Katharine Hepburn
Katharine Hepburn [ËkÊΞrÉȘn ËhÉpËbÉn][1], nĂ©e le Ă Hartford (Connecticut) et morte le Ă Old Saybrook (Connecticut), est une actrice amĂ©ricaine.
Nom de naissance | Katharine Houghton Hepburn |
---|---|
Surnom |
Katharine of Arrogance First Lady of Cinema The Great Kate |
Naissance |
Hartford (Connecticut) Ătats-Unis |
Nationalité | Américaine |
DĂ©cĂšs |
(Ă 96 ans) Old Saybrook (Connecticut) Ătats-Unis |
Profession | Actrice |
Films notables |
L'Impossible Monsieur BĂ©bĂ© Vacances IndiscrĂ©tions L'OdyssĂ©e de l'African Queen Soudain lâĂ©tĂ© dernier Devine qui vient dĂźner... Le Lion en hiver La Maison du lac |
SurnommĂ©e « Miss Kate »[2], Hepburn compte parmi les grands mythes hollywoodiens. DotĂ©e d'un fort tempĂ©rament, elle refuse les conventions ; Ă©clectique et prolifique, elle excelle dans le registre de jeunes femmes loufoques ou de vieilles filles aigries (notamment dans les comĂ©dies de George Cukor et Howard Hawks) avant d'endosser le costume de souveraines d'Ăcosse et d'Angleterre (pour John Ford et Anthony Harvey).
Elle dĂ©tient le record, inĂ©galĂ© jusquâĂ prĂ©sent, de lâactrice la plus oscarisĂ©e au monde, puisquâelle a reçu l'Oscar de la meilleure actrice Ă quatre reprises, sans jamais venir chercher ses rĂ©compenses. En 1999, Katharine Hepburn est classĂ©e par l'American Film Institute comme la « plus grande actrice de lĂ©gende du cinĂ©ma amĂ©ricain ».
Elle n'a aucun lien de parentĂ© avec l'actrice Audrey Hepburn[3], troisiĂšme de ce mĂȘme classement[4].
Biographie
Jeunesse et débuts au théùtre
Katharine Hepburn[5] - [6] - [7] - [8] - [9] est l'une des six enfants[10] (Richard Houghton Hepburn, Dr. Robert Houghton Hepburn, Margaret Houghton Perry, Marion Hepburn Grant et Thomas Houghton Hepburn[11]) d'un médecin urologue pionnier de l'hygiÚne sexuelle, Thomas Norval Hepburn (1879-1962), et d'une suffragette (militante de la Women's Social and Political Union), Katharine Martha Houghton (1878-1951)[12].
Elle est Ă©levĂ©e dans une famille cultivĂ©e du New Jersey. DeuxiĂšme de six enfants, elle est dâune nature indĂ©pendante et affirme un caractĂšre bien dĂ©terminĂ©. TrĂšs tĂŽt, aprĂšs des Ă©tudes Ă lâOxford School et au CollĂšge Bryn Mawr, elle sâintĂ©resse aux cours dâart dramatique. En 1921, elle est traumatisĂ©e[13] par la dĂ©couverte de son frĂšre aĂźnĂ© Thomas pendu (probablement un suicide)[14] - [15].
Ă lâĂąge de 19 ans, elle abandonne ses Ă©tudes et se rend Ă Baltimore dans une compagnie thĂ©Ăątrale oĂč elle commence par de petits rĂŽles, dans La Tsarine et The Cradle Snatchers ; puis part pour New York pour monter The Big Pond, mais sans grand succĂšs.
Ă vingt ans, elle pose nue pour un peintre. Le poĂšte Phelps Putman dit d'elle : « Elle Ă©tait l'anarchie vivante du cĆur. Elle Ă©tait aussi impolie que la vie et la mort. »
« Garce » â selon ses propres termes â, elle Ă©pouse par commoditĂ© un homme d'affaires, Ludlow "Luddy" Ogden Smith, en 1928[16], pour se plonger sans souci dans sa seule passion, le thĂ©Ăątre ; elle est pourtant mauvaise et le sait. AprĂšs sa premiĂšre reprĂ©sentation de The Lake Ă Broadway, la romanciĂšre et critique Dorothy Parker Ă©crit : « Allez donc voir Miss Hepburn dĂ©cliner toute la gamme des Ă©motions de A Ă B ». Ă la suite de cet Ă©chec elle ne retrouve plus de rĂŽle, mais dĂ©cide de s'acharner.
En 1930, elle assiste à la conférence de Lee Strasberg au cours de laquelle ce dernier énonce le dogme de l'Actors Studio : « Nous jouerons toutes sortes de piÚces. Nous serons tous égaux. Vedette une semaine. Simple figurant la suivante ». Kate, qui « cachetonne » depuis presque dix ans, ne peut accepter et claque la porte du théùtre.
Elle obtient enfin ses premiers succĂšs, Ă Broadway dans Art and Mrs Bottle en 1931 et surtout dans The Warriorâs Husband (1932) dans le rĂŽle dâAntiope, reine des Amazones, oĂč elle impressionne favorablement les critiques.
Ă la conquĂȘte de Hollywood
Katharine Hepburn décide de tenter sa chance à Hollywood. à l'époque les nababs des studios cherchent justement une Américaine capable de concurrencer la Suédoise Greta Garbo, avec une morphologie androgyne, un visage diaphane et une personnalité raffinée. Lorsque Kate se présente, sa sveltesse et son indépendance impressionnent David Selznick (un des directeurs de la RKO à ce moment), qui lui propose en 1932 son premier film, Héritage (A Bill of Divorcement)[17], aux cÎtés de John Barrymore, réalisé par George Cukor, qui deviendra son réalisateur préféré. Ils tourneront sept films ensemble et plusieurs téléfilms.
Forte de ses derniers succĂšs au thĂ©Ăątre, lâactrice parvient Ă nĂ©gocier un avantageux contrat. ArrivĂ©e en 1932 Ă Hollywood, elle dĂ©tonne dans cet univers trĂšs glamour par son physique, sa façon dâĂȘtre et de sâhabiller (pantalon et chemise dĂ©sassortis, qu'Ă part Katharine Hepburn Ă cette Ă©poque seules Greta Garbo et MarlĂšne Dietrich avaient osĂ© porter).
Son tempĂ©rament est Ă lâopposĂ© des stĂ©rĂ©otypes fĂ©minins de lâĂ©poque, incarnĂ©s par Greta Garbo, la femme mythifiĂ©e, Marlene Dietrich, la femme fatale inaccessible, Ă lâĂ©rotisme trouble, ou Mae West et Jean Harlow, stars Ă la sexualitĂ© agressive. Elle va incarner les nouvelles hĂ©roĂŻnes de lâĂ©cran : indĂ©pendantes et actives, affirmant leur personnalitĂ© propre, non pas dans la sĂ©curitĂ© du mariage, mais dans la volontĂ© dâagir de façon Ă©gale, sinon supĂ©rieure, Ă celle dâun homme.
Elle campe une ambitieuse aviatrice prĂȘte Ă tout dans Le PhalĂšne, son second film, une jeune fille indĂ©pendante qui renonce Ă lâamour pour devenir Ă©crivain dans Les Quatre Filles du docteur March, un garçon manquĂ© travesti en homme dans Sylvia Scarlett, la reine Marie Stuart pour John Ford, une militante fĂ©ministe qui assume sans honte sa condition de fille-mĂšre dans La RebelleâŠ
TrĂšs vite les producteurs, rĂ©alisateurs et vedettes vont succomber Ă son charme et seront victimes de son caractĂšre. DĂšs ses premiers films, elle donne son avis sur tout et fait preuve dâun sens artistique innĂ©.
Vedette attitrĂ©e de la RKO, elle obtient dĂšs son troisiĂšme film lâOscar de la meilleure actrice dans Morning Glory[18]. Un an plus tard, en 1934, elle divorce de Ludlow Oggen Smith.
George Cukor, tout de suite fascinĂ© par lâactrice, renouvelle leur collaboration pour Les Quatre filles du docteur March. DĂšs leur premiĂšre rencontre naĂźt une amitiĂ© qui durera tout au long de leur vie. Elle reçoit pour ce film la toute premiĂšre Coupe Volpi pour la meilleure interprĂ©tation fĂ©minine du Festival de Venise. En 1936, elle retrouve pour la troisiĂšme fois George Cukor, pour le film Sylvia Scarlett oĂč elle interprĂšte le rĂŽle dâun garçon manquĂ© se transformant en jeune femme Ă©panouie grĂące Ă lâamour. Lourd Ă©chec critique et commercial, ce film inclassable est pourtant l'un des plus beaux du Cukor des annĂ©es trente.
Mais bien que le public commence à l'aduler, beaucoup de ses films sont des fiascos et on la surnomme « poison du box-office ». Peu à peu les portes des studios se ferment.
Elle renoue pourtant avec le succĂšs pour son dernier film Ă la RKO, dans lâextraordinaire L'Impossible Monsieur BĂ©bĂ© dâHoward Hawks. Cette comĂ©die loufoque, chef-dâĆuvre de la « screwball comedy », restera un modĂšle du genre, notamment grĂące au duo hors pair formĂ© par Katharine Hepburn et Cary Grant. AprĂšs avoir rachetĂ© son contrat Ă la RKO deux mille dollars, elle retrouve Cukor, son rĂ©alisateur fĂ©tiche, et Cary Grant, son partenaire de prĂ©dilection, pour une brillante comĂ©die de la Columbia, Vacances[19]. C'est un nouveau succĂšs au box-office.
SollicitĂ©e pour le rĂŽle tant enviĂ© de Scarlett O'Hara, et pourtant bien dĂ©cidĂ©e Ă lâobtenir, elle refuse nĂ©anmoins de tourner un bout dâessai et voit ainsi le rĂŽle lui Ă©chapper.
Star de la MGM
Entre-temps, Katharine se laisse séduire par le trÚs fantasque milliardaire Howard Hughes. Amants et associés, ils achÚtent les droits de la piÚce The Philadelphia Story, et l'infatigable Kate triomphe deux années durant sur les planches. Lorsque Howard Hughes envoie des limousines au domicile de l'actrice pour lui permettre de rejoindre les studios plus confortablement, elle n'hésite pas une seconde à décliner, préférant utiliser son vélo.
Les studios s'intĂ©ressent de nouveau Ă elle, mais elle fait monter les enchĂšres et nĂ©gocie durement avec Samuel Goldwyn, les frĂšres Warner et mĂȘme Louis B. Mayer. Pour son retour, elle exige George Cukor comme rĂ©alisateur, James Stewart et Cary Grant comme partenaires (cf. IndiscrĂ©tions).
Louis B. Mayer, patron de la MGM, cĂšde aux demandes de la star. En effet, la MGM a un grand besoin de renouveler ses stars fĂ©minines en ce dĂ©but de dĂ©cennie. Greta Garbo et Norma Shearer sont sur le point de se retirer des Ă©crans, Myrna Loy interrompt sa carriĂšre pour travailler Ă la Croix-Rouge, Joan Crawford est sur la sellette et va quitter la MGM en 1943 pour la Warner. La firme du lion a absolument besoin dâune forte personnalitĂ©, et Katharine Hepburn arrive Ă point nommĂ©. Le film IndiscrĂ©tions est un Ă©norme succĂšs. L'actrice obtient le prix de la critique new-yorkaise et une nomination aux Oscars, James Stewart reçoit la prĂ©cieuse statuette.
En 1940, elle fait son entrée parmi les stars de la firme Metro-Goldwyn-Mayer, avec un contrat de longue durée assorti de privilÚges, dont celui de pouvoir choisir ses partenaires.
AprĂšs le succĂšs dâIndiscrĂ©tions et une pause de quelques mois, elle reçoit un scĂ©nario de Ring Lardner Jr., Michael Kanin et Garson Kanin, La Femme de l'annĂ©e. Câest la rencontre avec Spencer Tracy, celui qui va devenir lâhomme de sa vie. Ils formeront un des couples les plus cĂ©lĂšbres de lâhistoire du cinĂ©ma et tourneront neuf films ensemble. Les films MGM suivants seront plus conventionnels, malgrĂ© de grands rĂ©alisateurs comme Vincente Minnelli, Elia Kazan, Clarence Brown, Frank Capra. Mais deux brillantes comĂ©dies de George Cukor, Madame porte la culotte et Mademoiselle Gagne-Tout, Ă©crites par Ruth Gordon et Garson Kanin (nommĂ©s les deux fois aux Oscars), donnent une nouvelle preuve de la merveilleuse complicitĂ© qu'exprime le couple Tracy-Hepburn.
Câest aussi lâĂ©poque du maccarthisme. Katharine, qui ne cachait pas ses opinions sur ce comitĂ© chargĂ© d'enquĂȘter sur les activitĂ©s anti-amĂ©ricaines des artistes dâHollywood, dĂ©clara notamment : « Depuis le commencement des temps, lâartiste a toujours exprimĂ© les aspirations et les rĂȘves du peuple. En imposant silence Ă un artiste, vous bĂąillonnez la voix la plus puissante qui soit[20]. »
Son contrat avec la MGM se termine en 1952 et Katharine retrouve son indépendance.
Une femme indépendante
AprĂšs un retour Ă Broadway triomphal et une tournĂ©e pour une piĂšce de Shakespeare, Comme il vous plaira, John Huston lui propose un film avec Humphrey Bogart : L'OdyssĂ©e de l'African Queen. RĂ©alisĂ© en dĂ©cors naturels Ă Biondo en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (alors Congo belge), le tournage est Ă©prouvant en raison des conditions climatiques pĂ©nibles, ce qui nâempĂȘche pas les deux acteurs de composer un duo haut en couleur qui va faire la joie des spectateurs. Le film reçoit quatre nominations aux Oscars pour John Huston, Katharine Hepburn, James Agee (scĂ©nario) et Humphrey Bogart, qui obtient la prĂ©cieuse statuette.
Elle retourne au thĂ©Ăątre dans une piĂšce de George Bernard Shaw, La Milliardaire, puis joue les vieilles filles au cinĂ©ma dans Vacances Ă Venise (un film qui lui vaut sa sixiĂšme nomination aux Oscars) et Le Faiseur de pluie. Elle retrouve Spencer Tracy pour une nouvelle comĂ©die, Une femme de tĂȘte, et surtout interprĂšte Mme Venable, vieille milliardaire excentrique, dans Soudain l'Ă©tĂ© dernier, dâaprĂšs un roman de Tennessee Williams. Le cĂŽtĂ© sulfureux du scĂ©nario et lâattitude du rĂ©alisateur Joseph L. Mankiewicz envers Montgomery Clift provoquent une atmosphĂšre lourde durant le tournage. Le film est nĂ©anmoins un triomphe. Elizabeth Taylor et Katharine Hepburn sont toutes deux citĂ©es aux Oscars.
AprĂšs les annĂ©es 1950, ses apparitions sur le grand Ă©cran se font plus rares, mais sont toujours saluĂ©es aussi bien par la critique et le public que par les professionnels, comme l'attestent les louanges qu'elle reçoit pour son interprĂ©tation dans le film de Sidney Lumet en 1962, Long voyage vers la nuit, tirĂ© d'une piĂšce de thĂ©Ăątre Ă©ponyme d'Eugene O'Neill, qui lui vaut le Prix d'interprĂ©tation Ă Cannes. Elle continue parallĂšlement, toujours avec bonheur, les incursions au thĂ©Ăątre, notamment dans des piĂšces de Shakespeare et mĂȘme dans la comĂ©die musicale avec Coco, sur la vie de la couturiĂšre Coco Chanel.
Elle reçoit encore trois Oscar de la meilleure actrice ; deux consĂ©cutifs en 1968 et 1969, et un en 1982. Ils distinguent ses interprĂ©tations dans la comĂ©die de mĆurs Devine qui vient dĂźner... de Stanley Kramer (son dernier film avec Spencer Tracy), Le Lion en hiver d'Anthony Harvey oĂč elle joue AliĂ©nor d'Aquitaine (elle obtint le prix ex ĂŠquo avec Barbra Streisand dans Funny Girl), puis enfin La Maison du lac de Mark Rydell, l'un de ses derniers rĂŽles au cinĂ©ma. Dans ce dernier, elle et Henry Fonda campent un couple d'octogĂ©naires qui voient dĂ©barquer dans leur maison de campagne leur fille (jouĂ©e par Jane Fonda), avec un nouveau compagnon et le fils de celui-ci.
Bien que les quatre Oscars de sa carriĂšre, glanĂ©s sur une cinquantaine d'annĂ©es et douze nominations, fassent d'elle la comĂ©dienne la plus rĂ©compensĂ©e dans la catĂ©gorie de la meilleure actrice (aucun homme n'a reçu autant d'Oscars du meilleur acteur)[21], elle ne se dĂ©place jamais pour les accepter au cours des diffĂ©rentes cĂ©rĂ©monies, davantage par dĂ©sintĂ©rĂȘt que par boycott[22]. Sa seule et unique apparition aux Oscars date de 1974 : elle y a remis le Prix Irving G. Thalberg au producteur Lawrence Weingarten[23] - [22].
Elle tourne encore quelques films, dont l'un dans lequel elle forme un truculent duo avec John Wayne, Une bible et un fusil, et deux téléfilms avec son pygmalion George Cukor. Alternant des rÎles de comédie romantique avec ceux de vieilles filles privées d'amour, elle a régné durant quatre décennies sur Hollywood avant de se retirer à New York.
Katharine Hepburn, atteinte d'un cancer de l'Ćsophage, meurt durant son sommeil le Ă l'Ăąge de 96 ans[24] dans sa rĂ©sidence d'Old Saybrook (Connecticut)[25] - [26]. Elle repose au Cedar Hill Cemetery de Hartford (Connecticut)[27].
Les exécuteurs testamentaires de Katharine Hepburn ont évalué ses biens, meubles et immeubles, à plus de 20 millions de dollars[24]. Sa maison a été vendue pour la somme de 18 millions de dollars[28].
Elle a imposé au cinéma son inimitable style fait de désinvolture, de malice, d'indépendance, d'avant-garde, de provocation et d'impertinence et son verbe émaillé de traits d'esprit.
Vie privée
Au dĂ©but des annĂ©es 1940, Kate rencontre le grand amour de sa vie, Spencer Tracy. Lors de leur premiĂšre entrevue elle s'Ă©crie : « Oh, Monsieur Tracy, mais je suis vraiment trop grande pour vous ! » Ă quoi Tracy rĂ©plique : « Ce nâest pas grave, ma chĂšre, jâaurai vite fait de vous rendre votre vraie dimension[29]. »[30]. Elle a dit Ă©galement de lui qu'il Ă©tait « bon comme une pomme de terre au four ». Une profonde intimitĂ© les unit tout de suite. Ils vivent, clandestinement, vingt ans de passion adultĂšre (Tracy n'a jamais voulu divorcer de son Ă©pouse[31]) et elle tourne avec lui neuf films, dont La Femme de l'annĂ©e, Madame porte la culotte et Devine qui vient dĂźner... Tracy meurt en 1967.
Dans son livre Kate: The Woman Who Was Hepburn[32], William J. Mann s'interroge sur sa sexualité, et affirme qu'elle a préféré la compagnie sexuelle des femmes. Mann mentionne Scotty, un homme qui arrangeait des rencontres et fournissait des partenaires à la communauté homosexuelle de Hollywood. Il aurait eu des rapports sexuels avec Tracy et présenté prÚs de 150 partenaires sexuelles à Hepburn. Scotty Bowers, proxénÚte et prostitué, raconte dans son livre Full Service que Hepburn ne voyait la plupart d'entre elles qu'une ou deux fois ; il y eut cependant l'exception notable d'une jeune femme de 17 ans nommée Barbara. Peu de temps aprÚs l'avoir rencontrée, Hepburn lui offrit une voiture Ford Fairlane ; elle reverra Barbara durant quarante-neuf ans. Trois mois avant la mort de Katharine Hepburn en , Barbara, mariée trois fois au cours de cette période, reçoit une lettre de ses avocats, accompagnée d'un chÚque de 100 000 dollars[33] - [34].
Divers
- Katharine Hepburn, Ă dĂ©faut d'ĂȘtre parfaitement bilingue, parlait couramment français[35].
- Katharine Hepburn possĂšde son Ă©toile sur le Walk of Fame[36] - [37].
- Myrna Loy, qui Ă©tait l'un des plus grands amours secrets de Spencer Tracy, dira qu'elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© gagner des prix remportĂ©s par Katharine Hepburn. Tracy, lui, dira plus tard avoir trouvĂ© la femme qu'il voulait en la personne de Hepburn tout en gardant intact son amour pour Loy. Toutefois, Myrna Loy folle amoureuse de Spencer Tracy, poursuivit clandestinement sa liaison et profita des absences rĂ©guliĂšres de Katharine Hepburn pour se rendre dans la chambre d'hĂŽtel de son amant Ă Beverly Hills. Plusieurs annĂ©es plus tard, Loy finit par rĂ©vĂ©ler lors d'un entretien confidentiel avec le cinĂ©aste Alan Greenberg : « J'aimais profondĂ©ment Spence. Je l'aimais. J'Ă©tais folle amoureuse de lui et je voulais ĂȘtre en couple avec lui mais elle [Katharine Hepburn], Ă©tait malheureusement en travers de mon chemin »[38] - [39] - [40] - [41] - [42] - [43].
- Elle a eu plusieurs surnom Katharine of arrogance, First Lady of Cinema[44], The Great Kate[45].
Théùtre
- The Czarina (1928)
- The Cradle Snatchers (1928)
- The Big Pond (1928)
- Night Hostess (1928)
- These Days (1928)
- Holiday (1928)
- A Month in the Country (1930)
- A Romantic Young Lady (1930)
- The Admirable Crichton (1930)
- Art and Mrs. Bottle (1930)
- Just Married (1931)
- It's a Wise Child (1931)
- Alias the Deacon (1931)
- The Cat and the Canary (1931)
- Let Us Be Gay (1931)
- The Man Who Came Back (1931)
- The Warrior's Husband (1932)
- The Bride the Sun Shines On (1932)
- The Lake (1934)
- Jane Eyre (1936-1937)
- The Philadelphia Story (1938)
- Without Love (1942)
- As You Like It (1950)
- The Millionairess (1952)
- The Merchant of Venice, Measure for Measure et The Taming of the Shrew (1955)
- The Merchant of Venice et Much Ado About Nothing (1957)
- Antony and Cleopatra et Twelfth Night (1960)
- Coco (1969)
- A Matter of Gravity (1976)
- The West Side Waltz (1981)
Filmographie
Cinéma
- 1932 : HĂ©ritage (A Bill of divorcement) de George Cukor : Sydney Fairfield
- 1933 : La PhalĂšne d'argent (Christopher strong) de Dorothy Arzner : Lady Cynthia Darrington
- 1933 : Gloire éphémÚre (Morning Glory) de Lowell Sherman : Eva Lovelace
- 1933 : Les Quatre filles du docteur March (Little women) de George Cukor : Josephine « Jo » March
- 1934 : Mademoiselle Hicks (Spitfire) de John Cromwell : Trigger Hicks
- 1934 : The Little Minister de Richard Wallace : Barbara « Babbie »
- 1935 : CĆurs brisĂ©s (Break of Hearts) de Philip Moeller : Constance Dane Roberti
- 1935 : Sylvia Scarlett de George Cukor : Sylvia Scarlett
- 1935 : DĂ©sirs secrets (Alice Adams) de George Stevens : Alice Adams
- 1936 : Marie Stuart (Mary of Scotland) de John Ford : Marie Stuart
- 1936 : La Rebelle (A Woman Rebels) de Mark Sandrich : Pamela « Pam » Thistlewaite
- 1937 : Pour un baiser (Quality Street) de George Stevens : Phoebe Throssel
- 1937 : Pension d'artistes (Stage Door) de Gregory LaCava : Terry Randall
- 1938 : L'Impossible Monsieur Bébé (Bringing up Baby) de Howard Hawks : Susan Vance
- 1938 : Vacances (Holiday) de George Cukor : Linda Seton
- 1940 : Indiscrétions (The Philadelphia Story) de George Cukor : Tracy Samantha Lord
- 1942 : La Femme de l'année (Woman of the Year) de George Stevens : Tess Harding
- 1943 : La Flamme sacrée (Keeper of the Flame) de George Cukor : Christine Forrest
- 1943 : Le Cabaret des Ă©toiles (Stage Door Canteen) de Frank Borzage : elle-mĂȘme (camĂ©o)
- 1944 : Les Fils du dragon (Dragon Seed) de Jack Conway et Harold S. Bucquet : Jade Tan
- 1945 : Sans amour (Without Love) de Harold S. Bucquet : Jamie Rowan
- 1946 : Lame de fond (Undercurrent) de Vincente Minnelli : Ann Hamilton
- 1947 : Le MaĂźtre de la prairie (Sea of Grass) d'Elia Kazan : Lutie Cameron Brewton
- 1947 : Passion immortelle (Song of Love) de Clarence Brown : Clara Schumann
- 1948 : L'Enjeu (State of the Union) de Frank Capra : Mary Matthews
- 1949 : Madame porte la culotte (Adam's Rib) de George Cukor : Amanda Bonner
- 1951 : L'Odyssée de l'African Queen (The African Queen) de John Huston : Rose Sayer
- 1952 : Mademoiselle Gagne-Tout (Pat and Mike) de George Cukor : Pat Pemberton
- 1955 : Vacances Ă Venise (Summertime) de David Lean : Jane Hudson
- 1956 : Le Faiseur de pluie (The Rainmaker) de Joseph Anthony : Lizzie Curry
- 1956 : Whisky, vodka et jupon de fer (The Iron Petticoat) de Ralph Thomas : Capitaine Vinka Kovelenko
- 1957 : Une femme de tĂȘte (The Desk Set) de Walter Lang : Bunny Watson
- 1959 : Soudain lâĂ©tĂ© dernier (Suddenly, Last Summer) de Joseph L. Mankiewicz : Valerie Venable
- 1962 : Long voyage vers la nuit (Long Days Journey into Night) de Sidney Lumet : Mary Tyrone
- 1967 : Devine qui vient dĂźner... (Guess Who's Coming to Dinner) de Stanley Kramer : Christina Drayton
- 1968 : Le Lion en hiver (The Lion in Winter) d'Anthony Harvey : Aliénor d'Aquitaine
- 1969 : La Folle de Chaillot (The Madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes : la comtesse Aurelia
- 1971 : Les Troyennes (The Trojan Women) de Michael Cacoyannis : HĂ©cube
- 1973 : A Delicate Balance de Tony Richardson : Agnes
- 1975 : Une bible et un fusil (Rooster Cogburn) de Stuart Millar : Eula Goodnight
- 1978 : Olly, Olly, Oxen Free de Richard A. Colla : Miss Pudd
- 1981 : La Maison du lac (On Golden Pond) de Mark Rydell : Ethel Thayer
- 1984 : Grace Quigley d'Anthony Harvey : Grace Quigley
- 1994 : Rendez-vous avec le destin ou Histoire d'amour au Québec (Love Affair), de Glenn Gordon Caron : Ginny
Télévision
- 1973 : La MĂ©nagerie de verre (The Glass Menagerie) d'Anthony Harvey : Amanda Wingfield
- 1975 : Il neige au printemps (Love Among the Ruins) de George Cukor : Jessica Medlicott
- 1979 : Le blé est vert (The Corn Is Green) de George Cukor : Lilly Moffat
- 1986 : Mrs. Delafield Wants to Marry de George Schaefer : Margaret Delafield
- 1988 : Laura Lansing Slept Here de George Schaefer : Laura Lansing
- 1992 : Bijoux, hot-dogs et tasses de thé (The Man Upstairs) de George Schaefer : Victoria Brown
- 1994 : Un amour oublié (This Can't Be Love) d'Anthony Harvey : Marion Bennett
- 1994 : One Christmas de Tony Bill : Cornelia Beaumont
Distinctions
Aux Ătats-Unis
Katharine Hepburn est récompensée par l'oscar de la meilleure actrice à quatre reprises : en 1934 pour le rÎle d'Eva Lovelace dans Morning Glory (1933) de Lowell Sherman ; en 1968 pour le rÎle de Christina Drayton dans Devine qui vient dßner... (1967) de Stanley Kramer ; en 1969 pour le rÎle d'Aliénor d'Aquitaine dans Le Lion en hiver (1968) d'Anthony Harvey et en 1982 pour le rÎle d'Ethel Thayer dans La Maison du lac (1981) de Mark Rydell. Ceci reste un record inégalé en 2022. Elle a par ailleurs été nommée à huit autres reprises[46], sans toutefois remporter la récompense.
Katharine Hepburn est par ailleurs nommĂ©e Ă quatre reprises aux Golden Globe Awards, pour la distinction de meilleure actrice dans un film dramatique : en 1959 pour son interprĂ©tation de madame Violet Venable dans Soudain l'Ă©tĂ© dernier (1958) de Joseph L. Mankiewicz ; en 1967 pour le rĂŽle de Christina Drayton dans Devine qui vient dĂźner... (1967) de Stanley Kramer ; en 1968 pour le rĂŽle d'AliĂ©nor d'Aquitaine dans Le Lion en hiver (1968) d'Anthony Harvey et en 1981 pour son interprĂ©tation d'Ethel Thayer dans La Maison du lac (1981) de Mark Rydell. Elle nâa toutefois jamais remportĂ© cette distinction.
En Europe
La Mostra de Venise est le premier grand festival européen à distinguer Katharine Hepburn en lui décernant, en 1934, la Coupe Volpi de la meilleure actrice pour son interprétation du rÎle de Josephine « Jo » March dans Les Quatre Filles du docteur March (1933) de George Cukor.
Katharine Hepburn est ensuite nommée à plusieurs reprises au Royaume-Uni pour le British Academy Film Award (BAFTA) de la meilleure actrice étrangÚre, sans obtenir la récompense : en 1953 pour le rÎle de Pat Pemberton dans Mademoiselle Gagne-Tout (1951) de George Cukor ; en 1956 pour le rÎle de Jane Hudson dans Vacances à Venise (1954) de David Lean et en 1958 pour le rÎle de Lizzie Curry dans Le Faiseur de pluie (1956) de Joseph Anthony.
Elle est plus tard distinguée du BAFTA de la meilleure actrice[47] pour son interprétation dans trois rÎles : ceux de Christina Drayton dans Devine qui vient dßner... (1967) de Stanley Kramer et d'Aliénor d'Aquitaine dans Le Lion en hiver (1968) d'Anthony Harvey en 1969, puis celui d'Ethel Thayer dans La Maison du lac (1981) de Mark Rydell en 1983.
En France, c'est en 1962 que Katharine Hepburn reçoit le prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes pour le rÎle de Mary Tyrone dans Long Voyage vers la nuit (1962) de Sidney Lumet.
RĂ©compenses
- Oscars 1934 : meilleure actrice pour Morning Glory
- 1958 : Hasty Pudding Theatricals de la star fĂ©minine de lâannĂ©e
- Oscars 1968 : meilleure actrice pour Devine qui vient dĂźner...
- Oscars 1969 : meilleure actrice pour Le Lion en hiver
- Primetime Emmy Awards 1974 : meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour La Ménagerie de verre
- 1970 : Laurel Awards de la star fĂ©minine de lâannĂ©e
- 1971 : Laurel Awards de la star fĂ©minine de lâannĂ©e
- 1975 : Golden Apple Awards de la star fĂ©minine de lâannĂ©e
- 1981 : Golden Apple Awards de la star fĂ©minine de lâannĂ©e
- Oscars 1982 : meilleure actrice dans un drame pour La Maison du lac
- American Movie Awards 1989 : laurĂ©ate du prix pour lâensemble de sa carriĂšre
Nominations
- Oscars 1936 : meilleure actrice pour DĂ©sirs secrets
- Oscars 1941 : meilleure actrice pour Indiscrétions
- Oscars 1943 : meilleure actrice pour La Femme de l'année
- Oscars 1952 : meilleure actrice pour L'Odyssée de l'African Queen
- Golden Globes 1953 : meilleure actrice dans une comédie pour Mademoiselle Gagne-Tout
- Oscars 1956 : meilleure actrice pour Vacances Ă Venise
- Golden Globes 1957 : meilleure actrice dans un drame pour Le Faiseur de pluie
- Oscars 1957 : meilleure actrice pour Le Faiseur de pluie
- Golden Globes 1960 : meilleure actrice dans un drame pour Soudain lâĂ©tĂ© dernier (Suddenly, Last Summer) (1959).
- Oscars 1960 : meilleure actrice pour Soudain lâĂ©tĂ© dernier
- Golden Globes 1963 : meilleure actrice dans un drame pour Long voyage vers la nuit
- Oscars 1963 : meilleure actrice pour Long voyage vers la nuit
- Golden Globes 1968 : meilleure actrice dans une comédie pour Devine qui vient dßner...
- Golden Globes 1969 : meilleure actrice dans un drame pour Le Lion en hiver
- Primetime Emmy Awards 1974 meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour La Ménagerie de verre
- Primetime Emmy Awards 1979 : meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour Le blé est vert
- Golden Globes 1982 : meilleure actrice dans un drame pour La Maison du lac
- Primetime Emmy Awards 1986 : meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour Mrs. Delafield Wants to Marry
- Primetime Emmy Awards 1986 : meilleure série documentaire pour The Spencer Tracy Legacy: A Tribute by Katharine Hepburn - partagée avec George Paris (producteur exécutif), George Paige (producteur exécutif), David Heeley (producteur) et Joan Kramer (producteur)
- Golden Globes 1993 : meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm pour Bijoux, hot-dogs et tasses de thé
- Primetime Emmy Awards 1993 : meilleure série documentaire pour Katharine Hepburn: All About Me - partagée avec David Heeley (producteur) et Joan Kramer (producteur)
Hommages
Katharine Hepburn a été nommée par l'American Film Institute « plus grande actrice de légende du cinéma américain » et a reçu le prix Geoffrey-Beene du Conseil des créateurs de mode américains en 1985.
Plusieurs actrices ont incarnĂ© Katharine Hepburn Ă l'Ă©cran : aprĂšs Marisa Berenson dans un film de Clint Eastwood Ă©voquant le tournage de L'OdyssĂ©e de l'African Queen, Chasseur blanc, cĆur noir (1990), Cate Blanchett joua son rĂŽle en 2004 dans Aviator de Martin Scorsese (The Aviator), qui lui permit d'obtenir le BAFTA et l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rĂŽle en 2005.
Notes et références
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
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- Laetitia Ratane et Yoann Sardet, « 20 idĂ©es reçues sur le cinĂ©ma : Katharine n'est PAS la sĆur de Audrey Hepburn », AllocinĂ©,
- Elles n'ont d'ailleurs pas la mĂȘme nationalitĂ© : Audrey est anglaise alors que Katharine est amĂ©ricaine.
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- Myrna Loy: loving Spencer Tracy & hating Katherine Hepburn - https://www.youtube.com/watch?v=axD5mkA2aMM
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- « Katharine Hepburn, The Great Kate », sur visionsdureel.ch (consulté le ).
- En 1936 pour Désirs secrets (1935), en 1941 pour Indiscrétions (1940), en 1943 pour La Femme de l'année (1942), en 1952 pour L'Odyssée de l'African Queen (1951), en 1956 pour Vacances à Venise (1955), en 1957 pour Le Faiseur de pluie (1956), en 1960 pour Soudain l'été dernier (1959) et en 1963 pour Long voyage vers la nuit (1962).
- Les distinctions de meilleure actrice et de meilleure actrice étrangÚre sont fusionnées à partir de 1969.
Annexes
Bibliographie
- (en) Scott A. Berg (trad. Bella Arman), Appelez-moi Kate : confidences de Katharine Hepburn [« Kate Remembered: Katharine Hepburn, a Personal Biography »], Paris, Robert Laffont, , 318 p. (ISBN 978-2-221-10147-6, OCLC 77098161)
- Katharine Hepburn (trad. de l'anglais par Françoise Cartano), Moi, Histoires de ma vie [« Me: Stories of My Life »], Paris, Presses Pocket, coll. « Best », , 379 p. (ISBN 2-266-05150-4 et 978-2-266-05150-7)
- Katharine Hepburn (trad. Béatrice Vierne), African Queen ou Comment je suis allée en Afrique avec Bogart, Bacall et Huston et faillis perdre la raison [« The Making of The African Queen »], Paris, Flammarion, (ISBN 978-2-08-211401-1, OCLC 53740242)
Liens externes
- (en-US) « Katharine Hepburn », sur MRQE
- (en-US) « Katharine Hepburn », sur National Portrait Gallery
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
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