James Franck
James Franck ( à Hambourg - à Göttingen) est un physicien allemand, colauréat avec Gustav Hertz du prix Nobel de physique de 1925 « pour leur découverte des lois régissant la collision d'un électron avec un atome[1] ».
Professeur |
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Naissance | |
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Décès |
(à 81 ans) Göttingen |
SĂ©pulture | |
Nationalités | |
Formation |
Université de Heidelberg Université Humboldt de Berlin Wilhelm-Gymnasium (en) |
Activités | |
Conjoint |
Hertha Sponer (Ă partir de ) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Royal Society () Académie royale des sciences de Prusse Académie des sciences de Russie Société américaine de philosophie Association américaine pour l'avancement des sciences Société américaine de physique Académie américaine des arts et des sciences Académie des sciences de Göttingen Académie des sciences de l'URSS (en) Académie des sciences de la RDA Académie Léopoldine Académie américaine des sciences |
Conflit | |
Directeurs de thèse |
Emil Warburg (), Paul Drude () |
Distinctions |
Biographie
Il est né à Hambourg et a travaillé sur la physique quantique. En 1925, il a reçu le prix Nobel de physique, principalement pour son travail des années 1912-1914, notamment l'expérience de Franck et Hertz, une confirmation du modèle de Bohr de l'atome. Il fut à l'origine de la découverte du principe Franck-Condon pour les réactions photochimiques.
Professeur à Göttingen, visé par la loi allemande sur la restauration de la fonction publique du 7 avril 1933, il publia une lettre ouverte de démission, refusant l'exception qu'on lui accordait comme ancien combattant en déclarant : « Nous, Allemands d'origine juive, sommes traités comme des étrangers et des ennemis de la patrie[2] ». Il quitta son poste en Allemagne le et poursuivit ses recherches aux États-Unis, d'abord à Baltimore et ensuite à Chicago, après une année au Danemark[3].
Il participe au projet Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est le directeur du Comité sur les problèmes politiques et sociaux posés par la bombe atomique. Ce comité comprenait aussi d'autres scientifiques du Metallurgical Laboratory du projet Manhattan à l'université de Chicago, dont Donald J. Hughes (en), J. J. Nickson (en), Eugene Rabinowitch (en), Glenn T. Seaborg, J. C. Stearns et Leó Szilárd. Le comité a rendu le un rapport (le « rapport Franck »[4]) sur les problèmes posés par l'usage militaire de la bombe atomique. Il fut lauréat du prix Rumford en 1955 pour ses travaux sur la photosynthèse. Franck est devenu membre étranger de la Royal Society le .
- Étudiants
Wilhelm Hanle, Arthur R. von Hippel (en) et Theodore T. Puck ont été ses étudiants au doctorat.
Anecdote
Lors de l'invasion du Danemark par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, le chimiste hongrois George de Hevesy dissout avec de l'eau régale les médailles Nobel en or de Max von Laue et de James Franck afin d'éviter leur vol par les nazis. Il garde la solution obtenue sur une étagère de son laboratoire à l'Institut Niels-Bohr et le récupère après la guerre. Il provoque la précipitation de l'or et la Société du prix Nobel peut refondre les médailles à partir de l'or original[5].
Notes et références
- (en) « for their discovery of the laws governing the impact of an electron upon an atom » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1925 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le
- Saul Friedländer, Les Années de persécution, Le Seuil, 1997
- Serge Guérout, Science et politique sous le Troisième Reich, Édition Marketing, , p. 63
- Lien vers le texte intégral du rapport, en anglais
- Hevesy, George (1962), Adventures in radioisotope research, 1, New York: Pergamon press, p. 27
Liens externes
- (en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
- (en) « James Franck », sur Find a Grave
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives Ă la recherche :