Spike Lee
Spike Lee [spaÉȘk liË][1], de son vrai nom Shelton Jackson Lee, est un scĂ©nariste, rĂ©alisateur, acteur et producteur amĂ©ricain nĂ© le Ă Atlanta (GĂ©orgie, Ătats-Unis).
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Shelton Jackson Lee |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Tisch School of the Arts Morehouse College John Dewey High School (en) |
Activités | |
Période d'activité |
depuis |
PĂšre | |
Fratrie |
David Lee (en) Joie Lee Cinqué Lee |
Conjoint |
Tonya Lewis Lee (en) |
ParentĂšle |
Malcolm D. Lee (cousin) Cliff Lee (d) (oncle) |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de |
Académie américaine des arts et des sciences Writers Guild of America, East (en) |
Distinctions | |
Films notables |
Ses films se focalisent souvent sur la communautĂ© afro-amĂ©ricaine et, en gĂ©nĂ©ral, sur les problĂšmes sociaux et identitaires des minoritĂ©s. Certaines de ses Ćuvres ont suscitĂ© des polĂ©miques et des dĂ©bats[2].
Il est souvent acteur dans ses propres films, notamment ses premiers.
Biographie
Jeunesse et formation
Né à Atlanta en Géorgie[3], il est le fils de Jacqueline Carroll (née Shelton), professeure d'arts et de littérature, et de Bill Lee, musicien et compositeur[4] - [5]. Il est issu d'une famille nombreuse : Joie (née en 1962), David (né en 1961), et Cinqué (né en 1966). Sa famille part ensuite pour New York. Spike Lee grandit à Fort Greene, un quartier de l'arrondissement de Brooklyn. Durant son enfance, sa mÚre le surnomme « Spike ».
ĂlevĂ© dans un milieu artistique et intellectuel favorisĂ©, il Ă©tudie au prestigieux Morehouse CollĂšge, universitĂ© destinĂ©e Ă former les Ă©lites noires amĂ©ricaines puis Ă la Tisch School of the Arts, Ă©cole de cinĂ©ma la plus renommĂ©e de la cĂŽte est des Ătats-Unis. Ă la fin de ses Ă©tudes, il rĂ©alise le moyen mĂ©trage Joe's Bed-Stuy Barbershop: We Cut Heads (1983), qui obtient de nombreuses rĂ©compenses[6].
Des tests ADN indiquent qu'il est de descendance camerounaise[7].
CarriÚre cinématographique
Spike Lee fonde trĂšs vite sa propre sociĂ©tĂ© de production, 40 Acres & A Mule Filmworks, en rĂ©fĂ©rence Ă 40 acres et une mule (promesse d'indemnisation faite aux esclaves afro-amĂ©ricains libĂ©rĂ©s aprĂšs la guerre de SĂ©cession : 40 acres (16 hectares) de terre Ă cultiver et une mule pour traĂźner une charrue). C'est aussi une phrase entendue dans "Gone with the wind" quand Scarlett O'Hara retourne Ă Atlanta Ă la fin de la guerre de SĂ©cession[6]. Il rĂ©alise ensuite son premier long mĂ©trage, Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte, qui sort en 1986. TournĂ© en seulement douze jours dans le style du cinĂ©ma de guĂ©rilla, le film remporte notamment le prix de la jeunesse au festival de Cannes 1986. De plus, le film connaĂźt un succĂšs critique et commercial, aussi bien en France qu'aux Ătats-Unis. Cela fait alors de lui le nouveau porte-parole du cinĂ©ma afro-amĂ©ricain[6].
à la fin des années 1980 et au milieu des années 1990, il tourne à un rythme soutenu : School Daze (1988), Do the Right Thing (1989), Mo' Better Blues (1990) et Jungle Fever (1991). Ce dernier, présenté au festival de Cannes 1991, est un succÚs et révÚle au grand public Samuel L. Jackson, dont la prestation est globalement acclamée par les critiques. Spike Lee prend aussi l'habitude d'apparaitre dans ses propres films, dans des rÎles plus ou moins importants.
Il enchaine avec le film biographique Malcolm X (1992). Malgré de bonnes critiques, le film ne rencontre pas de succÚs au box-office[8] - [9]. AprÚs de multiples prises de position contre la communauté WASP (White Anglo-Saxon Protestant), sa renommée est en partie écornée. Au milieu des années 1990, il développe des projets plus modestes, essentiellement situés à Brooklyn, comme Crooklyn (1994) et Clockers (1995). Il peine alors à retrouver le succÚs commercial de ses débuts[6]. Girl 6, sorti en 1996, premier de ses films au scénario duquel il ne contribue pas. Le film recevra lui aussi des critiques négatives et sera un flop au box-office[10] - [11] - [12].
Alors qu'il continue de tourner fréquemment, ses films sont des échecs commerciaux. Ce n'est qu'avec le thriller Inside Man : L'Homme de l'intérieur, qu'il renoue avec le succÚs au box-office en 2006. Pour un budget de 45 millions de dollars, le film récolte 186 millions de dollars dans le monde et enregistre plus d'un million d'entrées en France (38e meilleur résultat au Box-office annuel français)[13] - [14].
En 2006, il réalise un film documentaire sur La Nouvelle-Orléans touchée par l'ouragan Katrina, Katrina (When the Levees Broke), diffusé sur HBO. Il interviewe plus de cent victimes en parcourant la ville dévastée avec, notamment, Terence Blanchard, trompettiste natif de cette ville, et qui travaille sur la musique de ses films depuis vingt ans. Durant l'été 2009, il tourne son documentaire Kobe Doin' Work sur la préparation de la vedette de la NBA Kobe Bryant lors d'un match opposant son équipe des Lakers de Los Angeles à celle des Spurs de San Antonio.
Admirateur de Michael Jackson, il a rĂ©alisĂ© deux clips pour They Don't Care About Us en 1996 ainsi que le documentaire Bad 25 en 2012, pour fĂȘter les 25 ans de l'album Bad. Ăgalement ami de longue date de Prince, il a rĂ©alisĂ© son clip pour la chanson Money Don't Matter 2 Night, tirĂ©e de l'album Diamonds and Pearls, qui aborde le thĂšme de la pauvretĂ© aux Ătats-Unis. Ă l'annonce de la disparition du « Kid de Minneapolis », Spike Lee rĂ©unit plusieurs milliers de personnes devant son domicile pour lui rendre hommage et organise quelques semaines plus tard une fĂȘte Ă Brooklyn â code vestimentaire violet, bien sĂ»r â pour cĂ©lĂ©brer l'anniversaire de la vedette rĂ©cemment disparue.
AprÚs plusieurs films plus ou moins médiatisés et plutÎt confidentiels, Spike Lee revient sur le devant de la scÚne en 2018 avec BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan. Inspiré de l'histoire de Ron Stallworth, le film met en scÚne un policier afro-américain infiltrant le Ku Klux Klan. Le film obtient de nombreuses récompenses, comme le Grand prix du Festival de Cannes et l'Oscar du meilleur scénario adapté et Spike Lee est nommé pour la premiÚre fois de sa carriÚre à l'Oscar du meilleur réalisateur. Le film est par ailleurs un succÚs commercial[15].
Participation Ă des festivals
En , il fait partie du jury des longs métrages en compétition pour le Lion d'or du 61e festival de Venise, sous la présidence du réalisateur britannique John Boorman. Les comédiennes Scarlett Johansson et Helen Mirren en font également partie.
En , il est dĂ©signĂ© prĂ©sident du jury du 73e festival de Cannes. Il est la premiĂšre personnalitĂ© noire Ă occuper cette fonction[16]. Il succĂšde au rĂ©alisateur mexicain Alejandro GonzĂĄlez Iñårritu. Le festival est cependant annulĂ© en raison de la pandĂ©mie de Covid-19. Spike Lee dĂ©clare cependant ĂȘtre prĂȘt pour assurer la prĂ©sidence du festival de 2021[17], ce quâil confirme le 16 mars 2021 lors dâune conversation FaceTime avec Thierry FrĂ©maux.
Enseignement
En 1991, Spike Lee donne un cours à l'université Harvard sur la façon de faire un film.
En 1993, il enseigne Ă la Tisch School of the Arts de l'universitĂ© de New York, oĂč il avait lui-mĂȘme Ă©tudiĂ©. En 2002, il est nommĂ© directeur artistique de l'Ă©cole[18]. Il est ensuite professeur titulaire de l'universitĂ© de New York[19].
Centres d'intĂ©rĂȘt
Spike Lee est un grand amateur de sport. Il est fan de l'équipe de baseball des Yankees de New York, de l'équipe de basket-ball des Knicks de New York, de l'équipe de hockey sur glace des Rangers de New York mais également de l'équipe anglaise de football (soccer) Arsenal[20] - [21]. Sa passion pour le basket l'amÚne à participer au jeu vidéo NBA 2K16 sorti en 2015 : il est choisi pour créer le scénario du mode My career[22].
Engagements personnels
Spike Lee milite pour une discrimination positive en faveur des Noirs. Il demande ainsi la mise en place de quotas, y compris dans le domaine culturel, par exemple pour les Oscars, oĂč les acteurs noirs sont rarement nominĂ©s[23].
Il soutient Bernie Sanders pour l'investiture démocrate de 2020[24].
Famille et vie privée
Spike Lee rencontre l'avocate Tonya Lewis en 1992. Ils se marient l'année suivante à New York[25]. Ils ont une fille Satchel (née en 1994) et un fils Jackson (né en 1997)[26].
Il est le cousin de Malcolm D. Lee.
Filmographie
Longs métrages de fiction
- 1983 : Joe's Bed-Stuy Barbershop: We Cut Heads
- 1986 : Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte (She's Gotta Have It)
- 1988 : School Daze
- 1989 : Do the Right Thing
- 1990 : Mo' Better Blues
- 1991 : Jungle Fever
- 1992 : Malcolm X
- 1994 : Crooklyn
- 1995 : Clockers
- 1996 : Girl 6
- 1996 : Get on the Bus
- 1998 : He Got Game
- 1999 : Summer of Sam
- 2000 : The Very Black Show (Bamboozled)
- 2002 : La 25e Heure (25th Hour)
- 2004 : She Hate Me
- 2006 : Inside Man : L'Homme de l'intérieur (Inside Man)
- 2008 : Miracle Ă Santa Anna (Miracle at St. Anna)
- 2012 : Red Hook Summer
- 2013 : Old Boy (Oldboy)
- 2014 : Da Sweet Blood of Jesus
- 2015 : Chi-Raq
- 2018 : BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan (BlacKkKlansman)
- 2020 : Da 5 Bloods : FrĂšres de sang (Da 5 Bloods)
- Prochainement
- 2023 : Rise
Tableau récapitualtif
Sur ses longs métrages, Spike Lee officie sur d'autres postes que celui de réalisateur, le plus souvent comme scénariste et producteur :
Année | Film | RÎles | |||
---|---|---|---|---|---|
Réalisateur | Producteur | Scénariste | Acteur | ||
1983 | Joe's Bed-Stuy Barbershop: We Cut Heads | Oui | Oui | Oui | Non |
1986 | Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte | Oui | Oui | Oui | Oui |
1988 | School Daze | Oui | Oui | Oui | Oui |
1989 | Do the Right Thing | Oui | Oui | Oui | Oui |
1990 | Mo' Better Blues | Oui | Oui | Oui | Oui |
1991 | Jungle Fever | Oui | Oui | Oui | Oui |
1992 | Malcolm X | Oui | Oui | Oui | Oui |
1994 | Crooklyn | Oui | Oui | Oui | Oui |
1995 | Clockers | Oui | Oui | Oui | Oui |
1996 | Girl 6 | Oui | Oui | Non | Oui |
Get on the Bus | Oui | Oui | Non | Non | |
1998 | He Got Game | Oui | Oui | Oui | Non |
1999 | Summer of Sam | Oui | Oui | Oui | Oui |
2000 | The Very Black Show | Oui | Oui | Oui | Non |
2002 | La 25e Heure | Oui | Oui | Non | Non |
2004 | She Hate Me | Oui | Oui | Oui | Non |
2006 | Inside Man : L'Homme de l'intérieur | Oui | Non | Non | Non |
2008 | Miracle Ă Santa Anna | Oui | Oui | Non | Non |
2012 | Red Hook Summer | Oui | Oui | Oui | Oui |
2013 | Old Boy | Oui | Non | Non | Non |
2014 | Da Sweet Blood of Jesus | Oui | Oui | Oui | Non |
2015 | Chi-Raq | Oui | Oui | Oui | Non |
2018 | BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan | Oui | Oui | Oui | Non |
2020 | Da 5 Bloods | Oui | Oui | Oui | Non |
Documentaires
- 1997 : 4 Little Girls
- 1998 : Freak
- 1999 : Pavarotti & Friends 99 for Guatemala and Kosovo
- 2000 : The Original Kings of Comedy
- 2001 : A Huey P. Newton Story
- 2001 : The Concert for New York City - segment Come Rain or Come Shine
- 2002 : Jim Brown: All-American
- 2006 : Katrina
- 2009 : Kobe Doin' Work
- 2010 : If God Is Willing and Da Creek Don't Rise
- 2012 : Bad 25
- 2013 : Mike Tyson: Undisputed Truth
- 2014 : Katt Williams: Priceless: Afterlife
- 2014 : Jerrod Carmichael: Love at the Store
- 2016 : Michael Jackson, naissance d'une légende
- 2020 : American Utopia
Courts métrages
- 1977 : Last Hustle in Brooklyn
- 1980 : The Answer (The Answer)
- 1981 : Sarah
- 1995 : LumiĂšre et Compagnie - segment
- 2002 : Ten Minutes Older - segment We Wuz Robbed
- 2005 : Les Enfants invisibles segment Jesus Children of America (film collectif commissionné par l'Unicef)
Téléfilms et séries TV
Clips vidéo
- 1983 : Grandmaster Flash & Melle Mel : White Lines (Don't Do It)
- 1987 : Anita Baker : No One in the World
- 1988 : Experience Unlimited (en) : Da Butt
- 1989 : Public Enemy : Fight the Power
- 1991 : Fishbone : Sunless Saturday
- 1991 : State of Art : Understanding
- 1991 : FFF : Marco
- 1992 : State of Art : Laughing at the Years
- 1992 : Prince & New Power Generation : Money Don't Matter 2 Night
- 1992 : Arrested Development : Revolution
- 1993 : Naughty by Nature : Hip Hop Hooray
- 1993 : Eros Ramazzotti : Cose della vita
- 1993 : Bruce Hornsby : Talk Of The Town
- 1994 : Buckshot LeFonque : Breakfast at Denny's
- 1996 : Michael Jackson : They Don't Care About Us (version « Brésil » et version « prison »)
- 2000 : Mau Maus : Blak Iz Blak
- 2009 : Michael Jackson : This Is It
- 2014 : Eminem feat. Nate Ruess : Headlights
- 2019 : The Killers : Land of the Free
Acteur
- 2001 : Taxis pour cible de Lee Davis - le réalisateur
Distinctions
RĂ©compenses
- CĂ©sar 2003 : CĂ©sar d'honneur
- Oscars 2016 : Oscar d'honneur
- Festival de Cannes 2018 : Grand Prix pour BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan (BlacKkKlansman)
- BAFA 2019 : BAFA du meilleur scénario adapté avec David Rabinowitz, Charlie Wachtel et Kevin Willmott pour BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan
- Oscars 2019 : Oscar du meilleur scénario adapté avec David Rabinowitz, Charlie Wachtel et Kevin Willmott pour BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan
Nominations
- Oscars 1990 : Oscar du meilleur scénario original pour Do the Right Thing
- BAFA 2019 :
- Oscars 2019 :
SĂ©lections
- Festival de Cannes 1986 : En compĂ©tition Ă la Quinzaine des rĂ©alisateurs pour Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte
- Festival de Cannes 1989 : En compétition pour la Palme d'or pour Do the Right Thing
- Mostra de Venise 1990 : En compétition pour le Lion d'or pour Mo' Better Blues
- Festival de Cannes 1991 : En compétition pour la Palme d'or pour Jungle Fever
- Berlinale 1993 : En compétition pour l'Ours d'or pour Malcolm X
- Mostra de Venise 1995 : En compétition pour le Lion d'or pour Clockers
- Berlinale 1997 : En compétition pour l'Ours d'or pour Get on the Bus
- Festival de Cannes 1999 : En compétition à la Quinzaine des réalisateurs pour Summer of Sam
- Berlinale 2001 : En compétition pour l'Ours d'or pour The Very Black Show
- Berlinale 2003 : En compétition pour l'Ours d'or pour La 25e Heure
Commentaires
« A Spike Lee Joint »
Dans la plupart des gĂ©nĂ©riques de ses films, il n'est pas Ă©crit « A Spike Lee film » (« un film de Spike Lee ») mais « A Spike Lee Joint » (« un âjointâ de Spike Lee »). Le cinĂ©aste nâa jamais rĂ©ellement expliquĂ© cela. Certaines personnes Ă©voquent la possibilitĂ© que cela aurait un rapport avec l'expression « Thatâs my joint », qui signifierait « Câest un super truc ». « Joint » peut aussi dĂ©signer quelque chose qui a de lâimportance ou un endroit oĂč lâon se sent bien[27].
Déçu par le montage final de 104 minutes de son film Old Boy (2013), alors qu'il avait supervisé une version de 140 minutes, Spike Lee désavoue son film et préfÚre mettre « A Spike Lee film », au lieu de sa mention habituelle[28].
Collaborateurs réguliers
Spike Lee a rĂ©vĂ©lĂ© des acteurs aujourd'hui reconnus comme Denzel Washington, Halle Berry, Samuel L. Jackson ou Wesley Snipes qui ont tournĂ© dans plusieurs de ses films. Il a par ailleurs souvent travaillĂ© avec les mĂȘmes acteurs et actrices :
- Michael Badalucco a joué dans Jungle Fever, Clockers et Summer of Sam.
- Susan Batson est présente dans Girl 6, Get on the Bus, Summer of Sam et The Very Black Show.
- Ossie Davis joue dans School Daze, Do the Right Thing, Jungle Fever, Malcolm X, Get on the Bus et She Hate Me.
- Kim Director est prĂ©sente dans He Got Game, Summer of Sam, The Very Black Show et Inside Man : L'Homme de l'intĂ©rieur. Elle joue Ă©galement dans la sĂ©rie Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte.
- Giancarlo Esposito apparait dans School Daze, Do the Right Thing, Mo' Better Blues, Malcolm X.
- Michael Imperioli est l'un des acteurs qui a joué dans le plus de films de Spike Lee : Jungle Fever, Malcolm X, Clockers, Girl 6, Summer of Sam, Old Boy et Chi-Raq.
- Samuel L. Jackson est présent dans 6 films du réalisateurs : School Daze, Do the Right Thing, Mo' Better Blues, Jungle Fever, Old Boy et Chi-Raq.
- David Patrick Kelly tient des rĂŽles dans Malcolm X, Crooklyn et Chi-Raq.
- Cinqué Lee, frÚre du réalisateur, apparait dans School Daze, Old Boy et Da Sweet Blood of Jesus.
- L'une de ses sĆurs, Joie Lee, fait Ă©galement de nombreuses apparitions : Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte, School Daze, Do the Right Thing, Mo' Better Blues, Crooklyn, Girl 6 et She Hate Me. Elle joue Ă©galement dans la sĂ©rie Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte.
- John Leguizamo est présent dans le documentaire Freak et dans les films Summer of Sam et Miracle à Santa Anna.
- Harry Lennix apparait dans Clockers, Get on the Bus et Chi-Raq.
- Delroy Lindo joue dans Malcolm X, Crooklyn, Clockers et Da 5 Bloods : FrĂšres de sang.
- Debi Mazar est présente dans Jungle Fever, Malcolm X et Girl 6.
- Lonette McKee apparait dans Jungle Fever, Malcolm X et Get on the Bus.
- Elvis Nolasco est présent dans les films Clockers, Old Boy et Da Sweet Blood of Jesus.
- Bill Nunn joue dans School Daze, Do the Right Thing, Mo' Better Blues, He Got Game
- L'acteur Al Palagonia est présent dans 7 films de Spike Lee : Summer of Sam, The Very Black Show, La 25e Heure, Inside Man : L'Homme de l'intérieur, Red Hook Summer, Old Boy et Chi-Raq.
- Theresa Randle est présente dans Jungle Fever, Malcolm X et Girl 6.
- James Ransone tient des rÎles dans Inside Man : L'Homme de l'intérieur, Red Hook Summer et Old Boy.
- Monty Ross (en) apparait dans le moyen métrage Joe's Bed-Stuy Barbershop: We Cut Heads puis dans les longs métrages Mo' Better Blues et Malcolm X.
- Joe Seneca est présent dans School Daze, Mo' Better Blues et Malcolm X.
- Wesley Snipes a joué dans trois films du réalisateur : Mo' Better Blues, Jungle Fever et Chi-Raq.
- John Turturro est un collaborateur trÚs fréquent du cinéaste et apparait dans 9 de ses films : Do the Right Thing, Mo' Better Blues, Jungle Fever, Clockers, Girl 6, He Got Game, Summer of Sam, She Hate Me et Miracle à Santa Anna.
- Son frÚre Nicholas Turturro a quant à lui joué dans 5 films : Do the Right Thing, Mo' Better Blues, Jungle Fever, Malcolm X et BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan.
- Denzel Washington est un acteur trÚs marquant de la filmographie du réalisateur et apparait dans Mo' Better Blues, Malcolm X, He Got Game et Inside Man : L'Homme de l'intérieur. Spike Lee dirigera ensuite son fils John David Washington dans BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan (il avait par ailleurs un tout petit rÎle dans Malcolm X).
- Isaiah Washington est présent dans Crooklyn, Clockers, Girl 6 et Get on the Bus.
- Isiah Whitlock Jr. apparait dans La 25e Heure, She Hate Me, Red Hook Summer, Chi-Raq, BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan et Da 5 Bloods : FrÚres de sang. Dans plusieurs films, il incarne le policier (ou agent) Amos Flood.
En plus de ces nombreux actrices et acteurs, Spike Lee a confiĂ© la musique de la plupart de ses films depuis Jungle Fever (1991) au musicien de jazz Terence Blanchard. Le propre pĂšre du rĂ©alisateur, Bill Lee, a par ailleurs mis en musique les premiers films de son fils : Joe's Bed-Stuy Barbershop: We Cut Heads, Nola Darling n'en fait qu'Ă sa tĂȘte, School Daze, Do the Right Thing et Mo' Better Blues
Double Dolly Shot
Dans plusieurs de ses films, il utilise un style de plan surnommĂ© « Double Dolly Shot ». On peut voir un ou plusieurs personnages fixĂ©s au mĂȘme support que la camĂ©ra sur une dolly. Le dĂ©cors derriĂšre l'acteur bouge, mais la camĂ©ra reste toujours Ă la mĂȘme distance de l'acteur[29] - [27] - [30].
Polémiques et controverses
Spike Lee a parfois déclenché des controverses, notamment par sa maniÚre de défendre la communauté afro-américaine et ses critiques adressées à des cinéastes les plus réputés d'Hollywood. Il s'est ainsi heurté, notamment par média interposés, principalement avec les réalisateurs Quentin Tarantino et Clint Eastwood[31] - [32].
Accusations dâantisĂ©mitisme
Spike Lee est proche de leaders extrémistes noirs américains comme Al Sharpton ou Louis Farrakhan qui multiplient les discours haineux contre les juifs ou contre les blancs en général[33].
Oppositions avec Quentin Tarantino
Spike Lee reproche Ă Quentin Tarantino, qu'il a dirigĂ© dans Girl 6 (1996), d'utiliser Ă outrance le mot « nigger » ou l'Ă©quivalent argotique « nigga » (« nĂšgre » ou « nĂ©gro » en français) dans ses films. Selon Spike Lee, ce ne sont pas les mots en eux-mĂȘmes qui dĂ©rangent, mais l'usage excessif que Quentin Tarantino en fait qui pose problĂšme. Lorsqu'un journaliste demande Ă Quentin Tarantino s'il retravaillera un jour avec Spike Lee, il dĂ©clare « Il me reste encore deux films Ă faire, et je nâai pas lâintention de perdre du temps Ă y travailler avec ce fils de pute. Il serait trĂšs heureux que jâaccepte de travailler avec lui. Mais ça nâaura pas lieu »[34].
En 1998, peu aprÚs la sortie de Jackie Brown (1997), Quentin Tarantino déclare :
« [Spike Lee] n'a pas Ă©tĂ© suivi, je n'ai vu personne d'autre monter au crĂ©neau, et ce sont plutĂŽt des libĂ©raux blancs qui reprochent au film de n'ĂȘtre pas trĂšs correct. J'utilise le mot nigga parce que je n'ai qu'une idĂ©e en tĂȘte : ĂȘtre au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ© des personnages d'Elmore Leonard, c'est ainsi qu'ils s'expriment : âComment ça va, nigga ?â J'ai grandi dans un environnement oĂč on parlait comme ça. Je ne vois pas pourquoi je n'Ă©crirais pas les choses telles qu'elles sont. Je devrais prendre des pincettes pour Ă©crire un personnage noir ? Je suis bien placĂ© pour Ă©crire des personnages de jeune femme ou de vieux gangster mais pas des personnages noirs ? C'est dĂ©lirant[35]. »
â Quentin Tarantino, LibĂ©ration (avril 1998)
à la sortie du film Django Unchained (2012) de Quentin Tarantino, Spike Lee déclare :
« Je ne peux pas en parler, parce que je n'irai pas le voir. Je ne veux pas le voir. [âŠ] Je pense que ça serait manquer de respect Ă mes ancĂȘtres. C'est tout ce que j'ai Ă dire. Je ne peux pas manquer de respect Ă mes ancĂȘtres. »
Puis : « L'esclavage amĂ©ricain n'Ă©tait pas un western spaghetti de Sergio Leone. C'Ă©tait un holocauste. Mes ancĂȘtres Ă©taient esclaves. Je leur ferai honneur[36]. »
Louis Farrakhan, dirigeant de l'organisation politique et religieuse suprĂ©maciste noire Nation of Islam depuis 1981, dĂ©clare quant Ă lui Ă ce sujet : « Le film a changĂ© la direction des armes[37]. » Jamie Foxx, interprĂšte du rĂŽle-titre de Django Unchained, dĂ©clare quant Ă lui : « Je respecte Spike, c'est un rĂ©alisateur incroyable, mais il devient trĂšs lourd lorsqu'il se met Ă parler du travail de ses collĂšgues sans avoir vu leurs Ćuvres. Pour moi, ça c'est irresponsable. Pour moi, la question est : âD'oĂč vient Spike Lee ?â Il n'a jamais aimĂ© Whoopi Goldberg, il n'aime pas Tyler Perry, il n'aime personne. Je pense juste qu'il continue ce qu'il a toujours fait[38]. » Samuel L. Jackson ajoute quant Ă lui : « Y avait-il un autre mot pour appeler les personnes noires dans le langage courant Ă cette Ă©poque ? Si vous devez faire un film d'Ă©poque, alors vous devez utiliser le langage qui Ă©tait prĂ©sent. Et c'Ă©tait ce langage qui Ă©tait prĂ©sent Ă cette Ă©poque. J'ai grandi dans le Sud, j'ai entendu N****r toute ma vie. Je ne suis pas perturbĂ© par ça[39]. »
Opposition avec Clint Eastwood
Lors de la promotion de Miracle Ă Santa Anna au festival de Cannes 2008, Spike Lee fait de multiples reproches Ă Clint Eastwood, notamment sur l'absence de soldats afro-amĂ©ricains dans son diptyque de guerre MĂ©moires de nos pĂšres / Lettres d'Iwo Jima (2006) : « Clint Eastwood a fait deux films sur Iwo Jima qui dĂ©passaient les quatre heures au total et pas un acteur noir n'est vu Ă l'Ă©cran. (âŠ) Dans sa version d'Iwo Jima, les soldats noirs n'existaient pas ». Clint Eastwood rĂ©pondra que des soldats afro-amĂ©ricains « n'ont pas hissĂ© le drapeau. L'histoire est celle (âŠ) de la photo au drapeau, et ils (les Noirs) n'ont pas fait cela. Si je mettais un acteur afro-amĂ©ricain Ă cet endroit, les gens diraient : âCe gars a perdu la raisonâ. Ce n'est pas conforme Ă l'Histoire[40]. »
Eastwood ajoutera que Spike Lee lui en voulait depuis qu'il avait fait Bird, film biographique sur le musicien noir Charlie Parker. Spike Lee rĂ©pondra plus tard aux remarques d'Eastwood : « D'abord cet homme n'est pas mon pĂšre et nous ne sommes pas sur une plantation. Je n'ai jamais dit qu'un des portant le drapeau devait ĂȘtre noir. J'ai dit que les Afro-amĂ©ricains avaient jouĂ© un rĂŽle important Ă Iwo Jima[41] - [32]. »
Peu aprÚs, Spike Lee déclarera cependant que tout cela a été exagéré par les médias et qu'ils se sont réconciliés, via leur ami commun Steven Spielberg, et qu'il a envoyé une copie de Miracle à Santa Anna à Clint Eastwood[42].
Spike TV
En , Spike Lee obtient une injonction par la Cour suprĂȘme de New York afin d'empĂȘcher le changement de nom de la chaĂźne The New TNN en Spike TV, de crainte que le public l'associe Ă la chaĂźne. L'affaire est rĂ©glĂ©e hors cour le . Le changement de nom a cependant bien lieu de . La chaĂźne conservera le nom de Spike jusqu'en 2018, oĂč elle est renommĂ©e Paramount Network[43] - [44] - [45].
Green Book
Lorsque le film Green Book : Sur les routes du sud obtient l'Oscar du meilleur film en 2019, Spike Lee lÚve les bras et quitte la salle en signe de désaccord. Il ne revient dans le théùtre Dolby qu'aprÚs les discours. Il explique son choix en critiquant le point de vue prétendument pro-blanc de ce film, qui montre comment un homme de main blanc et raciste devient finalement l'ami d'un pianiste noir et homosexuel et déclare notamment : « Pas ma tasse de thé. Un tel point de vue sur les Noirs n'est vraiment pas tolérable[32]. »
Notes et références
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- « Spike Lee, futur président du jury de Cannes et pourvoyeur de punchlines trÚs politiques », sur 20 Minutes, (consulté le ).
- (en) « Spike Lee | Biography, Movies, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le ).
- « Spike Lee Biography (1956?-) », Filmreference.com (consulté le ).
- Ăpisode 7, septiĂšme Ă©pisode de la premiĂšre saison de la sĂ©rie Who Do You Think You Are?. DiffusĂ© pour la premiĂšre fois le April 30, 2010 sur le rĂ©seau NBC..
- Biographie - Allociné
- « Cameroun : Spike Lee foulera bientĂŽt la terre de ses ancĂȘtres paternels », sur Franceinfo, (consultĂ© le ).
- (en) « Malcolm X », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- (en) Ellis Cashmore, The Black Culture Industry, (lire en ligne), p. 154.
- (en) « Girl 6 (1996) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
- (en) « Girl 6 Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
- (en) Box-office - Box Office Mojo
- (en) « Inside Man », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- « Inside Man : L'Homme de l'intérieur », sur JP's Box-office (consulté le ).
- « BlacKkKlansman », sur JP box-office.com (consulté le ).
- Didier Péron, « Spike Lee, premier président noir du jury du Festival de Cannes », sur Libération, .
- « Cannes : Spike Lee toujours partant pour ĂȘtre le prĂ©sident en 2021 », sur AllocinĂ©, (consultĂ© le ).
- (en) « Professor web page », sur Université de New York (consulté le ).
- (en) Sandra Gonzalez, « Spike Lee strives to be on the right side of history », sur CNN, .
- (en) « Arsenal Supporters Series: Spike Lee » [archive du ], Arsenal.theoffside.com (consulté le ).
- (en-US) foxsports Oct 29 et 2011 at 1:00a ET, « Spike Lee makes the switch to NHL », sur FOX Sports, (consulté le ).
- « 2K16: Spike Lee au scénario », sur orange.fr, .
- Voir sur huffingtonpost.fr.
- (en-US) Ann Schmidt, « Bernie Sanders' biggest star-studded backers: Mark Ruffalo, Danny DeVito and others », sur Fox News, (consulté le )
- (en) Rothkranz, Lindzy, « Tonya Lewis Lee, Spike's Wife: 5 Fast Facts You Need to Know », Heavy.
- (en) « Black Celebrity Kids, babies, and their Parents » [archive du ], sur Blackcelebkids.Com, (consulté le ).
- « Ce que vous ne savez pas sur Spike Lee », sur Open Minded (consulté le ).
- (en) Trivia of Oldboy sur lâInternet Movie Database.
- (en) Spike Lee's Secret Weapon: The Double Dolly Shot - Ceros Originals
- (en) [vidéo] Spike Lee - The Dolly Shot sur YouTube (consulté le ).
- Voir sur rue89.nouvelobs.com.
- « Les quatre grandes colÚres de Spike Lee », sur Le Point, (consulté le ).
- « Spike Lee : militant haineux et racialiste », sur Valeurs Actuelles, (consulté le ).
- « Tarantino et Spike Lee : la querelle se poursuit », sur Allociné, (consulté le ).
- « Les films de la Blaxploitation, un vĂ©ritable choc. Tarantino a âtout dĂ©vorĂ©â du cinĂ©ma black des annĂ©es 70 », sur LibĂ©ration, (consultĂ© le ).
- « Spike Lee boycotte le nouveau Tarantino » sur lci.tf1.fr.
- Django, sur finalcall.com.
- « Django Unchained - Jamie Foxx allume Spike Lee, "il est irresponsable" », sur Pure Break, (consulté le ).
- « Django Unchained : Quentin Tarantino raciste ? Nouvelle polémique débile des USA ! », sur Pure Break, (consulté le ).
- « Le torchon brûle entre Clint Eastwood et Spike Lee », sur Allociné, (consulté le ).
- « Spike Lee-Clint Eastwood : la guerre des mots », sur 20 Minutes, (consulté le ).
- (en) « "Access Exclusive: Spike Lee On Clint Eastwood: 'We're Cool'" OMG!/Yahoo! September 6, 2008 » [archive du ].
- (en) Allison Romano, « TNN Hopes Mainly Men Will Watch "Spike TV"s » [archive du ], sur broadcastingcable.com, (consulté le ).
- (en) « Breaking⊠â 6/16/2003 â Broadcasting & Cable ».
- (en) « Spike sues over channel name », sur BBC News, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Régis Dubois, Spike Lee, un cinéaste controversé, 2019
Articles connexes
- 40 Acres & A Mule Filmworks, sa société de production
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- César du cinéma
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Songkick
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- (en) C-SPAN
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :