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Anton Bruckner

Anton Bruckner ( audio), nĂ© le et mort le , est un compositeur et organiste autrichien. Figure Ă©minente du romantisme allemand, sa rencontre avec Richard Wagner, en , influença la composition de sa 3e symphonie. Sa musique polyphonique et thĂ©ologique, Ă  l'orchestration par blocs diffĂ©renciĂ©s Ă  partir d'une cellule de base, fut desservie par la critique et un auditoire viennois acquis Ă  la musique de Brahms. Musicien longtemps incompris, mais dĂ©fendu par Gustav Mahler et Hugo Wolf, le « maĂźtre de Saint-Florian » est devenu aujourd'hui un pilier du rĂ©pertoire symphonique des programmes de concerts. Perfectionniste, Bruckner composa diffĂ©rentes versions et Ă©ditions de ses symphonies. PĂ©dagogue exigeant quoique considĂ©rĂ© comme dĂ©vot naĂŻf[1], le compositeur sut exploiter la grandeur de la forme symphonique en poursuivant l'Ɠuvre de Ludwig van Beethoven[2], forme qui servit sa foi, la majestueuse symphonie no 9 inachevĂ©e Ă©tant dĂ©diĂ©e Ă  Dieu.

Anton Bruckner
photo de Bruckner, petite moustache et cheveux rasés courts
Bruckner vers 1860, par Hermann von Kaulbach.
Nom de naissance Joseph Anton Bruckner
Naissance
Ansfelden, Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
DĂ©cĂšs (Ă  72 ans)
Vienne, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Activité principale Compositeur
Style
Activités annexes Organiste
Lieux d'activité Linz (Autriche)
Formation Conservatoire de Vienne
MaĂźtres Leopold von Zenetti, Simon Sechter, Otto Kitzler
Enseignement Conservatoire de Vienne
Élùves Hans Rott, Gustav Mahler, Rudolf Krzyzanowski, Hugo Wolf

ƒuvres principales

Biographie

photo : bĂątiments de Saint-Florian
L'abbaye de Saint-Florian.

Josef Anton Bruckner est nĂ© le Ă  Ansfelden, petit village situĂ© prĂšs de Linz, en Haute-Autriche. Il Ă©tait le premier enfant d'Anton, maĂźtre d'Ă©cole (donc, par le fait mĂȘme, Kapellmeister) et de son Ă©pouse, ThĂ©rĂšse Helm. TrĂšs vite ses parents se rendirent compte des dons musicaux de l'enfant, qui, Ă  l'Ăąge de dix ans, Ă©tait en mesure de remplacer son pĂšre Ă  l'orgue paroissial. Ses parents l'envoyĂšrent complĂ©ter sa formation musicale auprĂšs d'un cousin, Johann Baptist Weiß, qui, pendant prĂšs de deux ans, l'initia Ă  la thĂ©orie musicale, l'harmonie et l'orgue. Bruckner s'essayait dĂ©jĂ  Ă  cette Ă©poque Ă  l'improvisation sur l'orgue. En 1837, son pĂšre mourut et il fut conduit par sa mĂšre Ă  l'abbaye de Saint-Florian. Le jeune garçon passa trois ans dans ce havre de paix, et ces trois annĂ©es le marquĂšrent pour la vie de piĂ©tĂ© et de modestie. Il y reçut principalement une solide formation gĂ©nĂ©rale et musicale au sein du chƓur de garçons des Sankt Florianer SĂ€ngerknaben. Il prĂ©para ensuite le concours d'entrĂ©e Ă  l'École normale de Linz. Il y fut admis et en 1841, obtint le diplĂŽme d'instituteur adjoint. En 1843, il fut nommĂ© Ă  un poste prĂšs de l'Abbaye de Saint-Florian, et put ainsi approfondir ses connaissances auprĂšs de Hans SchlĂ€ger pour les chƓurs, et de Leopold von Zenetti pour les claviers. En 1845, il fut nommĂ© instituteur titulaire.

La période de Saint-Florian

photo : tuyaux de l'orgue
L'orgue de Saint-Florian.

Cette nomination obtenue, il devint assistant Ă  l'Ă©cole paroissiale de Saint-Florian de 1845 Ă  1855, oĂč il continua Ă  parfaire ses connaissances musicales auprĂšs de SchlĂ€ger et de Zenetti.

Durant cette pĂ©riode il composa une trentaine d'Ɠuvres destinĂ©es aux cĂ©lĂ©brations liturgiques, notamment deux Requiem, quatre messes, dont la Missa solemnis pour l'installation en 1854 du nouvel abbĂ© Friedrich Mayer, deux psaumes, un Magnificat, quatre cantates pour la fĂȘte du nom, un Libera me, une vingtaine d'autres motets, ainsi qu'une vingtaine d’Ɠuvres chorales profanes, et quelques compositions pour le piano et l'orgue. En 1851, il remplaça Anton Kattinger en tant qu'organiste titulaire de Saint-Florian.

En 1855, il obtint le diplĂŽme d'instituteur de l'enseignement primaire. Il se rendit Ă  Vienne et prĂ©senta Ă  l'organiste renommĂ© Simon Sechter la Missa solemnis qu'il avait composĂ©e l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Sechter reconnut les qualitĂ©s de l'Ɠuvre et accepta de prendre Bruckner comme Ă©lĂšve. Bruckner rĂ©ussit cette mĂȘme annĂ©e, grĂące Ă  une improvisation gĂ©niale, le concours d'admission au poste d'organiste Ă  l'ancienne cathĂ©drale de Linz.

Les années d'étude

photo : Bruckner debout
Bruckner en 1854.

Bruckner vĂ©cut Ă  Linz de 1855 Ă  1868, de 1855 Ă  1861 comme Ă©lĂšve de Sechter, auprĂšs de qui il approfondit sa connaissance du contrepoint. Durant cette pĂ©riode il termina la composition du magistral et trop peu connu Psaume 146, initiĂ©e plusieurs annĂ©es auparavant[3]. Hormis celle d'un premier Ave Maria composĂ© en 1856, il ne reprit la composition qu'Ă  la fin de l'annĂ©e 1860 avec quelques Ɠuvres vocales, dont un deuxiĂšme Ave Maria Ă  sept voix et l'offertoire Afferentur regi. En 1861 il rĂ©ussit brillamment l'examen du Conservatoire de Vienne et obtint le diplĂŽme de Professeur de musique.

De 1861 Ă  1863 Bruckner poursuivit ses Ă©tudes avec le chef d’orchestre d’opĂ©ra Otto Kitzler, qui l'initia Ă  la musique de Richard Wagner. En 1862 il composa la Cantate festive Preiset den Herrn pour la pose de la premiĂšre pierre du Maria-EmpfĂ€ngnis Dom de Linz[4]. En 1862 Kitzler lui demanda de composer, en guise d'exercice, le Quatuor Ă  cordes, les quatre petites piĂšces pour orchestre et l'Ouverture en sol mineur et en 1863 le Psaume 112 pour double chƓur et orchestre. Durant cette pĂ©riode, Bruckner composa aussi quelques piĂšces vocales profanes, dont les esquisses du Germanenzug qu'il termina l'annĂ©e suivante[5]. La rĂ©vĂ©lation du dĂ©sir de composer de Bruckner intervint en 1863 lorsqu'il assista Ă  une reprĂ©sentation du TannhĂ€user de Wagner, qui lui inspira la composition cette mĂȘme annĂ©e de sa premiĂšre symphonie en fa mineur. Kitzler ne la trouva cependant pas trĂšs originale.

Il composa ensuite, coup sur coup, les messes en ré mineur (1864) et en mi mineur (1866), la premiÚre symphonie en ut mineur (1866), la messe en fa mineur (1868) et la symphonie en ré mineur (1869), qu'il renia ensuite, l'estimant insuffisante. Il nota sur sa page de garde annuliert (annulée) avec le sigle Ø, ce qui la fit ultérieurement appeler Die Nullte, la symphonie numéro zéro.

La période viennoise

En octobre 1868, Bruckner sollicita un poste de professeur d'orgue, d'harmonie et de contrepoint au Conservatoire de Vienne et il y remplaça son ancien professeur Sechter, dĂ©cĂ©dĂ©. Les jeunes Hans Rott et Gustav Mahler, notamment, furent ses Ă©lĂšves. En 1869, Bruckner fut invitĂ© en France pour l'inauguration de l'orgue Merklin & SchĂŒtze de la basilique Saint-Epvre Ă  Nancy ; il enchanta les constructeurs de l'orgue, qui l'invitĂšrent Ă  jouer Ă  Notre Dame. Il eut parmi son public des compositeurs tels que Franck, Saint-SaĂ«ns, Gounod, qu'il impressionna avec ses fugues improvisĂ©es. « Auparavant, on n'avait jamais rien entendu de semblable », affirme l'organiste Émile Lamberg[6]. Deux ans plus tard, il eut l'occasion de se faire entendre Ă  Londres sur l'orgue gĂ©ant du Royal Albert Hall. En 1872, il termina sa deuxiĂšme symphonie en ut mineur, en fait la quatriĂšme qu'il a composĂ©e.

Bruckner vers la fin de sa vie.

Bruckner, alors proche de la cinquantaine, Ă©tait encore mĂ©connu comme compositeur et, Ă  la suite de la dĂ©dicace de sa troisiĂšme symphonie Ă  Wagner, il dut faire face Ă  l'opposition farouche d'Eduard Hanslick, cĂ©lĂšbre critique musical viennois, opposĂ© avec Brahms, Ă  l'Ă©cole wagnĂ©rienne. En 1879, il composa un Quintette Ă  cordes, sa seule Ɠuvre de musique de chambre avec le Quatuor Ă  cordes composĂ© en 1862 et le bref AbendklĂ€nge pour violon et piano composĂ© en 1866.

Bruckner connut son premier triomphe viennois en 1881 avec la quatriÚme symphonie « Romantique », sous la direction de Hans Richter. La consécration internationale n'arriva cependant qu'avec la septiÚme symphonie, la seule avec la sixiÚme qu'il n'ait jamais remaniée. Elle a été créée à Leipzig en 1884.

En 1886, Bruckner connut Ă  nouveau le succĂšs avec le Te Deum que mĂȘme Hanslick admira. En 1890, il fut reçu par l'Empereur en remerciement de sa dĂ©dicace de la huitiĂšme symphonie, l'une des plus longues de son rĂ©pertoire. Malheureusement la santĂ© dĂ©clinante du compositeur vint ternir ce dĂ©but de gloire.

En 1892, Bruckner alla une nouvelle fois Ă  Bayreuth se recueillir sur la tombe de Wagner. Il eut encore l'occasion de se rendre Ă  Berlin en 1894 pour des reprĂ©sentations de ses Ɠuvres, et sa neuviĂšme symphonie demeura inachevĂ©e.

photo : plaque Bruckner Ă  Saint-Florian
Plaque commémorative à la basilique de Saint-Florian.

Anton Bruckner s'est éteint à Vienne le . Il repose à l'entrée de la basilique de Saint-Florian, sous le grand-orgue. C'est au cours des travaux de terrassement entrepris pour construire la crypte que l'on a découvert six cents crùnes provenant, sans doute, d'un champ de bataille de l'époque des Huns. Ainsi, les crùnes minutieusement alignés semblent admirer celui que l'on a surnommé le Ménestrel de Dieu[7].

Certains aspects du langage musical formel de Bruckner sont peut-ĂȘtre Ă  mettre en relation avec la dĂ©compensation de sa nĂ©vrose obsessionnelle survenue en et qui nĂ©cessita trois mois de cure. Nous dirions aujourd'hui qu'il s'agissait de TOC, consistant en comptomanie : dĂ©nombrer les feuilles des arbres, les pavĂ©s de la chaussĂ©e, les fenĂȘtres des immeubles et les perles des colliers des dames. Jusque dans son grand Ăąge il grimpait au sommet des clochers pour analyser les positions respectives de la croix, du paratonnerre et de la pomme, Ă©lĂ©ment de dĂ©coration des Ă©glises autrichiennes


Les procĂ©dĂ©s de composition de Bruckner poussent Ă  l'extrĂȘme la logique mathĂ©matique de l'Ă©criture musicale : ainsi, il introduit dans la symphonie le trithĂ©matisme (au lieu des deux thĂšmes habituels de la forme sonate), le silence comme moyen d'isoler les thĂšmes musicaux, si bien que l'agencement des thĂšmes musicaux d'une symphonie de Bruckner peut ĂȘtre facilement rendu par des tableaux. Cet agencement illustre les propriĂ©tĂ©s de la relation « R », qui permet de classer tous les Ă©lĂ©ments de la chaĂźne parlĂ©e chez l'obsessionnel (selon Charles Melman) : rĂ©flexivitĂ© qui tient au caractĂšre cyclique du thĂšme initial qui vient immanquablement conclure le mouvement : A–R–A ; antisymĂ©trie : la succession des thĂšmes se fait A–R–B puis B–R–C, jamais en sens inverse (quelques exceptions ultĂ©rieures comme le renversement et le parcours Ă  rebours des thĂšmes dans le quatriĂšme mouvement de la septiĂšme symphonie) ; enfin transitivitĂ© : aprĂšs la succession des thĂšmes A–R–B et B–R–C survient l'enchaĂźnement A–R–C. Peuvent tĂ©moigner Ă©galement de cette composante obsessionnelle les difficultĂ©s de comptage de ses symphonies, le travail de rĂ©vision incessant permettant d'inventorier dix-sept versions, enfin la difficultĂ© d'achever la neuviĂšme symphonie en laissant en suspens pendant deux ans le dernier mouvement, impossibilitĂ© qu'un critique aussi averti qu'Harry Halbreich attribue Ă  la saturation des possibilitĂ©s du systĂšme mathĂ©matique d'Ă©criture musicale Ă©laborĂ© par Bruckner.

ƒuvres

Bruckner laisse quelque 124 Ɠuvres. Parmi celles-ci, une vingtaine se hissent au sommet de toute la production du XIXe siùcle[8].

Symphonies

Les symphonies de Bruckner sont caractĂ©risĂ©es par l'ampleur, la dominance de la sonoritĂ© cuivrĂ©e, l'utilisation du choral instrumental et de motifs tirĂ©s du folklore autrichien. Dans les pays latins, on a longtemps considĂ©rĂ© l'Ɠuvre de Bruckner comme typiquement autrichienne et, par lĂ -mĂȘme, rĂ©servĂ©e aux oreilles germaniques ou anglo-saxonnes. L'originalitĂ© de Bruckner lui vaut aujourd'hui l'enthousiasme croissant de nombreux mĂ©lomanes et musiciens.

En outre, il ouvre la voie Ă  Gustav Mahler, d'ailleurs son Ă©lĂšve Ă  Vienne, par l'audace qu'il dĂ©ploie en explorant les limites de la tonalitĂ©, notamment dans sa neuviĂšme symphonie. À ce titre, Anton Bruckner mĂ©rite de figurer parmi les plus grands symphonistes de l'histoire de la musique. La profondeur spirituelle de son Ɠuvre, notamment des divers mouvements lents de ses symphonies, ne laisse aucun mĂ©lomane insensible, et la comprĂ©hension du langage brucknĂ©rien apporte une dimension supplĂ©mentaire aux connaissances du spectre musical.

Structure des symphonies de Bruckner

La structure des symphonies de Bruckner est en quelque sorte une extension de celles de Beethoven.

  • Le premier mouvement, en 4/4 ou 2/2, est en forme sonate avec trois groupes thĂ©matiques[9]. Le premier groupe thĂ©matique est gĂ©nĂ©ralement exposĂ© en piano ou pianissimo sur un trĂ©molo des cordes et est aprĂšs un long crescendo rĂ©exposĂ© en tutti. Le deuxiĂšme groupe, mĂ©lodique et en forme Lied A-B-A’, est gĂ©nĂ©ralement de structure contrapuntique. Le troisiĂšme groupe, gĂ©nĂ©ralement rythmique et souvent exposĂ© en unisson, est parfois une variante du premier groupe comme dans la premiĂšre version de la quatriĂšme symphonie.
  • Le mouvement lent, gĂ©nĂ©ralement un Adagio en 4/4, est en forme Lied Ă  trois parties (A–B–A’–B’–A’’). Le premier groupe thĂ©matique, parfois rythmique, est dĂ©veloppĂ© et magnifiĂ© dans les deuxiĂšme et troisiĂšme parties. Le second groupe est gĂ©nĂ©ralement une large cantilĂšne. Font exception la symphonie d’études et la premiĂšre symphonie, dont le mouvement lent a une structure de type A–B–A’, la symphonie "nullifiĂ©e" en rĂ© mineur et la sixiĂšme symphonie dont le mouvement lent est en forme sonate avec trois groupes thĂ©matiques[10]. Le mouvement lent est placĂ© en troisiĂšme position dans la version initiale de la deuxiĂšme symphonie et dans les huitiĂšme et neuviĂšme symphonies.
  • Le scherzo en 3/4 et en mode mineur (fait exception le « Scherzo de la Chasse » de la deuxiĂšme version de la quatriĂšme symphonie, qui est en 2/4 et en mode majeur) est souvent de caractĂšre fougueux. Le Trio, parfois trĂšs bref, est plus mĂ©lodique et souvent en forme de LĂ€ndler. La reprise da capo du Scherzo est suivie dans quelques cas (symphonie "nullifiĂ©e", premiĂšre et deuxiĂšme symphonies, version 1877 de la troisiĂšme symphonie et version initiale de la quatriĂšme symphonie) par une puissante coda. Le scherzo est placĂ© en deuxiĂšme position dans la version initiale de la deuxiĂšme symphonie et dans les huitiĂšme et neuviĂšme symphonies.
  • Le Finale, en 4/4 ou 2/2, est, comme le premier mouvement, en forme sonate avec trois groupes thĂ©matiques. Le premier groupe thĂ©matique, souvent Ă  caractĂšre d’introduction, est suivi par un deuxiĂšme groupe mĂ©lodique et souvent contrapuntique, et un troisiĂšme groupe gĂ©nĂ©ralement rythmique et souvent en unisson, parfois une variante du premier groupe comme dans la deuxiĂšme symphonie. Le dĂ©veloppement, souvent Ă  caractĂšre dramatique, est suivi par une reprise moins formelle, parfois inversĂ©e (C’–B’–A’) comme dans la septiĂšme symphonie[11], et une coda dans laquelle, Ă  partir de la deuxiĂšme symphonie, le motif initial du premier mouvement est magnifiĂ©. Dans la coda de la huitiĂšme symphonie, les motifs initiaux des quatre mouvements sont repris et magnifiĂ©s.

Le ProblĂšme Bruckner

Le ProblÚme Bruckner est un terme, initialement utilisé par le musicologue Deryck Cooke, qui fait référence aux difficultés qui résultent des nombreuses versions et éditions de la plupart des symphonies de Bruckner.

Versions et Ă©ditions des symphonies

Les premiĂšres versions des symphonies prĂ©sentent souvent une complexitĂ© instrumentale, contrapuntique et rythmique (rythme brucknĂ©rien "2 + 3", usage de quintolets), dont l’originalitĂ© n’a pas Ă©tĂ© comprise par ses contemporains et qui a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme injouable par les musiciens de l’époque. Dans le but de les rendre « interprĂ©tables », les symphonies, Ă  l'exception des 6e et 7e, ont Ă©tĂ© remaniĂ©es plusieurs fois au cours de la vie du compositeur : Bruckner, peu sĂ»r de son talent, Ă©tait facilement influençable.

Les partitions se prĂ©sentent donc dans des versions et des Ă©ditions diffĂ©rentes, notamment les symphonies 3, 4 et 8, qui ont Ă©tĂ© profondĂ©ment remaniĂ©es. Les versions rĂ©visĂ©es des symphonies ont Ă©tĂ© souvent simplifiĂ©es, et souffrent de plus ou moins larges coupures. Ces changements ont Ă©tĂ© souvent accomplis par des amis ou des Ă©lĂšves de Bruckner, et il n’est pas toujours possible de savoir s'ils ont Ă©tĂ© approuvĂ©s par Bruckner. Ces versions rĂ©visĂ©es, Ă©ditĂ©es par Theodor RĂ€ttig, Albert Gutmann, Haslinger-Schlesinger-Lienau et Ludwig Doblinger durant la vie du compositeur, ou peu aprĂšs son dĂ©cĂšs, sont celles qui ont Ă©tĂ© jouĂ©es jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1930[12].

Les différentes versions et éditions des symphonies
Titre Surnom TonalitĂ© Composition, RĂ©visions Éditions DurĂ©e[n. 1]
Symphonie en fa mineur « Symphonie d'études » fa mineur 1863 Nowak [1973] 42 minutes
Symphonie no 1 ut mineur 1865-1866 (version prĂ©liminaire), 1866/1868, 1877/1884, 1891 1865–66: Grandjean [1995]
1866 : Carragan [1998]
1868 : Thomas Röder [2014]
1877/1884 : Haas [1935], Nowak [1953]
1891 : Doblinger [1893], Brosche [1980]
48–50 minutes
Symphonie en ré mineur « Die Nullte »,
« Symphonie no 0 »
rĂ© mineur 1869 WĂ¶ĂŸ [1924], Nowak [1968] 45 minutes
Symphonie no 2 ut mineur 1872, 1873[n. 2], 1876[n. 2], 1877, 1892[n. 3] 1872 : Carragan [2005]
1873 : Carragan
1876 : Carragan
1877 : Haas [1938][n. 4], Nowak [1965], Carragan [1997]
1892 : Doblinger [1892]
51–62 minutes
Symphonie no 3 « WagnĂ©rienne » rĂ© mineur 1873, 1874[n. 5], 1876[n. 6], 1877–1878, 1889 1873 : Nowak [1977]
1874 : Carragan
1876 : Nowak [1980], Carragan
1877–1878: Öser [1950], Nowak [1981][n. 7]
1889 : RĂ€ttig [1890], Nowak [1959]
59–65 minutes
Symphonie no 4 « Romantique » mi-bémol majeur 1874, 1878[n. 8], 1880[n. 9], 1881, 1886, 1887[n. 10], 1888 1874 : Nowak [1975]
1878 : Haas [1936], Nowak [1981], Carragan
1881 (aka 1878/1880) : Haas [1936], Korstvedt [2019]
1886 (aka 1878/1880) : Nowak [1953]
1888 : Gutmann [1889], Korstvedt [2004]
60–67 minutes
Symphonie no 5 si-bémol majeur 1876-1878 Doblinger [1896][n. 11], Haas [1935], Nowak [1951] 78 minutes
Symphonie no 6 la majeur 1881 Doblinger [1899][n. 12], Haas [1935], Nowak [1952] 60 minutes
Symphonie no 7 mi majeur 1883-1885 Gutmann [1885], Haas [1944], Nowak [1954] 65 minutes
Symphonie no 8 ut mineur 1887, 1888[n. 13], 1890, 1892[n. 14] 1887 : Nowak [1972], Hawkshaw [2017]
1890 : Haas [1939][n. 15], Nowak [1955]
1892 : Haslinger-Schlesinger-Lienau
86–90 minutes
Symphonie no 9 (inachevée) ré mineur 1896 Doblinger [1903][n. 16], Orel [1932], Nowak [1951], Cohrs [2000]
Esquisses du Finale : Orel [1934], Phillips [1994-2002]
60 minutes
~18 minutes
Notes :
  1. selon la Kritische Gesamtausgabe. La durée dépend de la version considérée.
  2. Variantes de la version 1872 reconstituées par Carragan.
  3. Variante de la version 1877.
  4. « Version hybride » 1872-1877.
  5. Variante raffinée de la version 1873.
  6. Adagio édité par Nowak, autres mouvements reconstitués par Carragan.
  7. Scherzo avec coda.
  8. Version avec nouveau Scherzo « La Chasse » et le « Volksfest Finale ».
  9. Version 1878 avec un nouveau Finale, non publiée, révisée en 1881 et 1886.
  10. LégÚre révision, non publiée.
  11. Édition revue par Franz Schalk.
  12. Édition revue par Joseph Schalk (en).
  13. Adagio édité par Gault et Kawasaki [2003] ; les autres mouvements reconstitués par Carragan.
  14. Version revue par Joseph Schalk.
  15. « Version hybride » 1887-1890.
  16. Édition revue par Ferdinand Löwe.

Outre ces onze symphonies, il existe une esquisse d'un premier mouvement d'une symphonie en si bémol majeur, datant de 1869. Il en existe un enregistrement : Ricardo Luna, Bruckner unknown, CD Preiser Records PR 91250, 2013[13]. Quoiqu'en mode majeur elle préfigure en quelque sorte le début du premier mouvement de la future deuxiÚme symphonie.

À la recherche des versions authentiques

Robert Haas a Ă©tĂ© le premier Ă  publier des Ă©ditions critiques des symphonies 1 (version 1877), 2 (version 1877), 4 (version 1881 – alias 1878/1880), 5, 6, 7 et 8 (version 1890) au cours des annĂ©es 1930.

En 1934 Alfred Orel publia la premiĂšre Ă©dition critique de la 9e symphonie et des esquisses de son Finale.

En 1950 Fritz Oeser publia une premiĂšre Ă©dition critique de la version 1877-1878 de la 3e symphonie.

À partir des annĂ©es 1950 Leopold Nowak rĂ©visa et rĂ©Ă©dita les Ă©ditions de Haas, de WĂ¶ĂŸ, de Orel et de Oeser. Dans le cas des 2e et 8e symphonies, Haas avait Ă©ditĂ© une « version hybride », qui introduisait dans la seconde version des Ă©lĂ©ments de la premiĂšre. Outre les versions 1876, 1877-1878 (avec coda du scherzo) et 1889 de la 3e symphonie, Nowak Ă©dita la premiĂšre version, jusqu'alors « oubliĂ©e », des symphonies 3, 4 et 8. En 1980 GĂŒnter Brosche rĂ©Ă©dita la version 1891 de la premiĂšre symphonie.

William Carragan[14] s’employa Ă©galement Ă  restituer l'Ɠuvre du musicien sous son aspect authentique. Il reconstitua ainsi et Ă©dita en 1998 la version originale de 1866 de la 1e symphonie. Il reconstitua aussi et Ă©dita en 2005 la premiĂšre version de 1872 de la 2e symphonie, en reconstitua les versions intermĂ©diaires de 1873 et de 1876, et rĂ©visa la version Nowak de 1877, dans laquelle il corrigea quelques erreurs rĂ©siduelles. Cette derniĂšre rĂ©vision, conforme au manuscrit original de Bruckner, est enregistrĂ©e par Daniel Barenboim avec la Philharmonie de Berlin. Plus rĂ©cemment Carragan a reconstituĂ© la variante 1874 de la 3e symphonie et la version 1878 de la 4e symphonie. La variante 1874 de la 3e symphonie a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par Gerd Schaller. Carragan a ensuite reconstituĂ© la version complĂšte de 1876 de la 3e symphonie. La premiĂšre de cette reconstitution a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e par Richard Pittman avec l'Orchestre philharmonique de la Nouvelle Angleterre le Ă  Boston[15].

Quelques brucknĂ©riens convaincus, comme Eliahu Inbal, Georg Tintner et, plus rĂ©cemment, Simone Young et Marcus Bosch, ont enregistrĂ© les premiĂšres versions peu connues des symphonies n° 1, 2, 3, 4 et 8. Lorsqu’on connaĂźt ces premiĂšres versions, les versions ultĂ©rieures, en particulier celles des mouvements lents des 3e et 4e symphonies, fortement raccourcis, semblent en ĂȘtre des pĂąles imitations.

Benjamin-Gunnar Cohrs réalisa en 2000 une nouvelle édition de la 9e, dans laquelle il corrigea quelques erreurs trouvées dans celle de Nowak. La premiÚre de cette édition et celle des esquisses du Finale éditées par John Alan Phillips sont enregistrées par Nikolaus Harnoncourt[16].

Benjamin Korstvedt édita en 2004 la version de 1888 de la 4e symphonie sous sa forme authentique. Cette version a été enregistrée par Akira Naito[17].

En 2003 Gault et Kawasaki ont édité l'Adagio intermédiaire de 1888 de la 8e Symphonie[18] et Carragan en a ensuite reconstitué les autres mouvements[19]. Cette version a été enregistrée par Gerd Schaller. Paul Hawkshaw a réalisé une nouvelle édition de la version 1887 de la 8e Symphonie. La premiÚre de cette nouvelle édition par a été exécutée par Peter Oudjian avec l'Orchestre symphonique de Yale le [20].

Des tentatives ont été également effectuées pour restaurer les concepts initiaux de 1876-1877 de la 5e symphonie[21] - [22] - [23].

Reconstruction du finale de la 9e symphonie

À partir des esquisses qui ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es du dernier mouvement de la 9e symphonie, Carragan a effectuĂ© une premiĂšre tentative de reconstruction de ce mouvement en 1983, qu’il a revue et complĂ©tĂ©e en 2003, 2006 et 2010. Deux autres musicologues, Nicola Samale et Giuseppe Mazzuca, ont Ă©galement effectuĂ© une tentative de reconstruction en 1984-1985, projet qu’ils ont ensuite abandonnĂ©. Ils se sont ensuite associĂ©s Ă  John Alan Philips et Benjamin-Gunnar Cohrs, avec qui ils ont effectuĂ© une premiĂšre tentative de reconstruction en 1992, qu’ils ont revue et complĂ©tĂ©e en 2005, 2008 et 2011. Quelques autres tentatives ont Ă©tĂ© effectuĂ©es, notamment par Ernst MĂ€rzendorfer (1969), Hein 's-Gravesande (1969), Marshall Fine (1979) et Nors S. Josephson (1992), ainsi que par SĂ©bastien Letocart (2008) et Gerd Schaller (2016). On ne peut cependant jamais ĂȘtre assurĂ© que les additions effectuĂ©es, en particulier en ce qui concerne la coda, dont seules quelques courtes esquisses ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es, correspondent effectivement aux intentions du compositeur.

L'Ă©dition critique des symphonies

  • Symphonie en fa mineur (1863) - Leopold Nowak (1973)
  • Symphonie no 1 en do mineur
    • Adagio (1865/1866, fragments) & Scherzo (1865) - Wolfgang Grandjean (1995)
    • Version de Linz originale (Urfassung, 1866) - William Carragan (1998).
      • RĂ©vision de 1868 - Thomas Röder. Incluse dans la nouvelle Ă©dition de la Kritische Gesamtausgabe.
    • Version de Linz rĂ©visĂ©e (1877) - Nowak (1953)
    • Version de Vienne (1890/1891) - GĂŒnter Brosche (1980)
  • Symphonie en rĂ© mineur (1869) - Nowak (1968)
  • Symphonie no 2 en do mineur
    • PremiĂšre version (1872) - Carragan (2005)
    • DeuxiĂšme version (1877) - Carragan (1997)
  • Symphonie no 3 en rĂ© mineur
    • PremiĂšre version (1873) - Nowak (1977)
      • RĂ©vision de 1874 - Carragan
    • DeuxiĂšme version (1876-1878)
      • Version 1876
        Adagio 1876 - Nowak (1980)
        Autres mouvements reconstitués par Carragan (2019)
      • Version 1877-1878 - Nowak (1981)
    • TroisiĂšme version (1889) - Nowak (1959)
  • Symphonie no 4 en mi-bĂ©mol majeur
    • PremiĂšre version (1874) - Nowak (1975)
    • DeuxiĂšme version (aka 1878/1880)
      • Version 1878
        Volksfest Finale - Nowak (1981)
        Autres mouvements reconstitués par Carragan
      • Version 1881 - Benjamin Korstvedt (2019). Incluse dans la nouvelle Ă©dition de la Kritische Gesamtausgabe.
      • Version 1886 - Nowak (1953)
    • TroisiĂšme version (1888) - Korstvedt (2004)
  • Symphonie no 5 en si-bĂ©mol majeur (1878) - Nowak (1951)
  • Symphonie no 6 en la majeur (1881) - Nowak (1952)
  • Symphonie no 7 en mi majeur (1883) - Nowak (1954)
  • Symphonie no 8 en do mineur
    • PremiĂšre version (1887) - Nowak (1972), Hawkshaw
    • Adagio intermĂ©diaire (1888) - Dermot Gault & Takanobu Kawasaki (2003)
    • DeuxiĂšme version (1890) - Nowak (1955)
  • Symphonie no 9 en rĂ© mineur
    • Premier mouvement - Scherzo & Trio - Adagio (1894) - Cohrs (2000)
    • Fragments du Finale (1895/1896) - John A. Phillips (1994–2002)
    • Deux trios posthumes pour le Scherzo avec violon alto solo - Cohrs (1998)
      • Trio no 1 en fa majeur (1889)
      • Trio no 2 en fa-diĂšse majeur (1893)

Autres Ɠuvres orchestrales

Autres Ɠuvres instrumentales

L’Apollo-Marsch en mi-bĂ©mol majeur, WAB 115 (1857), qui a Ă©tĂ© originellement attribuĂ©e Ă  Bruckner, est en rĂ©alitĂ© la Mazzuchelli-Marsch de BĂ©la KĂ©ler, un autre Ă©lĂšve de Sechter. Cette composition a servi comme modĂšle d'orchestration pour la Marche militaire de 1865[25].

Musique de chambre

Musique religieuse

Fichier audio
Ave Maria
Ave Maria, interprété par l'ensemble « United States Navy Band's Sea Chanters »
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Une cinquantaine de compositions, dont

  • Sept messes :
  • Deux requiems :
    • Requiem pour chƓur d'hommes et orgue, WAB 133 (1845) – la partition est perdue
    • Requiem en rĂ© mineur pour chƓur, solistes, orchestre et orgue, WAB 39 (1849)
  • Cinq psaumes :
    • Psaume 22 en mi-bĂ©mol majeur pour chƓur, solistes et piano, WAB 34 (vers 1852)
    • Psaume 114 en sol majeur pour chƓur et trois trombones, WAB 36 (1852)
    • Psaume 146 en la majeur pour double chƓur, solistes et grand orchestre, WAB 37 (vers 1856)
    • Psaume 112 en si-bĂ©mol majeur pour double chƓur et grand orchestre, WAB 35 (1863)
    • Psaume 150 en do majeur pour chƓur, soliste soprano et grand orchestre, WAB 38 (1892)
  • Magnificat en si-bĂ©mol majeur pour chƓur, solistes, orchestre et orgue, WAB 24 (1852)
  • Cantate festive Preiset den Herrn en rĂ© majeur pour chƓur d'hommes, solistes, instruments Ă  vent et timbales, WAB 16 (1862)
  • Te Deum en do majeur pour chƓur, solistes et grand orchestre et orgue ad libitum, WAB 45 (1881/1884)
  • Une quarantaine de motets[26], notamment :
    • Deux Libera me :
      • Libera me I en fa majeur pour chƓur mixte et orgue, WAB 21 (vers 1843) - rarement exĂ©cutĂ©
      • Libera me II en fa mineur pour chƓur mixte Ă  cinq voix, trombones et basse continue, WAB 22 (1854)
        partition autographe : Pange lingua, WAB 31
        Partition autographe du Pange lingua, WAB 31 (révision de 1891)
    • Deux Pange lingua et huit Tantum ergo :
      • Pange lingua en ut majeur pour chƓur a cappella, WAB 31 (1835/1836 ; rĂ©visĂ© en 1891)
      • Tantum ergo en rĂ© majeur pour chƓur a cappella, WAB 32 (1845)
      • Tantum ergo en la majeur pour chƓur et orgue, WAB 43 (1845/1846)
      • Quatre Tantum ergo en si bĂ©mol majeur, la bĂ©mol majeur, mi bĂ©mol majeur et ut majeur, pour chƓur et orgue ad libitum, WAB 41 (1846 ; rĂ©visĂ©s en 1888)
      • Tantum ergo en rĂ© majeur pour chƓur et orgue, WAB 42 (1846 ; rĂ©visĂ© en 1888)
      • Tantum ergo en si bĂ©mol majeur pour 2 trompettes, 2 violons et orgue, WAB 44 (vers 1854)
      • Pange lingua et Tantum ergo en mode phrygien pour chƓur a cappella, WAB 33 (1868)
    • Trois Ave Maria :
      • Ave Maria I en fa majeur pour soprano, contralto, chƓur mixte, orgue et violoncelle, WAB 5 (1856)
      • Ave Maria II en fa majeur pour chƓur mixte Ă  sept voix, WAB 6 (1861) - le plus souvent exĂ©cutĂ©
      • Ave Maria III en fa majeur pour contralto et orgue ou harmonium, WAB 7 (1882)
        partition autographe : Afferentur regi
        Page 1 de la partition autographe de l’Afferentur regi (1861)
        partition autographe : Afferentur regi
        Page 2 de la partition autographe de l’Afferentur regi (1861).
    • Quelques offertoires, dont
      • Afferentur regi en fa majeur pour chƓur mixte et trombones ad libitum, WAB 1 (1861)
      • Inveni David en fa mineur pour chƓur d'hommes et 4 trombones, WAB 19 (1868)
    • Quelques chorals, dont
    • Divers graduels :
      • Locus iste pour chƓur mixte, WAB 23 (1869)
      • Os justi en mode lydien pour chƓur mixte Ă  huit voix, WAB 30 (1879)
      • Christus factus est I pour chƓur mixte, premiĂšre partie de la Messe fĂŒr den GrĂŒndonnerstag WAB 9 (1844)
      • Christus factus est II pour chƓur mixte Ă  huit voix, trois trombones, et instruments Ă  cordes ad libitum, WAB 10 (1873)
      • Christus factus est III pour chƓur mixte, WAB 11 (1884) - le plus souvent exĂ©cutĂ©
    • Tota pulchra es, antienne en mode phrygien pour soliste tĂ©nor, chƓur et orgue, WAB 46 (1878)
    • Ecce sacerdos magnus, rĂ©pons en la mineur pour chƓur, 3 trombones et orgue, WAB 13 (1885)
    • Virga Jesse en mi mineur pour chƓur a cappella, WAB 52 (1885)
    • Vexilla regis, motet pour le Vendredi saint en mode phrygien pour chƓur a cappella, WAB 51 (1892)

La liste de ces quelque quarante motets et leur discographie peuvent ĂȘtre consultĂ©es sur le site de Hans Roelofs[27].

Musique vocale profane

Une soixantaine de compositions[28] - [29], dont une dizaine de lieder datant de la période d'étude auprÚs de Kitzler figurent dans le Kitzler-Studienbuch[30] ; notamment les cantates :

  • Musikalischer Versuch nach der Kammer-Styl, aussi appelĂ©e Vergißmeinnicht en rĂ© majeur, pour chƓur, solistes et piano, WAB 93 (1845)
  • Entsagen en si-bĂ©mol majeur pour chƓur mixte, soliste et clavier, WAB 14 (vers 1851)
  • Heil Vater! Dir zum hohen Feste, en rĂ© majeur, pour chƓur et instruments Ă  vent, WAB 61 (1852) - cantate pour la fĂȘte du nom du prĂ©lat Michael Arneth, dont il existe deux autres versions : Auf, BrĂŒder! auf zur frohen Feier (1857) et Heil dir zum schönen Erstlingsfeste (1870)
  • Auf BrĂŒder! auf und die Saiten zur Hand en rĂ© majeur, pour chƓur, solistes et instruments Ă  vent, WAB 60 (1855) - cantate pour la fĂȘte du nom du prĂ©lat Friedrich Mayer
  • St. Jodok, Sproß aus edlem Stamme en do majeur pour chƓur, solistes et piano, WAB 15 (1855) - cantate pour la fĂȘte du nom du Doyen Jodok StĂŒlz
  • Germanenzug en rĂ© mineur, pour chƓur d'hommes, solistes et instruments Ă  vent, WAB 70 (1865) - cantate patriotique composĂ©e pour la Oberösterreichisch-Salzburgisches SĂ€ngerbundesfest
  • Helgoland en sol mineur pour chƓur d'hommes et grand orchestre, WAB 71 (1893) - cantate patriotique pour le cinquantiĂšme anniversaire du ChƓur d'hommes de Vienne

La liste complĂšte de ces compositions et leur discographie peuvent ĂȘtre consultĂ©es sur le site de Hans Roelofs[31].

PiĂšces pour orgue et pour piano

Silhouette de Bruckner Ă  l'orgue
Silhouette de Bruckner, par Otto Böhler

Alors que l'instrument de prédilection de Bruckner était l'orgue, il n'a que peu composé pour cet instrument[32]. Certaines de ces compositions, à savoir les préludes classés WAB 127 et WAB 128 et quelques autres piÚces initialement non classées, ne sont vraisemblablement pas de la plume de Bruckner.

Pour le piano, ont subsisté quelques piÚces d'études pour ses élÚves principalement. Une dizaine d'autres piÚces datant de la période d'étude auprÚs de Kitzler[33] figurent dans le Kitzler-Studienbuch[30].

Discographie

« Pour l'homme normal, le temps c'est ce qui vient aprÚs le début ; le temps de Bruckner, c'est ce qui vient aprÚs la Fin. [...] Je suis heureux de pouvoir encore aujourd'hui lire les lignes qu'il nous a laissées.[34] »

— Sergiu Celibidache

« Bruckner ne travaillait pas pour le prĂ©sent ; dans sa crĂ©ativitĂ© artistique, il ne pensait qu'Ă  l'Ă©ternitĂ© et il Ɠuvrait pour l'Ă©ternitĂ©.[35] »

— Wilhelm FurtwĂ€ngler

Il est loin le temps oĂč Paul-Gilbert Langevin, dans sa biographie de Bruckner, parlait d'un « petit noyau de fervents » qui aimaient « se rĂ©unir autour de quelque prĂ©cieuse gravure obtenue Ă  grand-peine d'Allemagne ou des États-Unis ! » Dans les annĂ©es 1950 encore, la longueur des symphonies, leur difficultĂ© technique, leur langage mal compris constituaient autant d'obstacles Ă  leur diffusion.

La grande majoritĂ© des Ɠuvres de Bruckner est aujourd'hui disponible. Font exception les compositions vocales profanes, dont seules quelques-unes sont actuellement enregistrĂ©es. Une discographie est rĂ©guliĂšrement mise Ă  jour par John F. Berky pour les compositions orchestrales, et par Hans Roelofs pour les autres compositions.

Les symphonies

Wilhelm FurtwĂ€ngler effectua en 1906 ses dĂ©buts avec la 9e symphonie, et fut un fidĂšle de Bruckner durant toute sa carriĂšre. Otto Klemperer effectua un des tout premiers enregistrements de Bruckner, Ă  savoir l’adagio de la 8e Symphonie en 1924. Bruno Walter, qui fut en quelque sorte l’« ambassadeur » de Bruckner aux États-Unis, rĂ©alisa Ă  la fin de sa carriĂšre de cĂ©lĂšbres enregistrements des symphonies 4, 7 et 9. Walter a par ailleurs rĂ©digĂ© un essai « Bruckner and Mahler »[36]. Les mĂȘmes symphonies ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es par Oswald Kabasta Ă  Munich en 1942 et 1943. Le pionnier, Volkmar Andreae, a, au dĂ©but des annĂ©es 1950, enregistrĂ© avec l'Orchestre symphonique de Vienne, un cycle complet des symphonies numĂ©rotĂ©es basĂ© essentiellement sur l’édition de Haas ; Un autre pionnier : Carl Schuricht a dirigĂ© dĂšs les annĂ©es 1930 et pendant toute sa carriĂšre les symphonies de Bruckner. Ses enregistrements sont nombreux, mais il faut surtout retenir ceux des annĂ©es 1960 avec le Philharmonique de Vienne : 3e, 8e et 9e (EMI), 5e (DG). Eugen Jochum, a enregistrĂ© plusieurs fois certaines symphonies de Bruckner : ses intĂ©grales des symphonies numĂ©rotĂ©es, rĂ©alisĂ©es au cours des annĂ©es 1960 avec l'Orchestre philharmonique de Berlin et l'Orchestre de la Radio bavaroise (DG), puis dans les annĂ©es 1970 avec la Staatskapelle de Dresde (EMI), sont en revanche basĂ©s avant tout sur l’édition Nowak.

À la fin des annĂ©es 1980, Eliahu Inbal a rĂ©alisĂ© un cycle complet des onze symphonies avec l'Orchestre symphonique de la Radio de Francfort : ce cycle comprend notamment les premiers enregistrements de la premiĂšre version des symphonies 3 et 8, ainsi que de l'achĂšvement du finale de la 9e par Nicola Samale et Giuseppe Mazzuca.

Au cours des années 1980, Guennadi Rojdestvenski a également enregistré avec l'Orchestre symphonique du MinistÚre de la Culture de l'URSS une intégrale des onze symphonies. Cette intégrale inclut les deux versions de la Symphonie n° 1, les trois versions de la Symphonie n° 3, ainsi que l'Adagio de 1876, les deux versions de la Symphonie no 4, ainsi que le « Volksfest Finale » de 1878 et la réorchestration par Mahler et l'achÚvement du finale de la 9e par Samale et Mazzuca[37]. Nonobstant le fait que la version 1887 de la Symphonie no 8, qui aurait été enregistrée en , n'a pas été commercialisée, le cycle de Rojdestvenski reste le cycle le plus complet actuellement disponible des symphonies de Bruckner[38].

À la fin des annĂ©es 1990, Georg Tintner a enregistrĂ© un cycle complet des symphonies sous le label Naxos, qui comprend notamment le premier enregistrement de la version initiale de 1866 de la premiĂšre symphonie.

Herbert von Karajan a Ă©galement enregistrĂ© plusieurs fois certaines symphonies de Bruckner. Il a Ă©galement enregistrĂ© une intĂ©grale homogĂšne avec l'Orchestre philharmonique de Berlin (DG). GĂŒnter Wand a, en plus d’enregistrements audio (intĂ©grale avec l'Orchestre de la Radio de Cologne), rĂ©alisĂ© aussi des enregistrements vidĂ©o de ses concerts. Bernard Haitink a enregistrĂ© les symphonies numĂ©rotĂ©es avec l’Orchestre royal du Concertgebouw, et a rĂ©enregistrĂ© plusieurs d’entre elles avec l’Orchestre philharmonique de Vienne et l’Orchestre symphonique de Chicago.

Daniel Barenboim a enregistrĂ© deux cycles complets des symphonies, l’un avec l’Orchestre symphonique de Chicago, l’autre avec la Philharmonie de Berlin. Sir Georg Solti a Ă©galement enregistrĂ© un cycle complet des symphonies avec l’Orchestre symphonique de Chicago. Stanislaw Skrowaczewski a enregistrĂ© un cycle complet des symphonies avec l’Orchestre symphonique de la Radio de la Sarre. Takashi Asahina a Ă©galement enregistrĂ© plusieurs fois l’ensemble des symphonies, notamment avec la Philharmonie d’Osaka et l’Orchestre symphonique de Tokyo.

Quoique le chef roumain Sergiu Celibidache n’ait pas fait d’enregistrements Ă  titre commercial durant sa vie, des enregistrements de ses concerts ont Ă©tĂ© Ă©ditĂ©s aprĂšs son dĂ©cĂšs. Ses exĂ©cutions Ă©taient de longue haleine, c’est en particulier le cas pour la 8e symphonie, dont l’enregistrement dure plus de 100 minutes ! Lovro von Matačić a frĂ©quemment dirigĂ© Bruckner tout au long de sa carriĂšre, mais n'a cependant pas enregistrĂ© d'intĂ©grale. Le chef roumain Cristian Mandeal a enregistrĂ© un cycle complet des symphonies numĂ©rotĂ©es, avec la philharmonie de Cluj-Napoca, enregistrements rĂ©Ă©ditĂ© sur CD. Giuseppe Sinopoli avait initiĂ© l’enregistrement d’un cycle complet des symphonies, peu avant son dĂ©cĂšs.

Claudio Abbado, Riccardo Chailly, Carlo Maria Giulini, Nikolaus Harnoncourt, Philippe Herreweghe, Mariss Jansons, Christian Thielemann, Christoph von Dohnånyi, Simone Young et Benjamin Zander ont enregistré également plusieurs symphonies de Bruckner. Rémy Ballot a interprété les 3e, 4e, 8e et 9e symphonies lors des Brucknertage à St Florian[39] - [40].

Hans Knappertsbusch fait bande Ă  part, dans le sens oĂč il a continuĂ© Ă  exĂ©cuter les premiĂšres Ă©ditions des symphonies, mĂȘme aprĂšs que les Ă©ditions critiques eurent Ă©tĂ© publiĂ©es. Plus rĂ©cemment, Leon Botstein a enregistrĂ© les premiĂšres Ă©ditions de Ferdinand Löwe de la 4e symphonie et de Franz Schalk de la 5e symphonie, et Ira Levin la premiĂšre Ă©dition de Cyrill Hynais de la 6e symphonie.

Les autres Ɠuvres orchestrales

Il existe une dizaine d'enregistrements des trois petites piĂšces pour orchestre et de la Marche en rĂ© mineur de 1862, ainsi qu'une vingtaine d'enregistrements de l'Ouverture en sol mineur de 1862-1863. Ces enregistrements sont gĂ©nĂ©ralement couplĂ©s Ă  celui d’une des symphonies[41]. Plusieurs de ces enregistrements, dont le seul existant de la version originale de 1862 de l’Ouverture en sol mineur[42], peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s du site de John Berky[43].

L'enregistrement du PrĂ©lude symphonique par Neeme JĂ€rvi (1992), qui attribue l'Ɠuvre Ă  Mahler, utilise l'orchestration « mahlĂ©risĂ©e » par GĂŒrsching d'une transcription pour piano de Krzyzanowski. L'enregistrement rĂ©cent (2013) par Michelle Perrin Blair est cependant basĂ© sur l'Ă©dition critique avec l'orchestration originale (Doblinger, 2002)[24] - [44].

Les autres Ɠuvres instrumentales

La Marche militaire de 1865, rarement enregistrĂ©e, peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©e du site de John Berky[45].

Les enregistrements des deux Aequali pour trombones de 1847, sont en revanche nombreux. Citons notamment ceux de Matthew Best (1985), de Philippe Herreweghe (1989), de Simon Halsey (1990) et de Hans-Christoph Rademann (2000)[46].

Musique de chambre

Le Quintette Ă  cordes de 1879 a Ă©tĂ© enregistrĂ© une soixantaine de fois. Hans Roelofs retient surtout les enregistrements du Koeckert Quartett (1952), de l’Amadeus Quartett (1964), du Melos Quartett (1992), de L'Archibudelli (1994) et du Fine Arts Quartet (2007)[47]. Ces derniers ont par ailleurs Ă©galement enregistrĂ© l’Intermezzo destinĂ© Ă  remplacer le Scherzo jugĂ© injouable par les premiers exĂ©cutants[48].

Le Quatuor à cordes de 1862 a été également enregistré par le Koeckert Quartett (1974), L'Archibudelli (1994) et le Fine Arts Quartet (2007)[49], ces derniers ayant par ailleurs aussi enregistré le Rondo de remplacement que Kitzler avait demandé à Bruckner de composer[50].

Il n'existe actuellement que deux enregistrements commerciaux de l'AbendklÀnge pour violon et piano de 1866[51].

Musique religieuse

Parmi les Ɠuvres religieuses de la pĂ©riode mature, il existe une centaine d’enregistrements de la Messe n° 2 de 1866 et du Te Deum de 1881, ainsi qu’une cinquantaine d’enregistrements de la Messe n° 3 de 1868. La Messe n° 1 de 1864, ainsi que le Psaume 112 de 1863 et le Psaume 150 de 1892, ont Ă©tĂ© moins souvent enregistrĂ©s (une dizaine d’enregistrements). Hans Roelofs retient surtout les enregistrements d’Eugen Jochum avec le chƓur et l’orchestre symphonique de la radio bavaroise et ceux de Matthew Best avec les Corydon Singers. La Cantate festive de 1862 n'a Ă©tĂ© que trĂšs peu enregistrĂ©e[52].

Quelques-uns des quelque quarante motets (entre autres l’Ave Maria de 1861, le Locus iste, l’Os justi et le Christus factus est de 1884) ont Ă©tĂ© Ă©galement frĂ©quemment enregistrĂ©s[27].

Parmi les Ɠuvres religieuses de la pĂ©riode de St Florian, il existe une vingtaine d’enregistrements du Requiem de 1849, dont Hans Roelofs retient surtout celui de Hans-Hubert Schönzeler avec l'Alexandra Choir et l'orchestre philharmonique de Londres (1970), celui, rĂ©cemment Ă©ditĂ©, de JĂŒrgen JĂŒrgens avec le Monteverdi Chor de Hambourg et l'orchestre de chambre d'IsraĂ«l (1984), celui de Matthew Best avec les Corydon Singers (1987) et, parmi les enregistrements plus rĂ©cents, celui de Guy Janssens avec le Laudantes Consort (2006)[53].

Les autres Ɠuvres de la pĂ©riode de St Florian, la Windhaager Messe de 1842, la GrĂŒndonnerstagsmesse de 1844, le Magnificat et les Psaumes 22 et 114 de 1852, le Libera me et la Missa solemnis de 1854, et le Psaume 146 de 1856, n’ont Ă©tĂ© que trĂšs peu enregistrĂ©es. Il n'y a aucun enregistrement commercial actuellement disponible de la Kronstorfer Messe de 1844.

Musique vocale profane

La musique vocale profane de Bruckner est la partie la plus dĂ©laissĂ©e de son Ɠuvre.

Il n'existe encore aucun enregistrement des cantates Vergißmeinnicht de 1845, Entsagen de 1851 et Heil, Vater! Dir zum hohen Feste de 1852. Il n'existe qu'un enregistrement des cantates St. Jodok, Sproß aus edlem Stamme et Auf BrĂŒder! auf und die Saiten zur Hand de 1855 par Thomas Kerbl, deux enregistrements de Germanenzug de 1865 par Robert Shewan et Attila Nagy, et quatre enregistrements de la cantate Helgoland de 1893, dont deux par le mĂȘme Daniel Barenboim.

Il existe par ailleurs quelques enregistrements d'une trentaine des autres Ɠuvres vocales profanes. Ces enregistrements ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s principalement par Guido Mancusi[54] et Thomas Kerbl au cours des Linzer Brucknerfeste de 2008, 2011 et 2012[55].

PiĂšces pour orgue et pour piano

Il existe un petit nombre d’enregistrement des Ɠuvres pour orgue[32], notamment par Franz Haselböck[56], Erwin Horn[57], Augustinus Franz Kropfreiter[58] et Gerd Schaller[59]. Une version numĂ©risĂ©e de l'enregistrement de Kropfreiter peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©e du site de John Berky[60].

Il existe Ă©galement un petit nombre d’enregistrement des Ɠuvres pour piano[33], notamment par Wolfgang Brunner[61], Fumiko Shiraga[62] et Ana-Marija Markovina (en). Fait exception la piĂšce de 1868 intitulĂ©e Erinnerung qui a Ă©tĂ© enregistrĂ©e une dizaine de fois, et dont plusieurs enregistrements sont disponibles sur YouTube[63].

Hommages

L'astéroïde (3955) Bruckner est nommé en son honneur[64].

Bibliographie

Articles

Notes et références

  1. Alfred Berchtold, Emile Jaques-Dalcroze, p. 37-38.
  2. Langevin 1977, p. 34-37.
  3. Williamson 2004, p. 47-48.
  4. Cantate festive Preiset den Herrn.
  5. Kinder 2000, p. 53.
  6. Cité par Hollard 1985, p. 1040.
  7. Langevin 1977, p. 14.
  8. Hollard 1985, p. 1040.
  9. William Carragan: The Bruckner Brand, Part 1 - The Three-Theme Exposition.
  10. William Carragan: The Bruckner Brand, Part 2 - The Five-Part Song Form.
  11. William Carragan – Bruckner’s Golden Arches.
  12. Les différentes versions des symphonies de Bruckner par David Griegel.
  13. Symphonie en si bémol majeur (esquisses).
  14. William Carragan - The Bruckner versions, once more (en).
  15. William Carragan – A New Version of the Third Symphony.
  16. Symphonie n° 9 (édition Cohrs, 2000) et esquisses du Finale par Nikolaus Harnoncourt.
  17. Symphonie n° 4 (Version 1888) par Akira Naito.
  18. Dermot Gault et Takanobu Kawasaki - Symphony No 8 Intermediate Adagio (1888).
  19. William Carragan - The 1888 Bruckner 8th.
  20. New Edition of the Bruckner Symphony No. 8 to receive its world premiere at Yale.
  21. Symphonie n° 5 (version 1876 du Finale) par Shunsaku Tsutsumi.
  22. Symphonie n° 5 (Concepts originaux) par Akira Naito.
  23. Takanobu Kawasaki - Bruckner's Fifth Symphony <Original Concepts>.
  24. Benjamin-Gunnar Cohrs: Symphonisches PrĂ€ludium – Composed by Anton Bruckner?, 2006/rev.2010 (en).
  25. P. Hawkshaw: Anton Bruckner and the Apollo-March for band (en).
  26. Anton Bruckner - Critical Complete Edition: Smaller Sacred Works.
  27. Liste et discographie commentée des motets par Hans Roelofs.
  28. Anton Bruckner - Critical Complete Edition: Cantatas and Choral Works with Orchestra.
  29. Anton Bruckner - Critical Complete Edition: Songs and Secular Choruses.
  30. Facsimile du Kitzler-Studienbuch édité par la MWV, 2015.
  31. Liste et discographie des compositions vocales profanes par Hans Roelofs.
  32. Liste et discographie des compositions pour orgue par Hans Roelofs.
  33. Liste et discographie des compositions pour piano par Hans Roelofs.
  34. Cité par Pascal Collomb, juillet 2007, extrait du film documentaire Le Jardin de Celibidache (1996).
  35. Wilhelm FurtwÀngler, Musique et Verbe, Albin Michel/Hachette 1979.
  36. Bruno Walter, Essai sur Bruckner et Mahler.
  37. Discographie d'Anton Bruckner par Guennadi Rojdestvenski.
  38. Gennadi Rozhdestvensky and the 1887 version of the Symphony No. 8.
  39. Jens F. Laurson: Bruckner In St. Florian, in : Forbes, Sep 8, 2015.
  40. Ken Ward: BrucknerTage 2013; Transcendent Bruckner at St Florian Abbey from Ballot and the Altomonte Orchestra, backtrack 27 August 2013.
  41. Discographie des autres compositions orchestrales.
  42. Version 1862 de l'Ouverture par Shunsaki Tsutsumi.
  43. Enregistrements qui peuvent ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s du site de John Berky.
  44. Discographie du Prélude symphonique en do mineur.
  45. Marche militaire par Kenneth W Megan.
  46. Discographie commentée des Aequale pour trombones.
  47. Discographie commentée du Quintette à cordes par Hans Roelofs.
  48. Discographie de l'Intermezzo par Hans Roelofs.
  49. Discographie commentée du Quatuor à cordes par Hans Roelofs.
  50. Discographie du Rondo de remplacement pour le Quatuor Ă  cordes par Hans Roelofs.
  51. Discographie de l'AbendklÀnge par Hans Roelofs.
  52. Discographie commentée de la Cantate festive par Hans Roelofs.
  53. Discographie commentée du Requiem par Hans Roelofs.
  54. Musik, du himmlisches Gebilde! - CD: ORF CD 73, 1995.
  55. Anton Bruckner – MĂ€nnerchöre, CD : LIVA 027, 2008 ; Anton Bruckner – Lieder | Magnificat, CD : LIVA 046, 2011 ; Weltliche MĂ€nnerchöre, CD : LIVA 054, 2012.
  56. Franz Haselböck au Brucknerorgel de la Piaristenkirche (Vienne), LP: Carus 33 107, 1972.
  57. Erwin Horn, Bruckner – Orgelwerke, Klais-Orgel de la Frauenkirche (NĂŒrnberg), CD: Novalis 150 071-2, 1990.
  58. Augustinus Franz Kropfreiter au Bruckner Orgel de St Florian, LP: ORF/Lesborne L 2955, 1983.
  59. Gerd Schaller, Eisenbarth-Orgel de l'Église de l'Abbaye d'Ebrach,Bruckner – Mass 3, Psalm 146, Organ works, CD : Profil HĂ€nssler PH16034, 2015.
  60. Téléchargement libre des piÚces pour orgue par A. F. Kropfreiter.
  61. Wolfgang Brunner & Michael Schopper, Anton Bruckner – Piano works, CD: CPO 999 256-2, 1994.
  62. Fumiko Shiraga, Anton Bruckner – Piano works, CD: Bis-CD-1297, 2001.
  63. Discographie de Erinnerung par Hans Roelofs.
  64. (en) « (3955) Bruckner », dans Dictionary of Minor Planet Names, Springer, (ISBN 978-3-540-29925-7, DOI 10.1007/978-3-540-29925-7_3943, lire en ligne), p. 337–337.

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