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Essai clinique

Un essai clinique, ou étude clinique, ou encore essai thérapeutique, est une étude scientifique réalisée en thérapeutique médicale humaine pour évaluer l'efficacité et la tolérance d'une méthode diagnostique ou d'un traitement. L'objectif d'un essai n'est pas d'apporter un bénéfice thérapeutique au volontaire[1]. Le Comité international des rédacteurs de revue médicales[2] en donne la définition suivante : « Tout projet de recherche qui affecte de façon prospective des sujets humains à des groupes d'intervention et de comparaison afin d'étudier la relation de cause à effet entre un acte médical et l'évolution d'un état de santé ».

Ces Ă©tudes sont souvent effectuĂ©es aprĂšs des Ă©tudes expĂ©rimentales non-cliniques (sur des modĂšles animaux ou cellulaires) pour confirmer leur pertinence et leur sĂ©curitĂ©. Elles nĂ©cessitent aussi l'accord des autoritĂ©s de santĂ© et d'Ă©thique du pays oĂč elles ont lieu.

En fonction du type d'Ă©tude et du stade du dĂ©veloppement du mĂ©dicament ou du dispositif, les investigateurs enrĂŽlent des volontaires sains ou des patients. Les Ă©tudes peuvent ĂȘtre monocentriques avec un faible nombre de participants (par exemple Ă©tudes pilotes). À l'extrĂȘme inverse elles peuvent ĂȘtre multicentriques et inclure des milliers de patients.

La fiabilité de ces études repose sur une méthode scientifique rigoureuse et éprouvée afin de limiter tout biais, toute erreur de collecte des données ou d'interprétation des résultats. Les Bonnes Pratiques Cliniques sont une norme internationale relative à la bioéthique s'appliquant aux essais cliniques réalisés sur des sujets humains.

Les résultats sont publiés dans des revues médicales et présentés lors de congrÚs. Dans le cas des médicaments, ils servent à établir le dossier permettant d'en valider l'utilisation auprÚs d'instances nationales ou internationales.

Exemples de modĂšles d'Ă©tudes

  • Voir si un mĂ©dicament est utile pour traiter une maladie donnĂ©e.
  • Voir si la sĂ©curitĂ© et l'efficacitĂ© d'une dose diffĂ©rente d'un mĂ©dicament est plus adaptĂ©e.
  • Voir si un traitement peut ĂȘtre simplifiĂ©, si un mĂ©dicament peut ĂȘtre substituĂ© par un autre ou par un autre acte mĂ©dical.
  • Voir si un mĂ©dicament qui est dĂ©jĂ  sur le marchĂ© peut Ă©galement aider Ă  traiter une autre maladie (pour lequel il n'avait pas Ă©tĂ© conçu, au dĂ©but de son dĂ©veloppement).
  • Comparer des traitements pour voir lequel est le mieux Ă  mĂȘme de traiter une maladie donnĂ©e.
  • Étudier la sĂ©curitĂ© et l'efficacitĂ© d'un nouveau dispositif mĂ©dical, par rapport Ă  un traitement de rĂ©fĂ©rence.
  • Évaluer un nouveau test de diagnostic par comparaison avec une mĂ©thode de rĂ©fĂ©rence.
  • Comparer l'efficacitĂ© de diffĂ©rentes mĂ©thodes d'intervention dans le but de rĂ©duire un risque d'infection ou un comportement Ă  risque, ou encore dans le but de dĂ©tecter une pathologie (dĂ©pistage).
  • Comparer la sĂ©curitĂ© et l'efficacitĂ© de diffĂ©rentes techniques ou mĂ©thodes pour un certain type d'intervention chirurgicale.

Histoire des essais cliniques

Le concept des essais cliniques est assez ancien, il a Ă©tĂ© introduit et formalisĂ©[3] par le philosophe et mĂ©decin musulman d'origine perse ( Ű§ŰšÙ† ŰłÙŠÙ†Ű§ ) Avicenne en 1025 apr. J.-C. dans son ouvrage encyclopĂ©dique de mĂ©decine mĂ©diĂ©vale « كŰȘۧۚ Ű§Ù„Ù‚Ű§Ù†ÙˆÙ† في Ű§Ù„Ű·Űš - Kitab Al QanĂ»n fi Al-Tibb - (livre des lois mĂ©dicales) ». Dans cet ouvrage Avicenne Ă©tablit les rĂšgles de l’expĂ©rimentation des mĂ©dicaments, incluant un guide prĂ©cis pour la pratique expĂ©rimentale[4] - [5] dans le but de dĂ©couvrir et de prouver l’efficacitĂ© des mĂ©dicaments et des substances[6] - [7]. Ainsi, les 7 lois sur le mĂ©dicament Ă©noncĂ©es par Avicenne dans le deuxiĂšme volume du Kitab Al QanĂ»n fi Al-Tibb peuvent ĂȘtre Ă©noncĂ©es :

  1. Le mĂ©dicament doit ĂȘtre pur et libre de tout caractĂšre externe accidentel ;
  2. il doit ĂȘtre utilisĂ© sur une maladie simple et non pas sur une maladie complexe ;
  3. le mĂ©dicament doit ĂȘtre testĂ© avec deux types de maladies contraires, parce que parfois un mĂ©dicament guĂ©rit une maladie par ses qualitĂ©s essentielles et une autre de façon accidentelle ;
  4. la qualité du médicament doit correspondre à la force de la maladie : par exemple, il y a certains médicaments dont la chaleur est inférieure à la froideur de certaines maladies, de sorte qu'ils n'ont aucun effet sur eux ;
  5. le temps d'action doit ĂȘtre respectĂ©, de sorte que l'essence et l'accident ne soient pas confondus ;
  6. l'effet du mĂ©dicament doit ĂȘtre permanent ou dans de nombreux cas, sinon ce peut ĂȘtre un effet accidentel (liĂ© au hasard) ;
  7. l'expĂ©rimentation doit ĂȘtre faite sur le corps humain, tester un mĂ©dicament sur un lion ou un cheval ne pourrait pas prouver quoi que ce soit quant Ă  son effet sur l'homme.

Frederick Akbar Mahomed (1849-1884) qui travailla pour le Guy's Hospital de Londres[8], a rĂ©ussi grĂące Ă  ses essais cliniques Ă  sĂ©parer les patients souffrant de nĂ©phrite chronique (avec une hypertension secondaire), des patients qui ont ce qu’on nomme actuellement une hypertension artĂ©rielle. Il a aussi fondĂ© le registre collectif des investigateurs de la British Medical Association qui collecte les donnĂ©es des mĂ©decins pratiquant Ă  l’extĂ©rieur des hĂŽpitaux. C’est le prĂ©curseur des essais cliniques faits en collaboration[9].

Un des plus cĂ©lĂšbres essais cliniques fut celui de James Lind qui dĂ©montra en 1747 que les agrumes peuvent soigner le scorbut[10] - [11]. Il compare les effets de diffĂ©rentes substances allant du vinaigre au cidre, sur des groupes de marins atteints de scorbut. Il dĂ©couvre que le groupe qui a reçu des oranges et des citrons s’est rĂ©tabli du scorbut en 6 jours.

La rĂ©partition des patients entre « traitĂ©s Â» et « non traitĂ©s Â» a variĂ© avec le temps. Il s'est fait dans un premier temps suivant des critĂšres imprĂ©cis, oĂč l'investigateur joue le rĂŽle principal dans la sĂ©lection. Au XIXe siĂšcle, elle se fait essentiellement de maniĂšre alternĂ©e (un patient dans le groupe traitĂ©, le suivant dans le groupe non traitĂ©, ou tel jour d'admission correspond Ă  un traitement et tel autre jour non). L'un des premiers essais par tirage au sort (par « pile ou face Â») a Ă©tĂ© publiĂ© en 1937, mais est restĂ© isolĂ©, le premier essai clinique randomisĂ© et thĂ©orisĂ© en tant que tel a Ă©tĂ© publiĂ© en 1948 (Ă©valuation de la streptomycine dans le traitement de la tuberculose)[12].

Sur le plan méthodologique, les essais sont mis au point dans les années 1920 par les statisticiens anglais. Sur le plan éthique, les essais sont encadrés depuis 1947 par le Code de Nuremberg[13].

Nombre d'essais cliniques par pays

En 2016, les États-Unis sont le pays oĂč ont eu lieu le plus grand nombre d'essais cliniques de mĂ©dicaments[14] - [15].

Pays Nombre d'essais cliniques

en 2016

États-Unis 2306
Allemagne 532
Royaume Uni 499
Canada 463
Espagne 384
France 336

CritÚres de qualité

En Europe et dans de nombreux pays (États-Unis, Japon, etc.), les donnĂ©es cliniques pouvant ĂȘtre utilisĂ©es pour l'obtention d'une autorisation de mise sur le marchĂ© (AMM) doivent obligatoirement avoir Ă©tĂ© obtenues dans des essais obĂ©issant aux bonnes pratiques cliniques. Les donnĂ©es de sĂ©curitĂ© prĂ©cliniques, c'est-Ă -dire permettant d'Ă©valuer, sur l'animal, la toxicitĂ© potentielle de l'Ă©lĂ©ment testĂ©, doivent quant Ă  elles avoir Ă©tĂ© obtenues dans des essais obĂ©issant aux bonnes pratiques de laboratoire (arrĂȘtĂ© du 14 mars 2000).

Éthique

Des critĂšres d'Ă©thique sont indispensables dans tout essai clinique[16]. Les volontaires participants aux Ă©tudes cliniques doivent ĂȘtre informĂ©s et donner leur consentement Ă©clairĂ© Ă  l'inclusion dans l'essai. Ils doivent ĂȘtre avertis des risques Ă©ventuels de façon exhaustive[17]. Bioethics International publie un indicateur sur le niveau d’éthique des essais cliniques des compagnies pharmaceutiques afin de protĂ©ger les participants[18].

En France, l'avis d'un comitĂ© de protection des personnes est obligatoire. Ce comitĂ© rendra son avis en vĂ©rifiant l'intĂ©rĂȘt scientifique et mĂ©dical de l'Ă©tude, son rapport risque Ă©ventuel/ bĂ©nĂ©fice attendu, la conformitĂ© aux bonnes pratiques de la mĂ©thode, notamment en ce qui concerne le promoteur et l'investigateur principal de l'Ă©tude et la prĂ©sence d'une assurance permettant d'indemniser les participants Ă  l'Ă©tude en cas de dommages.

Les liens financiers entre les investigateurs et les promoteurs de l'Ă©tude, quand ils existent, doivent ĂȘtre annoncĂ©s. Les conflits d'intĂ©rĂȘts doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s[19].

Étude prospective

Un Ă©lĂ©ment de qualitĂ© d'un essai clinique est d'ĂȘtre prospectif. Il s'agit de dĂ©finir avant le dĂ©but de cet essai :

  • la population qui sera Ă©tudiĂ©e avec les critĂšres d'inclusion et d'exclusion ;
  • les diffĂ©rents paramĂštres qui seront Ă©tudiĂ©s ;
  • les critĂšres de sortie d'essai.

Étude rĂ©trospective

À l'inverse, une Ă©tude dite rĂ©trospective s'intĂ©ressera Ă  la recherche de liens entre un Ă©tat de santĂ© prĂ©sent et un Ă©vĂ©nement antĂ©rieur. Elle repose sur l'exploitation de documents dont la fiabilitĂ© ne peut ĂȘtre garantie et expose Ă  des biais de sĂ©lection.

Étude contrĂŽlĂ©e, ou comparative

Dans une Ă©tude comparative, les rĂ©sultats du traitement administrĂ© sont Ă©valuĂ©s par comparaison avec les rĂ©sultats obtenus dans un groupe tĂ©moin, lequel ne reçoit pas ce traitement, mais un placebo ou bien un traitement de rĂ©fĂ©rence. Le placebo permet de dĂ©terminer l’effet du traitement Ă©tudiĂ© par rapport Ă  ce qui est considĂ©rĂ© comme l’absence d’effet (car les Ă©ventuels effets observĂ©s avec le placebo ne sont pas imputables Ă  sa substance). Le traitement de rĂ©fĂ©rence peut ĂȘtre utilisĂ© Ă  la place d’un placebo pour des raisons Ă©thiques : lorsqu’un traitement efficace est connu, on ne peut pas en priver les patients pour les besoins d’une expĂ©rience, et l’étude vise alors Ă  dĂ©terminer si le traitement Ă©tudiĂ© prĂ©sente des avantages sur le traitement de rĂ©fĂ©rence.

Un groupe témoin est indispensable pour valider l'efficacité d'une procédure. L'exemple suivant explique pourquoi : si une étude sur un médicament montre 50 % de guérisons, une approche hùtive pourrait conclure à une nette efficacité. Mais si, dans le groupe témoin de cette étude, la proportion de guérisons est de 100 %, le médicament sera au contraire jugé nocif.

Dans tous les cas, les diffĂ©rents groupes doivent ĂȘtre constituĂ©s de populations prĂ©sentant les mĂȘmes caractĂ©ristiques globales, qu’il s’agisse de caractĂ©ristiques spĂ©cifiques Ă  l’affection Ă©tudiĂ©e (sĂ©vĂ©ritĂ©, avancement) ou non (Ăąge, sexe, taille, poids, etc.), afin qu'Ă  la fin de l'Ă©tude les Ă©ventuelles diffĂ©rences observĂ©es ne puissent ĂȘtre attribuĂ©es qu'au traitement. Les caractĂ©ristiques pertinentes doivent ĂȘtre dĂ©terminĂ©es avant le dĂ©but de l’étude afin d’éviter tout biais.

Étude randomisĂ©e

La rĂ©partition entre le groupe-contrĂŽle et le groupe recevant l'intervention doit ĂȘtre fait de maniĂšre alĂ©atoire. On parle alors d'Ă©tude hasardisĂ©e ou randomisĂ©e, toute autre mĂ©thode induisant des biais de sĂ©lection[20].

En aveugle ou en insu

Il est préférable, lorsque cela est possible, que le sujet ignore à quel groupe il est assigné et s'il reçoit, par exemple, une molécule active ou un placebo. On parle alors d'un simple aveugle. Lorsque l'expérimentateur ignore également à quel groupe est assigné le sujet, on parle d'étude « en double aveugle ». Le respect de ces critÚres permet d'éviter des biais d'interprétation en fonction de « l'intime conviction » des protagonistes. Ce n'est qu'à la fin de l'étude, lorsque l'ensemble des observations est complété, que les compositions des groupes sont révélées afin d'analyser les résultats du traitement statistique.

Lorsque le patient et l'expérimentateur connaissent tous deux l'appartenance au groupe, on parle d'étude ouverte.

Étude multicentrique

Le caractÚre multicentrique, c'est-à-dire le fait que l'étude se déroule simultanément dans plusieurs lieux différents, est également un caractÚre de qualité, permettant l'étude d'un plus grand échantillon et limitant des biais de sélection géographiques, climatiques ou ethniques.

Étude en intention de traiter

Tous les participants Ă  l'Ă©tude restent Ă©tudiĂ©s dans le groupe auquel ils ont Ă©tĂ© assignĂ©s, mĂȘme s'ils n'ont pas entiĂšrement achevĂ© le protocole, afin d'Ă©viter un biais d'attrition, c’est-Ă -dire une « disparition » de l'Ă©tude de sujets ayant arrĂȘtĂ© le protocole pour des raisons diverses, notamment de tolĂ©rance. Dans le cas inverse oĂč les patients sont exclus de l'analyse lorsque le protocole initial n'est pas totalement respectĂ©, on parle d'analyse per protocole.

Les rĂ©sultats d'une Ă©tude peuvent ĂȘtre donnĂ©s Ă  la fois en intention de traiter et per protocole, la premiĂšre analyse s'approchant le plus de la rĂ©alitĂ©, la seconde d'une Ă©tude dans des conditions idĂ©ales.

Comité de surveillance et de suivi

Un comitĂ© de surveillance et de suivi (en anglais Data Monitoring Committee DMC ou Data Safety and Montoring Board DSMB), groupe d'experts indĂ©pendants du promoteur, peut ĂȘtre instituĂ© pour Ă©valuer les donnĂ©es du point de vue de la sĂ©curitĂ© des patients et de l'efficacitĂ© du traitement lors d'analyses intermĂ©diaires. Il peut ĂȘtre amenĂ© Ă  recommander l'arrĂȘt de l'essai. Il est prĂ©vu en particulier pour des Ă©tudes internationales multicentriques pour lesquelles la surveillance peut s'avĂ©rer complexe.

Biais

Un biais est une cause d'erreur potentielle dans les résultats d'une analyse statistique liée à la méthode de l'expérimentation.

Biais d'attrition

Ils sont dus à des différences entre les groupes initiaux et les groupes finaux, liés à des sorties d'essai ou des interruptions de traitement.

Par exemple, soient 2 groupes égaux de 100 participants initialement, le groupe A traité, le groupe B recevant un placebo. Dans le groupe A on compte 50 sorties d'essai pour intolérance, 25 améliorations, 25 stagnations, dans le groupe B, 0 sorties, 25 améliorations, 75 stagnations. Si on n'analyse pas les patients sortis d'essai, on a 50 % d'amélioration dans le groupe A contre 25 % dans le groupe B. En revanche si on analyse en intention de traiter, on n'observe plus de différence.

Biais de confusion

Le biais de confusion est liĂ© Ă  une erreur d'apprĂ©ciation entre les effets de la thĂ©rapeutique Ă©tudiĂ©e et les consĂ©quences de la maladie traitĂ©e. Le risque de biais de confusion est attĂ©nuĂ© par l’utilisation d’un groupe-contrĂŽle.

Biais de sélection

Il est lié à une différence de composition entre le groupe traité et le groupe témoin. Si le groupe témoin est, par exemple constitué de patients de l'année précédente, il y a toutes les chances que la prise en charge médicale ait évolué entre les deux groupes. D'autre part, si la sélection se fait sur des critÚres objectifs (date de naissance, jour de consultation, etc.), l'expérimentateur pourra deviner à quel groupe appartient le patient et le double aveugle n'est plus possible. La randomisation, ou tirage au sort, est le seul moyen pour éviter un biais de sélection.

Biais de suivi

Il est liĂ© Ă  des diffĂ©rences de prise en charge au niveau du groupe traitĂ© et du groupe tĂ©moin. Par exemple, si le double aveugle n'est pas respectĂ©, il est probable que l'expĂ©rimentateur ne suivra pas de la mĂȘme façon les effets secondaires manifestĂ©s par le patient recevant le placebo.

Biais d'Ă©valuation

Le biais d'Ă©valuation survient lorsque le critĂšre de jugement n'est pas recherchĂ© de la mĂȘme maniĂšre dans les deux groupes. Le risque de biais d'Ă©valuation est supprimĂ© si l'essai est en double insu.

MĂȘme si on ne peut parler en toute rigueur de biais, les Ă©tudes cliniques ont d'autres limitations :

  • elles sont trĂšs souvent financĂ©es par l'industrie pharmaceutique qui est par consĂ©quent juge et partie ;
  • les rĂ©sultats de plus de la moitiĂ© des Ă©tudes ne seraient pas publiĂ©es[21] : ce sont essentiellement les rĂ©sultats nĂ©gatifs (qui n'arrivent pas Ă  prouver une supĂ©rioritĂ© du mĂ©dicament testĂ©, par exemple) qui sont dans ce cas, ce qui peut parfois fausser la perception qu'on peut avoir de la rĂ©elle efficacitĂ© du-dit mĂ©dicament[22].

Phases

Le développement d'un nouveau médicament ou d'un nouveau vaccin pour une indication thérapeutique donnée se déroule le plus souvent en quatre « phases » précédées d'une phase dite pré-clinique. Chaque « phase » peut comporter plusieurs essais.

La phase de découverte des médicaments et la phase pré-clinique représentent 31,9 % du coût total de la R & D des groupes pharmaceutiques. La phase des essais cliniques, assumée essentiellement par les grands groupes pharmaceutiques, représente 41,2 % du coût total de la R & D[23].

Phase pré-clinique

Elle consiste en l'Ă©tude de la molĂ©cule, sa structure, son effet sur les cellules, son effet sur l'animal au niveau comportemental et biologique, l'Ă©tude des organes-cibles. Elle se rĂ©alise in vitro puis in vivo sur des modĂšles d'animaux, des rongeurs (souris, rat et gerbilles) et des non-rongeurs : chien (de moins en moins utilisĂ©), porc pour sa « proximitĂ© biologique » avec l’homme ou primates (lorsqu’une molĂ©cule a dĂ©montrĂ© son intĂ©rĂȘt)[24].

À partir de ces Ă©tudes on dĂ©termine la dose maximale tolĂ©rĂ©e (maximal tolerated dose, MTD) qui reprĂ©sente la dose maximale que l'animal de laboratoire peut tolĂ©rer, la dose sans effet observable (en anglais no observed effect level, NOEL) et la dose sans effet toxique observable (en anglais : no observable adverse effect level, NOAEL).

Pour calculer la premiÚre dose maximale sécuritaire à utiliser chez l'humain, la dose sans effet toxique observable est convertie en dose équivalente chez l'humain (human equivalent dose, HED). Pour obtenir la HED, la NOAEL obtenue à partir du rat est multipliée par 0,16 alors que la NOAEL provenant du chien est multipliée par 0,54. La premiÚre dose maximale recommandée ou maximum recommended starting dose (MRSD) chez l'humain est calculée à partir de la plus petite HED obtenue. La plus petite HED est alors divisée par 10 pour donner la MRSD.

Phase I

Une Ă©tude de phase I est le prĂ©liminaire Ă  l'Ă©tude d'efficacitĂ© d'un mĂ©dicament. Elle a lieu aprĂšs la phase prĂ©-clinique. Il s'agit d'Ă©valuer la tolĂ©rance et l'absence d'effets indĂ©sirables chez des sujets le plus souvent volontaires sains, indemnisĂ©s (et non rĂ©munĂ©rĂ©s)[25] pour cela. Parfois ces essais peuvent ĂȘtre proposĂ©s Ă  des patients en impasse thĂ©rapeutique, pour lesquels le traitement Ă©tudiĂ© reprĂ©sente la seule chance de survie.

Cette phase permet également d'étudier la cinétique et le métabolisme chez l'homme de la substance étudiée.

Les groupes étudiés sont le plus souvent de petite taille (20 à 80 participants).

Certains médicaments dont on sait par nature qu'ils sont toxiques (par exemple les anticancéreux) peuvent ne pas faire l'objet d'une phase I et entrer directement en phase II.

Phase II

La phase II ou étude pilote consiste à déterminer la dose optimale du médicament et ses éventuels effets indésirables. Population éligible : malades (souvent moins de 500). Elle est subdivisée en deux phases : les phases IIa et IIb.

La phase IIa estime l’efficacitĂ© de la molĂ©cule sur un nombre limitĂ© (de 100 Ă  200) de malades, alors que la phase IIb dĂ©termine la dose thĂ©rapeutique de la molĂ©cule sur une plus grande Ă©chelle (de 100 Ă  plus de 300 malades).

Phase III

La phase III ou « Ă©tude pivot » est l'Ă©tude comparative d'efficacitĂ© proprement dite. En cas de positivitĂ©, elle conduit Ă  une demande d'autorisation de mise sur le marchĂ©. Elle compare le traitement soit Ă  un placebo, soit Ă  un traitement de rĂ©fĂ©rence. Les groupes sont de taille importante, souvent plusieurs milliers de participants. Il s'agit de programmes extrĂȘmement onĂ©reux, dont le financement peut ĂȘtre public ou privĂ© (compagnies pharmaceutiques). Compte tenu des enjeux financiers, certaines dĂ©rives Ă©thiques ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es[26]. Les rĂ©sultats peuvent ĂȘtre moins probants que lors de la phase II (tout en conservant un degrĂ© de significativitĂ©) ou, parfois, infirmer, l'Ă©tude de phase II[27].

Phase IV

La phase IV (ou post-marketing) est le suivi à long terme d'un traitement alors que le traitement est autorisé sur le marché. Elle doit permettre de dépister des effets secondaires rares ou des complications tardives[28]. Cette phase est à la charge des laboratoires.

Traitement statistique

Différents tests statistiques sont utilisés afin d'exploiter les résultats bruts des essais, en fonction de la nature des paramÚtres étudiés (variables discrÚtes ou continues), de la taille des échantillons et de l'objet des études. L'emploi de tests adaptés est fondamental, un test inadapté pouvant fournir des conclusions complÚtement erronées.

Le résultat est en général une comparaison entre les groupes avec une valeur p permettant d'évaluer le caractÚre plus ou moins significatif de la différence observée. Par exemple, si l'on dit que « Dans le groupe traité la survie est significativement supérieure (p < 0,01) », cela signifie que le hasard seul aurait eu moins d'une chance sur cent de produire une telle différence entre les deux groupes. Un p supérieur à 0,05 doit faire rejeter le caractÚre significatif de la différence, mais ne permet pas non plus de conclure à l'absence de différence. On parle alors de différence non significative.

Essais cliniques assistés par ordinateur

Des logiciels sont Ă  disposition des promoteurs et des investigateurs pour la gestion et le suivi d'essais cliniques[29] - [30] - [31].

Types d'Ă©tudes et niveaux de preuve

La pertinence d'une Ă©tude clinique va, en croissant :

  • prĂ©sentation de cas : un cas isolĂ© intĂ©ressant par sa raretĂ© ou par une rĂ©action particuliĂšre ;
  • sĂ©ries de cas : Ă©tude en gĂ©nĂ©ral rĂ©trospective, basĂ©e sur l'analyse de cas cliniques, sans comparaison avec des tĂ©moins ;
  • Ă©tude cas-tĂ©moins : Ă©tude rĂ©trospective entre deux groupes, l'un prĂ©sentant une maladie (cas) et l'autre, indemne (tĂ©moins) ;
  • Ă©tude de cohorte : comparaison entre un groupe de sujets non-malades, mais exposĂ©s Ă  un risque et un groupe non-exposĂ© ;
  • essai contrĂŽlĂ© randomisĂ©e en double aveugle : comparaison prospective entre deux groupes rĂ©partis au hasard, l'un recevant le traitement Ă  Ă©tudier, l'autre un placebo ou un traitement de rĂ©fĂ©rence ;
  • mĂ©ta-analyse : reprise d'un ensemble d'Ă©tudes comparables et analyse globale au moyen d'outils statistiques adaptĂ©s.

Glossaire

  • Centre investigateur : lieu de l'Ă©tude. Il peut s'agir d'un Ă©tablissement hospitalier public ou privĂ©, d'un cabinet mĂ©dical, etc.
  • Coordinateur : investigateur dĂ©signĂ© par le promoteur qui coordonne la rĂ©alisation de l'essai lorsqu'il existe plusieurs centres investigateurs.
  • Échantillon : nombre de participants Ă  une Ă©tude.
  • Essai non interventionnel : essai dans lequel un mĂ©dicament est utilisĂ© strictement dans le cadre pour lequel il possĂšde une autorisation de mise sur le marchĂ©. Aucune procĂ©dure supplĂ©mentaire n'est appliquĂ©e.
  • ExpĂ©rimentateur ou investigateur : mĂ©decin surveillant la rĂ©alisation de l'Ă©tude.
  • Participant : personne participant Ă  l'essai, qu'il reçoive ou non un traitement.
  • Promoteur : personne physique ou morale prenant l'initiative de la rĂ©alisation d'une Ă©tude.
  • Protocole : document rĂ©digĂ© avant le dĂ©but de l'essai comportant un exposĂ© des objectifs, de la mĂ©thode, du plan d'expĂ©rience, du traitement statistique et des Ă©tapes de l'essai.

Essais cliniques arrĂȘtĂ©s pour bĂ©nĂ©fice Ă©vident

  • Une Ă©tude sur le bĂ©nĂ©fice de la prise d'aspirine en prĂ©vention des accidents cardiaques a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e avant son terme, les rĂ©sultats intermĂ©diaires montrant une telle amĂ©lioration dans le groupe traitĂ© que la poursuite de l'Ă©tude aurait privĂ© d'une chance sĂ©rieuse de survie les patients recevant le placebo[32].

Accidents lors d'essais cliniques

  • En Inde, entre 2005 et 2012, 80 patients sont dĂ©cĂ©dĂ©s et 500 autres ont souffert d'effets indĂ©sirables lors d'essais cliniques[33].
  • En Angleterre, en mars 2006, une Ă©tude clinique sur le TGN1412 (en) en phase I, censĂ© guĂ©rir « la leucĂ©mie, la polyarthrite rhumatoĂŻde ou la sclĂ©rose en plaques », a engendrĂ© un accident en provoquant un syndrome de dĂ©faillance multiviscĂ©rale chez six volontaires[34]. Le mĂ©dicament avait Ă©tĂ© testĂ© sans problĂšme sur des macaques, mais le rapport d'enquĂȘte a Ă©tabli que si des tests in vitro avaient Ă©tĂ© pratiquĂ©s auparavant, on aurait pu observer que l'humain ne rĂ©agit pas comme les singes[35]. La sociĂ©tĂ© TeGenero qui avait Ă©laborĂ© le mĂ©dicament a dĂ©posĂ© son bilan.
  • En France, en janvier 2016, une Ă©tude clinique sur une molĂ©cule la BIA 10-2474[36], agissant sur le systĂšme endocannabinoĂŻde (contrairement Ă  ce que certaines sources ont annoncĂ©, ce produit ne contient pas de cannabis[37], en revanche ces rĂ©cepteurs cannabinoĂŻdes miment les effets du cannabis[36]), est effectuĂ©e sur six personnes en phase I[38]. Les six testeurs ont dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ©s. Le premier patient arrivĂ© aux urgences, est rapidement passĂ© en Ă©tat de mort cĂ©rĂ©brale puis dĂ©clarĂ© officiellement dĂ©cĂ©dĂ© quelques jours aprĂšs[39]. Quatre pourraient conserver des atteintes neurologiques graves[40] - [41] et restent sous surveillance mĂ©dicale allĂ©gĂ©e[42]. C'est le premier accident grave depuis celui de 2006 ci-dessus. Il n'y a jamais eu d'accident aussi grave en France[43]. AntĂ©rieurement Ă  cet essai, des essais ont Ă©tĂ© menĂ©s sur 90 testeurs avec des dosages infĂ©rieurs sans que les testeurs n'aient des effets secondaires.

Enregistrement et diffusion

La science mĂ©dicale Ă©volue grĂące aux essais cliniques de mĂ©dicaments, aux tests d’appareils nouveaux et aux Ă©tudes sur les interventions novatrices. Mais on ne connaĂźt pas tous les rĂ©sultats, car un tiers des essais ne sont jamais rapportĂ©s dans un article scientifique, et ceux qui le sont ne sont pas toujours de maniĂšre complĂšte[22]. Cela constitue typiquement un biais.

C’est pourquoi, depuis quelques annĂ©es, l’enregistrement des essais dĂšs l'Ă©tablissement de leur protocole tend Ă  devenir obligatoire pour certaines Ă©tudes de grande envergure.

L’International Committee of Medical Journal Editors[44], oĂč siĂšgent les revues mĂ©dicales majeures, accepte de publier les rĂ©sultats d’une Ă©tude seulement si elle a Ă©tĂ© enregistrĂ©e au dĂ©part. Cette politique a Ă©tĂ© mise Ă  jour, en particulier pour prĂ©ciser que rendre public un rĂ©sumĂ© de moins de 500 mots ou un tableau de rĂ©sultats ne contrevient pas Ă  la rĂšgle de non-publication antĂ©rieure.

Le gouvernement des États-Unis exige que soient diffusĂ©s tous les essais sur des mĂ©dicaments, des produits biologiques et des appareils qui auront besoin d’ĂȘtre approuvĂ©s par la Food and Drug Administration. Cela doit se faire dans une base de donnĂ©es accessible sur internet[45]. À partir de septembre 2008, le dossier des Ă©tudes devra ĂȘtre enrichi des rĂ©sultats obtenus, dans un dĂ©lai d’un an aprĂšs l’intervention auprĂšs du dernier « sujet ». Cette base contient plus de 52 000 Ă©tudes faites dans plus de 150 pays (30 % proviennent d’en dehors des États-Unis).

En parallĂšle, l’industrie pharmaceutique amĂ©ricaine alimente une autre base de donnĂ©es, Ă©galement accessible par internet[46], contenant le rĂ©sultat des Ă©tudes cliniques rĂ©alisĂ©es pour les mĂ©dicaments sur le marchĂ©.

Les Instituts de recherche en santĂ© du Canada[47] demandent pour leur part l’enregistrement auprĂšs de « Current Controlled Trials »[48], qui attribue un International Standard Randomised Controlled Trial Number (ISRCTN).

Comme les registres se multiplient, l’Organisation mondiale de la santĂ© les a regroupĂ©s dans son systĂšme d'enregistrement international des essais cliniques[49], qui se veut la porte d’entrĂ©e pour tous les essais en cours dans le monde entier. Il donne accĂšs Ă  une demi-douzaine de registres primaires (les plus rigoureux) et Ă  plusieurs autres dits associĂ©s[50].

La multiplicitĂ© de ces bases rend peu aisĂ© l'accĂšs aux informations par un non-professionnel. Sans que ce soit Ă©vident, la recherche peut se faire avec des descripteurs MeSH[51], qui seront automatiquement Ă©clatĂ©s (exploded). Les questions retrouvent aussi des synonymes, ce qui est intĂ©ressant quand les molĂ©cules expĂ©rimentĂ©es n’ont pas encore de nom officiel. La dĂ©marche peut se faire en sens inverse : remonter d’une rĂ©fĂ©rence du Medline vers le protocole de recherche original.

Depuis septembre 2009, l'ANSM (anciennement l'AFSSAPS) met en ligne le « Répertoire public des essais cliniques des médicaments » sur son site internet[52]. Cela correspond à un résumé succinct de l'étude, transmis par le promoteur, pour tous les essais cliniques conduits en France et dont la demande initiale a été faite aprÚs le 22 mai 2009.

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

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  • D. Schwartz, Ph. Lazar et L. Papoz, Statistique mĂ©dicale et biologique, Flammarion (ISBN 2257104463)
  • GrĂ©goire Chamayou, Les corps vils : expĂ©rimenter sur les ĂȘtres humains aux XVIIIe – XIXe siĂšcle, Ă©ditions La dĂ©couverte, 2008 (ISBN 978-2-7071-5646-4).

Articles connexes

Liens externes

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