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Doublage

Le doublage est le remplacement de la langue originale de tournage d'une Ɠuvre audiovisuelle (film, sĂ©rie, etc.) par une langue parlĂ©e par la population de zones gĂ©ographiques oĂč doit ĂȘtre diffusĂ©e cette Ɠuvre. Il sert aussi Ă  remplacer, en partie ou en totalitĂ©, la voix d'un acteur par celle d'un autre dans la langue de tournage, pour des raisons artistiques ou autres.

Un acteur de doublage lors d'un enregistrement.

Le terme « doublage » peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©, par extension, pour dĂ©signer la postsynchronisation, oĂč les comĂ©diens enregistrent en studio les dialogues qui n'ont pas Ă©tĂ© enregistrĂ©s en direct pour des raisons techniques ou artistiques[1] - [n 1]. Par convention, on dĂ©signe Ă©galement par « doublage » les prestations vocales enregistrĂ©es en amont du tournage, notamment dans le domaine de l'animation ou du jeu vidĂ©o[2] (le terme le plus appropriĂ© Ă©tant « crĂ©ation de voix »).

Le doublage en français est rĂ©alisĂ© principalement en France[3], en Belgique et au QuĂ©bec. La plupart des Ɠuvres audiovisuelles diffusĂ©es en France sont aujourd'hui aussi bien doublĂ©es que sous-titrĂ©es. Elles sont diffusĂ©es majoritairement en VF (« version française »)[n 2], mais souvent Ă©galement disponibles en VOSTFR (« version originale sous-titrĂ©e en français »), selon les supports. Au cinĂ©ma, c'est surtout dans les grandes villes que les copies en VOST sont disponibles. À la tĂ©lĂ©vision, la VM (« version multilingue »), diffusant simultanĂ©ment la VF et la VOST (« version originale sous-titrĂ©e ») sur deux canaux audio diffĂ©rents, tend Ă  se gĂ©nĂ©raliser avec la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique. Cependant, certaines Ɠuvres ne sont diffusĂ©es qu'en VOST.

Divers pays, comme l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne, diffusent couramment les productions étrangÚres en version doublée. D'autres, en revanche, pratiquent beaucoup moins le doublage : ainsi, aux Pays-Bas, en Belgique néerlandophone, au Portugal ou en SuÚde, à l'exception des productions pour enfants, les films sont diffusés en version originale sous-titrée.

L'histoire du doublage

Origines et mise en place

La technique du doublage est apparue dÚs l'origine du cinéma parlant, les producteurs se trouvant confrontés à la barriÚre de la langue lors de l'exploitation de leurs films à l'étranger. En effet, il suffisait jusque-là, avec les films muets, de remplacer les intertitres dans les copies destinées à l'étranger).

Il est imaginĂ© dans un premier temps de procĂ©der Ă  autant de tournages simultanĂ©s que nĂ©cessaires, gĂ©nĂ©ralement avec la mĂȘme Ă©quipe technique : une fois une scĂšne tournĂ©e, les acteurs cĂšdent la place dans le mĂȘme dĂ©cor aux acteurs d'une autre langue[4]. On peut ainsi compter, en 1930, jusqu'Ă  huit versions linguistiques simultanĂ©es pour Secret professionnel (The Doctor's Secret) de William C. de Mille et sept pour Sarah et son fils (Sarah and Son) de Dorothy Arzner. Mais ce processus s'avĂšre rapidement trop onĂ©reux.

De plus, lorsque la notoriĂ©tĂ© de la vedette dĂ©passe les frontiĂšres, il est impossible de la remplacer. Laurel et Hardy doivent ainsi, dans leurs premiers films parlants, apprendre phonĂ©tiquement leur texte dans plusieurs langues[5]. Par la suite, leurs accents furent conservĂ©s dans les versions françaises de leurs films doublĂ©s[5]. Mais le rĂ©sultat est souvent loin d'ĂȘtre satisfaisant en matiĂšre d'intelligibilitĂ©.

ConfrontĂ© Ă  ce problĂšme sur le tournage de Chantage (1929), Alfred Hitchcock imagine une solution audacieuse pour faire de son film le premier long mĂ©trage parlant britannique. Son actrice principale, Anny Ondra, Ă©tant en effet dotĂ©e d'un fort accent slave — les acteurs du cinĂ©ma muet Ă©tant jusqu'alors engagĂ©s pour leur physique, peu importait leur voix —, Hitchcock demande Ă  une actrice anglophone, Joan Barry (en), de rĂ©citer depuis la cabine son les dialogues qu'Ondra mime devant la camĂ©ra[6].

Les doublages francophones sont réalisés, à l'origine, exclusivement en France, d'abord à la maniÚre traditionnelle des piÚces radiophoniques par des acteurs souvent venus du théùtre. Il se développe fortement sous le régime de Vichy, l'agrément n'étant accordé par le Comité d'organisation de l'industrie cinématographique qu'aux films doublés[3], avant de se généraliser via la télévision. Le procédé de la bande rythmographique (plus communément appelée « bande rythmo ») est mis au point en 1949 à l'auditorium MGM de Paris. Mais depuis la fin des années 1980, le Québec a progressivement développé ses propres structures, d'abord en québécois, puis en « français international ». Ainsi, de nombreux doublages français à destination des DVD zone 1 sont aujourd'hui réalisés au Québec, quand ils ne sont pas d'origine. Depuis les années 2000, de nombreux doublages à destination de l'Europe sont réalisés également en Belgique.

La mention systĂ©matique des noms des comĂ©diens assurant le doublage au gĂ©nĂ©rique (« carton de doublage ») est devenue obligatoire depuis 1995, annĂ©e oĂč une grĂšve fut organisĂ©e afin que leur soit accordĂ©e une plus grande reconnaissance, notamment au travers du paiement de droits de rediffusion (convention DADR). De mĂȘme, les noms des adaptateurs des dialogues de la version française et des directeurs artistiques, s'ils sont citĂ©s depuis longtemps dans le gĂ©nĂ©rique des longs mĂ©trages sortant en salles, le sont dĂ©sormais Ă©galement Ă  la tĂ©lĂ©vision.

Les doublages encrĂ©s dans la production d'une Ɠuvre

James Earl Jones et David Prowse, les deux « facettes » de Dark Vador.

Le remplacement d'une voix par une autre devient dĂšs lors non seulement un outil commercial mais aussi artistique permettant au rĂ©alisateur de donner vie aux personnages sans contrainte physique. Ainsi, dans la sĂ©rie des FantĂŽmas, Jean Marais joue le rĂŽle de FantĂŽmas mais c'est Raymond Pellegrin qui lui prĂȘte sa voix[7]. De mĂȘme, la voix de Dark Vador dans la franchise de science fiction Star Wars est celle de James Earl Jones et non celle de l'acteur prĂ©sent dans le costume du personnage, David Prowse[8]. La saga Star Wars a souvent utilisĂ© ce procĂ©dĂ© d'ailleurs, comme dans L'Empire contre-attaque oĂč Boba Fett est incarnĂ© par Jeremy Bulloch, alors que c'est Jason Wingreen qui lui prĂȘte sa voix[9]. Dark Maul est incarnĂ© par Ray Park, mais sa voix est celle de Peter Serafinowicz dans La Menace fantĂŽme et celle de Sam Witwer dans Solo[10] - [11].

Dans le film musical Les Parapluies de Cherbourg (1964), les scÚnes chantées de Catherine Deneuve sont doublées par Danielle Licari[12].

Dans les films musicaux, certains acteurs sont doublĂ©s par des chanteurs, mĂȘme lorsqu'ils ont une formation musicale. Ainsi Marni Nixon doubla pour le chant Deborah Kerr dans Le Roi et moi, Natalie Wood dans West Side Story et Audrey Hepburn dans My Fair Lady[13].

Les scĂ©naristes Adolph Green et Betty Comden feront du cas du film Chantage (1929) l'un des principaux Ă©lĂ©ments scĂ©naristiques du film Chantons sous la pluie (1952) dans lequel, lors du passage du cinĂ©ma muet au parlant, les producteurs imaginent de faire doubler la vedette du muet Jean Hagen – dont la voix, trĂšs vulgaire, est en dĂ©calage avec son image Ă  l'Ă©cran – par une jeune dĂ©butante.

Dans le cinĂ©ma italien, le courant du nĂ©orĂ©alisme de l'immĂ©diat aprĂšs-guerre contribue Ă  gĂ©nĂ©raliser l'usage de la postsynchronisation (appelĂ©e par extension doublage), consistant Ă  faire enregistrer les voix des personnages en studio aprĂšs les prises de vues, par des comĂ©diens qui ne sont pas forcĂ©ment ceux d'origine. AdoptĂ©e pour des raisons Ă  la fois Ă©conomiques et techniques, la postsynchronisation continue ensuite d'ĂȘtre utilisĂ©e par le cinĂ©ma italien dans la quasi-totalitĂ© des cas. Un autre facteur contribuant Ă  gĂ©nĂ©raliser le doublage est la prĂ©sence frĂ©quente dans les films italiens, du fait du systĂšme des coproductions internationales, d'acteurs Ă©trangers dont les voix doivent ĂȘtre remplacĂ©es par celles d'acteurs italiens. L'industrie audiovisuelle italienne, en dĂ©pit de toutes les avancĂ©es techniques dont elle a bĂ©nĂ©ficiĂ©, n'a adoptĂ© le son direct que partiellement et trĂšs tardivement[1].

Impact sur les comédiens

En France, il a longtemps Ă©tĂ© d'usage de faire doubler, quand c'Ă©tait possible, un mĂȘme acteur par la mĂȘme voix afin de ne pas dĂ©sorienter le spectateur. Le corollaire est que l'acteur qui parvient Ă  doubler une star montante s'assure quasiment une « rente de situation » pour l'avenir. Le comĂ©dien Dominique Paturel, notamment connu pour son doublage de l'acteur Larry Hagman dans la sĂ©rie Dallas, dĂ©clare Ă  ce sujet « J’ai eu une chance formidable. Peut-ĂȘtre que, grĂące au doublage, j’ai eu ce choix de pouvoir accepter ou refuser des projets de thĂ©Ăątre ou de tĂ©lĂ©vision qui ne me convenaient pas[14]. »

D'autres comédiens considÚrent qu'ils ont un véritable impact sur le succÚs local d'un film et demandent une plus grande reconnaissance pécuniaire[15]. C'est notamment le cas de Marcus Off (de), la voix de Johnny Depp dans le film Pirates des Caraibes, qui a porté plainte contre Disney[15]. En 1993, la comédienne Lucie DolÚne gagne son procÚs historique envers Disney pour obtenir des droits sur l'utilisation de sa voix aprÚs la sortie en VHS du film d'animation Blanche-Neige et les Sept Nains[16].

La censure

Suivant les pays, certaines Ɠuvres connaissent une censure lors du doublage. C'est notamment le cas pour le doublage allemand du film RoboCop lors de sa diffusion tĂ©lĂ©visuelle[15]. La mĂȘme chose s'est produite en France avec la diffusion de plusieurs anime dans l'Ă©mission Club DorothĂ©e durant les annĂ©es 1980 et 1990[17]. Ainsi, le doublage des anime de l'Ă©poque, comme celui de Ken le Survivant ou de Nicky Larson, est considĂ©rĂ© comme « nanardesque », les comĂ©diens de l'Ă©poque ont dĂ» improviser toutes les lignes de dialogues Ă  cause des restrictions du CSA[17] - [18].

Les raisons d'un nouveau doublage

En France, de nombreux films antĂ©rieurs aux annĂ©es 1960 ou des films ressortis en « version longue » aprĂšs de nombreuses annĂ©es ont fait l'objet de « redoublages » pour des raisons artistiques (les comĂ©diens d'origine Ă©taient dĂ©cĂ©dĂ©s), techniques (masters trop abĂźmĂ©s) ou Ă©conomiques, le coĂ»t d'un nouveau doublage Ă©tant moins cher que celui d'une remastĂ©risation. Ainsi, Francis Lax, qui double en 1977 Harrison Ford dans la version cinĂ©ma du film La Guerre des Ă©toiles, est remplacĂ© en 1997 par Gabriel Le Doze le temps d'une nouvelle scĂšne disponible dans l'Édition spĂ©ciale du film, la voix de Lax ayant vieilli avec les annĂ©es[19].

Plus rare, afin de mieux correspondre Ă  un territoire, la version originale d'une Ɠuvre peut se voir ĂȘtre altĂ©rĂ©e[20]. Ainsi, deux personnalitĂ©s amĂ©ricaines qui prĂȘtent leurs voix au film d'animation amĂ©ricain Shrek 2, ont Ă©tĂ© spĂ©cifiquement doublĂ©s par d'autres personnalitĂ©s locales pour le marchĂ© britannique[20].

Les différentes étapes

DĂ©tection

Le « dĂ©tecteur »[n 3] a pour support de travail la bande rythmo, qui est une bande de film 35 mm cinĂ©ma, blanche ou transparente dĂ©polie, qui sera par la suite utilisĂ©e par l’auteur et prendra alors le nom de « bande-mĂšre ». La bande rythmo, entraĂźnĂ©e en synchronisme avec l’image dĂ©file Ă  une vitesse huit fois moins grande que celle de la bande image. Cette vitesse de dĂ©filement est requise pour qu’en studio les comĂ©diens puissent la lire et jouer en donnant l’ñme juste aux personnages qu’ils interprĂštent. Le travail de dĂ©tection consiste Ă  inscrire sur cette bande, au crayon de papier, les indications dont l’auteur aura besoin. Parmi ces indications figurent le texte (dans la langue originale du programme Ă  adapter), les respirations, rires et rĂ©actions des comĂ©diens, les signes de dĂ©tection permettant le « lipsync » (synchronisme labial) du texte de la version française.

Ces « autres signes » sont d’une part des indications filmiques : un trait vertical pour un changement de plan, en diagonale pour les fondus enchaĂźnĂ©s, etc. D’autre part, le dĂ©tecteur doit indiquer (par un trait vertical barrĂ© d’une croix et associĂ© Ă  un numĂ©ro) les endroits oĂč il estime qu’il doit y avoir un changement de boucle. Une « boucle » est une longueur de bande qui correspond au temps pendant lequel un comĂ©dien peut travailler sans s’interrompre : une minute en moyenne. Le dĂ©tecteur numĂ©rote ces boucles, pour qu’à l’enregistrement, l’ingĂ©nieur du son puisse facilement passer d’un point Ă  l’autre du film en se basant sur les numĂ©ros de boucles.

Les « signes de dĂ©tection » sont inscrits juste au-dessus du texte, plus prĂ©cisĂ©ment au-dessus des lettres qu’ils concernent. Les signes de dĂ©tection indiquent la prĂ©sence d’une consonne labiale (B, P ou M), d’une semi-labiale (W, parfois R en anglais), d’une fricative (F, V), d’une voyelle arrondie (OU, O, U) qu'on appelle aussi « une avancĂ©e » du fait que la bouche du comĂ©dien est Ă  ce moment un peu « en cul-de-poule » ou d’une voyelle ouverte (A, É, I) qu'on appelle aussi « une ouverture ». On appelle « battements » le nombre de mouvements compris dans une phrase et qui correspondent plus ou moins au nombre de syllabes. De petites flĂšches vers le haut ou vers le bas indiquent, en dĂ©but et fin de phrase, si le comĂ©dien commence sa phrase bouche ouverte ou fermĂ©e. Des « mts », « tst » ou « pt » sont rajoutĂ©es pour marquer les petits bruits de bouche des comĂ©diens, hors texte.

Le dĂ©tecteur inscrit sur la bande le texte dit par les comĂ©diens de la version originale. Cette bande synchronisĂ©e est mue par un dĂ©fileur, Ă  l’origine installĂ© sur les tables de montage film 16 mm ou 35 mm. Avec la vidĂ©o est apparu une table de doublage mise au point par l’ingĂ©nieur français Guy Desdames, pour synchroniser la bande-mĂšre et la cassette vidĂ©o, afin de pouvoir retranscrire les dialogues conformĂ©ment Ă  la vitesse Ă  laquelle ils sont dits : Ă©criture serrĂ©e si la personne parle vite, Ă©criture Ă©tirĂ©e si elle parle lentement. Une fois la dĂ©tection faite, on peut ainsi lire les dialogues « en place », au fur et Ă  mesure qu'ils dĂ©filent sur une barre de rĂ©fĂ©rence appelĂ©e le Start, exactement en mĂȘme temps qu’ils sont dits par les comĂ©diens de la VO. Cette synchronisation permettra plus tard Ă  l’adaptateur, s’il dispose d’une table, de vĂ©rifier si ses propres rĂ©pliques sont en place.

En France, le dĂ©tecteur est Ă©galement chargĂ© de rĂ©diger le « croisillĂ© » sous forme de tableau (au QuĂ©bec, ce travail est effectuĂ© par une autre personne). C’est une source d’informations prĂ©cieuses pour le directeur de plateau (voir plus bas), car y figurent le nombre et les noms des personnages, et leur importance en ce qui concerne le nombre de lignes de dialogues.

Adaptation

« Parce qu'il y a tellement de nuances entre les langues, les doublages ne sont pas des traductions directes[...] et les auteurs qui font les adaptations de la langue sont, avec les acteurs, la plupart des héros méconnus du milieu. Il faut un sens trÚs aigu de la linguistique pour pouvoir faire correspondre non seulement la signification, mais aussi le timing[n 4] - [21] »
— Daniel BrĂŒhl, acteur polyglotte qui se double dans plusieurs langues.

L’adaptateur est chargĂ© de traduire le texte original sans en dĂ©former le sens.

De solides connaissances dans la langue source (la langue du programme Ă  adapter) sont donc nĂ©cessaires pour Ă©viter de commettre des erreurs de comprĂ©hension. Une erreur enregistrĂ©e l’est souvent pour toujours. Car si un roman peut ĂȘtre rĂ©Ă©ditĂ©, avec d’éventuelles corrections, le doublage d’un programme audiovisuel l’est rarement, sauf parfois pour des Ă©ditions en DVD de films anciens.

Il est encore plus important d’avoir une excellente maĂźtrise de la langue cible, faute de quoi l'adaptation est peu imaginative, voire fautive, puisque basĂ©e sur un vocabulaire pauvre ou une grammaire approximative.

Si ces deux qualitĂ©s sont nĂ©cessaires pour faire un bon traducteur, il est Ă©galement nĂ©cessaire pour ĂȘtre adaptateur de possĂ©der le sens du dialogue, qui fera que la version traduite sera fluide et inventive.

Une autre contrainte est le rythme propre Ă  chaque langue. La langue anglaise Ă©tant par exemple beaucoup plus synthĂ©tique que la langue française, une des difficultĂ©s pour l'adaptateur est de respecter la longueur des dialogues d'origine afin que les personnages ne se coupent pas la parole, ne parlent pas en mĂȘme temps ou ne commencent pas Ă  rĂ©pondre Ă  une question avant que l'interlocuteur ait fini de la poser[22].

Les adaptations françaises sont parfois l'Ɠuvre d'Ă©crivains reconnus, comme AndrĂ© Maurois pour Noblesse oblige ou Raymond Queneau pour Certains l'aiment chaud. Luc Besson, quant Ă  lui, Ă©crit toujours lui-mĂȘme les dialogues anglais et français de ses films tournĂ©s en anglais.

Enregistrement et mixage

Intérieur d'un studio de doublage.

Doublage ou sous-titrage ?

  • Pays utilisant le doublage uniquement pour les programmes pour enfants. Tous les autres programmes sont sous-titrĂ©s.
  • Zones mixtes : Pays utilisant Ă  l'occasion le doublage, sinon les programmes sont sous-titrĂ©s.
  • Voice-over : Pays utilisant un ou quelques comĂ©diens de doublage dont les voix sont superposĂ©es aux voix originales en fond sonore.
  • Doublage : Pays utilisant majoritairement ou exclusivement le doublage, qu'il s'agisse de films de cinĂ©ma ou de sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es.
  • Pays produisant Ă  l'occasion leurs propres versions doublĂ©es mais utilisant le plus souvent la version doublĂ©e d'autres pays dont la langue est similaire et que le public peut comprendre aisĂ©ment (par exemple, la version arabe faite au Liban, en Égypte ou en Syrie est utilisĂ©e en Irak et en Arabie Saoudite et dans le reste des pays arabes et la version tchĂšque ou hongroise en Slovaquie).
[n 5]

La question de savoir s'il est préférable de regarder un film étranger en version originale sous-titrée ou en version doublée est un sujet de débat récurrent parmi les cinéphiles[3]. Chacune des solutions possÚde ses avantages et inconvénients propres.

Sous-titrage

Le sous-titrage est apprĂ©ciĂ© des spectateurs qui veulent entendre les voix et les bruitages originaux, ou encore par ceux qui veulent s’habituer Ă  entendre une langue Ă©trangĂšre pour mieux l’apprendre. Il permet d'avoir, la plupart du temps, une expĂ©rience plus proche de celle que le rĂ©alisateur souhaite faire vivre au spectateur.

Un inconvĂ©nient du sous-titrage est qu'il capte l’attention du spectateur. Pendant que ce dernier lit un sous-titre, aussi concis soit-il, il est moins attentif Ă  la scĂšne filmĂ©e[3].

Les textes des dialogues de doublage ne correspondent pas toujours exactement Ă  ceux des sous-titres. Les contraintes de synchronisme d'une version française et les contraintes d'espace et de temps du sous-titrage n'Ă©tant pas les mĂȘmes, cette diffĂ©rence entre les deux versions est inĂ©vitable. La langue Ă©crite des sous-titres n'obĂ©it pas aux mĂȘmes rĂšgles que la langue orale du doublage. Les sous-titres font preuve d'une grammaire plus « correcte » mais sont aussi plus figĂ©s. Leur but est d'ĂȘtre limpides et efficaces. Vouloir « faire coller » les sous-titres au texte du doublage, ou l'inverse, est considĂ©rĂ© par certains auteurs comme une hĂ©rĂ©sie. Chaque version (doublĂ©e ou sous-titrĂ©e) a son langage propre et s'adresse Ă  un public diffĂ©rent. Si des spectateurs comparent les versions et observent de grandes diffĂ©rences, ils ne doivent pas perdre de vue les spĂ©cificitĂ©s inhĂ©rentes Ă  chaque mĂ©thode.

Cette diffĂ©rence prend parfois une tournure cocasse : dans un film britannique sur la vie du Marquis de Sade, ce dernier tient en français le bref dialogue suivant : « Merde ! – What do you say ? – Merde ! I said Merde ! ». Ce qui devient, pour des raisons de biensĂ©ance dans les sous-titres de la VO (« version originale ») : « M
 ! – Que dites-vous ? – M
 ! J'ai dit M
 ! », bien que le mot soit Ă©videmment prononcĂ© dans la version doublĂ©e.

Doublage

Le doublage permet de faire connaĂźtre une Ɠuvre Ă  tous les publics et pas seulement Ă  une minoritĂ© de spĂ©cialistes. Le doublage permet Ă©galement de s'ouvrir Ă  d'autres cultures (amĂ©ricaine, anglaise, allemande, russe, chinoise, indienne, japonaise) et de les apprĂ©hender plus facilement et plus largement sans en connaĂźtre la langue d’origine.

Le texte prononcĂ© peut Ă©galement ĂȘtre moins littĂ©ral dans son adaptation par rapport au sous-titrage, car il doit ĂȘtre en synchronisation avec le mouvement des lĂšvres du comĂ©dien doublĂ©[23] - [15]. Pour certaines Ɠuvres violentes, certains doublages se voient censurĂ©s afin d'allĂ©ger le vocabulaire employĂ©s[15].

Cependant, si le doublage permet Ă  un public ne maĂźtrisant pas la langue originale de se plonger davantage dans l'Ɠuvre, il arrive souvent que ce procĂ©dĂ© soit critiquĂ©. Ainsi en France, de grands noms du cinĂ©ma français critiquent ouvertement le doublage, comme Jean Renoir qui dĂ©clare dans les annĂ©es 1930 : « Le doublage est une infamie[24]. » Dans Les amoureux sont seuls au monde (1948), Louis Jouvet lance : « Un film doublĂ©, c'est un film dont il manque la moitiĂ©[25]. » Le comĂ©dien Jacques François dĂ©clare quelques dĂ©cennies plus tard : « Le doublage devrait ĂȘtre passible de correctionnelle. » Du cĂŽtĂ© international, Alfred Hitchock le trouve cependant moins fatigant que les sous-titres : « Un film perd 15 % de sa force s’il est sous-titrĂ© et seulement 10 % s’il est bien doublĂ©[26]. »

Vocabulaire associé

  • Bande rythmo (graphique) : bande Ă  l'origine calligraphiĂ©e, aujourd'hui numĂ©rique, dĂ©filant sous l'Ă©cran et dont le texte est en synchronisme parfait avec les mouvements des lĂšvres des personnages.
  • Doubleur : Selon le Glossaire de la traduction audiovisuelle, contrairement Ă  une idĂ©e rĂ©pandue, le terme ne dĂ©signe ni un auteur de doublage, ni un comĂ©dien de doublage (que l’on dĂ©signe sous le simple terme de « comĂ©dien »), mais l’entreprise de postproduction chargĂ©e du doublage d’une Ɠuvre audiovisuelle[27]. Cependant, cette affirmation est contredite par Ă  la fois le Larousse, qui indique que le mot Doubleur dĂ©signe couramment un « ComĂ©dien qui double les films Ă©trangers »[28] et par l'Universalis, qui indique Ă  la dĂ©finition Doubleur « celui qui double dans un film, soit en remplaçant l'acteur, soit en lui prĂȘtant sa voix »[29]. Les termes doubleur de voix ou doubleur vocal sont Ă©galement employĂ©s pour dĂ©signer l'acteur assurant le doublage d'une Ɠuvre et pour traduire l'anglais voice actor[30] - [31] - [32].
  • Version française (VF) : version doublĂ©e en français. Depuis l'apparition de doublages rĂ©alisĂ©s au QuĂ©bec et en Belgique, on lui substitue rĂ©guliĂšrement les termes suivants :
    • Version francophone française (VFF) : doublage francophone rĂ©alisĂ© en France, Ă©galement parfois appelĂ© « true French »[33] ou « vĂ©ritable version française » (VVF).
    • Version francophone quĂ©bĂ©coise (VFQ) : doublage francophone rĂ©alisĂ© au QuĂ©bec, gĂ©nĂ©ralement dans un français international, c'est-Ă -dire sans accent discernable, mais oĂč quelques expressions quĂ©bĂ©coises peuvent subsister. Ces quelques expressions permettent de distinguer la VFF de la VFQ, ainsi que les mots d'origine anglaise qui sont gĂ©nĂ©ralement prononcĂ©s « Ă  la française » dans la VFF et avec un accent nord-amĂ©ricain dans la VFQ. Ne pas confondre avec la version quĂ©bĂ©coise (VQ), oĂč l'accent quĂ©bĂ©cois est marquĂ© et qui comporte davantage d'expressions typiquement quĂ©bĂ©coises (exemple : Les Simpson).
    • Version francophone belge (VFB) : doublage francophone rĂ©alisĂ© en Belgique.
  • Version internationale (VI) : piste sonore comprenant tous les « effets » (ambiances, bruitages, musiques). Cette piste, fournie par le producteur ou recrĂ©Ă©e en studio, est mixĂ©e avec les dialogues français pour obtenir le produit final.
  • Version originale (VO) : piste sonore dans la langue d'origine, en son direct ou postsynchronisĂ©, servant de rĂ©fĂ©rence pour le doublage.
  • Version originale sous-titrĂ©e (VOST) : piste sonore dans la langue d'origine, avec sous-titres. La langue des sous-titres peut ĂȘtre prĂ©cisĂ©e dans l'abrĂ©viation. Ex. « VOSTF » ou « VOSTFR » signifient « version originale sous-titrĂ©e en français »[34].
  • Version quĂ©bĂ©coise (VQ) : voir Version francophone quĂ©bĂ©coise (VFQ).
  • Voxographie : liste d'Ɠuvres audiovisuelles (cinĂ©ma, tĂ©lĂ©vision, jeux vidĂ©o, etc.) auxquelles un comĂ©dien ou une comĂ©dienne a prĂȘtĂ© sa voix[35] - [36] - [37], constituant ainsi une sorte de « filmographie vocale ». Ce nĂ©ologisme construit Ă  partir du mot latin vox (« voix ») et du suffixe d'origine grecque -graphie (ÎłÏÎ±Ï†ÎŻÎ± / graphĂ­a, « Ă©criture »[38]) peut Ă©galement s'Ă©tendre aux traductions en voice-over[39] et aux prestations radiophoniques. L'Ă©quivalent en anglais est le nĂ©ologisme « voxography » dĂ©fini comme « list of voice acting by a voice actor »[40] (« liste des interprĂ©tations vocales d'un comĂ©dien de doublage »).

Notes et références

Notes

  1. Certains acteurs et actrices polyglottes ont pratiquĂ© Ă  la fois la postsynchronisation et le doublage : Peter Ustinov, Jodie Foster, Kristin Scott Thomas, Michael Lonsdale, Yul Brynner, Curd JĂŒrgens, Gert Fröbe, Omar Sharif, Max von Sydow, Klaus Maria Brandauer, Diane Kruger, Victoria Abril, Romy Schneider, Carmen Maura, Claudia Cardinale, Charlotte Rampling, Monica Bellucci, Charlotte Gainsbourg, Eva Green, Christophe Lambert, Lambert Wilson, Vincent Perez, etc.
  2. Ce terme inventĂ© Ă  l'Ă©poque oĂč le doublage Ă©tait rĂ©alisĂ© uniquement en France est plus prĂ©cisĂ©ment aujourd'hui une « version francophone ».
  3. En France, ce métier fait partie de la catégorie des intermittents du spectacle.
  4. Citation originale : Because there are so many nuances between languages, dubs are not straight translations from the original English, and the writers who do the actual adaptations of the language are, along with voice actors, some of the unsung heroes of the business. It takes a very keen sense of linguistics to be able to make not only the meaning fit, but also the timing.
  5. Cette carte reflĂšte les us et coutumes avant 2009 ; depuis, on peut observer certaines Ă©volutions, par exemple dans les Balkans oĂč les États Ă©dictent de nouvelles obligations pour les diffuseurs.

Références

  1. Traduction et médias audiovisuels (ouvrage collectif), Presses Universitaires du Septentrion, 2011, pages 73-74
  2. Cf. BĂ©rĂ©nice Bonhomme, Les stars et le cinĂ©ma d’animation, Cahiers de l'Association française des enseignants et chercheurs en cinĂ©ma et audiovisuel, juin 2014. Tout en soulignant que ce type de prestation vocale n'est « pas Ă  proprement parler » du doublage, l'article n'en emploie pas moins le mot Ă  son sujet, citant en exemple le « doublage du gĂ©nie par Robin Williams dans Aladdin »
  3. « Pourquoi la France double-t-elle tout le monde ? », sur www.slate.fr (consulté le )
  4. Martin Barnier, Des films français made in Hollywood : Les versions multiples (1929-1935), p.13 (ISBN 978-2747565783)
  5. François Saint-Amand, « Laurel et Hardy, l'histoire de la rencontre d'un des plus grands duos du cinéma », sur rtbf.be, (consulté le )
  6. (en) Charlotte Chandler, It's Only a Movie: Alfred Hitchcock: A Personal Biography, Simon & Schuster, , 349 p. (ISBN 0-7432-4508-3)
  7. « Raymond Pellegrin, la voix de FantÎmas, est mort », sur lemonde.fr, (consulté le )
  8. « Star Wars : mort de David Prowse, l'homme sous le costume de Dark Vador », sur allociné.fr, (consulté le )
  9. « Star Wars : décÚs de Jeremy Bulloch, l'inoubliable chasseur de primes Boba Fett », sur allociné.fr, (consulté le )
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  11. « Solo A Star Wars Story : la révélation du film expliquée [SPOILERS] », sur allociné.fr, (consulté le )
  12. « "Les parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy : "improbablement beau" ou "banalement fleur bleue" », sur radiofrance.fr, (consulté le )
  13. Audrey Hepburn enregistra toutefois en vue du tournage plusieurs chansons, que l'on peut entendre dans les bonus DVD du film. Il en fut de mĂȘme pour Ava Gardner dans Show Boat qui, bien que bonne chanteuse, fut doublĂ©e par une voix plus lyrique.
  14. « Dominique Paturel, voix française de J.R. dans «Dallas» et de Frank Sinatra, est mort Ă  l’ñge de 90 ans », sur leparisien.fr, (consultĂ© le )
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  19. Patrice Girod, « De Han Solo Ă  Indiana Jones : L'aventure a une voix », Lucasfilm Magazine : Dossier spĂ©cial Indiana Jones, no hors-sĂ©rie no 7,‎
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  22. Il peut arriver que cette contrainte soit mal gĂ©rĂ©e, comme dans la VF du film de Richard Lester Help! avec les Beatles, qui parlaient dĂ©jĂ  eux-mĂȘmes assez rapidement.
  23. (en) Chris O'Falt, « Subtitles Vs. Dubbing: The Big Business of Translating Foreign Films in a Post-‘Parasite’ World », sur indiewire.com, (consultĂ© le )
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  32. Doubleur sur linguee.fr : « Note au doubleur de voix : Veuillez appuyer sur la phrase suivante » / « Note to voice actor: Emphasize the following sentence ».
  33. Litt. « Vrai français ».
  34. Cette graphie n'est pas standardisée : on peut la trouver par exemple sous la forme « VOST FR ».
  35. « Nouveaux mots du dictionnaire : et maintenant Le Larousse », sur linternaute.com, (consultĂ© le ) : « liste de films mentionnant les personnages auxquels un acteur a prĂȘtĂ© sa voix dans le cadre d'un doublage. ».
  36. « Le Petit Larousse 2014 adopte hashtag, googliser ou post », sur lemondeinformatique.fr, (consultĂ© le ) : « liste de films mentionnant les personnages d'animation auxquels un acteur a prĂȘtĂ© sa voix ».
  37. « Voxographie », sur linternaute.com (consultĂ© le ) : « Le terme voxographie est utilisĂ© dans le domaine audiovisuel pour faire rĂ©fĂ©rence Ă  la compilation soit des Ɠuvres qui ont nĂ©cessitĂ© un doublage vocal, soit des comĂ©diens qui ont prĂȘtĂ© leur voix auxdites Ɠuvres. ».
  38. Le terme est déjà évoqué par Pierre-Marie Le Mesl au début du XIXe siÚcle pour désigner la « peinture des voix ». Cf. G.-N. Redler (dir.), Journal grammatical, littéraire et philosophique de la langue française et des langues en général, 2e série, tome 3, Paris, 1836, p. 182, lire en ligne sur Gallica.
    La « vocographie », apparue Ă  la mĂȘme Ă©poque, propose quant Ă  elle de dĂ©signer « l'art de reprĂ©senter habilement la voix dans toute la puretĂ© de son expression ». Cf. Bibliographie de la France ou Journal gĂ©nĂ©ral de l'imprimerie et de la librairie, 21e annĂ©e, Pillet, Paris, 1832, p. 587, lire en ligne sur Gallica. Aucun de ces termes n'est parvenu Ă  s'imposer.
  39. Traduction en voix hors champ effectuĂ©e, avec un lĂ©ger dĂ©calage, par-dessus un commentaire initial, lequel reste audible en arriĂšre-plan sonore ; cf. Anne-Lise Weidmann, Narration et voice-over, sur le site a:t:a:a (Association des traducteurs et adaptateurs de l'audiovisuel), 2006 : « Dans le programme français, la voix du comĂ©dien lisant la traduction se superpose Ă  la voix d’origine de l’intervenant. Au mixage, l’ingĂ©nieur son laisse gĂ©nĂ©ralement une « amorce » de quelques secondes avant de caler la voix française (ainsi que quelques secondes Ă  la fin, dans la mesure du possible). Par consĂ©quent, le texte français une fois lu Ă  voix haute doit ĂȘtre lĂ©gĂšrement plus court que l’original. »
  40. (en) « People behind the Scene; Voice Actors » sur le site sud-coréen The Granite Tower, .

Voir aussi

Bibliographie

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  • (en) Martine Danan, « Dubbing as an Expression of Nationalism », Meta, vol. 36, no 4, 1991, p. 606-614.
  • Yves Gambier (dir.), Les Transferts linguistiques dans les mĂ©dias audiovisuels, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 1996.
  • (en) Antje Aschied, « Speaking Tongues: Voice Dubbing in the Cinema as Cultural Ventriloquism », Velvet Light Trap, no 40, automne 1997, p. 32–41.
  • Jean-François Cornu, Le Doublage et le sous-titrage des films en France depuis 1931 : Contribution Ă  une Ă©tude historique et esthĂ©tique du cinĂ©ma, ThĂšse de Doctorat, UniversitĂ© Rennes 2 – Haute Bretagne, 2004.
  • SĂ©bastien Denis, Chantal Duchet, Lucie MĂ©rijeau, SĂ©bastien Roffat (dir.), Archives et acteurs des cinĂ©mas d'animation en France, coll. CinĂ©mas d'animation, L'Harmattan, Paris, 2014 (ISBN 978-2-343-03700-4).
  • François Justamand et Thierry Attard, Rencontres autour du doublage des films et des sĂ©ries tĂ©lĂ©, Nantes, Ă©ditions Objectif CinĂ©ma, 2006 (ISBN 2-9157-1301-4).
  • Thierry Le Nouvel, Le Doublage et ses mĂ©tiers, Paris, Ă©ditions Eyrolles, 2007 (ISBN 978-2-2121-2133-9).
  • Alain Boillat, Du bonimenteur Ă  la voix over, Lausanne, Ă©ditions Antipodes, coll. « MĂ©dias et Histoire », 2007 (ISBN 978-2-940146-96-3).
  • Adriana ƞerban, Jean-Marc Lavaur (dir.), Traduction et mĂ©dias audiovisuels, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2011.
  • Jean-François Cornu, Le doublage et le sous-titrage. Histoire et esthĂ©tique, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014.

Articles connexes

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