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André Chantemesse

André Chantemesse, né au Puy dans la Haute-Loire le et mort à Paris le , est un médecin et biologiste français, élève de Louis Pasteur, reconnu pour ses travaux sur la fièvre typhoïde.

André Chantemesse
Portrait de André Chantemesse
Photographie d'André Chantemesse
Biographie
Naissance
Le Puy-en-Velay
Décès (à 67 ans)
Paris
Nationalité Française
Thématique
Formation Faculté de médecine de Paris
Profession Médecin, professeur, hygiéniste (d) et bactériologiste (en)
Employeur Faculté de médecine de Paris
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur‎ (d)
Membre de Académie nationale de médecine
Auteurs associés
Influencé par Robert Koch

Aperçu biographique

Fils d'un négociant en dentelles, il poursuit sa scolarité au collège d'Aurillac où il rencontre Émile Roux. Il travaille dans l'industrie de la dentelle à Paris entre 1871 et 1875. En 1876, à l'âge de 25 ans, il entame tardivement des études de médecine.

À l'École de médecine de Paris, il lie connaissance avec Louis Martin, originaire comme lui du Puy. En 1884, il soutient sa thèse de doctorat intitulée: Étude sur la méningite tuberculeuse de l'adulte : les formes anormales en particulier. L'année suivante, il est envoyé à Berlin par le ministère de l'Instruction publique en mission d'étude au laboratoire bactériologique de Robert Koch. Celui-ci venait d'isoler, en 1882, le bacille de la tuberculose, plus tard appelé bacille de Koch.

À son retour à Paris en 1885, il intègre l'équipe pasteurienne des médecins du service de la rage. En 1886, il entreprend des travaux sur la fièvre typhoïde. Il relate trois observations nouvelles pour l'époque :

  • les épidémies de fièvre typhoïde coïncident avec les distributions d'eau de la Seine à Paris (1887) ;
  • le rôle "typhogène" de certaines huîtres (1896) ;
  • le rôle des porteurs latents de bacille (1902).
Plaque commémorative au no 30 de la rue Boissy-d'Anglas .

En 1888, avec Fernand Widal, il met au point la première méthode de sérothérapie contre la typhoïde, obtenant ce que l'on nommera sérum de Chantemesse.

En 1890, il devient membre de l'Assemblée de l'Institut Pasteur et soigne Louis Pasteur pendant les dernières années de sa vie. En 1897, il est nommé professeur de pathologie expérimentale et comparée à la faculté de médecine de Paris. Élu membre de l'Académie de médecine en 1901[1], il fonde et dirige à partir de 1906 une revue mensuelle, L'hygiène générale et appliquée. En 1911 il soigne Gustave Mahler à Paris.

Il meurt de la grippe espagnole le à son domicile 30 Rue Boissy-d'Anglas dans le 8e arrondissement de Paris[2]. Il est inhumé au cimetière du Nord du Puy-en-Velay[3].

Œuvres et publications

  • Étude sur la méningite tuberculeuse de l'adulte. Les formes anormales en particulier, [Thèse de médecine de Paris, n° 124], 1884, Texte intégral.
  • « L'épidémie colérique de Constantinople en 1893 », in: Gazette Médicale d'Orient, [publiée par La Société Impérial de Médecine de Constantinople], 1894, vol. 38, no 22–24, p. 282.
  • Titres et travaux scientifiques,G. Steinheil (Paris), 1897, Texte intégral.
  • Titres et travaux scientifiques, G. Carré et C. Naud (Paris), 1901, Texte intégral.
  • Police sanitaire maritime. Projet d'un règlement de surveillance et de police sanitaire maritimes, O. Doin (Paris), 1907, lire en ligne sur Gallica.
  • Rapport général à M. le président du conseil, ministre de l'Intérieur, sur les épidémies qui ont sévi en France pendant l'année 1905 , [fait au nom de la Commission permanente des épidémies de l'Académie de médecine], Impr. administrative (Melun), 1907, 48 p., in-4, lire en ligne sur Gallica.
  • Sérothérapie de la fièvre typhoïde[Opsonisation antityphoide], imp. de la Cour d'Appel (Paris), 1907, Texte intégral.
  • Frontières et prophylaxie, Doin (Paris), 1907, Texte intégral.
  • Notice sommaire sur les travaux scientifiques, Octave Doin et fils (Paris), 1911, Texte intégral.
En collaboration
  • avec Dr Eugène d'Heilly: Note sur un cas de cécité et de surdité verbales, impr. de V. Goupy et Jourdan (Paris), 1883, 11 p., lire en ligne sur Gallica.
  • avec Fernand Widal:
    • Recherches sur le bacille typhique et l'étiologie de la fièvre typhoïde, Masson (Paris), 1887.
    • De l'immunité contre le virus de la fièvre typhoïde conférée par des substances solubles, Charaire (Sceaux), 1888.
  • avec W.-W. Podwyssotsky:Pathologie générale et expérimentale, C. Naud (Paris), 1901-1905, 2 vol. gr. in-8°:
  1. Tome premier (1901) lire en ligne sur Gallica.
  2. Tome second (1905) lire en ligne sur Gallica.
  • avec Frédéric Borel: Mouches et choléra, J.-B. Baillière et fils (Paris), 1906, 1 vol., 96 p., lire en ligne sur Gallica.
  • avec Jacques-Pierre Dupuy et Frédéric Borel: Traité d'hygiène maritime, [Première partie, L'hygiène dans la navigation de commerce], O. Doin et fils (Paris), 1 vol. (VIII-635 p.), in-8, lire en ligne sur Gallica.

Titres et hommages

  • Commandeur de la Légion d'Honneur (1912)[4]

Par arrêté du une voie du 16e arrondissement de Paris a reçu le nom d’avenue Chantemesse en son honneur. Un boulevard de la ville du Puy-en-Vlay porte son nom, par décision du conseil municipal de cette commune, du [5].

En la poste lui consacre un timbre horizontal à surtaxe.

Bibliographie

  • « Les Médecins contemporains. Le Pr Chantemesse », in: Le progrès médical : journal de médecine, de chirurgie et de pharmacie, 1897, série 03, tome 05, p. 361-62, Texte intégral.
  • G. Millian: « Nécrologie. Le professeur Chantemesse », in: Paris médical, 1919, n° 32, p. 107, Texte intégral.
  • (en) « Professor Chantemesse  », in: Br Med J. Apr 5, 1919; 1(3040): 431., Texte intégral.
  • Anne-Marie Moulin: « Révolutions médicales et révolutions politiques en Egypte (1865-1917) ». In: Revue du monde musulman et de la Méditerranée, N°52-53, 1989. Les Arabes, les Turcs et la Révolution française. pp. 111–123. doi : 10.3406/remmm.1989.2292

Texte intégral.


Notes et références

  1. André Chantemesse dans le site de la Bibliothèque de l’Académie de médecine
  2. Archives de Paris 8e, acte de décès no 683, année 1919 (page 27/31)
  3. Cimetières de France et d'ailleurs
  4. « Cote LH/481/39 »
  5. Jean Chervalier, « Les rues du Puy de 1923 à 1970 », Bulletin historique, scientifique littéraire, artistique et agricole, Société Académique du Puy et de la Haute-Loire, , p. 23-132

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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