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Psychologie positive

La psychologie positive est une discipline de la psychologie fondĂ©e officiellement en 1998 lors du congrĂšs annuel de l'Association amĂ©ricaine de psychologie par son prĂ©sident de l'Ă©poque, Martin E. P. Seligman (cf. son discours publiĂ© en 1999 dans le journal de l'APA, The American Psychologist). Cependant, la psychologie positive a des racines plus anciennes. La psychologie positive ne doit pas ĂȘtre confondue avec la pensĂ©e positive, une pseudo-science[1] basĂ©e sur l'autosuggestion[2], faisant l'objet de nombreux best-sellers vendus Ă  des millions d'exemplaires Ă  travers le monde depuis les annĂ©es 1950[3].

La psychologie positive s’intĂ©resse surtout Ă  la santĂ©, Ă  qualitĂ© de vie et au bien-ĂȘtre, Ă  ce qui rend les humains rĂ©silients, heureux, optimistes, plutĂŽt qu'aux sources des psychopathologies. L'hypothĂšse de la psychologie positive est qu'en Ă©tudiant pourquoi et comment certains animaux et certaines personnes surmontent mieux que d'autres les difficultĂ©s de la vie, il sera possible de trouver des moyens de dĂ©velopper ces qualitĂ©s chez tout un chacun. Son objectif est de promouvoir l’épanouissement (en anglais, flourishing) et l’accomplissement de soi (en anglais, fulfillment), au niveau individuel, groupal et social. La psychologie positive « Ă©tudie ce qui donne un sens Ă  la vie », selon son fondateur, Martin E. P. Seligman. C'est l’étude des forces, du fonctionnement optimal et des dĂ©terminants du bien-ĂȘtre.

Ce domaine de la psychologie s'inscrit ainsi dans la tradition de la psychologie expĂ©rimentale dont elle utilise les mĂ©thodes, basĂ©es sur la validation d'hypothĂšses, et elle se rapproche dans ses concepts de la psychologie humaniste (dont elle diffĂšre surtout par ses mĂ©thodes). Ses concepts et mĂ©thodes peuvent aussi emprunter Ă  d'autres disciplines de la psychologie, des neurosciences et des sciences humaines.  

La psychologie positive a rapidement connu un franc succÚs auprÚs du grand public. Elle offre de nombreuses pistes de développement de soi sur des thÚmes universels (joie de vivre, succÚs, etc.).

Cependant, la discipline est dĂ©noncĂ©e par de nombreux chercheurs comme une pseudo-science[4] et fait l'objet de divers critiques. Sur le plan Ă©thique, il lui est opposĂ©, d’une part, une rĂ©appropriation de concepts, thĂ©ories et mĂ©thodes existants dans d'autres branches de la psychologie ou dans le domaine des soins spirituels (spiritual care) et, d’autre part, son application pratique dans le secteur militaire. Sur le plan thĂ©orique, la dichotomie qu’elle opĂšre entre les processus nĂ©gatifs et positifs est considĂ©rĂ©e trop rĂ©ductrice, voire erronĂ©e [5]. Sur le plan thĂ©rapeutique, la nouveautĂ© et l’efficacitĂ© des mĂ©thodes de la psychologie positive sont Ă©galement questionnĂ©es[6]

Histoire

La psychologie positive a officiellement commencĂ© aux États-Unis, en 1998, par le discours de Martin Seligman, nommĂ© prĂ©sident de l’Association amĂ©ricaine de psychologie[7] (APA) lors du congrĂšs annuel de cette association. Martin E. P. Seligman, a dĂ©clarĂ© que la psychologie avait concentrĂ© ses efforts sur la maladie mentale de façon trop exclusive, nĂ©gligeant l'autre extrĂ©mitĂ© du spectre, soit le fonctionnement optimal, le sens et le bonheur. Par ses arguments et son influence (crĂ©ation de prix, de fonds de recherche et de revues savantes), Seligman a ouvert la voie Ă  de nombreuses recherches dĂ©diĂ©es Ă  mieux comprendre la nature et les dĂ©terminants de l’épanouissement humain [8].

Cependant, la psychologie positive a des racines plus anciennes. Certains de ses principes remontent aux conceptions d'Aristote d'une nature humaine bonne et basée sur les vertus.

Le concept de « pensée positive » a été créé par Norman Vincent Peale, né le à Bowersville et mort le à Pawling (New York), pasteur chrétien et écrivain américain, spécialisé dans les questions psychologiques.

Les psychologues humanistes, Carl Rogers (1959) et Abraham Maslow (1968), ont développé la psychologie humaniste pour se différencier de la psychanalyse et des behavioristes, et proposer des approches thérapeutiques basées sur les ressources psychologiques de leurs clients, plutÎt que sur leurs faiblesses, dysfonctionnements et pathologies [9]. Le terme de psychologie positive apparaßt chez Maslow, en 1954, dans son livre Motivation and Personality dont le dernier chapitre s'intitule Vers une psychologie positive. Il semblerait que depuis les années 1950, les psychologues se préoccupaient de plus en plus de la promotion de la bonne santé mentale et non pas seulement le traitement des maladies mentales, et que la psychologie positive formalise un mouvement de pensée déjà existant et grandissant[10] - [11].

PrĂšs d'une quinzaine d'annĂ©es aprĂšs sa crĂ©ation, ce champ continue de se dĂ©velopper et de s’organiser comme en tĂ©moigne la mise sur pied en 2007 de l’Association internationale de psychologie positive, en 2009 de l’Association française et francophone de psychologie positive et, en 2012 de l’Association canadienne de psychologie positive.

Les recherches dans le domaine, et l'intĂ©rĂȘt pour ce domaine en gĂ©nĂ©ral, ont connu une vĂ©ritable explosion. DĂ©jĂ , en 2005, plus de cinquante groupes de recherche impliquant plus de 150 universitaires dans diverses rĂ©gions du monde s’intĂ©ressaient Ă  ces thĂ©matiques[12]. Plusieurs dizaines d’universitĂ©s amĂ©ricaines et europĂ©ennes dispensent des cours sur la psychologie positive. L’engouement constatĂ© dans les milieux acadĂ©miques et dans la culture populaire a fait l’objet d’études systĂ©matiques rĂ©centes. Ă€ titre d’exemple, les recherches publiĂ©es annuellement sur le bonheur sont passĂ©es d’environ 200 pour l’annĂ©e 1990-91 Ă  plus de 1000 pour l’annĂ©e 2008-2009[13].  Pour la rĂ©silience, on est passĂ© d'environ 100 Ă  prĂšs de 1 600 pour les mĂȘmes annĂ©es.  Pour les forces de caractĂšre, on est passĂ© d'environ 100 Ă  800 publications, toujours lors de la mĂȘme pĂ©riode.

ThĂšmes de recherche

Les thÚmes de recherche fréquents dans la littérature scientifique de ce courant[14] - [15] - [16] sont :

MĂ©thodes de recherche

Seligman, fondateur de la psychologie positive en tant que nouvelle discipline de l’APA, a souhaitĂ© dĂšs sa mise en place, que la psychologie positive soit une discipline validĂ©e par des recherches empiriques [17]. Bien que certains de ses concepts, tels que les valeurs ou encore la morale, puissent ĂȘtre relatifs ou subjectifs, la discipline s’appuie nĂ©anmoins le plus souvent possible sur les mĂ©thodes scientifiques (voir section critique, ci-dessous, pour une discussion des limites de cette approche en psychologie)[17].

Les mĂ©thodes utilisĂ©es en psychologie positive sont celles des psychologies scientifiques (voir psychologie expĂ©rimentale) mais aussi des neurosciences (par exemple l'imagerie cĂ©rĂ©brale), des sciences humaines (sociologie, histoire), ou encore de l'Ă©conomie (par exemple Ă©tudes de corrĂ©lations entre PIB et bonheur dans les Ă©tudes sur le bien-ĂȘtre psychologique et la pauvretĂ© Ă©conomique). Les mĂ©thodes utilisĂ©es sont diverses mais ont en commun de chercher Ă  se baser sur le recueil de donnĂ©es objectivement mesurĂ©es. Les donnĂ©es doivent ĂȘtre publiĂ©es de maniĂšre transparente, rĂ©pondre aux critĂšres Ă©thiques de l’APA et publiĂ©es dans des revues Ă  comitĂ© de lecture scientifique.

Développement d'échelles de mesure centrées sur le fonctionnement optimal

La construction d’une Ă©chelle de mesure scientifique est un processus complexe qui doit rĂ©pondre Ă  des critĂšres scientifiques de validitĂ© et de fiabilitĂ©. C’est en cela que les Ă©chelles scientifiques se distinguent des tests de personnalitĂ© dans la presse grand public.

La psychologie s’étant majoritairement intĂ©ressĂ©e aux aspects de souffrance de l’ĂȘtre humain, une grande partie des outils de mesure Ă©tait conçu pour Ă©valuer les difficultĂ©s ou les troubles psychologiques (anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression
). Le courant de la psychologie positive a ainsi permis le dĂ©veloppement d’échelles de mesure centrĂ©es sur les facettes fonctionnelles et optimales de l’ĂȘtre humain (par exemple : l’optimisme, la satisfaction de vie, le bien-ĂȘtre, la gratitude, les forces de caractĂšre
)[18]

De maniÚre plus précise encore, Christophe Peterson s'est attaché dans ce cadre, autour des années 2000, aux aspects positifs et dynamiques du caractÚre ou de la personnalité et, ne retenant que les plus universels regroupés autour de six vertus, a conçu un questionnaire pour en mesurer l'intensité : questionnaire Valeurs In Actions, le VIA-IS composé de 120 items, soit 5 pour chacune des 24 forces identifiées et retenues.

Évaluation de l’efficacitĂ© des interventions de psychologie positive

La psychologie positive s'inscrivant dans une démarche scientifique, elle cherche à évaluer l'efficacité des interventions et des pratiques.

Depuis 2009, 7 méta-analyses ont été publiées sur la psychologie positive[19]. Une méta-analyse est un regroupement de l'ensemble des études qui existent sur un sujet donné afin d'arriver à une conclusion.

La derniĂšre mĂ©ta-analyse a Ă©tĂ© publiĂ©e en 2020 par Alan Carr et ses collaborateurs. Elle rassemble 347 Ă©tudes incluant plus de 72 000 participants. Elle conclut Ă  une efficacitĂ© des interventions de psychologie positive sur l’amĂ©lioration du bien-ĂȘtre et de la qualitĂ© de vie, ainsi que sur la diminution des symptĂŽmes de dĂ©pression, d’anxiĂ©tĂ© et de stress[20].

DĂ©couvertes scientifiques (par thĂšme)

DiffĂ©rences culturelles dans les niveaux de bien-ĂȘtre psychologique (bonheur, qualitĂ© de vie)

Les Ă©tudes dans ce domaine sont nombreuses.

Un exemple de ces Ă©tudes : Eunkook M. Suh (UniversitĂ© de Californie) et Shigehiro Oishi (UniversitĂ© du Minnesota, maintenant Ă  l'UniversitĂ© de Virginie) ont examinĂ© les diffĂ©rences interculturelles de bien-ĂȘtre (ou bonheur). Ils ont observĂ© plus de 6 000 Ă©tudiants de 43 pays et mesurĂ© leur satisfaction de vivre. Les Chinois obtenaient les scores les plus bas (3,3) et les NĂ©erlandais les scores les plus Ă©levĂ©s (5,4) sur une Ă©chelle de 7 points. Quand on demandait aux Ă©tudiants de quantifier le niveau de bien-ĂȘtre idĂ©al, les Chinois le situaient Ă  4,5 (soit le plus bas) et les BrĂ©siliens au niveau le plus Ă©levĂ© de 6,2 sur une Ă©chelle de 1 Ă  7 points. L'Ă©tude avait trois conclusions principales : (1) Les personnes qui vivent dans les sociĂ©tĂ©s individualistes sont plus heureuses que celles des sociĂ©tĂ©s collectivistes, (2) Les attributs psychologiques rĂ©fĂ©rençant l'individu sont plus pertinents pour les Occidentaux, (3) L'auto-Ă©valuation des niveaux de bonheur dĂ©pend des diffĂ©rents indices et expĂ©riences de sa propre culture[21].

Personnalité

Une personnalité émotionnellement équilibrée (par opposition à une personnalité névrosée) corrÚle avec le bonheur. La stabilité émotionnelle résulte d'une protection contre des émotions négatives et prédit une intelligence sociale plus élevée. Elle aide la gestion des relations avec autrui (source conséquente du sentiment de bonheur)[22].

Pour la mĂȘme raison, l'extraversion peut correspondre au bonheur, par l'Ă©tablissement de relations et groupes de soutien. La plupart des thĂ©ories de la personnalitĂ© disent que les personnes avaient une part de contrĂŽle sur leurs comportements et cognitions Ă  long terme.

Génétique

Quelques Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques indiquent que ce sont des gĂšnes de la personnalitĂ© (en particulier l'extraversion, le nĂ©vrosisme et de la conscience) et un facteur gĂ©nĂ©ral reliant tous les cinq traits qui expliquent l'hĂ©ritabilitĂ© du bien-ĂȘtre subjectif[23].

Une Ă©tude suggĂšre une origine gĂ©nĂ©tique au bien-ĂȘtre psychologique _ le 5 HTT-gĂšne[24].

SuccÚs et réussite

La plupart des gens croient que la rĂ©ussite dans divers domaines entraĂźne le bonheur.  Or, l’inverse est aussi vrai : le bien-ĂȘtre favorise le succĂšs. Une compilation de 225 articles scientifiques (mĂ©ta-analyse) totalisant 275 000 participants le confirme (Lyubomirsky,  King, et  Diener, 2005). L’étude aborde diverses formes de succĂšs, dont la rĂ©ussite conjugale, le succĂšs professionnel, la santĂ©,  la longĂ©vitĂ©, etc. À titre d’exemple, une personne chez qui on mesure un plus grand niveau de bien-ĂȘtre aujourd’hui aura statistiquement de plus grandes probabilitĂ©s de dĂ©velopper dans le futur une relation de couple satisfaisante et durable.  Par ailleurs, d’autres bĂ©nĂ©fices du bien-ĂȘtre ont Ă©tĂ© Ă©tablis par la recherche: des comportements plus prĂ©venants envers les autres, une plus grande maĂźtrise de soi,  davantage de crĂ©ativitĂ©, une plus grande persistance dans les situations difficiles, des relations plus satisfaisantes, une remise sur pied plus rapides lors de maladie, etc. (Boniwell, 2013, p. 61). En somme, ĂȘtre heureux n’est pas simplement une sensation agrĂ©able, mais ça augmente les chances d’avoir une vie productive et de contribuer socialement.

La psychologie positive ne s’intĂ©resse pas uniquement au plaisir, Ă  l’évitement de la douleur ou Ă  la prĂ©pondĂ©rance d’émotions agrĂ©ables (bien-ĂȘtre hĂ©donique), mais aussi au dĂ©passement de soi, Ă  l’actualisation de soi et Ă  l’investissement dans des causes sociales (bien-ĂȘtre eudĂ©monique), mĂȘme si ça implique des moments dĂ©sagrĂ©ables et des restrictions du bonheur immĂ©diat dans le processus (Huta, 2013a et b).

Théorie

Trois niveaux d’étude de l’ĂȘtre humain : personnel, interpersonnel, social

La psychologie positive est « l’étude des conditions et processus qui contribuent Ă  l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des gens, des groupes et des institutions » [25]. Comme cette dĂ©finition l’indique, il ne s’agit pas d’une conception Ă©gocentrique, caractĂ©risĂ©e par la quĂȘte quasi exclusive de l’épanouissement et du dĂ©veloppement personnel. En effet, la psychologie positive ne prend pas seulement en compte la personne humaine en tant qu’individu, mais aussi en tant qu’ĂȘtre en relation avec les autres, insĂ©rĂ© dans un tissu social. Elle concerne donc Ă©galement les relations interpersonnelles et les questions sociales, voire politiques. Ainsi, la psychologie positive peut tout aussi bien concerner l’épanouissement des Ă©lĂšves d’un collĂšge, les bonnes relations au sein d’une Ă©quipe de travail ou encore le mode de communication entre diplomates Ă©laborant un traitĂ© de paix.

C’est prĂ©cisĂ©ment la catĂ©gorisation adoptĂ©e par le premier ouvrage de synthĂšse francophone intĂ©gralement consacrĂ© Ă  la psychologie positive, Introduction Ă  la psychologie positive, travail collectif de vingt-trois auteurs universitaires[26] dont le contenu se consacre Ă  des thĂšmes aussi divers que :

  • les Ă©motions positives, l’optimisme, la motivation, le sens de l’existence, etc. (niveau personnel)
  • l’empathie, la gratitude, la vie de couple, etc. (niveau interpersonnel)
  • la rĂ©conciliation aprĂšs des conflits meurtriers, la justice restauratrice, la psychologie communautaire, etc. (niveau social)

Applications

La psychologie positive porte sur des thÚmes traditionnels comme ceux de la connaissance de soi, de la spiritualité ou plus simplement de l'attention aux motivations ou à l'estime de soi. Elle présente aussi des affinités avec les psychothérapies, dont notamment les psychothérapies cognitivo-comportementales, auxquelles se rattachent des techniques telles que la gestion des émotions et la logothérapie (thérapie par le sens).

Optimisme, bien-ĂȘtre et santĂ© physique

La psychologie positive a Ă©tĂ© mise en question quant Ă  son impact sur la santĂ© physique. Dans les croyances populaires, bien des gens pensent qu’une attitude positive aide Ă  recouvrer la santĂ© physique. Cependant, la relation entre bonne santĂ© physique et bonne santĂ© mentale est complexe. Les personnes en bonne santĂ© physique sont statistiquement plus heureuses et optimistes que les autres. Cependant, une relation inverse n'est pas dĂ©montrĂ©e, ni par des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques de grande ampleur, ni par des interventions (par exemple, les Ă©tudes explorant les liens entre survie au cancer et bien-ĂȘtre psychologique sont trĂšs nombreuses, mais ne montrent pas de rĂ©sultats concluants).

Critiques de la discipline « psychologie positive »

La psychologie positive en tant que discipline de la psychologie a fait l'objet de critiques Ă  plusieurs niveaux.

Sur le plan Ă©thique

DĂšs sa crĂ©ation, on a reprochĂ© Ă  la discipline d'emprunter des concepts et des mĂ©thodes ayant Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s avant l'avĂšnement de la discipline et de se les rĂ©approprier. La question de savoir s'il s'agit d'une bonne pratique Ă©thique est posĂ©e. En effet, sur le plan thĂ©orique, la psychologie positive emprunte beaucoup aux pionniers de la psychologie humaniste et Ă  son fondateur Abraham Maslow. De plus, des emprunts Ă  d'autres disciplines de la psychologie sont rĂ©guliĂšrement faits en matiĂšre de thĂ©rapie. Par exemple, James Coynes dans un article qu'il publie sur le blog PLOS, critique une rĂ©cente mĂ©ta-analyse menĂ©e par des psychologues positivistes (Sin and  Lyubomirsky) qui incluent la mindfulness parmi les techniques thĂ©rapeutiques. Or la mindfulness (Pleine Conscience) a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e et Ă©tudiĂ©e bien avant 1998 (mĂ©thode de gestion du stress par des techniques de relaxation inspirĂ©es des techniques de mĂ©ditation orientales, cf. Jon Kabat-Zinn et Pleine Conscience). Il ajoute que la mĂȘme remarque vaut pour d'autres techniques comme life review therapy, la forgiveness therapy ou encore la ThĂ©rapie cognitive contre la dĂ©pression de Aaron Beck : ces thĂ©rapies n'ont pas Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par les psychologues positivistes mais qu'ils se rĂ©approprient[27]. Il est courant que les questions de psychologie croisent plusieurs disciplines (par exemple, l'Ă©tude des diffĂ©rences interculturelles entre niveau de bonheur en fonction des revenus est du domaine de la psychologie positive, de la psychologie interculturelle et de l'Ă©conomie). Mais le problĂšme posĂ© ici est diffĂ©rent. Il est Ă©thique parce que, en tant que discipline, la psychologie positive a dĂ©veloppĂ© ses propres associations, journaux, et a bĂ©nĂ©ficiĂ© de ressources financiĂšres dĂ©pendantes de ses publications et de ses succĂšs. La question de la rĂ©appropriation de rĂ©sultats par d'autres disciplines de la psychologie pose un problĂšme puisqu'elle pourrait permettre Ă  la discipline de s'approprier des fonds qu'il n'est pas prouvĂ© qu'elle mĂ©rite.

Le fondateur de la discipline, Seligman, a Ă©tĂ© impliquĂ© dans une controverse concernant ses interactions avec des membres de la CIA pratiquant la torture. Il aurait collaborĂ© Ă  partir de 2001 avec l'administration amĂ©ricaine de Georges W. Bush et aurait reçu un contrat financier pour sa collaboration en 2002. Dans la mesure oĂč il a passĂ© une grande partie de sa carriĂšre Ă  Ă©tudier comment les animaux et les humains peuvent rĂ©sister (ou non) Ă  diverses situations qui engendrent la dĂ©tresse, le dĂ©sespoir, le renoncement Ă  la lutte pour la survie, et la dĂ©pression (le learned helplessness en anglais, ou Impuissance apprise : la perte de la volontĂ© qui rĂ©sulte d'une exposition prolongĂ©e Ă  une situation tragique et qui semble sans issue), ses dĂ©couvertes peuvent en effet ĂȘtre utilisĂ©es Ă  des fins malveillantes. On a ainsi reprochĂ© Ă  Seligman, le fait que ses rĂ©sultats pouvaient aider des militaires Ă  amĂ©liorer les mĂ©thodes de torture visant Ă  dĂ©truire psychologiquement les prisonniers de guerre en augmentant leur dĂ©tresse et leur dĂ©sespoir. Cette controverse fit grand bruit dans la presse amĂ©ricaine[28] - [29] - [30]. L'association amĂ©ricaine de psychologie (APA) fut alors critiquĂ©e pour son absence d'Ă©thique suffisamment sĂ©vĂšre. Tandis qu'en 2006, l'association amĂ©ricaine de psychiatrie puis celle de mĂ©decine interdisaient Ă  leurs membres toute participation au programme gouvernemental impliquant la torture, une telle interdiction n'arriva qu'en 2012 Ă  l'APA.

Sur un plan théorique

Tandis que la psychologie positive a Ă©tĂ© conçue pour diversifier l’approche psychologique et prendre en considĂ©ration les approches de l’humain comme moralement et socialement bon et contrebalancer l’approche trop pathologique qui dominait, ses opposants lui reprochent le risque d’une approche trop positive et qui manquerait d'Ă©quilibre et de complexitĂ©. Ses critiques rappellent que l’individu est beaucoup plus complexe qu’une dichotomie bon-mauvais ne le suggĂšre, et qu'une approche positive ne peut ĂȘtre que trĂšs incomplĂšte [31].

Les thĂ©oriciens tout comme les praticiens reprochent aux tenants de la psychologie positive cette dichotomie 'positif-nĂ©gatif' car elle suggĂšre que les expĂ©riences dĂ©plaisantes et douloureuses (physiquement et psychologiquement) sont Ă  Ă©liminer, alors qu'elles sont des rĂ©actions automatiques, normales et mĂȘme souvent utiles. Ainsi beaucoup des rĂ©actions classĂ©es comme « nĂ©gatives » (par la psychologie positive), telles que le pessimisme, l'anxiĂ©tĂ©, le deuil, la tristesse, le sentiment de solitude, la peur, etc. sont des rĂ©actions normales qui protĂšgent de certaines pathologies et de rĂ©actions pathologiques plus graves, permettant parfois de prendre de meilleures dĂ©cisions, ou mettant l'organisme (physique et mental) dans un Ă©tat permettant de rĂ©cupĂ©rer des forces (rĂ©sistance au stress, dĂ©fenses psychologiques plus fortes) [31].

Par exemple, tandis que les humeurs positives ont des avantages (Ă©numĂ©rĂ©s ci-dessus), les humeurs nĂ©gatives et pessimistes ont aussi leurs avantages sur certaines prises de dĂ©cision. En particulier, elles diminuent les prises de risque, ce qui est avantageux dans toute situation de danger, par exemple dans les dĂ©cisions de certains mĂ©tiers oĂč la vie d'autrui est engagĂ©e, ou encore les comportements des personnes souffrant de faiblesse et maladies chroniques (voir revue par Chang et Norem, 2002 [32]).

Une autre faiblesse thĂ©orique est que les hypothĂšses de la psychologie positive manquent de prĂ©cision. Ainsi, la psychologie positive fait l'hypothĂšse que l'optimisme joue un rĂŽle positif dans le succĂšs marital. Or, lorsqu'ils soumettent cette hypothĂšse Ă  l'Ă©preuve empirique, James McNulty et Fincham dĂ©montrent que : « 4 ostensibly positive processes—forgiveness, optimistic expectations, positive thoughts, and kindness—can either benefit or harm well-being depending on the context in which they operate ». Les modĂšles de psychologie positive demandent donc Ă  faire l'objet de rĂ©visions : Les bĂ©nĂ©fices des processus positifs dĂ©pendent des contextes ; et les auteurs exhortent Ă  cesser de classer les traits psychologiques et les processus psychologiques en positif ou nĂ©gatif[33].

Sur le plan de l'approche expĂ©rimentale choisie par la psychologie positive, Rathunde note qu’un des risques d’une approche exclusivement expĂ©rimentale et objective, serait de passer Ă  cĂŽtĂ© de l’expĂ©rience subjective Ă©galement riche en enseignements et qui passe par le discours. Cette approche a Ă©tĂ© tenue par des pionniers de la psychologie comme James, Dewey et Maslow[34] (citĂ© dans l'ouvrage collectif de Linley [17]).

Dans Smile or Die (2009), l’auteure amĂ©ricaine Barbara Ehrenreich mettait en garde contre l’intĂ©riorisation Ă  outrance des problĂšmes de vie que proposent la psychologie positive et le dĂ©veloppement personnel : « Si la psychologie positive dit vrai, Ă  quoi bon plaider en faveur de meilleurs mĂ©tiers, de meilleures Ă©coles, de quartiers sĂ»rs ou d’une couverture santĂ© universelle ? »[4].

Sur le plan de l'efficacité thérapeutique

Bien que la psychologie positive ait connu un succĂšs immĂ©diat auprĂšs du grand public et des mĂ©dias, ses bases empiriques et son efficacitĂ© thĂ©rapeutique restent Ă  dĂ©velopper et font donc l’objet de nombreuses controverses et discussions. Les sociologues Edgar Cabanas et Eva Illouz, auteurs de Happycratie : Comment l'industrie du bonheur a pris le contrĂŽle de nos vies[35] mettent ainsi en garde contre ce qu'ils dĂ©crivent comme une pseudo-science :

« Le bonheur se construirait, s’enseignerait et s’apprendrait : telle est l’idĂ©e Ă  laquelle la psychologie positive prĂ©tend confĂ©rer une lĂ©gitimitĂ© scientifique. Il suffirait d’écouter les experts et d'appliquer leurs techniques pour devenir heureux. L’industrie du bonheur, qui brasse des milliards d’euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en crĂ©atures capables de faire obstruction aux sentiments nĂ©gatifs, de tirer le meilleur parti d’elles-mĂȘmes en contrĂŽlant totalement leurs dĂ©sirs improductifs et leurs pensĂ©es dĂ©faitistes. Mais n'aurions-nous pas affaire ici Ă  une autre ruse destinĂ©e Ă  nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvretĂ©, le succĂšs et l’échec, la santĂ© et la maladie sont de notre seule responsabilitĂ© ? »

James Coynes décrit des biais méthodologiques majeurs dans la méta-analyse portant sur les interventions de psychologie positives publiée par Sin et Lyubomirsky[27]. D'aprÚs l'auteur, la méta-analyse de Sin et Lyubomirsky ne suit pas assez rigoureusement les critÚres AMSTAR, critÚres publiés[36] et qui dressent une liste des conditions nécessaires à la publication de méta-analyses de qualité dans le milieu médical. Pour modérer cet argument, depuis la premiÚre méta-analyse de Sin et Lyubomirsky en 2009, 6 autres méta-analyses ont été publiées, dont celle de Alan Carr et ses collaborateurs en 2020 qui présente un score AMSTAR bien plus élevé.

Les opposants de la psychologie positive ont peur que la psychologie positive crĂ©e des attentes impossibles, car il n’est simplement pas possible de se sentir bien et heureux tout le temps. Une sociĂ©tĂ© trop aliĂ©nĂ©e par la « pensĂ©e positive » souffrirait d’un manque de sincĂ©ritĂ©. Un discours poussant l’individu Ă  ĂȘtre positif peut gĂ©nĂ©rer un stress et une culpabilitĂ© chez les personnes qui penseront ĂȘtre anormales lorsqu’elles feront l’expĂ©rience de sentiments douloureux. Il ne s’agit pas de devenir aliĂ©nĂ© par la tyrannie de l’optimisme (Seligman, 1990).

Voici quelques critiques et mises en garde tirées de l'ouvrage collectif[26] cité ci-dessus :

- « Une attitude particuliĂšrement regrettable consisterait Ă  dĂ©tourner la psychologie positive de son objectif en la transformant en norme sociale. Il y aurait alors grand risque de tomber dans le piĂšge que certains qualifient de "tyrannie de l’attitude positive" » (p. 6)

-  Â« Le bĂ©nĂ©fice de l’optimisme est avĂ©rĂ©, mais le pessimisme modĂ©rĂ© a Ă©galement ses vertus, pour peu que l’on circonscrive les conditions de son expression. Le pessimisme est un facteur potentiel de prĂ©paration Ă  l’action qui participe Ă©galement au bien-ĂȘtre psychologique lorsque les personnes ont mis en Ɠuvre les moyens d’action utiles pour Ă©viter l’apparition d’un Ă©vĂ©nement nĂ©gatif. » (p. 47).

Distinction entre psychologie positive et pensée positive

La « psychologie positive » et la « pensée positive » ont des origines tout à fait différentes[37]. La psychologie positive, est un domaine de la psychologie, reconnu et développé par des psychologues professionnels, qualifiés. Le domaine se construit sur la base des recherches scientifiques publiées dans des revues révisées par les pairs (donc conformes aux pratiques acceptées dans la communauté scientifique).

En revanche, « pensĂ©e positive » repose plutĂŽt sur des ouvrages populaires et ne sont pas validĂ©s scientifiquement. Par exemple, La Puissance de la pensĂ©e positive paru en 1952 est un classique du genre dont l’auteur, Norman Vincent Peale, Ă©tait un pasteur protestant. « Le secret » constitue un autre exemple plus rĂ©cent d'ouvrage populaire, Ă©crit par Rhonda Byrne, une productrice de tĂ©lĂ©vision. Ces ouvrages ont eu un immense rayonnement, mais n’ont aucun fondement solide en psychologie scientifique.

Certaines critiques de la psychologie positive seraient attribuables à cette confusion entre la psychologie positive et la pensée positive. Dans sa foire aux questions (à l'intention du grand public), le Positive Psychology Center de l'Université de Pennsylvanie dissipe la confusion[37] :

« La psychologie positive est-elle assimilable Ă  la pensĂ©e positive ? La psychologie positive se diffĂ©rencie de la pensĂ©e positive sur trois points importants. PremiĂšrement, la psychologie positive repose sur des Ă©tudes scientifiques empiriques et reproductibles. DeuxiĂšmement, la pensĂ©e positive nous incite Ă  ĂȘtre positif partout et tout le temps, ce que la psychologie positive ne fait pas. La psychologie positive reconnaĂźt que, malgrĂ© les avantages de la pensĂ©e positive, parfois la pensĂ©e nĂ©gative ou rĂ©aliste est pertinente. Les Ă©tudes mettent en Ă©vidence que l'optimisme est associĂ© Ă  une meilleure santĂ©, Ă  la performance, la longĂ©vitĂ© et le succĂšs social, mais il y a des preuves que, dans certaines situations, la pensĂ©e nĂ©gative permet de rĂ©aliser des estimations plus justes, plus exactes, ce qui peut avoir des consĂ©quences importantes. La pensĂ©e optimiste peut ĂȘtre associĂ©e Ă  une sous-estimation des risques. »

De l'ouvrage collectif déjà cité ci-dessus [26]:

- « La psychologie positive ne doit pas ĂȘtre confondue avec une psychologie naĂŻve qui annihilerait tout sentiment de blues et d’inquiĂ©tude. (
) Elle n’est donc pas une mĂ©thode CouĂ© d’auto-persuasion selon laquelle "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes" » (p. 104).

Ressemblances et distinctions entre psychologie positive et psychologie humaniste

La « psychologie positive » et la « psychologie humaniste » ont en commun leur intĂ©rĂȘt sur les forces et ressources, le dĂ©veloppement optimal et l'Ă©panouissement humain (par contraste avec d'autres approches qui s'intĂ©ressent historiquement d'abord aux pathologies, comme la psychanalyse et la psychothĂ©rapie cognitivo-comportementale). En ce sens, certains considĂšrent la psychologie positive comme un retour ou un prolongement de l'approche humaniste[38].

La psychologie positive diffĂšre toutefois par les mĂ©thodes qu'elle utilise. Seligman souligne l’importance de la recherche scientifique conventionnelle dans le dĂ©veloppement des connaissances. Or les psychologues humanistes adoptent une conception de la science plus ouverte comme le Constructivisme (Ă©pistĂ©mologie) et recourent davantage aux mĂ©thodes qualitatives (par exemple la recherche-action, la thĂ©orie ancrĂ©e), etc. Ces mĂ©thodes permettent de mieux capter la diversitĂ© liĂ©e aux personnes rencontrĂ©es sur le terrain; elle est plus proche de la rĂ©alitĂ© du thĂ©rapeute. Ces mĂ©thodes sont cependant moins rigoureuses sur un plan purement scientifique.

En somme, malgrĂ© des intĂ©rĂȘts en commun, la psychologie positive et la psychologie humaniste demeurent deux mouvements distincts avec des mĂ©thodologies diffĂ©rentes et des associations, des organisations, des journaux qui leur sont propres.

Associations et centres de recherche

Le Positive Psychology Center

Le Positive Psychology Center a été fondé par Martin E.P. Seligman. Cet organisme sans but lucratif étudie et valorise trois dimensions dans leurs composants favorables au bonheur : les émotions et autres expériences subjectives positives ; les traits de caractÚre et comportements associés ; les organisations sociales, valeurs et pratiques associées. En raison de la généralité de cette approche humaniste, débordant le domaine de la psychologie sous plusieurs aspects, la psychologie positive est portée à se considérer comme la base d'une science du bonheur. Le premier congrÚs s'est tenu à Washington en 2006[39].

Pour le Positive Psychology Center, les vertus et forces morales mises en avant sont : amour et travail, courage, compassion, résilience, créativité, curiosité, intégrité, connaissance de soi, modération, contrÎle de soi, sagesse[40].

Les valeurs collectives et idéaux sociaux sont : justice, responsabilité, civisme, parentalité, soutien, éthique professionnelle, leadership, esprit d'équipe au travail, projet et tolérance[40].

L'Association Française et francophone de Psychologie Positive (AFFPP)

L'Association Française et francophone de Psychologie Positive (AFFPP) est une association loi de 1901 et sans but lucratif, associĂ©e Ă  la SociĂ©tĂ© française de psychologie (SFP) et appuyĂ©e par l’Association internationale de psychologie positive / International Positive Psychology Association (IPPA) et le RĂ©seau europĂ©en de Psychologie Positive / European Network for Positive Psychology (ENPP).

Sa vision est d’amĂ©liorer la santĂ© psychologique grĂące Ă  la recherche et Ă  l’application de la psychologie positive Ă  travers la France. Elle reprĂ©sente des chercheurs et des universitaires engagĂ©s dans le domaine de la psychologie positive, ainsi que des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile (psychologues, thĂ©rapeutes, enseignants, Ă©ducateurs, dirigeants, managers, avocats, coachs..) engagĂ©s dans l'application de la psychologie positive dans leurs domaines respectifs.

Notes et références

  1. Marie Claire - La psychologie positive, qu'est-ce que c'est ? - Par Julia Kadri - Publié le 19/02/2018 : « Il ne faut cependant pas confondre psychologie positive et pensée positive : leur principale différence étant la science. »
  2. Matthieu Ricard - La psychologie. positive ne consiste pas à « positiver » - le 27 novembre 2014
  3. Le secret de Rhonda Byrne vendu à prÚs de 4 millions d'exemplaires ou encore La puissance de la pensée positive de Norman Vincent Peale vendu à environ 15 millions d'exemplaires
  4. Annabelle Laurent, « « Happycratie » : faut-il en finir avec le développement personnel ? », sur usbeketrica.com, .
  5. Michel Hansenne, La face cachée de la psychologie positive : approche critique et perspectives, dl 2021 (ISBN 978-2-8047-2008-7 et 2-8047-2008-X, OCLC 1272858750, lire en ligne)
  6. Hansenne, La face cachée de la psychologie positive : approche critique et perspectives, dl 2021 (ISBN 978-2-8047-2008-7 et 2-8047-2008-X, OCLC 1272858750, lire en ligne)
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  39. Article du 28 août 2007 signé Jazeneuil à propos d'un article du New York Times.
  40. Page d'accueil du Positive Psychology Center

Voir aussi

Bibliographie

Classement par ordre chronologique

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  • Ilona Boniwell (2012).  Introduction Ă  la psychologie positive - Science de l'expĂ©rience optimale.  Paris : Payot.
  • Shawn Achor (2012). Comment devenir un optimiste contagieux, (trad. Odile Van de Moortel), (prĂ©f. Florence Servan-Schreiber), Belfond, coll. « L’Esprit d’ouverture ».
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  • CĂ©cile Neuville (2013). Le secret du bonheur permanent, nouvelle mĂ©thode de psychologie positive appliquĂ©e, Paris, Éditions Quotidien malin.
  • Miriam Akhtar (2014). La psychologie positive : Pour vaincre la dĂ©pression et dĂ©velopper sa force intĂ©rieure, Le Courrier du livre
  • Martin E. P. Seligman (2015) Pratiquer la psychologie positive au quotidien - Pour mener une vie heureuse, InterEditions, Paris.
  • Charles Martin-Krumm, Sonja Lyubomirsky et S. Katherine Nelson (2015). Psychologie positive et adaptation : Quelle contribution ? In Elisabeth Spitz et Cyril Tarquinio, Psychologie de la SantĂ© : ThĂ©ories de l’adaptation, Bruxelles, De Boeck.
  • Edgar Cabanas et Eva Illouz (2018). Happycratie. Comment l'industrie du bonheur a pris le contrĂŽle de nos vies, Premier ParallĂšle.
  • LĂ©andre Bouffard (2019). Homo beatus : Petite somme sur la science du bonheur, Paris, PersĂ©e.
  • Michel Hansenne (2021). La face cachĂ©e de la psychologie positive, Mardaga, Bruxelles.

Articles connexes

Liens externes

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