AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

La vie est belle (film, 1997)

La vie est belle (La vita Ăš bella prononcĂ© : [la ˈviːta ɛ ˈbɛlla]) est une comĂ©die dramatique italienne Ă©crite et rĂ©alisĂ©e par Roberto Benigni sortie en 1997 en Italie.

La vie est belle

Titre original La vita Ăš bella
RĂ©alisation Roberto Benigni
Scénario Roberto Benigni
Vincenzo Cerami
Musique Nicola Piovani
Acteurs principaux
Sociétés de production Melampo Cinematografica
Cecchi Gori Group Tiger Cinematografica
Walt Disney Pictures Italia
Miramax Films
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie dramatique
Durée 116 minutes
Sortie 1997

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En 1939, Ă  Arezzo, Guido Orefice, un jeune Italien juif plein de gaietĂ©, rĂȘve d'ouvrir une librairie, malgrĂ© les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice Ă©touffĂ©e par le conformisme familial et l'enlĂšve le jour de ses fiançailles avec un bureaucrate du rĂ©gime fasciste. Cinq ans plus tard, Guido et Dora ont un fils : GiosuĂ©. Mais les lois raciales sont entrĂ©es en vigueur et, en tant que Juifs, Guido et son fils sont dĂ©portĂ©s vers un camp de concentration allemand (sans rĂ©fĂ©rence prĂ©cise)[1] - [2]. Par amour pour eux, Dora monte de son plein grĂ© dans le train qui les emmĂšne au camp. LĂ , Guido veut tout faire pour Ă©viter l'horreur Ă  son fils. Il lui fait alors croire que les occupations dans le camp sont en rĂ©alitĂ© un jeu pour son anniversaire, dont le but serait de gagner un char d'assaut, un vrai[3] . Pour gagner ce char, Guido explique Ă  son fils qu'il faut accomplir des tĂąches parfois difficiles et accomplir des missions pour atteindre les 1 000 points gagnants[4].

La musique choisie contribue beaucoup à cet univers de conte : il existe plusieurs thÚmes musicaux dans le film, un principal (le plus fréquent), un lors de scÚnes d'amour (comme quand Guido se retrouve seul avec Dora) et un pour les scÚnes dramatiques (comme quand ils sont emmenés au camp) et enfin un dernier qui représente la vie dans le camp.

Roberto Benigni dĂ©finit lui-mĂȘme son film comme une fable, un conte philosophique[5].

Fiche technique

Distribution

Musique

La vita Ăš bella
Musique de Nicola Piovani

Toute la bande originale[8] de La vie est belle a été composée par Nicola Piovani et interprétée par l'orchestre de l'académie musicale italienne sous la direction de l'auteur, à l'exception d'un morceau de Jacques Offenbach, la Barcarolle (« Belle nuit, Î nuit d'amour »), de l'opéra Les Contes d'Hoffmann[9]. Le , l'album a été numérisé par Virgin Records America.

Liste des titres de la bande originale
No Titre Durée
1. Buon giorno principessa 3:43
2. La vita Ăš bella 2:49
3. Viva Giosué 1:22
4. Grand Hotel Valse 2:00
5. La notte di favola 2:35
6. La notte di fuga 3:52
7. Le uova nel capello 1:10
8. Grand Hotel Fox 1:57
9. Il treno nel buio 2:22
10. Arriva il carro armato 1:07
11. Valse Larmoyante 2:06
12. L'uovo di struzzo - Danza etiope 1:56
13. Krautentang 2:49
14. Il gioco di Giosué 1:48
15. Barcarolle 3:19
16. Guido e Ferrucio 2:29
17. Abbiamo vinto 3:02
40:26

Production

Le scĂ©nario de Train de vie de Radu Mihaileanu aurait Ă©tĂ© offert Ă  Roberto Benigni en 1996, qui devait interprĂ©ter un fou qui a l'idĂ©e d'entreprendre une traversĂ©e en train jusqu'en Russie. Benigni avait dĂ©clinĂ© l'offre, affirmant que le sujet lui plaisait mais qu'il ne pouvait pas l'accepter. Un an plus tard, Benigni annonçait le tournage de La Vie est belle. Mihaileanu a ensuite dĂ©menti toute accusation de plagiat (son film dĂ©crivant la tentative des habitants d'un shtetl d'Ă©chapper Ă  la dĂ©portation en organisant eux-mĂȘmes un convoi)[10].

Accueil

Accueil critique

Le comitĂ© de sĂ©lection du Festival de Cannes hĂ©sita Ă  la prĂ©sence du film en compĂ©tition. Le film malgrĂ© son succĂšs divisa la critique Ă  Cannes et lors de sa sortie en salle[11]. Ainsi, plusieurs d'entre elles questionnent la pertinence et la façon du film de reconstituer les Ă©vĂ©nements Ă  travers son ton comique et lĂ©ger. Le long-mĂ©trage est comparĂ© au fameux film inachevĂ© de Jerry Lewis, The Day the Clown Cried[12] - [13]. Les Inrocks avec Serge Kaganski apprĂ©cient la premiĂšre partie mais dĂ©noncent la reprĂ©sentation de l'Holocauste et des camps, adoucie, qui serait inauthentique ; le film est vu comme irresponsable et servant contre son grĂ© les thĂ©ories rĂ©visionnistes, Kaganski prĂŽnant la « position lanzmanno-godardienne »[14]. Les Échos louent les gags, l'Ă©motion, la sincĂ©ritĂ© de l'auteur, mais indiquent que le film doit servir le devoir de mĂ©moire[15]. LibĂ©ration Ă©met une rĂ©serve sur une entreprise d'exorcisme du public[13]. Le Monde salue l'allĂ©gorie et l'excentricitĂ© du film[16], bien que d'autres critiques du journal dĂ©noncent aussi la pertinence du sujet[17] - [11].

Begnini répond à ces critiques qu'il fait dans le registre de la fable, du conte et qu'il n'a pas voulu faire dans le réalisme méthodique sur l'Italie fasciste et les camps[17].

Box-office

Box-office mondial
Pays Année Entrées
Drapeau des États-Unis États-Unis 1998 13 001 000 entrĂ©es
Drapeau de l'Italie Italie 1997 10 244 735 entrées
Drapeau de la France France 1998 4 721 003 entrées
Drapeau de l'Espagne Espagne 1999 4 174 530 entrées
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1998 2 089 181 entrées

Distinctions

Le film cumule 63 prix et 39 nominations. Il a notamment remporté trois Oscars, un César et le Grand prix du jury du festival de Cannes.

Principales récompenses :

Autour du film

  • MĂȘme s'il n'est volontairement jamais citĂ© puisque le film est avant tout une fable, un conte moderne et non un film historique[18], le camp dans le film est en partie inspirĂ© d'Auschwitz-Birkenau[19] (le camp d'Auschwitz est citĂ© dans le gĂ©nĂ©rique de fin) libĂ©rĂ©, lui, par l'armĂ©e rouge.
  • Un ancien Sonderkommando du camp d'Auschwitz, Shlomo Venezia, et l'historien Marcello Pezzetti, ont Ă©tĂ© contactĂ©s par Benigni en tant que consultants, ce qui a contribuĂ© Ă  rendre le film plus rĂ©aliste.
  • AntĂ©rieurement, Jacob le menteur (Jakob, der LĂŒgner), film germano-tchĂ©coslovaque rĂ©alisĂ© par Frank Beyer, sorti en 1975 traitait du mĂȘme sujet avec un bon accueil critique.

Notes et références

  1. Roberto Benigni déclare à propos de l'histoire : il ne faut rien y chercher de réaliste.
  2. Voir néanmoins la rubrique « Autour du film ».
  3. Les regles du camp en Allemand, et la traduction fausse par Guido pour faire croire Ă  son fils qu’il s’agit d’un jeu (la traduction exacte n’est pas prĂ©cisĂ©e dans le film)
  4. « La vie est belle, Roberto Benigni - Critique et résumé du film », sur www.alleedescuriosites.com (consulté le )
  5. « Avis critiques », sur SensCritique (consulté le )
  6. ProCinéma - Consulté le - Site de la société de distribution.
  7. ProCinéma - consulté le .
  8. « Bande originale », sur SensCritique (consulté le )
  9. Musique du film (page consultée le 16 mars 2013).
  10. « Train de vie », sur Le Monde.fr (consulté le )
  11. CĂ©cile Vigour, « Shoah et cinĂ©ma : Ă©tude comparĂ©e de Shoah de Claude Lanzmann et La Vie est belle de Roberto Benigni (note critique) », Terrains & travaux, no 3,‎ , p. 38-62 (lire en ligne)
  12. « Jerry Lewis : un clown à Auschwitz », sur Le Point,
  13. « Primée à Cannes, la farce sur la Shoah du comique italien véhicule un optimisme velléitaire. La Vie, Benigni-oui-oui », sur Libération,
  14. « La Vie est belle », sur Les Inrocks, [1998] et « Festival de Cannes 1998 – Le rĂšgne du dĂ©risoire », sur Les Inrocks,  : « Par son abattage, il n’était pas loin de nous faire oublier que La Vie est belle est un film aussi dĂ©sagrĂ©able qu’irresponsable dans sa deuxiĂšme partie. »
  15. « Une fable sur l'Holocauste », sur Les Echos,
  16. « Oui, « La vie est belle » », sur Le Monde,
  17. « "La vie est belle", une fable burlesque sur la Shoah », sur RTS,
  18. La vie est belle : Entretien avec Roberto benigni
  19. Auschwitz-Birkenau Barracks

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.