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Herbert von Karajan

Herbert von Karajan (/ˈhɛɐbɛɐt fɔn ˈkaʁaˌjan/[1] ), nĂ© le Ă  Salzbourg et mort le Ă  Anif, prĂšs de Salzbourg, est un chef d'orchestre autrichien.

Herbert von Karajan
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Herbert von Karajan en 1938.
Nom de naissance Heribert Ritter von Karajan
Naissance
Salzbourg (Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie)
DĂ©cĂšs (Ă  81 ans)
Anif, prĂšs de Salzbourg
(Drapeau de l'Autriche Autriche)
Activité principale Chef d'orchestre
Lieux d'activité Berlin, Vienne et Salzbourg
AnnĂ©es d'activitĂ© 1929 – 1989
Collaborations Orchestre philharmonique de Berlin, Orchestre philharmonique de Vienne, OpĂ©ra d'État de Vienne, Orchestre Philharmonia, Orchestre de Paris, Festival de Salzbourg, Festival de PĂąques de Salzbourg et au Festival de Bayreuth
Formation Mozarteum (Salzbourg)
MaĂźtres Franz Ledwinka et Bernhard Paumgartner
Signature de Herbert von Karajan

Spécialiste du répertoire austro-germanique et d'Europe centrale de Bach à Bartók ainsi que de l'opéra italien, il a laissé prÚs de six cents enregistrements chez Deutsche Grammophon, EMI et Decca, ce qui fait de lui le chef le plus enregistré du XXe siÚcle.

Biographie

Son nom de naissance est Heribert, Ritter von Karajan (chevalier de Karajan)[2]. Karajan est nĂ© dans une famille de Salzbourg dont un ancĂȘtre paternel Ă©tait originaire de GrĂšce. Son arriĂšre-arriĂšre-grand-pĂšre, l'Aroumain GeĂČrgios Johannes KarajĂ nnis, originaire de Kozani, partit pour Vienne en 1767 puis pour Chemnitz en Saxe. Son fils et lui furent anoblis par l'Ă©lecteur de Saxe, FrĂ©dĂ©ric-Auguste III, le en reconnaissance de leur contribution au dĂ©veloppement de l'industrie textile saxonne ; KarajĂ nnis devint Karajan, auquel fut ajoutĂ©e la particule von, marque de l'appartenance de la famille Ă  la noblesse autrichienne. Il est le second fils d'Ernst, chirurgien et directeur du principal hĂŽpital de Salzbourg, et de Martha Cosmac, issue d'une famille de notables de la rĂ©gion de Graz[3].

Les parents d'Herbert, Ernst et Martha.

Son pĂšre, qui est clarinettiste au Mozarteum de Salzbourg, initie tĂŽt ses enfants Ă  la musique. Son frĂšre aĂźnĂ© Wolfgang se rĂ©vĂšle peu douĂ© pour le piano mais Herbert, cachĂ© sous l'instrument, profite des leçons laborieuses de Wolfgang, avant mĂȘme de recevoir des leçons et de devenir un interprĂšte douĂ©. De 1916 Ă  1926, il Ă©tudie au Mozarteum de Salzbourg. Le directeur du conservatoire local, Bernhard Paumgartner, le prend sous son aile et devient son mentor, lui conseillant de se concentrer sur la composition et la direction d'orchestre, cette conversion Ă©tant favorisĂ©e par une tendinite chronique qui affecte les doigts de Herbert[4].

Il poursuit ses études musicales à l'Académie de musique de Vienne auprÚs du professeur Franz Schalk.

Herbert von Karajan fait ses dĂ©buts officiels de chef d'orchestre en 1929 en dirigeant SalomĂ© de Richard Strauss Ă  Salzbourg et devient, jusqu'en 1934, premier maĂźtre de chapelle de l'OpĂ©ra d'État d'Ulm. En 1933, il fait ses dĂ©buts au Festival de Salzbourg en dirigeant La Nuit de Walpurgis de Mendelssohn dans une production du Faust de Goethe par le metteur en scĂšne Max Reinhardt. La mĂȘme annĂ©e, il prĂ©sente Ă  Salzbourg une premiĂšre demande d'adhĂ©sion au Parti nazi[5], qui n'aboutit pas Ă  cause des restrictions dĂ©cidĂ©es au sein du parti nazi aprĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir d'Adolf Hitler ; mais il y adhĂšre finalement deux ans plus tard, en , notamment dans le but d'obtenir le poste ardemment convoitĂ© de chef de l'orchestre symphonique du thĂ©Ăątre d'Aix-la-Chapelle. Cette adhĂ©sion fait suite Ă  l'expression rĂ©pĂ©tĂ©e de sympathies vis-Ă -vis de l'extrĂȘme droite dans sa jeunesse et ne peut ĂȘtre rĂ©duite Ă  son carriĂ©risme[5].

En 1935, il est le plus jeune directeur musical (Generalmusikdirektor) allemand et il est invitĂ© Ă  diriger Ă  Stockholm, Bruxelles et Amsterdam. En 1937, il fait ses dĂ©buts Ă  la tĂȘte de l'Orchestre philharmonique de Berlin et de l'OpĂ©ra national dans Fidelio.

En 1938, il obtient son premier grand succĂšs Ă  Berlin en dirigeant Tristan et Isolde ; un critique berlinois titre ainsi son article : « Das Wunder Karajan » (« Le miracle Karajan »). Il devient alors un pion utilisĂ© contre Wilhelm FurtwĂ€ngler dans la guerre culturelle interne qui oppose Joseph Goebbels Ă  Hermann Göring pour le contrĂŽle du monde musical allemand, Goebbels soutenant l'Orchestre philharmonique de Berlin et Goering l'OpĂ©ra national. Le , il Ă©pouse la chanteuse d'opĂ©rette Elmy Holgerloef. Ils divorcent en 1942, Herbert se remariant le de la mĂȘme annĂ©e avec la jeune hĂ©ritiĂšre d'une grande dynastie d'industriels allemands, Anna Maria, dite Anita[6] Gutermann.

En 1939, Karajan s'attire l'inimitiĂ© de Hitler lors d'un concert de gala donnĂ© en l'honneur des monarques yougoslaves : en raison de l'erreur du baryton Rudolf Bockelmann, il perd le fil des MaĂźtres Chanteurs du compositeur Richard Wagner — qu'il dirigeait sans partition, comme Ă  son habitude —, les chanteurs cessent alors de chanter et, dans la plus grande confusion, le rideau tombe ; furieux, Hitler donne cet ordre Ă  Winifred Wagner : « Moi vivant, Herr von Karajan ne dirigera jamais Ă  Bayreuth ». Karajan demeure cependant Ă  la tĂȘte de l'orchestre de la Staatskapelle de Berlin Ă  l'OpĂ©ra national[7].

Son engagement nazi, jamais assumĂ© mais toujours sous-jacent, lui permit de diriger plusieurs concerts dans Paris occupĂ© en 1941 et 1942 Ă  l'OpĂ©ra Garnier Ă  la tĂȘte de l'Orchestre Philharmonique de Berlin[8].

AprĂšs la guerre, en 1947, il est « dĂ©nazifiĂ© » par les AlliĂ©s et pris sous contrat par Walter Legge, pour devenir l'annĂ©e suivante chef d'orchestre permanent du Philharmonia Orchestra Ă  Londres. À la rĂ©ouverture du Festival de Bayreuth en 1951, ainsi que l'annĂ©e suivante, il est invitĂ© Ă  diriger l'orchestre du festival, notamment dans un Tristan et Isolde devenu lĂ©gendaire. Le chef d'orchestre Wilhelm FurtwĂ€ngler meurt fin 1954. Karajan est nommĂ© en 1955 chef Ă  vie[9] de l'Orchestre philharmonique de Berlin, ce qui lui permet de rĂ©aliser son rĂȘve de toujours : devenir le successeur de l'illustre chef allemand.

Sa nomination signe le dĂ©part de Sergiu Celibidache, le chef associĂ© du Philharmonique de Berlin. Karajan vouait une inimitiĂ© Ă  Celibidache et raya son nom de la liste des chefs titulaires du Philharmonique. Ce dernier ne redirigera le Philharmonique qu'une seule fois, en 1992, aprĂšs la mort de Karajan et son nom ne fut rĂ©tabli parmi la liste des chefs titulaires que tardivement par Simon Rattle, lors de sa prise de fonction Ă  la tĂȘte du Philharmonique de Berlin en 1999.

Il est alors Ă  la tĂȘte de l'orchestre qui est considĂ©rĂ©, Ă  l'Ă©poque, et depuis longtemps dĂ©jĂ , comme le plus prestigieux du monde et Karajan peut se considĂ©rer comme l'hĂ©ritier de la plus grande tradition allemande de direction orchestrale (Richard Wagner, Hans von BĂŒlow, Arthur Nikisch[10] et Wilhelm FurtwĂ€ngler). La qualitĂ© de l'orchestre est telle que Karajan confia une fois Ă  ses nouveaux musiciens qu’« il avait l'impression de s'appuyer contre un mur Ă©pais lorsqu’il les dirigeait » [11].

En 1955, aprĂšs un premier concert Ă  New York, il fait avec l'orchestre une grande tournĂ©e aux États-Unis, qu'il renouvelle l'annĂ©e suivante. C'est dans ces annĂ©es que se met en place le « systĂšme Karajan » trĂšs Ă©laborĂ©, qui consiste Ă  faire travailler l'orchestre en studio avant d'enregistrer les opĂ©ras sur disque, de sorte qu'au moment des reprĂ©sentations sur scĂšne, l'orchestre est parfaitement rodĂ©.

Herbert von Karajan en 1940.

En 1956, Karajan prend la direction artistique du Festival de Salzbourg, qu'il ne quittera pas jusqu'en 1988. En 1957, il succĂšde Ă  Karl Böhm en tant que directeur artistique de l’OpĂ©ra d’État de Vienne, poste qu'il quitte en 1964 sur une brouille. En 1967, il crĂ©e le Festival de PĂąques de Salzbourg, tout en restant Ă  la tĂȘte du Festival de Salzbourg. C'est alors qu'il enregistre au disque, jusqu'en 1971, un Ring qui fait date par son parti-pris de transparence sonore et de lĂ©gĂšretĂ© orchestrale.

De 1969 à 1971, il est le directeur artistique de l'Orchestre de Paris. En 1977, il retrouve l'Orchestre philharmonique de Vienne pour la premiÚre fois depuis 1964 ; il n'y sera plus jamais directeur, mais chef invité.

À l'orĂ©e des annĂ©es 1980, Herbert von Karajan joue un rĂŽle capital dans le dĂ©veloppement de l'enregistrement numĂ©rique et du disque compact, dont le premier exemplaire voit le jour le grĂące Ă  une collaboration entre Sony et Philips dans une usine Ă  Langenhagen, prĂšs de Hanovre[12]. Herbert von Karajan a nouĂ© une relation privilĂ©giĂ©e avec Norio Ohga, prĂ©sident de Sony, tout en Ă©tant affiliĂ© Ă  Deutsche Grammophon (Philips) : alors que Sony et Philips dĂ©battent du format du nouveau produit, sa proposition d'enregistrer sa version de la 9e Symphonie de Ludwig van Beethoven, enregistrĂ©e en 1951 au Festival de Bayreuth, est dĂ©cisive dans le choix du format avancĂ© par Sony[12]. Il apparaĂźt Ă  la premiĂšre confĂ©rence de presse annonçant la crĂ©ation du disque compact, entre Joop Sinjou de Philips et Akio Morita de Sony[12]. France Musique indique que « dans sa recherche de la puretĂ© sonore, Karajan voit dans le CD un moyen de gommer les imperfections sans trop altĂ©rer la qualitĂ© de la musique »[12]. Le premier CD classique est un enregistrement d'Une symphonie alpestre de Richard Strauss par Herbert von Karajan avec l'Orchestre philharmonique de Berlin[12].

En 1982, il entre en conflit avec son orchestre en tentant d'imposer Sabine Meyer au poste de clarinette solo, dans une formation alors quasi exclusivement masculine[13]. C'est le début d'une période tendue avec « ses » musiciens de Berlin qui le verra de plus en plus souvent diriger à Vienne. En 1987, il dirige le Concert du nouvel an au Musikverein de Vienne avec la soprano Kathleen Battle.

Il donne son dernier concert parisien en 1988 au thĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es, avec, au programme, La Nuit transfigurĂ©e de Schönberg et la premiĂšre symphonie de Brahms. Le , il donne au Musikverein de Vienne son dernier concert, avec la Philharmonie de Vienne et au programme la septiĂšme symphonie de Bruckner. UsĂ© par une maladie du dos et la douleur qui le contraignent Ă  porter un corset rigide, il dĂ©missionne le de l'Orchestre philharmonique de Berlin, et rĂ©alise le mĂȘme jour, chez Deutsche Grammophon et avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, son dernier enregistrement, celui de la SeptiĂšme de Bruckner. Le suivant, il meurt d'une crise cardiaque dans sa maison d'Anif.

Orientations musicales

Karajan en 1941.

Karajan a explorĂ© un trĂšs vaste rĂ©pertoire allant du baroque jusqu’à la musique du XXe siĂšcle. Il a dĂ©clarĂ© Ă  l’occasion de la parution de son enregistrement de l’opĂ©ra PellĂ©as et MĂ©lisande de Claude Debussy, qu’il n’a enregistrĂ© qu’une seule fois aprĂšs l’avoir plusieurs fois dirigĂ© Ă  la scĂšne, qu’il s’agissait de son ouvrage prĂ©fĂ©rĂ©. Il a confiĂ© lors d’un entretien Ă  la radio France Musique qu’il Ă©tait en osmose avec cette Ɠuvre comme s’il l’avait Ă©crite, et qu’avant de l’enregistrer pour EMI, il avait dit aux musiciens de l’Orchestre philharmonique de Berlin que tout ce qu’ils avaient fait avec lui jusque-lĂ  n’était qu’une prĂ©paration Ă  l’enregistrement de PellĂ©as[14].

Toutefois, son nom reste surtout attachĂ© aux « piliers » du rĂ©pertoire germanique. Son rĂ©pertoire est en fait celui des autres chefs de sa gĂ©nĂ©ration, voire plutĂŽt de la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente. S’il montre dans Mozart, surtout dans les annĂ©es 1950, un naturel assez nouveau, ni Schubert ni Schumann ne font vraiment partie de son univers. Ses interprĂ©tations de Haydn, et plus encore de Bach, ne sont pas de sa spĂ©cialitĂ©. Les Ɠuvres du XXe siĂšcle qu’il a dirigĂ©es Ă©taient soigneusement choisies : le Concerto pour orchestre de BartĂłk, Le Sacre du printemps de Stravinsky, la symphonie no 10 de Chostakovitch et quelques autres (Honegger, Nielsen). Dans les annĂ©es 1970, il ajoute Ă  son rĂ©pertoire quelques Ɠuvres de l’« École de Vienne » et de Gustav Mahler (les symphonies nos 4, 5, 6, 9 et Le Chant de la terre). Avec Anton Bruckner Ă©galement, il entretient la mĂȘme relation que des chefs nĂ©s quinze ans avant lui : si ses 4e, 5e, 7e, 8e et 9e symphonies font partie du cƓur de son rĂ©pertoire, il ne s’aventure que rarement dans les autres, qui semblent moins bien lui convenir. En dĂ©finitive les compositeurs qu’il a le plus pratiquĂ©s, le plus exhaustivement et dans lesquels il est le plus reconnu sont Beethoven, Brahms, TchaĂŻkovsky, Sibelius, Puccini, Wagner et Richard Strauss. Il faut toutefois souligner l'importance qu'il a accordĂ©e Ă  la musique de Sibelius, au point qu'il exigea contractuellement que sa 4e symphonie figure au programme de son premier concert avec le Berliner Philharmoniker.

Concernant son style de direction, il appartient Ă  une gĂ©nĂ©ration de chefs germaniques de culture et d’école, mais influencĂ©s par quelques chefs latins, italiens surtout : tout particuliĂšrement Toscanini et De Sabata. Par rapport Ă  des chefs d’une gĂ©nĂ©ration antĂ©rieure, cela se traduit par des tempos plus stables et une plus grande transparence, tout en conservant un son orchestral de culture germanique, large et puissant. MĂȘme si le style de Karajan a Ă©videmment Ă©voluĂ© au cours de sa carriĂšre, ces caractĂ©ristiques se sont maintenues, avec toutefois une prĂ©dilection croissante pour le legato et le son.

Compositeurs enregistrés

Karajan et la soprano Germaine Lubin, le .

Le legs discographique de Karajan est considĂ©rable. Karajan a enregistrĂ© jusqu'Ă  quatre ou cinq fois certaines Ɠuvres (les poĂšmes symphoniques de Richard Strauss, la Missa Solemnis de Beethoven, l'intĂ©grale des symphonies de Beethoven, l'intĂ©grale des symphonies de Brahms[15], Un requiem allemand de Brahms).

Dans l'ordre alphabétique (liste exhaustive / en gras ses compositeurs de prédilection) :

Hymne du conseil de l'Europe et de l'union européenne

En 1972, lorsque le Conseil de l'Europe, fit de lÊŒHymne Ă  la joie de Beethoven (9e symphonie) son hymne officiel, il demanda Ă  Herbert von Karajan, via son ami, Lujo Tončić-Sorinj[17], premier secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil de l'Europe d'en Ă©crire trois arrangements, pour piano, instruments Ă  vent et orchestre symphonique, dont Karajan possĂšde les droits exclusifs[18]. En 1985, l'Hymne Ă  la joie devint, Ă©galement, l'hymne officiel de l'Union europĂ©enne.

CĂŽte d'Azur

Karajan avait ses habitudes sur la CĂŽte d'Azur. C'est d'ailleurs Ă  Saint-Tropez, dĂ©but 1957, qu'il rencontre Éliette Mouret, un mannequin de 17 ans, originaire de Mollans-sur-OuvĂšze (DrĂŽme), qui devient sa troisiĂšme Ă©pouse le , le jour des 19 ans de cette derniĂšre. Il acquit la villa « La Palme » en bord de mer au Cap de Saint-Tropez, Ă  l'entrĂ©e de la baie des Canoubiers, oĂč ses voiliers successifs Ă©taient amarrĂ©s : les Helisara sur lesquels il participa Ă  de nombreuses rĂ©gates.

La complicitĂ© entre le musicien et la mer remonte Ă  sa prime enfance[19] et, dĂšs 1938, il faisait l’acquisition de son premier voilier, Karajanides. En 1967, il lançait le premier des six Helisara qui marqueront sa vie. Ce nom est un acronyme fabriquĂ© Ă  partir des initiales de son propre prĂ©nom, de celui de son Ă©pouse et de ses deux filles : (H)erbert, (El)iette, (Is)abel et (Ara)bel. Cinq voiliers porteront ce nom jusqu'Ă  Helisara VI, un maxi de 24 mĂštres, Ă  bord duquel Karajan remporta de nombreuses rĂ©gates.

Il installa à Monaco sa maison d'édition, Télémondial, qui réalisa les premiers vidéo-disques importants de l'histoire de la vidéo contemporaine[20].

Dans une Ɠuvre de fiction

Dans « Mort Ă  la Fenice », Donna Leon crĂ©e son personnage principal Helmut Wellauer en s’inspirant fortement de Herbert von Karajan et de son passĂ© nazi.

Distinctions

Notes et références

  1. Prononciation en allemand standard retranscrite selon la norme API.
  2. Pierre-Jean RĂ©my, Karajan. La biographie, Paris, Odile Jacob, , 574 p. (ISBN 978-2-7381-2636-8).
  3. Claire Alby et Alfred Caron, Karajan : l'homme qui ne rĂȘvait jamais, Paris, Mille et une nuits, , 143 p. (ISBN 978-2-84205-438-0, OCLC 48544735), p. 31.
  4. (en) Dina Kirnarskaya (trad. Mark H. Teeter), The Natural Musician : On Abilities, Giftedness, and Talent [« Muzykal'nye sposobnosti. »], Oxford, Oxford University Press, , 411 p. (ISBN 978-0-19-956013-4, OCLC 781448830, lire en ligne), p. 300.
  5. « Nouvel Ă©clairage sur l'engagement nazi de Karajan », Le Point,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. Pierre-Jean RĂ©my 2008, p. 139.
  7. Engagement nazi, sur francetv.fr.
  8. Karajan et la France
  9. Karajan nommé chef à vie
  10. À proprement parler, Nikisch n'Ă©tait pas allemand mais hongrois.
  11. Voir « http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/greniers/emission.php?e_id=35&d_id=10000256&arch=1 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  12. « Sony, Philips et Herbert von Karajan : le trio qui a créé le CD », sur France Musique.fr, (consulté le ).
  13. (en) John Rockwell, « Herbert von Karajan Is Dead; Musical Perfectionist Was 81 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  14. Entretien avec René Koering et Philippe Caloni, 23/06/79, France Musique, archives de l'INA.
  15. Karajan n'a cependant pas enregistré chaque symphonie autant de fois l'une que l'autre. Autant la PremiÚre est celle qu'il a le plus dirigée, autant c'est tout le contraire pour la TroisiÚme.
  16. Bien que Dvorak ne fßt pas partie de ses compositeurs de prédilection, Karajan enregistra plusieurs fois la Symphonie du Nouveau Monde ainsi que la symphonie n° 8.
  17. (de) « Liber Feund! », sur Conseil de l'Europe
  18. Marina Chiche, « Hymne européen : Karajan, rends l'argent ! », sur France Inter,
  19. Denis Van den Brink, « Des Voiles de St Tropez trÚs sportives ! », 6 octobre 2007, dans www.adonnante.com.
  20. André Peyregne, « La belle histoire d'Herbert von Karajan et de la CÎte d'Azur », dans Nice-Matin, 5 avril 2008.
  21. (en)Honorary Doctorates,Prize and Awards, Waseda University, consulté sur www.waseda.jp le 19 septembre 2012.
  22. (en) Site en anglais sur Herbert von Karajan de Linda Perkins.

Voir aussi

Bibliographie

  • Denise Bourdet, Herbert von Karajan, dans: BrĂšves rencontres, Paris, Grasset, 1963.
  • Jose Luis de Vilallonga, Gold Gotha, Paris, Seuil, .
  • Richard Osborne et Herbert von Karajan (trad. GĂ©rard Gefen), Une vie pour la musique, Paris, L'Archipel, , 236 p. (ISBN 978-2-84187-189-6, OCLC 43374022).
  • Bruno Streiff, Karajan, le chef d'orchestre (roman), Paris, Éditions ComplicitĂ©s, , 171 p. (ISBN 978-2-910721-63-3, OCLC 420034488).
  • Pierre-Jean RĂ©my, Karajan, la biographie, Paris, Odile Jacob, .
  • Peter Uehling, Karajan. Une biographie, Paris, Éditions Hermann, .
  • Carole Weisweiller, Ma famille de cƓur, Paris, Michel de Maule, , 110 p. (ISBN 978-2-87623-648-6 et 2-876-23648-6, OCLC 968927763, lire en ligne), p. 38-44.

Vidéographie

  • Herbert von Karajan in rehearsal and performance (1965 (Schumann), 1966 (Beethoven)), rĂ©alisation Henri-Georges Clouzot, DVD Unitel, 2006.
  • Franck Chaudemanche, « Karajan intime », documentaire TV, 55 min, France, 2008.

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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