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She Hate Me

She Hate Me est un film américain réalisé par Spike Lee, sorti en 2004.

She Hate Me

Titre québécois 12 fois papa
RĂ©alisation Spike Lee
Scénario Michael Genet
Spike Lee
Musique Terence Blanchard
Sociétés de production 40 Acres & A Mule Filmworks
Rule 8
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre comédie dramatique
Durée 138 minutes
Sortie 2004

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film raconte le parcours d'un homme sans emploi qui devient donneur de sperme pour de riches lesbiennes. C'est un Ă©chec commercial et critique.

Synopsis

Jack Armstrong est vice-prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© de biotechnologie Progeia. Il apprend que des malversations financiĂšres ont Ă©tĂ© commises dans l'achat d'actions de sa sociĂ©tĂ©. Il appelle la SEC, commission chargĂ©e d'enquĂȘter sur les irrĂ©gularitĂ©s financiĂšres mais il se retrouve sans travail. Sa recherche d'emploi s'avĂšre vaine et son compte en banque est bloquĂ©. Un soir, Fatima, son ex-fiancĂ©e devenue lesbienne, vient lui proposer un Ă©trange et avantageux marchĂ©. Il devient ainsi donneur de sperme pour de riches lesbiennes et touche 10 000 $ par don. Cette « affaire » devient trĂšs vite lucrative et attire de nombreuses personnes : des lesbiennes voulant des enfants mais Ă©galement les anciens employeurs de Jack.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Drapeau des États-Unis États-Unis : (New York et Los Angeles)
Drapeau des États-Unis États-Unis : (sortie nationale)
Drapeau du Canada Canada : (sortie limitée)
Drapeau de la Belgique Belgique, Drapeau de la France France :

Distribution

Production

DĂ©veloppement

Dans ses films, Spike Lee a toujours dĂ©cryptĂ© les inquiĂ©tudes et les maux des États-Unis : le racisme, la sexualitĂ© et la politique. She Hate Me continue sur la mĂȘme voie. Cette fois-ci , le cinĂ©aste s'intĂ©resse aux rapports entre les AmĂ©ricains et leur sens de l'Ă©thique. Le film s'inscrit dans un contexte de problĂšmes financiers divers : les faillites de multinationales comme Enron, WorldCom ou Tyco en 2001 et 2002, la condamnation pour fraude sur des transactions financiĂšres de Martha Stewart en 2004 ainsi qu'autres affaires de manipulation boursiĂšre trĂšs mĂ©diatisĂ©es.

« L'intrigue de She Hate Me est d'une grande simplicité : le film parle de sexualité, d'avidité, d'argent et de politique. J'ai eu envie d'inscrire la problématique de la sexualité et de la procréation dans ce contexte. Le film porte également un regard critique sur l'hypocrisie de l'Amérique en matiÚre de sexualité et s'interroge sur le déclin de notre sens de l'éthique qui touche aussi bien les rapports professionnels que personnels[3]. »

— Spike Lee

Le rĂ©alisateur regrette que les citoyens amĂ©ricains ne soient pas plus concernĂ©s par les scandales financiers, comme celui autour de l’entreprise Halliburton en 2007 :

« Le cinéma, la télévision, la musique, les reality shows - toute cette industrie du divertissement n'est autre qu'un nouvel opium du peuple destiné à endormir les gens[3]. »

— Spike Lee

Attribution des rĂŽles

Anthony Mackie est repéré par Spike Lee sur le tournage de son téléfilm Sucker free city pour Showtime[3].

Pour que les actrices incarnant des lesbiennes soient crĂ©dibles et surtout pas caricaturales convaincantes, Spike Lee a demandĂ© Ă  l'Ă©crivaine et chroniqueuse Tristan Taromino, spĂ©cialiste des questions de sexualitĂ©, d'ĂȘtre consultante sur le film. Les actrices se sont donc entretenues avec elle Ă  propos de la sexualitĂ© des lesbiennes, de leur identitĂ©, deux heures par jour[3].

Il s'agit de la derniÚre apparition d'Ossie Davis, déjà apparu dans plusieurs films de Spike Lee.

Spike Lee propose le rĂŽle d'Evelyn Ă  la rappeuse Lil' Kim. Celle-ci refuse, pensant que le film va Ă©corner son image[4].

Tournage

Le tournage a eu lieu Ă  New York et Jersey City[5].

Spike Lee et son directeur de la photographie Matthew Libatique ont voulu illustrer les différents univers du film avec des couleurs différentes et tons bien marqués. Matthew Libatique explique ainsi : « Il y a d'abord Wall Street, un monde froidement professionnel, puis la sphÚre personnelle de Jack et, enfin, le milieu des lesbiennes qui est à cheval entre les deux précédents »[3].

Musique

Spike Lee fait appel Ă  Terence Blanchard avec qui il travaille depuis quasiment tous ses films depuis Jungle Fever (1991).

Accueil

Le film reçoit des critiques nĂ©gatives aux États-Unis. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 19% d'opinions favorables pour 103 critiques et une note moyenne de 3,93⁄10[6]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 30⁄100 pour 37 critiques[7].

En France, le film obtient une note moyenne de 2,8⁄5 sur le site AlloCinĂ©, qui recense 18 titres de presse[8].

Le film ne connait qu'une sortie limitĂ©e en salles et est ainsi un Ă©chec cuisant au box-office. Il ne rĂ©colte que 366 037 $ aux États-Unis et 1 522 377 $ dans le monde[9]. En France, il n'attire que 109 348 entrĂ©es[2].

Nominations

Commentaires

Le titre She Hate Me (et sa faute d'orthographe volontaire - au lieu de « she hates me ») est à l'origine une réplique du film La Fiancée de Frankenstein (1935), que le monstre de Frankenstein (Boris Karloff) prononce lorsque sa fiancée montre son dégoût envers lui[3]. Cela renvoie aussi au joueur de XFL Rod Smart (en) surnommé « He Hate Me ». Par ailleurs, le nom du personnage principal s'inspire du héros folklorique John Henry.

L'acteur Isiah Whitlock Jr. incarne ici l'agent Amos Flood, rÎle qu'il tenait déjà dans La 25e Heure (2002), le précédent film de Spike Lee.

Dans le générique d'entrée du film, on peut voir un billet de 3 dollars, qui n'existe pas dans la réalité. George W. Bush est sur ce billet fictif[4].

Notes et références

  1. (en) Titres et dates de sortie - Internet Movie Database
  2. « She Hate Me », sur JP's Box-office (consulté le )
  3. Secrets de tournage - Allociné
  4. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  5. (en) Lieux de tournage - Internet Movie Database
  6. (en) « She Hate Me (2004) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  7. (en) « She Hate Me Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  8. « She Hate Me - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  9. (en) « She Hate Me », sur Box Office Mojo (consulté le )
  10. (en) Distinctions - Internet Movie Database

Liens externes

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