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Noblesse oblige

Noblesse oblige (titre original : Kind Hearts and Coronets) est un film britannique de Robert Hamer, sorti en 1949.

Noblesse oblige

Titre original Kind Hearts and Coronets
RĂ©alisation Robert Hamer
Scénario Robert Hamer
John Dighton
Acteurs principaux
Sociétés de production Ealing Studios
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Comédie noire
Durée 106 minutes
Sortie 1949

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Louis Mazzini, issu d'une union inégale entre un ténor italien et la fille cadette du duc de Chalfont, de la famille d'Ascoyne, anoblie par le roi Charles II, n'a jamais connu son père, mort d'une crise cardiaque le jour de sa naissance.

Il est élevé pauvrement mais dignement par sa mère, en ayant pleinement connaissance de la noblesse de son extraction du côté maternel et développe avec les années un désir de venger sa mère, victime de l'ostracisme de sa famille, en devenant lui-même duc de Chalfont.

Il lui faut pour mener à bien ce projet éliminer successivement, par des méthodes aussi variées qu'inventives, tous les prétendants qui le séparent du titre, avant finalement de tuer le duc lui-même lors d'une partie de chasse, en maquillant l'assassinat en accident.

Le soir où il est enfin proclamé duc, un officier de police vient l'arrêter pour un meurtre qu'il n'a pas commis, celui du mari de sa maîtresse. Condamné à mort par un jugement par la Chambre des Lords (qui avaient le privilège de se juger entre pairs jusqu'en 1948), il écrit dans sa cellule de prison des mémoires où il relate ses crimes réels.

Le matin où Louis doit être pendu, un coup de théâtre prouve son innocence, et il est libéré. À sa sortie de prison, un journaliste lui demande s'il va publier des mémoires. Il s'aperçoit alors soudain avoir laissé son manuscrit dans sa cellule.

Commentaire

Le film, d'un humour noir très britannique, est un des plus représentatifs des grands succès produits par les studios d'Ealing dans les années d'après-guerre. Avec un cynisme truffé de références littéraires, il décrit les travers de l'aristocratie anglaise de l'époque édouardienne à travers les portraits successifs des membres de la famille d'Ascoyne, tous plus loufoques les uns que les autres, et tous interprétés par Alec Guinness.

Fiche technique

Distribution

Acteurs non crédités

  • Richard Wattis (VF : Michel Gatineau) : l'avocat de la dĂ©fense reprĂ©sentant Louis
  • Peter Gawthorne (VF : Jean Ozenne) : le premier Lord donnant son verdict
  • Laurence Naismith (VF : Jean Berton) : le gardien de prison
    Version française
    • Adaptation : GĂ©nĂ©ral Productions
    • Directeur artistique : HervĂ© Missir
    • Dialogues : GĂ©rald Devries
    • Texte rĂ©cit : Michelle Maurois
    • Traduction sous la direction d'AndrĂ© Maurois

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Autour du film

  • Ă€ souligner la performance d'Alec Guinness, qui incarne huit personnages dans le film, dont un de femme. Ă€ l'origine, il ne devait en jouer que quatre mais il insista pour les interprĂ©ter tous.
  • Dennis Price interprète de son cĂ´tĂ© deux rĂ´les, Ă  savoir Louis d'Ascoyne Mazzini et son père, le tĂ©nor italien (dont le nom est empruntĂ© Ă  un cĂ©lèbre homme d'État italien).
  • Le titre original provient du poème Lady Clara Vere de Vere d'Alfred Tennyson. L'extrait exact en est : Kind hearts are more than coronets, and simple faith than Norman blood.
  • La sĂ©quence oĂą l'amiral Horatio d'Ascoyne s'autoĂ©limine en donnant un ordre absurde et coule au garde-Ă -vous est basĂ©e sur un fait rĂ©el, le naufrage en 1893 du cuirassĂ© HMS Victoria, causĂ© par une bourde inexplicable (et qui fit couler beaucoup d'encre) de l'amiral George Tryon.
  • Après avoir descendu d'une flèche le ballon de Lady Agatha d'Ascoyne, Louis Mazzini cite Henry Longfellow : « I shot an arrow in the air / She fell to earth in Berkeley Square ».
  • Le château de la famille d'Ascoyne est en fait le château de Leeds.
  • La censure amĂ©ricaine fit modifier la fin ambiguĂ« du film et supprima des propos satiriques visant la religion.
  • Le leitmotiv musical du film est l'aria Il mio tesoro de l'opĂ©ra Don Giovanni de Mozart.
  • Par une Ă©trange ironie, le privilège du jugement entre pairs (un noble ayant commis un crime Ă©tait jugĂ© par la Chambre des Lords), qui est un des ressorts comiques de l'action, a Ă©tĂ© aboli prĂ©cisĂ©ment en 1948, juste au moment de la sortie du film.
  • Le film a Ă©tĂ© Ă©lu sixième meilleur film de tous les temps par le British Film Institute en 1999.

Annexes

Liens externes

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