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Woody Allen

Allan Stewart Konigsberg, dit Woody Allen /ˈwʊdi ˈÊlən/[1], est un rĂ©alisateur, scĂ©nariste, Ă©crivain[alpha 1], acteur, dramaturge et humoriste amĂ©ricain, nĂ© Ă  New York le selon les encyclopĂ©dies (Encyclopedia of World Biography, Britannica, UXL Encyclopedia of World Biography, Universalis) ou le selon son autobiographie[alpha 2].

Woody Allen
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Woody Allen en 2015.
Nom de naissance Allan Stewart Konigsberg
Naissance
Bronx, New York
NationalitĂ© Drapeau des États-Unis AmĂ©ricaine
Profession Réalisateur, scénariste, acteur, dramaturge,
clarinettiste de jazz
Films notables

RĂ©alisant pratiquement un film par an depuis le dĂ©but des annĂ©es 1970 au cours desquelles sa popularitĂ© a explosĂ©, Woody Allen est l'un des cinĂ©astes amĂ©ricains les plus connus et les plus prolifiques de ces cinquante derniĂšres annĂ©es. Les comĂ©dies de mƓurs, souvent sur fond de psychanalyse, sont incontestablement son domaine favori bien qu'il s'essaye parfois Ă  d'autres genres. Il se met lui-mĂȘme en scĂšne comme acteur dans un grand nombre de ses films, incarnant souvent un personnage proche de lui-mĂȘme, caricature de l'intellectuel juif new-yorkais en proie Ă  des affres tragicomiques, principalement sexuelles, existentielles et/ou mĂ©taphysiques.

Il a obtenu de nombreuses récompenses cinématographiques, dont quatre Oscars en tant que meilleur réalisateur et meilleur scénario original - catégorie pour laquelle il détient le record de victoires (trois) et, de trÚs loin, de nominations (seize).

Il est également l'auteur de plusieurs piÚces de théùtre et nouvelles, et se produit réguliÚrement en tant que clarinettiste de jazz.

Biographie

Origines et enfance

Woody Allen en 1953.

Issu d'une famille d'immigrants juifs russo-autrichiens parlant le yiddish, l’hĂ©breu et l'allemand, Allan Stewart Konigsberg naĂźt le [alpha 2] Ă  New York, dans l'arrondissement du Bronx, puis grandit dans celui de Brooklyn. Son pĂšre Martin Konigsberg ( – ) est alternativement graveur-joaillier, chauffeur de taxi et serveur chantant dans une brasserie proche, tandis que sa mĂšre, Nettie Cherry ( – ), tient la caisse chez un fleuriste Ă  Manhattan[2]. C’est plus prĂ©cisĂ©ment Ă  Midwood (Brooklyn) qu’il passe son enfance avec ses parents et sa jeune sƓur (Letty, nĂ©e en 1943), tous natifs de New York. Ses oncles et tantes Ă©taient aussi trĂšs souvent chez eux.

Son Ă©ducation dĂ©bute Ă  l’école juive oĂč il restera pendant huit ans avant d'aller Ă  l’école publique. Finalement, il frĂ©quentera la Midwood High School. À cette Ă©poque, Allen vit en partie dans l’avenue K. Il est surnommĂ© « Red » en raison de la couleur rousse de ses cheveux (« roux » se dit « red » en anglais). DĂ©jĂ , il impressionne les autres Ă©tudiants par son extraordinaire habiletĂ© aux cartes et ses tours de magie. En 1952, il Ă©crit des gags pour un journal. Bien qu'il se dĂ©crive souvent comme un nĂ©vrosĂ© dans ses films, il Ă©tait en rĂ©alitĂ© un adolescent apprĂ©ciĂ© de ses condisciples et un adepte du basket-ball et du baseball Ă  l'Ă©cole.

Il commence Ă  gagner sa vie en Ă©crivant des gags pour l’agent David O. Alber qui les revend Ă  diffĂ©rents chroniqueurs. Ainsi, la premiĂšre de ses blagues Ă  avoir Ă©tĂ© publiĂ©e serait « I am at two with Nature ». À l’ñge de 16 ans, il se met Ă  Ă©crire pour des stars telles que Sid Caesar. Il dĂ©cide alors d’endosser le pseudonyme de Woody Allen, en partie en hommage au clarinettiste Woody Herman.

Woody s'inscrit Ă  l’universitĂ© de New York oĂč il est censĂ© Ă©tudier la communication et le cinĂ©ma. Ses mauvais rĂ©sultats et son manque d’intĂ©rĂȘt pour les Ă©tudes[alpha 3] lui font rapidement abandonner ces derniĂšres. Plus tard, il frĂ©quentera pourtant briĂšvement le City College de New York.

Du scénariste au comédien

À dix-neuf ans, il est chargĂ© de rĂ©diger des sketches pour d’importantes Ă©missions de tĂ©lĂ©vision telles que The Ed Sullivan Show, The Tonight Show, Caesar’s hour
 Ce dernier show occasionna par ailleurs le dĂ©but de sa collaboration avec Danny Simon. Celui-ci l’aida Ă  structurer son style et Allen dira Ă  son sujet :

« J’ai appris depuis une ou deux choses par moi-mĂȘme et modifiĂ© certaines choses qu’il m’a enseignĂ©es mais tout ce que j’ai appris de l’écriture de comĂ©die, je l’ai appris, sans Ă©quivoque, de lui[alpha 4]. »

Il devient ensuite gagman pour des comiques comme Bob Hope, Buddy Hackett, ou Miles Bennett, puis rĂ©dacteur du show tĂ©lĂ©visĂ© de Gary Moore (1957). Naturellement douĂ© pour la comĂ©die, il entame en 1960, une nouvelle carriĂšre d'humoriste de stand-up (les albums Standup Comic et Nightclub Years 1964-1968 contiennent quelques-uns de ses sketches dont la fantaisiste histoire de l’élan qu’il emmĂšne Ă  un bal costumĂ© aprĂšs l’avoir percutĂ© avec sa voiture). Dans le mĂȘme temps, il contribue Ă  la revue From A to Z (en) de Broadway et commence Ă  Ă©crire pour le trĂšs populaire show tĂ©lĂ© Candid Camera, apparaissant mĂȘme dans quelques Ă©pisodes. En outre, il rĂ©dige des nouvelles publiĂ©es dans certains magazines dont le trĂšs fameux The New Yorker.

Petit Ă  petit, avec l’aide de son impresario, Allen transforme ses dĂ©fauts « psychologiques » en qualitĂ©s « thĂ©Ăątrales ». Il dĂ©veloppe ainsi son cĂ©lĂšbre personnage d’intellectuel nĂ©vrosĂ©, instable et nerveux. Rapidement, il rencontre un succĂšs qui lui ouvre les portes de la tĂ©lĂ©vision et des boĂźtes de nuit. En 1969, sa popularitĂ© est telle qu’il apparaĂźt en couverture de Life Ă  l’occasion de la crĂ©ation Ă  Broadway de Play It Again, Sam (en).

1965-1975 : Ă  la conquĂȘte de l'Ă©cran, de Quoi de neuf, Pussycat ? Ă  Guerre et Amour

C'est alors qu'il se produit dans un club de Greenwich Village que Woody Allen est repĂ©rĂ© par le producteur Charles K. Feldman et l'acteur Warren Beatty qui cherchent un coscĂ©nariste capable d'insuffler un ton comique au film Quoi de neuf, Pussycat ? qu'ils sont en train d'Ă©crire[3]. Feldman lui propose 30 000 dollars, Woody Allen en veut 40 000 mais il accepte finalement le prix de Feldman Ă  condition d'avoir un rĂŽle dans le film[3]. RĂ©alisĂ© par Clive Donner Quoi de neuf, Pussycat ? sort en 1965 et est un grand succĂšs, nĂ©anmoins Woody Allen se sent assez frustrĂ© du rĂ©sultat, persuadĂ© qu'il aurait Ă©tĂ© meilleur s'il l'avait Ă©crit seul et rĂ©alisĂ©[3]. Cette expĂ©rience l'incite Ă  prendre un meilleur contrĂŽle sur ses projets suivants[3].

Groucho Marx en 1931, dont l'Ɠuvre influença Allen.

Son premier film en tant que rĂ©alisateur est aussi produit par Charles K. Feldman, en 1966, Lily la tigresse (What's Up, Tiger Lily?). Ce long mĂ©trage est Ă  l'origine un film d’espionnage japonais dont il a rĂ©Ă©crit les dialogues afin d'en faire une Ɠuvre burlesque Ă  la suite du doublage en anglais. En 1967, il interprĂšte le neveu de James Bond dans la parodie Casino Royale.

La fin des annĂ©es 1960 (et la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1970) marque les dĂ©buts d'Allen en tant que rĂ©alisateur. Il rĂ©alise successivement et avec succĂšs Prends l'oseille et tire-toi (Take The Money and Run) (1969), Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Everything You Always Wanted To Know About Sex (But Were Afraid to Ask), Woody et les Robots (Sleeper), ainsi que Guerre et Amour (Love and Death). Ces films s'inscrivent dans la continuitĂ© de son travail d'auteur de sketches tĂ©lĂ©visĂ©s au style burlesque et satirique. Et pour cause, il s'agit exclusivement de pures comĂ©dies s'appuyant sur de grosses farces et autres gags visuels. Allen est alors fortement influencĂ© par les Ɠuvres de Bob Hope, Groucho Marx et Humphrey Bogart. Le grand public voit en lui un petit bonhomme Ă  lunettes, tourmentĂ© et d'une Ă©pouvantable maladresse. Il s'imposera toutefois grĂące Ă  des Ɠuvres plus personnelles, teintĂ©es de mĂ©lancolie, mais toujours pleines d'autodĂ©rision, comme Annie Hall et Manhattan (1979), films dans lesquels s'illustre sa premiĂšre muse en la personne de Diane Keaton.

1976-1980 : de Annie Hall Ă  Stardust Memories

La pĂ©riode qui suit est certainement la plus prolifique et la plus cĂ©lĂšbre de la carriĂšre de Woody Allen. En moins de 10 ans, il Ă©crit et rĂ©alise ses films les plus apprĂ©ciĂ©s dont Annie Hall, Manhattan, La Rose pourpre du Caire (l'un des cent meilleurs films de tous les temps selon le Times Magazine et l'un des trois favoris d'Allen) ainsi que Hannah et ses sƓurs qui remporte trois Oscars du cinĂ©ma.

Annie Hall, film de tous les succĂšs (vainqueur de quatre Oscars dont l'Oscar du meilleur film, celui du meilleur rĂ©alisateur, celui de la meilleure actrice pour Diane Keaton et celui du meilleur scĂ©nario), marque un tournant majeur dans l'Ɠuvre de W. Allen. Il s'oriente alors vers un humour plus sophistiquĂ© et aborde des sujets moins lĂ©gers dans des comĂ©dies dramatiques. Certains iront jusqu'Ă  dire qu'il a peut-ĂȘtre rĂ©inventĂ© ce genre ou, au moins, qu'il en a fixĂ© les rĂšgles modernes. Mais outre cela, W. Allen parvient surtout Ă  trouver son style, sa touche personnelle. Avec Annie Hall, le cinĂ©aste parvient Ă  se dĂ©tacher de l'influence de ses idoles pour imposer son propre personnage et avec lui, tout un univers complexe de questions existentielles obsĂ©dantes inspirĂ©es par ses incalculables rĂ©fĂ©rences culturelles qu'il fait semblant de rĂ©soudre par la dĂ©rision. Il crĂ©e un univers oĂč il est normal d'aborder une inconnue en lui parlant de Sartre pour se retrouver une heure plus tard Ă  discuter avec elle de Kierkegaard dans un jazz club oĂč ils peuvent tous deux se dĂ©lecter des Ɠuvres de Cole Porter. En somme, il crĂ©e un univers Ă©gocentrique oĂč tous les personnages sont des parties de Woody Allen.

Le pont de Queensboro, que l'on peut voir dans un célÚbre plan de Manhattan.

Manhattan sera l'Ɠuvre de la confirmation et marquera probablement l'apogĂ©e du « style Allen ». Le film est en tout cas considĂ©rĂ© par beaucoup de critiques comme sa meilleure Ɠuvre. TournĂ© en noir et blanc, il constitue un hommage Ă  la ville — sa ville — de New York, vĂ©ritable « personnage » central du film. LĂ  encore, les rĂŽles principaux reprĂ©sentent des intellectuels lettrĂ©s issus de classes sociales Ă©levĂ©es. Toutefois, le regard posĂ© sur cette classe est assez ambivalent, critique autant que valorisant. Cet amour-haine des intellectuels new-yorkais (principalement) est par ailleurs une importante caractĂ©ristique de la plupart de ses films. Manhattan est sa cinquiĂšme collaboration avec l'actrice Diane Keaton[alpha 5]. Il encourage Ă©galement les dĂ©buts de la jeune Meryl Streep qui tient un second — mais trĂšs surprenant — rĂŽle dans le film. Entre Annie Hall et Manhattan, W. Allen Ă©crit et dirige le mĂ©lancolique IntĂ©rieurs (Interiors) dans le style du rĂ©alisateur suĂ©dois Ingmar Bergman. Ce film est annonciateur d'une pĂ©riode dans l'Ɠuvre d’Allen, au cours des annĂ©es 1980, essentiellement marquĂ©e par l'influence des metteurs en scĂšne europĂ©ens tels que Fellini. Tous ses films Ă  cette Ă©poque, y compris les comĂ©dies, seront marquĂ©s d'une touche sombre et philosophique, Ă  l'image de September et Stardust Memories.

« Depuis toujours, je suis tentĂ© par le drame, mais la comĂ©die Ă©tait mon point fort. Seulement, quand vous faites une comĂ©die, il y a un monstre sur votre Ă©paule, qui vous harcĂšle : “Sois drĂŽle ! Ne les ennuie pas !” Le sĂ©rieux est plus relaxant[4]. »

1981-1997 : de Comédie érotique d'une nuit d'été à Harry dans tous ses états

Les années 1980 sont marquées par la rencontre avec Mia Farrow, sa nouvelle égérie. Elle apparaßt dans tous ses longs métrages de 1982 avec Comédie érotique d'une nuit d'été à 1992 avec Maris et Femmes.

Les années 1990 constituent une décennie d'essais ou d'hommages sans véritable ligne de conduite. Ainsi, avec Ombres et Brouillard (Shadows and Fog) (1991), il rend hommage aux expressionnistes allemands. L'année suivante, il combine suspense et comédie noire pour réaliser Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan Murder Mystery). Le meurtre et ses préparatifs sont pour lui un sujet relativement intéressant pour dépeindre les différentes facettes de ses personnages, ainsi :

« L'homicide est un sujet passionnant parce qu'il permet d'explorer à fond la faiblesse humaine et le sentiment de culpabilité[5]. »

En 1994, il revient Ă  des sujets moins sombres avec Coups de feu sur Broadway (Bullets Over Broadway) qui lui vaudra une nouvelle nomination pour l’Oscar du meilleur rĂ©alisateur. Deux ans plus tard, sa comĂ©die musicale Tout le monde dit I Love You (Everyone Says I Love You) apparaĂźt comme plus accessible et remporte un vif succĂšs auprĂšs du public. LĂ  encore, il se retrouve en course pour les Golden Globe Awards et pour les CĂ©sars. Entre ces deux derniers films, W. Allen a Ă©galement rĂ©alisĂ© le surprenant, par sa construction, Maudite Aphrodite (Mighty Aphrodite) oĂč ses Ă©ternels intellectuels new-yorkais croisent la route de personnages plus simples (une ancienne actrice porno et un boxeur « bas de plafond ») ainsi que des hĂ©ros des tragĂ©dies grecques.

En 1997, paraĂźt Harry dans tous ses Ă©tats (Deconstructing Harry), sans aucun doute le plus « allĂ©nien » de tous ses films. Ce long mĂ©trage nous plonge dans une histoire complexe. Allen livre un scĂ©nario entrecoupĂ© de sketches qui participent Ă  l'histoire globale pour aboutir Ă  la rencontre d'un florilĂšge de personnages divers qui, rassemblĂ©s, ne forment plus qu'un, Harry. On y retrouve tous les thĂšmes majeurs de l'Ɠuvre d'Allen. Il signe ici une parodie de sa propre existence et de ses propres difficultĂ©s avec originalitĂ© et humour.

La rupture de Woody Allen et Mia Farrow intervient sur fond de scandale, la comĂ©dienne ayant dĂ©couvert qu'il dĂ©tenait des photos de sa fille adoptive Soon-Yi Previn entiĂšrement dĂ©vĂȘtue. Il se marie avec cette derniĂšre en 1997. La mĂȘme annĂ©e, Miramax le renvoie Ă  la suite des Ă©checs financiers consĂ©cutifs de Nuits de Chine, Maudite Aphrodite et Tout le monde dit I Love You. Allen est tout de suite engagĂ© par Fine Line Features chez qui il va enchaĂźner les succĂšs, notamment Accords et DĂ©saccords, Escrocs mais pas trop et Hollywood Ending.

1998-2004 : de Celebrity Ă  Melinda et Melinda

Comme pour Coups de feu sur Broadway (avec John Cusack), en 1998 dans Celebrity Allen confie son personnage Ă  un autre acteur, ici Kenneth Branagh. TournĂ© en partie en noir et blanc, avec des acteurs inhabituels (Leonardo DiCaprio, Melanie Griffith entre autres), les Ă©vĂ©nements s'enchaĂźnent Ă  une vitesse incroyable dans une histoire une fois de plus trĂšs complexe, impliquant une foule de personnages. Leur incapacitĂ© Ă  communiquer les bloque dans une position de spectateurs de leur propre vie. Ce film, tout en gardant un style trĂšs « allĂ©nien », peut apparaĂźtre, par certains cĂŽtĂ©s, comme surprenant dans l'Ɠuvre de l'artiste.

L'annĂ©e suivante, avec Accords et DĂ©saccords (Sweet and Lowdown), il rend une fois de plus hommage Ă  l’une de ses passions : le jazz. Construit comme un documentaire biographique, ce film traite d'un guitariste fictif dans un univers musical bien rĂ©el oĂč l'on croise et recroise la route du plus cĂ©lĂšbre des manouches : Django Reinhardt.

Entre 2000 et 2003, Allen retourne à la pure comédie de ses débuts. Il livre Escrocs mais pas trop (Small Time Crooks), Le SortilÚge du scorpion de jade (The Curse of Jade Scorpion), Hollywood Ending et La Vie et tout le reste (Anything Else). Le public le suit moins et les critiques sont parfois féroces.

2005-2013 : de Match Point Ă  Blue Jasmine

Au festival de Cannes 2011, lors de la présentation de Minuit à Paris.

La dĂ©cennie est marquĂ©e par les incursions de Woody Allen hors des États-Unis pour tourner ses films.

En 2005, le rĂ©alisateur quitte New York pour tourner Match Point Ă  Londres avec Jonathan Rhys-Meyers et Scarlett Johansson. La critique est en gĂ©nĂ©ral positive, le public nombreux. Le film vaut plusieurs nominations aux Oscars, Golden Globes et CĂ©sars. Woody Allen dira dans une interview avec le magazine PremiĂšre qu'il s'agit de son meilleur film. Le scĂ©nario est trĂšs fortement inspirĂ© d’Une place au soleil de George Stevens (1951), certaines scĂšnes Ă©tant quasiment identiques.

En 2006, Allen tourne de nouveau avec Scarlett Johansson. Scoop, son deuxiĂšme film londonien, reçoit des critiques mitigĂ©es. Une troisiĂšme Ɠuvre londonienne arrive en 2007, Le RĂȘve de Cassandre (Cassandra's Dream), avec Colin Farrell et Ewan McGregor.

Woody Allen poursuit son pĂ©riple europĂ©en et rejoint l'Espagne pendant l'Ă©tĂ© pour tourner Vicky Cristina Barcelona avec Scarlett Johansson, PenĂ©lope Cruz, Javier Bardem et Rebecca Hall. Le film est prĂ©sentĂ© lors du festival de Cannes 2008 puis sort progressivement dans le monde Ă  partir de l'Ă©tĂ© de la mĂȘme annĂ©e.

Son alter-ego Larry David Ă  la premiĂšre de Whatever Works, en mai 2009.

2009 voit le retour de Woody Allen Ă  New York avec Whatever Works avec Larry David et Evan Rachel Wood au gĂ©nĂ©rique. Le scĂ©nario du film date des annĂ©es 1970 et avait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© spĂ©cifiquement pour Zero Mostel, mort l'annĂ©e de la sortie de Annie Hall. À l'occasion de la sortie de Whatever Works, Allen confie au cours d'une interview qu'il considĂšre n'avoir jamais rĂ©alisĂ© un « grand film[6] ».

Le retour en terre amĂ©ricaine est bref puisqu'il tourne son film suivant Ă  Londres : Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu[7] (You Will Meet a Tall Dark Stranger), de nouveau prĂ©sentĂ© Ă  Cannes hors compĂ©tition. Le film suivant, Minuit Ă  Paris, est tournĂ© durant l'Ă©tĂ© 2010 Ă  Paris et Giverny, avec Marion Cotillard, Rachel McAdams, Michael Sheen, Owen Wilson, LĂ©a Seydoux et Kathy Bates (dĂ©jĂ  aperçue dans Ombres et Brouillard). Le film a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en ouverture du festival de Cannes 2011[8]. En 2012, il est rĂ©compensĂ© par l'Oscar du meilleur scĂ©nario original. Minuit Ă  Paris est le plus important succĂšs au box-office mondial de la carriĂšre de Woody Allen[9]. To Rome with Love, est tournĂ© Ă  Rome pendant l'Ă©tĂ© 2011 et pour la premiĂšre fois depuis 2006, il y est Ă©galement acteur[10]. Blue Jasmine est tournĂ© durant l'Ă©tĂ© 2012 Ă  San Francisco et Ă  New York. Au gĂ©nĂ©rique figurent, entre autres, Cate Blanchett, Sally Hawkins et Alec Baldwin. À l'automne 2012, il tourne en tant qu'acteur pour John Turturro dans Apprenti Gigolo, tout en participant Ă  l'amĂ©lioration du scĂ©nario.

2014-2019 : de Magic in the Moonlight Ă  Un jour de pluie Ă  New York

Magic in the Moonlight, est tourné durant l'été 2013 dans le sud de la France, Emma Stone et Colin Firth en sont les acteurs principaux. L'Homme irrationnel est tourné durant l'été 2014 dans le Rhode Island, avec Emma Stone et Joaquin Phoenix. Le film est projeté hors-compétition au festival de Cannes 2015 avant une sortie américaine durant l'été 2015. Quant à Café Society, il s'agit d'un film situé dans les années 1930, le casting réunissant Parker Posey, Blake Lively, Jeannie Berlin, Gregg Binkley, Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell (qui remplace au pied levé Bruce Willis qui quitte le projet alors que le tournage a déjà débuté) et Corey Stoll (qui avait incarné un Ernest Hemingway dans Minuit à Paris). Le film est présenté au festival de Cannes 2016 hors-compétition[alpha 6].

Le , Amazon annonce avoir commandĂ© Ă  Woody Allen une saison complĂšte d'une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, composĂ©e de six Ă©pisodes de 25 minutes ; il n'y aura a priori pas de suite. « Je ne sais pas comment je me suis mis lĂ -dedans. Je n'ai aucune idĂ©e et je ne sais pas par oĂč commencer. À mon avis, Roy Price [vice-prĂ©sident d'Amazon Studios] va le regretter », a commentĂ© Woody Allen. IntitulĂ©e Crisis in Six Scenes, cette comĂ©die se situe dans les annĂ©es 1960 et Miley Cyrus en est l'hĂ©roĂŻne. Elaine May et Woody Allen jouent Ă©galement dedans et la diffusion est assurĂ©e le .

Durant l'Ă©tĂ© 2016, Woody Allen tourne Ă  New York son 48e long mĂ©trage, Wonder Wheel, dont l'action se situe dans les annĂ©es 1950, avec Kate Winslet et Justin Timberlake dans les rĂŽles principaux. Le film sort en et constitue l'un de ses plus grands Ă©checs commerciaux. Pris dans le tourment de l’affaire Weinstein, le cinĂ©aste doit se prononcer[11]. En dĂ©cidant de soutenir le producteur devenu paria Ă  Hollywood, Woody Allen s'attire les foudres des mouvements MeToo et Time's Up. La mĂȘme annĂ©e, sa fille adoptive, Dylan Farrow, rĂ©itĂšre ses accusations, datant de 1997, selon lesquelles elle aurait Ă©tĂ© violĂ©e enfant par celui-ci, et demandant au monde du cinĂ©ma pourquoi le mouvement MeToo semble Ă©pargner son pĂšre adoptif[12]. TrĂšs vite l'accusation enflamme les rĂ©seaux sociaux et beaucoup d'artistes annoncent ne plus vouloir travailler avec lui. Parmi eux figurent Greta Gerwig, Marion Cotillard, TimothĂ©e Chalamet, Natalie Portman, Owen Wilson, Steve Carell et Justin Timberlake, entre autres. Cependant, il reçoit le soutien des acteurs PenĂ©lope Cruz, Javier Bardem ou Scarlett Johansson[13].

Le film suivant est tourné à New York en septembre-, avec Timothée Chalamet, Selena Gomez, Rebecca Hall et Elle Fanning[14]. Le titre est dévoilé trÚs tÎt (ce qui est trÚs rare chez Woody Allen) : Un jour de pluie à New York. Fin , Amazon annonce qu'il n'y a toujours pas de date de sortie prévue (que ce soit en salle ou directement en VoD).

L'Ă©tĂ© 2018 est le premier depuis plus de trente ans oĂč Allen n'a pas de projet ni de tournage en prĂ©vision, mĂȘme s'il dĂ©clare que malgrĂ© ce coup d'arrĂȘt, il continuera Ă  Ă©crire[15]. Neuf mois aprĂšs l'arrĂȘt de la diffusion de son dernier film par Amazon, les studios Mars Films annoncent avoir pris en charge la sortie du film en Europe[16]. Le film sort finalement en Europe et est un succĂšs critique[17]. Il est sĂ©lectionnĂ© au Festival de Deauville[18], ce qui dĂ©range les mouvements MeToo et Time's Up.

Quoi qu'il en soit, Woody Allen annonce mettre en chantier son 50e long-mĂ©trage, intitulĂ© Rifkin's Festival, dont le casting se compose principalement de Christoph Waltz, Gina Gershon, Sergi LĂłpez et de l'acteur français Louis Garrel. Le tournage commence en Ă  Saint-SĂ©bastien en Espagne[19]. À nouveau, ce projet divise le milieu du cinĂ©ma[20] - [21]. Mais en , Woody Allen annonce que la post-production du long-mĂ©trage est annulĂ©e en raison de la pandĂ©mie de coronavirus qui sĂ©vit dans le monde. Il s’ajoute ainsi Ă  la longue liste des films en prĂ©paration annulĂ©s.

Difficile publication de ses mémoires : Soit dit en passant

En , Woody Allen annonce qu'il a Ă©crit ses mĂ©moires et qu'il va les publier trĂšs prochainement. La maison d'Ă©ditions Hachette est alors censĂ©e publier le livre, intitulĂ© Soit dit en passant (A propos of Nothing, en version originale), via la filiale Grand Central Publishing. Cependant, l'annonce de cette parution crĂ©e la polĂ©mique. Ronan Farrow, le fils officiellement biologique du rĂ©alisateur, fait part de son dĂ©saccord avec la maison d'Ă©ditions, qui avait publiĂ© son enquĂȘte sur les abus sexuels et harcĂšlements dans le cinĂ©ma pendant l'affaire Weinstein[22] - [23]. Des manifestations dont celles des employĂ©s de la maison Hachette[24], ont lieu aux États-Unis pour condamner la sortie du livre et appuyer la dĂ©cision de Mia et Ronan Farrow de ne plus collaborer avec le groupe Hachette[23]. Dans ce contexte, celui-ci renonce Ă  publier les mĂ©moires du rĂ©alisateur[25] et des personnalitĂ©s critiquent l'attitude de Hachette, dont l'Ă©crivain Stephen King[26].

Les mĂ©moires sortent tout de mĂȘme aux États-Unis en , dans une petite librairie indĂ©pendante. MalgrĂ© la polĂ©mique, le rĂ©cit autobiographique de Woody Allen est un succĂšs littĂ©raire[27]. Dans son livre, le rĂ©alisateur retrace son enfance, ses dĂ©buts de comique mais Ă©galement sa rupture compliquĂ©e avec l'actrice Mia Farrow, son mariage avec Soon-Yi Previn[28], les accusations dont il fait l’objet et les critiques reçues aprĂšs son soutien Ă  Harvey Weinstein. Il revient notamment sur le tournage d’Un jour de pluie Ă  New York, lors duquel TimothĂ©e Chalamet a dĂ©cidĂ© de se dĂ©solidariser de son travail, au moment oĂč il a appris qu'il serait nommĂ© Ă  l'Oscar du meilleur acteur pour Call Me by Your Name[29]. Il Ă©voque aussi ses expĂ©riences avec l'actrice Emma Stone, qui fut sa muse pendant longtemps, tout comme Diane Keaton, Greta Gerwig ou Scarlett Johanson avant elle. En France, le livre paraĂźt en 2020 sous le titre Soit dit en passant, publiĂ© par les Ă©ditions Stock[30] - [23].

L'année suivante, une mini-série documentaire nommée Allen Vs Farrow, commandée par HBO et OCS, sort et crée à nouveau la polémique[31]. Composée d'interviews du clan Farrow (excepté celle de Moses qui prend la défense d'Allen, et de Soon-Yi, l'épouse du cinéaste), de témoins et d'extraits audio du livre Soit dit en passant, la série documentaire revient sur les accusations visant Woody Allen. Bien accueillie outre-Atlantique, la presse est plus mitigée en Europe et particuliÚrement en France[31]. Pris à nouveau dans la tourmente, l'actrice Kate Winslet, qui l'avait soutenue lors de la sortie de Wonder Wheel, revient sur ses déclarations regrettant ainsi sa position[32] - [33], quand Soon-Yi prend sa défense et tient à donner sa version des faits[34] - [35].

Derniers films : Rifkin's Festival et son 50e film

Son film suivant, qui est Ă  nouveau une comĂ©die romantique et se situe durant le festival de San SĂ©bastian nommĂ© Rifkin's Festival, connaĂźt quelques complications du fait que Woody Allen est dĂ©sormais un rĂ©alisateur controversĂ©. S'ajoute Ă  cela un tournage compliquĂ©, car le cinĂ©aste a du mal Ă  constituer une distribution du fait de son statut[36]. NĂ©anmoins, il arrivera Ă  finalement s'attacher les services de Wallace Shawn son fidĂšle comparse, de Gina Gershon, de l'actrice espagnole Elena Anaya, ainsi que des europĂ©ens Louis Garrel et Christoph Waltz. Mais Ă  nouveau, le film doit faire face Ă  des imprĂ©vus avec la pandĂ©mie de coronavirus qui fait dĂ©caler le film Ă  [37] avant d'ĂȘtre reportĂ© une seconde fois en salles en presque partout en Europe (en Belgique, par exemple, le film est bien sorti en )[38].

Tandis qu'il boucle la post-production de Rifkin's Festival, de nouvelles rumeurs courent sur le projet suivant du cinĂ©aste, certains disant que le film se tournera en France. Les rumeurs courront ainsi pendant deux ans avant qu'elles ne soient ni affirmĂ©es ni dĂ©menties par le cinĂ©aste et son Ă©quipe. En , au cours d'une interview livrĂ©e Ă  l'acteur Alec Baldwin, rare soutien hollywoodien du cinĂ©aste, ce dernier confirme les rumeurs[39]. Woody Allen annonce qu'effectivement son prochain projet sera tournĂ© en France, et plus particuliĂšrement qu’il dĂ©posera ses camĂ©ras pour la seconde fois Ă  Paris[40]. Un autre de ses films, sorti dix ans plus tĂŽt : Minuit Ă  Paris, avait dĂ©jĂ  vu le jour lĂ -bas. Dans ce cadre, le cinĂ©aste s'installe avec son Ă©pouse et ses enfants dans la capitale française.

Toujours trĂšs mystĂ©rieux, il confirme avoir dĂ©jĂ  bouclĂ© la distribution et confie que ce 50e film, Coup de chance, sera dans la mĂȘme veine que Match Point soit un thriller noir[41]. DĂšs son annonce, le projet fait beaucoup parler car ce sera le premier film du cinĂ©aste entiĂšrement tournĂ© dans la langue de MoliĂšre et ce pourrait ĂȘtre son dernier film en tant que rĂ©alisateur[42]. Effectivement, Woody Allen confie durant son entretien Ă  Alec Baldwin son envie de mettre un point final Ă  sa carriĂšre de rĂ©alisateur, fatiguĂ© des polĂ©miques et ayant perdu l'envie de faire des films, prĂ©fĂ©rant se consacrer Ă  la mise en scĂšne de piĂšces pour le thĂ©Ăątre[43]. La date de sortie du film, avec Lou de LaĂąge, Melvil Poupaud, Niels Schneider et ValĂ©rie Lemercier, est fixĂ©e au 27 septembre 2023 en France. C'est son premier film tournĂ© intĂ©gralement en français.

Juin 2022 est un autre jalon dans l'Ɠuvre d'Allen : il sort son cinquiùme recueil de nouvelles, Zero Gravity (pas de date de traduction en français à ce jour), le dernier datant de 2007[44].

Théùtre

Woody Allen a Ă©crit plusieurs piĂšces de thĂ©Ăątre[45]. Paradoxalement, il ne s'est mis Ă  la mise en scĂšne de ses piĂšces qu'en 2003 avec Writer's Block (littĂ©ralement : « le blocage de l'Ă©crivain » Ă©voquant la panne d'inspiration ; c'est sous ce titre qu'en 2003 il a mis en scĂšne les deux piĂšces en un acte Riverside Drive et Old Saybrook). L'autre mise en scĂšne due Ă  Woody Allen lui-mĂȘme eut lieu en 2004 pour Second Hand Memory. Sans compter les sketchs qu'il a Ă©crits pour la revue From A to Z (en) (Broadway, 1960) et ceux qui composent son propre spectacle de stand up (1964-1968[46]) ; la liste des piĂšces Ă©crites et publiĂ©es de Woody Allen est la suivante :

  • 1966 : Don't Drink the Water (en), qui donnera lieu Ă  un film du mĂȘme nom tournĂ© en 1969 et un tĂ©lĂ©film, rĂ©alisĂ© en 1994 par Woody Allen (en français, Nuits de Chine).
  • 1969 : Play It Again, Sam (en), piĂšce dans laquelle Woody Allen joue le rĂŽle-titre, dans une mise en scĂšne de Joe Hardy ; la piĂšce a Ă©tĂ© adaptĂ©e pour le cinĂ©ma en 1972 par Herbert Ross avec Ă©galement Woody Allen (en français, Tombe les filles et tais-toi). Adaptation en français en 1976 sous le titre Une aspirine pour deux par Francis Perrin au thĂ©Ăątre du Gymnase Marie-Bell.
  • 1975 : Death (inĂ©dit en français), piĂšce qui, remaniĂ©e, donnera lieu au film Ombres et Brouillard en 1991.
  • 1975 : God. AdaptĂ© en français sous le titre Dieu, Shakespeare et moi[alpha 7] en 1985 au thĂ©Ăątre de la Porte-Saint-Martin avec Rufus et Pierre Richard.
  • 1981 : The Floating Light Bulb, mis en scĂšne Ă  Broadway par Ulu Grosbard. Adaptation française en 1994 sous le titre L'Ampoule magique, par Attica Guedj et Stephan Meldegg, lequel a aussi assurĂ© la mise en scĂšne de cette piĂšce crĂ©Ă©e au ThĂ©Ăątre La BruyĂšre.
  • 1995 : Central Park West, comĂ©die en un acte crĂ©Ă©e Ă  New York au sein du spectacle Death Defying Acts, mis en scĂšne par Michael Blakemore (regroupant trois piĂšces en un acte, les deux autres Ă©tant l'Ɠuvre d'Elaine May et de David Mamet).
  • 2003 : Riverside Drive et Old Saybrook, jouĂ©es au sein du spectacle Writer's Block, dans une mise en scĂšne de Woody Allen.Trois piĂšces sur le thĂšme de l'adultĂšre : Riverside Drive, Old Saybrook et Central Park West. Adaptation française en 2006 sous le titre AdultĂšres au thĂ©Ăątre de l'Atelier Ă  Paris.
  • 2004 : Second Hand Memory, crĂ©Ă©e Ă  New York en 2004, dans une mise en scĂšne de Woody Allen. Adaptation française en 2007 par SĂ©bastien Azzopardi, sous le titre Puzzle, au ThĂ©Ăątre du Palais-Royal Ă  Paris, avec Michel Aumont, Anne Loiret, SĂ©bastien Azzapardi, GĂ©rard Lartigau, GeneviĂšve Fontanel, Julie De Bona et Marie Le Cam.
  • 2011 : Honeymoon Motel, jouĂ© Ă  Broadway en [47] au sein du spectacle Relatively Speaking, mis en scĂšne par John Turturro (regroupant trois piĂšces en un acte, les deux autres Ă©tant l'Ɠuvre d'Elaine May et de Ethan Coen)[48].

Au-delà de cette liste, on sait qu'Allen a dans ses cartons des textes de piÚces totalement inédites (comme la piÚce The Jazz Baby, qu'il a remaniée pour faire le film Accords et Désaccords).

Opéra

En 2009, Woody Allen a mis en scÚne Gianni Schicchi de Giacomo Puccini à l'Opéra de Los Angeles.

Littérature

Outre les textes de ses scénarios et de ses piÚces, Woody Allen est l'auteur de cinq livres composés sous forme de nouvelles, récits et réflexions, qui reprennent souvent des textes publiés ailleurs (entre autres dans The New Yorker), et de son autobiographie.

  • Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture (Getting Even, 1971).
  • Dieu, Shakespeare et moi (Without Feathers, 1975).
  • Destins tordus (Side Effects, 1980).
  • L'erreur est humaine (Mere Anarchy, 2007).
  • Soit dit en passant (Apropos of Nothing, 2020).
  • Centre de gravitĂ© (Zero Gravity, 2022).

Musique

Woody Allen et son groupe, .

À 14 ans, Woody Allen a son premier coup de cƓur pour Sidney Bechet, clarinettiste et saxophoniste de La Nouvelle-OrlĂ©ans entendu Ă  la radio. Il nourrit depuis ce jour une passion pour le jazz.

Il commence par Ă©tudier le saxophone, mais, peu douĂ© pour cet instrument, il se tourne vers la clarinette[49] - [50]. Le prĂ©nom « Woody » qu’il s'est choisi vient d’ailleurs du prĂ©nom d’une de ses idoles, le clarinettiste Woody Herman, et il donnera le prĂ©nom Bechet Ă  l'un de ses enfants adoptifs en hommage Ă  Sidney Bechet.

Chaque lundi, Allen se produit au Carlyle Hotel (en) de Manhattan avec son jazz band « New Orleans ». En tout, le groupe a sorti deux albums : The Bunk Project (1993)[51] et la BO de Wild Man Blues (1997). En 1996, le groupe a effectué une tournée européenne qui a donné lieu à un documentaire intitulé Wild Man Blues. En , une nouvelle tournée les a conduits entre autres à Bruxelles, Luxembourg, Vienne, Paris, Budapest, AthÚnes, Lisbonne, Barcelone, Saint-Sébastien et La Corogne.

Woody Allen est fan du musicien uruguayen Alfredo Zitarrosa.

Unions
Louise Lasser costumée, 1976.
Harlene Rosen

Woody Allen se marie pour la premiĂšre fois Ă  l’ñge de vingt ans en 1956 avec une jeune Ă©tudiante en philosophie de dix-sept ans, Harlene Rosen, qu'il avait connue dans un centre communautaire. Leur union dure six ans et se termine en 1959 par un procĂšs pour diffamation Ă  cause d'une blague douteuse d'Allen au sujet du viol de son ex-femme[52], ce qui n'a pas empĂȘchĂ© Mme Rosen d'appuyer son ex dans sa guerre contre Mia Farrow[53].

Louise Lasser

Il Ă©pouse en 1966 Louise Lasser qui joue dans trois de ses films : Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander) et Prends l'oseille et tire-toi.

Le couple se sépare aprÚs trois ans de vie commune, en 1970.

Diane Keaton
Diane Keaton, Woody Allen et Jerry Lacy, 1969.

Par la suite, il devient le compagnon de Diane Keaton pendant prÚs de dix ans, rencontrée en 1968, la considérant comme une muse et la faisant jouer dans huit de ses films dont Annie Hall (le nom de naissance de Keaton est « Diane Hall »), Interiors ou Manhattan, dans les années 1970.

Jusqu'Ă  nos jours, Keaton et Allen restent des amis proches, et Diane Keaton fait partie de ses soutiens[54].

Mia Farrow
Mia Farrow, 1998.

Il partage ensuite douze ans de sa vie avec Mia Farrow Ă  partir de 1979 et Allen la fait jouer dans treize de ses films, de 1982 Ă  1992[55].

Farrow a dĂ©jĂ  sept enfants lors de leur rencontre : trois fils biologiques issus de son mariage avec le compositeur AndrĂ© Previn, trois filles adoptĂ©es (deux vietnamiennes et une sud-corĂ©enne, Soon-Yi Previn ), et un garçon sud-corĂ©en adoptĂ©, (en) Moses Farrow[56]. Bien que non mariĂ©s et ne vivant pas sous le mĂȘme toit (mais habitant de part et d'autre de Central Park)[56] Ă  New York, ils adoptent une petite fille, Dylan, nĂ©e en 1985. Ils ont Ă©galement ensemble un enfant biologique, Satchel, nĂ© le . Allen dĂ©cide aussi d'adopter Moses, l'un des nombreux enfants de Mia (elle en adopte onze autres entre 1973 et 1995, soit quatorze enfants en tout)[57].

Selon Allen, sa relation intime avec Mia Farrow a complĂštement cessĂ© aprĂšs la naissance de Satchel et on lui demande de rendre la clĂ© de l'appartement ; ils entretiennent donc une relation de travail lorsqu'ils tournent un film, en n'Ă©tant que « des compagnons sociaux dans les occasions oĂč il y avait un dĂźner, un Ă©vĂ©nement »[58]. Le couple se sĂ©pare dĂ©finitivement en 1992.

Sur sa relation avec Mia Farrow, Allen dit : « Je suis sĂ»r qu'il y a des choses que j'aurais pu faire diffĂ©remment
 RĂ©trospectivement, j'aurais dĂ» probablement sortir de cette relation plus tĂŽt que je ne l'ai fait[59]. »

Sonn Yi Previn
Soon Yi Previn (2009).

En 1992, Mia Farrow quitte Woody Allen aprĂšs avoir dĂ©couvert sa liaison avec la fille qu'elle a adoptĂ©e avec AndrĂ© Previn en 1977, Soon-Yi Previn, ĂągĂ©e alors de 22 ans. Allen dĂ©tient notamment des photographies de la jeune fille entiĂšrement dĂ©vĂȘtue, qu'elle a dĂ©couvertes[59]. Dans une interview de la mĂȘme annĂ©e, Allen dĂ©clare : « Je ne suis pas le pĂšre ou le beau-pĂšre de Soon-Yi »[60]. Une importante bataille judiciaire mĂ©diatisĂ©e s'engage concernant la garde de leurs trois enfants : Moses, Dylan et Satchel.

Woody Allen Ă©pouse Soon-Yi le 1997, Ă  Venise.

MalgrĂ© les consĂ©quences de ces Ă©vĂ©nements sur sa rĂ©putation, Allen estime que le moment oĂč Farrow a dĂ©couvert son attirance pour Soon-Yi a Ă©tĂ© « un coup de chance dans [s]a vie
 Ç'a Ă©tĂ© un tournant vers ce qu'il y avait de mieux »[59].

Woody Allen avec Soon Yi Previn
Woody Allen avec Soon-Yi Previn Ă  Venise en 1996.

En 2011, il déclare à propos de sa relation avec Soon-Yi :

« OĂč Ă©tait le scandale ? Je suis tombĂ© amoureux de cette fille et je l'ai Ă©pousĂ©e. Nous sommes mariĂ©s depuis prĂšs de 15 ans maintenant. Il n'y avait aucun scandale, bien que tout le monde en ait parlĂ© comme d'un scandale. Dans un sens, ça me plait, parce que lorsque je mourrai, j'aimerais pouvoir dire que j'aurai eu au moins un vrai gros scandale dans ma vie[61]. »

Le couple adopte deux petites filles et vit dans la section Carnegie Hill de l'Upper East Side de Manhattan[62].

Enfants

En 1984, Mia Farrow et Woody Allen essaient de concevoir un enfant ensemble puis Farrow adopte une petite fille, Dylan Farrow, en juillet 1985. Bien qu'Allen n'ait pas Ă©tĂ© impliquĂ© dans l'adoption, lorsque Dylan arrive, il assume un rĂŽle parental envers elle et commence Ă  passer plus de temps chez Farrow[63].  

Le 19 dĂ©cembre 1987, Farrow donne naissance Ă  leur fils Satchel Farrow[64] - prĂ©nom choisi par son pĂšre en hommage au sportif Satchel Paige[65]. En 2013, Mia Farrow laisse entendre au magazine Vanity Fair que Satchel, qui n'a plus de contact avec son pĂšre depuis les accusations d'attouchements sur Dylan[66] - [67] et qui a abandonnĂ© son prĂ©nom de naissance au profit de celui de « Ronan », pourrait ĂȘtre en fait le fils de Frank Sinatra, avec lequel elle avait Ă©tĂ© mariĂ©e de 1966 Ă  1968 et dont elle Ă©tait restĂ©e proche[68]. Ronan Farrow, pour sa part, entretient l'incertitude en Ă©crivant sur son compte Twitter : « Écoutez, nous sommes tous “peut-ĂȘtre” le fils de Frank Sinatra[alpha 8] - [67]. » Barbara Marx, derniĂšre Ă©pouse du chanteur (de 1976 Ă  sa mort en 1998), estime que ces allĂ©gations n'ont aucun fondement (le chanteur avait de fait 72 ans Ă  la naissance de l'enfant)[69]. Avec sa mĂšre, Ronan Farrow avait nĂ©anmoins assistĂ© aux funĂ©railles du chanteur en 1998, Ă  Beverly Hills[70]. Un porte-parole de Woody Allen explique que le cinĂ©aste ne souhaite pas rĂ©agir car l'article de Vanity Fair, magazine qui serait gagnĂ© Ă  la cause de Mia Farrow, est « faux et absurde »[69].

Allen décide d'adopter , Moses Farrow (en), un des fils adoptifs de Farrow. Bien que séparé de leur mÚre en 1992, Allen rend réguliÚrement visite à ses trois enfants Moses, Dylan et Satchel[56].

En 1991, Farrow veut adopter un autre enfant. Selon une audience de garde de 1993, Allen lui dit qu'il ne s'opposerait pas à une autre adoption tant qu'elle accepterait son adoption de Dylan et Moses - adoption finalisée en décembre 1991. Le biographe d'Allen écrit dans le New York Times qu'Allen est alors « là avant qu'ils [les enfants] ne se réveillent le matin, il les voit pendant la journée et il les aide à se coucher la nuit »[56].

En 1997, Farrow obtient la garde exclusive des enfants et Allen perd ses droits de visite sur ses enfants Dylan et Moses, et ne peut plus voir son fils Satchel que sous surveillance[71].

AprÚs le mariage de Woody Allen avec Soon Yi Previn, en 1997, le couple adopte deux enfants : Bechet Dumaine (ainsi prénommée en hommage au clarinettiste Sidney Bechet) et Manzie Tio (en hommage à Manzie Johnson, batteur dans le groupe de Bechet).

Accusations

Peu aprĂšs le conflit sur la garde des enfants d'Allen et Farrow, Allen est accusĂ© d'abus sexuels par attouchements qui auraient eu lieu le sur leur fille adoptive Dylan, alors ĂągĂ©e de sept ans, dans la maison Farrow de Bridgewater[68] - [70]. Mia Farrow engage l'avocat Alan Dershowitz pour proposer Ă  Woody Allen de rĂ©soudre l'affaire sans aucune divulgation publique mais Allen rejette cette proposition[72] - [73].

Si le juge chargĂ© de l'instruction estime que la conduite du cinĂ©aste est « extrĂȘmement inappropriĂ©e » (par « attention excessive »), elle n'est, selon lui, « pas sexuelle »[74] - [75] - [76] - [77]. La nounou de l'enfant abonde dans ce sens[78]. Ces accusations d’abus sexuel par Woody Allen sont trouvĂ©es peu crĂ©dibles par deux Ă©quipes d’experts indĂ©pendants (Yale-New Haven Hospital[79] et New York State Department of Social Services[80]) spĂ©cialisĂ©s en abus sexuels et ayant enquĂȘtĂ© plusieurs mois pour rendre leurs rapports (en pour l'un et en pour l'autre)[81] - [82] - [83] - [84]. L'hĂŽpital de Yale pointe des incohĂ©rences dans les dĂ©clarations de Dylan et la prĂ©sente comme une enfant rĂȘveuse ayant du mal Ă  distinguer le fantasme de la rĂ©alitĂ©[85]. De ce fait, le procureur fĂ©dĂ©ral Frank Maco abandonne les accusations « pour Ă©pargner Ă  l'enfant le traumatisme d'un tĂ©moignage dans le cadre d'un procĂšs, malgrĂ© la prĂ©sence de raisons suffisantes pour engager des poursuites[86] ». Il conseille par ailleurs aux parents de tenir leurs enfants Ă©loignĂ©s de Woody Allen[87]. Stephen Gillers (en), professeur de droit Ă  l'UniversitĂ© de New York et expert en Ă©thique juridique, critique le procureur fĂ©dĂ©ral qui violerait les droits constitutionnels d'Allen en ne le dĂ©clarant pas coupable, en ne le poursuivant pas (malgrĂ© ses doutes), pour le laisser ensuite se dĂ©fendre seul dans la presse[87] ; d'autres observateurs comme Slate relĂšvent Ă©galement une incohĂ©rence entre de potentielles charges et l'absence de poursuites pour « prĂ©server la victime »[88]. Mia Farrow convient que c'Ă©tait dans l'intĂ©rĂȘt de sa fille[85].

Dans ses mĂ©moires de 1997, What Falls Away, Mia Farrow rĂ©pĂšte l'accusation selon laquelle Allen a abusĂ© sexuellement de Dylan et cette allĂ©gation est mentionnĂ©e dans plusieurs critiques du livre[89] - [90]. Elle finit par ailleurs par obtenir la garde exclusive des enfants la mĂȘme annĂ©e. Allen perd ses droits de visite sur ses enfants Dylan et Moses, et ne peut plus voir son fils Satchel que sous surveillance[71]. En janvier 1994 puis en juillet 1995, Allen fait appel des dĂ©cisions concernant la garde des enfants mais est dĂ©boutĂ©[91] - [92]. Dans sa dĂ©claration, le juge admet que sa dĂ©cision est prise bien qu'il convienne que l'allĂ©gation d'abus sexuel contre Allen n'ait pas Ă©tĂ© prouvĂ©e[93].

En 2014, quelques semaines aprĂšs que son pĂšre eut reçu un Golden Globe d'honneur, Dylan Farrow, devenue adulte, rĂ©itĂšre ses accusations d'agressions sexuelles, alors qu'elle avait 7 ans au moment des faits supposĂ©s, et les prĂ©cise[94] - [95]. L'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, son oncle maternel, John Charles Villiers-Farrow qui avait pris parti pour sa niĂšce Dylan, est lui-mĂȘme condamnĂ© pour abus sexuels sur enfants[96] - [97] - [98].

Woody Allen nie catĂ©goriquement les accusations de Dylan, les considĂ©rant comme « fausses » et « honteuses »[99] - [100]. Le cinĂ©aste considĂšre que sa relation Ă  Soon Yi a incitĂ© Farrow Ă  concocter l'allĂ©gation d'agression sexuelle contre Dylan comme un acte de vengeance[100]. Vingt ans aprĂšs avoir tĂ©moignĂ© contre lui et dĂ©cidĂ© alors de ne plus le voir, Moses Farrow devenu thĂ©rapeute familial prend publiquement la dĂ©fense de son pĂšre adoptif : il rejette les accusations de sa sƓur Dylan et affirme que celle-ci a Ă©tĂ©, comme lui, manipulĂ©e par leur mĂšre[101]-.

Ce scandale resurgit en , alors que dĂ©bute le festival de Cannes, lorsque Ronan Farrow, l'enfant de Farrow et Allen, prĂ©nommĂ© alors Satchel, qui avait 4 ans au moment des faits supposĂ©s, publie une tribune dans The Hollywood Reporter[102]. Devenu avocat spĂ©cialisĂ© dans les droits de l'homme en ayant abandonnĂ© son prĂ©nom de naissance, il y dĂ©clare notamment : « Je me souviens avoir Ă©tĂ© moi-mĂȘme perturbĂ© par le comportement de mon pĂšre : il allait dans le lit de ma sƓur en pleine nuit et la forçait Ă  lui sucer le pouce[103] » et s'insurge contre ce qu'il considĂšre comme une « culture du silence et de l'impunitĂ© » autour de cette histoire d'abus sexuel[104].

Lors de la cĂ©rĂ©monie d'ouverture du festival de Cannes 2016 oĂč est projetĂ© en avant-premiĂšre le dernier film d'Allen CafĂ© Society, une blague du maĂźtre de cĂ©rĂ©monie Laurent Lafitte Ă  l'Ă©gard d'Allen choque le public[alpha 9].

La polémique rebondit en , dans le contexte des révélations suivant le mouvement #MeToo[105] et Dylan en appelle à la conscience de ce mouvement[12]. Elle accuse à nouveau son pÚre, bien qu'avec des modifications du récit de 1992 de Mia Farrow[106] - [107]. Moses Farrow apporte une nouvelle fois son soutien à Woody Allen dans un long post détaillant plusieurs faits innocentant son pÚre ; il y décrit son initial soutien forcé à Mia Farrow comme la plus grosse erreur de sa vie[108] - [109] - [110] - Ronan et Dylan Farrow rattachant quant à eux ce post à une campagne de dénigrement visant leur mÚre et organisée par Allen[111]. En , Soon-Yi sort également de sa réserve dans un long témoignage[112] auquel Ronan et Dylan répliquent immédiatement[113]. ParallÚlement, Mia Farrow est accusée d'abus et de maltraitances d'enfants par Moses et Soon-Yi, qui l'accusent également de fausses allégations et de « lavage de cerveau » sur Dylan[108] - [114]. Le conflit reste ouvert.

Ayant dĂ©jĂ  niĂ© ces allĂ©gations injurieuses[99] - [100] - [115], Woody Allen semble rĂ©agir avec plus de dĂ©tachement : « Je ne lis pas tout ça. C’était une fausse accusation mais un super matĂ©riau pour des articles de tabloĂŻd[116]
 »

Réactions extérieures
Statue de Woody Allen Ă  Oviedo en Espagne

En 2018, le Goodspeed Opera House du Connecticut et le Circle Theatre Ă  Grand Rapids dans le Michigan annulent leur adaptation du film d'Allen Bullets over Broadway (1994)[117] - [118].

La mĂȘme annĂ©e, une Ă©tudiante en thĂ©Ăątre Ă  l'UniversitĂ© de Californie Ă  San Diego (UCSD) organise une pĂ©tition en ligne pour qu'un cours enseignant les films d'Allen soit retirĂ© du programme de l'UCSD , affirmant qu'en raison des allĂ©gations d'abus contre lui, l'universitĂ© ne devrait pas avoir une classe consacrĂ©e Ă  son travail, mais le SĂ©nat acadĂ©mique de l'UCSD annonce qu'il conservera ce cours[119].

AprĂšs la lettre ouverte de Dylan Farrow en 2014, plusieurs acteurs publient des dĂ©clarations critiquant Woody Allen, notamment Rosie O'Donnell[120],  Lena Dunham[121], Sarah Silverman[122] ou Susan Sarandon[123].

À la suite des mouvements #MeToo, Time's Up et de l'Ă©ditorial de Dylan Farrow, un rassemblement de femmes en novembre 2017 brandit une banderole faisant rĂ©fĂ©rence Ă  l'allĂ©gation, qui est accrochĂ©e autour du cou de la statue d'Allen Ă  Oviedo en Espagne. Il est ensuite demandĂ© que la statue soit enlevĂ©e[124] - [125].  

À partir d'octobre 2017, des dĂ©clarations soutenant Dylan Farrow ou exprimant des regrets d'avoir travaillĂ© avec Allen sont publiĂ©es par Griffin Newman[126], Evan Rachel Wood[127], David Krumholtz[128], Mira Sorvino[129], Rebecca Hall[130], TimothĂ©e Chalamet[131], Rachel Brosnahan[132], Natalie Portman[133], Colin Firth[134], Hayley Atwell[135], et Freida Pinto[136]. Nombre d'acteurs affirment qu'ils ne travailleront plus avec Woody Allen, et Newman, Hall, Chalamet et Elle Fanning dĂ©clarent qu'ils feront don de leurs revenus du film d'Allen Un jour de pluie Ă  New York (2018) Ă  des Ɠuvres caritatives[133].

AprĂšs l'avoir soutenu[137], Kate Winslet fustige violemment Allen[138]. Michael Caine adopte pour sa part la position inverse[139] - [140].

D'autres personnes expriment des sentiments mitigés : John Turturro[141], Greta Gerwig[142], Joaquin Phoenix[143], Jeff Daniels[144]Cherry Jones[145], Pierre Sarsgaard[146], Chloé Sevigny[147] ou Marion Cotillard[148].

Parmi les personnalités qui expriment leur soutien à Woody Allen, se trouvent Barbara Walters[149], Diane Keaton[150], Javier Bardem[151] - [152], Jude Law[153], Alec Baldwin[154], Bill Maher, Scarlett Johansson[155]Emily Mortimer[156], Cate Blanchett[157], Alan Alda[158]Jeff Goldblum[159], Larry David[160] ou Spike Lee[161].

Divers

Woody Allen parle français et il est végétarien[162]. Il adore Venise et a contribué à collecter des fonds pour rebùtir La Fenice, détruite par un incendie en 1996.

Ses créations sont marquées par de nombreuses influences esthétiques, ainsi qu'une obsession pour les jeunes filles et une vision particuliÚrement misogyne[163] - [164]. Il considÚre Les Affranchis de Martin Scorsese comme un de ses films préférés. Il ne permet pas que ses films soient remontés pour les diffusions par les compagnies aériennes ou les chaßnes de télévision. Le cinéaste est trÚs critique sur son propre travail[165] et admet qu'il n'a jamais revu ses propres réalisations[166]. Il ne possÚde pas d'ordinateur et écrit ses scénarios sur une machine à écrire.

Ses névroses incluent : l'arachnophobie, l'entomophobie (insecte), l'héliophobie (soleil), la cynophobie, l'acrophobie, l'agoraphobie, la carcinophobie, la thanatophobie et la mysophobie. Il admet également avoir peur des salles de bains dans les hÎtels.

Il est fan de longue date et détenteur d'abonnement des Knicks de New York, l'équipe de basket-ball de la ville.

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle américaine de 2016, il soutient Hillary Clinton[167].

Filmographie

De 1965 Ă  2021, Woody Allen a :

  • rĂ©alisĂ© 54 films ou tĂ©lĂ©films : plus prĂ©cisĂ©ment, il y a 50 longs mĂ©trages dont 1 tĂ©lĂ©film Nuit de Chine (le plus court est Une autre femme, 78 minutes, et le plus long est Match Point, 124 minutes), 1 moyen-mĂ©trage (Le Complot d'ƒdipe, 40 minutes sorti au cinĂ©ma au sein du film New York Stories), 1 sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e (Crisis in Six Scenes, 6 Ă©pisodes de 24 minutes), 1 court-mĂ©trage tĂ©lĂ©visuel (Men of Crisis: The Harvey Wallinger Story, 27 minutes), et 1 ultra-court (Sounds From a Town I Love, 3 minutes) ;
  • Ă©crit 57 films (en plus de ses 54 rĂ©alisations dont il a signĂ© le scĂ©nario, les 3 qu'il a Ă©crits sans en assumer la rĂ©alisation sont Quoi de neuf Pussycat ?, Casino Royale et Tombe les filles et tais-toi, mĂȘme si, pour ce dernier, la mise en scĂšne Ă©tant assez neutre, il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un film de Woody Allen lui-mĂȘme ; on ne compte pas l'adaptation de 1969 de sa piĂšce Don't Drink the Water (en), dont il ne voulait pas et oĂč il n'a participĂ© Ă  rien : la seule version Ă  considĂ©rer est celle qu'il a filmĂ©e lui-mĂȘme en 1994 pour la tĂ©lĂ©vision ;
  • jouĂ© dans 49 films de fiction (en incluant un camĂ©o de quelques secondes dans un Ă©pisode de la sĂ©rie Just Shoot Me!), cela se dĂ©compose en 33 films de lui, 3 films oĂč il a participĂ© au scĂ©nario et donc 13 films/tĂ©lĂ©films qu'il n'a ni Ă©crits ni rĂ©alisĂ©s, dont le film d'animation Fourmiz, oĂč il prĂȘte sa voix au personnage anxieux de Z ;
  • participĂ© Ă  plus de 20 documentaires (que ce soit sur sa vie et son Ɠuvre ou des films oĂč il est seulement interviewĂ© sur des sujets divers, pas nĂ©cessairement liĂ©s au monde du cinĂ©ma).

Box-office

Outre en France, le cinĂ©ma de Woody Allen remporte du succĂšs en Italie et surtout en Espagne. Dans ce dernier pays, les recettes sont parfois supĂ©rieures Ă  celles enregistrĂ©es en France (M€ contre 5,4 M€ pour Scoop par exemple) ou proches malgrĂ© un marchĂ© moins large. Elles sont souvent comparables en Italie (Le RĂȘve de Cassandre y marcha nĂ©anmoins mieux avec 6,9 M€ de recettes contre 3,5 M€ en France et en Espagne pour 0,9 M€ aux États-Unis).

En Angleterre, les films rĂ©cents de Woody Allen ont Ă©galement connu un succĂšs non nĂ©gligeable. Avec 800 000 ÂŁ de recettes lors de son premier week-end d'exploitation, Blue Jasmine s'est ainsi classĂ© deuxiĂšme au box-office anglais derriĂšre Prisoners. Le film a ainsi constituĂ© le meilleur dĂ©marrage au box-office pour un film de Woody Allen, surpassant les 751 992 ÂŁ de Match Point (2006)[168]. Au total, les recettes de Blue Jasmine au Royaume-Uni totalisent 8,2 M$[169].

Box-office des films réalisés par Woody Allen
Film Budget[170] Drapeau des États-Unis États-Unis[170] Drapeau de la France France[171] Monde Monde[170]
Lily la tigresse (1966) NC NC 220 144 entrĂ©es NC
Prends l'oseille et tire-toi (1969) 1 500 000 $ NC 925 931 entrĂ©es NC
Bananas (1971) 2 000 000 $ NC 1 225 323 entrĂ©es NC
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (1972) 2 000 000 $ 18 016 290 $ 1 737 735 entrĂ©es NC
Woody et les Robots (1973) 2 000 000 $ 18 344 729 $ 218 474 entrĂ©es NC
Guerre et Amour (1975) 3 000 000 $ 20 123 742 $ 544 826 entrĂ©es NC
Annie Hall (1977) 4 000 000 $ 38 251 425 $ 1 344 539 entrĂ©es NC
IntĂ©rieurs (1978) NC 10 432 366 $ 817 436 entrĂ©es NC
Manhattan (1979) NC 39 946 780 $ 2 350 995 entrĂ©es NC
Stardust Memories (1980) 10 000 000 $ 10 389 003 $ 591 560 entrĂ©es NC
ComĂ©die Ă©rotique d'une nuit d'Ă©tĂ© (1982) NC 9 077 269 $ 1 131 245 entrĂ©es NC
Zelig (1983) NC 11 798 616 $ 1 000 177 entrĂ©es NC
Broadway Danny Rose (1984) NC 10 600 497 $ 421 368 entrĂ©es NC
La Rose pourpre du Caire (1985) NC 10 631 333 $ 1 800 960 entrĂ©es NC
Hannah et ses sƓurs (1986) NC 40 084 041 $ 1 402 462 entrĂ©es NC
Radio Days (1987) NC 14 792 779 $ 900 181 entrĂ©es NC
September (1987) NC 486 434 $ 308 555 entrĂ©es NC
Une autre femme (1988) NC 1 562 749 $ 461 382 entrĂ©es NC
Crimes et DĂ©lits (1989) NC 18 254 702 $ 695 643 entrĂ©es NC
Le Complot d'ƒdipe Court-mĂ©trage du film New York Stories (1989) NC NC 411 540 entrĂ©es NC
Alice (1990) NC 7 331 647 $ 1 244 890 entrĂ©es NC
Ombres et Brouillard (1991) 14 000 000 $ 2 735 731 $ 568 632 entrĂ©es NC
Maris et Femmes (1992) NC 10 555 619 $ 644 002 entrĂ©es NC
Meurtre mystĂ©rieux Ă  Manhattan (1993) NC 35 291 068 $ 1 553 577 entrĂ©es NC
Coups de feu sur Broadway (1994) NC 13 383 747 $ 1 022 313 entrĂ©es NC
Maudite Aphrodite (1995) NC 6 468 498 $ 1 063 526 entrĂ©es NC
Tout le monde dit I love you (1996) NC 9 759 200 $ 1 555 752 entrĂ©es NC
Harry dans tous ses Ă©tats (1997) 20 000 000 $ 10 686 841 $ 1 285 535 entrĂ©es NC
Celebrity (1998) 12 000 000 $ 5 078 660 $ 738 102 entrĂ©es NC
Accords et DĂ©saccords (1999) 29 750 000 $ 4 197 015 $ 677 222 entrĂ©es NC
Escrocs mais pas trop (2000) 25 000 000 $ 17 266 359 $ 1 038 868 entrĂ©es 29 934 477 $
Le SortilĂšge du scorpion de jade (2001) 33 000 000 $ 7 517 191 $ 732 402 entrĂ©es 18 914 307 $
Hollywood Ending (2002) 16 000 000 $ 4 850 753 $ 813 053 entrĂ©es 14 569 744 $
La Vie et tout le reste (2003) 18 000 000 $ 3 212 310 $ 473 993 entrĂ©es 13 585 075 $
Melinda et Melinda (2004) NC 3 826 280 $ 373 279 entrĂ©es 20 085 825 $
Match Point (2005) 15 000 000 $ 23 151 529 $ 1 567 793 entrĂ©es 85 306 374 $
Scoop (2006) NC 10 525 717 $ 810 748 entrĂ©es 39 215 642 $
Le RĂȘve de Cassandre (2007) NC 973 018 $ 420 089 entrĂ©es 22 658 632 $
Vicky Cristina Barcelona (2008) 20 000 000 $ 23 216 709 $ 1 914 781 entrĂ©es 96 409 300 $
Whatever Works (2009) 15 000 000 $ 5 306 706 $ 904 614 entrĂ©es 35 097 815 $
Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (2010) 22 000 000 $ 3 248 246 $ 866 732 entrĂ©es 34 275 987 $
Minuit Ă  Paris (2011) 17 000 000 $ 56 817 045 $ 1 739 215 entrĂ©es 151 119 219 $
To Rome With Love (2012) NC 16 685 867 $ 559 784 entrĂ©es 73 244 881 $
Blue Jasmine (2013) 18 000 000 $ 33 405 481 $ 1 454 894 entrĂ©es 97 505 481 $
Magic in the Moonlight (2014) 16 800 000 $ 10 539 326 $ 1 060 193 entrĂ©es 32 339 326 $
L'Homme irrationnel (2015) NC 4 030 360 $ 942 780 entrĂ©es 27 391 084 $
CafĂ© Society (2016) 30 000 000 $ 11 103 205 $ 984 391 entrĂ©es 43 763 247 $
Wonder Wheel (2017) 25 000 000 $ 1 404 061 $ 372 660 entrĂ©es 15 369 110 $
Un jour de pluie Ă  New York (2019) NC NC 585 417 entrĂ©es 20 829 411 $
Rifkin's Festival (2020) NC NC NC NC
LĂ©gende

Budget :

  • entre 1 et 10 M$
  • entre 10 et 100 M$
  • plus de 100 M$

Recettes :

  • entre 1 et 50 M$ (États-Unis)
    entre 100 000 et 1 M d'entrées (France)
    entre 1 et 100 M$ (Monde)
  • entre 50 et 100 M$ (États-Unis)
    entre 1 et 2 M d'entrées (France)
    entre 100 et 200 M$ (Monde)
  • plus de 100 M$ (États-Unis)
    plus de 2 M d'entrées (France)
    plus de 200 M$ (Monde)

Distinctions

Woody Allen est un cinéaste trÚs distingué. Au cours de sa carriÚre, il a reçu plus de 70 récompenses dont 9 British Academy Film Awards, 5 David di Donatello, 5 NYFCC Awards, 5 Bodil Awards, 4 Oscars[alpha 10], 4 Directors Guild of America Awards, 4 London Film Critics Circle Awards, 2 Golden Globes, 2 César, un Lion d'or, une Palme d'honneur et un Ours d'argent. De plus, il est promu au grade de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres en 1989[172].

Pourtant, Woody Allen a toujours trouvĂ© absurde la compĂ©tition en art, et en exprime un certain dĂ©sintĂ©rĂȘt. Ainsi, il ne s'est jamais rendu Ă  une cĂ©rĂ©monie pour accepter une rĂ©compense, exceptĂ© la 74e cĂ©rĂ©monie des Oscars, en 2002 oĂč il fit une dĂ©claration d'amour Ă  New York, six mois aprĂšs les attentats du 11 septembre[173]. Il se dĂ©place dans les festivals de cinĂ©ma avec ses films, mais demande qu'ils soient projetĂ©s hors-compĂ©tition[174] - [175].

SĂ©lections aux festivals

Cette liste n'inclut que les rĂ©alisations de Woody Allen, d'aprĂšs les bases de donnĂ©es des festivals. À l'exception de certains films au Festival de Berlin, tous furent projetĂ©s hors-compĂ©tition.

Berlinale

Festival de Cannes

Mostra de Venise

Voix francophones

En France, Woody Allen a d'abord été doublé par Jacques Jouanneau dans Quoi de neuf, Pussycat ? en 1965, puis par Bernard Murat dans la quasi-totalité de ses apparitions entre 1966 et 1993. Ce dernier ne sera remplacé qu'à quelques reprises, en 1967 par Gérard Hernandez dans Casino Royale, en 1969 par Guy Piérauld dans Prends l'oseille et tire-toi et en 1972 par Roger Crouzet dans Tombe les filles et tais-toi. Pour le film d'animation Fourmiz sorti en 1998, Bernard Murat le double exceptionnellement pour la version cinéma du film, tandis que Daniel Lafourcade le double dans la version télévisée.

Depuis 1995 et le film Maudite Aphrodite, Jean-Luc Kayser le double dans toutes ses apparitions.

Versions françaises
  • Bernard Murat dans Lily la tigresse, Bananas, Woody et les Robots, Guerre et Amour, Annie Hall, Manhattan, Stardust Memories, Zelig, Hannah et ses sƓurs, Crimes et DĂ©lit, ScĂšnes de mĂ©nage dans un centre commercial, Meurtre mystĂ©rieux Ă  Manhattan, etc.
  • Jean-Luc Kayser dans Maudite Aphrodite, Tout le monde dit I love you, Harry dans tous ses Ă©tats, es Imposteurs, Accords et DĂ©saccords, Escrocs mais pas trop, Le SortilĂšge du scorpion de jade, Hollywood Ending, Scoop, To Rome with Love, Apprenti Gigolo, Crisis in Six Scenes, etc.

Publications traduites en français

Théùtre

  • Une aspirine pour deux (en) (Play It Again, Sam), adaptation et mise en scĂšne de Francis Perrin, Paris, L'Avant-scĂšne no 918, 1992
  • L'Ampoule magique (The Floating Light Bulb), adaptation d'Attica Guedj et StĂ©phan Meldegg, Paris, L'Avant-scĂšne thĂ©Ăątre no 944, 1994
  • AdultĂšres : trois piĂšces en un acte (Three One-Act Plays), traduit de l'amĂ©ricain par Jean-Pierre Richard, Paris, 10/18, coll. « Domaine Ă©tranger » no 3810, 2005 (ISBN 2-264-04039-4)

Scénarios

  • Quoi de neuf, Pussycat ? (What's New Pussycat?), Paris, L'Avant-scĂšne cinĂ©ma no 59,
  • Annie Hall, scĂ©nario et dialogues Woody Allen et Marshall Brickman, Paris, L'Avant-scĂšne cinĂ©ma no 198,
  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander
 (Everything You Always Wanted To Know About Sex But Were Afraid To Ask), traduit par Michel Lebrun, Paris, Seuil, coll. « Point virgule » no 85, 1990 (ISBN 2-02-012022-4)
  • Hannah et ses sƓurs (Hannah And Her Sisters), traduit par Michel Lebrun, Paris, Seuil, coll. « Point virgule » no 106, 1991 (ISBN 2-02-012950-7)
  • Crimes et DĂ©lits (Crimes and Misdemeanors), traduit par Michel Lebrun, Paris, Seuil, coll. « Point virgule » no 137, 1993 (ISBN 2-02-012949-3)
  • Harry dans tous ses Ă©tats (Deconstructing Harry), scĂ©nario bilingue traduit par Jacqueline Cohen, Paris, Petite bibliothĂšque des Cahiers du cinĂ©ma, 1998 (ISBN 2-86642-204-X)
  • Annie Hall, scĂ©nario bilingue traduit par Georges Dutter, Paris, Petite bibliothĂšque des Cahiers du cinĂ©ma no 41, Paris, 2000 (ISBN 2-86642-256-2)

Entretiens

  • Jean-Michel Frodon, Conversation avec Woody Allen d'aprĂšs les entretiens parus dans Le Monde, Paris, Plon, 2000 (ISBN 2-259-19286-6)
  • Stig Björkman, Woody Allen : Entretiens (Woody Allen on Woody Allen), traduit par Sylvie Durastanti et Jean PĂȘcheux, Paris, Cahiers du cinĂ©ma, 2002 (ISBN 2-86642-324-0)
  • Eric Lax, Entretiens avec Woody Allen (Conversations With Woody Allen: His Films, the Movies, and Moviemaking), traduit par Christophe Mercier, Paris, Plon, 2008 (ISBN 978-2-259-20490-3)

RĂ©flexions et recueils de nouvelles

  • Dieu, Shakespeare et moi - Opus 1 (Without Feathers, 1975), traduit et adaptĂ© par Michel Lebrun, Paris, Solar, 1975 ; rĂ©Ă©d. Paris, Le Seuil, coll. « Point virgule » no 30, 1985 (ISBN 2-02-008617-4) ; rĂ©Ă©d. Paris, Le Seuil, 2001, coll. « Point virgule » no 9, (ISBN 2-02-048235-5).
  • Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture - Opus 2 (Getting Even, 1971), traduit et adaptĂ© par Michel Lebrun, Paris, Solar, 1975 (ISBN 978-2-7578-1306-5) ; rĂ©impression en 2009.
  • Destins tordus (Side Effects, 1980), traduit par Michel Lebrun, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons », 1981 (ISBN 2-221-00713-1) ; rĂ©Ă©d. Paris, Le Seuil, 1988, coll. « Point virgule » no 58 (ISBN 2-02-009871-7) ; rĂ©Ă©d. Paris, Robert Laffont, 2006, coll. « Pavillons poche », (ISBN 2-221-10642-3).
  • Gilles CĂšbe, Woody Allen, Paris, H. Veyrier, coll. « CinĂ©ma », 1981 (ISBN 2-85199-239-2). Contient un choix de textes de Woody Allen.
  • L'erreur est humaine (Mere Anarchy, 2007), traduit par Nicolas Richard, Paris, Flammarion, 2007 (ISBN 978-2-08-120367-9) ; rĂ©Ă©d., Paris, Le Grand Livre du mois, 2007 (ISBN 978-2-286-03261-6).

Bande dessinée

  • Angoisse et LĂ©gĂšretĂ© / Doutes et Certitudes (Dread & Superficiality, 2009), Paris, Ă©ditions Fetjaine, 2010 (ISBN 978-2-35425-195-6) (tome 1) et (ISBN 978-2-35425-203-8) (tome 2)
    Ces deux albums (un seul album en version anglaise) réunissent une collection des meilleurs « comic strips » publiés quotidiennement dans les journaux américains, de 1976 à 1984, illustrés par Stuart Hample en collaboration avec Woody Allen.

MĂ©moires

  • Soit dit en passant, Stock, 2020.

Préface

  • S.J. Perelman, L'ƒil de l'idole, Ă©ditions Wombat, 2011

Discographie

Notes et références

Notes

  1. Woody Allen, Soit dit en passant, Paris, Stock, , p. 533 :
    « Je me considÚre avant tout comme un écrivain et c'est une bénédiction, parce qu'un écrivain ne dépend de personne pour écrire mais il génÚre son propre travail et choisit ses heures. »
  2. De son propre aveu, Woody Allen est en fait nĂ© le 30 novembre 1935, mais une fantaisie de ses parents a fait qu'ils ont dĂ©calĂ© la date au 1er dĂ©cembre de cette mĂȘme annĂ©e.
    RĂ©fĂ©rence : Soit dit en passant (Apropos of Nothing), Woody Allen, 2020, Éditions Stock, page 22, citation :
    « En réalité, j'ai vu le jour le 13 (sic) novembre un peu avant minuit, mais mes parents ont repoussé la date officielle pour que je naisse un premier du mois. »
    La date du 13 novembre susmentionnée est une erreur de traduction, le texte original indiquant "thirtieth of November" (30 novembre), sous-entendant que le décalage ne serait que de quelques minutes.
  3. « Je m’intĂ©ressais pas Ă  l’universitĂ©, tout ce que je voulais c’était Ă©crire. »

    — Harry dans tous ses Ă©tats

  4. Citation originale : « I've learned a couple of things on my own since and modified things he taught me, but everything, unequivocally, that I learned about comedy writing I learned from him. »
  5. SixiÚme si l'on compte Tombe les filles et tais-toi (Play It Again, Sam), réalisé pour des raisons purement contractuelles par Herbert Ross.
  6. Durant la premiÚre de ce film à Cannes, une autre premiÚre se déroulait, celle du court-métrage italien Hello! I'm a producer of Woody Allen racontant l'histoire d'une jeune femme (jouée par l'actrice russe Marina Orlova) essayant à tout prix de se procurer un ticket pour la premiÚre de Woody Allen.
  7. Titre identique au recueil paru chez Solar en 1975 et comprenant Death et God.
  8. Citation originale : « Listen, we're all "possibly" Frank Sinatra's son. ».
  9. Laurent Lafitte : « C'est trĂšs bien que vous ayez filmĂ© tant de films en Europe, mĂȘme si vous n'ĂȘtes pas condamnĂ© pour viol aux États-Unis. »
  10. Les films de Woody Allen ont Ă©tĂ© nommĂ©s trois fois dans la catĂ©gorie meilleur film, sachant que les rĂ©cipiendaires sont les producteurs : 1978 : Annie Hall, produit par Charles H. Joffe ; 1987 : Hannah et ses sƓurs, produit par Robert Greenhut ; 2012 : Minuit Ă  Paris, produit par Letty Aronson et Stephen Tenenbaum.

Références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Robert Benayoun, Woody Allen : Au-delĂ  du langage, Herscher, , p. 21.
  3. Peter Biskind (trad. de l'anglais), Le Nouvel Hollywod, Paris, Le Cherche-midi (rééd. Points), , 692 p. (ISBN 978-2-7578-0427-8), p. 27-28
  4. Le Figaro, 31 octobre 2007, p. 27.
  5. Le Figaro, 31 octobre 2007, p. 28.
  6. « Woody Allen : “Je n’ai jamais fait un grand film” », Les Inrockuptibles, 1er juillet 2009.
  7. « Le futur Woody Allen se précise », PremiÚre, 27 octobre 2009.
  8. « Woody Allen ouvrira le festival de Cannes », 20minutes.fr, 3 février 2011.
  9. (en) Midnight in Paris, Box Office Mojo.
  10. « Woody Allen : “Les gens veulent voir Leonardo DiCaprio courir aprĂšs Scarlett Johansson” », PremiĂšre, 15 mars 2011.
  11. AFP, « Woody Allen «triste» pour Harvey Weinstein », Libération, (consulté le ).
  12. (en-US) Dylan Farrow, « Op-Ed: Dylan Farrow: Why has the #MeToo revolution spared Woody Allen? », sur Los Angeles Times, (consulté le ).
  13. Anabelle Georges, « Comprendre l’affaire Woody Allen en cinq points », Le Figaro, (consultĂ© le ).
  14. Un jour de pluie Ă  New York, imdb.com.
  15. Yohana Desta, Woody Allen Says He’ll “Never Stop Writing”, Despite Industry Backlash, Vanity Fair .
  16. « Rejeté par les Etats-Unis, Woody Allen trouve en Europe et en France une porte de sortie pour son prochain film - Actualité Film », sur EcranLarge.com, (consulté le ).
  17. « Un jour de pluie à New York: Les critiques presse », Allociné (consulté le ).
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  20. « Luca Guadagnino s’en prend aux dĂ©tracteurs de Woody Allen », sur Vanity Fair, (consultĂ© le ).
  21. « Diane Keaton, ex-compagne de Woody Allen, défend son "ami" des accusations qui pÚsent sur lui », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  22. Rania Hoballah, « Dylan et Ronan Farrow scandalisés par la sortie des mémoires de Woody Allen », sur LCI (consulté le ).
  23. AFP, « Face à la fronde de ses employés et de Ronan Farrow, Hachette lùche Woody Allen », Le Figaro, (consulté le ).
  24. AFP, « Des employés d'Hachette manifestent contre la publication des mémoires de Woody Allen », Le Figaro, (consulté le ).
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  26. Constance Jamet, AFP, « Face Ă  la fronde de ses employĂ©s et de Ronan Farrow, Hachette lĂąche Woody Allen », sur Le Figaro.fr, (consultĂ© le ) : « La dĂ©cision d’Hachette de laisser tomber Woody Allen me met trĂšs mal Ă  l’aise. Ce n’est pas lui, je me fiche de M. Allen. Ce qui m’inquiĂšte, c’est qui sera muselĂ© au prochain coup
 Si vous pensez que Woody Allen est un pĂ©dophile, n’achetez pas son livre. N’allez pas voir ses films ou assister Ă  ses concerts de jazz au Carlyle. Votez avec votre porte-monnaie en le conservant fermĂ©. C’est comme cela que l’on fait aux États-Unis ».
  27. « Polémique. Sans prévenir, Woody Allen a publié ses mémoires », sur Courrier international, (consulté le ).
  28. « Dans ses mémoires, Woody Allen dit avoir épousé Soon-Yi Previn pour des raisons "strictement financiÚres" », sur Madame Figaro, (consulté le ).
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  • (en-US) Eric Lax, Start to Finish: Woody Allen and the Art of Moviemaking, Knopf Publishing Group, , 353 p. (ISBN 9780385352499),

Travaux universitaires

  • Philippe Bellaloum, L'angoisse existentielle dans l'Ɠuvre cinĂ©matographique de Woody Allen et les mĂ©canismes de dĂ©fense par l'humour et la dĂ©rision, UniversitĂ© de Rouen, ThĂšse de doctorat d'État, FacultĂ© de mĂ©decine de Rouen, , 126 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • Fatima-Zahra Benjelloun Touimi, La reprĂ©sentation des femmes dans les films de Woody Allen, UniversitĂ© Paris 10, ThĂšse de doctorat, Études anglaises, Paris, , 358 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • FrĂ©dĂ©rique Brisset, CinĂ©ma d'auteur et doublage : le paradoxe Woody Allen, UniversitĂ© Sorbonne Nouvelle Paris 3, ThĂšse de doctorat, Études du monde anglophone-traductologie, Paris, 2012, 560 p. prĂ©sentation en ligne

Articles

Documentaires

(Liste non exhaustive)

  • To Woody Allen from Europe with Love (1980), tĂ©lĂ©film documentaire rĂ©alisĂ© par AndrĂ© Delvaux, 90 minutes
  • Meetin' WA (1986), court mĂ©trage documentaire rĂ©alisĂ© par Jean-Luc Godard, 26 minutes
  • Wild Man Blues (1998), long mĂ©trage documentaire rĂ©alisĂ© par Barbara Kopple, 94 minutes
  • Woody Allen: A Life in Film (2002), tĂ©lĂ©film documentaire rĂ©alisĂ© par Richard Schickel, 90 minutes
  • Woody Allen: A Documentary (2011), tĂ©lĂ©film documentaire rĂ©alisĂ© par Robert Weide. Existe en deux versions : 1 h 53 min (diffusion Arte en ) et 3 h 15 min (DVD)

Articles connexes

Liens externes

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