Geneviève Pastre
Geneviève Pastre, née le à Mayence (Allemagne, autrefois ville occupée par l'armée française) et morte le à Saintes (Charente-Maritime), est une écrivaine, poétesse, militante, chercheuse indépendante en histoire, sociologie, anthropologie, philosophie. Elle a été une figure du monde gay et lesbien[1].
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(Ă 87 ans) Saintes |
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Biographie
Agrégée de grammaire et femme de lettres, elle enseigne au lycée[2]. À partir de 1972, elle publie de nombreux recueils de poèmes, des textes expérimentaux, des essais, des articles dans de nombreuses revues et participe à des colloques. Deux de ses essais, De l'amour lesbien , édité en 1980 et réédité en 2004[3], et Amazones, du mythe à l'histoire , édité en 2000, sont particulièrement connus[2].
Femme de convictions, elle commence à militer pour la cause lesbienne en 1976, dans le Groupe des lesbiennes féministes[2]. En 1979, elle participe au congrès de l'association anglaise Campaign for Homosexual Equality (CHE) avec Claude Courouve (du CIDH) Au début des années 1980, elle collabore au mensuel Homophonies. En 1982, elle est présidente de l'association Fréquence Gaie' ', association de la radio FM parisienne du même nom qui deviendra Radio FG[2] - [4].
En 1989, elle crée sa propre maison d'édition, Les Éditions Geneviève Pastre' '[2].
Elle fut également présidente d'un éphémère parti gay et lesbien (Les Mauves)[2] et envisagea de se porter candidate à l'élection présidentielle française de 2002[5], avant de renoncer faute d'avoir pu recueillir les 500 signatures d'élus requises.
Bibliographie
Poèmes
- Pierre éclatée, 1972.
- Fleur dans le ventre vert, 1968-1972, poèmes, J. Milas-Martin, 1973.
- L'Espace du souffle, C. Bourgois, 1977.
- Octavie ou la deuxième mort du Minotaure, Les Mots à la bouche, 1985.
- Préludes pour un largo, G. Pastre, 1988.
- Instants d'Ă©veil, G. Pastre "les Octaviennes", 1994.
- Espaces aléatoire, G. Pastre "les Octaviennes", 1994.
- Trois gorgées du modeste royaume, G. Pastre "les Octaviennes", 1995.
- Vis-à -vis et Invia, suivi de L'État poétique, G. Pastre "les Octaviennes", 2005.
Essais
- De l’amour lesbien, Paris, Horay, 1980.
- Athènes ou le péril saphique, Paris, Pastre « Les Octaviennes », 1987.
- Le Nouveau Manuel d'orthographe, G. Pastre, 1991.
- Le Bien aimer, G. Pastre, 1995.
- Les Amazones, du mythe à l’histoire, Paris, Pastre « Les Octaviennes », 1996.
- avec Louis-Georges Tin (dir.), Homosexualités, expression/répression, Paris, Stock, 2000.
Hommage
Le Centre LGBT Paris-Île-de-France donne le nom Geneviève Pastre à sa salle festive[6] en 2013.
Notes et références
- , Notice sur le site hexagonegay, 18 février 2012.
- Duncan et al. 2013, p. 3369.
- Libé 2004.
- Martel 1999, p. 163.
- Gurrey 2002.
- http://www.centrelgbtparis.org/spip.php?article909
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Frédéric Martel, The Pink and the Black: Homosexuals in France Since 1968, Stanford University Press, , 442 p. (lire en ligne), p. 127, 151, 163.
- Béatrice Gurrey, « Une vingtaine de petits candidats créent un collectif pour se faire entendre », Le Monde,‎ (lire en ligne).
- Rédaction Libé, « Geneviève Pastre. De l'amour lesbien », Libération,‎ (lire en ligne).
- Jennifer S. Duncan, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Pastre, Geneviève [Mayence 1924 - Saintes 2012] », p. 3369.