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Berlin

Berlin (/bɛʁ.lɛ̃/[2] ; en allemand : /bÉ›ÉÌŻËˆliːn/[3] ) est la capitale[4] et la plus grande ville d'Allemagne. C'est Ă©galement l'un des seize LĂ€nder de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale.

Berlin
Land Berlin
Blason de Berlin
Blason
Drapeau de Berlin
Drapeau
Berlin
À gauche, localisation de Berlin (en vert foncĂ©) en Allemagne et en Union EuropĂ©enne. À droite, localisation de Berlin en Allemagne.
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Bourgmestre-gouverneur Kai Wegner (CDU)
ISO 3166-2 DE-BE
DĂ©mographie
Gentilé Berlinois
Population 3 677 472 hab. ([1])
DensitĂ© 4 124 hab./km2
Rang 8e
PIB (2015)

PIB/hab.
124,627 Md € (7e)

33 900 â‚Ź (8e)
GĂ©ographie
Superficie 891,7 km2
Rang 14e
Politique
Parti(s) au pouvoir SPD-Linke-GrĂŒnen
Chambre des députés
SPD
GrĂŒnen
CDU
Linke
AfD
FDP
Total

36
32
30
24
13
12
147
Nombre de voix
au Bundesrat
4
Liens
Site web www.berlin.de

    SituĂ©e dans le Nord-Est du pays, Berlin compte environ 3,8 millions d'habitants[1], sur 892 km2. Ses habitants s'appellent les Berlinois et les Berlinoises (die Berliner et die Berlinerinnen en allemand). Elle est la premiĂšre ville la plus peuplĂ©e de l'Union europĂ©enne et la huitiĂšme agglomĂ©ration la plus peuplĂ©e d'Europe. L'agglomĂ©ration de Berlin s'Ă©tend sur 3 743,31 km2. La rĂ©gion mĂ©tropolitaine de Berlin-Brandebourg qui cumule les LĂ€nder de Berlin et de Brandebourg regroupe au total prĂšs de six millions d'habitants.

    Fondée au XIIIe siÚcle, Berlin a été successivement capitale de l'électorat du Brandebourg (1247-1701), du royaume de Prusse (1701-1871), de l'Empire allemand (1871-1918), de la république de Weimar (1919-1933) et du TroisiÚme Reich (1933-1945). AprÚs 1945 et jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989, la ville est partagée en quatre secteurs d'occupation. Pendant la guerre froide, le secteur soviétique de la ville, nommé Berlin-Est, est devenu la capitale de la République démocratique allemande, alors que Berlin-Ouest était politiquement rattachée à la République fédérale d'Allemagne, devenant ainsi un bastion avancé du « Monde libre » à l'intérieur du Bloc communiste. AprÚs la chute du mur, Berlin redevint, en 1990, la capitale de l'Allemagne alors réunifiée, et les principales institutions fédérales y emménagÚrent en 1999.

    Berlin est une ville mondiale culturelle et artistique de premier plan[5]. En 2018, Berlin a accueilli 13,5 millions de visiteurs[6], dont 6,5 millions de visiteurs Ă©trangers.

    GĂ©ographie

    • Vue aĂ©rienne de Berlin.
      Vue aérienne de Berlin.

    Toponymie

    L'influence lacustre se retrouve dans l'Ă©tymologie mĂȘme de Berlin, issue d’une racine slave *brl qui dĂ©signe un marais ou une zone marĂ©cageuse[7]. Le toponyme Berlin pourrait ĂȘtre aussi rapprochĂ© du terme sorabe barlen ou berlĂ©n qui dĂ©signe les grillages de bois placĂ©s en divers endroits d'une riviĂšre par les pĂȘcheurs[8]. Contrairement Ă  ce que l'Ă©tymologie populaire affirme, Berlin n’est pas basĂ© sur le nom allemand de l'ours, BĂ€r, suivi du suffixe diminutif -lin sous une forme dialectale (allemand -lein)[9]. D'ailleurs, l'accentuation mĂȘme s'oppose Ă  cette interprĂ©tation, puisque l'on doit prononcer [bÉ›ÉÌŻ.ˈliːn] en appuyant sur le i long, tout comme dans les nombreux toponymes en -in de la partie est de l'Allemagne (ex. : Schwerin) qui remontent au slave. L'ours a nĂ©anmoins Ă©tĂ© choisi pour ĂȘtre la mascotte de la ville et figure sur ses armoiries.

    Topographie

    La ville de Berlin se situe dans le Nord-Est de l’Allemagne, dans la plaine germano-polonaise, Ă  33 m d'altitude, au confluent de la SprĂ©e et de la Havel. Les affluents de la SprĂ©e sont la Panke, la Dahme, la Wuhle et l'Erpe. Une particularitĂ© de la ville est la prĂ©sence de nombreux lacs et riviĂšres, le long des cours d'eau. On en trouve plusieurs Ă  l'ouest, mais aussi Ă  l'est avec le MĂŒggelsee.

    La topographie berlinoise a été fortement influencée par la derniÚre Úre glaciaire, et par la glaciation saalienne et la glaciation vistulienne qui a dessiné la vallée proglaciaire de Varsovie-Berlin qui traverse le land d'est en ouest entre le plateau de Barnim au nord et le plateau de Teltow au sud.

    • Plans d'eau Ă  Berlin.
      Plans d'eau Ă  Berlin.
    • Vue aĂ©rienne.
      Vue aérienne.
    • Schlachtensee.
      Schlachtensee.

    Climat

    La capitale allemande possĂšde un climat semi-continental, caractĂ©risĂ© par une amplitude plus importante qu'en climat ocĂ©anique (plus Ă  l'ouest) entre des hivers modĂ©rĂ©ment froids et relativement secs et des Ă©tĂ©s assez chauds et orageux. Berlin est classĂ© dans « Cfb » selon la classification de Köppen. Les prĂ©cipitations tombent d'ailleurs majoritairement durant la saison estivale. Le record de chaleur est de 38,5 °C le et le record de froid de −26 °C le . La tempĂ©rature moyenne annuelle est de 9,7 °C.

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −1,9 −1,5 1,3 4,2 9 12,3 14,3 14,1 10,6 6,3 2,2 −0,4 5,9
    Température moyenne (°C) 0,5 1,4 4,9 8,8 14 17 19,1 18,9 14,7 9,9 4,7 1,9 9,7
    Température maximale moyenne (°C) 2,9 4,2 8,5 13,2 18,9 21,6 23,7 23,6 18,8 13,4 7,1 4,1 13,4
    Record de froid (°C) −23,1 −26 −16,5 −8,1 −4 1,5 6,1 3,5 −1,5 −9,6 −16 −20,5 −26
    Record de chaleur (°C) 15,5 19,6 24,8 31,3 35,5 35,9 38,5 37,2 34,2 28,1 20,5 16 38,5
    Précipitations (mm) 42,3 33,1 40,5 37,1 53,8 68,7 55,5 58,2 45,1 37,3 43,6 55,3 570,5
    Source : Le climat à Berlin (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1876) meteostats-bzh

    Politique et administration

    Berlin, capitale

    Berlin est redevenue la capitale de l'Allemagne le . Il a cependant fallu un vote[10] tendu et trÚs serré au Bundestag, le , pour que la décision soit prise de transférer les institutions de Bonn à Berlin. Le transfert du gouvernement et du chancelier à Berlin a eu lieu en 1999.

    Berlin, ville-État

    L'hÎtel de ville de Berlin, siÚge du maire-gouverneur et de son « gouvernement », le Sénat de Berlin.

    Du point de vue institutionnel, Berlin est une ville-État (Stadtstaat en allemand) oĂč coĂŻncident dans les mĂȘmes organes et sur le mĂȘme territoire les compĂ©tences de l’administration municipale et celles des États-membres (lĂ€nder) qui composent la fĂ©dĂ©ration. C'est pourquoi on l’appelle aussi « Land de Berlin ». Hambourg et BrĂȘme possĂšdent une organisation similaire.

    En tant que land, Berlin envoie quatre reprĂ©sentants au Conseil fĂ©dĂ©ral (Bundesrat) oĂč elle participe ainsi au vote des lois nationales. La ville dispose de pouvoirs administratifs Ă©tendus, mais Ă©galement de pouvoirs lĂ©gislatifs, pouvant rĂ©glementer par ses propres normes un ensemble trĂšs Ă©tendu de domaines. Ainsi, le land a compĂ©tence sur pratiquement tous les domaines (l'Ă©ducation, la culture, la planification, l’aide sociale, les transports), Ă  l'exception de ceux exclusifs du Bund, l'État fĂ©dĂ©ral. La puissance de la ville-État se manifeste Ă©galement par l'importance de son budget (plus de 20 milliards d'euros en 2011), mĂȘme si le service de la dette y tient une place considĂ©rable. En effet, le montant de celle-ci s'Ă©levait Ă  60 milliards d'euros en 2006[11].

    Entrée du tribunal régional.

    Comme les autres LÀnder, Berlin est dotée d'une constitution dont le respect par les lois du Land est contrÎlé par sa Cour constitutionnelle de Berlin. Remplaçant le précédent texte qui datait de 1950, l'actuelle Constitution de Berlin date de 1995. Elle est moderne, accordant notamment une attention particuliÚre à l'environnement.

    Le pouvoir exĂ©cutif est exercĂ© par le SĂ©nat de Berlin (Senat von Berlin), gouvernement dirigĂ© par le bourgmestre-gouverneur (regierender BĂŒrgermeister) et composĂ© de huit membres. Ils sont Ă  la tĂȘte d'une administration sĂ©natoriale (Senatsverwaltung) elle-mĂȘme organisĂ©e en une dizaine de ministĂšres. Le bourgmestre-gouverneur et le SĂ©nat sont responsables devant la Chambre des dĂ©putĂ©s de Berlin (Abgeordnetenhaus von Berlin), parlement monocamĂ©ral composĂ© de 149 membres Ă©lus pour cinq ans au moyen d’un scrutin partiellement majoritaire d’arrondissement et partiellement proportionnel.

    L'unification des BundeslÀnder de Berlin et de Brandebourg a été rejetée par référendum en 1996 : si les Berlinois se sont exprimés en faveur de la fusion avec une majorité de 53,6 %, la proposition a été massivement rejetée dans le Brandebourg avec 62,7 % d'opposition[12].

    Arrondissements de Berlin

    12 arrondissements actuels et 96 quartiers.

    L’organisation administrative est fixĂ©e, dans le cadre des principes Ă©tablis par la Constitution de Berlin, par la lĂ©gislation du land. Or celle-ci prĂ©voit une dĂ©centralisation territoriale articulĂ©e en arrondissements municipaux (Bezirke). Chacun d’eux constitue une collectivitĂ© dirigĂ©e par un maire et un exĂ©cutif de cinq membres siĂ©geant dans une mairie d'arrondissement. Ils sont Ă©lus au suffrage universel direct Ă  la proportionnelle tous les cinq ans par le biais de l'assemblĂ©e des dĂ©lĂ©guĂ©s d'arrondissement (Bezirksverordnetenversammlung - BVV). Non seulement les arrondissements disposent d'une rĂ©elle lĂ©gitimitĂ© politique, mais ils ont des pouvoirs croissants. Leur nombre, qui Ă©tait de 23 en 1990, a d’ailleurs Ă©tĂ© ramenĂ© Ă  12 afin notamment de renforcer leurs structures administratives (mesure votĂ©e en 1998 et entrĂ©e en vigueur en 2001). Bien que soumis Ă  la tutelle de l’exĂ©cutif du Land, les arrondissements disposent depuis 1995 d’une autonomie de dĂ©penses, dans le cadre d’une dotation qui leur est attribuĂ©e globalement et sans contraintes particuliĂšres.

    Sécurité

    HĂ©licoptĂšre de la "Polizei Berlin"

    En 2005, Berlin est en deuxiĂšme position pour ce qui est du taux de dĂ©linquance en Allemagne (15 002 dĂ©lits pour 100 000 habitants)[13].

    Barbara Slowik, premiĂšre femme Ă  occuper le poste de prĂ©fet de police de Berlin depuis 2018, estime que le nombre de policiers, actuellement de 17 000, devrait remonter Ă  19 000. Elle envisage de recruter des candidats Ă©trangers[14].

    La Police fĂ©dĂ©rale (Bundespolizei) est l'une des trois forces de police nationale dans la RĂ©publique fedĂ©rale d'Allemagne[15] exerçant les compĂ©tences de la FĂ©dĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et de maintien de l’ordre. Elle est placĂ©e sous la tutelle du ministĂšre fĂ©dĂ©ral de l’IntĂ©rieur.

    Logement

    Dans les annĂ©es 1990, plus de 200 000 logements communaux publics sont privatisĂ©s en faveur de grandes firmes immobiliĂšres et de fonds d’investissements[16].

    Le coût des loyers a plus que doublé entre 2013 et 2023[17].

    En septembre 2021, lors des Ă©lections lĂ©gislatives allemandes, un rĂ©fĂ©rendum fut organisĂ© Ă  Berlin dans lequel 56 % des votants ont exprimĂ© le souhait d'exproprier les sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres dĂ©tenant plus de 3 000 logements, demandant Ă  la ville de racheter les biens pour en faire des logements Ă  loyer modĂ©rĂ©. Le referendum n'est pas tenu d'ĂȘtre suivi lĂ©galement mais oblige le parlement Ă  dĂ©battre de la solution[18].

    Jumelages

    La ville de Berlin entretient des accords de partenariat avec[19] :

    Membres du réseau des villes créatives UNESCO

    Depuis 2005, Berlin fait partie du réseau des villes créatives UNESCO, comme ville de design. Les coopérations entre les onze villes design de ce réseau sont nombreuses et se développent maintenant en dehors du strict cadre du design.

    DĂ©mographie

    C'est dans l'arrondissement de Friedrichshain-Kreuzberg qu'il y a la plus haute densité, la plus haute natalité et la plus basse mortalité de Berlin (ici sur la Mariannenplatz pendant Myfest 2014).

    La ville et le Land de Berlin comptaient 3 748 148 habitants au [1] (4 203 hab./km2), dont 1 855 248 hommes (49,5 %) et 748 472 Ă©trangers (20,0 %). L'Ăąge moyen est de 42,7 ans.

    Au dĂ©but de son histoire en 1220, Berlin Ă©tait une petite Ăźle sur la SprĂ©e de 1 200 habitants. L'immigration des huguenots français Ă  la suite de l'Édit de Potsdam en 1685 a donnĂ© une forte impulsion Ă  la ville, alors peuplĂ©e de 10 000 habitants. Sa superficie et sa population ont progressĂ© jusqu'en 1747 oĂč elle a dĂ©passĂ© la barre des 100 000 habitants. Le siĂšcle suivant Ă©tait celui de l'industrialisation et du boom dĂ©mographique de la ville qui a dĂ©passĂ© le million d'habitants en 1877.

    Évolution de la population berlinoise pendant les derniĂšres 130 annĂ©es (1880-2016). La croissance « administrative » de 1920 et la chute spectaculaire.

    L'intĂ©gration des communes limitrophes pour crĂ©er le grand Berlin en 1920 a fait de la ville pendant les annĂ©es 1920 et 1930 la plus grande ville du continent europĂ©en et la troisiĂšme ville du monde aprĂšs New York et Londres. Elle a connu sa plus grande population pendant la pĂ©riode du national-socialisme en 1942 avec 4 478 102 habitants, avant de baisser drastiquement Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale Ă  2 807 405. La bataille de Berlin a complĂštement changĂ© le visage de la population berlinoise : seul 14 % des Berlinois d'aprĂšs-guerre habitaient Ă  Berlin avant-guerre[20].

    Entre 1957 et 1990, des jeunes hommes de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne ont eu la possibilitĂ© de s’échapper du service militaire s’ils vivaient Ă  Berlin-Ouest[21].

    La population a ensuite trĂšs lĂ©gĂšrement augmentĂ© de quelques dizaines de milliers d'habitants pendant la partition, avant d'accuser une lĂ©gĂšre baisse aprĂšs la rĂ©unification Ă  la fin des annĂ©es 1990. La population actuelle augmente aujourd'hui trĂšs lentement. La croissance dĂ©mographique Ă©tait en 2010 de 5,2 â€° surtout grĂące Ă  un solde migratoire de 4,9 â€°. Le taux de fĂ©conditĂ© selon le recensement de 2011 est de 1,31 enfant par femme[22], lĂ©gĂšrement en dessous de la moyenne nationale allemande Ă  1,36 enfant par femme[23].

    Immigration

    Nationalité des habitants
    domiciliés à Berlin (2020)[24]
    NationalitéPopulation
    Drapeau de l'Allemagne allemande2 984 036
    Drapeau de la Turquie turque98 814
    Drapeau de la Pologne polonaise55 593
    Drapeau de la Syrie syrienne40 574
    Drapeau de l'Italie italienne31 355
    Drapeau de la Bulgarie bulgare30 645
    Drapeau de la Russie russe26 913
    Drapeau de la Roumanie roumaine24 463
    Drapeau des États-Unis amĂ©ricaine22 175
    Drapeau de la Serbie serbe20 154
    Drapeau de la France française19 590
    Drapeau de la RĂ©publique socialiste du ViĂȘt Nam vietnamienne19 475
    Drapeau du Royaume-Uni britannique16 092
    Drapeau de l'Espagne espagnole14 840
    Drapeau de la GrĂšce grecque14 458
    Drapeau de l'Inde indienne14 161

    D'aprĂšs le registre des dĂ©clarations domiciliaires, 621 075 Berlinois sur 3 610 156 ne possĂ©daient pas la nationalitĂ© allemande en [25], mais celle d'une des 190 nationalitĂ©s prĂ©sentes Ă  Berlin. Cela reprĂ©sente 17,2 % de la population. En 2013, 6 674 Berlinois dont 3 690 EuropĂ©ens (y compris 1 600 Turcs) ont acquis la nationalitĂ© allemande[26]. D'aprĂšs les rĂ©sultats du recensement de 2011, il y eut cette annĂ©e-lĂ  164 577 immigrants (dont 87 573 Allemands et 77 104 Ă©trangers) et 123 253 Ă©migrants (dont 75 339 Allemands et 47 914 Ă©trangers) Ă  Berlin. Cela reprĂ©sente un solde migratoire positif de 41 324 personnes (dont 29 190 Allemands et 12 124 Ă©trangers) qui constitue le principal facteur d'accroissement dĂ©mographique de la capitale allemande.

    Il existe Ă©galement en Allemagne des statistiques sur les Allemands issus de l'immigration (Deutsche mit Migrationshintergrund), c'est-Ă -dire les immigrĂ©s naturalisĂ©s ou les enfants d'au moins un parent immigrĂ© depuis 1949. À ce compte, 444 257 Berlinois allemands (sur 3 562 166) ont un antĂ©cĂ©dent migratoire en 2014, dont 101 198 de l'Union europĂ©enne (dont 51 017 de Pologne), 153 452 des pays islamiques (dont 74 603 de Turquie, 18 113 du Liban), 64 624 de l'ex-Union soviĂ©tique (dont 24 256 de Russie), 19 827 de l'ex-Yougoslavie. Si l'on additionne les Ă©trangers de Berlin et les Berlinois allemands ayant un « antĂ©cĂ©dent migratoire », on totalise 1 078 091 personnes, c'est-Ă -dire prĂšs d'un tiers des Berlinois (29,9 %)[25].

    Les immigrĂ©s d'origine turque reprĂ©sentent la plus grande population Ă©trangĂšre Ă  Berlin. En prenant en compte les Turcs d'Allemagne (mit Migrationshintergrund) et les Ă©trangers turcs, la population turque ayant sa rĂ©sidence principale Ă  Berlin totalise 173 242 personnes, c'est-Ă -dire 4,9 % des Berlinois. C'est la plus grande population turque au monde hors de la Turquie[27]. Il s'agit d'une population ethnique non homogĂšne, en reflet de la dĂ©mographie de la Turquie. Il existe par exemple une minoritĂ© kurde. Ils sont prĂ©sents majoritairement dans l'Ouest de Berlin, lĂ  oĂč ils avaient originellement immigrĂ©. Les arrondissements oĂč ils sont les plus nombreux sont Neukölln (12 %), Mitte (11,4 %) et Friedrichshain-Kreuzberg (10,9 %). Dans les annĂ©es 1980, le sĂ©nat de Berlin-Ouest a stoppĂ© temporairement l'immigration dans les districts de Tiergarten, Wedding et Kreuzberg, pour mieux rĂ©partir la population Ă©trangĂšre (et surtout turque) dans la capitale et Ă©viter la formation de ghetto.

    C'est le prĂ©sident Theodor Heuss qui invita d'abord 150 jeunes Turcs Ă  venir en formation professionnelle Ă  Berlin en 1955. Ensuite l'État allemand signa avec la Turquie un traitĂ© d'embauche de main-d'Ɠuvre d'immigration turque en 1961. Ce seront les fameux Gastarbeiter. Leur sĂ©jour Ă©tait limitĂ© Ă  deux ans, et l'Allemagne arrĂȘta les embauches en 1973. Depuis l'immigration turque se fait par regroupement familial et demande d'asile. Le nombre de retours au pays a ces derniĂšres annĂ©es dĂ©passĂ© l'immigration, et la population globale des Berlino-Turcs est en baisse. Les Ă©trangers turcs Ă  Berlin reprĂ©sentaient 120 684 habitants en 2003[28] et 98 659 en 2014. De mĂȘme, 2 745 Berlino-Turcs ont acquis la nationalitĂ© allemande en 2003 et 1 600 en 2013.

    Quoique le nombre d'immigrĂ©s fĂ»t nettement infĂ©rieur Ă  Berlin-Est, des Ă©tudiants issus de la RĂ©publique dĂ©mocratique du ViĂȘt Nam furent invitĂ©s par la RDA Ă  venir y sĂ©journer. Le flux se poursuivit aprĂšs la rĂ©unification du ViĂȘt Nam. Jusqu'en 1989, plus de 100 000 Vietnamiens sont venus en Allemagne de l'Est, et particuliĂšrement Ă  Berlin, pour y rester temporairement ou dĂ©finitivement. Aujourd'hui ils reprĂ©sentent environ 23 179 personnes Ă  Berlin (0,6 % de la population). 14 431 d'entre eux sont de nationalitĂ© vietnamienne et 8 354 sont de nationalitĂ© allemande. Ils sont restĂ©s majoritairement Ă  l'est de Berlin, comme Ă  Lichtenberg oĂč ils reprĂ©sentent la premiĂšre minoritĂ© immigrĂ©e (3 800 personnes[29]). La religion majoritaire parmi les immigrĂ©s vietnamiens est le bouddhisme mahāyāna.

    Langue

    Comme dans toute l'Allemagne, la langue officielle Ă  Berlin est l'allemand standard (Hochdeutsch).

    Religion

    37 % des Berlinois s'identifient Ă  une religion, dont 22 % Ă  l'Église Ă©vangĂ©lique (2011). La proportion des croyants aux grandes religions stagne ou baisse depuis vingt ans, sauf ceux de l'Islam qui reprĂ©sentent environ 8 % des Berlinois.

    Les diffĂ©rentes religions chrĂ©tiennes sont stables voire en dĂ©clin Ă  Berlin depuis la rĂ©unification, mais on remarque encore des diffĂ©rences notables entre la partie occidentale et la partie orientale de la ville. En effet dans beaucoup des anciens quartiers de Berlin-Ouest, la communautĂ© Ă©vangĂ©lique ou catholique compte plus de 40 % de croyants, tandis qu'il y en a pas plus de 10 % dans les nouveaux quartiers issus de Berlin-Est. Le primat de l'Église Ă©vangĂ©lique Berlin-Brandebourg-Haute Lusace silĂ©sienne est l'Ă©vĂȘque Christian StĂ€blein depuis 2019. Heiner Koch est archevĂȘque de l'ArchidiocĂšse de Berlin depuis 2015. En 2009, les prestations annuelles du Land de Berlin Ă©tait respectivement de 8 146 910 € Ă  l'Église Ă©vangĂ©lique et de 2 860 000 € Ă  l'Église catholique[30].

    Le Berliner Dom sur l'Ăźle de la Spree dans Berlin-Mitte est l'Ă©glise principale protestante.
    La basilique Saint-Jean de Berlin, entourée de Berlin. Juin 2022.

    L'Église Ă©vangĂ©lique luthĂ©rienne indĂ©pendante, aujourd'hui composĂ©e de huit paroisses Ă  Berlin, a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1830. Berlin est Ă©galement le siĂšge allemand des Ă©vĂȘques orthodoxies bulgares et russes. Les baptistes sont prĂ©sents dans la capitale fĂ©dĂ©rale depuis le milieu du XIXe siĂšcle, avec aujourd'hui 36 paroisses. La communautĂ© mormonne compte six paroisses. À Berlin se trouve Ă©galement le siĂšge des TĂ©moins de JĂ©hovah allemand.

    Le Conseil central des juifs d'Allemagne a son siĂšge Ă  Berlin. Son prĂ©sident depuis est Josef Schuster. Le Conseil coordonne la vie des diffĂ©rentes communautĂ©s juives installĂ©es sur le sol allemand. Actuellement, on dĂ©nombre environ 100000-200000 juifs vivant en Allemagne, avec de fortes communautĂ©s Ă  Berlin et Munich. Aujourd’hui (2020) la plupart des membres sont des migrants. Berlin est la seule ville d'Europe oĂč le nombre de juifs augmente, alors qu'il diminue partout ailleurs[31]. Symbole du renouveau du judaĂŻsme, la plus grande synagogue d'Allemagne a rouvert ses portes en 2007 Ă  Berlin[32].

    On compte aujourd'hui plus de onze synagogues, plusieurs temples bouddhiques et 76 mosquées dans la ville. Le nombre de croyants dans la religion islamique augmente réguliÚrement depuis la réunification et représente aujourd'hui plus de 7 % de la population berlinoise.

    L'Église de Scientologie est Ă©galement prĂ©sente Ă  Berlin. Le dĂ©mĂ©nagement de son siĂšge de Friedenau vers celui de Charlottenburg en 2007 a occasionnĂ© des polĂ©miques[33].

    Urbanisme

    Le quartier Mitte avec Unter den Linden.

    Berlin est Ă©gayĂ©e par plusieurs riviĂšres, canaux, parcs et lacs (Havel, Berlin-Wannsee, MĂŒggelsee, SprĂ©e, Dahme, Landwehrkanal).

    En 2020, le nombre total de logements Ă  Berlin Ă©tait de 1 983 000, alors qu'il Ă©tait de 1 723 000 en 1991[34].

    Berlin s'est développée à partir du vieux noyau de la ville, le Nikolaiviertel (aujourd'hui prÚs d'Alexanderplatz), de la ville jumelle Cölln, de fondations de villes princiÚres comme Dorotheenstadt et Friedrichstadt et enfin de la formation du Grand-Berlin en 1920 qui a incorporé des villes jusqu'alors indépendantes comme Spandau, Charlottenburg ou encore Köpenick, formant alors un Berlin de quatre millions d'habitants.

    Du fait de ce dĂ©veloppement dĂ©centralisĂ©, Berlin prĂ©sente des aspects trĂšs diffĂ©rents, dans son centre comme dans sa pĂ©riphĂ©rie. Pour diverses raisons, la porte de Brandebourg (Brandenburger Tor) est devenue l'emblĂšme de la ville — et plus encore, puisqu'elle reprĂ©sente aussi la rĂ©unification des deux Allemagne. Deux tours s'Ă©lancent dans le paysage berlinois : la Fernsehturm (tour de la tĂ©lĂ©vision), sur l'Alexanderplatz dans le quartier Mitte, et la Funkturm (tour de la radio) qui se trouve dans le parc des expositions de Charlottenburg.

    Dans le centre historique

    Hackesche Höfe
    • L'Alexanderplatz et le Nikolaiviertel.
      • La Fernsehturm : la tour de tĂ©lĂ©vision avec ses 368 m de hauteur est la construction la plus haute non seulement de la ville, mais aussi de toute l'Allemagne (deuxiĂšme en Europe aprĂšs la Tour Ostankino de Moscou).
      • Le Rotes Rathaus (« hĂŽtel de ville rouge », du fait de la couleur de ses briques) : la mairie historique de la ville face Ă  laquelle se trouve la trĂšs belle Fontaine de Neptune (Neptunbrunnen).
      • La Marienkirche.
      • La Nikolaikirche, Ă©glise mĂ©diĂ©vale facilement reconnaissable dans le panorama berlinois grĂące Ă  ses deux tours.
    • Le Gendarmenmarkt (place des Gendarmes), sans doute la plus belle place de Berlin.
      • La Konzerthaus de Berlin (anciennement Schauspielhaus).
      • Le Deutscher Dom (cathĂ©drale allemande, au sud de la place) et le Französischer Dom (cathĂ©drale française) : elles accueillent respectivement aujourd'hui le musĂ©e de l'histoire parlementaire allemande (entrĂ©e libre) et le musĂ©e des Huguenots.
    • La nouvelle synagogue : elle n'est pas, malgrĂ© son nom, un monument moderne, mais date de 1859 (Eduard Knoblauch, architecte) ; elle a Ă©tĂ© reconstruite Ă  l'identique en 1993[35].
    • Les Hackesche Höfe : un ensemble de bĂątiments amĂ©nagĂ©s autour de cours communicantes (Mietskaserne).

    Dans le centre-ouest

    Le nouveau Berlin

    Le Cube Berlin

    Le quartier du gouvernement

    Les nouveaux bĂątiments du parlement.

    Ce quartier se construit autour du Reichstag, oĂč siĂšge le Bundestag. Cette zone Ă©tait dĂ©jĂ  auparavant consacrĂ©e Ă  la politique et Ă  la diplomatie.

    On y trouve :

    • Le palais du Reichstag, rĂ©novĂ© entre 1995 et 1999 par l'architecte Norman Foster, dans lequel siĂšge le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand (la diĂšte).
    • La « Bande de la FĂ©dĂ©ration » (Band des Bundes) formĂ©e par :
      • la chancellerie et le jardin du chancelier,
      • les nouveaux bĂątiments du parlement (commissions, bureaux des groupes parlementaires, prĂ©sidence et bibliothĂšque),
    • la Wilhelmstrasse (ministĂšre des Finances, ambassade britannique),
    • le quartier des ambassades (Botschaftsviertel) prĂšs du Tiergarten.

    Autres quartiers

    Le quartier de Neukölln-Weserstraße
    Le quartier de Friedrichshain.
    Futurium - La maison du futur

    Économie

    Généralités

    Historiquement, l'industrie a un poids important dans le dĂ©veloppement Ă©conomique de la ville. Des quartiers entiers sont nommĂ©s d'aprĂšs des grands noms de l'industrie allemande, comme, notamment, Siemensstadt, bĂąti dans les annĂ©es 1920 dans le quartier de Spandau pour les ouvriers de cette entreprise. Elle y a toujours son siĂšge, contrairement Ă  beaucoup d'autres sociĂ©tĂ©s berlinoises qui ont quittĂ© la ville aprĂšs la construction du Mur, par peur d'ĂȘtre coupĂ©es de leurs fournisseurs et de leurs marchĂ©s.

    Dans les annĂ©es 1990, Berlin s’est largement dĂ©sindustrialisĂ©e. La ville a perdu 45 % des emplois de ce secteur[37]. AprĂšs la chute du Mur, la suppression des subventions fĂ©dĂ©rales accordĂ©es Ă  la partie ouest et la politique trĂšs ambitieuse du renouveau de Berlin fait croĂźtre l'endettement de la ville qui atteint 20,6 milliards d'euros en 1994[38]. Il a fallu par ailleurs rĂ©unir les services publics des parties ouest et est tout en rĂ©duisant par trois le nombre de fonctionnaires[39]. Les investisseurs Ă©trangers ne sont pas venus s'installer si vite que l'on avait espĂ©rĂ© et les rentrĂ©es fiscales restent maigres, comparĂ©es aux dĂ©penses concernant une population connaissant un fort taux de chĂŽmage. Beaucoup d'entreprises de Berlin-Est ont dĂ» fermer pour manque de productivitĂ©. Toutefois, en 2007, Berlin a dĂ©gagĂ© pour la premiĂšre fois de son histoire un excĂ©dent budgĂ©taire. La ville reste cependant fortement endettĂ©e (63 milliards en 2013).

    Si le secteur des services occupe une place croissante Ă  Berlin, la fonction publique reste le premier employeur de la ville (2010).

    Avec un PIB de 163 milliards d'euros en 2021, la ville de Berlin est la troisiĂšme d'Union europĂ©enne aprĂšs celles de Paris et de Madrid.

    Industrie culturelle

    Aujourd’hui (2015), Berlin est devenue le symbole de l’industrie Internet. La croissance Ă©conomique y est supĂ©rieure Ă  la moyenne nationale, l’économie numĂ©rique y emploie 60 000 personnes avec 18 000 emplois crĂ©Ă©s depuis 2008. 75 % des startups du pays sont concentrĂ©es Ă  Berlin. La ville constitue un vĂ©ritable atelier de crĂ©ation pour la scĂšne technologique et digitale en Europe[40].

    Tourisme

    IFA, 2012

    Le secteur touristique a tirĂ© son Ă©pingle du jeu. Berlin est ainsi la ville la plus touristique d'Allemagne. En 2016, elle a accueilli 12,7 millions de visiteurs, avec environ 31,1 millions de nuitĂ©es. La frĂ©quentation est d'ailleurs en nette augmentation depuis quelques annĂ©es. Le secteur du tourisme reprĂ©sente aujourd'hui 400 000 emplois, pour un chiffre d'affaires brut de plus de 10 milliards d'euros[41].

    La foire internationale de l'électronique IFA attire chaque année plus de 250 000 visiteurs de plus de 100 pays.

    La ville de Berlin a mis l'accent aux XXIe siĂšcle sur le tourisme Ă©quitable et Ă©cologique en profitant d'une surface importante en espaces verts[42] - [43].

    Transports

    Transports urbains

    Le maillage urbain combine un rĂ©seau de trains urbains S-Bahn de 331 km qui desservent 166 gares (402 millions d'utilisateurs en 2013[44]), un rĂ©seau de lignes de mĂ©tro U-Bahn de 146 km qui desservent 173 stations (507 millions d'utilisateurs en 2011), un rĂ©seau de tramway de 299 km qui desservent 382 arrĂȘts (166,5 millions d'utilisateurs en 2010) et un rĂ©seau d'autobus diurne de 1 701 km et nocturne de 795 km (390 millions d'utilisateurs en 2011)[45]. Tous ces moyens de transports, accessibles avec un ticket ou un abonnement global, assurent une couverture quasi complĂšte de la ville de jour (de 4 h 30 du matin Ă  1 h du matin le jour suivant).

    Pour les transports nocturnes (entre 1 h et 4 h du matin) de semaine, les autobus sont souvent l'unique transport disponible. Le vendredi soir, le samedi soir et les veilles de jours fĂ©riĂ©s, les mĂ©tros fonctionnent tout de mĂȘme en continu pendant toute la nuit avec une cadence minimale de deux par heure. Pendant la semaine, des autobus remplacent les mĂ©tros sur les mĂȘmes lignes entre 1 h et 4 h 30. Les lignes S-Bahn ne sont pas remplacĂ©es par les autobus sur les mĂȘmes lignes, mais la ville est cependant couverte avec un maillage d'autobus desservant toutes les grandes zones.

    Berlin dispose Ă©galement de six lignes publiques de ferry qui parcourent le rĂ©seau de lacs et de canaux berlinois pendant la journĂ©e. À part la S-Bahn gĂ©rĂ©e par une filiale de la Deutsche Bahn, les transports urbains berlinois appartiennent Ă  la Berliner Verkehrsbetriebe (BVG).

    La gare centrale de Berlin (Hauptbahnhof).

    AprĂšs la construction du mur, les deux parties de la ville avaient choisi leur propre moyen de transport. À l'Ouest, on a privilĂ©giĂ© les lignes de mĂ©tro. Les lignes historiques desservaient dĂ©jĂ  avant-guerre majoritairement les quartiers occidentaux. Les autoritĂ©s de Berlin-Ouest ont choisi de renforcer le rĂ©seau, offrant une desserte trĂšs rapide et fiable. À l'Est, une grande partie des transports se faisait au moyen du rĂ©seau de tramways, qui avaient disparu Ă  l'Ouest. Ils ont depuis Ă©tĂ© renforcĂ©s Ă  l'est et ont fait leur — timide — rĂ©apparition Ă  l'Ouest (notamment Ă  Wedding).

    La ville est traversĂ©e d'est en ouest par la Stadtbahn de Berlin. Sur cette ligne se trouvent les gares d'Ostkreuz, Warschauer Straße, la gare de l'Est, JannowitzbrĂŒcke, Alexanderplatz, Hackescher Markt, Friedrichstraße, la gare centrale, Bellevue, Tiergarten, Zoologischer Garten, Savignyplatz, Charlottenburg et Westkreuz. La Stadtbahn croise Ă  la Friedrichstraße un axe nord-sud passant par la gare du Nord et la gare d'Anhalt. Ce rĂ©seau fait partie du rĂ©seau en champignon (Pilzkonzept) encore non totalement abouti.

    Cyclistes Ă  Berlin.

    Le rĂ©seau a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© en 2002 par la remise en service de l'intĂ©gralitĂ© du chemin de fer de ceinture qui avait Ă©tĂ© divisĂ© par le Mur puis mis hors service Ă  Berlin-Ouest. La Ringbahn permet de faire le tour de la ville en soixante minutes exactement en passant par Gesundbrunnen au nord, Ostkreuz Ă  l'est, SĂŒdkreuz au sud et Westkreuz Ă  l'ouest.

    La Deutsche Bahn propose un service de location de vĂ©los similaire au Velib' de la mĂ©tropole du Grand Paris, en France. Le rĂ©seau dispose de 60 stations de vĂ©los en centre-ville et sera agrandi dans les annĂ©es Ă  venir[46]. Berlin est une ville cĂ©lĂšbre pour son Circuit de l'Ă©toile, manifestation organisĂ©e par le club des cyclistes allemands ADFC. En 2017, 100 000 cyclistes y auraient participĂ©, d’aprĂšs la police de Berlin.

    Transports routier

    Concernant le rĂ©seau autoroutier, la ville ne connaĂźt pour l'instant qu'une demi-rocade du cĂŽtĂ© ouest ; elle devrait Ă  long terme ĂȘtre bouclĂ©e. Il existe une deuxiĂšme rocade qui fait le tour de la ville Ă  une plus grande distance (l'autoroute A10) qui est le plus grand pĂ©riphĂ©rique d'Europe.

    Transport aérien

    AĂ©roport Willy-Brandt de Berlin-Brandebourg.

    Pour le transport aĂ©rien, Berlin possĂšde jusqu’à l'automne 2020 deux aĂ©roports : Tegel et Schönefeld. En 2017, les deux aĂ©roports ont gĂ©nĂ©rĂ© un trafic de 33 millions de passagers. Ils ferment aprĂšs l'ouverture de l'aĂ©roport Willy-Brandt de Berlin-Brandebourg (code AITA : BER) qui concentre ainsi tout le trafic aĂ©rien berlinois sur un seul site.

    Transport ferroviaire

    Pour le transport ferroviaire, plusieurs sociĂ©tĂ©s de chemin de fer ont en service des trains Ă  grande vitesse, express rĂ©gionaux ou rĂ©gionaux en partance de plusieurs gares berlinoises. AprĂšs la rĂ©unification, de nombreux travaux ont eu lieu pour transformer l'ancienne gare de Lehrte en vĂ©ritable gare centrale : elle est devenue le nƓud central de Berlin pour le transport ferroviaire et la gare la plus grande d'Europe. Elle est entrĂ©e en fonction pour le trafic rĂ©gional, interrĂ©gional et international le . La gare routiĂšre internationale de Berlin propose de multiples trajets en national, ou en international, sur des axes qui ne sont pas forcĂ©ment desservis par le chemin de fer, notamment en Europe de l'Est.

    Science

    Éducation

    Autres Ă©tablissements assimilables Ă  des grandes Ă©coles de commerce :

    Autres établissements assimilables à des écoles d'ingénieurs :

    • Berliner Hochschule fĂŒr Technik
    • Hochschule fĂŒr Technik und Wirtschaft Berlin

    Autres établissements assimilables à des universités techniques :

    Culture

    AprÚs la chute du mur de Berlin en 1989, de nombreuses maisons partiellement détruites pendant la Seconde Guerre mondiale et pas encore reconstruites se retrouvÚrent au centre de Berlin. Elles se situaient dans le quartier de Mitte, qui faisait partie de Berlin-Est. Ces lieux abandonnés en plein centre-ville attirÚrent beaucoup d'artistes et ils devinrent le sol fertile pour toutes sortes de cultures underground et autres contre-cultures. Des clubs s'y installÚrent y compris le célÚbre « Tresor », un des clubs techno les plus importants au monde.

    La réputation du clubbing berlinois est reconnue et enviée dans le monde entier grùce à des discothÚques légendaires, tel le fameux Kitkatclub et, plus récemment, le Berghain, deux institutions mondialement connues pour leur programmation musicale combinée à une certaine liberté sexuelle de leur clientÚle.

    Berlin a donc une vie culturelle riche et trÚs diverse. Spectacles et manifestations en tout genre sont nombreux. C'est une ville internationale, trÚs ouverte et tolérante, multiculturelle. Berlin compte plus de 150 théùtres et autres scÚnes, plus de 175 musées et collections, environ 300 galeries, plus de 250 bibliothÚques publiques, 130 cinémas et de nombreuses autres institutions culturelles. Avec un budget pour la culture de presque un milliard d'euros, Berlin fait partie des leaders internationaux.

    Beaucoup de jeunes Allemands et d'artistes continuent Ă  s'installer Ă  Berlin, faisant de la ville la capitale de la jeunesse et de la culture pop d'Europe.

    Festivals

    On peut noter le Carnaval des Cultures, un défilé de rue multiethnique annuel, ainsi que le CSD (Christopher Street Day), qui est la plus grande manifestation d'homosexuels en Europe centrale. Ces événements attirent des millions de Berlinois et sont soutenus par le gouvernement de la ville. Jusqu'en 2003 et également en 2006, chaque été eut aussi lieu la Love Parade, le plus grand défilé d'amoureux de la musique techno, en plein centre-ville, dans le Tiergarten.

    La Berlinale est un festival de cinéma compétitif, créé en 1951. Il se tient chaque année début février, à Berlin. Un important marché de films, des rétrospectives et des sections parallÚles complÚtent la manifestation, portée par la compétition internationale de longs métrages.

    Musées

    Le Bode-Museum dans l'ßle aux Musées.

    Île aux MusĂ©es :

    Théùtres

    Theater des Westens.

    Cinéma

    Berlin est aussi une rĂ©fĂ©rence pour le cinĂ©ma avec l'accueil chaque annĂ©e en fĂ©vrier de la Berlinale, festival international de cinĂ©ma dont la rĂ©compense suprĂȘme est l'Ours d'or.

    Quelques films se déroulant à Berlin :

    La Berlinale en février (2022).

    Orchestres, opéras et chorales

    Orchestres :

    Opéras :

    Jardins zoologiques

    À Berlin, il y a deux jardins zoologiques: le jardin zoologique de Berlin (Zoologischer Garten Berlin), fondĂ© dĂšs 1844, et le Parc zoologique de Berlin-Friedrichsfelde (Tierpark Berlin), fondĂ© en 1954. Depuis la rĂ©unification de la ville de Berlin, les deux institutions coopĂšrent intensivement et, depuis le , ils sont dirigĂ©s par un seul directeur.

    Sports

    Berlin a accueilli les Jeux olympiques d'été de 1936 et a été une des villes de la Coupe du monde de football 2006 dont elle a accueilli la finale au stade olympique de Berlin. Les Championnats du monde d'athlétisme 2009 se sont déroulés à l'Olympiastadion de Berlin en août. Le Marathon de Berlin se déroule chaque année en centre-ville tout comme le meeting d'athlétisme ISTAF comptant pour la Golden League. Le WTA Tour, ensemble des tournois de tennis féminin, comprend l'Open d'Allemagne organisé annuellement dans la ville depuis 1979. Fondé en 1896, c'est un des plus anciens tournois de tennis pour femmes.

    Le stade An der Alten Försterei.

    Berlin est la ville du Hertha BSC, une Ă©quipe de football de la 1. Bundesliga, de l'Ă©quipe de handball de 1. Bundesliga du FĂŒchse Berlin jouant dans une salle de plus de 10 000 places et de l'Ă©quipe de basket-ball des Alba Berlin (connue sous le nom des albatros de Berlin, qui joue dans la mĂȘme salle), qui ont gagnĂ© tous les championnats nationaux entre 1997 et 2003. Berlin est aussi la ville des EisbĂ€ren Berlin du Championnat d'Allemagne de hockey sur glace, une Ă©quipe qui a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă  l'Ă©poque de l'Allemagne de l’Est. Devenue 1er champion de la toute nouvelle 3. Bundesliga lors de la saison 2008/2009, l'Ă©quipe de football du 1.FC Union Berlin joue en 2. Bundesliga la saison 2009/2010. Promue en fin de saison 2018/2019, l'Union de Berlin joue pour la premiĂšre fois de son histoire en Bundesliga, la saison 2019/2020. Le derby de Berlin Hertha/Union a donc dĂ©sormais lieu en Bundesliga.

    Cuisine

    Depuis la chute du mur (1989), la cuisine berlinoise a fait de grands pas gastronomiques. La capitale allemande est devenue la ville la plus étoilée d'Allemagne grùce à ses 31 étoiles Michelin obtenues (2022)[49].

    Notes et références

    1. (de) « Einwohnerinnen und Einwohner im Land Berlin am 31. Dezember 2018 » [PDF], sur Amt fĂŒr Statistik Berlin-Brandenburg, (consultĂ© le ).
    2. Prononciation en français standard retranscrite selon la norme API.
    3. Prononciation en allemand standard retranscrite selon la norme API.
    4. Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne, article 22.
    5. Le Berlin des artistes et Ă©crivains francophones, Fabula.org, 13/07/2022
    6. (de) « Tourismus in Berlin 2018 », sur taz, .
    7. (de) Oswald Jannermann, Slawische Orts- und GewĂ€ssernamen in Deutschland : Von Belgrad in Pommern bis Zicker auf RĂŒgen, , 162 p. (ISBN 978-3-8370-3356-4, prĂ©sentation en ligne).
    8. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire de noms de lieux, Le Robert, , 531 p. (ISBN 2-85036-195-X et 9782850361951).
    9. (de) Bernd Unger, Der Berliner BĂ€r : Ein Streifzug durch Geschichte und Gegenwart, Waxmann Verlag, , 103 p. (ISBN 3-89325-990-2), p. 9.
    10. (de) Article sur le traité, avec le texte intégral, sur le site du Deutsches Historisches Museum.
    11. Pascale Hugues, « Berlin en faillite », Le Point, , no 1780, p. 84.
    12. [PDF] Document de présentation des objectifs de développement de la région Berlin-Brandebourg.
    13. « Allemagne. Francfort, haut lieu de la dĂ©linquance », Courrier international,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    14. "La police berlinoise pourrait recruter à l'étranger à cause d'une pénurie de candidats", RTBF, 4 août 2018.
    15. Avec l'Office fédéral de police criminelle et la Police prÚs le Bundestag (de), la Police fédérale est l'une des trois forces de police fédérale en Allemagne.
    16. Rachel Knaebel, « Face Ă  l’explosion des loyers Ă  Berlin, un puissant mouvement d’habitants veut exproprier les gros bailleurs privĂ©s », sur Bastamag, .
    17. « Berlin bascule Ă  droite, une premiĂšre depuis vingt-deux ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
    18. (en-US) « Berliners want to expropriate large real estate groups », sur Newsendip, (consulté le )
    19. (de) StÀdtepartnerschaften
    20. Statistisches Bundesamt (Hrsg.): Statistisches Jahrbuch fĂŒr die Bundesrepublik Deutschland 1953. p. 41.
    21. Lorraine Millot, « Les jeunes Allemands boudent l'armée. », Libération, 7 juin 1995.
    22. (de) « Gebiet und Bevölkerung » [PDF], sur statistik-berlin-brandenburg.de, .
    23. (de) « Geburtenziffer », sur de.statista.com, .
    24. « Statistischer Bericht A I 5 – hj 1 / 20 Einwohnerinnen und Einwohner im Land Berlin am 30. Juni 2020 », Amt fĂŒr Statistik Berlin-Brandenburg, (consultĂ© le )
    25. (de) « Statistischer Bericht » [PDF], sur Amt fĂŒr Statistik Berlin-Brandenburg, .
    26. (de) « AuslĂ€ndische Bevolkerung sowie EinbĂŒrgerungen 2013 », sur statistik-berlin-brandenburg.de.
    27. « Berlin Deutsch-TĂŒrkisch, Einblicke in die neue Vielfalt. »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) [PDF], 9,88 Mo)
    28. (de) « AuslĂ€ndische Bevolkerung sowie EinbĂŒrgerungen 2013 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur statistik-berlin-brandenburg.de.
    29. (de) « Integrationsbeauftragte », sur www.berlin.de, (consulté le ).
    30. (de) « Kleine Anfragen zum Thema Kultur » [archive du ], sur www.cdu-fraktion.berlin.de, Recensement de 2011
    31. Heureux comme les juifs en Allemagne ?, le Monde du 13 septembre 2007
    32. La plus grande synagogue d'Allemagne rouvre ses portes Ă  Berlin, Le Monde, 1er septembre 2007
    33. (de) « Proteste bei Eröffnung von Scientology », Der Tagesspiegel,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    34. Anzahl der Wohnungen in Wohn- und NichtwohngebÀuden in Berlin in den Jahren von 1991 bis 2020, Statista, (consulté le 14 juin 2022).
    35. C'est un remarquable exemple de pastiche byzantin et mauresque de type « orientaliste ». La cĂ©lĂšbre photo qui la montre en train de brĂ»ler est souvent lĂ©gendĂ©e comme un incendie criminel nazi. Celui-ci a bien eu lieu en 1938, mais a fait peu de dĂ©gĂąts. La photo a en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© prise en 1943, pendant un bombardement alliĂ© qui l'a totalement dĂ©truite. Elle se trouve dans l'Oranienburger Strasse, rue aujourd'hui trĂšs touristique, oĂč sont situĂ©s de nombreux cafĂ©s et restaurants, le Tacheles ainsi que l'ancienne Poste. VĂ©ritable symbole du judaĂŻsme, elle fait l'objet d'une surveillance constante eu Ă©gard aux craintes de vandalisme Ă  caractĂšre antijuif. Sa coupole dorĂ©e est Ă  nouveau visible de loin.
    36. CĂ©cile Calla, « À Berlin, un centre de documentation sort de terre sur l'ancien QG de la terreur nazie », Le Monde, .
    37. Voir BORST R., KRÄTKE S. (dir.), Berlin Metropol zwischen Boom und Krise, Opladen, Leske + Budrich, 2002.
    38. ValĂ©rie Kuhlmann, « Berlin a deux doigts de la faillite », LExpansion.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    39. Odile Benyahia-Kouider, L'Allemagne paiera, Paris, Fayard, , 268 p. (ISBN 978-2-213-67760-6), p. 236.
    40. Berlin, capitale européenne des start-up, BFM Business, 21/01/2016
    41. Office des Statistiques du Land de Berlin, voir Business Location center
    42. "Les 20 villes d'Europe les plus vertes en 2022" par Chloé Gurdjian le 20 octobre 2021 dans Géo Magazine
    43. "Tourisme durable : Quelles sont les 20 villes vertes européennes en 2022 ?", dans Forbes le 5 novembre 2021
    44. (de) « S-Bahn Berlin mit neuem Fahrgastrekord », sur www.s-bahn-berlin.de, 5. mai 2014 (consulté le ).
    45. (de) « Das Amt fĂŒr Statistik Berlin-Brandenburg ».
    46. Voir sur berlin.de.
    47. NobelpreistrÀger Humboldt-UniversitÀt zu Berlin, (consulté le 30 juillet 2022).
    48. Erfolge ihrer Mitglieder Freie UniversitÀt Berlin, (consulté le 30 juillet 2022).
    49. Berlin Restaurants, Guide Michelin 2022, (consulté le 21 juillet 2022).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Anonyme, Une femme Ă  Berlin, Gallimard, coll. « TĂ©moins », .
    • Cyril Buffet, Berlin, Fayard, .
    • Albert van Dievoet, « L'exposition d'art belge Ă  Berlin », L'expansion belge, revue mensuelle illustrĂ©e, Bruxelles, no XI,‎ , p. 502-503.
    • Boris GrĂ©sillon, Berlin : mĂ©tropole culturelle, Paris, Belin, coll. « Mappemonde », , 351 p. (ISBN 978-2-7011-3234-1).
    • Boris GrĂ©sillon et DorothĂ©e Kohler, « Berlin, capitale en attente », HĂ©rodote, vol. 2, no 101,‎ (lire en ligne).
    • Jean-Michel Palmier, Retour Ă  Berlin, Paris, Payot, , 305 p. (ISBN 978-2-228-88212-5)
    • RĂ©gine Robin, Berlin chantiers : essai sur les passĂ©s fragiles, Paris, Stock, , 445 p. (ISBN 978-2-234-05335-9)
    • (de) Udo Arnold (de): Preußen und Berlin. Beziehungen zwischen Provinz und Hauptstadt. Verlag Nordostdeutsches Kulturwerk, LĂŒneburg 1981, (ISBN 3-922296-21-1).
    • (de) Michael Bienert (de): Literarisches Berlin. 100 Dichter, Schriftsteller und Publizisten; Wohnorte, Wirken und Werke. 3. Auflage. Verlag Jena 1800, Berlin 2013, (ISBN 978-3-931911-18-8).
    • (de) Jens Bisky (de): Berlin. Biographie einer großen Stadt. Rowohlt Berlin, Berlin 2019, (ISBN 978-3-87134-814-3).
    • (de) Horst Bosetzky, Jan Eik: Das Berlin-Lexikon. Jaron Verlag, Berlin 1998, (ISBN 3-932202-57-0).

    Articles connexes

    Liens externes

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