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Empathie

L'empathie[1] est la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu. Dans un sens plus général, elle représente la reconnaissance de ses états non-émotionnels, tels que ses propres croyances. Dans ce dernier cas, il est plus spécifiquement question de l'empathie cognitive[2].

La plupart des ĂȘtres humains, dĂšs l'enfance, sont douĂ©s d'empathie, notamment face Ă  la douleur physique ou morale Ă©prouvĂ©e par autrui.

Dans le langage courant, le phénomÚne d'empathie est souvent illustré par l'expression « se mettre à la place de l'autre »[3].

Cette comprĂ©hension se produit par une dĂ©centration de la personne (ou de l'animal) et peut mener Ă  des actions liĂ©es Ă  la survie du sujet visĂ© par l'empathie[4], indĂ©pendamment, et parfois mĂȘme au dĂ©triment des intĂ©rĂȘts du sujet ressentant l'empathie.

Dans l'Ă©tude des relations interindividuelles, l'empathie est donc diffĂ©rente des notions de sympathie, de compassion, d'altruisme ou de contagion Ă©motionnelle, qui peuvent lui ĂȘtre associĂ©es.

Apports théoriques : histoire et chercheurs

Le terme empathie (en allemand EinfĂŒhlung)[5] est crĂ©Ă© par le philosophe Robert Vischer en 1873 dans sa thĂšse de doctorat Über das optische FormgefĂŒhl[6] pour dĂ©signer l'empathie esthĂ©tique, soit le mode de relation qu'un sujet entretient avec une Ɠuvre d'art permettant d'accĂ©der Ă  son sens.

Le mot « empathie » est par la suite rĂ©utilisĂ© en philosophie de l'esprit par ThĂ©odore Lipps (une influence reconnue de Sigmund Freud et des phĂ©nomĂ©nologues) pour dĂ©signer, dans ses premiers Ă©crits, le processus par lequel « un observateur se projette dans les objets qu'il perçoit ». Plus tard, Lipps introduit la dimension affective dont hĂ©rite le conception moderne : l'EinfĂŒhlung caractĂ©riserait par exemple le mĂ©canisme par lequel l'expression corporelle d'un individu dans un Ă©tat Ă©motionnel donnĂ© dĂ©clencherait de façon automatique ce mĂȘme Ă©tat Ă©motionnel chez un observateur. D'autres sources attribuent la premiĂšre utilisation du terme Ă  Vitalis en 1798, dont C. G. Jung s'est inspirĂ©.

Le terme est ensuite repris par Karl Jaspers puis par Sigmund Freud en 1905 dans Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten[7] - [8].

DÚs 1907, on trouve le terme en français dans L'activité psychique et la vie de Vladimir Mikhailovich Bekhterev[9].

En 1909, le terme anglais est insĂ©rĂ© par Edward Titchener (en)] dans un essai de traduction du mot allemand EinfĂŒhlungsvermögen, en relation avec l'analyse de Theodor Lipps. Plus tard, il est rĂ©trotraduit en allemand par Empathie[10].

C'est dans la traduction des écrits de Lipps par Titchener que le mot empathy est introduit en langue anglaise puis en français, d'abord sous la forme intropathie (notamment chez les traducteurs de Husserl), avant que le terme empathie ne s'impose[11].

Dans une perspective diffĂ©rente, Wilhelm Dilthey fit usage du vocable hineinversetzen (« se mettre Ă  la place de », traduit en empathie) dĂ©signant une capacitĂ© intellectuelle de transposition, sous-jacente dans sa thĂ©orie Ă  la capacitĂ© de comprĂ©hension du monde[12]. Mais Dilthey lui-mĂȘme n'utilisa pratiquement pas le terme EinfĂŒhlung, dont il voyait des connexions certes, mais peu claires avec son concept de transposition.

Le livre de Geoffrey Miller The Mating Mind dĂ©fend le point de vue selon lequel l'empathie se serait dĂ©veloppĂ©e parce que « se mettre Ă  la place de l'autre » pour savoir comment il pense et va peut-ĂȘtre rĂ©agir constitue un important facteur de survie dans un monde oĂč l'homme est sans cesse en compĂ©tition avec l'homme. L'auteur explique ensuite que le processus darwinien n'a pu que la renforcer du fait qu'il influait sur la survie et qu'au fil du temps s'est dĂ©gagĂ©e une espĂšce humaine qui attribuait une personnalitĂ© Ă  Ă  peu prĂšs tout ce qui l'entourait. Il voit lĂ  une origine probable de l'animisme et plus tard du panthĂ©isme, donc Ă  l'apparition des premiĂšres formes de religions.

Au cours du XXe siÚcle, le concept d'empathie se répandit dans les sciences humaines. Cette notion fit l'objet de nombreuses réflexions en psychiatrie ou en psychanalyse avec les théories de Heinz Kohut[13] et de la part de théoriciens et praticiens de la relation, notamment Carl Rogers.

Des travaux ayant montrĂ© que des dĂ©ficits dans l’intelligence sociale pouvaient survenir indĂ©pendamment des dĂ©ficits dans les autres secteurs de la cognition, des philosophes, Ă  la fin des annĂ©es 1970, nommĂšrent thĂ©orie de l'esprit la capacitĂ© Ă  partager et Ă  ressentir tous les types d'Ă©tats mentaux, capacitĂ© qui peut entraĂźner ce dĂ©ficit quand elle est insuffisante.

Depuis, les recherches sur l’empathie, cas particulier de la thĂ©orie de l'esprit, se dĂ©veloppent[14].

Conceptions contemporaines

Selon les contextes, l'empathie désigne aujourd'hui à la fois une aptitude psychologique et les mécanismes qui permettent la compréhension des ressentis d'autrui.

Ainsi, en psychologie de la personnalité, différents questionnaires permettent de mesurer la disposition empathique d'un individu (en l'interrogeant sur des situations imaginaires) et divers protocoles expérimentaux ont été proposés pour mettre en évidence et analyser la réponse empathique réelle d'un individu dans des situations concrÚtes.

Empathie Ă©motionnelle et empathie cognitive

Les recherches récentes ont amené à distinguer le concept d'empathie émotionnelle, qui désigne la capacité à ressentir les états affectifs d'autrui, du concept d'empathie cognitive, c'est-à-dire la capacité à comprendre les états mentaux d'autrui, utilisé en théorie de l'esprit.

Pour Jean Decety de l'universitĂ© de Chicago, l’empathie, capacitĂ© Ă  partager les Ă©motions avec autrui, sans confusion entre soi et l’autre, est un puissant moyen de communication interindividuelle et l’un des Ă©lĂ©ments clĂ©s dans la relation thĂ©rapeutique[15]. Cet auteur propose un modĂšle multidimensionnel de l’empathie dont la rĂ©sonance affective, la souplesse mentale pour adopter le point de vue subjectif d’autrui, la rĂ©gulation des Ă©motions constituent les composantes de base[16]. Ces composantes sont modulĂ©es par des processus motivationnels et attentionnels et sont sous-tendues par des systĂšmes neuro-cognitifs distribuĂ©s et dissociables. On peut, Ă  partir de ce modĂšle fonctionnel, prĂ©dire des troubles de l’intersubjectivitĂ© et de l’empathie distincts selon que l’un ou l’autre des composants est endommagĂ©, ou non opĂ©rationnel[17] - [18].

L'empathie est parfois distinguĂ©e de la sympathie, de la compassion et de la contagion Ă©motionnelle par le fait que la rĂ©ponse empathique aux Ă©tats affectifs d'autrui se produit sans que l'on ressente soi-mĂȘme la mĂȘme Ă©motion, ou mĂȘme une Ă©motion quelle qu'elle soit.

Empathie et sympathie

Les théories modernes distinguent également l'empathie de la sympathie.

Cette derniĂšre consiste aussi Ă  comprendre les affections d'une autre personne, mais elle comporte une dimension affective supplĂ©mentaire : alors que l'empathie repose sur une capacitĂ© de reprĂ©sentation de l'Ă©tat mental d'autrui indĂ©pendamment de tout jugement de valeur, la sympathie est une rĂ©ponse motivationnelle qui repose sur une proximitĂ© affective avec la personne qui en est l'objet, et vise donc Ă  amĂ©liorer son bien-ĂȘtre. Dans l'interprĂ©tation de Lauren WispĂ©, « dans l'empathie le soi est le vĂ©hicule pour la comprĂ©hension [d'autrui], et il ne perd jamais son identitĂ©. La sympathie, par contre, vise Ă  la communion plus qu'Ă  l'exactitude et la conscience de soi est rĂ©duite plutĂŽt qu'augmentĂ©e »[19].

Toujours selon WispĂ©, « l'objet de l'empathie est la comprĂ©hension. L'objet de la sympathie est le bien-ĂȘtre de l'autre. [
] En somme, l'empathie est un mode de connaissance ; la sympathie est un mode de rencontre avec autrui »[20].

Les dĂ©finitions de l'empathie recouvrent ainsi un large spectre car cette capacitĂ© a plusieurs composantes qui font appel Ă  des mĂ©canismes neurologiques distincts mais complĂ©mentaires : la premiĂšre composante, inconsciente et assez rĂ©pandue dans le monde animal (mammifĂšres, oiseaux), est la capacitĂ© Ă  partager les Ă©motions et les intentions des autres ; la deuxiĂšme est l'envie d'aider, de consoler, qui s'est dĂ©veloppĂ©e chez les espĂšces animales, notamment dans la relation mĂšre-enfant ; la troisiĂšme, plus consciente, consiste non plus seulement Ă  se mettre Ă  la place de l'autre, mais Ă  l'imaginer et s'imaginer soi-mĂȘme de l'extĂ©rieur[21].

Lamoureux distingue ainsi la sympathie de l'empathie. La sympathie fait ressentir l'Ă©motion que ressent l’autre, partager sa souffrance et devenir prĂ©occupĂ©, car on s’imagine vivre la situation. Ainsi, on augmente son propre niveau de stress. L'empathie, met dans la peau de l’autre et fait comprendre qu’il vit une Ă©motion sans toutefois que l'on s’approprie la situation de l’autre. Ainsi, on garde une distance psychologique et on prĂ©serve sa propre santĂ©[22].

Neurosciences

L'empathie a rĂ©cemment fait l’objet de nombreuses investigations neurophysiologiques chez l’adulte et l’enfant, principalement en utilisant les techniques d’imagerie cĂ©rĂ©brale fonctionnelle. Par exemple, les recherches de Jean Decety indiquent que lorsque nous percevons autrui dans des situations douloureuses dont la cause est accidentelle (par exemple se couper en cuisinant), certaines rĂ©gions impliquĂ©es dans le traitement de la douleur physique sont actifs chez l’observateur. Le physicien Pierre Papon explique ainsi : « On fait subir Ă  la premiĂšre une lĂ©gĂšre douleur, et l'on voit une rĂ©gion prĂ©cise de son cerveau « s'illuminer » lorsqu'elle la ressent. La personne voisine, qui observe la scĂšne sans ĂȘtre manipulĂ©e et donc sans rien sentir sur le plan physique, prĂ©sente une image IRM comparable au mĂȘme moment, tout simplement par empathie. On arrive donc Ă  mettre en Ă©vidence un sentiment »[23]. Lorsqu'on prĂ©sente Ă  des personnes des images qui suggĂšrent qu'une autre personne a mal, un tiers des personnes ressentent une douleur au mĂȘme endroit de leur corps (empathie sensorielle), deux tiers sont perturbĂ©es mais ne ressentent pas elles-mĂȘmes la douleur (empathie affective)[24].

Ce circuit neuronal inclut le cortex insulaire, le cortex somatosensoriel, le cortex cingulaire antérieur et la substance grise périaqueducale[25] - [26] - [27] - [28].

Ce mĂ©canisme de rĂ©sonance sensori-somatique entre autrui et soi, relativement primitif sur les plans Ă©volutif et ontogĂ©nĂ©tique (il semblerait en place dĂšs la naissance), joue un rĂŽle crucial dans le dĂ©veloppement de l’empathie et du raisonnement moral, en nous permettant de partager la dĂ©tresse des autres et de dĂ©clencher une inhibition des comportements agressifs[29]. Dans le cas de la douleur, il semblerait que nous soyons prĂ©disposĂ©s Ă  ressentir la dĂ©tresse des autres comme un stimulus aversif, et que nous apprenions Ă  Ă©viter les actions associĂ©es Ă  cette dĂ©tresse[30].

Ceci est le cas pour de nombreuses espĂšces de mammifĂšres, incluant les rongeurs. Par exemple, un rat qui a appris Ă  appuyer sur un levier pour obtenir de la nourriture arrĂȘtera de s’alimenter s’il perçoit que son action (appuyer sur le levier) est associĂ©e Ă  la dĂ©livrance d’un choc Ă©lectrique Ă  un autre rat[31]. Ce mĂ©canisme de partage de la dĂ©tresse de l’autre est modulĂ© non consciemment (il peut ĂȘtre inhibĂ© ou augmentĂ©) par divers facteurs sociaux, comme les relations interpersonnelles ou l’appartenance Ă  un groupe (ethnique, politique, religieux). Il ne serait en effet pas adaptatif d’éprouver la dĂ©tresse d’un ennemi de la mĂȘme façon que pour un individu qui appartient au mĂȘme groupe.

Selon une autre piste, les neurones miroirs agissent de la mĂȘme maniĂšre lors de l'observation que lors de la production (par exemple d'un mouvement), et ils semblent fortement impliquĂ©s dans les processus d'apprentissage dans lesquels l'importance du rĂŽle Ă©motionnel est connue[32]. En fait, cette association entre perception et action est considĂ©rĂ©e importante quant Ă  la formation de la sensibilitĂ© interpersonnelle d'un individu[33].

Cette forme d'empathie « de l'immĂ©diatetĂ© » pourrait expliquer la communication avec les malades d'Alzheimer car l'aire de Broca, aire principale des neurones miroirs, est fort Ă©loignĂ©e de l'hippocampe oĂč dĂ©bute la maladie[34].

Le degrĂ© d'activation des zones cĂ©rĂ©brales liĂ©es Ă  l'empathie est un indicateur de la force avec laquelle l'empathie est ressentie. Ce degrĂ© d'activation peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© grĂące Ă  l'imagerie fonctionnelle (IRMf) et permet de produire des cartes du rĂ©seau neuronal de l'empathie[35].

Une Ă©tude sur le cortex insulaire a montrĂ© que l'activation du cortex insulaire antĂ©rieur des participants, qu'ils soient atteints d'un TSA ou non, Ă©tait proportionnelle Ă  leur degrĂ© d'alexithymie. En d’autres termes, plus ils arrivaient Ă  comprendre leurs propres Ă©motions, plus ils Ă©taient capables de comprendre celles des autres[36].

Éthologie et empathie interspĂ©cifique

AprĂšs une pĂ©riode oĂč la « science » a mis en avant l'instinct animal, Konrad Lorenz a expĂ©rimentalement montrĂ© comment des animaux tels que les oiseaux sont marquĂ©s aprĂšs la naissance par l'imitation du « modĂšle parental » ou de ce qui en tient lieu. D'autres auteurs ont ensuite estimĂ© que l'empathie vient naturellement aux humains mais aussi Ă  des animaux dits « Ă©voluĂ©s » (mammifĂšres sociaux tels que les Ă©lĂ©phants, chimpanzĂ©s, bonobos, singes capucins, mais aussi des mammifĂšres marins tels que les dauphins, les baleines) qui, selon de nombreux tĂ©moignages, peuvent s'entraider voire se mobiliser pour sauver la vie de congĂ©nĂšres. C'est ce que Frans de Waal[37] Ă©voque dans un livre intitulĂ© L'Ăąge de l'empathie : leçons de la nature pour une sociĂ©tĂ© solidaire, qui montre que le combat de la vie, souvent mis en exergue pour expliquer l'Ă©thologie, peut aussi se traduire par des comportements de solidaritĂ© qui semblent parfois mettre en jeu l'empathie[38].

Par ailleurs, les humains peuvent Ă©galement ĂȘtre en empathie pour d'autres espĂšces. Une Ă©tude de Miralles et al. en 2019 montre que plus les espĂšces sont phylogĂ©nĂ©tiquement proches de nous, plus nous sommes enclins Ă  ĂȘtre en empathie (et Ă  ressentir de la compassion) Ă  leurs Ă©gards[39].

Empathie en psychologie

Par opposition, la dĂ©finition de Geoffrey Miller dans The Mating Mind identifie l'empathie comme une pratique volontaire de l'identification Ă  l'autre. Selon cet auteur, l'empathie se serait dĂ©veloppĂ©e parce que « se mettre Ă  la place de l'autre » pour savoir comment il pense et va peut-ĂȘtre rĂ©agir constitue un important facteur de survie dans un monde oĂč l'homme est sans cesse en compĂ©tition avec l'homme[40].

En dehors des approches liées à la psychologie

Une notion différente de l'empathie est développée dans l'ouvrage Pratique de la médiation de Jean-Louis Lascoux, avec le néologisme alterocentrage[41] - [42].

Enseignement

Le Danemark est le seul pays au monde oĂč des cours d'empathie sont obligatoires, pour les enfants de 6 Ă  16 ans, Ă  raison d'une heure par semaine[43] - [44]. Cette pratique a Ă©tĂ© codifiĂ©e dans la loi danoise de 1993 relative Ă  l’éducation[44].

Notes et références

  1. Du grec ancien ጐΜ, « dans, Ă  l'intĂ©rieur », et Ï€ÎŹÎžoς, « souffrance, ce qui est Ă©prouvĂ© ».
  2. « Vers une approche neuropsychologique de l'empathie », sur Cairn.info (consulté le ).
  3. « Introduction Ă  la psychologie communautaire », sur cairn.info (consultĂ© le ) : « Étape 2 : Se mettre Ă  la place de l’autre, ĂȘtre empathique ».
  4. « MĂ©canismes neurophysiologiques impliquĂ©s dans l’empathie et la sympathie », sur Cairn.info (consultĂ© le ) :
    « Les ĂȘtres humains sont intrinsĂšquement sociaux. Leur survie dĂ©pend de façon cruciale de la qualitĂ© des interactions sociales engagĂ©es, de la formation d’alliances et de l’exactitude des jugements sociaux. »
  5. GĂ©rard Jorland et BĂ©rangĂšre Thirioux, « Note sur l’origine de l’empathie », sur Cairn.info, Revue de mĂ©taphysique et de morale, (consultĂ© le ).
  6. R. Vischer, Über das optische FormgefĂŒhl, ein Beitrag zur Ästhetik [« Le sentiment optique de la forme, Contribution Ă  l’esthĂ©tique »], Julius Oscar Galler, 1873. Traduction française, Maurice Elie, Aux origines de l’Empathie, Éditions Ovadia, 2009, p. 57-100.
  7. Sigmund Freud, Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten (« Le Mot d’esprit et ses relations avec l’inconscient »), Deuticke, 1905.
  8. Louise de Urtubey, « Freud et l'empathie », Revue française de psychanalyse, Presses Universitaires de France, vol. 68, no 3,‎ , p. 863-875 (ISBN 2130545688, ISSN 0035-2942, DOI 10.3917/rfp.683.0863, rĂ©sumĂ©, lire en ligne), sur Cairn.info.
  9. Vladimir Mikhailovich Bekhterev (trad. Paul Kéraval), L'activité psychique et la vie sur Gallica, p. 38.
  10. « Empathy », (consulté le ).
  11. « Revue française de psychanalyse », sur Cairn.info (consulté le ). 2004.
  12. « Theodor Lipps and the shift from sympathy to empathy », sur interscience.wiley.com (consulté le ).
  13. « Argument », Revue française de psychanalyse, Presses Universitaires de France, vol. 68, no 3,‎ , p. 757-762 (ISBN 2130545688, ISSN 0035-2942, DOI 10.3917/rfp.683.0757, rĂ©sumĂ©, lire en ligne).
  14. Christian DerouesnĂ©, « ThĂ©orie de l'esprit, empathie et
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  16. Decety, J., & Jackson, P.L. (2004). The functional architecture of human empathy. Behavioral and Cognitive Neuroscience Reviews, 3, 71-100.
  17. Decety, J. (2005). « Une anatomie de l’empathie ». Revue de Psychiatrie, Sciences Humaines et Neurosciences, 3, 16-24.
  18. Decety, J., & Jackson, P.L. (2006). A social neuroscience perspective of empathy. Current Directions in Psychological Science, 15, 54-58.
  19. Wispé, L. 1986. The distinction between sympathy and empathy: To call forth a concept, a word is needed. Journal of Personality and Social Psychology, 50, 2: 314-321
  20. ibid, p. 318. CitĂ© par BĂ©rangĂšre Thirioux « Sans Titre »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur asirts.canalblog.com.
  21. (en) S.D. Hodges & K.J. Klein, « Regulating the costs of empathy: the price of being human », Journal of Socio-Economics, vol. 30,‎ , p. 438 (lire en ligne [PDF]).
  22. JosĂ©e Lamoureux, « Empathie ou sympathie : qu’est-ce qui est mieux pour votre santĂ© ? », SantĂ© psychologique, association paritaire pour la santĂ© et la sĂ©uritĂ© du travail du secteur affaires sociales, vol. 41, no 4,‎ , p. 17 (rĂ©sumĂ©, lire en ligne AccĂšs libre [PDF]).
  23. « La science, signe du temps », sur ec.europa.eu (consulté le ), entretien avec Pierre Papon, RDT info, n°50, août 2006
  24. (en) Pessoa L, Adolphs R, « Emotion processing and the amygdala : from a ‘low road’ to ‘many roads’ of evaluating biological significance », Nature Reviews Neuroscience, no 11,‎ , p. 773-82
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  26. Lamm, C., Batson, C.D., & Decety, J. (2007). The neural substrate of human empathy: effects of perspective-taking and cognitive appraisal, Journal of Cognitive Neuroscience, 19, 42-58.
  27. Morrison, I., Lloyd, D., di Pellegrino, G., & Roberts, N. (2004). Vicarious responses to pain in anterior cingulate cortex: is empathy a multisensory issue? Cognitive and Affective Behavioral Neuroscience, 4, 270-278.
  28. Singer, T., Seymour, B., O’Doherty, J., Kaube, H., Dolan, R. J., & Frith, C.D. (2004). Empathy for pain involves the affective but not the sensory components of pain. Science, 303, p.1157-1161.
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  30. Decety, J., Michalska, K.J., & Akitsuki, Y. (2008). Who caused the pain? A functional MRI investigation of empathy and intentionality in children. Neuropsychologia, 46, 2607-2614.
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  34. Polydor J-P, Alzheimer, mode d'emploi, le livre des aidants, prĂ©facĂ© par Madeleine Chapsal, prix Femina, L'esprit du temps Édition, 2009, (ISBN 2847951717).
  35. (en) Boris C. Bernhardt, « The Neural Basis of Empathy », Annual Review of Neuroscience,‎ , p. 3-10 (PMID 22715878, DOI 10.1146/annurev-neuro-062111-150536).
  36. (en) Boris C. Bernhardt, « The Neural Basis of Empathy », Annual review of neuroscience,‎ , p. 11-14 (PMID 22715878, DOI 10.1146/annurev-neuro-062111-150536).
  37. Frans de Waal est docteur en biologie, directeur du Living Links Center à Atlanta et professeur de psychologie à l'université Emory.
  38. Frans de Waal, L'Âge de l'empathie : leçons de la nature pour une sociĂ©tĂ© solidaire, 2010, Ă©d. Les Liens qui LibĂšrent, 392 pages.
  39. (en) AurĂ©lien Miralles, Michel Raymond et Guillaume Lecointre, « Empathy and compassion toward other species decrease with evolutionary divergence time », Scientific Reports, vol. 9, no 1,‎ , p. 1–8 (ISSN 2045-2322, PMID 31862944, PMCID PMC6925286, DOI 10.1038/s41598-019-56006-9).
  40. « citation de Geoffrey Miller »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur La Gazette du Maroc, auteur de The Mating Mind.
  41. « altĂ©rocentrage »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur lagazettedumaroc.com, La Gazette du Maroc.
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  43. Ariane Warlin, « On devrait tous s'inspirer des Danois, qui apprennent l'empathie à l'école », sur HuffPost, (consulté le ).
  44. Mathilde Leflot, « Le cours d'empathie obligatoire dans les écoles danoises », sur rtbf.be (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Sources et bibliographie

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  • « Argument », Revue française de psychanalyse, Presses Universitaires de France, vol. 68, no 3,‎ , p. 757-762 (ISBN 2130545688, ISSN 0035-2942, DOI 10.3917/rfp.683.0757, rĂ©sumĂ©, lire en ligne)
  • Louise de Urtubey, « Freud et l'empathie », Revue française de psychanalyse, Presses Universitaires de France, vol. 68, no 3,‎ , p. 863-875 (ISBN 2130545688, ISSN 0035-2942, DOI 10.3917/rfp.683.0863, rĂ©sumĂ©, lire en ligne)
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  • Serge Tisseron, Empathie et manipulations : Les piĂšges de la compassion, Paris, Albin Michel, 2017, 177 p. (ISBN 978-2-226-39622-8)
  • (en) « Toward a consensus on the nature of empathy: A review of reviews », Patient Education and Counseling,‎ (ISSN 0738-3991, DOI 10.1016/j.pec.2020.08.022, lire en ligne, consultĂ© le )

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