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Martin Scorsese

Martin Scorsese (prononcé en anglais : /ˈmɑɹtɪn skɔːɹˈsɛsi/[1] ; en italien : /ˈmartin skorˈseːze/[2]), né le dans le Queens à New York, est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur de cinéma italo-américain[3] - [4].

Martin Scorsese
Description de cette image, également commentée ci-après
Martin Scorsese en 2010.
Nom de naissance Martin Charles Scorsese
Naissance
Queens (État de New York, États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Drapeau de l'Italie Italienne
Profession Réalisateur
Acteur
Scénariste
Producteur
Films notables Voir filmographie

De parents d'origine sicilienne, il passe son enfance dans le quartier new-yorkais de Little Italy qui lui inspire de nombreux films.

Il obtient la Palme d'or au Festival de Cannes 1976 pour Taxi Driver, le Prix de la mise en scène aussi à Cannes, en 1986, pour After Hours, le Lion d'argent à la Mostra de Venise 1990 pour Les Affranchis. Il est président du jury au Festival de Cannes 1998. Après six nominations, Scorsese remporte, en 2007, pour Les Infiltrés (The Departed), trois Oscars : Oscar de la meilleure réalisation, meilleur film et meilleure adaptation. Il est récipiendaire de l'AFI Life Achievement Award pour sa contribution au cinéma.

Il est le fondateur de la World Cinema Foundation et le président de la Film Foundation, une organisation à but non lucratif vouée à la préservation du patrimoine cinématographique et à la prévention contre la décomposition des pellicules de films en stock.

L’œuvre de Scorsese, reconnue pour sa force et son audace, aborde des thèmes divers tels que l'identité italo-américaine, les interprétations catholiques du bien et du mal, de la culpabilité, de la rédemption, du machisme, de la grandeur et de la décadence, de la perdition et de la violence. Scorsese est considéré par la critique internationale comme l'un des cinéastes américains les plus importants et influents de sa génération grâce à des classiques tels que Taxi Driver, Raging Bull, Mean Streets et Casino, tous interprétés par Robert De Niro, ainsi que Les Affranchis, Gangs of New York, Silence, La Dernière tentation du Christ, New York, New York, Aviator, Hugo Cabret, Le Loup de Wall Street, entre autres.

Il a obtenu une maîtrise en réalisation cinématographique à la Tisch School of the Arts à New York et a remporté, en plus de son Oscar et de nombreux prix dans les festivals internationaux, des récompenses aux Golden Globes, aux BAFTA et aux Directors Guild of America Awards.

Biographie

Jeunesse

Martin Charles Scorsese est né de l'union de Catherine Scorsese (en) (née Cappa) et de Charles Scorsese (en), tous les deux acteurs, dans le quartier de Flushing, dans l'arrondissement du Queens à New York, au sein d'une famille sicilienne catholique traditionaliste.

Asthmatique et frêle, le jeune Martin ne peut pratiquer de sport et ses parents l'emmènent fréquemment au cinéma. Épris d'une foi profonde, il se destine d'abord à une vie religieuse et entre au séminaire en 1956 afin d'être ordonné prêtre. Jugé trop jeune (il n'est alors âgé que de 14 ans) et indiscipliné pour s'engager si tôt dans le ministère sacerdotal, il est renvoyé au bout d'un an. Il termine ses études à la Cardinal Hays School (dans le Bronx) puis intègre l'université de New York (NYU) en 1960 où il fréquente les cours de cinéma de la Tisch School et obtient une maîtrise en 1966. Il sera d'ailleurs professeur dans cette université de 1968 à 1970[5].

Débuts prometteurs

Il réalise plusieurs courts métrages, dont le très remarqué The Big Shave, qui remportent de nombreux prix. Puis il signe son premier long métrage, Who's That Knocking at My Door, sorti le , soit trois ans après le premier tour de manivelle. Ce film marque la rencontre avec l'un de ses acteurs fétiches, Harvey Keitel.

Il participe en tant que monteur et assistant réalisateur au film Woodstock de Michael Wadleigh sur le Festival de Woodstock en 1969. Au début des années 1970, Martin Scorsese déménage à Hollywood et obtient un emploi de monteur à la Warner Bros.[6]. Il rencontre alors le producteur Roger Corman qui lui offre la possibilité de tourner son premier film hollywoodien : Bertha Boxcar (Boxcar Bertha) avec Barbara Hershey et David Carradine.

Rencontre avec Robert De Niro et premier Oscar

Encouragé par John Cassavetes à poursuivre un style de réalisation plus personnel, Scorsese commence à travailler sur le film Mean Streets, qui relate le parcours de deux jeunes ambitieux de Little Italy. Première œuvre du réalisateur acclamée par la critique, ce film est aussi le théâtre de la rencontre la plus importante de sa carrière : celle avec l'acteur Robert De Niro qui devient désormais son alter ego à l'écran. Le cinéaste s'apprête à devenir l'une des têtes de proue du Nouvel Hollywood.

L'année suivante, Francis Ford Coppola lui ouvre les portes des studios Warner Bros. Il rencontre son premier succès public avec le drame intimiste Alice n'est plus ici qui dénote l'influence de Cassavetes et permet à Ellen Burstyn d'obtenir l'Oscar de la meilleure actrice, en 1975, pour son interprétation de femme au foyer malheureuse.

Taxi Driver, palme d'or au Festival de Cannes 1976

Dès son film suivant, il obtient la Palme d'or au 29e Festival de Cannes, en 1976. Taxi Driver, drame psychologique sur fond de difficile réinsertion des anciens combattants de la guerre du Viêt Nam, est interprété par Robert De Niro, Jodie Foster et Harvey Keitel. Ce film, écrit par Paul Schrader, assoit définitivement l'univers scorsesien : faune new-yorkaise, personnages à la dérive, confusion du bien et du mal, violence cathartique et questionnement métaphysique. Taxi Driver reçoit également quatre nominations aux Oscars en 1977.

1978, premier film de concert : La Dernière Valse

Fort de ce nouveau succès, l’année suivante, Scorsese et De Niro se retrouvent une nouvelle fois pour New York, New York avec Liza Minnelli, qui raconte une histoire d'amour mouvementée entre une chanteuse et un saxophoniste en quête de gloire. Le film est un cuisant échec commercial. En 1977, Minnelli propose malgré tout à Scorsese de mettre en scène un spectacle à Broadway, The Act, mais il abandonne au bout de quelques semaines car cette expérience lui déplaît. Le cinéaste cohabite alors avec Robbie Robertson, ex-guitariste et leader du groupe The Band, avec lequel il passe des nuits blanches à regarder des films, fréquenter des cocktails et discuter musique et cinéma. Époque à laquelle Scorsese est sérieusement dépendant de la cocaïne.

En 1978 sort le documentaire La Dernière Valse (The Last Waltz) consacré au dernier concert du groupe The Band de Robbie Robertson[7].

Scorsese a filmé ce concert le jour de Thanksgiving 1976 au Winterland de San Francisco. Parmi les invités du Band, figurent Neil Young, Joni Mitchell, Ringo Starr, Neil Diamond, Van Morrison, Eric Clapton et Bob Dylan. Fan du groupe, Scorsese storyboarde toutes les chansons avant le concert.

Deux années sont nécessaires pour la sortie de La Dernière Valse en salles. Le réalisateur tourne par ailleurs des interviews et des morceaux supplémentaires tout au long des années 1977 et 1978. Il en sort fatigué sur le plan intellectuel, physique et psychologique en raison de sa forte consommation de cocaïne.

1980 : Raging Bull

C'est dans un état physique et psychologique épouvantable qu'il se remet à l'ouvrage, bien épaulé par Robert De Niro, pour réaliser l'un de ses chefs-d'œuvre : Raging Bull. Le film, porté par une grande intensité dramatique, manifeste un usage très personnel du noir et blanc, des mouvements de caméra et des ralentis. Pour sa performance mémorable dans le rôle du boxeur Jake LaMotta, Robert De Niro reçoit l'Oscar du meilleur acteur. Désormais considéré comme l'un des cinéastes américains les plus inventifs et les plus audacieux, Scorsese enchaîne les films remarqués : La Valse des pantins en 1983, satire du milieu télévisé et de la célébrité, After Hours en 1985 qui narre l'errance nocturne d'un informaticien dans la jungle new-yorkaise puis La Couleur de l'argent, en 1986, qui prend l'univers du billard en toile de fond. Ce dernier film, interprété notamment par Tom Cruise, vaut à Paul Newman l'unique Oscar du meilleur acteur de sa carrière.

1988 : La Dernière Tentation du Christ

Martin Scorsese réalise ensuite son rêve d'enfant en 1988 en signant un film sur le Christ : La Dernière Tentation du Christ (The Last Temptation of Christ) adapté du roman éponyme de Níkos Kazantzákis. Le film fait scandale car il met en scène Jésus rêvant sur la croix qu'il échappe à la crucifixion. Se déroule alors en rêve une vie heureuse dans laquelle Jésus devient un patriarche entouré d'enfants. Des manifestations ont lieu un peu partout où le film sort et le cinéma Espace Saint-Michel à Paris est incendié[8] ; un des attentats perpétrés à la sortie du film a fait un mort. Pour autant, le film concourt aux Oscars et Scorsese reçoit sa seconde nomination pour la « meilleure réalisation ».

Parallèlement à sa carrière et en grand amoureux de l'histoire du cinéma, il crée The Film Foundation en 1990 avec sept de ses amis. Cette fondation a pour but d'encourager la restauration et la préservation du patrimoine cinématographique mondial.

1990 : Les Affranchis

S'ensuivent le film de gangsters Les Affranchis en 1990 (qui vaut l'Oscar du meilleur second rôle à Joe Pesci) et le thriller Les Nerfs à vif en 1991, deux succès, avec de nouveau Robert De Niro. La même année, il est récompensé par la Cinémathèque américaine pour l'ensemble de son œuvre.

En 1992, il crée Martin Scorsese Presents, une fondation qui restaure et exploite les grands classiques du cinéma, puis réalise son premier film à costume avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer et Winona Ryder, Le Temps de l'innocence, d'après le roman éponyme d'Edith Wharton, publié en 1920. L'œuvre est un nouveau succès critique et public qui croule sous une pluie de nominations aux Oscars. Mais le cinéaste rate à nouveau la statuette.

1995 : Casino, Kundun et présidence du Festival de Cannes 1998

À la Mostra de Venise 1995, pour la présentation de Casino.

Avec Casino en 1995, Scorsese retrouve le monde des gangsters dans une grandiose épopée sur l’ascension et la chute du patron d’un grand hôtel-casino de Las Vegas, inspiré de Frank Rosenthal, dans les années 1970. Il retrouve pour la huitième fois, et dernière jusqu'à The Irishman, Robert De Niro, mais aussi Joe Pesci et Sharon Stone qui remporte le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique et reçoit une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice. Après Casino, il termine son fameux documentaire de quatre heures sur le cinéma américain avec Michael Henry Wilson, Un voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain, commandé par le British Film Institute pour célébrer le centenaire de la naissance du cinéma. Puis, Martin Scorsese est honoré de la prestigieuse récompense du Life Achievement Award par l'American Film Institute en 1997, pour l'ensemble de sa carrière.

Entre les films Kundun en 1997, qui évoque la jeunesse du 14e dalaï-lama et À tombeau ouvert avec Nicolas Cage, en 1999, il préside le jury du Festival de Cannes 1998 qui décerne à l'unanimité la Palme d'or à L'Éternité et Un Jour de Theo Angelopoulos. Mais l'image forte de cette édition reste la remise du Grand prix à Roberto Benigni pour La vie est belle au cours de laquelle l'acteur-réalisateur italien se jette aux pieds de Scorsese avant de le prendre dans ses bras et de le soulever de joie.

De Gangs of New York aux Infiltrés

À la Berlinale 2008, pour le documentaire Shine the Light.

Lors du festival de Cannes 2002, il est président du jury des courts métrages.

L'année 2002 marque une nouvelle date essentielle dans la carrière du réalisateur, puisqu'à l'occasion du film Gangs of New York, fresque épique et flamboyante sur les premières guerres de clans dans le New York du XIXe siècle, Scorsese rencontre Leonardo DiCaprio avec lequel il tourne deux autres films consécutivement : Aviator, en 2004, qui s'inspire de la vie de Howard Hughes et vaut à Cate Blanchett l'Oscar du meilleur second rôle pour son interprétation de Katharine Hepburn, puis Les Infiltrés, en 2006, porté par une distribution de premier ordre : Jack Nicholson, Matt Damon, Mark Wahlberg, Alec Baldwin ou encore Vera Farmiga. Grâce à ce dernier film, remake du film hongkongais Infernal Affairs réalisé par Andrew Lau et Alan Mak, il obtient le plus grand succès public de sa carrière et remporte le Golden Globe de la meilleure réalisation avant de triompher aux Oscars du cinéma[9]. Les Infiltrés gagne en effet quatre statuettes en 2007 : Meilleur film, Meilleure réalisation, Meilleur scénario adapté (William Monahan, d'après Infernal Affairs de Siu Fai Mak et Felix Chong) et Meilleur montage (Thelma Schoonmaker dont c'est le troisième trophée remporté grâce à un film de Scorsese, après Raging Bull et Aviator). L'année suivante, sort son documentaire très personnel sur les Rolling Stones, axé sur l'enregistrement d'un spectacle du mythique groupe de rock britannique : Shine a Light.

2010 : Shutter Island et la Fondation David Lynch

En 2010, il retrouve pour la quatrième fois l'acteur Leonardo DiCaprio dans Shutter Island, adaptation du thriller du même nom de Dennis Lehane.

Le , Martin Scorsese participe à un gala de bienfaisance en faveur de la Fondation David Lynch au Metropolitan Museum of Art à New York, il parle par vidéo de son expérience de la méditation transcendantale qu'il pratique depuis plusieurs années : « Il est difficile de décrire l'effet que cela a eu sur ma vie. Je ne peux que citer quelques mots : Calme, clarté, équilibre, et, parfois, une reconnaissance. »[10].

Scorsese dit qu'il ne lui est pas possible d'imaginer le genre de stress qui affecte les anciens combattants qui sont victimes de trouble de stress post-traumatique et il demande au public de soutenir la Fondation David Lynch[10] - [11].

2011 : George Harrison: Living in the Material World

Living in the Material World est un documentaire sur la vie de George Harrison. Scorsese et Harrison sont liés par la musique et la spiritualité, pratiquant tous deux la Méditation transcendantale.

Le nom du film Living in the Material World (Vivre dans le monde matériel) est emprunté au titre de l'album studio de l'ex-Beatles George Harrison. Olivia Harrison participe activement à l'élaboration à ce film en fournissant notamment de nombreux documents personnels.

Martin Scorsese et Olivia Harrison choisissent symboliquement pour la première du film, le théâtre de la petite ville de Fairfield, dans l'État américain de l'Iowa, qui est le siège d'une université fondée par Maharishi Mahesh Yogi (que George Harrison avait rencontré en 1967 et suivi en Inde en 1968), le public était composé de cinq cents méditants.

Cette projection exclusive est offerte en soutien à la Fondation David Lynch dans son entreprise à enseigner la Méditation transcendantale aux écoliers des quartiers difficiles, aux détenus des prisons, aux anciens combattants, aux sans-abris, aux Amérindiens et aux autres populations à risque[12].

2011 : Hugo Cabret

Scorsese tourne à Paris Hugo Cabret qui sort en salles en . Le film est une adaptation libre du roman L'Invention de Hugo Cabret de Brian Selznick qui évoque la vie de Georges Méliès, et lui rend hommage. Georges Méliès y est interprété par Ben Kingsley. A l'heure actuelle, son plus gros budget (plus de 170 millions de dollars), et c'est la première fois qu'il tourne un film pour enfants. Scorsese utilise la technologie 3D. Succès critique, le film aura par contre peu de succès auprès du public. Hugo Cabret vaut au cinéaste un nouveau Golden Globe et gagne ensuite cinq Oscars lors de la 84e cérémonie, en 2012.

2013 : Le Loup de Wall Street et présidence du Festival de Marrakech 2013

À l'avant-première parisienne du Loup de Wall Street, en décembre 2013.

En , il entame le tournage de Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street), d'après les mémoires du courtier en bourse Jordan Belfort, incarné par Leonardo DiCaprio, pour sa 5e collaboration avec le réalisateur. Le film est sorti fin 2013, avec un scénario racontant l'ascension et la chute de ce courtier véreux au début des années 1990.

En 2013, il est l'un des producteurs délégués du film franco-américain Malavita, avec Robert De Niro, de Luc Besson[13].

Fin 2013 il préside le jury du 13e Festival international du film de Marrakech[14].

Depuis 2015

Du au , la Cinémathèque française accueille une exposition entièrement consacrée à Martin Scorsese, conçue à Berlin par la Deutsche Kinemathek. Des œuvres, objets et photographies issus de sa collection et des archives personnelles, ainsi que de Robert De Niro ou Paul Schrader, sont exposés. Il s'agit de la première exposition mondiale qui lui est consacrée[15]. La Cinémathèque organise également, à cette occasion, une rétrospective intégrale de son œuvre, et une rencontre avec le cinéaste a lieu le .

Fin , il commence le tournage d'un projet de longue date, Silence. Dans cette adaptation du roman homonyme de Shūsaku Endō, il dirige à nouveau Liam Neeson, aux côtés de plus jeunes acteurs comme Andrew Garfield et Adam Driver. Le film sort en première vision au Vatican en novembre 2016.

En , il est annoncé comme le réalisateur d'un film sur la vie de Mike Tyson, avec le rôle-titre tenu par Jamie Foxx.

En , le Prix Lumière lui est décerné à Lyon par l'Institut Lumière « pour l’ensemble de son œuvre, pour sa cinéphilie généreuse, pour son inlassable combat en faveur de la sauvegarde du cinéma du passé, pour ses fictions, pour ses documentaires, pour son amour de la musique, pour sa bienveillance à l’égard des jeunes cinéastes du monde entier ».

En sort The Irishman, marquant son retour dans le film de gangsters.

En , l'Université de New York établit un institut cinématographique à son nom avec l'aide des donateurs George Lucas et Mellody Hobson[16].

Acteurs et collaborateurs récurrents

Le cinéaste avec Leonardo DiCaprio, le troisième acteur fétiche de sa carrière, ici au Festival de Cannes 2002 pour Gangs of New York.

Au fil du temps, Martin Scorsese s'est entouré de nombreux acteurs avec lesquels il a pu travailler à plusieurs reprises.

Robert De Niro a tourné dans neuf de ses films et dans Mad Dog and Glory produit par Scorsese. Grâce à leur collaboration, il a gagné l'Oscar du meilleur acteur pour son interprétation du boxeur Jake LaMotta dans Raging Bull.

Harvey Keitel est considéré comme le premier acteur fétiche du réalisateur, puisqu'il a tourné six fois sous sa direction dont leur premier film respectif Who's That Knocking at My Door en 1969.

Leonardo DiCaprio tient également le rôle principal dans 5 de ses films : Gangs of New York, Aviator, Les Infiltrés, Shutter Island et Le Loup de Wall Street.

Cette longue collaboration avec le réalisateur lui a permis de gagner le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique pour son interprétation d'Howard Hughes dans Aviator et d'être nommé à l'Oscar du meilleur acteur pour ce même film. Il a ensuite gagné le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour son interprétation du trader Jordan Belfort dans Le Loup de Wall Street et d'être nommé à l'Oscar du meilleur acteur.

Joe Pesci et Frank Vincent figurent tous deux dans la distribution de Raging Bull, Les Affranchis et Casino.

Jodie Foster et Daniel Day-Lewis ont joué deux fois sous sa direction.

Pour ses scénarios, il collabore avec Paul Schrader qui a écrit Taxi Driver, Raging Bull, La Dernière Tentation du Christ et À tombeau ouvert.

Thelma Schoonmaker est sa monteuse attitrée puisqu'elle s'est occupée du montage de la plupart de ses films et documentaires.

Barbara De Fina, son ex-femme, a produit tous ses films à partir de La Couleur de l'argent jusqu'à À tombeau ouvert.

Pour la musique de ses films, Scorsese utilise fréquemment des musiques préexistantes, avec l'aide de son ami et superviseur musical Robbie Robertson. En revanche, pour les musiques originales, il a souvent fait appel à Elmer Bernstein (3 films) et Howard Shore (6 films à ce jour).

Enfin, les directeurs de la photographie Robert Richardson et Michael Ballhaus ont éclairé la majorité de ses films.

Interprète Film Rôle(s)
Robert De Niro
  • Johnny Boy Civello
  • Travis Bickle
  • Jimmy Doyle
  • Jake LaMotta
  • Rupert Pupkin
  • Jimmy Conway
  • Max Cady
  • Sam « Ace » Rothstein
  • Frank Sheeran
  • William Hale
Harvey Keitel
Leonardo DiCaprio
Frank Sivero
  • Eddie Di Muzio
  • #
  • Frankie Carbone
  • #
  • Un photographe
Joe Pesci
Harry Northup
  • The Rapist
  • Joe et Jim's Bartender
  • Doughboy
  • Alabama
Murray Moston
  • Oscar
  • Jacobs
  • Iris' Timekeeper
Diahnne Abbott
  • Une femme
  • Harlem Club singer
  • Rita Keane
Illeana Douglas
  • une voix dans la foule
  • Rosie
  • Lori Davis
Frank Vincent
  • Salvy Batts
  • Billy Batts
  • Frank Marino
Jodie Foster
  • Audrey
  • Iris Steensma
John Turturro
  • un homme
  • Julian
Mary Elizabeth Mastrantonio
  • femme sur scène (non crédité)
  • Carmen
Verna Bloom
  • June
  • Marie
Willem Dafoe
  • Jésus de Nazareth
  • Roland Sweet
Kevin Corrigan
  • Michael Hill
  • Sean
Daniel Day-Lewis
  • Newland Archer
  • Bill le Boucher
Alec Baldwin
  • Juan Trippe
  • Ellerby
Jude Law
Ben Kingsley
Liam Neeson
Ray Winstone
  • Arnold « Mr. French » French
  • L'oncle Claude
Al Pacino

Filmographie

Courts et moyens métrages

Longs métrages

Documentaires

Télévision

Publicités

Clips vidéo

Acteur

Scénariste

Producteur

Producteur délégué

Assistant réalisateur

Distinctions

Récompenses

Nominations

Box-office

Son étoile sur le Hollywood Walk of Fame, à Los Angeles.
Films Budget Drapeau des États-Unis États-Unis[21] Drapeau de la France France[22] Monde Monde[21]
Who's That Knocking at My Door75 000 $NC22 527 entrées[23]16 085 $[24]
Boxcar Bertha600 000 $1 700 000 $[25]28 353 entréesNC
Mean Streets600 000 $3 954 942 $[26]164 678 entréesNC
Alice n'est plus ici85 000 $18 600 000 $136 558 entréesNC
Taxi Driver1 300 000 $28 262 574 $2 754 391 entréesNC
New York, New York14 000 000 $16 400 000 $581 358 entréesNC
The Last WaltzNC6 318 719 $570 698 entréesNC
Raging Bull18 000 000 $23 383 987 $447 104 entréesNC
La Valse des pantins20 000 000 $2 536 242 $193 810 entréesNC
After Hours4 500 000 $10 609 321 $1 036 634 entréesNC
La Couleur de l'argent10 000 000 $52 293 982 $1 167 887 entréesNC
La Dernière Tentation du Christ7 000 000 $8 373 585 $347 978 entrées8 861 452 $
Les Affranchis25 000 000 $46 836 214 $976 346 entréesNC
Les Nerfs à vif35 000 000 $79 091 969 $1 376 234 entrées182 291 969 $
Le Temps de l'innocence34 000 000 $32 255 440 $560 455 entréesNC
Casino52 000 000 $42 512 375 $1 657 908 entrées116 112 375 $
Kundun28 000 000 $5 684 789 $536 497 entrées9 098 393 $
À tombeau ouvert55 000 000 $16 797 191 $638 483 entréesNC
Gangs of New York100 000 000 $77 812 000 $2 269 039 entrées193 772 504 $
Du Mali au MississippiNCNC84 223 entréesNC
Aviator110 000 000 $102 610 330 $1 783 958 entrées213 741 459 $
Les Infiltrés90 000 000 $132 384 315 $1 875 783 entrées289 847 354 $
Shine a Light1 000 000 $[27]5 505 267 $139 186 entrées15 773 351 $
Shutter Island80 000 000 $128 012 934 $3 113 153 entrées294 804 195 $
Public SpeakingNC62 173 $NCNC
Hugo Cabret170 000 000 $73 864 507 $1 285 647 entrées185 770 160 $
Le Loup de Wall Street100 000 000 $116 900 694 $3 009 494 entrées392 000 694 $
Silence40 000 000 $7 100 177 $334 050 entrées23 737 523 $

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
  3. « Scorsese cittadino italiano - Ultima Ora », sur ANSA.it, (consulté le ).
  4. (it) Ivan Mocciaro, « Una lunga ricerca per avere la cittadinanza: ma adesso Martin Scorsese è italiano », sur palermo.repubblica.it, .
  5. (en) « Martin Scorsese », sur tisch.nyu.edu (consulté le )
  6. Peter Biskind (trad. de l'anglais), Le Nouvel Hollywood, Paris, Le Cherche midi, , 704 p. (ISBN 978-2-7491-0509-3), p. 8.
  7. (en-US) Janet Maslin, « Film: Scorsese and the Band », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  8. Voir l'article Attentat du cinéma Saint-Michel
  9. “Change Begins Within” Benefit Gala - Metropolitan Museum of Art, December 13, 2010 “It’s difficult to describe the effect it’s had on my life. I can only mention maybe a few words: calm, clarity, a balance, and, at times, a recognition.
  10. On this night, as you’re trying to raise the funds necessary to bring Transcendental Meditation to students, veterans, homeless men and women, native Americans, anyone suffering from strong stress, I want to thank you. I encourage all of you gathered here tonight to support this foundation. (« Durant cette nuit, tandis que vous essayez de lever les fonds nécessaires pour amener la méditation transcendantale aux étudiants, aux anciens combattants, aux hommes et femmes sans abri, aux Amérindiens, et à tous ceux qui souffrent intensément de stress, je tiens à vous remercier pour cela. Je vous encourage, vous tous réunis ici, ce soir, à soutenir cette fondation. »)
  11. How He Transformed The Beatles.
  12. Malavita : Martin Scorsese épaule Luc Besson et replonge dans la mafia - PurePeople.com
  13. « Martin Scorsese Président du Jury au prochain Festival de Marrakech », sur Allocine.fr, .
  14. « Martin Scorsese aura sa première exposition mondiale à Paris. », sur Parisfaitsoncinema.com
  15. « Un institut cinématographique au nom de Martin Scorsese », sur La Presse, (consulté le )
  16. « La Clé de la réserve (Martin Scorsese, 2007) - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
  17. (en) Distinctions - Internet Movie Database
  18. (en) Martin Scorsese receives award from the Dalai Lama for his film "Kundun"
  19. (en) USA: DALAI LAMA PRESENTS AWARD TO FILM DIRECTOR MARTIN SCORSESE
  20. (en) « Martin Scorsese », sur boxofficemojo.com (consulté le )
  21. « Martin Scorsese », sur jpbox-office.com (consulté le )
  22. (en) « Lumiere », sur coe.int (consulté le ).
  23. « Who's That Knocking at My Door », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  24. « Box office Martin SCORSESE », sur boxofficestory.com (consulté le ).
  25. « jpbox-office.com/classus.php?i… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  26. http://powergrid.thewrap.com/project/shine-light

Voir aussi

Bibliographie

  • Régis Dubois, Martin Scorsese, l'infiltré : une biographie, 2019.
  • Michael Henry Wilson, Entretiens avec Martin Scorsese, 2005.
  • Patrick Brion, Martin Scorsese, Éditions de la Martinière, 2004.
  • Elio Lucantonio, Martin Scorsese, 2003 (troisième édition).
  • Nicolas Schaller et Alexis Trosset, Martin Scorsese
  • René Marx, Martin Scorsese, regards sur la trahison, Éditions Henri Berger, 2003.
  • Martin Scorsese et Michael Henry Wilson, Voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma américain. Éditions Cahiers du Cinéma, 1997.
  • Martin Scorsese, mes plaisirs de cinéphile, recueil d'entretiens et de textes écrits par le réalisateur. Éditions Cahiers du Cinéma, 1998.
  • David Thompson et Ian Christie, Scorsese par Scorsese, Éditions Cahiers du Cinéma, 1990.
  • Franck Buioni (trad. Guylaine Collewet et Franck Buioni), Absolute directors. Le temps de la décadence, Rosières-en-Haye, Camion blanc, coll. « Camion noir » (no 88), , 1003 p. (ISBN 978-2-35779-446-7, ISSN 1950-0270, OCLC 869725147, BNF 43763531, SUDOC 176807144, présentation en ligne).
  • Catherine O'Brien, La comédie divine de Martin Scorsese: films et religion, Londres, New York, Bloomsbury, (ISBN 9781350003309, présentation en ligne)

Liens externes

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