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Jimmy Carter

James Earl Carter, Jr., dit Jimmy Carter [ˈdÍĄÊ’ÉȘmi ˈkɑÉčtɚ][1], nĂ© le Ă  Plains (État de GĂ©orgie) est un homme d'État amĂ©ricain, 39e prĂ©sident des États-Unis de 1977 Ă  1981.

Jimmy Carter
Illustration.
Portrait officiel de Jimmy Carter comme prĂ©sident des États-Unis en 1977.
Fonctions
39e prĂ©sident des États-Unis
–
(4 ans)
Élection 2 novembre 1976
Vice-président Walter Mondale
Gouvernement Administration Carter
Prédécesseur Gerald Ford
Successeur Ronald Reagan
76e gouverneur de GĂ©orgie
–
(4 ans et 2 jours)
Élection
Lieutenant-gouverneur Lester Maddox (en)
PrĂ©dĂ©cesseur Lester Maddox (en)
Successeur George Busbee (en)
Biographie
Nom de naissance James Earl Carter, Jr.
Date de naissance
Lieu de naissance Plains, GĂ©orgie (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
PĂšre James Earl Carter Sr. (en)
MĂšre Lillian Gordy Carter
Conjoint Rosalynn Carter
DiplÎmé de Académie navale d'Annapolis
Georgia Southwestern State University (en)
Georgia Institute of Technology
Union College
Profession Dirigeant d'exploitation agricole
Distinctions Prix des droits de l'homme des Nations unies (1998)

Prix Nobel de la paix (2002)

Religion Christianisme évangélique
Baptisme

Signature de Jimmy Carter

Jimmy Carter Jimmy Carter
PrĂ©sidents des États-Unis
Gouverneurs de GĂ©orgie

Officier de marine puis agriculteur, il est Ă©lu sĂ©nateur en GĂ©orgie pour le Parti dĂ©mocrate de 1963 Ă  1967. Jimmy Carter remporte le scrutin pour le poste de gouverneur de son État en 1971. Cinq ans plus tard, il bat de justesse le rĂ©publicain Gerald Ford Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle.

Sa prĂ©sidence est marquĂ©e par la signature des traitĂ©s sur le canal de Panama, des accords de Camp David, du traitĂ© SALT II sur la limitation des armements stratĂ©giques avec l'Union soviĂ©tique et par l’ouverture de relations diplomatiques avec la rĂ©publique populaire de Chine. En politique intĂ©rieure, son gouvernement permet la crĂ©ation du dĂ©partement de l'Énergie et du dĂ©partement de l'Éducation et renforce la lĂ©gislation sur la protection environnementale. Cependant, Ă  la fin de son mandat, ce qui est interprĂ©tĂ© comme de la faiblesse de sa part dans des crises comme celles des otages de l'ambassade amĂ©ricaine Ă  TĂ©hĂ©ran, l'intervention soviĂ©tique en Afghanistan, ainsi que les consĂ©quences Ă©conomiques du deuxiĂšme choc pĂ©trolier et des nouvelles stratĂ©gies boursiĂšres sacrifiant l'emploi Ă  la rentabilitĂ©, font chuter sa popularitĂ©. Il est battu par Ronald Reagan Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1980.

AprÚs son départ de la Maison-Blanche, il se pose en médiateur de conflits internationaux et utilise sa notoriété pour des causes caritatives ; en 2002, il reçoit le prix Nobel de la paix. En littérature politique, il est également l'auteur de nombreux ouvrages. Aujourd'hui ùgé de 98 ans, il est le président américain ayant vécu le plus longtemps.

Biographie

Naissance et enfance

James Earl Carter Jr. naĂźt le Ă  Plains, une petite ville de l’État de GĂ©orgie, dans une famille du Vieux Sud installĂ©e en AmĂ©rique depuis le XVIIĂšme siĂšcle.

Ses parents, James Earl Carter Sr. (en) (1894-1953) et Lillian Gordy Carter (1898-1983), sont fermiers et de fervents baptistes. Il a deux sƓurs, Gloria Carter Spann (en) (1926-1990) et Ruth Carter Stapleton (en) (1929-1983) ainsi qu'un frùre Billy Carter (1937-1988)[2].

C'est également le cousin du politicien Hugh Carter (en) (1920-1999), membre du sénat de Géorgie de 1967 à 1981[3].

DĂšs son plus jeune Ăąge, Carter manifeste son attachement profond aux valeurs chrĂ©tiennes. Son pĂšre est lieutenant dans l'armĂ©e amĂ©ricaine au cours de la PremiĂšre Guerre mondiale, il ouvre aprĂšs-guerre une Ă©picerie puis est Ă©lu Ă  la Chambre des reprĂ©sentants de GĂ©orgie en 1953, mais il meurt la mĂȘme annĂ©e.

Jimmy Carter est le premier prĂ©sident Ă  voir le jour dans un hĂŽpital. Il grandit Ă  proximitĂ© de Plains, dans la ville d’Archery. Il est admis Ă  la Georgia Southwestern State University (en) puis au Georgia Institute of Technology et enfin Ă  l'United States Naval Academy oĂč il obtient un Bachelor of Sciences en 1946, l'annĂ©e de son mariage avec Rosalynn Smith. Carter est un Ă©tudiant brillant et termine 59e de sa promotion sur 820 Ă©lĂšves. Jeremiah Denton, hĂ©ros de la guerre du ViĂȘt Nam et prisonnier de guerre, est l'un de ses camarades de classe Ă  l'acadĂ©mie navale.

CarriĂšre dans la Navy

Carter est affectĂ© dans des sous-marins des flottes Atlantique et Pacifique des États-Unis, et il est ensuite choisi par l'amiral Hyman Rickover pour participer au programme de sous-marins nuclĂ©aires. Il sert comme ingĂ©nieur de l'armement spĂ©cialisĂ© dans le systĂšme de propulsion nuclĂ©aire du sous-marin USS Seawolf. Carter aime la Navy et projette d'y faire carriĂšre ; il a l'ambition de devenir le Chef des opĂ©rations navales (Chief of Naval Operations). Il est Ă  ce jour le seul prĂ©sident des États-Unis Ă  avoir servi dans les sous-marins.

Cependant, à la suite de la mort de son pÚre, en 1953, il démissionne de la marine et se lance dans la culture de l'arachide dans sa ville natale de Plains.

CarriĂšre politique

SĂ©nateur de GĂ©orgie (1963-1967)

Carter commence sa carriĂšre politique en faisant partie de la Commission scolaire de la ville de Plains. En 1963, il est Ă©lu pour un mandat de deux ans au SĂ©nat de l'État de GĂ©orgie, renouvelĂ© en 1965. Son cousin vĂ©tĂ©ran de la Seconde Guerre mondiale Hugh Alton Carter, Sr. lui succĂšde en 1967.

Gouverneur de GĂ©orgie (1970-1975)

Il fait campagne en 1970 pour le poste de gouverneur et est Ă©lu en soutenant le programme Ă©lectoral de George Wallace. Ses partisans distribuent des photos de son concurrent en compagnie de basketteurs noirs. Il s’engage Ă  renommer au Conseil des RĂ©gents de l'État, un homme dont les opinions sĂ©grĂ©gationnistes sont connues. Il promet que la premiĂšre dĂ©cision qu'il prendrait serait d'inviter l'ancien gouverneur de l'État de l'Alabama Ă  s'exprimer en GĂ©orgie. Les sĂ©grĂ©gationnistes purs et durs de tout l'État soutiennent sa candidature au poste de gouverneur.

NĂ©anmoins, une fois Ă©lu, Carter dĂ©clare dans ses discours que le temps de la sĂ©grĂ©gation raciale est rĂ©volu, et qu’elle n’a pas de place dans l’avenir de l’État. Il est le premier homme politique, avec autant de responsabilitĂ©s au sein d'un État du Sud des États-Unis, qui ose tenir de tels propos en public (moins de quinze ans auparavant, ce genre d’opinion aurait pu mettre un terme Ă  la carriĂšre d’un homme politique de cette rĂ©gion comme ce fut le cas pour le maire d'Atlanta Ivan Allen (en), qui dĂ©clara devant le CongrĂšs ĂȘtre en faveur du Voting Rights Act). C’est pourquoi sa victoire attire l'attention car elle est considĂ©rĂ©e comme le signe d'une Ă©volution. Carter est gouverneur de GĂ©orgie de 1971 Ă  1975.

Primaires démocrates

RĂ©sultats par État de l'Ă©lection de 1976.

Lorsque Carter se prĂ©sente aux Ă©lections primaires de 1976 pour obtenir l’investiture du Parti dĂ©mocrate, on lui donne tout d'abord trĂšs peu de chances face Ă  d'autres hommes politiques de renommĂ©e nationale. En , il n'est ainsi crĂ©ditĂ© que de 4 % des Ă©lecteurs dĂ©mocrates. Cependant, le scandale du Watergate est encore prĂ©sent Ă  l’esprit des Ă©lecteurs et le fait de ne pas appartenir Ă  la classe politique de Washington devient un atout. Il mĂšne une campagne efficace, se montre Ă©loquent lors des dĂ©bats. DĂšs la mi-, il devance les autres candidats dĂ©mocrates (Jerry Brown, George Wallace, Mo Udall, etc.) mais aussi le prĂ©sident rĂ©publicain sortant Gerald Ford dans les sondages. Il est nommĂ© candidat dĂ©mocrate pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle, avec Walter Mondale comme candidat Ă  la Vice-prĂ©sidence.

Élection gĂ©nĂ©rale

Il gagne l'élection présidentielle de novembre avec 50,1 % du vote populaire contre 48 % à Ford et 0,9 % à Eugene McCarthy (indépendant) et 297 votes des délégués contre 240 à son concurrent républicain.

La rĂ©organisation du gouvernement est le cheval de bataille de sa campagne. Il est le premier candidat originaire du Sud profond Ă  ĂȘtre Ă©lu prĂ©sident depuis 1848, avant la guerre de SĂ©cession.

PremiĂšres mesures

Jimmy Carter et le roi Hussein de Jordanie, le Ă  la Maison-Blanche.

Parmi ses efforts de rĂ©organisation du gouvernement, Carter divise le ministĂšre de la SantĂ©, de l'Éducation et de la Protection sociale en deux, le ministĂšre de l’Éducation d'une part et le ministĂšre de la SantĂ© et des Affaires sociales d'autre part. Il Ă©lĂšve Ă©galement l'agence pour l'Ă©nergie au rang de ministĂšre de l'Énergie.

Crises successives

La politique extĂ©rieure menĂ©e par le gouvernement Carter fut marquĂ©e par la crise des otages en Iran, par le traitĂ© de paix qu'il nĂ©gocie entre l'Égypte et IsraĂ«l connu sous le nom d’Accords de Camp David, par le traitĂ© SALT II sur la limitation des armements stratĂ©giques nĂ©gociĂ© avec l'Union soviĂ©tique, par le traitĂ© du canal de Panama qui remet le canal sous autoritĂ© panamĂ©enne, et enfin par la crise de l'Ă©nergie. Il a beaucoup moins de succĂšs au niveau de la politique intĂ©rieure, en se mettant Ă  dos Ă  la fois son propre parti et l’opposition Ă  cause de ce qui est perçu comme un manque de volontĂ© de coopĂ©rer avec le CongrĂšs, ce qui Ă©tait dĂ©jĂ  le cas lorsqu'il Ă©tait gouverneur.

Mesures Ă©conomiques

En Ă©conomie, Carter adopte des mesures de dĂ©rĂ©glementation, notamment dans les secteurs des caisses d'Ă©pargne[4], du transport aĂ©rien, du transport routier, du gaz naturel et des communications. Il tente de contenir les salaires, jugĂ©s responsables d'un taux d'inflation qui atteint les 10 %. Le budget de l’État est rĂ©Ă©valuĂ© de façon Ă  rĂ©duire les dĂ©penses sociales et au contraire Ă  renforcer les dĂ©penses militaires[5].

Le , Carter s'adresse à la nation entiÚre dans un discours télévisé au cours duquel il parle de la crise de confiance dont souffrirait le peuple américain. Ces propos restent connus sous le nom de discours du « malaise », bien qu'il n'ait jamais utilisé le mot « malaise » dans son texte :

Extrait de son discours :

« Je souhaite maintenant vous parler d'une menace fondamentale qui pĂšse sur la dĂ©mocratie de notre pays
 Je ne fais pas rĂ©fĂ©rence Ă  l’influence exercĂ©e par l’AmĂ©rique, une nation actuellement en paix avec le reste du monde, et dont la puissance Ă©conomique et militaire est inĂ©galĂ©e


Cette menace est Ă  peine perceptible par des moyens ordinaires. Il s'agit d'une crise de confiance. Il s'agit d'une crise qui frappe la volontĂ© de notre nation en son sein mĂȘme, en son Ăąme et en son esprit. Nous percevons cette crise Ă  cause du doute croissant que l'on porte sur la signification de nos propres vies et de la perte d'un objectif unique pour notre nation. »

Le discours de Carter, que certains comparent Ă  un sermon, est bien accueilli car le pays s'enlise dans la pire rĂ©cession depuis les annĂ©es 1930, est touchĂ© par des taux d’inflation records et par le chĂŽmage. Mais ceux qui attendent que leurs dirigeants leur montrent la voie Ă  suivre sont déçus. Deux jours aprĂšs ce discours, Carter exige la dĂ©mission de tous les responsables de son gouvernement, mais en fin de compte n'en accepte que cinq. Le manque de mesures concrĂštes destinĂ©es Ă  sortir le pays de ce malaise fait encore chuter son indice de popularitĂ© dans les sondages.

Politique intérieure

Parmi les prĂ©sidents qui ont effectuĂ© un seul mandat complet de quatre ans, Carter est le seul qui n’a pas eu Ă  proposer de candidats Ă  la Cour suprĂȘme.

En 1980, il supprime le contrĂŽle exercĂ© par l’État sur les tarifs et les licences dans le secteur du transport routier et livre tout le secteur Ă  la loi du marchĂ©[6].

Politique Ă©trangĂšre

Jimmy Carter et le secrĂ©taire d'État Cyrus Vance le .

Jimmy Carter met les droits de l'homme au cƓur de sa politique Ă©trangĂšre, rompant avec la politique du gouvernement Richard Nixon, fondĂ©e sur la Realpolitik.

Le gouvernement Carter met fin trĂšs tardivement et aprĂšs beaucoup d'hĂ©sitations (l'assassinat d'un ressortissant amĂ©ricain par la junte somoziste) au soutien apportĂ© par les États-Unis depuis des dĂ©cennies au dictateur Somoza au Nicaragua, frappe d'un embargo sur les armes le rĂ©gime militaire argentin et accorde une aide de plusieurs millions de dollars au rĂ©gime sandiniste dĂšs 1979, aprĂšs sa prise de pouvoir par les armes[7]. Il met fin au soutien apportĂ© par les États-Unis Ă  la dictature au Salvador aprĂšs le viol et le meurtre de quatre religieuses amĂ©ricaines par un escadron de la mort proche du rĂ©gime (le soutien sera cependant rĂ©tabli sous Ronald Reagan)[8]. Il signe le , les traitĂ©s de Torrijos-Carter permettant la rĂ©trocession du canal de Panama en 1999. En 1977 il condamne « sĂ©vĂšrement la junte chilienne » et regrette le rĂŽle des États-Unis dans le renversement en 1973 de Salvador Allende.

L’opposition entre les droits de l'Homme et les intĂ©rĂȘts des États-Unis est particuliĂšrement visible dans la relation entre Carter et le Shah d'Iran. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Shah est l'un des plus fidĂšles alliĂ©s des États-Unis et l’un des seuls gouvernements du Moyen-Orient amis des États-Unis. Le problĂšme est que ce rĂ©gime est clairement autocratique. Pendant sa campagne Ă©lectorale de 1976 Jimmy Carter relĂšve que deux pays posent le plus de problĂšmes en matiĂšre de respect des droits de l'homme : le BrĂ©sil et l'Iran. Devenu prĂ©sident il ne tarde pas Ă  se rĂ©tracter. Lors d'un dĂ©placement en Iran en 1977 il considĂšre le Shah comme un dirigeant sage et de qualitĂ©. Il dĂ©clare son « amitiĂ© personnelle » pour le Shah qui, selon lui, bĂ©nĂ©ficie « de l’admiration et de l’amour de son peuple »[9]. Tout en dĂ©fendant verbalement le souverain l'administration Carter n'intervient pas lorsqu'un soulĂšvement populaire contre la monarchie Ă©clate en Iran. Le Shah est renversĂ© et contraint Ă  l'exil. Depuis, de nombreux observateurs ont Ă©tabli un lien de cause Ă  effet entre le dĂ©clin du soutien des États-Unis et la rapide destitution du Shah ; certains, comme la journaliste Dominique Lorentz, parlent mĂȘme de soutien explicite de l'administration amĂ©ricaine Ă  la rĂ©volution islamique de 1979. Initialement, Carter avait l’intention de reconnaĂźtre le gouvernement rĂ©volutionnaire, mais face Ă  l'Ă©volution rapide de la situation, en particulier avec l'influence de plus en plus grande de l'ayatollah Khomeini, il change d'avis.

En 1979, Carter autorise Ă  contrecƓur Mohammad Reza Pahlavi Ă  se rĂ©fugier aux États-Unis en tant que rĂ©fugiĂ© politique et pour raisons mĂ©dicales. L'arrivĂ©e du Shah aux États-Unis a pour Ă©cho la prise en otage de 52 AmĂ©ricains de l'ambassade amĂ©ricaine Ă  TĂ©hĂ©ran par des militants iraniens qui rĂ©clament le retour du Shah en Iran pour qu'il y soit jugĂ© et exĂ©cutĂ©. Cette crise des otages en Iran s'enlise et domine l'actualitĂ© de la derniĂšre annĂ©e de la prĂ©sidence de Carter, bien que plus tard le Shah ait quittĂ© les États-Unis et soit mort en Égypte. Les tentatives ultĂ©rieures pour trouver une solution Ă  cette crise, que ce soit le pourrissement ou la tentative avortĂ©e pour libĂ©rer les otages par l’opĂ©ration Eagle Claw, contribuent largement Ă  la dĂ©faite de Carter aux Ă©lections de 1980. Sa plus grande difficultĂ© est d'avoir Ă  admettre la faute commise par six prĂ©sidents des États-Unis depuis 1953 dans leur soutien au rĂ©gime du Shah. Carter est nĂ©anmoins partiellement rĂ©habilitĂ© rĂ©trospectivement dans cette crise Ă  travers ce que l'on apprend de son action dans le film Argo : il aurait autorisĂ© une opĂ©ration top-secrĂšte et rocambolesque - rĂ©ussie - d'exfiltration de diplomates amĂ©ricains rĂ©fugiĂ©s dans l'ambassade du Canada. Modestement, Carter attribue nĂ©anmoins le succĂšs de l'opĂ©ration principalement aux autoritĂ©s canadiennes[10].

TĂ©hĂ©ran ne signe un accord que le pour la libĂ©ration des otages, aprĂšs l’élection de Ronald Reagan, et attend sa prise de fonction officielle pour laisser partir les otages. Ces derniers sont restĂ©s prisonniers pendant 444 jours et l’attitude des Iraniens est considĂ©rĂ©e comme une insulte volontaire au prĂ©sident Carter. Mais le nouveau prĂ©sident Reagan le laisse tout de mĂȘme se dĂ©placer pour accueillir les otages libĂ©rĂ©s Ă  leur sortie d'Iran.

En , il rencontre Ă  Vienne LĂ©onid Brejnev et signe avec lui le traitĂ© SALT II sur une nouvelle limitation de la course aux armements ; mais il ne donne aucune garantie quant Ă  sa ratification par le sĂ©nat amĂ©ricain ; le fait est que celui-ci fait traĂźner les choses en longueur, cherchant de multiples prĂ©textes, comme la prĂ©tendue dĂ©couverte d'une brigade soviĂ©tique Ă  Cuba en , en rĂ©alitĂ© prĂ©sente dans l'Ăźle depuis la crise des missiles. Le est dĂ©cidĂ©e la « double dĂ©cision de l'OTAN » consistant, face aux SS20 soviĂ©tiques, Ă  programmer dans les quatre ans qui suivent l'installation en Europe occidentale d'euromissiles Pershing, en cas d'Ă©chec au terme de ce dĂ©lai des « nĂ©gociations de GenĂšve » avec l'URSS. Ces tergiversations auraient en Afghanistan levĂ© les derniĂšres hĂ©sitations du Kremlin rĂ©guliĂšrement sollicitĂ© depuis plus de six mois par le gouvernement afghan pour une intervention[11]. Les hĂ©sitations amĂ©ricaines Ă  ratifier le traitĂ© SALT II s'expliquent aussi par le fait que la rĂ©volution iranienne a provoquĂ© en le dĂ©mantĂšlement des bases amĂ©ricaines chargĂ©es de surveiller l'URSS, et qu'en , une rĂ©volution pro-castriste a pris le pouvoir Ă  la Grenade. D’aprĂšs Zbigniew BrzeziƄski, conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale de Carter, la justification donnĂ©e par l'Union soviĂ©tique Ă  son invasion de l’Afghanistan, en , selon laquelle elle luttait contre une ingĂ©rence secrĂšte des États-Unis dans le pays, avait un fond de vĂ©ritĂ© : en effet, six mois avant l'entrĂ©e des troupes soviĂ©tiques en Afghanistan, Carter autorise un programme afghan Ă  la CIA, une aide non-lĂ©tale d'un demi-million de dollars aux opposants moudjahidins en Afghanistan. On s’aperçoit plus tard que ce programme, continuĂ© durant toute la durĂ©e de la guerre, a aidĂ© Ă  la chute de l’Union soviĂ©tique mais qu’il a aussi contribuĂ© Ă  aider indirectement les futurs Talibans Ă  prendre le pouvoir et, d'une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, a favorisĂ© l'islamisme[12]. Le , Carter annonce la formation de la Rapid Deployment Joint Task Force (en) (RDF, force de dĂ©ploiement rapide, qui deviendra le United States Central Command en 1983).

Carter affirme que les États-Unis ne laisseraient pas une puissance Ă©trangĂšre contrĂŽler le golfe Persique (doctrine Carter). Il organise une vigoureuse campagne mondiale d'appel au boycott des Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de Moscou, campagne suivie par une quarantaine de pays. MĂȘme s'il n'y a plus de service militaire obligatoire (la conscription), Carter rĂ©tablit l'obligation d'inscription des hommes sur le Selective Service System (en)[13]. NĂ©anmoins, il semble adopter un profil bas en Pologne aprĂšs la naissance en du syndicat Solidarnoƛć, estimant que la Pologne devait rester dans le pacte de Varsovie.

Il permet dans un premier temps un certain rĂ©chauffement des relations avec Cuba : suppression des restrictions de voyage Ă  Cuba, suspension des vols espions au-dessus du territoire cubain, accords sur les zones de pĂȘche, etc. L’embargo est cependant maintenu. Pourtant, la proximitĂ© entre Cuba et le Nicaragua sandiniste le conduit Ă  durcir ses positions, par crainte de voir s'Ă©tendre les rĂ©volutions en AmĂ©rique centrale.

Il mĂšne une politique pro-israĂ©lienne et destitue Andrew Young de sa fonction d'ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, lui reprochant d'avoir rencontrĂ© des reprĂ©sentants de l'Organisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP). À l'ONU, les États-Unis opposent leur veto aux rĂ©solutions africaines visant Ă  imposer un embargo total sur les livraisons d'armes au rĂ©gime sĂ©grĂ©gationniste sud-africain[14]. Il refuse de reconnaitre le gouvernement angolais issu du Mouvement populaire de libĂ©ration de l'Angola (MPLA), mouvement d'inspiration marxiste qui avait menĂ© la lutte pour l'indĂ©pendance du pays[15].

Observation d'un OVNI

Jimmy Carter a vu un objet volant non identifié (OVNI) en 1969 et, à la suite de la demande du International UFO Bureau (Bureau international des OVNI), a rempli un formulaire d'observation[16] en 1973, alors qu'il était gouverneur de la Géorgie. L'observation de Jimmy Carter a été par la suite attaquée par le sceptique Robert Sheaffer[17], membre du Committee for Skeptical Inquiry : d'aprÚs ce dernier, l'observation pourrait s'expliquer par une méprise avec la planÚte Vénus entourée d'un halo. Cependant, cette interprétation ne permet pas d'expliquer la totalité de l'observation, en particulier lorsqu'on considÚre les variations de tailles et de positions. Son immobilité suivie d'une évolution rapide vers l'ouest ne peuvent en aucun cas correspondre aux signatures d'une planÚte ou d'une étoile. Jimmy Carter compare, par ailleurs, la taille de l'objet à la taille de la Lune avant de subir une diminution puis de retrouver une taille plus importante.

Certains ont prétendu que lors de sa campagne présidentielle, il aurait promis de faire éclater la vérité sur tout témoignage concernant les OVNI que l'on tenterait de cacher. Lors d'un entretien accordé en 2007 au podcast The Skeptics' Guide to the Universe[18], il a affirmé qu'il n'y avait aucun fondement à cette rumeur. De plus, contrairement à ce que certains ufologues ont affirmé, il n'a jamais demandé au directeur de la CIA, George H. W. Bush, à avoir accÚs aux dossiers de la CIA concernant les OVNI[19]. Toujours dans cet entretien, il affirme ne pas croire que l'objet de son observation ait été en rapport avec des visiteurs d'origine extraterrestre et affirme clairement ne pas croire que des extraterrestres visitent notre planÚte à l'heure actuelle. Il explique de plus que pour lui le sujet OVNI n'est pas trÚs important, qu'il a rempli sans vraiment y penser les trois pages du formulaire du Bureau international des OVNI, probablement à la suite de la suggestion d'un de ses fils alors adolescent.

Controverses et affaires médiatiques

Certains membres de la campagne Reagan-Bush et de son gouvernement (et particuliĂšrement Barbara Honegger (en), auteur de October Surprise[20]), ainsi que le prĂ©sident de l'Iran en 1980 (Abolhassan Bani Sadr, auteur de My Turn to Speak: Iran, the Revolution and Secret Deals With the U.S.), ont dĂ©clarĂ© qu'un arrangement secret entre Reagan et les Iraniens (orchestrĂ© par George H. W. Bush) Ă©tait responsable de la destruction d'un pacte qui liait le gouvernement Carter et le gouvernement iranien, qui aurait pu permettre la libĂ©ration des otages en . L'Ă©quipe de Reagan appelait ce scĂ©nario « Surprise d'octobre ». Des sources anonymes prĂ©tendent mĂȘme que lorsque les États-Unis s’engagĂšrent dans ce qui devint le scandale Iran-Contra (Irangate), c’est-Ă -dire la vente d’armes Ă  l’Iran pour faire la guerre Ă  l'Irak, ce fut Ă  cause d’un chantage exercĂ© par les Iraniens qui menaçaient de dĂ©voiler l’accord avec le gouvernement Reagan. On note qu'aucune de ces accusations n'a Ă©tĂ© prouvĂ©e ou n'a Ă©tĂ© l'objet d'une enquĂȘte officielle.

En 1977, Carter dĂ©clare que les États-Unis n’ont pas Ă  prĂ©senter d'excuse au peuple vietnamien pour les dĂ©gĂąts causĂ©s pendant la guerre, car les deux camps se sont mutuellement infligĂ©s des dommages.

On accusa Carter d'avoir cherchĂ© Ă  Ă©touffer les Ă©vĂ©nements de Three Mile Island, la fusion partielle du rĂ©acteur dans cette centrale nuclĂ©aire. On lui reprocha Ă©galement de ne pas avoir promu suffisamment sa politique Ă©trangĂšre fondĂ©e sur le respect des Droits de l'homme et en particulier en ce qui concerne le soutien au gouvernement indonĂ©sien alors mĂȘme que celui-ci Ă©tait impliquĂ© par un gĂ©nocide pendant son occupation du Timor oriental. On releva aussi qu'il se montra trĂšs discret sur la situation des droits de l'homme en Chine, en laquelle il voyait un alliĂ© prĂ©cieux dans son combat contre l'Union soviĂ©tique. Le reproche le plus Ă©tendu est l'incohĂ©rence d'une politique Ă©trangĂšre qu'il modifiait tous les six mois. Il ne savait pas choisir entre les influences contradictoires de son secrĂ©taire d'État, portĂ© au dialogue avec l'URSS, Cyrus Vance, et de son conseiller antisoviĂ©tique, Zbigniew BrzeziƄski.

En 1979, alors que Carter Ă©tait en train de pĂȘcher sur sa barque dans son Ă©tang, un lapin des marais a nagĂ© vers son embarcation avec l'intention d'y monter. Carter Ă©vacua l'animal en agitant sa rame. L'incident ayant Ă©tĂ© pris en photo, il en devint un objet d'hilaritĂ© contre Carter accusĂ© de couardise envers un animal apparemment inoffensif. Les mĂ©dias surnomment cet Ă©pisode « l’attaque du lapin tueur ».

Élection prĂ©sidentielle de 1980

RĂ©sultats par État de l'Ă©lection de 1980.

Le prĂ©sident sortant est Ă  nouveau candidat, pour un second mandat, mais, discrĂ©ditĂ© il ne parvient pas Ă  rĂ©Ă©diter la brillante campagne de 1976. ConformĂ©ment Ă  ce qu'indiquaient les sondages, Ronald Reagan est Ă©lu prĂ©sident des États-Unis avec 51,20 % des suffrages, le prĂ©sident sortant rĂ©coltant 42 % des suffrages.

AprĂšs la Maison-Blanche

Fondation Carter

Les présidents américains, Gerald Ford, Richard Nixon, George Bush, Ronald Reagan et Jimmy Carter, dans la réplique du bureau ovale de la BibliothÚque présidentielle Ronald Reagan lors de l'inauguration de cette derniÚre en 1991.

AprĂšs sa dĂ©faite Ă  la prĂ©sidentielle, Carter n'aspira pas Ă  une paisible retraite mais resta profondĂ©ment impliquĂ© dans les affaires du monde. En 1982, il fonda Ă  Atlanta la Fondation Carter qui se donna pour mission la rĂ©solution des conflits, la promotion de la dĂ©mocratie ou encore l'aide au dĂ©veloppement humanitaire. Ainsi, on le vit mener des missions d'observation des Ă©lections Ă  travers le monde (Panama, Nicaragua, HaĂŻti, Éthiopie, IndonĂ©sie, les territoires palestiniens
). L'ancien prĂ©sident s'est fait mĂ©diateur dans de nombreux conflits. En 1994, il dĂ©samorça une crise nuclĂ©aire entre son pays et la CorĂ©e du Nord. La mĂȘme annĂ©e, il Ă©vita une invasion armĂ©e des troupes amĂ©ricaines en HaĂŻti et nĂ©gocia un cessez-le-feu en Bosnie-HerzĂ©govine. En Afrique, il mĂšne d'ambitieux programmes de dĂ©veloppement avec notamment l'Ă©radication du dangereux ver de GuinĂ©e. En 2002, Jimmy Carter fit une visite historique Ă  Cuba durant laquelle il s'exprima ouvertement sur la tĂ©lĂ©vision d'État Ă  propos des carences du gouvernement cubain dans le domaine des droits de l'homme, mais se prononça Ă©galement en faveur d'une levĂ©e du blocus Ă©conomique de l'Ăźle. Toutes ces actions menĂ©es depuis 20 ans furent rĂ©compensĂ©es par le prix Nobel de la paix attribuĂ© en 2002 Ă  l'artisan des accords de Camp David.

Autres engagements (depuis 2003)

Son action sur le plan international suscite les rĂ©actions les plus diverses dans son propre pays. En particulier, Carter a condamnĂ© les deux guerres lancĂ©es contre l'Irak en 1991 et 2003 et il s'avĂšre ĂȘtre l'un des auteurs de critiques les plus constants de l'administration Bush. À cĂŽtĂ© de ces engagements politiques, l'ancien prĂ©sident n'hĂ©site pas Ă  manier rĂ©guliĂšrement la truelle ou le marteau pour le compte de la fondation Habitat pour l'humanitĂ© qui vient en aide aux plus dĂ©munis. En outre, il a Ă©crit nombre d'ouvrages dans les domaines les plus divers s'essayant mĂȘme Ă  la poĂ©sie ou Ă  la fiction historique.

Rencontre Ă  la Maison-Blanche le entre tous les prĂ©sidents des États-Unis encore vivants : George H. W. Bush, Barack Obama, George W. Bush, Bill Clinton et Jimmy Carter.

Le , lors d'une interview tĂ©lĂ©visĂ©e, l'ancien prĂ©sident a Ă©mis le souhait d'ĂȘtre inhumĂ© devant sa maison de Plains, expliquant que c'est dans cette ville que lui et son Ă©pouse sont nĂ©s. Il a prĂ©cisĂ© qu'Ă  son dĂ©cĂšs une cĂ©rĂ©monie serait organisĂ©e Ă  Washington et que sa dĂ©pouille serait briĂšvement exposĂ©e au public Ă  Atlanta[21].

En 2006, il affirme dans son livre Palestine : la paix, pas l'apartheid qu'IsraĂ«l est un « État d'apartheid », estimant que ce terme se justifie par « les barriĂšres grillagĂ©es, les dĂ©tecteurs Ă©lectriques et les blocs de bĂ©ton installĂ©s par les autoritĂ©s israĂ©liennes le long de la frontiĂšre avec la Cisjordanie. » Il estime Ă©galement que la critique d'IsraĂ«l est devenue quasiment impossible aux États-Unis : « il y a dans ce pays une formidable intimidation qui rĂ©duit nos concitoyens au silence », un silence observĂ© par les « individus ou personnes candidates Ă  des fonctions Ă©lectives mais aussi par les mĂ©dias d'information »[22].

Il est durement attaquĂ© par la presse amĂ©ricaine pour ces dĂ©clarations ; le New York Post estime que « de prĂ©sident ratĂ©, il est devenu un ami des tyrans de gauche, dĂ©tracteur global de tout ce qui peut reprĂ©senter les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de l’AmĂ©rique. » L'Anti-Defamation League fait publier des annonces dans diffĂ©rents journaux accusant l'ancien prĂ©sident d’ĂȘtre antisĂ©mite. Plusieurs dirigeants du Parti dĂ©mocrate, tels que Howard Dean (prĂ©sident du parti) et Nancy Pelosi (prĂ©sidente de la Chambre des reprĂ©sentants) prennent alors leurs distances avec Carter[23].

Il fait partie depuis 2007 du groupe des Global Elders (anglais signifiant les anciens, ou sages), créé par Nelson Mandela afin de promouvoir la paix et les droits de l'Homme dans le monde.

En , il publie un livre audio intitulĂ© Measuring Our Success : Sunday Mornings In Plains - Bible Study with Jimmy Carter s'inspirant de sa vie au sein de l'Église baptiste de Maranatha de GĂ©orgie[24].

En , il adopte une position critique envers la politique mise en place par l'administration Bush, dĂ©clare que les États-Unis « utilisent la torture » et qu'Ă  ce sujet, George W. Bush ment[25].

Le , Ă  l'invitation du prĂ©sident en exercice, George W. Bush, il participe Ă  un dĂ©jeuner Ă  la Maison-Blanche rĂ©unissant tous les prĂ©sidents des États-Unis encore vivants : George H. W. Bush, Barack Obama (alors prĂ©sident Ă©lu mais non encore en fonction), George W. Bush et Bill Clinton.

Longévité

Jimmy Carter en 2019.

Depuis le , il est le prĂ©sident Ă  avoir survĂ©cu le plus longtemps aprĂšs son dĂ©part du pouvoir, avec 42 ans, 167 jours de retraite, dĂ©passant Herbert Hoover, mort 31 ans et 7 mois aprĂšs avoir quittĂ© la Maison-Blanche. Il est Ă©galement, Ă  l'Ăąge de 98 ans, 278 jours, le prĂ©sident amĂ©ricain ayant vĂ©cu le plus longtemps, depuis le , date Ă  laquelle il a dĂ©passĂ© George H. W. Bush, mort Ă  94 ans et 171 jours.

Postérité

Le 8 avril 1998, le SecrĂ©taire Ă  la Marine des États-Unis John H. Dalton, annonce officiellement que le dernier des trois sous-marins de la classe Seawolf, la classe de sous-marins nuclĂ©aires alors la plus rĂ©cente de l’US Navy, prendra le nom de l'ancien prĂ©sident James Earl Carter, Jr., le seul prĂ©sident des États-Unis Ă  avoir servi dans les sous-marins. Le USS Jimmy Carter (SSN-23) est en service depuis 2005.

MinistĂšre

À l’ñge de 18 ans, il devient diacre Ă  l’église baptiste Maranatha Baptist Church de Plains (GĂ©orgie), oĂč il enseigne Ă  l’école du dimanche[26]. En 2000, Jimmy Carter dĂ©cide de quitter la Convention baptiste du Sud[27], dont il Ă©tait membre depuis 1986, lui reprochant sa « rigiditĂ© thĂ©ologique croissante »[28]. En 2007, il fonde l’organisation New Baptist Covenant pour la justice sociale, dont il est prĂ©sident[29] - [30].

Vie privée

Famille et enfants

Il a Ă©pousĂ© le Rosalynn Smith, nĂ©e dans la mĂȘme ville que lui et avec laquelle il a eu quatre enfants. Leur descendance comprend Ă©galement huit petits-enfants et deux arriĂšre-petits-fils[31] :

  • John William Carter dit Jack Carter (1947-).
    • Jason James Carter (en) (1975-), sĂ©nateur de GĂ©orgie (2010-2015)[32].
      • Henry Lewis Carter (2006-)
      • Thomas Clyde Carter (2008-)
    • Sarah Rosemary Carter (1978-).
  • James Earl Carter III dit Chip Carter (1950-).
    • James Earl Carter IV (1977-).
    • Margaret Alicia (1987-).
  • Jeffrey Donnel Carter (1952-).
    • Joshua Jeffrey (1984-).
    • Jeremy Davis Carter (1987-2015)
    • James Carlton (1991-).
  • Amy Lynn Carter (en) (1967-).
    • Hugo James Wentzel (1999-).

La derniÚre a connu pendant son adolescence les feux des médias car elle vivait avec ses parents à la Maison-Blanche, premiÚre enfant à y habiter depuis la famille Kennedy au début des années 1960.

ProblÚmes de santé

Le , Jimmy Carter, dans un communiquĂ© publiĂ© par The Carter Center, rĂ©vĂšle qu'il est atteint d'un cancer en phase avancĂ©e[33]. Le , il annonce sa guĂ©rison[34] et deux semaines plus tard, jour pour jour, le , pendant qu'il enseigne dans une Église baptiste, l'ex-politicien annonce la mort d'un de ses petits-fils, Jeremy Carter, ĂągĂ© de 28 ans. Les causes du dĂ©cĂšs n'ont pas Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©es[35].

Le , il sort de l'hÎpital aprÚs y avoir passé deux semaines en observation à la suite d'une opération réussie pour soulager une pression cérébrale causée par de récentes chutes[36]. Le , il est de nouveau hospitalisé en raison d'une infection des voies urinaires[37] et ressort le du Phoebe Sumter Medical Center[38].

Le , la Fondation Carter annonce qu'il reçoit des soins palliatifs à domicile et souhaite passer « le temps qu'il lui reste » avec sa famille[39].

Documentaires

Dans la fiction

Distinctions

RĂ©compenses

Grammy Awards

Doctorats honoris causa

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. « Jimmy Carter, the politics of family, and the rise of the religious right | WorldCat.org », sur www.worldcat.org (consulté le )
  3. (en-US) Wolfgang Saxon, « Hugh Carter Sr., 78, Bait Seller And Aide to His Cousin Jimmy », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Ce qui a pour effet de les mettre en difficulté et la faillite d'une grande partie d'entre elles coûta au trésor ce qui ne fut dépassé que par la crise financiÚre mondiale (John Kay : Que font les banques de notre argent?)
  5. Pierre Dommergues, « Le modĂšle amĂ©ricain », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. Julien Brygo, « Le routier amĂ©ricain, une icĂŽne en voie de disparition », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. Georges Couffignal, « L'AmĂ©rique centrale 1979-1990 : de l'internationalisation a la rĂ©gionalisation des crises locales », Cultures & Conflits, no 08,‎ (ISSN 1157-996X, DOI 10.4000/conflits.523, lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. Oscar Martinez Penate, Le soldat et la guérillera. Une histoire orale de la guerre civile au Salvador, Sylepse, , p. 16
  9. Serge Halimi, « IdĂ©e reçue : l’Europe doit sa libertĂ© aux États-Unis », sur Le Monde diplomatique,
  10. (en) Hendrik Hertzberg, « “Argo”: The Jimmy Carter Experience », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. Pierre Melandri, La politique Ă©trangĂšre des États-Unis de 1945 Ă  nos jours, Paris, PUF, 1982, 1re Ă©dition.
  12. Vincent Jauvert, Les révélations d'un ancien conseiller de Carter: « Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes... », Le Nouvel Observateur, n°1732, 15 janvier 1998, p. 76). Les détails du programme en juin 1979 viennent de (en) Robert M. Gates, From the Shadows : The Ultimate Insider's Story of Five Presidents and How They Won the Cold War, New York, Simon & Schuster, (ISBN 0-684-81081-6), p. 146.
  13. Programme servant à préparer une éventuelle conscription.
  14. Sylvie Laurent, « Ce que la Palestine m’a appris du racisme aux États-Unis »,
  15. Augusta Conchiglia, « Quand Cuba se battait pour l’Angola », sur Le Monde diplomatique,
  16. (en) « President Jimmy Carter's Actual UFO Sighting Report' », sur presidentialufo.com.
  17. (en) « President Carter's "UFO" Is Identified as the Planet Venus », sur debunker.com.
  18. (en) Podcast #105, 25 juillet 2007 - The Skeptics' Guide To The Universe
  19. Bob Novella :« President Carter, in my research I've come across rumors in the UFO community that you asked then CIA director George H. W. Bush for access to the CIA's UFO files and he refused. Is there any truth to this? » Jimmy Carter : « No »
  20. (en) Barbara Honegger, October surprise, New York, Tudor Pub. Co, , 19764169 p. (ISBN 978-0-944-27646-4, OCLC 19764169).
  21. (en) « Carter's burial plans please his hometown », sur Ocala
  22. « Jimmy Carter accuse IsraĂ«l d'"apartheid" », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  23. Mariano Aguirre, « IsraĂ«l, l’antisĂ©mitisme et l’ex-prĂ©sident James Carter », sur Le Monde diplomatique,
  24. (en) Jimmy Carter, Sunday mornings in Plains Bible study with Jimmy Carter : measuring our sucess, New York, NY, Simon & Schuster Audio, (ISBN 978-0-743-56726-8, OCLC 133071045).
  25. « Pour Jimmy Carter, les Etats-Unis pratiquent la torture », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. (en) Rebecca Burns, Pilgrimage to Plains: The faithful come from around the world to hear Jimmy Carter preach, atlantamagazine.com, 1 juin 2016
  27. (en) Somini Sengupta, « Carter Sadly Turns Back On National Baptist Body », sur nytimes.com, 21 octobre 2000.
  28. « Etats-Unis: Jimmy Carter quitte la Convention baptiste du Sud », Cath.ch,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  29. Carla Hinton, Ex-president Jimmy Carter works to unite all Baptists, oklahoman.com, USA, 25 juillet 2009
  30. (en) Mark Wingfield, New Baptist Covenant shifts gears to convene, connect and communicate, baptistnews.com, USA, 22 février 2022
  31. (en) « Carter Family », sur New Georgia Encyclopedia.
  32. (en) Andrea Drusch, « 10 things to know about Jason Carter », sur POLITICO, (consulté le )
  33. (en) « Statement from Former U.S. President Jimmy Carter », sur cartercenter.org, .
  34. (en) « Former President Jimmy Carter Says He Is Free of Cancer », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  35. « Jimmy Carter pleure la mort de son petit-fils », sur fr.canoe.ca (consulté le ).
  36. « AprÚs une nouvelle opération, Jimmy Carter de retour chez lui pour Thanksgiving », sur parismatch.com, (consulté le ).
  37. « L'ex-président américain Jimmy Carter de nouveau hospitalisé », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  38. Michael Markus Mvondo, « Jimmy Carter rentre de l'hÎpital aprÚs avoir été hospitalisé pour une infection urinaire », sur amomama.fr, (consulté le ).
  39. « L'ancien prĂ©sident amĂ©ricain Jimmy Carter reçoit des soins palliatifs chez lui. », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  40. « Mort de Jonathan Demme, réalisateur du Silence des agneaux et Philadelphia », sur allocine.fr,
  41. (en) Jimmy Carter - Le prĂ©sident rock'n'roll sur l’Internet Movie Database

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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