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Lesbianisme

Le lesbianisme désigne l'attirance sentimentale et/ou sexuelle exclusive entre femmes. On parle aussi, pour qualifier cette attirance, d’« homosexualité féminine » ou de saphisme.

Couple de lesbiennes s'embrassant devant un drapeau de la fierté LGBT. Photographie réalisée par l'association Somos.

Le terme lesbienne est utilisé pour désigner une femme homosexuelle. Comme adjectif, lesbien est utilisé pour décrire un objet ou une activité relié à l'amour entre lesbiennes ou femmes qui leur sont assimilées.

Bien que l'homosexualité féminine soit apparue dans de nombreuses cultures, ce n'est que très récemment que le terme « lesbiennes » désigne un groupe de personnes.

À la fin du XIXe siècle, plusieurs sexologues publient sur le désir et la sexualité entre personnes de même sexe et désignent les lesbiennes d'Occident comme une entité distincte. Les femmes prenant conscience de leur nouveau statut formèrent différentes sous-cultures en Europe et en Amérique du Nord. Avec la deuxième vague féministe, la signification du terme s'est encore étendue. Les historiens ont depuis réexaminé la question des relations entre femmes à travers l'histoire et ont interrogé ce qui qualifie une personne ou une relation de « lesbienne » et ont trouvé deux éléments servant à l'identification des lesbiennes :

La sexualité féminine est largement construite, au cours de l'histoire, par des hommes qui ont reconnu de manière limitée le lesbianisme comme une sexualité possible ou valide, en raison, entre autres, de l'absence d'homme dans une relation lesbienne.

Les femmes qui ne respectaient pas scrupuleusement les normes de genre qui leur étaient assignées étaient considérées comme des malades mentales. Les différentes manières dont les lesbiennes ont été représentées dans les médias suggèrent que la société occidentale a été à la fois intriguée et effrayée par les femmes qui ne respectaient pas les normes de genre, tout en étant fascinée et scandalisée par les femmes ayant des relations entre elles. En revanche, les femmes qui sont lesbiennes partagent une identité sociale et culturelle. Le contexte politique et social continue d'influencer la manière dont les relations lesbiennes se forment.

Le terme médical et scientifique « femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes » (ou FSF[1]) est employé pour désigner ces femmes en tant que groupe, notamment lors d'études cliniques.

Histoire

In the Days of Sappho, John William Godward, 1904. Le nom de cette poétesse, Sappho, et l'île dont elle est originaire, Lesbos, sont à l'origine de l'emploi des termes « saphisme » pour parler de l'attirance entre femmes, et « lesbienne », pour désigner les femmes homosexuelles.

L'histoire des lesbiennes désigne à la fois l'histoire des femmes ayant des relations affectives et sexuelles entre elles, mais aussi l'histoire d'une identité sociale et culturelle qui n'est pas réduite à une simple homosexualité féminine.

Évoluant dans des sociétés lesbophobes qui les répriment, les lesbiennes parviennent toutefois à créer et maintenir des lieux et modes de sociabilité, ainsi qu'une culture, en particulier littéraire, propre, ainsi qu'à obtenir dans certains pays le droit de se marier et d'élever des enfants ainsi qu'à participer à l'émancipation politique de toutes les femmes.

Identités lesbiennes

Autonomination

L'autonomination, ou coming-in, correspond à la démarche où une jeune fille ou une femme « se dit et se révèle socialement lesbienne »[u 1]. Si en 1979, la chercheuse en psychologie Vivienne C. Cass propose un modèle en six étapes de l'acceptation de son identité homosexuelle : la confusion, la comparaison, la tolérance, l'acceptation, la fierté et la synthèse[u 2], la sociologue lesbienne Natacha Chetcuti-Osorovitz met en lumière en 2014, que pour les lesbiennes, la première étape s'accompagne d'un changement de signification du mot « lesbienne » : d'une signification « imprécise, invisibilité voir stigmatisante », le terme se colore finalement d'associations concrètes et positives, riche d'une communauté et d'une culture partagée[u 1]. De plus, elle relève que de nombreuses lesbiennes commencent à se dire bisexuelles car elles perçoivent cette identité comme plus consensuelle[u 1].

Parfois, d'autres termes sont préférées à lesbienne : ainsi, dans les années 2010 en France, le terme « gouine » peut être préféré, et ceci dans une perspective post-structuraliste inspirée de Judith Butler, où le retournement de l'insulte est une manière de remettre en cause la norme hétérosexuelle[u 1]. En Espagne, le terme « saphique », adjectif issu de la poétesse Sappho, est utilisé pour le Cercle saphique de Madrid créé par Victorina Durán, organisation disparue après la guerre à l'arrivée au pouvoir de Franco[p 1].

Identités

Il existe de nombreuses identités lesbiennes, définies par des modes de vie ou positionnement de genre.

L'une des plus anciennes est la lesbienne masculine, dont la dénomination varie suivant les époques et les cultures : jules, virago, stud, ou butch, qui est le terme le plus utilisé au 21ème siècle. Cette identité a plusieurs sous-identités, telles que la « jules-pas-touche » ou « stone butch blues ». D'autres identités sont basées sur le genre, telles que la garçonne / l'androgyne et aussi la lesbienne fem.

Symboles

L'un des premiers drapeaux spécifiquement lesbien, celui basé sur le labrys, est créé en 1999 par Sean Campbell et publié en 2000 dans le Gay and Lesbian Times (en) [p 2] - [p 3]. Il s'agit d'un labrys posé sur un triangle noir sur fond violet : le labrys est une référence aux Amazones et était déjà utilisé comme symbole du féminisme lesbien dans les années 1970[o 1] ; le triangle noir correspond, dans le code couleur des camps de concentration de l'Allemagne nazie, aux « asociales », qui correspondent notamment aux lesbiennes[u 3] - [2]; quant au violet, c'est la redécouverte des poèmes de Sappho qui associe cette couleur aux lesbiennes[u 4].

Deux drapeaux semblables, composées de sept bandes de couleur avec une bande centrale blanche, sont créés au 21ème siècle ; le premier, comportant six nuances de rouge et rose, est peu utilisé[p 4] ; en 2018, Emily Gwen en propose une nouvelle version, en nuances de rose et orange : l'orange sombre correspond à la non-conformité de genre, l'orange à l'indépendance, l'orange clair à la communauté, le blanc aux relations uniques à la féminité, le rose clair à la sérénité et la paix, le rose à l'amour et la sexualité, et le rose foncé à la féminité[3] , une troisième version, à cinq bandes, dérive de celle d'Emily Gwen[p 5].

  • Différents drapeaux lesbiens aux marches des fiertés
  • Drapeau LGBT sur lequel s'ajoute les symboles de Vénus entrelacés, Berlin, 2018.
    Drapeau LGBT sur lequel s'ajoute les symboles de Vénus entrelacés, Berlin, 2018.
  • Drapeau avec le labrys, marche des fiertés de Rouen, 2019.
    Drapeau avec le labrys, marche des fiertés de Rouen, 2019.
  • Drapeau lesbien, marche des fiertés de Burlington, juin 2021.
    Drapeau lesbien, marche des fiertés de Burlington, juin 2021.
  • Drapeau lesbien, marche des fiertés de Washington, 2021.
    Drapeau lesbien, marche des fiertés de Washington, 2021.

Vie quotidienne

Séparatisme

Le lesbianisme séparatiste est un courant à l'intersection du féminisme séparatiste (en) et du lesbianisme politique qui promeut et fait vivre des communautés autonomes composées exclusivement de lesbiennes. Il vise à la fois à offrir un meilleur mode de vie aux lesbiennes qui le rejoignent, en leur permettant d'échapper à l'hétérosexualité comme système politique et à l'émergence d'une culture lesbienne autonome, tel que la womyn's music (en).

Prenant souvent la forme de petites communautés rurales, le lesbianisme séparatiste, essentiellement pratiqué par des lesbiennes blanches, a été critiqué par des lesbiennes Noires en raison de son incapacité à adopter une pratique intersectionnelle.

Art lesbien

Pour la chanteuse et compositrice lesbienne Ochy Curiel, ce qui définit l'art lesbien n'est pas un ensemble de caractéristique typologiques, mais l'ensemble des productions de lesbiennes qui sont faites depuis un point de vue féministe et cherchant consciemment à produire un point de vue lesbien[lf 1]. Elle cite les oeuvres qui rendent visible le lesbianisme, c'est-à-dire non seulement les relations amoureuses entre femmes, mais aussi lorsqu'elle part de sa position d'afro-descendante pour créer une sororité avec les femmes luttant contre leurs oppressions multiples dans le monde[lf 1].

En Amérique latine, ce sont, dans les années 1970 à 2000, essentiellement les mouvements lesbiens séparatistes qui s'occupent de la création et la préservation de cultures spécifiquement lesbiennes[lf 2].

Littérature

Renée Vivien, l'une des figures de la littérature lesbienne, photographiée vers 1900 par Otto Wegener
Elena Fortún, pionnière de la culture lesbienne.

Si le périmètre exacte de la littérature lesbienne est sujet de débat, notamment en fonction de l'identité des auteurs, la réception des récits ou les thèmes abordés, deux constantes demeurent : l'exclusion des représentations lesbiennes fétichisantes écrites par et pour les hommes, et le placement des écrits qui structurent la construction de l'identité lesbienne comme centraux.

L'évolution de la littérature lesbienne suit celle de l'acceptation du lesbianisme en général : cachée, confidentielle, censurée au début du 20ème siècle (dont est victime notamment Eva Kotchever à New York en 1926 avec son œuvre mythique Lesbian love), les grands moments du mouvement LGBT et du féminisme en général et du lesbianisme en particulier s'accompagnent d'évolution des thèmes abordés.

En particulier, le thème du lesbianisme comme damnation, où le récit se finit par la mort des héroïnes, s'effacent pour des histoires heureuses (romances, littérature pour enfants et jeunes adultes), tout en gardant un fort lien avec la politisation du milieu lesbien, comme le fait la grande Elena Fortún, exilée de l'Espagne franquiste[4].

En France, l'écrivaine Mireille Havet (1898-1932), est également une représentante de la littérature lesbienne du XXe siècle.

Musique

Télévision

Sport

La pratique sportive tient une grande place dans la socialité lesbienne, où des réseaux lesbiens se structurent autour de clubs de sports collectifs : en Amérique latine, c'est particulièrement le cas autour du football et du baseball[lf 2].

En Espagne, Anna Maria Martínez Sagi, pionnière du sport féminin et compagne de l'artiste Elisabeth Mulder, est la première femme dirigeante du FC Barcelone sous la Seconde République en 1934[5].

En France, Amélie Mauresmo, dans le domaine du tennis, ouvre la voie dès 1999[6].

Depuis, d'autres sportives, comme Laura del Río, et dans des circonstances catastrophiques, Eudy Simelane[7], portent le flambeau de la lutte contre les discriminations envers les lesbiennes.

Festivals

Diffusion

Ochy Curiel pointe le paradoxe que consiste la place de l'art lesbien : d'un côté, les lesbiennes sont les premières consommatrices de l'art lesbien, et donc c'est le milieu lesbien qui est le principal soutien de cet art, en permettant sa viabilité économique ; de l'autre, elle pointe que les artistes sont vues comme des éléments secondaires du milieu lesbien, la véritable reconnaissance communautaire et politique allant plutôt aux universitaires : cette position de second plan se retrouve dans l'organisation de forums, conférences et publications lesbiennes, consommatrices de ressources financières, mais accompagné de l'attente que les artistes lesbiennes y participent gratuitement ou presque[lf 1].

Jacqueline Julien, co-fondatrice de Bagdam, relève une autre contradiction : d'un côté, la non-mixité lesbienne est pour elle la condition nécessaire à l'émergence d'une culture lesbienne originale et autonome ; de l'autre, c'est cette non-mixité qui est le principal obstacle à la diffusion de cette culture à l'ensemble du public[ar 1].

Militantisme

Organisations

Conditions de vie

Lesbophobie

La lesbophobie est la stigmatisation sociale à l'égard des lesbiennes ou des femmes considérées comme telles.

Concept forgé à la fin des années 1990 par des militantes lesbiennes, les contours de ce terme continuent à être redéfinis à mesure qu'avance les différentes études portant sur cette discrimination.

Elle peut prendre plusieurs formes, dont la plus anciennement identifiée est l'effacement social des lesbiennes et la présomption d'hétérosexualité pour les femmes, mais aussi des pratiques discriminatoires sociales et légales, des représentations caricaturales ou fétichisantes et des violences verbales, physiques et sexuelles.

La lesbophobie rend plus difficile pour les lesbiennes de vivre leur homosexualité, au point où certaines d'entre elles retournent à une vie hétérosexuelle pour échapper aux violences. Celles qui vivent leur lesbianisme le font avec plus ou moins d'autocensure et d'isolement, et la lesbophobie a des conséquences sur leurs réussites professionnelles ainsi que leur santé mentale et physique.

Après un travail militant de reconnaissance de la lesbophobie, des manières spécifiques de lutter contre cette oppression commencent à se mettre en place.

Santé physique

Beaucoup de lesbiennes s'identifiant en tant que telles n'estiment pas nécessaire de consulter un médecin parce qu'elles ne s'adonnent pas à des relations hétérosexuelles et n'ont pas besoin de contraception, ce qui est le facteur qui pousse la plupart des femmes à voir un gynécologue lorsqu'elles commencent à avoir des relations sexuelles[9]. De ce fait, beaucoup de lesbiennes ne procèdent pas régulièrement à des frottis vaginaux de dépistage. Les lesbiennes considèrent également courir moins de risques de contracter des IST ou des cancers touchant les organes reproducteurs. Aux États-Unis, l'absence d'assurance maladie lorsque les employeurs ne proposent pas de prestations de santé aux simples concubins, est un facteur additionnel qui incite les lesbiennes à négliger le dépistage médical[10].

Lorsque les femmes consultent effectivement un médecin, ceux-ci omettent souvent d'établir une anamnèse complète. Lors d'une étude récente portant sur 2 345 femmes lesbiennes et bisexuelles, seulement 9,3 % d'entre elles ont déclaré avoir été interrogées par un médecin sur leur orientation sexuelle. Un tiers des participantes pensaient que faire part de leurs antécédents sexuels provoquerait une réaction négative, et 30 % avaient effectivement fait face à une réaction négative de la part d'un médecin après qu'elles avaient révélé leur homo - ou bisexualité[11]. Un récit exhaustif des antécédents de la patiente aide les professionnels de santé à détecter d'éventuels risques et corrige les idées reçues sur le passé intime des femmes. Lors d'un sondage similaire effectué sur un échantillon de 6 935 lesbiennes, 77 % d'entre elles ont déclaré avoir eu des relations sexuelles avec un ou plusieurs partenaires masculins, dont 6 % au cours de l'année précédente[11] - [note 1].

Selon le département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, les maladies cardiaques sont la première cause de mortalité pour l'ensemble de la population féminine. Le tabagisme et l'obésité, deux des facteurs qui augmentent le risque de maladie cardiaque, sont plus répandus chez les lesbiennes. Des études ont montré que les lesbiennes ont un indice de masse corporelle plus élevé, et se préoccupent globalement moins de leur poids que les femmes hétérosexuelles, bien qu'elles soient plus susceptibles de pratiquer une activité physique régulière. Des recherches approfondies sont nécessaires afin de déterminer les causes spécifiques de l'obésité chez les lesbiennes[10] - [11].

L'absence de distinction entre femmes lesbiennes et hétérosexuelles dans le cadre des études médicales portant sur les questions de santé féminine fausse les résultats aussi bien pour les femmes lesbiennes que non-lesbiennes. Les rapports sur la fréquence de cancer du sein chez les lesbiennes n’apportent aucune réponse claire[11]. Il a néanmoins été déterminé que le faible nombre de lesbiennes qui procèdent à des frottis vaginaux réguliers rend plus difficile chez elles la détection précoce du cancer du col utérin. Les lesbiennes présentent des risques plus élevés de développer un cancer ovarien que les femmes hétérosexuelles, possiblement en raison de l'absence chez nombre d'entre elles des facteurs de protection tels que la grossesse, l'avortement, la prise de pilules contraceptives, l'allaitement et les fausses couches[12].

Santé mentale

Depuis les premières descriptions de l'homosexualité dans la littérature médicale, celle-ci a souvent été abordée d'un point de vue cherchant à y associer une cause psychopathologique profonde. Nombre de textes médicaux portant sur la santé mentale chez les lesbiennes se sont focalisés sur la fréquence de la dépression, de la toxicomanie et du suicide au sein de cette population. Bien que ces problèmes existent chez les lesbiennes, il s'est opéré un glissement dans le débat sur leurs causes après que l'homosexualité fut retirée du DSM-II en 1973. Il semble que ce soit l'ostracisme social, la discrimination juridique, l’internalisation de stéréotypes négatifs et le faible nombre de structures de soutien qui constituent les facteurs auxquels les homosexuels sont confrontés dans les sociétés occidentales, et qui affectent souvent leur santé mentale[13]. Les femmes se considérant comme lesbiennes rendent compte d'un sentiment de différence notable et de mise à l'écart durant l'adolescence[14] ; ces émotions sont reconnues comme apparaissant en moyenne à l'âge de 15 ans chez les lesbiennes et 18 ans chez les femmes qui se considèrent comme bisexuelles[15]. Dans l'ensemble, les femmes ont tendance à développer par elles-mêmes leur conception de leur identité propre, ne la partageant éventuellement qu'avec d'autres femmes dont elles se sentent proches. Les femmes ne dévoilent également leur identité sexuelle qu'à un nombre restreint de personnes, et considèrent plus souvent le fait d'être lesbienne comme un choix, contrairement aux gays, qui manifestent leur identité plus ouvertement et voient le fait d'être gay comme ne relevant pas de leur contrôle[14].

Les troubles anxieux et la dépression sont les problèmes de santé mentale les plus courants chez les femmes. Il a été montré que la dépression est sensiblement aussi fréquente chez les lesbiennes que chez les femmes hétérosexuelles[16]. Ce problème prend de l'ampleur parmi les femmes qui estiment devoir dissimuler leur orientation sexuelle à leurs amis et leur famille, qui font l'objet de discrimination ethnique ou religieuse aggravée, ou sont confrontées à des difficultés relationnelles sans possibilité de soutien[17]. En 1994, lors d'un sondage portant sur les questions de santé chez les lesbiennes, plus de la moitié des participantes ont déclaré avoir des idées suicidaires, et 18 % avaient déjà fait une tentative de suicide[18].

Une étude de population menée par le National Alcohol Research Center a démontré que les femmes se considérant comme lesbiennes ou bisexuelles ont moins tendance à rester sobres. Les femmes lesbiennes et bisexuelles sont plus susceptibles de rencontrer des problèmes d'alcool, ainsi qu’une insatisfaction face aux programmes de désintoxication[19]. De nombreuses communautés lesbiennes se rassemblent dans des bars, et la consommation d'alcool est une activité qui va de pair avec l'intégration à la communauté des lesbiennes et des bisexuelles[20].

Représentations

Antiquité

Groupe de deux femmes, terre cuite du Ier siècle av. J.-C., conservé au British Museum.

D'après Gabriele Meixner, 90 % des représentations de couples dans les découvertes archéologiques entre le XIIe et le VIe siècle av. J.-C., sont des couples de femmes[21].

Des couples de femmes sont représentées dans la céramique grecque, par exemple dans l'assiette de Théra représentant un échange de couronnes en se touchant le menton, symbolique d'une relation amoureuse, ou dans Femme nue en caresse une autre (elle tend un vase de parfum), une coupe athénienne de -510 conservée au musée archéologique de Tarquinia[Jo 1].

En 1890 sont découvertes dans les nécropoles de Myrina et Tanagra des statuettes représentant des femmes. Elles sont interprétées à l'époque comme une mère et sa fille, voire comme Déméter et Perséphone, quand Marie-Jo Bonnet y voit plutôt des couples amoureux[Jo 2].

Peinture

A la fin du XIXe siècle, des peintres masculins choisissent le thème pour certaines de leurs œuvres (Le Sommeil de Gustave Courbet en 1866, Les Deux Amies de Toulouse-Lautrec en 1895).

Néanmoins, des peintres femmes s'emparent du sujet de façon plus personnelle.

Ainsi, la peintre allemande Louise Catherine Breslau représente le couple qu'elle forme avec l'écrivaine Madeleine Zillhardt dans leur intimité, notamment dans les chefs-d'œuvre La Vie pensive et Contre-jour, exposés au Musée des Beaux-Arts de Berne, en Suisse[22].

Louise Catherine Breslau signe également des tableaux représentant des couples féminins, comme l'iconique Gamines en 1890[p 6]. Cette œuvre est achetée par le gouvernement français[p 6].

Cinéma

Télévision

Internet

Début 2019, la presse francophone commence à voir paraître des articles qui questionnent l'association du mot « lesbienne » avec des contenus pornographiques sur internet[p 16]. À la suite de l'élection de Lori Lightfoot, première maire de Chicago ouvertement lesbienne en avril 2019, la journaliste et membre de l'Association des journalistes LGBT fondée par Alice Coffin, Maelle Le Corre, constate que de nombreux organes de presse préfèrent utiliser « des expressions plus ou moins alambiquées » plutôt que le mot lesbienne[p 17]. Elle publie dans le média LGBT français Komitid un éditorial dans lequel elle demande : « Qu'est-ce qui cloche avec le mot lesbienne[p 17] ? ».

En avril 2019, Marie Turcan la rédactrice en chef du site d'actualité sur l'informatique et le numérique Numerama, publie un article intitulé « Pourquoi le mot “lesbienne” sur Google ne renvoie t-il que vers des sites pornographiques »[p 18] dans lequel elle démontre le traitement différencié du mot « lesbienne » associé majoritairement à des contenus pornographiques quand le mot « gay » est lui associé à « Wikipédia, des articles de presse, ou des lieux de socialisation gay-friendly »[p 18]. L'article fait également référence à la difficulté que rencontrent les collectifs ou les associations lesbiennes pour créer des profils contenant le mot « lesbienne » sur les réseaux sociaux comme Facebook. Elle relate également la censure de la page Facebook de Lesbian Who Tech Paris et du collectif SEOlesbienne, contraints à mal orthographier le mot « lesbienne » pour pouvoir l'utiliser sur ces plateformes[p 19].

En juin 2019, durant le Mois des fiertés, et en préparation de la Marche des fiertés, le site Numerama met en évidence dans un nouvel article le paradoxe suivant : Google a ajouté une bannière colorée rendant hommage aux Émeutes de Stonewall lorsque l'on tape l'occurrence « lesbienne » dans son moteur de recherche, mais continue de n'associer le mot qu'à un ensemble de résultats renvoyant vers des sites pornographiques[p 20].

Quelques jours après la publication de cet article, la bannière est retirée[p 21], mais elle persiste lorsque l'on recherche les termes « gay » ou encore « trans ». C'est à l'occasion de la visite en France du vice-président de Google chargé de la qualité du moteur de recherche, Pandu Nayak, que le site Numerama obtient une réaction officielle de la part de Google, il explique : « Je trouve que ces résultats sont terribles, il n’y a aucun doute là-dessus. […] Nous avons conscience qu’il y a des problèmes comme celui-ci, dans de nombreuses langues et différentes recherches. Nous avons développé des algorithmes pour améliorer ces recherches, les unes après les autres[p 22]. »

En juillet 2019, Têtu publie un article qui annonce que le mot « lesbienne » ne renvoie plus (tout de suite) vers de la pornographie[p 23]. L'article insiste sur la joie des activistes, et sur les nouveaux résultats associés : la page Wikipédia lesbienne faisant désormais partie des contenus les mieux référencés quand on recherche le mot « lesbienne » sur Google. Dans un article précédemment publié par Numerama[p 20] la journaliste Marie Turcan faisait d'ailleurs référence à la modification de la page Wikipédia lesbianisme, qui affichait précédemment une image de deux femmes sur le point de s'embrasser et dont le sous-titre était « femmes mimant une relation lesbienne ». Il est encore possible de consulter cette révision dans l'historique de la page.

De juillet à août 2019, de nombreux articles sont publiés dans le monde[p 24] - [p 25] - [p 26] et font état de la modification de l'algorithme de recherche Google permettant aux utilisateurs et aux utilisatrices de trouver moins de résultats explicitement pornographiques lorsqu'ils tapent le mot « lesbienne » seul dans le moteur de recherche. Au mois de novembre 2019 cette modification algorithmique devient également effective dans l'onglet de recherche vidéo[p 27].

Notes

  1. Un autre regroupement de sondages généraux a révélé que, parmi les femmes qui se considèrent comme lesbiennes, de 80 à 95 % avaient eu auparavant des relations sexuelles avec des hommes, et certaines témoignent de comportements sexuels à risque.
    Holmes 2008, p. 221.

Références

Ouvrages

  1. Bonnet 2000, p. 18-19.
  2. Bonnet 2000, p. 23.
  • Lesbianisme et féminisme : Histoires politiques, L'Harmattan, (ISBN 2-7475-4409-5, 978-2-7475-4409-2 et 2-7475-5501-1, OCLC 56632204, lire en ligne)
  1. Ochy Curiel, « La création artistique comme politique lesbienne féministe », dans Lesbianisme et féminisme : histoires politiques
  2. Jules Falquet, « L'art lesbien, art politique ? L'apport des artistes au mouvement lesbien Latino-américain et des Caraïbes », dans Lesbianisme et féminisme : histoires politiques
  1. Jacqueline Julien, « Cultures lesbiennes : anticorps de l'acculturation mainstreal », dans Actes de l'Eurolesbopride, Centre évolutif Lilith, (ISBN 978-2-7466-9511-5 et 2-7466-9511-1)
  • Autres ouvrages
  1. Bonnie Zimmerman, Lesbian Histories and Cultures: An Encyclopedia, vol. 1 (Encyclopedia of Lesbian and Gay Histories and Cultures), Garland Publishing, , 1st éd. (ISBN 0-8153-1920-7, lire en ligne Inscription nécessaire), « Symbols (by Christy Stevens) », p. 748.

Publications universitaires

  1. Natacha Chetcuti, « Autonomination lesbienne avec les réseaux numériques », Hermès, vol. n° 69, no 2, , p. 39 (ISSN 0767-9513 et 1963-1006, DOI 10.3917/herm.069.0039, lire en ligne, consulté le )
  2. Vivienne C. Cass, « Homosexual Identity Formation: », Journal of Homosexuality, vol. 4, no 3, , p. 219–235 (ISSN 0091-8369 et 1540-3602, DOI 10.1300/j082v04n03_01, lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. Elman R. Amy, « Triangles and Tribulations: The Politics of Nazi Symbols », Journal Of Homosexuality, vol. 3, no 30, , p. 1-11 (ISSN 0091-8369, DOI 10.1300/J082v30n03_01, lire en ligne).
  4. Sarah Prager, « Four Flowering Plants That Have Been Decidedly Queered (Sapphic Violets) », sur JSTOR Daily, (consulté le ).

Presse

  1. (es) « El Círculo Sáfico de Victorina Durán », sur El Español,
  2. Trish Bendix, « Why don't lesbians have a pride flag of our own? » [archive du ], sur AfterEllen, (consulté le ).
  3. Kasandra Brabaw, « A Complete Guide To All The LGBTQ+ Flags & What They Mean », Refinery29, (consulté le ).
  4. Jasmine Andersson, « Pride flag guide: what the different flags look like, and what they all mean », i, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  5. Paul Murphy-Kasp, « Pride in London: What do all the flags mean? », sur BBC News, (consulté le ) (video)
  6. « Louise Breslau », sur AWARE Women artists / Femmes artistes
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  8. (en) Matt St Clair, « The Complicated Queerness in Buffy the Vampire Slayer », Consequence of Sound, (lire en ligne).
  9. Isabelle B. Price, « La série One day at a time de Netflix offre un coming out lesbien… », sur Univers-L, (consulté le ).
  10. « Pourquoi l'annulation de «One Day At A Time» suscite-t-elle tant de colère? », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  11. (en) « Snowpiercer's Secret Rebel Is the Ultimate Ally the Tail Needs », CBR.com, (lire en ligne).
  12. (en-GB) Rebecca Nicholson, « New BBC3 drama does more than pay Lip Service to realistic depictions of lesbians », The Guardian, (lire en ligne).
  13. (en) « EVENTS: Welcome to the House Of Pride », DIVA MAGAZINE, (lire en ligne).
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  22. (en) « Google Fixed Its Algorithm So That Lesbian-Related Searches Are Less Pornographic », sur Gizmodo (consulté le ).
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  25. (de) « SEOlesbienne: Der Google-Suchbegriff "lesbisch" muss vom Porno-Stigma befreit werden! », sur Vogue Germany (consulté le ).
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  27. Julien Cadot, « Lesbienne : Google a enfin modifié son algorithme », sur Numerama, (consulté le ).

Autres références

  1. Crips Rhône-Alpes, « VIH/sida : quelles pratiques de prévention des femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes (FSF) ? », sur lecrips-idf.net.
  2. « Lesbians Under the Nazi Regime », sur Holocaust Encyclopedia, United States Holocaust Memorial Museum, .
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Lesbianisme dans la culture

Voir aussi

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