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Gustav Mahler

Gustav Mahler (prononcĂ© [ËˆÉĄÊŠstaf ˈmaːlɐ] en allemand), nĂ© le Ă  KaliĆĄtě dans l'empire d'Autriche et mort le Ă  Vienne, est un compositeur et chef d'orchestre autrichien.

Gustav Mahler
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Photographie de Gustav Mahler en 1898.
Naissance
KaliĆĄtě (BohĂȘme -
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche)
DĂ©cĂšs (Ă  50 ans)
Vienne (Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie)
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre
Style Post-romantique
Activités annexes Pianiste
Élùves Bruno Walter et Otto Klemperer
Conjoint Alma Mahler

ƒuvres principales

- Symphonie n° 2 "Résurrection" - Symphonie n° 3 - Symphonie n° 5 - Symphonie n° 9 - Das Lied von der Erde - Symphonie n° 8 "des Mille" - Symphonie n° 1 "Titan" - Symphonie n° 6 "Tragique" - Des Knaben Wunderhorn - Lieder eines fahrenden Gesellen - Symphonie n° 4

Plus cĂ©lĂšbre en son temps comme chef d'orchestre, son nom reste attachĂ© aujourd’hui Ă  une Ɠuvre de compositeur dont la dimension orchestrale et l'originalitĂ© musicale jettent un pont entre la fin du XIXe et le dĂ©but du XXe siĂšcle. Il est l'auteur de neuf symphonies, dont une dixiĂšme qui ne comporte qu'un seul et unique mouvement (la rĂ©duction de la derniĂšre est complĂšte, mais son orchestration est inachevĂ©e) et de plusieurs cycles de lieder.

Biographie

Gustav Mahler voit le jour le dans une famille juive du village de KaliĆĄtě en BohĂȘme[1]. Ses parents, Marie et Bernhard Mahler, de milieu modeste, sont aubergistes. À la fin de la mĂȘme annĂ©e, la famille s’établit dans la ville d'Iglau en Moravie, oĂč Gustav passe son enfance au sein d'une fratrie de 14 enfants : Isidor (1858-1859), Ernst (1862-1875), Leopoldine (1863-1889), Karl (1864-1865), Rudolf (1865-1866), Alois (1867-1931), Justine (1868-1938), Arnold (1869-1871), Friedrich (1871-1871), Alfred (1872-1873), Otto (1873-1895), Emma (1875-1933) et Konrad (1879-1881).

Ses dons musicaux sont dĂ©couverts trĂšs tĂŽt[2]. En 1875, il est admis au conservatoire puis Ă  l'universitĂ© de Vienne, oĂč il Ă©tudie le piano avec Julius Epstein et partage la chambre d’Hans Rott. Il suit parallĂšlement des confĂ©rences donnĂ©es par Anton Bruckner Ă  l’universitĂ© de Vienne.

DĂšs sa jeunesse, la musique et le mysticisme catholique attirent beaucoup Mahler, de mĂȘme que la pensĂ©e juive, plus sans doute que les rituels juifs. Alma Mahler rapporte: « Il aimait l'odeur de l'encens et les chants grĂ©goriens et ne pouvait jamais passer devant une Ă©glise sans y entrer[3] ». Pour des raisons de convenance professionnelle, il se fait baptiser Ă  Hambourg au dĂ©but de 1897, mais la question juive le touche de prĂšs, notamment lorsque Cosima Wagner tente d'annuler son engagement Ă  Vienne alors qu'il vĂ©nĂšre et dĂ©fend son mari. Selon le peintre et dĂ©corateur Alfred Roller, il ne cachera jamais son origine juive, mais ne l'affiche pas ostensiblement. Durant tout son mandat Ă  l'opĂ©ra de Vienne, il a souffert de l'antisĂ©mitisme plus ou moins dĂ©clarĂ© d'une partie du public. Sa musique fut bannie sous le TroisiĂšme Reich. L'inspiration chrĂ©tienne est apparente dans les Symphonies nÂș 2 et 8. L'Ă©lĂ©ment juif est Ă©galement prĂ©sent sous diverses formes, notamment des emprunts Ă  la musique klezmer ou au chant synagogal. « Je suis trois fois Ă©tranger sur la terre ! Comme natif de BohĂȘme en Autriche, comme Autrichien en Allemagne, comme juif dans le monde entier[3] », dit-il.

En , Gustav Mahler, alors directeur de l'opĂ©ra de Vienne et compositeur dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbre, rencontre Alma Schindler (1879-1964), de dix-neuf ans sa cadette. Alma est la fille du peintre paysagiste Emil Jakob Schindler mort en 1892 ; sa mĂšre s'est remariĂ©e avec le peintre Carl Moll, Ă©lĂšve de Schindler. Issue d'un milieu cultivĂ© et excellente pianiste, la jeune fille s'intĂ©resse Ă  l'art et Ă©tudie la composition avec Alexander von Zemlinsky, beau-frĂšre et ancien professeur d'Arnold Schönberg. FascinĂ© par sa beautĂ© et son indĂ©pendance d'esprit, Mahler l'Ă©pouse le Ă  Vienne, veille du jour oĂč sa sƓur Justine (1868-1938) se marie avec le violoniste autrichien Arnold RosĂ©.

Grùce à Alma, le compositeur rencontre des artistes éminents comme le poÚte dramatique Gerhart Hauptmann, les peintres Gustav Klimt et Koloman Moser ou le chef de file de l'avant-garde musicale viennoise Arnold Schönberg, dont Mahler devient le défenseur et le protecteur. Souvent sacrifiée au travail d'un mari exigeant, et à sa demande, Alma renonce à la composition pour partager la vie intellectuelle et sensible de cet époux qu'elle considÚre alors « comme l'homme le plus noble, le plus pur »[4] qu'elle ait jamais connu. Deux filles naissent en 1902 et 1904, Maria et Anna. Le , l'aßnée, Maria, décÚde, emportée par la scarlatine ou la diphtérie[5].

Une grave crise Ă©clate dans le couple au cours de l'Ă©tĂ© 1910 lorsque Alma, lui reprochant de ne pas faire son devoir d'Ă©poux, succombe au charme du jeune architecte Walter Gropius. Mahler consulte Sigmund Freud avec lequel il effectue une discussion-promenade de quatre heures[6]. L'entretien semble avoir Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique au compositeur qui Ă©crit Ă  sa femme : « 
 Suis joyeux. Conversation intĂ©ressante
 » Alma accompagne Mahler dans sa quatriĂšme saison aux États-Unis et reste Ă  ses cĂŽtĂ©s jusqu'Ă  la fin de sa vie.

Durant sa derniĂšre visite aux États-Unis, oĂč il dirige l'orchestre philharmonique de New York, il contracte une infection gĂ©nĂ©ralisĂ©e le , peut-ĂȘtre favorisĂ©e par sa faiblesse cardiaque. Le , il donne son dernier concert (programme de musique italienne)[7]. Gravement malade, il quitte New York pour ĂȘtre traitĂ© pendant une semaine Ă  Paris par le professeur Chantemesse. Se sentant condamnĂ©, il demande Ă  retourner Ă  Vienne, oĂč il dĂ©cĂšde d'une endocardite[8] le , laissant inachevĂ©e sa DixiĂšme symphonie (seul l'Adagio initial sera achevĂ©). Le dernier mot qu’il prononce, un doigt levĂ© dirigeant un orchestre invisible, est : « Mozart ! » adressĂ© Ă  Alma. Il est enterrĂ© dans la capitale autrichienne, au cimetiĂšre de Grinzing.

Amie proche et dévouée, compagnon de route de longue date, l'altiste Natalie Bauer-Lechner, garda un journal intime qui dépeint une image unique de la vie privée, professionnelle et créatrice de Mahler. Elle enregistra dans son journal plusieurs des déclarations du compositeur sur la musique, la littérature, la philosophie et sa vie (y compris une explication approfondie de la structure de sa troisiÚme symphonie et de ses intentions de compositeur)[9] - [10] - [11].

CarriĂšre

Gustav Mahler en 1907.

La premiĂšre composition importante de Mahler, Das klagende Lied opus 1, qu’il prĂ©sente au Prix Beethoven en 1880 en tant qu’opĂ©ra, est un Ă©chec. Il la transforme ultĂ©rieurement en cantate. Ce revers l'incite Ă  orienter sa carriĂšre vers la direction orchestrale. Il dĂ©bute Ă  Bad Hall cette mĂȘme annĂ©e puis dirige Ă  Ljubljana, Olomouc, Cassel et Ă  l'opĂ©ra allemand de Prague oĂč ses interprĂ©tations de Mozart, Beethoven et Wagner lui valent ses premiers triomphes.

En 1886, il est engagĂ© Ă  l'opĂ©ra de Leipzig comme assistant d'Arthur Nikisch. AprĂšs les Lieder eines fahrenden Gesellen, il compose sa Symphonie no 1 et les Lieder Des Knaben Wunderhorn pendant ses vacances d’étĂ© Ă  Steinbach-am-Attersee.

Nommé à l'Opéra royal de Budapest en 1888, il y crée sa PremiÚre Symphonie en 1889. L'exceptionnelle qualité de ses interprétations est à l'origine de l'enthousiasme de Johannes Brahms, pour qui « un tel niveau est inconcevable à Vienne ».

NommĂ© premier chef Ă  l’opĂ©ra de Hambourg en 1891, il y reste jusqu'en 1897. C'est son premier poste de longue durĂ©e.

En 1897 Mahler, avec l'aide de Brahms et du critique Hanslick, devient directeur artistique du prestigieux opéra de Vienne (il s'est converti au catholicisme pour pouvoir obtenir ce poste dont les Juifs étaient alors exclus[12]). Il y débute avec Lohengrin le .

Il passe les dix annĂ©es suivantes Ă  Vienne et y acquiert une rĂ©putation de perfectionniste. Une analyse de ses relations avec les membres de l'orchestre confirme chez Gustav Mahler une tendance Ă  obtenir d'eux le meilleur, jusque dans les plus petits dĂ©tails. On dit par ailleurs qu'il imposa au public l'obligation d'assister Ă  la reprĂ©sentation des opĂ©ras en leur entier sans quitter sa place, ce qui laisse supposer que l'on pouvait ne pas suivre cette rĂšgle jusque-lĂ . À la Wiener Hofoper, il s'impose dans les opĂ©ras de Mozart, Beethoven et Wagner, entre autres, mais ne dĂ©daigne pas non plus les rĂ©pertoires italien, français et russe et veille aussi Ă  prĂ©senter des Ɠuvres contemporaines. Pendant cette pĂ©riode, il alterne la direction pour neuf mois de l’annĂ©e et la composition le reste du temps — principalement Ă  Maiernigg, oĂč il possĂšde une petite maison sur le Wörthersee — il y compose ses symphonies de la quatriĂšme Ă  la huitiĂšme.

En 1907 une maladie de cƓur est diagnostiquĂ©e. La mĂȘme annĂ©e, il dĂ©missionne de son poste Ă  Vienne du fait des constantes oppositions qu'il rencontre. Ce double coup du sort, Mahler semble l’avoir involontairement anticipĂ© quelques mois auparavant quand il compose le final de sa sixiĂšme symphonie. Ce final comporte en effet trois puissants et terribles coups de marteau censĂ©s symboliser trois coups du destin frappant fatalement un hĂ©ros et le prĂ©cipitant dans un gouffre de dĂ©sespoir sans fond comme l’exprime la poignante fin de l’Ɠuvre. Alors que sa quatriĂšme symphonie a reçu un accueil assez favorable, il lui faut attendre 1910 pour rencontrer Ă  nouveau un vĂ©ritable succĂšs public avec la huitiĂšme symphonie Ă  la crĂ©ation de laquelle assistent, le Ă  Munich, les plus grands artistes et Ă©crivains de l'Ă©poque, dont Thomas Mann.

Mahler, victime de constantes attaques antisĂ©mites, reçoit une offre pour diriger le Metropolitan Opera Ă  New York. Il y dirige la saison de 1908 mais une compĂ©tition s'installe entre lui et Arturo Toscanini, rĂ©cemment arrivĂ© Ă  New York. Mahler revient Ă  New York l’annĂ©e suivante mais pour y diriger l’orchestre philharmonique de New York. De cette pĂ©riode date l’achĂšvement de Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) et de sa derniĂšre symphonie achevĂ©e, la neuviĂšme.

Analyse de l’Ɠuvre et esthĂ©tique

Signature de Gustav Mahler.

La musique de Mahler est ancrĂ©e dans la tradition austro-allemande, celle de Jean-SĂ©bastien Bach, de la premiĂšre Ă©cole de Vienne de Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven et Franz Schubert et de la gĂ©nĂ©ration romantique, Robert Schumann, Johannes Brahms et Felix Mendelssohn, mais surtout de Franz Liszt et d’Anton Bruckner, dont les vastes symphonies Ă  thĂ©matiques mĂ©taphysico-existentielles anticipent les siennes. Cependant l’influence dĂ©cisive de son Ɠuvre fut Richard Wagner, le seul, selon lui, dont la musique possĂ©dait rĂ©ellement un « dĂ©veloppement » (cf. Forme sonate).

La musique de Mahler combine des influences romantiques — comme le fait de donner des titres Ă  ses symphonies, ou de leur associer des programmes — avec l’utilisation de la musique populaire autrichienne et juive, et l’art contrapuntique, en utilisant les ressources de l’orchestre symphonique. Le rĂ©sultat de sa recherche pour Ă©tendre son univers musical fut qu’il dĂ©veloppa la forme symphonique au point d’en faire Ă©clater le moule formel. Une symphonie se devait d’ĂȘtre, dans ses termes, un univers entier. De ce fait, Mahler rencontra des difficultĂ©s dans l'accueil de ses Ɠuvres par ses contemporains. De plus, son perfectionnisme extrĂȘme le poussa Ă  en rĂ©viser sans fin les dĂ©tails d’orchestration.

On divise généralement ses symphonies selon trois périodes :

  1. La premiÚre période, marquée par la lecture et la mise en musique des poÚmes du recueil Des Knaben Wunderhorn et parsemée de mélodies provenant de la musique de ces poÚmes dans le tissue de ses quatre premiÚres symphonies ;
  2. Dans la deuxiĂšme pĂ©riode, comprenant les trois symphonies suivantes, l’expression devient plus sĂ©vĂšre, plus tragique, de la musique pure aussi, sans intentions programmatiques dĂ©clarĂ©es. Elle impressionna le public viennois tout autant qu’elle influença d’autres compositeurs ;
  3. La derniÚre période est marquée par une importance croissante de la polyphonie et comprend la Symphonie no 8 dite « des mille », la NeuviÚme Symphonie, la DixiÚme, inachevée, ainsi que le cycle de lieder avec orchestre Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) qui est en fait une symphonie mahlérienne qui n'en porte pas le nom.

Mahler Ă©tait obsĂ©dĂ© par l’hĂ©ritage de Beethoven. Tout en Ă©tant terrifiĂ© Ă  l’idĂ©e d’écrire une symphonie qui portĂąt le numĂ©ro neuf, il dĂ©clarait que chacune de ses propres symphonies Ă©tait une « neuviĂšme », avec autant d’impact et d’importance que celle de l'Ode Ă  la joie. Peu de compositeurs ont Ă  ce point mĂȘlĂ© leur vie personnelle et leur Ɠuvre. Le manuscrit de la DixiĂšme Symphonie de Mahler comporte des notes destinĂ©es Ă  sa femme, qui avait une liaison avec Walter Gropius, et d’autres rĂ©fĂ©rences autobiographiques.

Ces aspects conduisirent Ă  considĂ©rer sa musique, encore longtemps aprĂšs sa mort, comme emphatique, voire boursouflĂ©e. Claude Debussy, qui avait quittĂ© ostensiblement la salle lors de la premiĂšre de la 2e Symphonie Ă  Paris, avait dĂ©clarĂ© : « Ouvrons l’Ɠil (et fermons l’oreille)
 Le goĂ»t français n’admettra jamais ces gĂ©ants pneumatiques Ă  d’autre honneur que de servir de rĂ©clame Ă  Bibendum. »

Pourtant, quels que soient la durĂ©e de ces Ɠuvres ou l’effectif requis pour leur exĂ©cution, elles constituent toujours une dĂ©monstration d’orchestration magistrale, ce que les dĂ©tracteurs les plus dĂ©terminĂ©s de sa musique Ă©taient bien contraints de reconnaĂźtre. MĂȘme dans des Ɠuvres se contentant d’un orchestre restreint, comme sa 4e Symphonie, la dĂ©licatesse de l’orchestration, son inventivitĂ©, le fait que les timbres soient partie intĂ©grante de la composition font de Mahler l'hĂ©ritier direct de Berlioz, musicien dont il connaissait trĂšs bien les partitions et qui figurait souvent Ă  l'affiche des concerts qu'il donnait comme chef d'orchestre.

Mahler avait toujours cherchĂ© Ă  innover et Ă  Ă©tendre le genre symphonique, mais il Ă©tait aussi un artisan minutieux, ce qui se voit dans ses mĂ©thodes de travail mĂ©ticuleuses, dans la planification ordonnĂ©e de ses Ɠuvres et dans ses Ă©tudes des maĂźtres antĂ©rieurs.

Mahler, grand maĂźtre d’un romantisme crĂ©pusculaire qu’il fait entrer dans la modernitĂ©, trait d'union entre Bruckner et Schoenberg, est un compositeur qui a synthĂ©tisĂ© la leçon de ses maĂźtres allemands et autrichiens (Beethoven, Wagner, Bruckner), mais aussi de Berlioz, en portant le langage symphonique Ă  un nouveau sommet. Certes les Français des annĂ©es 1900 n’apprĂ©ciaient pas son Ɠuvre. C’était peu visionnaire, mais bien caractĂ©ristique d’une Ă©poque oĂč la musique française et la musique allemande se livraient une guerre ouverte. La QuatriĂšme Symphonie qui comporte une partie vocale fut sifflĂ©e lors de sa crĂ©ation en 1901 et ne fut acceptĂ©e par le public qu’en 1904, Ă  Amsterdam.

ƒuvre

Gustav Mahler laisse 18 Ć“uvres principales Ă  son catalogue.

Symphonies

SYMPHONIES
Titre Surnom Tonalité Composition Création Mouvements Orchestration Durée
Symphonie nÂș 1 "Titan" RĂ© majeur 1888-1896 Ă  Budapest 4 (certaines versions comprennent le mouvement "Blumine" Ă©cartĂ© par Mahler.) Orchestre 50 minutes environ
Symphonie nÂș 2 "RĂ©surrection" Do mineur 1888-1894 Ă  Berlin 5 Orchestre, contralto, soprano et chƓur 80–85 minutes
Symphonie nÂș 3 RĂ© mineur 1893-1896 Ă  Krefeld 6 Orchestre, alto et chƓurs 90 minutes environ
Symphonie nÂș 4 Sol majeur 1899-1900 Ă  Munich 4 Orchestre et soprano 55 minutes environ
Symphonie nÂș 5 Do diĂšse mineur 1901-1902 Ă  Cologne 5 Orchestre 70 minutes environ
Symphonie nÂș 6 "Tragique" La mineur 1903-1904 Ă  Essen 4 Orchestre 75–85 minutes
Symphonie nÂș 7 "Chant de la nuit" Mi mineur 1904-1905 Ă  Prague 5 Orchestre 80–85 minutes
Symphonie nÂș 8 "Symphonie des Mille" Mi bĂ©mol majeur 1906-1907 Ă  Munich 2 Orchestre, solistes et chƓurs 80–85 minutes
Symphonie nÂș 9 RĂ© majeur 1909-1910 Ă  Vienne 4 Orchestre 80–85 minutes
Symphonie nÂș 10 "InachevĂ©e" Fa diĂšse majeur 1910 Ă  Vienne 5 (les cinq ont Ă©tĂ© composĂ©s par Mahler mais seul le premier est orchestrĂ©, les quatre autres mouvements ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©s et orchestrĂ©s par plusieurs musiciens mais c'est la version de Deryck Cooke qui est plĂ©biscitĂ©e) Orchestre 25 minutes (premier mouvement seul) ou 75–80 minutes (les cinq).

Lieder

ƒUVRES VOCALES
Titre Traduction Texte Composition Chants Durée
Das klagende Lied La Complainte Gustav Mahler 1878-1880

1896-1899

3 parties 60–70 minutes
Lieder aus der Jugendzeit Chants de jeunesse

Trois Lieder, Cinq Lieder et Neuf premiers Wunderhorn Lieder

Gustav Mahler

Richard Leander

Tirso de Molina

1880-1883 17 40–45 minutes
Lieder eines fahrenden Gesellen Chants d'un compagnon errant Gustav Mahler 1884-1885 4 15–20 minutes
Lieder nach Gedichten aus »Des Knaben Wunderhorn« Lieder sur des poĂšmes du "Knaben Wunderhorn" 1888-1894 13 55–60 minutes
RĂŒckert-Lieder RĂŒckert-Lieder Friedrich RĂŒckert 1901-1902 5 17–23 minutes
Kindertotenlieder Chants sur la mort des enfants Friedrich RĂŒckert 1901-1904 5 25–30 minutes
Das Lied von der Erde Le Chant de la Terre Li Bai, Meng Haoran, Wang Wei et Qian Qi traduits et adaptĂ©s par Hans Bethge 1908-1909 6 65–70 minutes

Autres

  • Le Chant de la Terre est considĂ©rĂ© par son auteur comme une symphonie en six mouvements. C'est donc autant une Ɠuvre symphonique qu'une Ɠuvre vocale.
  • Die Drei Pintos (en) (Les Trois Pintos). Cet opĂ©ra en trois actes et d'une durĂ©e de deux heures et demie, sur un livret de Theodor Hell (en) d'aprĂšs Carl Seidel (de) fut Ă  peine esquissĂ© par Carl Maria von Weber. Soixante ans plus tard, Mahler reconstitua les esquisses, complĂ©ta la partition et l'orchestra en 1887. L'Ă©norme travail accompli par Mahler pour achever l'opĂ©ra et s'approprier le style de Weber justifie qu'on inclue cette Ɠuvre dans sa production.
  • Le Symphonisches PrĂ€ludium (PrĂ©lude symphonique) en do mineur de 1875-1876, souvent attribuĂ© Ă  Mahler ou Ă  Rudolf Krzyzanowski, un autre Ă©lĂšve de Bruckner, est selon Benjamin-Gunnar Cohrs de la plume de Bruckner. Selon ce musicologue, il ressort clairement de son analyse stylistique que le matĂ©riel musical de ce mouvement symphonique en forme d'ouverture est bien de Bruckner, notamment car certaines de ses idĂ©es anticipent mĂȘme des idĂ©es de la 9e Symphonie, que personne ne pouvait dĂ©jĂ  connaĂźtre en 1876[13].

Postérité

Le rĂŽle charniĂšre de Mahler entre la pĂ©riode romantique et la pĂ©riode moderne n’est pas sans rappeler le rĂŽle qu’avaient jouĂ© Haydn et Beethoven pour la musique romantique. Ses compositions eurent une influence dĂ©cisive sur les compositeurs Alexander von Zemlinsky, Arnold Schönberg, Alban Berg, Anton Webern, Dmitri Chostakovitch ainsi que sur les chefs d’orchestre Bruno Walter et Otto Klemperer, qu’il a tous les deux aidĂ©s dans leur carriĂšre.

Ses mĂ©lodies, parfois Ă  la limite de la rupture, son goĂ»t des grands intervalles expressifs, ses modulations abruptes, l’utilisation d’accords dissonants sur des points clefs quand le programme le requiert, la conduite des voix bien plus audacieuse que le contrepoint classique, ont rendu possible le passage Ă  l’atonalitĂ©[14]. Parmi ses autres innovations, on trouve l’introduction d’instruments inhabituels dans l’orchestre (guitare, mandoline), ainsi que l’extension de la section des percussions.

En tant que chef d’orchestre, sa technique et ses mĂ©thodes ont survĂ©cu jusqu’à notre Ă©poque. CĂ©lĂšbre pour avoir dit que « la tradition, c’[est] de la paresse (ou de la nĂ©gligence) », il exigeait un intense travail de rĂ©pĂ©titions avant un concert, ce qui conduisait Ă  des tensions avec les orchestres qu’il dirigeait, quelle que pĂ»t ĂȘtre par ailleurs la qualitĂ© du rĂ©sultat final.

« Mon temps viendra », disait Mahler face aux difficultĂ©s qu’il rencontrait pour faire accepter ses Ɠuvres et c’est en effet ce qui se produisit vers les annĂ©es 1960, notamment grĂące Ă  Leonard Bernstein, puis, plus tard, en 1971, grĂące Ă  l’illustration musicale du film de Luchino Visconti, adaptation de la nouvelle de Thomas Mann Mort Ă  Venise, par l'utilisation de l’Adagietto de la 5e symphonie, qui va engendrer un vĂ©ritable engouement pour sa musique et sortir dĂ©finitivement son Ɠuvre tout entiĂšre de l'oubli relatif dans lequel elle Ă©tait tombĂ©e depuis sa mort.

En 2011, le musĂ©e d'Orsay consacre une exposition Ă  Gustav Mahler grĂące Ă  des prĂȘts des archives du Musikverein de Vienne ainsi que de la MĂ©diathĂšque Musicale Mahler de Paris[15].

Hommages

  • Le nom de Gustav Mahler a Ă©tĂ© repris par Rolf Habisreutinger pour baptiser un stradivarius. C'est peut-ĂȘtre l'instrument de musique ayant la plus grande valeur[16].
  • La PrincipautĂ© de Monaco, pour cĂ©lĂ©brer le centiĂšme anniversaire de sa mort, a Ă©mis un timbre-poste Ă  son effigie, dessinĂ© par Cyril de La PatelliĂšre et gravĂ© par Claude Andreotto.
  • En astronomie, sont nommĂ©s en son honneur (4406) Mahler[17], un astĂ©roĂŻde de la ceinture principale d'astĂ©roĂŻdes, et Mahler[18], un cratĂšre de la planĂšte Mercure.
  • L’auteur Bernard Minier utilise Mahler dans sa sĂ©rie des Martin Servaz, le compositeur Ă©tant le trait d’union entre Martin Servaz, le personnage principal et rĂ©current de la sĂ©rie, et le criminel qu’il poursuit, Julian Hirtman
L'Ă©toile Ă  son nom, sur le parvis de l'opĂ©ra d'État de Vienne.

Mahler en tant que figure de cinéma

Utilisation de la musique de Mahler au cinéma

Théùtre et ballets

Annexes

Exemples musicaux

Dietrich Fischer-Dieskau (artiste lyrique - baryton)
Berliner Philharmoniker (dir. Rudolf Kempe)
(1955)
Kindertotenlieder (Gustav Mahler)
I. Nun will die Sonn' so hell aufgehn
II. Nun seh' ich wohl, warum so dunkle Flammen
III. Wenn dein MĂŒtterlein
IV. Oft denk' ich, sie sind nur ausgegangen
V. In diesem Wetter, in diesem Braus

Bibliographie

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Ouvrages en français

  • Marc Vignal, Mahler, Paris, Éditions du Seuil, coll. « SolfĂšges », (1re Ă©d. 1966), 189 p. (OCLC 925647348, BNF 35822770).
  • Theodor Reik : Variations psychanalytiques sur un thĂšme de Gustav Mahler, DenoĂ«l, 1973, (ISBN 978-2-207-21879-2).
  • Jean Matter : Connaissance de Mahler, Ed. L’Âge d’Homme, 1974.
  • Paul-Gilbert Langevin : Le SiĂšcle de Bruckner, la Revue Musicale, 1975.
  • Theodor W. Adorno (trad. de l'allemand par Jean-Louis Leleu et Theo Leydenbach), Mahler : une physionomie musicale [« Mahler : eine musikalische Physiognomik »], Paris, Les Éditions de minuit, coll. « Le Sens commun », (1re Ă©d. 1960 (de)), 265 p. (OCLC 716733922, BNF 34697601)
  • Bruno Walter, Gustav Mahler, prĂ©face de Pierre Boulez, Mahler actuel ?, collection Pluriel, Le Livre de Poche, 1979.
  • Kurt Blaukopf (en) (trad. de l'allemand par BĂ©atrice Berlowitz, prĂ©f. Marc Vignal), Gustav Mahler [« Gustav Mahler : oder der Zeitgenosse der Zukunft »], Robert Laffont, , 396 p. (ISBN 2-221-00322-5, OCLC 77345887, BNF 34626753)
  • Henry-Louis de La Grange, Gustav Mahler : Chronique d’une vie, vol. I : Vers la gloire (1860-1900), Paris, Fayard, , 1160 p.
  • Henry-Louis de La Grange, Gustav Mahler : Chronique d’une vie, vol. II : L’Âge d’or de Vienne (1900–1907), Paris, Fayard,
  • Henry-Louis de La Grange, Gustav Mahler : Chronique d’une vie, vol. I : Vers la gloire (1860-1900), Paris, Fayard,
  • Henry-Louis de La Grange, Gustav Mahler, Paris, Éditions Fayard, (1re Ă©d. 2007), 492 p. (ISBN 978-2-213-63078-6). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Henry-Louis de La Grange : Vienne, une histoire musicale. Fayard, 1995, 417 p., (ISBN 978-2-213-59580-1) ;
  • Henry-Louis de La Grange : Gustav Mahler, Lettres Ă  sa femme. Éditions Henry-Louis de La Grange, GĂŒnther Weiss et Knud Martner, 2004 (traduit en anglais par Antony Beaumont : Gustav Mahler, Letters to his Wife, Cornell University Press, 2004, 431 p.)
  • Alma Mahler : Ma vie, Hachette, 1985.
  • Alma Mahler-Werfel : Journal intime traduit de l'allemand par Alexis Tautou. Rivages, 2010, (ISBN 978-2-7436-2036-3).
  • Otto Klemperer : Écrits et entretiens, Collection Pluriel, Le Livre de Poche, 1985 ;
  • Françoise Giroud : Alma Mahler, ou l’art d’ĂȘtre aimĂ©e, Robert Laffont, 1988 ;
  • Philippe Chamouard : Gustav Mahler tel qu’en lui-mĂȘme, MĂ©ridiens-Klincksieck, 1989 ;
  • Natalie Bauer-Lechner : Souvenirs de Gustav Mahler, L'Harmattan, 2000.
  • StĂ©phane FriĂ©dĂ©rich : Gustav Mahler, Actes Sud, 2004.
  • AgnĂšs Boucher : Comment exister aux cĂŽtĂ©s d'un gĂ©nie, Fanny Mendelssohn,Clara Schumann, Alma Mahler et les autres, L'Harmattan, 2012.
  • AgnĂšs Boucher : Alma Mahler, naissance d'une ogresse, L'Harmattan, 2013, (ISBN 978-2-343-01208-7 et 978-2-296-96153-1).
  • Christian Wasselin et Pierre Korzillius, Gustav Mahler : La symphonie-monde, DĂ©couvertes Gallimard, 2011.
  • Evelyne Bloch Dano, L’ñme sƓur - Natalie Bauer-Lechner et Gustav mahler, Stock, 2021.

Ouvrages en allemand

  • Wolfgang Johannes Bekh : Gustav Mahler, oder die letzten Dinge, Almathea, 2005;
  • Jens Malte Fischer : Gustav Mahler, der fremde Vertraute, Biografie, Zsolnay, 2003;
  • Constantin Floros : Gustav Mahler, Wiesbaden, 1985;
  • Christian Glanz : Gustav Mahler, Holzhausen Verlag, 2001;
  • Stefan Hanheide : Mahlers Visionen vom Untergang. Interpretationen der Sechsten Symphonie und der Soldatenlieder, UniversitĂ€t OsnabrĂŒck, 2004;
  • Erich Wolfgang Partsch et Oska Pausch : Die Ära Gustav Mahler, Böhlau, 1997;
  • Henry-Louis de La Grange et GĂŒnther Weiss : Ein GlĂŒck ohne Ruh'-Die Briefe Gustav Mahlers an Alma. Siedler Verlag, 1995, 575 p.
  • Ferdinand Pfohl, Gustav Mahler, EindrĂŒcke und Erinnerungen aus den Hamburger Jahren. (Éd. Knud Martner), Verlag der Musikalienhandlung Karl Dieter Wagner, Hambourg, 1973
  • Wolfgang Schreiber : Gustav Mahler, Rowohlt Taschenbuch, Reinbek, 1971.
  • Bruno Walter : Gustav Mahler, Noetzel Florian, 2001 (rĂ©Ă©dition).

Ouvrages en anglais

  • Jonathan C. Carr : Gustav Mahler, Overlook TP, 1999.
  • Stuart Feder : Gustav Mahler, a life in crisis, Yale University Press, 2004.
  • Henry-Louis de La Grange : Gustav Mahler (1860-1901), Ă©ditions Doubleday, 1973, 982 p. (vol. 1);
  • Henry-Louis de La Grange : Vienna, The Years of Challenge (1897-1904), Oxford University Press, 1995, 882 p. (vol. 2)
  • Henry-Louis de La Grange : Vienna, Triumph and disillusion (1904-1907), Oxford University Press, 2000, 1000 p. (vol. 3)
  • Henry-Louis de La Grange : A New Life Cut Short (1907-1911), Oxford University Press, 2008, 1758 p. (vol. 4)
  • Norman Lebrecht : Mahler Remembered, Faber and Faber, 1987.

Discographie

  • Édition complĂšte (coffret de 18 CD) [Édition limitĂ©e], Compilation avec diffĂ©rents chefs d'orchestre dont Abbado (nÂș 6), Bernstein (nÂș 5), Boulez (nÂș 4), Chailly (nÂș 10), Giulini (Das Lied), Haitink (nÂș 3), Karajan (nÂș 9), Kubelik (nÂș 1), Mehta (nÂș 2), Sinopoli (nÂș 7), Solti (nÂș 8). Deutsche Grammophon (ASIN B003BZC2RU)
  • Les ƒuvres complĂštes (coffret de 17 CD), EMI Classics (ASIN B003D0ZNWY)
  • Les Symphonies (coffret de 11 CD) [Édition de collection]. Leonard Bernstein. Deutsche Grammophon (ASIN B0033QC0WY).
  • The Symphonies - Orchestral Songs (coffret de 12 CD) [Édition limitĂ©e]. Bernard Haitink. Decca/Philips (2019)

Notes et références

Notes

    Références

    1. Henry-Louis de La Grange 2007, p. 11.
    2. Henry-Louis de La Grange 2007, p. 13.
    3. Alma Mahler-Werfel & Alexis Tautou (Traducteur) (trad. de l'allemand), Journal intime : suites, 1898-1902, Paris, Rivages, 2010, 300 p. (ISBN 978-2-7436-2036-3).
    4. Alma Mahler, Ma vie, Hachette, 1985, , 386 p. (ISBN 978-2-01-011239-3)
    5. Robert Seethaler, Le dernier mouvement, Paris, Sabine Wespieser Editeur, , 122 p. (ISBN 978-2-84805-434-6), p. 29
    6. « Et si Mahler avait été soigné par Freud? »
    7. « Mahler’s Last Concert »
    8. Tofield A, Gustav Mahler’s ‘Maladie CĂ©lĂšbre’: The life of a brilliant composer cut short by endocarditis from recurrent tonsillitis, European Heart Journal, 2019;40:3134–3135
    9. « Souvenirs de Gustav Mahler : Mahleriana - Mahler, Gustav - Fiche du livre », sur www.bibliotheques.cergypontoise.fr (consulté le )
    10. « Souvenirs de Gustav Mahler : Mahleriana - BnF catalogue général - Notice bibliographique », sur www.catalogue.bnf.fr (BnF) (consulté le )
    11. (en) Allan Kozinn, « Chaste Ascetic? A Letter Details Mahler’s Love Life », sur www.nytimes.com, (consultĂ© le )
    12. « Gustav Mahler - Le temps advenu de Gustav Mahler », sur www.espritsnomades.com (consulté le )
    13. Benjamin-Gunnar Cohrs: Symphonisches PrĂ€ludium – Composed by Anton Bruckner?, 2006/rev.2010 (en)
    14. Le coin du musicien : Mahler
    15. « Voici le Stradivarius le plus cher du monde - L'instrument - un violon alto - a pu ĂȘtre Ă©valuĂ© 15 millions d'euros. Un disque rĂ©vĂšle sa sonoritĂ© exceptionnelle. », sur www.lefigaro.fr (consultĂ© le )
    16. « IAU Minor Planet Center », sur www.minorplanetcenter.net (consulté le )
    17. « Planetary Names: Crater, craters: Mahler on Mercury », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le )

    Liens externes

    Bases de données et dictionnaires

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