidiocĂšse de MontrĂ©al, dont l'archevĂȘque est rattachĂ© Ă  la basilique-cathĂ©drale Marie-Reine-du-Monde[140]. La ville compte plusieurs autres lieux de culte catholiques importants tels que l'oratoire Saint-Joseph, le lieu de pĂšlerinage le plus important dĂ©diĂ© Ă  saint Joseph[141], la basilique Notre-Dame et la basilique Saint-Patrick. Traditionnellement catholique, le cimetiĂšre Notre-Dame-des-Neiges, situĂ© sur le flanc nord du mont Royal, est le plus grand cimetiĂšre au Canada[142]. L'Église catholique trouve la majoritĂ© de ses fidĂšles au sein de la majoritĂ© canadienne-française et des communautĂ©s d'origine irlandaise, italienne, portugaise, polonaise et haĂŻtienne. On retrouve aussi plusieurs communautĂ©s catholiques orientales, proches des orthodoxes.

    Protestants

    Historiquement associĂ©s aux Anglo-QuĂ©bĂ©cois, les protestants montrĂ©alais sont principalement anglicans[143]. Ces derniers font partie du DiocĂšse anglican de MontrĂ©al, dont le siĂšge se trouve Ă  la cathĂ©drale Christ Church[144]. L'Église Unie du Canada, la plus importante dĂ©nomination protestante au pays, possĂšde comme lieu de culte notable l'Ă©glise unie Saint-James. Du cĂŽtĂ© Ă©vangĂ©lique, la premiĂšre Ă©glise baptiste est Ă©tablie dans la ville en 1831 par John Gilmour, un pasteur anglais[145]. FondĂ©e en 1916, l'Evangel Pentecostal Church est la premiĂšre Ă©glise pentecĂŽtiste de MontrĂ©al et du QuĂ©bec[146]. Le cimetiĂšre Mont-Royal dessert traditionnellement la communautĂ© protestante[147].

    Orthodoxes

    Le christianisme orthodoxe trouve la majorité de ses membres auprÚs des communautés grecques, russes, roumaines et arabes. On compte, par exemple, l'église orthodoxe antiochienne Saint-Georges, classée lieu historique national du Canada[148].

    Islam

    Mosquée Al-Omah Al-Islamiah de Ville-Marie.

    Presque absent avant la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, l'islam a connu une forte progression au QuĂ©bec depuis l'Ă©limination de la discrimination racialiste dans les politiques d'immigration canadiennes en 1962[149] - [150]. On compte aujourd'hui plus de pratiquants musulmans que de pratiquants catholiques Ă  MontrĂ©al[151]. Entre 2001 et 2011, la population musulmane a presque doublĂ© dans la ville, passant de 81 000 Ă  155 000 croyants en l'espace de 10 ans[136]. Cette tendance est principalement due Ă  l'immigration en provenance de l'AlgĂ©rie, du Maroc, de la Tunisie et du Liban[149]. Contrairement Ă  la France, l'Allemagne ou au Royaume-Uni, il n'y a pas de domination d'un groupe ethnique musulman particulier Ă  MontrĂ©al[152] ; 70 % des musulmans sont sunnites et 30 % sont chiites[153]. Un peu plus d'une cinquantaine de lieux de culte musulmans existent dans la grande rĂ©gion de MontrĂ©al[152].

    JudaĂŻsme

    La communautĂ© juive (Juifs laĂŻcs et Juifs pratiquants) de MontrĂ©al, Ă©tablie surtout depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle, est principalement concentrĂ©e dans les arrondissements d'Outremont, de CĂŽte-des-Neiges–Notre-Dame-de-GrĂące et de Saint-Laurent ; autour des villes enclavĂ©es de CĂŽte-Saint-Luc et Hampstead, oĂč les Juifs sont majoritaires[154]. On compte 80 000 Juifs dans la ville de MontrĂ©al et plus de 120 000 sur l'Ăźle[154].

    Géographiquement proche de Montréal se trouve la communauté juive hassidique Kiryas Tosh de Boisbriand.

    Société civile et droits civiques

    Avec son quartier gai, le Village, le plus grand quartier gai en Amérique du Nord et l'un des plus grands au monde, Montréal est l'un des pÎles de la vie gaie et lesbienne au Canada. Montréal a été choisie, entre 1999 et 2000, afin de faire partie du groupe sélect de capitales gaies mondiales, comprenant, en 1999, les villes de Montréal, Paris, Munich, Manchester, Sydney et, en 2000, Amsterdam, Berlin, Manchester. En 2006, elle a accueilli les premiers Outgames mondiaux (Jeux olympiques LGBT)[155].

    Sports

    Stade olympique, avec sa tour, terminée aprÚs les jeux olympiques.

    Les Montréalais pratiquent plusieurs types d'activités sportives sur une base récréative grùce à la présence de nombreux clubs sportifs amateurs et associations sportives locales. La popularité des sports y est aussi favorisée par l'existence d'un réseau de terrains extérieurs et d'installations intérieures (aréna, gymnase, terrain intérieur de soccer)[156]. L'hiver, des anneaux de glace et des patinoires sont aménagés à l'extérieur[157]. Le lac aux Castors[158] - [159] sur le mont Royal et l'anneau de glace dans le vieux-port[160] permettent aux Montréalais de renouer avec la pratique du patinage dans une ambiance familiale. Le ski de fond est également une activité populaire et plusieurs centaines de kilomÚtres de sentiers balisés sont entretenus par la ville dans les parcs[161].

    ÉvĂ©nements sportifs

    Au cours de son histoire, Montréal a été l'hÎte de plusieurs événements sportifs majeurs, dont les Jeux olympiques d'été de 1976, les championnats mondiaux d'escrime en 1967, de cyclisme sur piste et de cyclisme sur route en 1974, d'aviron en 1984, de natation en 2005, la coupe Rogers de tennis, le Grand Prix du Canada de Formule 1.

    Jeux olympiques
    Course automobile
    Cyclisme
    Golf
    • Championnat de MontrĂ©al du circuit Champions Tour de la PGA s'Ă©tablit Ă  MontrĂ©al en 2010 et, cela pour plusieurs annĂ©es consĂ©cutives[168] (Il y a dĂ©jĂ  eu des Ă©ditions de 1904, 1908, 1913, 1926, 1935, 1946, 1950, 1956, 1959, 1967, 1997 et 2001 — mais jamais un tournoi consacrĂ© Ă  MontrĂ©al pour plusieurs annĂ©es) ;
    • 7e Presidents Cup, du 27 au [169].
    Marathon
    • Marathon de MontrĂ©al, crĂ©Ă© en 1979. DiscontinuĂ© en 1990, l'Ă©vĂ©nement fut repris Ă  compter de 2003[170]. Depuis 2012 la course est sous l'Ă©gide de Competitor Group, Inc. (en) dans le cadre des Rock 'n' Roll Marathon Series (en). Le Marathon Oasis de MontrĂ©al (dĂ©nomination actuelle selon le nom du commanditaire) comprend le marathon, le demi-marathon et plusieurs compĂ©titions secondaires.
    Natation
    Soccer

    Au Canada, le football est désigné par soccer. Voir « soccer », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française. Aussi : OQLF, « Soccer ou football ».

    La patinoire du centre Bell.
    Tennis
    • Masters de tennis du Canada, depuis 1989. Lors des annĂ©es paires MontrĂ©al reçoit les femmes (WTA), alors que les annĂ©es impaires MontrĂ©al reçoit les hommes (ATP), en alternance avec Toronto. En 2009, le tournoi de la coupe Rogers Ă©tablit un record d'assistance, devenant le premier tournoi d'une semaine Ă  attirer une affluence de plus de 200 000 spectateurs. C'Ă©tait Ă©galement la premiĂšre fois que les huit meilleurs joueurs au monde, selon le classement ATP, se retrouvaient tous en quart de finale[174].
    Jeux du Québec
    • MontrĂ©al a accueilli les Jeux du QuĂ©bec durant les hivers 1972, 1977, 1983 et les Ă©tĂ©s 1997, 2001 et 2016[175].
    Outgames mondiaux
    • MontrĂ©al a accueilli les premiers Outgames mondiaux du au sous le nom de Rendez-vous MontrĂ©al 2006.

    Équipes sportives les plus importantes

    Le sport professionnel à Montréal constitue une dimension essentielle de l'intégration de Montréal au continent nord-américain. Montréal possÚde plusieurs équipes sportives professionnelles qui sont des franchises de grandes ligues continentales.

    Franchises sportives majeures actuelles :

    Franchises majeures passées :

    Santé

    Le systÚme de santé à Montréal est réparti entre deux réseaux universitaires intégrés de santé et de services sociaux (RUISSS) : celui de l'Université de Montréal (UdeM) et celui de l'Université McGill. Le RUISSS de l'UdeM rassemble trois centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) et quatre établissements non fusionnés au sein d'un CIUSSS. Ces derniers sont le CHUM, le CHU Sainte-Justine, l'ICM et l'Institut Philippe-Pinel. Le RUISSS McGill, pour sa part, compte deux CIUSSS et un établissement non fusionné, le CUSM.

    Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS)

    Les CIUSSS sont des organismes publics chargĂ©s de prodiguer les soins de santĂ© et les services sociaux dans une rĂ©gion donnĂ©e. Outre des centres hospitaliers (CH), ils regroupent des centres d’hĂ©bergement et de soins de longue durĂ©e (CHSLD), des centres locaux de services communautaires (CLSC), des centres de protection de l’enfance et de la jeunesse (CPEJ) et des centres de rĂ©adaptation (CR).

    Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
    Le site Glen du CUSM.

    FondĂ© en 1997 de la fusion de plusieurs hĂŽpitaux bilingues, le CUSM emploie 1 587 mĂ©decins, dentistes et pharmaciens, 2 715 chercheurs et enseignants et reçoit plus de 700 000 patients chaque annĂ©e[177]. Les installations principales se trouvent au sein du super-hĂŽpital du site Glen, construit en 2015.

    Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)
    Le CHUM en 2021.

    Le CHUM emploie 881 mĂ©decins, 1 300 chercheurs et enseignants et reçoit plus de 500 000 patients en hospitalisation chaque annĂ©e. Il compte 772 lits et 39 salles opĂ©ratoires. Il intĂšgre aussi, sous le nom de pavillon Jeanne-Mance, l'HĂŽtel-Dieu de MontrĂ©al, premier hĂŽpital de la ville, fondĂ© en 1645. Il fait partie du RĂ©seau universitaire intĂ©grĂ© de santĂ© et de services sociaux de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al (RUISSS de l'UdeM).

    Éducation

    Le collÚge privé Notre-Dame.

    MontrĂ©al est constamment en tĂȘte de file des meilleures villes Ă©tudiantes au monde. Ainsi en 2013, selon The Economist, MontrĂ©al se classe au premier rang mondial comme destination pour des Ă©tudes Ă  l'Ă©tranger, devant Londres[178]. Selon le palmarĂšs 2017 de QS Best Student Cities, la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise serait la meilleure ville au monde oĂč Ă©tudier[10]. Avec plus de 170 000 Ă©tudiants, la ville est au deuxiĂšme rang des mĂ©tropoles nord-amĂ©ricaines quant au nombre d'Ă©tudiants universitaires par habitant[179]. En 2011, plus de 60 % de la population montrĂ©alaise dĂ©tenait un certificat, diplĂŽme ou grade de niveau post-secondaire[180].

    Enseignement primaire et secondaire

    DÚs 1658 est fondée, par Marguerite Bourgeoys, une premiÚre école catholique, sur l'actuelle rue Saint-Dizier dans le Vieux-Montréal.

    La ville compte environ 250 000 Ă©lĂšves (80 % dans le systĂšme francophone) dans un total de 268 Ă©coles primaires (233 francophones et 35 anglophones), 75 Ă©coles secondaires (58 francophones, 16 anglophones et 1 bilingue), 26 centres d'Ă©ducation aux adultes (14 francophones et 12 anglophones) ainsi que 37 Ă©coles spĂ©cialisĂ©es[181] - [182]. L'administration de ces Ă©tablissements d'enseignement est partagĂ©e par cinq commissions scolaires dont trois sont francophones (f) et deux anglophones (a) :

    Enseignement supérieur

    Avec quatre universitĂ©s, sept institutions supĂ©rieures et 12 cĂ©geps dans un rayon de 8 kilomĂštres, MontrĂ©al aurait la plus importante concentration d'Ă©tudiants post-secondaires parmi les grandes villes d'AmĂ©rique du Nord (4,38 Ă©tudiants pour 100 habitants en 1996, suivie par Boston avec 4,37)[183].

    CollĂšges

    Le systĂšme Ă©ducatif du QuĂ©bec est diffĂ©rent des autres systĂšmes nord-amĂ©ricains. AprĂšs le secondaire (qui s'achĂšve Ă  la onziĂšme annĂ©e) les Ă©tudiants peuvent poursuivre dans les collĂšges d'enseignement gĂ©nĂ©ral et professionnel (cĂ©geps), offrant des programmes prĂ©-universitaires (2 ans) et techniques (3 ans). À MontrĂ©al, 17 cĂ©geps offrent des cours en français et 5 en anglais. En plus de ces Ă©tablissements publics, MontrĂ©al possĂšde neuf collĂšges privĂ©s et deux Ă©tablissements de niveau collĂ©gial de formation professionnelle.

    Universités francophones
    L'Université de Montréal, sur le flanc nord du mont Royal.
    Universités anglophones
    Le pavillon des arts de l'Université McGill.

    Économie

    L'édifice de la Banque de Montréal face à la place d'Armes, dans le Vieux-Montréal.

    Seconde métropole du Canada, Montréal est un centre culturel, industriel, commercial et financier important, dont la prospérité repose « sur des échanges soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux »[187].

    La ville et sa région immédiate possÚdent l'économie la plus diversifiée au Canada[188]. Les industries montréalaises incluent les télécommunications, l'aéronautique, la pharmaceutique, les hautes technologies, les études supérieures, les jeux vidéo, le textile, la mode, l'électronique, le matériel de transport, le tabac et l'imprimerie. Parmi les compagnies importantes ou particuliÚrement connues de la région montréalaise, on peut citer Bombardier, Hydro-Québec, BCE, Power Corporation, le Canadien National, la Banque nationale du Canada, Air Canada, Rio Tinto Alcan, SNC-Lavalin, Saputo, CGI, Québecor, Domtar, Air Transat, Transcontinental et Métro Richelieu.

    Secteur primaire

    Avec l'Ă©talement urbain, les terres arables disparaissent de MontrĂ©al, sauf Ă  l'extrĂȘme ouest de l'Ăźle oĂč est conservĂ© un parc agricole de 191 ha[189]. L'agriculture en serre sur les toits de la ville se dĂ©veloppe avec des initiatives citoyennes ou commerciales comme les Fermes Lufa depuis 2011[190]. Jusque dans les annĂ©es 1930, MontrĂ©al comptait plusieurs carriĂšres de pierre calcaire. Celles qui ne sont pas remblayĂ©es sont converties en sites d'enfouissement ou dĂ©pĂŽt Ă  neige[191] - [192]. Seule la carriĂšre de granulat Lafarge de MontrĂ©al-Est, datant de 1910, est encore en activitĂ©[193]. De l'une des carriĂšres devenues dĂ©charges puis parcs urbains, du biogaz est extrait qui permet la production d'Ă©lectricitĂ©.

    Secteur secondaire

    La raffinerie Suncor de Montréal-Est.

    MontrĂ©al est une importante ville portuaire, Ă  l'embouchure de la voie maritime du Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que port le plus important de l'Est du Canada, c'est un point de transbordement pour les cĂ©rĂ©ales, les produits pĂ©troliers, la machinerie et les produits manufacturĂ©s. Premier port du pays en termes de trafic de conteneurs, le trafic y totalisait prĂšs de 26 millions de tonnes mĂ©triques de marchandises[194]. Pour cette raison, la ville fait partie de l'axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une ville ferroviaire majeure[195].

    L'industrie pĂ©trochimique, trĂšs prĂ©sente Ă  l'est de l'Ăźle, formait jusqu’à la fermeture de la raffinerie Shell en 2010 le plus grand centre de raffinage de la province. Depuis, les raffineries de Suncor et Gulf Oil conservent une capacitĂ© combinĂ©e de 225 000 barils par jour. Le pĂ©trole et les produits distillĂ©s y sont transportĂ©s par quatre olĂ©oducs, par trains, bateaux et camions. Les carburants n'y sont cependant pas la seule production, les usines de Parachem, Indorama PTA et Selenis forment par exemple une chaĂźne complĂšte de synthĂšse du polyester[196].

    L'industrie aĂ©ronautique emploie environ 40 000 personnes dans la rĂ©gion montrĂ©alaise[197]. Cette industrie, qui comprend des maĂźtres d’Ɠuvre, dont Bombardier AĂ©ronautique et Bell Helicopter sont les plus importants, des Ă©quipementiers (Honeywell, Lokheed Martin, Thales) et des sous-traitants, produit la principale exportation montrĂ©alaise.

    Secteur tertiaire

    L'Ă©difice de la banque BNP-Paribas et de la tour de la Banque Laurentienne sur l'avenue McGill College.

    Montréal possÚde un marché boursier avec la bourse de Montréal. Depuis le , cette derniÚre est unie au Chicago Climate Exchange afin de créer le marché climatique de Montréal, un marché de produits environnementaux[198].

    L'industrie vidĂ©oludique connaĂźt une explosion depuis 1997 et l'ouverture d'Ubisoft Montreal. Plus rĂ©cemment, la ville a attirĂ© des studios de renommĂ©e mondiale tels que Electronic Arts, Eidos Interactive, BioWare, THQ et Gameloft. GrĂące Ă  une main d'Ɠuvre locale spĂ©cialisĂ©e et des crĂ©dits d'impĂŽts aux entreprises, MontrĂ©al est devenu l'un des cinq pĂŽles mondiaux de dĂ©veloppement de mĂ©dias numĂ©riques interactifs avec 85 entreprises et 5 300 emplois[199].

    En 2012, l'agglomĂ©ration de MontrĂ©al accueille presque 8 millions de touristes, en hausse de 6,5 % depuis 2008[200]. Traveler's Digest et askmen.com ont classĂ© MontrĂ©al parmi les « 29 villes Ă  visiter » dans le monde[201].

    Organisations

    DeuxiĂšme ville onusienne et deuxiĂšme ville consulaire d'AmĂ©rique du Nord, aprĂšs New York[202], MontrĂ©al possĂšde prĂšs de 72 siĂšges d'organisations internationales, dont 67 organisations non gouvernementales (ONG)[203]. Parmi celles-ci, se trouvent notamment :

    De plus, plusieurs organisations travaillent au rayonnement Ă©conomique de l’agglomĂ©ration : la Chambre de commerce du MontrĂ©al mĂ©tropolitain au niveau de la concertation des gens d'affaires, MontrĂ©al International pour attirer organismes internationaux et investisseurs Ă©trangers ainsi que Tourisme MontrĂ©al pour faire la promotion du tourisme vers la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise. En 2011, l'Union des associations internationales classe MontrĂ©al au premier rang en AmĂ©rique des villes accueillant des Ă©vĂšnements associatifs internationaux. En 2012, le palais des congrĂšs de MontrĂ©al est finaliste pour le prix APEX du meilleur centre de congrĂšs au monde[204] - [205].

    Statistiques

    MontrĂ©al gĂ©nĂ©rait, au 4e trimestre 2015, un produit intĂ©rieur brut (PIB) de 169 milliards de dollars canadiens de 2002, reprĂ©sentant 53 % du PIB du QuĂ©bec et 10 % du PIB du Canada[206].

    Vieux-Montréal vu du Vieux-Port.

    Les secteurs d'activités de la population montréalaise sont[207] :

    • services Ă  la consommation : 25 % ;
    • services gouvernementaux, d'enseignement et de santĂ© : 20,8 % ;
    • secteur manufacturier : 16,8 % ;
    • services Ă  la production : 14,2 % ;
    • services de distribution : 9,2 % ;
    • secteur de la construction : 2,7 %.

    En , le taux de chĂŽmage Ă©tait de 7,3 % sur l'Ăźle de MontrĂ©al[208], avec un taux de faible revenus de 14,7 % dans la ville en 2014[209]. Les taux les plus Ă©levĂ©s se rencontrent dans les arrondissements de Ville-Marie, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Verdun, Sud-Ouest, Lasalle et MontrĂ©al-Nord[207].

    Selon un rapport du Centre d'Ă©tude sur la pauvretĂ© et l'exclusion, depuis 1997 la pauvretĂ© avait reculĂ© partout au QuĂ©bec sauf Ă  MontrĂ©al[210]. Un rapport fĂ©dĂ©ral de 2015 a identifiĂ© 3 016 itinĂ©rants dans la ville[211].

    Les loyers ont beaucoup augmenté en quelques années, aboutissant à une crise du logement. En 2021, plus de 100 000 familles aux revenus modestes habitent des logements trop petits ou insalubres[212].

    Transports

    Autoroute 15/20, direction sud, kilomĂštre 62.

    Si la municipalité de Montréal a le plus faible taux de motorisation des villes canadiennes et américaines[213], l'automobile demeure le moyen de transport dominant dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou passager[214] ; cette proportion tombe à 53,2 % chez les habitants de la ville[215], un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78 %[214].

    RĂ©seau routier et autoroutier

    L'aménagement des voies à Montréal est le résultat de la superposition d'un découpage en damier, trÚs répandu dans les grandes villes nord-américaines, à un découpage plus ancien, composé de cÎtes et de rangs, établi lors du régime seigneurial français[216].

    À la fin du XVIIe siĂšcle, MontrĂ©al est une petite ville fortifiĂ©e ; son territoire correspond au Vieux-MontrĂ©al actuel. Le sulpicien François Dollier de Casson planifie le tracĂ© des rues Ă  l'intĂ©rieur des fortifications en 1672[216]. Au XVIIIe siĂšcle, la croissance de la population entraine la crĂ©ation des premiers faubourgs aux portes de la ville ; le faubourg des RĂ©collets Ă  la porte ouest, le faubourg Saint-Laurent Ă  la porte nord et le faubourg QuĂ©bec Ă  la porte est.

    Au XIXe siĂšcle, le faubourg Saint-Laurent connaĂźt une forte croissance, au-delĂ  l'escarpement de la rue Sherbrooke, grĂące au tramway. En son cƓur, le boulevard Saint-Laurent, une montĂ©e perpendiculaire au fleuve Saint-Laurent, qui traverse l'Ăźle de MontrĂ©al, devient la premiĂšre artĂšre « nord-sud » de la ville, orientĂ© en rĂ©alitĂ© nord-ouest/sud-est. En effet, par convention, on entend par orientation est-ouest ce qui est parallĂšle au fleuve Saint-Laurent, partout au QuĂ©bec. La plus grande partie du dĂ©veloppement s'effectuera Ă  partir de cet axe, aussi appelĂ© la « Main »[217].

    Lotissement des rues Chambord et De Brébeuf en 1879, entre l'avenue du Mont-Royal et la rue Gilford, sur le Plateau-Mont-Royal.

    La majorité des lotissements de Montréal sont érigés avant la seconde moitié du XXe siÚcle. La grille des rues forme des pùtés de maisons étroits et profonds établis en rangs perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Densément peuplés, ils sont souvent entrecoupés sur la longueur par une ruelle qui dessert l'arriÚre des bùtiments[218].

    MontrĂ©al est construite sur un archipel d'Ăźles fluviales qui n'est pas directement accessible du reste du continent. Comme la plupart des grandes villes, elle est confrontĂ©e au problĂšme de congestion automobile qui n'est qu'aggravĂ© par sa situation insulaire. Il faut en moyenne 31 minutes Ă  l'automobiliste de la rĂ©gion de MontrĂ©al pour se rendre Ă  son travail ; le quart des automobilistes mettant plus de 45 minutes[219]. À cause de sa forte urbanisation, MontrĂ©al connaĂźt aussi des heures de pointe le samedi et le dimanche.

    L'extrémité ouest de l'autoroute 10 et de l'autoroute Bonaventure, dans le centre-ville, alors qu'elle devient le boulevard Robert-Bourassa.

    MontrĂ©al est le centre nerveux d'un rĂ©seau de 1 770 kilomĂštres d'autoroutes construit principalement entre la fin des annĂ©es 1950 et le milieu des annĂ©es 1970 dans sa pĂ©riphĂ©rie[220]. 17 ponts routiers et un tunnel permettent la traversĂ©e des cours d'eau qui encerclent la ville. On compte parmi eux le pont Samuel-De Champlain, le pont le plus achalandĂ© du Canada[221].

    L’üle de MontrĂ©al comporte de nombreux axes rapides dont le principal est l'autoroute 40, la seule Ă  la traverser d'ouest en est. Segment de la route transcanadienne, elle est la plus achalandĂ©e de la mĂ©tropole et sa section mĂ©tropolitaine, en partie surĂ©levĂ©e, en est la plus congestionnĂ©e, et ce depuis sa crĂ©ation. Perpendiculaire Ă  l'A-40, l'autoroute 15, qui s’étend des Laurentides Ă  la frontiĂšre AmĂ©ricaine, passe par une tranchĂ©e au centre de l’üle appelĂ©e autoroute DĂ©carie, du nom du boulevard qu'elle longe.

    Transports en commun

    Quais de la station Berri-UQAM, la plus fréquentée du métro de Montréal.

    Le transport collectif sur l'Ăźle de MontrĂ©al est l'un des plus efficaces, rapides et ponctuels en AmĂ©rique du Nord ; la SociĂ©tĂ© de transport de MontrĂ©al (STM) qui l'administre a Ă©tĂ© nommĂ©e, en 2010, meilleure sociĂ©tĂ© de transport en AmĂ©rique du Nord par l’American Public Transportation Association[222]. À MontrĂ©al, 35 % des actifs se rendent au travail en transport en commun[215] ; cette proportion atteignant 49 % pour les nouveaux arrivants[223]. Au total, la STM enregistre 466 millions de dĂ©placements en termes d'achalandage conventionnel et 374,9 millions en termes d'achalandage Ă©lectronique durant l'annĂ©e 2019. L'achalandage a vu une hausse de 2,6% depuis 2018[224].

    Le mĂ©tro de MontrĂ©al constitue l'Ă©pine dorsale du systĂšme mĂ©tropolitain de transport en commun avec environ 1,2 million de passagers par jour[225]. Le mĂ©tro compte 68 stations rĂ©parties en quatre lignes qui s'Ă©tendent sur 71 kilomĂštres[226]. Conçu sur le modĂšle du mĂ©tro parisien, le rĂ©seau montrĂ©alais a pour particularitĂ© d’ĂȘtre entiĂšrement souterrain et ses rames d’ĂȘtre dotĂ©s d'un systĂšme de roulement sur pneumatiques. Chaque station possĂšde une architecture particuliĂšre et des Ɠuvres d'art public sont rĂ©parties dans la plupart d'entre elles[227].

    En surface, les tramways ont Ă©tĂ© remplacĂ©s depuis 1959 par 225 lignes d'autobus et 8 500 arrĂȘts, desservis par un total de 1 869 autobus et 93 minibus de transport adaptĂ©[228]. La ligne d'autobus la plus frĂ©quentĂ©e est la 139 Pie-IX avec une moyenne de 32 313 dĂ©placements par jour de semaine[229]. On compte moins d'un million de passagers par jour ouvrable Ă  bord des autobus de la STM[225].

    Terminaux aériens, ferroviaires, routiers et fluviaux

    Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal.

    Montréal compte quatre principaux terminaux de transports de passagers :

    Cyclisme urbain

    MontrĂ©al est frĂ©quemment citĂ©e parmi les dix plus importantes villes cyclistes au monde[235]. De mai Ă  dĂ©cembre, 22 % des MontrĂ©alais utilisent le vĂ©lo comme principal moyen de transport, soit le double de la moyenne quĂ©bĂ©coise[236]. L'arrondissement oĂč l'on compte la plus forte proportion de dĂ©placements Ă  vĂ©lo est le Plateau-Mont-Royal, oĂč prĂšs du dixiĂšme de tous les dĂ©placements sont faits Ă  bicyclette[237]. On dĂ©nombre quotidiennement, hormis l'hiver, de 14 000 Ă  17 500 cyclistes dans le centre-ville[238].

    MontrĂ©al possĂšde un rĂ©seau de 650 kilomĂštres de pistes cyclables en constant dĂ©veloppement[239]. Depuis 2020, l'administration de ValĂ©rie Plante implante le RĂ©seau express vĂ©lo, un important rĂ©seau d'amĂ©nagements urbains afin de sĂ©curiser les dĂ©placements Ă  vĂ©lo dans la mĂ©tropole quĂ©bĂ©coise en sĂ©parant la voie rĂ©servĂ©e aux automobiles de celle des cyclistes. La Route verte compte 80 kilomĂštres Ă  MontrĂ©al ; les sections les plus notables sont celles longeant les rives du canal Lachine, du Vieux-Port Ă  LaSalle ainsi que le circuit Gilles-Villeneuve[240].

    La ville de MontrĂ©al peut compter sur un important rĂ©seau de vĂ©los en libre-service, le BIXI. Depuis sa crĂ©ation en 2009, le systĂšme s'est exportĂ© dans plus d'une vingtaine de villes Ă  travers le monde, notamment Londres, Melbourne et New York[241]. BIXI MontrĂ©al compte 5 120 vĂ©los rĂ©partis dans plus de 450 stations, principalement dans les arrondissements centraux de la ville[242]. En 2010, 3,3 millions de dĂ©placements en BIXI Ă©taient enregistrĂ©s[243] et le rĂ©seau comptait plus de 30 000 abonnĂ©s[244].

    Culture locale et patrimoine

    En 2010, Montréal est classée au 19e rang mondial pour sa qualité de vie selon le magazine britannique Monocle[245].

    Parcs et jardins

    Le parc du Mont-Royal en automne.

    MontrĂ©al est dotĂ©e d'une quantitĂ© apprĂ©ciable d'espaces verts ; ses 17 grands parcs urbains occupent 6 % du territoire de la ville, soit une superficie d'environ 20 km2.

    Parmi ceux-ci, les plus connus et fréquentés sont :

    Le Parc olympique[246] est situĂ© dans l'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve[247]. On retrouve notamment sur le site le BiodĂŽme, l'Insectarium, le Jardin botanique, ainsi que le PlanĂ©tarium, qui ensemble forment l'Espace pour la vie, un complexe musĂ©al qui se veut « repenser le lien qui unit l'ĂȘtre humain Ă  la nature[248] ».

    Architecture

    Silos de la compagnie Farine Five Roses dans le Vieux-Port.

    Pendant plus d'un siÚcle et demi, Montréal est le centre financier et industriel du Canada. Il en résulte un héritage architectural offrant une grande variété de constructions à vocation industrielle ou commerciale, incluant usines, minoteries, hangars et autres raffineries qui présentent aujourd'hui un aperçu de l'histoire de la ville, particuliÚrement au niveau du centre-ville et du Vieux-Port. Il y a 50 lieux historiques nationaux à Montréal, plus qu'aucune autre ville canadienne.

    Dans la partie mĂ©ridionale de l'Ăźle, le Vieux-MontrĂ©al, dĂ©clarĂ© arrondissement historique en 1964[249], offre de nombreux centres d'intĂ©rĂȘt, notamment le Vieux-Port, la place Jacques-Cartier, l'hĂŽtel de ville, la place d'Armes, et la basilique Notre-Dame.

    Patrimoine bĂąti

    Les plus vieux édifices de la ville toujours debout datent de la fin du XVIIe siÚcle, début du XVIIIe siÚcle. La plupart sont regroupés dans l'aire du Vieux-Montréal, tel le séminaire des Sulpiciens datant de 1687 et le chùteau Ramezay, construit en 1705 et successivement demeure, quartier général, cour de justice, établissement d'éducation et finalement musée.

    Les premiers bĂątiments sont caractĂ©risĂ©s par leur influence française unique et leur construction en pierre grise. L'Ă©poque des explorateurs français est commĂ©morĂ©e par la prĂ©servation de deux de leurs maisons dans le Vieux-MontrĂ©al, soit celle d'Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac, fondateur de la ville de DĂ©troit aux États-Unis, Ă  l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent, et celle de RenĂ©-Robert Cavelier de La Salle, explorateur de la rĂ©gion du Mississippi, Ă  l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Pierre[250].

    Sur la rue Saint-Jacques pavoisent les impressionnants siĂšges, construits au XIXe siĂšcle, de toutes les grandes banques canadiennes.

    La BiosphĂšre sur l'Ăźle Sainte-HĂ©lĂšne, ancien pavillon des États-Unis lors de l'Expo 67. Architecte : Buckminster Fuller.

    L'architecture du XXe siÚcle n'est pas en reste avec le pavillon principal art déco de l'Université de Montréal d'Ernest Cormier, l'emblématique stade olympique et sa tour inclinée (la plus haute du monde) conçus par l'architecte français Roger Taillibert, ou encore les legs de l'Expo 67 que sont le dÎme géodésique de Buckminster Fuller et l'Habitat 67 de Moshe Safdie.

    Le centre-ville de Montréal.

    Parmi les gratte-ciel de MontrĂ©al, seulement sept dĂ©passent hors antenne les 150 mĂštres de hauteur, et un seul les 200 mĂštres[251]. Les bĂątiments les plus Ă©levĂ©s, que sont le 1000 De La GauchetiĂšre, le 1250 RenĂ©-LĂ©vesque, la tour CIBC et la tour de la Bourse, ont tous Ă©tĂ© bĂątis entre les annĂ©es 1960 et le dĂ©but des annĂ©es 1990. C'est en 1928 qu'un bĂątiment dĂ©passait pour la premiĂšre fois les 100 mĂštres (l'Ă©difice de la Banque Royale, 121 m, 22 Ă©tages), record battu d'un mĂštre par l'Ă©difice Sun Life trois ans plus tard[252]. Le premier gratte-ciel inaugurant le « style international » Ă  MontrĂ©al, tout en dĂ©passant cette hauteur, est la tour Telus (1962)[253]. La plus cĂ©lĂšbre tour de la ville est la place Ville-Marie (1962). Conçue par l'architecte Ieoh Ming Pei, il fut le premier gratte-ciel Ă  dĂ©passer les 150 mĂštres (43 Ă©tages, 188 m), sa construction coĂŻncidant avec le dĂ©placement du centre-ville en son site actuel. Cette tour cruciforme est sise au-dessus d'un centre commercial souterrain qui constitue la plaque tournante de la ville souterraine.

    Depuis 2013, avec la construction de la Tour des Canadiens, Montréal vit un important boom immobilier. Entre 2013 et 2019, ce boom de gratte-ciels était principalement concentré aux alentours du Centre Bell, avec notamment l'Avenue, les Tours des Canadiens 1,2 et 3, les Rocabellas, les YUL et d'autres projets. Toutefois, d'autre projets majeurs sont désormais (depuis 2019) en développement ou construction plus à l'est du centre-ville. Parmi ces derniers, on dénombre cinq bùtiments qui atteindront la hauteur maximale de 200 mÚtres : 900 rue Saint-Jacques, 800 rue Saint-Jacques, Victoria-sur-le-Parc, 1 Square-Phillips et Maestria.

    Patrimoine religieux

    L’intĂ©rieur de la basilique Notre-Dame de MontrĂ©al.

    MontrĂ©al a un passĂ© religieux riche et complexe. La religion catholique fut la raison mĂȘme de la fondation de la ville, soit l'Ă©tablissement d'une colonie missionnaire selon l'intention du groupe fondateur, la SociĂ©tĂ© Notre-Dame de MontrĂ©al. La ville est en effet renommĂ©e pour sa richesse en Ă©glises et temples de toutes dĂ©nominations, qui lui ont valu au XIXe siĂšcle le surnom de « ville aux cent clochers ».

    Parmi les édifices les plus importants du point de vue de l'histoire, on trouve l'oratoire Saint-Joseph, la plus grande église dédiée à ce saint dans le monde, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, premiÚre chapelle de pierre de Montréal, la basilique Notre-Dame et la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde, réplique réduite de la basilique Saint-Pierre de Rome. La Pietà, datant de 1855 et située dans le Mausolée la Pietà du cimetiÚre Notre-Dame-des-Neiges, est une reproduction grandeur nature de la sculpture de Michel-Ange de la basilique Saint-Pierre au Vatican.

    RÉSO : le MontrĂ©al souterrain

    Le RÉSO, la ville intĂ©rieure de MontrĂ©al, vue d'entre les mĂ©tros Peel et McGill.

    Le MontrĂ©al souterrain (RÉSO), ou ville intĂ©rieure, est une alternative urbaine populaire aux extrĂȘmes climatiques de l'hiver froid et de l'Ă©tĂ© humide. MontrĂ©al possĂšde plus de 30 km de passages piĂ©tonniers souterrains donnant accĂšs Ă  des centaines de commerces, restaurants, bureaux et boutiques intĂ©rieures, ainsi qu'au rĂ©seau de mĂ©tro, aux terminus de transport et aux principaux attraits et bĂątiments du centre-ville (de la station de mĂ©tro Lucien-L'Allier jusqu'au Complexe des sciences de l'UQAM) sans jamais s'exposer aux intempĂ©ries. Il constituerait le plus grand rĂ©seau urbain souterrain au monde.

    Art public

    L'art public de la ville se réfÚre principalement à l'une ou l'autre de ses cultures, la francophone ou l'anglophone. La Société Notre-Dame de Montréal qui a fondé Ville-Marie est commémorée par le monument aux pionniers sous la forme d'un obélisque situé à la place d'Youville et son principal fondateur, Paul Chomedey de Maisonneuve, par une statue, le monument à Maisonneuve, au centre de la place d'Armes.

    Le passage au rĂ©gime britannique est commĂ©morĂ© par la colonne Nelson, un des monuments les plus controversĂ©s de la ville, situĂ© sur la place Jacques-Cartier et reprĂ©sentant pour certains les visĂ©es impĂ©rialistes britanniques, ainsi que la statue de la reine Victoria, au square Victoria. Un rappel du Canadien de jadis se trouve sur la Maison du Patriote, rue Saint-Paul dans le Vieux-MontrĂ©al. Un monument Ă  sir George-Étienne Cartier, un des pĂšres de la ConfĂ©dĂ©ration canadienne, trĂŽne Ă  l'entrĂ©e du parc du Mont-Royal (le monument Ă  George-Étienne Cartier).

    Musées

    La ville possÚde de nombreux musées dont la plupart sont regroupés au sein de la société des directeurs des musées montréalais qui a comme objectif de faire leur promotion et de participer à leur développement[254] - [255]. Ces musées présentent tout autant des expositions sur les sciences, l'histoire, les beaux-arts et le patrimoine culturel[256].

    Parmi ces musĂ©es, deux institutions ont pour thĂ©matique l'art, le musĂ©e des beaux-arts de MontrĂ©al et le musĂ©e d'art contemporain de MontrĂ©al. Le thĂšme de l'histoire est au centre des expositions de Pointe-Ă -CalliĂšre, musĂ©e d'archĂ©ologie et d'histoire de MontrĂ©al, du musĂ©e Stewart ou du chĂąteau Ramezay. Le patrimoine est abordĂ© par plusieurs musĂ©es dont le musĂ©e Marguerite-Bourgeoys, la maison Saint-Gabriel et le musĂ©e des maĂźtres et artisans du QuĂ©bec. La thĂ©matique des sciences est au cƓur des expositions du Centre des sciences de MontrĂ©al, de la BiosphĂšre de MontrĂ©al et de quatre musĂ©es Ă  vocation scientifique administrĂ©s par la ville de MontrĂ©al, soit le BiodĂŽme, l'Insectarium, le Jardin botanique, ainsi que le PlanĂ©tarium, regroupĂ©s au sein de l'Espace pour la vie[257].

    BibliothĂšques

    La Grande BibliothĂšque est sise Ă  MontrĂ©al, comprenant la collection de la BibliothĂšque nationale du QuĂ©bec. Elle comprend les plus vastes collections littĂ©raires au QuĂ©bec et est, avec plus de 2,9 millions d'entrĂ©es, la bibliothĂšque la plus frĂ©quentĂ©e de la francophonie[258]. La Grande BibliothĂšque est situĂ©e au centre-ville (arrondissement Ville-Marie), au nord du quartier latin. Ouverte depuis le , elle remplace l'ancienne bibliothĂšque centrale situĂ©e sur la rue Sherbrooke. Elle contient notamment la collection Saint-Sulpice, construite Ă  partir de l'annĂ©e 1844 ; ces ouvrages anciens, Ă  caractĂšre patrimonial, ne sont consultables que sur place. La bibliothĂšque s'est enrichie au fil des ans de collections privĂ©es, telles celles de Louis-Joseph Papineau et de Louis-Hippolyte La Fontaine.

    La Ville de MontrĂ©al possĂšde Ă©galement un vaste rĂ©seau de bibliothĂšques publiques, composĂ© de 45 bibliothĂšques de quartier et d'un bibliobus, qui ont pour mission de dĂ©mocratiser l'accĂšs Ă  l'information, la connaissance, la culture et le savoir. MontrĂ©al a portĂ© le titre de capitale mondiale du livre du au [259] - [260]. À cette occasion, elle crĂ©e le prix du livre jeunesse des bibliothĂšques de MontrĂ©al, qu'elle remet annuellement depuis.

    Théùtres et salles de spectacle

    Fontaine sur l'esplanade de la place des Arts.

    Montréal est un important centre de la culture québécoise, internationalement reconnu pour son effervescence culturelle.

    Dans les années 1940 et 1950, les acteurs Christopher Plummer et William Shatner font leur apprentissage au sein de la Montréal Repertory Theatre[261].

    Le complexe culturel de la place des Arts abrite le musée d'art contemporain et plusieurs théùtres. Il est le siÚge de l'Opéra de Montréal. L'Orchestre symphonique de Montréal (OSM) loge tout prÚs depuis le , dans une salle de concert qui lui est propre, la Maison symphonique de Montréal, construite au coin nord-est du complexe de la Place des Arts.

    MontrĂ©al est un lieu incontournable du cirque contemporain et du cirque nouveau ; il existe de nombreux lieux de diffusion et d'enseignement des arts du cirque, notamment la Tohu, oĂč on retrouve une salle de spectacle circulaire, le siĂšge social du Cirque du Soleil, les bureaux de l'association En Piste ainsi que l'École nationale de cirque.

    Montréal a aussi de nombreux théùtres, dont le théùtre Saint-Denis, le théùtre du Rideau Vert et le théùtre du Nouveau Monde, fondé en 1951. Montréal est aussi un important centre de création et de diffusion de la danse. Parmi les lieux les plus importants en danse contemporaine de Montréal, notons l'Agora de la danse.

    Maisons de la Culture

    InspirĂ© par le concept français de Maison de la Culture, les 12 maisons de la culture de MontrĂ©al offrent depuis plus de 25 ans des Ă©vĂ©nements, spectacles et expositions dont l'entrĂ©e est souvent gratuite.

    Depuis 2002, ce rĂ©seau s'est agrandi ; il comporte maintenant 24 diffuseurs (dont 2 diffuseurs mĂ©tropolitains : la chapelle historique du Bon-Pasteur et le thĂ©Ăątre de Verdure) dans les 19 arrondissements de MontrĂ©al. Il porte le nom de rĂ©seau AccĂšs culture. Ses membres sont entre autres : le thĂ©Ăątre Outremont, la salle Jean-Grimaldi, l'EntrepĂŽt, le Centre culturel de Verdun.

    Festivals et événements

    FĂȘte de la mi-automne au jardin botanique.

    De nombreux festivals ont lieu chaque année à Montréal[262]. Compte tenu de l'hiver peu clément, la majorité de ceux-ci ont lieu durant la période estivale, tels le Festival international de jazz de Montréal qui a lieu depuis plus de trente ans[263], les FrancoFolies de Montréal, le Festival International Nuits d'Afrique, le festival LGBTQ+ Fierté Montréal et le festival Juste pour rire[262]. Cependant, quelques festivals ont lieu pendant la période hivernale, en particulier le Festival Montréal en lumiÚre[264] et Art souterrain.

    À l'occasion du Festival de jazz, de grandes sections des rues du centre-ville sont fermĂ©es pour laisser place Ă  des scĂšnes extĂ©rieures, lieux de spectacles gratuits, et Ă  la circulation piĂ©tonniĂšre. La ville compte Ă©galement de nombreux festivals musicaux et cinĂ©matographiques. De plus, chaque dimanche d'Ă©tĂ© ensoleillĂ©, un certain nombre de gens se rĂ©unissent pour les Tam-tams du mont Royal, rendez-vous interculturel et musical trĂšs populaire, notamment auprĂšs des jeunes. Le centre du rassemblement est le monument Ă  Sir George-Étienne Cartier, au parc du Mont-Royal.

    Du 1er au , la ville de Montréal devait accueillir le congrÚs mondial d'espéranto, mais celui-ci est reporté à 2022 en raison de la pandémie de Covid-19.

    Plaque tournante de la musique metal

    Le , la ville de MontrĂ©al s'autoproclame « ville d’excellence mondiale en matiĂšre de musique mĂ©tal »[265]. Pour l'Ă©vĂšnement qui vise Ă  reconnaĂźtre la qualitĂ© de la production musicale mĂ©tal locale Ă  l'international, la mairesse ValĂ©rie Plante a invitĂ© le groupe Necrotic Mutation Ă  l'hĂŽtel de ville de MontrĂ©al, afin de souligner cet hĂ©ritage qui, pour la mairie, est exceptionnel[265].

    Cette décision municipale, qui fait largement consensus, fait dire à la chroniqueuse métal Christine Fortier que « Montréal est réellement la plaque tournante du métal au Québec, et probablement au Canada, nous a-t-elle indiqué. Les groupes qui passent ici le disent, le public est toujours au rendez-vous, Montréal a vraiment un solide noyau d'amateurs de métal », tandis que le bassiste de Megadeth, David Ellefson, pour qui les métalleux montréalais sont « les plus fidÚles et les plus irréductibles de la planÚte » a pour sa part affirmé au site Metal Voice « que le groupe a pu ensuite jouer sur les plus grandes scÚnes et les plus grands festivals ailleurs dans le monde » grùce au public montréalais[265].

    Personnalités montréalaises

    Panorama depuis le Musée des beaux-arts de Montréal. On remarque une peinture murale commémorant l'artiste montréalais Léonard Cohen.

    De nombreuses personnalités sont issues de l'agglomération de Montréal. Parmi elles, on peut citer :

    Maurice Richard, joueur de hockey des Canadiens de Montréal en 1945.

    Artistes : dans le monde de la musique, les jazzmen Oscar Peterson, Oliver Jones, Maynard Ferguson, des chanteurs tels que Leonard Cohen, Michel Rivard, Lucien Francoeur, Robert Charlebois, Shawn Drover, Claude Dubois, Diane Dufresne, Kate et Anna McGarrigle, Rufus Wainwright, Martha Wainwright, BĂ©atrice Martin (CƓur de Pirate), MylĂšne Farmer qui y a peu vĂ©cu, Isabelle Boulay (Sainte-FĂ©licitĂ©, GaspĂ©sie), des musiciennes telles que Blanche Baillargeon, Christine Tassan, Rachel Therrien, DJ Daniel Desnoyers, DJ Champion, Aut'Chose, le DJ A-Trak (Duck Sauce), Sam Roberts, Voivod et CĂ©line Dion (nĂ©e Ă  Charlemagne, mais associĂ©e Ă  MontrĂ©al sur la scĂšne internationale). Des groupes musicaux montrĂ©alais comme Mahogany Rush, Simple Plan et Arcade Fire qui ont atteint une notoriĂ©tĂ© mondiale. L'actrice Jessalyn Gilsig et un des acteurs de la sĂ©rie Star Trek William Shatner. La journaliste et romanciĂšre Denise Bombardier. Le poĂšte Émile Nelligan, le romancier Hubert Aquin, l'Ă©crivain et homme politique Jacques HĂ©bert ou encore l'Ă©crivain Saul Bellow, prix Nobel de littĂ©rature, la poĂ©tesse yiddish Rachel Korn, originaire de Galicie, installĂ©e Ă  MontrĂ©al de 1948 jusqu'Ă  sa mort en 1982.

    Sportifs : les joueuses de tennis Mary Pierce et Eugenie Bouchard, le joueur de hockey Maurice Richard (le Rocket), le joueur de baseball Russell Martin.

    Scientifiques : l'astrophysicien et Ă©cologiste Hubert Reeves, Sidney Altman, laurĂ©at du prix Nobel de chimie, et Ralph Steinman, laurĂ©at du prix Nobel de mĂ©decine. Durant neuf annĂ©es Ă  McGill, Ernest Rutherford effectue des travaux sur la radioactivitĂ©, qui sont couronnĂ©s par le prix Nobel de chimie. Le Professeur d'informatique Yoshua Bengio, laurĂ©at du Prix Turing 2018 et fondateur du l'Institut quĂ©bĂ©cois d’intelligence artificielle est depuis 1993, professeur au dĂ©partement d'informatique et de recherche opĂ©rationnelle de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al

    Personnalités politiques : l'ancien Premier ministre du Québec Jacques Parizeau, l'ancien Premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau, l'auteure et militante altermondialiste Naomi Klein et le héros canadien de la révolution chinoise Norman Bethune.

    Montréal dans les arts et la culture

    Un navire de la Marine royale canadienne porte le nom de NCSM Montréal (FFH 336)

    Documentaires

    Des documentaires comme MĂ©tropole (1947), À Saint-Henri le cinq septembre (1962), Les amoureux de MontrĂ©al (1992) et La MĂ©moire des anges (2008) font voir la vie de MontrĂ©al sous plusieurs angles[266]. D'autres documentaires, tels que La P’tite Bourgogne (1968), The Rise and Fall of English Montreal (1993), The Street: A Film with the Homeless (1997), Maxime, McDuff & McDo (2002), Confrontation at Concordia (2003), Hommes Ă  louer (2008) et L'Est pour toujours[267] (2011), abordent des sujets plus polĂ©miques de l'histoire et de la sociĂ©tĂ© montrĂ©alaise.

    En 1998, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal ont été créées. L'organisation propose, depuis 2004, un programme de deux jours de conférences, d'ateliers et de rencontres d'affaires[268].

    Au cinéma

    De nombreux films ont été tournés à Montréal, certains entiÚrement en studio comme 300 (2007) ou Riddick (2013), d'autres aussi en extérieur, tirant parti de la diversité architecturale de la ville[269], notamment :

    Parmi les films dont l'histoire se déroule au moins en partie à Montréal, on peut citer : La nouvelle vie de Paul Sneijder (2016), Les Amours imaginaires (2010), Fatal (2010), The Trotsky (2010), Mesrine : L'Instinct de mort (2008)[276], Mon voisin le tueur (2000), Jésus de Montréal (1989)[275], Un zoo la nuit (1987), Le Matou (1985), 21-87 (1963), Romaine par moins 30 (2009), L'Odyssée de Pi (2012).

    Dans la chanson

    De nombreuses chansons sont dĂ©diĂ©es Ă  MontrĂ©al, entre autres Je reviendrai Ă  MontrĂ©al de Robert Charlebois, MontrĂ©al −40 °C de Malajube, MontrĂ©al d'Ariane Moffatt, À MontrĂ©al de Grand Corps Malade, MontrĂ©al de The Weeknd ou encore MontrĂ©al de Beau Dommage. Le groupe les Cowboys fringants fait souvent rĂ©fĂ©rence Ă  MontrĂ©al dans ses chansons.

    Dans la bande dessinée

    • La femme aux cartes postales par Claude Paiement et Jean-Paul Eid (La PastĂšque).
    • La petite patrie, par Normand GrĂ©goire et Julie Rocheleau (La PastĂšque).
    • Mile End par Michel Hellman (Pow Pow).
    • Chroniques du Centre-Sud par Richard Suicide (Pow pow).
    • Hiver nuclĂ©aire par Cab (Front froid)[277].
    • Les Casseurs - Big Mama II, par Christian Denayer et AndrĂ©-Paul DuchĂąteau (Éditions du Lombard)
    • Les Casseurs - Match Poursuite, par Christian Denayer et AndrĂ©-Paul DuchĂąteau (Éditions du Lombard)

    Affichage libre

    L’affichage sauvage, Ă  MontrĂ©al, a rĂ©cemment Ă©tĂ© autorisĂ© et lĂ©galisĂ© par les urbanistes de la ville. L’affichage sauvage Ă©tait illĂ©gal Ă  MontrĂ©al. En 1992, PublicitĂ© Sauvage dĂ©pose un projet de lĂ©gislation de l’affichage sur les chantiers de construction et obtient ce droit en 1994[278].

    Notes et références

    Citations originales

    1. « Et au parmy d'icelles champaignes est scituee et assise la ville de Hochelaga pres et joignant une montaigne qui est alentour d'icelle labouree et fort fertille de dessus laquelle on veoyt fort loing. Nous nommasmes icelle montaigne le mont Royal. ».

    Notes

    1. La prononciation peut varier selon les locuteurs. Par exemple, le /r/ peut ĂȘtre prononcĂ© de plusieurs façons [r], [ʁ], [ʀ] selon la gĂ©nĂ©ration, de mĂȘme que le /ɔ̃/ peut Ă©galement se prononcer [ɔ̃] ou [Ă”].
    2. Claude de Pontbriand n'est pas un ancĂȘtre de Henri-Marie du Breil de Pontbriand, futur Ă©vĂȘque de QuĂ©bec.
    3. Les donnĂ©es climatiques officielles de MontrĂ©al sont recueillies Ă  l'aĂ©roport international Pierre-Elliott-Trudeau de MontrĂ©al situĂ© Ă  36 mĂštres d'altitude, Ă  25 kilomĂštres Ă  l'ouest du centre-ville, coordonnĂ©es 45° 28â€Č N, 73° 45â€Č O.
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