Peter Ustinov
Peter Ustinov est un écrivain, comédien et metteur en scÚne de théùtre et de cinéma, scénariste et producteur de cinéma britannique, né le à Londres (Royaume-Uni) et mort le à Genolier (Suisse).
Baron |
---|
Naissance | |
---|---|
DĂ©cĂšs | |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Peter Alexander Ustinov |
Nationalité | |
Domicile |
Bursins (Ă partir de ) |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Famille |
House of Ustinov (d) |
PĂšre | |
MĂšre | |
Conjoints |
Isolde Denham (d) (de Ă ) Suzanne Cloutier (de Ă ) HĂ©lĂšne du Lau d'Allemans (d) (Ă partir de ) |
Enfants |
Parlant couramment plusieurs langues (l'anglais, le français, l'italien, l'allemand et le russe), il intervenait réguliÚrement dans le doublage de ses propres films pour leurs versions autres qu'en anglais.
Biographie
Ascendance
Homme aux talents multiples, le « baron[1] » Peter Alexander von Ustinow naĂźt en 1921 Ă Swiss Cottage Ă Londres. Son pĂšre, Jona von Ustinov (en russe : ĐĐŸĐœĐ° ĐлаŃĐŸĐœĐŸĐČĐžŃ ĐŁŃŃĐžĐœĐŸĐČ), mort en 1962, est mobilisĂ© au Wurtemberg en 1914 et employĂ© par les services secrets allemands. InstallĂ© en Grande-Bretagne dans les annĂ©es 1920, il utilise le mĂ©tier de journaliste comme couverture pour ses activitĂ©s au profit de l'Allemagne. En 1935, il passe[2] au service du MI5 puis au MI6 pendant la Seconde Guerre mondiale[3]. Il sera naturalisĂ© britannique.
Sa mĂšre, Nadejda Leontievna Benois (1896â1974), est une artiste-peintre d'ascendance russe, française et vĂ©nitienne[4].
Ătudes et dĂ©buts professionnels
Peter Ustinov fait ses Ă©tudes Ă la prestigieuse Westminster School de Londres. Il envisage d'angliciser son nom en Peter Austin ; un de ses condisciples lui conseille de supprimer le « von » et de garder « Ustinov ». Il quitte la Westminster School Ă seize ans puis intĂšgre la London Theater School, classe de M. Saint-Denis, pour suivre des cours dâart dramatique. Il y reste de 1937 Ă 1939.
Ustinov intĂšgre en 1937 le Payer's Club oĂč il Ă©labore ses propres sketches satiriques. En 1938, il commence une carriĂšre dâacteur dramatique. Le jeune acteur suit des cours de thĂ©Ăątre, puis fait sa premiĂšre apparition sur les planches, Ă lâĂąge de 18 ans, avec grand succĂšs. Ustinov fait preuve trĂšs tĂŽt dâun incroyable talent dâimitateur. AprĂšs des dĂ©buts de comique et dâimitateur dans les thĂ©Ăątres londoniens, il obtient en 1940 son premier grand rĂŽle dans une revue.
Câest en 1940 Ă©galement quâil Ă©crit sa premiĂšre piĂšce de thĂ©Ăątre, Fishing for Shadows. Il joue Ă©galement, cette mĂȘme annĂ©e, son premier rĂŽle important dans la revue Swinging the Gate. 1940 est une annĂ©e riche en Ă©vĂ©nements pour Ustinov ; il met en scĂšne la piĂšce de thĂ©Ăątre House of Regrets. Il poursuit dans ce domaine lâannĂ©e suivante avec sa premiĂšre mise en scĂšne de thĂ©Ăątre, Squaring the Circle. Sâensuit alors une brillante carriĂšre de prĂšs de soixante ans.
La Seconde Guerre mondiale
EngagĂ© dans les Commandos, il rejoint Ă sa demande le service cinĂ©matographique des armĂ©es, oĂč il fait la connaissance de David Niven. Celui-ci, chargĂ© tout d'abord de tenir un film de propagande, fait de Ustinov son ordonnance ; avec Carol Reed, ils commencent Ă monter le film The Way Ahead. ParallĂšlement, le colonel Dudley Clarke leur donne l'ordre de trouver et former un acteur qui doit se faire passer pour le marĂ©chal Montgomery : c'est l'opĂ©ration Copperhead. Niven et lui mettent la main sur le lieutenant Clifton-James, qui leur paraĂźt le meilleur pour le rĂŽle.
La radio
Entre 1952 et 1955, Peter Ustinov participe avec Peter Jones Ă la comĂ©die In All Directions, adaptĂ©e pour la radio par la BBC, et dans laquelle ils interprĂštent les rĂŽles de Morry et Dudley, deux gaillards stupides dans une voiture cherchant toujours Copthorne Avenue ; les Ă©pisodes se terminent invariablement par la phrase « Run for it, Morry ». Dans les annĂ©es 1980, il participe Ă©galement en France aux Grosses TĂȘtes sur RTL.
Le cinéma
Peter Ustinov est notamment connu du grand public pour avoir interprĂ©tĂ© Hercule Poirot, le cĂ©lĂšbre dĂ©tective crĂ©Ă© par Agatha Christie, Ă six reprises (Mort sur le Nil, Meurtre au soleil, Le Couteau sur la nuque, Meurtre en trois actes, Poirot joue le jeu, Rendez-vous avec la mort). Populaire, il joue dans plus de soixante-dix films, oĂč il interprĂšte des personnages divers.
Il dĂ©bute au cinĂ©ma en interprĂ©tant un prĂȘtre dans One of Our Aircraft Is Missing en 1943. En collaboration avec Eric Ambler, il Ă©crit son premier scĂ©nario de film, The Way Ahead (1943). En 1945, Peter Ustinov vend son premier scĂ©nario de film, The True Glory. En 1946, il rĂ©alise son premier film et le coproduit : School for Secrets, pour le ministĂšre de l'Aviation britannique, Ă partir d'une idĂ©e de l'officier du service des radars Patricia Moyes. Suivront les comĂ©dies Vice versa (1948) et Private Angelo (1949) ainsi que le drame dâaventures Billy Budd (1962) et la comĂ©die Lady L (1965), tirĂ© du roman de Romain Gary[5].
Sur grand Ă©cran, Peter Ustinov se singularise aussi en jouant des personnages particuliĂšrement couards et antipathiques tels que lâempereur NĂ©ron dans Quo Vadis (1951) de Mervyn LeRoy, le Monsieur Loyal qui exhibe Lola MontĂšs dans le film homonyme (1955) de Max OphĂŒls, un trafiquant dâesclaves dans Spartacus (1960) ou un escroc dans Topkapi (1964). Ces deux derniĂšres prestations lui valent un Oscar du meilleur acteur dans un second rĂŽle en 1961 et 1965.
Peter Ustinov apparaĂźt dans la mini-sĂ©rie JĂ©sus de Nazareth (1977) de Franco Zeffirelli dans le rĂŽle d'HĂ©rode et prĂȘte sa voix au prince Jean dans le film d'animation Robin des Bois des studios Disney.
Au terme de sa carriÚre, il personnifie le comte de Mirabeau dans La Révolution française (1989) sous la direction de Robert Enrico.
L'Ă©crivain et conteur
Acteur, metteur en scĂšne, Ă©crivain, Ustinov est Ă©galement connu pour ses talents de conteur. Il a mĂȘme enregistrĂ© des disques qui connurent un vĂ©ritable succĂšs.
L'homme de conviction
Ambassadeur de lâUNICEF, il se rend Ă Bruxelles au dĂ©but de 1999, Ă l'invitation de Marc Lerchs et de Ghislain Belmans, les concepteurs d'Houtopia, la CitĂ© des enfants Ă Houffalize, pour rĂ©aliser un tournage multimĂ©dia au Cirque Royal, destinĂ© Ă expliquer les droits de l'enfant en cinq langues Ă des enfants entre 4 et 12 ans. Ustinov se rend aussi Ă Berlin en 2002, pour rencontrer les organisateurs du projet United Buddy Bears (en français Les Oursons unis). Il se prononce alors en faveur de l'ajout d'un ours irakien aux 140 pays dĂ©jĂ reprĂ©sentĂ©s, chose faite un an plus tard, lorsqu'il inaugure, en qualitĂ© de parrain de l'Ă©dition 2003, la deuxiĂšme Ă©dition des United Buddy Bears Ă Berlin.
Peter Ustinov fonde l'Institut Ustinov en 2003 Ă Vienne[6] ; l'institut est destinĂ© Ă crĂ©er des universitĂ©s au niveau international rĂ©unissant des connaissances sur les diffĂ©rentes cultures. Il Ćuvre aussi pour soutenir la crĂ©ation artistique et amĂ©liorer la situation sociale, spirituelle et mĂ©dicale des enfants, sans distinction d'Ăąge, d'origine ethnique ou de croyance religieuse[7].
Il crĂ©e la polĂ©mique en avec une dĂ©claration dans le journal britannique The European, oĂč il affirme : « Les Serbes sont un peuple en deux dimensions avec un besoin de simplicitĂ© et dâidĂ©ologie si basique, quâon peut les comprendre sans effort. Ils ont besoin dâennemis, pas dâamis, pour focaliser leurs idĂ©es bidimensionnelles. La vie est pour eux un air simple, jamais une orchestration ni mĂȘme une harmonie agrĂ©able. Les animaux utilisent leurs ressources avec une fĂ©licitĂ© plus grande que ces crĂ©atures attardĂ©es dont lâabonnement Ă la race humaine est pĂ©rimĂ© depuis longtemps. »
DerniÚres années
Depuis 1957, Peter Ustinov vit dans le village de Bursins, dans le canton de Vaud en Suisse. C'est lĂ quâil meurt, dans la nuit du dimanche 28 au lundi , Ă l'Ăąge de 82 ans, d'une crise cardiaque consĂ©cutive Ă un diabĂšte. Il est enterrĂ© au cimetiĂšre de Bursins. Assiste Ă ses obsĂšques la directrice de l'UNICEF, Carol Bellamy, qui reprĂ©sente Ă cette occasion Kofi Annan, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies.
Vie privée
Dans les années 1960, Peter Ustinov devient résident suisse afin d'échapper au systÚme fiscal britannique, qui taxait fortement à l'époque les hauts revenus.
Il a été marié trois fois :
- de 1940 Ă 1945 avec Isolde Denham (1920â1987), fille de Reginald Denham et Moyna MacGill et demi-sĆur d'Angela Lansbury. De cette union naĂźt une fille, Tamara, nĂ©e le ;
- de 1954 Ă 1971 avec Suzanne Cloutier (1923â2003), actrice et rĂ©alisatrice canadienne, dont il a trois enfants : Pavla (nĂ©e le ), Igor (nĂ© le ) et Andrea (nĂ©e le ) ;
- de 1972 Ă sa mort avec HĂ©lĂšne du Lau d'Allemans (1926â2014).
Il est apparenté de loin au ténor suédois Nicolai Ustinov, connu sous le nom de Nicolai Gedda[8].
En 2023, l'héritage de ses quatre enfants est mis en vente par Sotheby's[9].
Théùtre
Acteur
- 1938 : The Wood Demon (Waffles)
- 1939 : LâEvĂȘque de Limpopo land (lâĂvĂȘque)
- 1940 : Fishing for Shadows (M. Lescure)
- 1946 : Crime et ChĂątiment (PĂ©trovitch)
- 1948 : Frenzy, adaptĂ© dâune piĂšce dâIngmar Bergman (Caligula)
- 1951-1952 : LâAmour des quatre colonels (Carabosse)
- 1956 : Romanoff and Juliet (le Général)
- 1962 : Photo Finish (Sam Old)
- 1968 : The Unknow Soldier and His Wife (l'ArchevĂȘque)
- 1974 : Whoâs Who in Hell ? (Boris Vassilievitch)
- 1979 : Le Roi Lear (rĂŽle-titre)
- 1983-1984 / 1987-1988 : La DixiĂšme de Beethoven (Beethoven)
- 1990-1993 : Une soirée avec Peter Ustinov
Auteur
- 1941 : The Banbury Nose
- 1951 : The Love of Four Colonels (LâAmour des quatre colonels)
- 1956 : Romanoff and Juliet (Romanoff et Juliette)
- 1956 : The Empty Chair (La Chaise vide)
- 1958 : Paris Is not so Gay (Paris nâest pas si gai)
- 1962 : Photo Finish
- 1967 : : The Unknown Soldier and His Wife
- Création française : Le Soldat inconnu et sa femme, théùtre des Ambassadeurs, 1969
- 1967 : Halfway up the Tree
- 1982 : Beethovenâs Tenth
- Création française : La DixiÚme de Beethoven, mise en scÚne Philippe Rondest, théùtre de la Madeleine, 1982
- 1974 : Comme de mal entendu
- Création française : Comme de mal entendu, mise en scÚne Michel Bertay, théùtre de la Madeleine, 1985
Filmographie
Cinéma
- 1940 : Mein Kampf, mes crimes (Mein Kampf - My Crimes) de Norman Lee : Marinus van der Lubbe
- 1940 : Hullo, Fame! d'Andrew Buchanan (documentaire)
- 1942 : Le Pas de l'oie (The Goose Steps Out) de Basil Dearden : Krauss
- 1942 : Un de nos avions n'est pas rentrĂ© (One of Our Aircraft Is Missing) de Michael Powell : le prĂȘtre
- 1943 : The New Lot de Carol Reed : Keith Bracken
- 1944 : L'HĂ©roĂŻque Parade (The Way Ahead) de Carol Reed : Rispoli, le cafetier
- 1949 : Private Angelo de Michael Anderson et Peter Ustinov : Angelo
- 1950 : Odette, agent S 23 (Odette) de Herbert Wilcox : le lieutenant Alex Rabinovich, alias Arnauld
- 1951 : Quo vadis de Mervyn LeRoy : NĂ©ron
- 1951 : Hotel Sahara de Ken Annakin : Emad
- 1951 : La BoĂźte magique (The Magic Box) de John Boulting : un industriel
- 1954 : Le Beau Brummel (Beau Brummell) de Curtis Bernhardt : George IV, Prince de Galles
- 1954 : L'Ăgyptien (The Egyptian) de Michael Curtiz : Kaptah
- 1955 : La Cuisine des anges (We're no angels) de Michael Curtiz : Jules
- 1955 : Lola MontĂšs de Max OphĂŒls : le Monsieur Loyal
- 1956 : Les Forains (I girovaghi) de Hugo Fregonese : Don Alfonso Pugliesi
- 1957 : Les Espions de Henri-Georges Clouzot : Michel Kiminsky
- 1957 : Pablito Ă New York ou Un ange est passĂ© sur la ville (Un Ăngel pasĂł por Brooklyn) de Ladislas Vajda : M. Bossi
- 1959 : La BergĂšre et le Ramoneur (Adventures of Mr. Wonderbird) de Paul Grimault : voix de Mr. Wonderbird
- 1960 : Horizons sans frontiĂšres (The Sundowners) de Fred Zinnemann : Rupert Venneker/Robert
- 1960 : Spartacus de Stanley Kubrick : Lentulus Batiatus
- 1961 : Romanoff et Juliette (Romanoff and Juliet) de Peter Ustinov : le général
- 1962 : Billy Budd de Peter Ustinov : Edwin Fairfax Vere
- 1964 : Topkapi de Jules Dassin : Arthur Simon Simpson
- 1965 : Lady L de Peter Ustinov : Prince Otto de BaviĂšre
- 1965 : L'Encombrant Monsieur John (John Goldfarb, Please Come Home) de Jack Lee Thompson : le roi Fawz
- 1967 : Les Comédiens (The Comedians) de Peter Glenville : ambassadeur Manuel Pineda
- 1968 : Le FantĂŽme de Barbe-Noire (Blackbeardâs Ghost) de Robert Stevenson : Barbe-Noire
- 1968 : Chauds, les millions (Hot Millions) d'Eric Till : Marcus Pendleton / Caesar Smith
- 1969 : Viva Max de Jerry Paris : général Maximilian Rodrigues De Santos
- 1971 : Hammersmith Is out de Peter Ustinov : Docteur
- 1972 : Big Truck and Sister Clare de Robert Ellis Miller : le chauffeur de camion
- 1975 : Objectif Lotus (One of Our Dinosaurs Is Missing) de Robert Stevenson : Hnup Wan
- 1976 : L'Ăge de cristal (Loganâs Run) de Michael Anderson : Ballard, le vieil homme
- 1976 : Le Trésor de Matacumba (Treasure of Matacumbe) de Vincent McEveety : Dr Ewing T. Snodgrass
- 1977 : Mon « Beau » légionnaire (The Last Remake of Beau Geste) de Marty Feldman : Markov
- 1977 : Un taxi mauve d'Yves Boisset : Taubleman
- 1978 : Mort sur le Nil (Death on the Nile) de John Guillermin : Hercule Poirot
- 1978 : EnquĂȘte Ă l'italienne (Doppio delitto) de Steno : Harry Hellman
- 1979 : Ashanti de Richard Fleischer : Suleiman
- 1979 : Nous maigrirons ensemble[10] de Michel Vocoret : Victor Lasnier
- 1981 : Charlie Chan and the Curse of the Dragon Queen de Clive Donner : Charlie Chan
- 1981 : La Grande Aventure des Muppets de Jim Henson : le chauffeur de camion
- 1981 : The Search for Santa Claus de Stan Swan : le grand-pÚre (court métrage)
- 1982 : Meurtre au soleil (Evil Under the Sun) de Guy Hamilton : Hercule Poirot
- 1984 : Memed my Hawk (en) de Peter Ustinov : Abdi Aga
- 1988 : Rendez-vous avec la mort (Appointment with Death) de Michael Winner : Hercule Poirot
- 1989 : La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron : Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau
- 1990 : Au bonheur des chiens (C'era un castello con 40 cani) de Duccio Tessari : le vétérinaire Muggione
- 1992 : Lorenzo (Lorenzo's Oil) de George Miller : Professeur Gus Nikolais
- 1998 : Stiff Upper Lips (en) de Gary Sinyor : Horace
- 1999 : Le CĂ©libataire (The Bachelor) de Gary Sinyor : Grand-PĂšre James Shannon
- 2002 : Luther d'Eric Till : Fredrick le sage
- 2004 : Winter Solstice de Josh Sternfeld (en) : Hughie McLellan
Télévision
- 1966 : Hallmark Hall of Fame de George Schaefer (saison 16, Ă©pisode 1, Barefoot in Athens) : Socrate
- 1970 : Hallmark Hall of Fame (saison 19, Ă©pisode 3) : Abbel Shaddick
- 1971 : Hallmark Hall of Fame de George Schaefer (saison 20, Ă©pisode 3) : Gideon
- 1973 : Burt Bacharach : Opus No. 3 de Dwight Hemion
- 1976 : Kein Abend wie jeder andere d'Hermann Leitner : le marchand d'antiquités
- 1977 : JĂ©sus de Nazareth de Franco Zeffirelli : HĂ©rode le Grand
- 1978 : Le Voleur de Bagdad de Clive Donner : le calife
- 1980 : Strumpet City (saison 1, Ă©pisode 1) : Edward VII
- 1982 : Wortwechsel
- 1983 : Imaginary Friends de Michaël Darlow
- 1984 : Abgehört de Rolf von Sydow
- 1985 : Le Couteau sur la nuque (Thirteen at Dinner) de Lou Antonio : Hercule Poirot
- 1986 : Poirot joue le jeu (Dead Man's Folly) de Clive Donner : Hercule Poirot
- 1986 : Meurtre en trois actes (Murder in Three Acts) de Gary Nelson : Hercule Poirot
- 1986 : Le DĂ©fi mondial
- 1989 : Le Tour du monde en 80 jours de Buzz Kulik : Wilbur Fix
- 1990 : L'Orchestre
- 1993 : Wings of the Red Star MIG Force
- 1995 : The Old Curiosity Shop de Kevin Connor : le grand-pĂšre
- 1995 : Pierre et le loup de Michel Jaffrennou : le grand-pĂšre
- 1999 : Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland) de Nick Willis : le Morse
- 2000 : Les Heures historiques de Hans-Christoph Blumenberg : Igor Maximytschew
- 2001 : Victoria et Albert de John Erman : William IV
- 2002 : Salem Witch Trials de Joseph Sargent : William Stroughton
RĂ©alisateur
- 1946 : School for Secrets - également scénariste et producteur
- 1948 : Vice Versa - également scénariste et producteur
- 1949 : Private Angelo, coréalisé avec Michael Anderson - également scénariste et producteur
- 1961 : Romanoff and Juliette
- 1962 : Billy Budd - également scénariste et producteur
- 1965 : Lady L - également scénariste
- 1972 : Hammersmith is Out
- 1984 : Memed, my Hawk â Ă©galement scĂ©nariste
Scénariste
- 1944 : L'HĂ©roĂŻque Parade (The Way Ahead) de Carol Reed
Doublage
- 1968 : The Story of Babar, the Little Elephant d'Ed Levitt et Bill Melendez : narrateur
- 1971 : Babar comes to America d'Ed Levitt et Bill Melendez : narrateur
- 1972 : Clochemerle : narrateur
- 1973 : Robin des Bois de Wolfgang Reitherman : prince Jean / roi Richard
- 1977 : The Mouse and His Child (en) de Charles Swenson et Fred Wolf (en) : Manny le rat
- 1978 : Winds of Change de Takashi : narrateur
- 1978 : Tarka l'Otarie de David Cobham : narrateur
- 1981 : Grendel Grendel Grendel d'Alexander Stitt : Grendel
- 1981 : Docteur Snuggles de Jeffrey O'Kelly : Docteur Snuggles
- 1998 : L'Histoire du soldat d'Igor Stravinsky
- 1988 : Pit et le Vaste monde de Kaj Pindal : narrateur
- 1989 : Granpa de Dianne Jackson : Granpa
- 1995 : The Phoenix and the Magic Carpet de Zoran Perisic : le grand-pĂšre
- 1999 : La Ferme des animaux de John Stephenson : le Vieux Major
Publications
- 1960 : Add a Dash of Pity, roman (2e Ă©d., 1993).
- 1960 : We Were Only Human, livre dâillustrations satiriques. PubliĂ© en français sous le titre Un soupçon de pitiĂ©, Paris, Julliard, 1960.
- 1961 : The Loser, roman.
- 1966 : Frontiers of the Sea, nouvelles.
- 1971 : Krumnagel, nouvelle (2e Ă©d. 1993).
- 1977 : Dear Me, autobiographie. Publié en français sous le titre Cher Moi, Paris, Stock.
- 1983 : My Russia, portrait actuel de lâex-URSS. PubliĂ© en français sous le titre Ma Russie, Paris, Buchet-Chastel, 1985.
- 1989 : The Desinformer, nouvelle.
- 1989 : Notice sur la vie et les travaux dâOrson Welles (Publications de lâInstitut de France).
- 1990 : The Old Man and M. Smith, roman. Publié en français sous le titre Le Vieil Homme et M. Smith, Paris, Belfond, 1996.
- 1991 : Ustinov at Large, ensemble dâarticles.
- 1993 : God and the State Railways, nouvelles.
- 1993 : Still at Large, ensemble dâarticles.
Distinctions
- 1967 : docteur honoris causa en musique du Conservatoire de Cleveland, Ohio (Ătats-unis).
- 1968-1973 : recteur de lâuniversitĂ© de Dundee (Royaume-Uni)
- 1971 : docteur en droit honoris causa du College of Philadelphia, La Salle (Ătats-Unis).
- 1972 : docteur Ăšs lettres honoris causa de lâuniversitĂ© de Lancaster (Royaume-Uni)
- 1974 : docteur honoris causa en beaux-arts de lâuniversitĂ© de Lethbridge (Canada)
- 1975 : commandeur de lâOrdre de l'Empire britannique (CBE)
- 1984 : docteur honoris causa Ă lâuniversitĂ© de Toronto (Canada)
- 1987 : Ă©lu membre de lâAcadĂ©mie des beaux-arts, le , au fauteuil dâOrson Welles
- 1988 : docteur honoris causa de lâuniversitĂ© de Georgetown (Ătats-Unis)
- 1990 : Ă©levĂ© au rang de Knight Bachelor par la reine Ălisabeth II[11]
- 1990 : médaille d'or de la ville d'AthÚnes
- 1991 : docteur honoris causa de la faculté de droit de l'université d'Ottawa (Canada)
- 1992 : chancelier de lâuniversitĂ© de Durham (Royaume-Uni)
- 1992 : président du World Federalist Movement
- 1994 : Ordre national de la Croix du Sud du Brésil
- 1995 : docteur honoris causa de lâInstitut pontifical d'Ă©tudes mĂ©diĂ©vales, Ă lâuniversitĂ© de Toronto (Canada).
- 1995 : docteur honoris causa de lâuniversitĂ© libre de Bruxelles.
RĂ©compenses
- 1951 : Golden Globe du meilleur acteur dans un second rĂŽle pour Quo vadis
- 1957 : médaille Benjamin Franklin de la Royal Society of Arts
- 1961 : Oscar du meilleur second rĂŽle masculin pour Spartacus
- 1964 : premier prix du Syndicat des journalistes et écrivains pour son rÎle dans la piÚce de théùtre intitulée Photo Finish
- 1965 : Oscar du meilleur second rĂŽle masculin pour Topkapi
- 1978 : Grand prix Unicef pour lâensemble de son action humanitaire
- 1978 : prix de la Butte, Ă Paris, pour son autobiographie, Cher Moi
- 1992 : Grand Prix de la British Academy pour lâensemble de son Ćuvre cinĂ©matographique
- 1993 : Grand prix de la critique Ă Londres
- 1994 : Grand Prix de la culture allemand et Grand prix de la télévision allemande
- 1995 : prix de la DĂ©fense de l'enfance remis par le prĂ©sident des Ătats-Unis Jimmy Carter au nom de lâUNICEF
- 2002 : prix Conscience planétaire du Club de Budapest, dont il est membre d'honneur depuis l'origine, en 1993[12]
Voix françaises
- Roger Carel dans :
- Spartacus
- L'Ăge de cristal
- Le Trésor de Matacumba
- Mon « Beau » légionnaire
- Mort sur le Nil
- Le Voleur de Bagdad (téléfilm)
- Ashanti
- Docteur Snuggles (sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d'animation â voix)
- La Révolution française
- Le CĂ©libataire
- Alice au pays des merveilles (téléfilm)
- La Ferme des animaux (téléfilm - voix)
- Lui-mĂȘme dans :
- Topkapi
- Les Comédiens
- Chauds, les millions
- Un taxi mauve
- Meurtre au soleil
- Le Couteau sur la nuque (téléfilm)
- Meurtre en trois actes (téléfilm)
- Poirot joue le jeu (téléfilm)
- Rendez-vous avec la mort
- Lorenzo
- Philippe Dumat dans :
- Robin des Bois (voix du Prince Jean)
- La Grande Aventure des Muppets (voix - doublé dans les années 90)
- Le Tour du monde en quatre-vingts jours (mini-série)
- Jean Marchat dans :
et aussi :
- StĂ©phane Audel dans L'Ăgyptien
- Ămile Duard dans La Cuisine des anges
- Pierre Leproux dans Horizons sans frontiĂšres
- Claude Bertrand dans Le FantĂŽme de Barbe-Noire
- Jean Martinelli dans Robin des Bois (voix du Roi Richard)
- Nicolas Justamon dans Le Muppet Show (série télévisée, 2e doublage)
- Georges Aminel dans Jésus de Nazareth (mini-série)
- Hervé Caradec dans Winter Solstice (téléfilm)
Notes et références
- Titre non russe, accordĂ© par le royaume de Wurtemberg Ă Platon G. Ustinov (en) (en russe : ĐлаŃĐŸĐœ ĐŃĐžĐłĐŸŃŃĐ”ĐČĐžŃ ĐŁŃŃĐžĐœĐŸĐČ) (1840â1918), hĂŽtelier et collectionneur, grand-pĂšre de l'acteur. Issu d'une famille de rĂ©cente noblesse russe, d'origine marchande, il se convertit au luthĂ©ranisme (vers 1876), devient sujet wurtembourgeois, puis s'installe en Palestine. Titre non reconnu au Royaume-Uni, patrie de l'acteur.
- Max Hastings, The Secret War. Spies, Ciphers, and Guerrillas (1939â1945), Harper-Collins Publishers, New York, 2016, p. 11 (ISBN 9780062259271). L'auteur note qu'il perd sa position de journaliste en 1935 du fait qu'il est juif. En rĂ©alitĂ©, selon l'autobiographie de l'acteur, Dear Me (1977), si son grand-pĂšre maternel (beau-pĂšre de Jonas), le missionnaire luthĂ©rien Moritz Hall (1838â1914) Ă©tait effectivement d'origine juive (il venait de Cracovie), il s'Ă©tait converti au luthĂ©ranisme et avait Ă©pousĂ© en Palestine la protestante Katharina Zander (nĂ©e Woizeru Walatta Iyasus Zander) (1850â1932), qui Ă©tait allemande par son pĂšre, le peintre et conseiller militaire Eduard Zander (1813â1868), et Ă©thiopienne par sa mĂšre, Woizeru Essete Werq, fille d'un officier-gĂ©nĂ©ral Ă©thiopien, Meqado, lui-mĂȘme (peut-ĂȘtre) descendant d'un aventurier portugais. En tenant compte de la conversion au luthĂ©ranisme de Platon, premier baron von Ustinow (en), son fils Jonas Ă©tait donc de confession protestante ; c'est plutĂŽt le fait qu'il soit nĂ© Ă Jaffa, en Palestine, oĂč Platon s'Ă©tait installĂ©, qui a pu accrĂ©diter cette lĂ©gende.
- Peter Day :Klop Ustinov, le plus ingĂ©nieux des espions britanniques â Noir sur Blanc 357 p., avril 2017, (ISBN 978-2-88250-464-7).
- Elle Ă©tait la fille de LĂ©on NikolaĂŻevitch Benois (1856â1928), cĂ©lĂšbre architecte russe, descendant d'un pĂątissier et confiseur français installĂ© en Russie, et de Marie A. Sapojnikova (1858â1938), fille d'un riche marchand d'Astrakhan ; par son pĂšre, elle descendait du compositeur vĂ©nitien Catterino Cavos (1775â1840), qui fit carriĂšre en Russie. Il ne faut pas la confondre avec sa cousine, Nadiejda MikhaĂŻlovna Sapojnikova (1877â1942), elle aussi artiste-peintre.
- Critique du film par Marcel Lasseaux dans Livres de France, revue littéraire mensuelle no 2 : Françoise Mallet-Joris, février 1966, p. 27.
- (de) â Site Institut Ustinov.
- (en) Remise du prix Conscience planétaire à Peter Ustinov et présentation de son action humanitaire.
- (de) https://www.welt.de/vermischtes/article1593064/PETER-USTINOV.html.
- BĂ©atrice de RochebouĂ«t, « Peter Ustinov : une vie de collection aux enchĂšres », Le Figaro, supplĂ©ment Le Figaro et vous,â , p. 32 (lire en ligne).
- Film du jour no 45 : Nous maigrirons ensemble sur le site www.lefilmdujour, consulté le .
- London Gazette : n° 52543, p. 8207, 28-05-1991.
- (en) Source officielle du site du Club de Budapest.
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- (en) AllMovie
- (en) Disney A to Z
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative Ă la recherche :
- (en) Who Named It?
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (de) Institut Ustinov
- « Peter Ustinov », sur la base de données des personnalités vaudoises sur la plateforme « Patrinum » de la BibliothÚque cantonale et universitaire de Lausanne.
- Vidéo : Peter Ustinov en 1961, à propos de son film Billy Budd sur le site des archives de la Télévision suisse romande