Faust (Goethe)
Faust est le titre de deux piÚces de théùtre de Johann Wolfgang von Goethe de 1808 et 1832.
Faust est inspiré d'un certain Johann Georg Faust, alchimiste allemand du XVIe siÚcle, déjà héros d'un conte populaire et de piÚces de théùtre de Christopher Marlowe et Gotthold Ephraim Lessing.
Goethe a travaillĂ© sur le thĂšme de Faust pendant une longue partie de sa vie, et cette tragĂ©die est souvent considĂ©rĂ©e comme l'Ćuvre la plus importante de la littĂ©rature allemande. La premiĂšre piĂšce, souvent appelĂ©e Faust I, a Ă©tĂ© publiĂ©e dans sa version dĂ©finitive en 1808. Faust II est une suite au Faust I publiĂ©e peu aprĂšs la mort de l'auteur, en 1832. Elle est considĂ©rĂ©e comme beaucoup plus difficile.
Goethe a dĂ©clarĂ© que la premiĂšre partie de Faust Ă©tait l'Ćuvre « d'un ĂȘtre troublĂ© par la passion, qui peut obscurcir l'esprit de l'homme ». La seconde partie rĂ©vĂšle un monde moins soumis Ă la passion. Dans Faust II, Goethe a Ă©crit un Prologue qui pose la question obsĂ©dante du salut de l'Ăąme. L'Ćuvre est ainsi une parabole de l'HumanitĂ© souffrante, tiraillĂ©e entre pensĂ©e et action.
Avant le Faust I
Goethe a rédigé entre 1773 et 1775 un premier texte souvent appelé Urfaust (Faust primordial). En 1790, il a fait publier un texte intitulé Faust, un fragment.
Faust I (1808)
Faust y est prĂ©sentĂ© comme un homme admirĂ© par le peuple pour sa sagesse, Ă©pris de connaissance profonde, vivante, transcendante. AccablĂ© par le caractĂšre vain de tout son savoir, et dĂ©sespĂ©rant de ne rien dĂ©couvrir qui puisse le satisfaire, il signe un pacte avec MĂ©phistophĂ©lĂšs. Celui-ci doit l'initier aux jouissances terrestres et le servir fidĂšlement dans ce monde. En Ă©change de cela, Faust s'engage Ă lui livrer son Ăąme dĂšs qu'il passera dans l'autre monde ; au lieu de chercher sans trĂȘve de nouvelles jouissances, il dira Ă l'instant qui passe « ArrĂȘte-toi, tu es si beau ! ». Cette piĂšce se rattache au courant Sturm und Drang.
La piÚce se compose de 4 615 vers, en comptant la dédicace et les deux prologues. La dédicace et le « Prologue sur le théùtre » ne participent pas directement à l'action et ne sont pas toujours joués.
L'action se dĂ©roule Ă l'Ă©poque de ce Docteur Faust qui aurait vĂ©cu de 1480 Ă 1540 environ, en Allemagne du sud-ouest. Dans la quĂȘte du savoir, Faust a brĂ»lĂ© ses plus belles annĂ©es. Câest un vieillard amer qui dĂ©couvre quâil nâa rien acquis ni rien produit qui puisse compenser cette perte. Faust est tentĂ© par le suicide ; MĂ©phistophĂ©lĂšs lui apparaĂźt et lui propose en Ă©change de son Ăąme de lui rendre sa jeunesse, et avec elle les mille plaisirs qui combleront ses sens. Faust accepte sans illusion : il connaĂźt lâinsatisfaction essentielle de son cĆur. MĂ©phistophĂ©lĂšs emporte alors Faust pour un grand voyage. Ils sâattardent dans une taverne, lieu de plaisirs paillards. Mais Faust rĂ©pugne Ă de telles bassesses. Les scĂšnes dâorgie le laissent froid, jusquâau moment oĂč une vision de la beautĂ© le ravit : câest la rencontre avec Marguerite.
Faust dĂ©couvre la jeune fille au sortir de lâĂ©glise. Modeste, pudique, elle incarne lâinnocence, la force de lâespoir, lâassurance de la foi. Faust la vĂ©nĂšre comme son contraire. Le soir, Faust pĂ©nĂštre dans sa chambre vide. Il est dâabord plein dâun dĂ©sir sensuel, mais le charme de lâinnocence lâemplit de pensĂ©es douces et chastes. MĂ©phistophĂ©lĂšs dĂ©pose un coffret rempli de somptueux bijoux dans lâarmoire de Marguerite.
De retour dans sa chambre, Marguerite sent dans lâair une influence Ă©trangĂšre. Elle dĂ©couvre le coffret, se pare de ces trĂ©sors, mais les repose bientĂŽt, car elle est consciente quâils ne lui appartiennent pas, et que sa mĂšre pourrait les trouver et les rapporter au curĂ© !
Faust et Marguerite se rencontrent dans un jardin : la jeune fille est subjuguĂ©e. Mais sa main, en effeuillant la fleur dont elle porte le nom, trace le destin de cette passion fatale. Faust lui jure nĂ©anmoins un amour Ă©ternel. Quand lâheure vient de se sĂ©parer, Marguerite ne connaĂźt plus lâinsouciance. Lâangoisse sâest dĂ©ployĂ©e en mĂȘme temps que la passion. Lâimage de Faust hante son esprit. Elle chante mĂ©lancoliquement la paix perdue et lâangoisse qui Ă©treint son cĆur.
Puis Faust rejoint Ă nouveau Marguerite et dĂ©clame un hymne grandiose Ă la gloire de lâunivers. Marguerite ressent que toute la crĂ©ation sâunit dans la gloire Ă lâamour divin. Mais au moment des adieux, Faust tend Ă Marguerite un flacon de somnifĂšre qui doit endormir sa mĂšre, afin quâils puissent profiter de leur rendez-vous amoureux. SĂ©duite, et mĂȘme dĂ©tournĂ©e, Marguerite ne sây oppose pas.
Mais la rumeur rattrape la jeune femme. Son frĂšre, sentant sa famille «dĂ©shonorĂ©e», provoque Faust en duel. AidĂ© des pouvoirs de MĂ©phistophĂ©lĂšs, Faust le blesse Ă mort. Alors quâil agonise, le frĂšre maudit sa sĆur.
Devenue mĂšre, Marguerite est dĂ©laissĂ©e par Faust, puis abandonnĂ©e de tous comme une « fille perdue ». MĂ©phistophĂ©lĂšs entraĂźne Faust vers la «nuit de Walpurgis ». Cette nuit, nommĂ©e en l'honneur de sainte Walburge au VIIIe siĂšcle, est une fĂȘte paĂŻenne, qui a lieu dans la nuit du 30 avril au 1er mai. CĂ©lĂ©brĂ©e clandestinement dans toute l'Europe, depuis des temps reculĂ©s, malgrĂ© les interdits de lâĂglise, elle est associĂ©e Ă la fin de l'hiver. Câest une maniĂšre pour Goethe dâintroduire des Ă©lĂ©ments Ă©sotĂ©riques et magiques, qui lui Ă©taient chers.
MĂ©phistophĂ©lĂšs sâadonne Ă tous les plaisirs orgiaques au milieu des dĂ©mons et des sorciĂšres en folie. Mais Faust se sent Ă©tranger Ă ces excĂšs ; il est saisi par une apparition : « une adolescente aux yeux de morte» et pressent la fin tragique de Marguerite. Faust se dĂ©chaĂźne contre MĂ©phistophĂ©lĂšs. Dans une course infernale, ils passent devant un gibet entourĂ© de sorciĂšres. Câest celui quâon prĂ©pare pour Marguerite, accusĂ©e dâavoir tuĂ© son enfant.
Dans la scĂšne suivante, la jeune femme est dĂ©couverte hĂ©bĂ©tĂ©e, sur son lit de prison. Dâabord, elle ne reconnaĂźt pas Faust, qui vient lui rendre visite. Elle est la proie de cauchemars. Ce nâest que lorsque Faust retrouve le ton de son amour passĂ© quâelle se rĂ©veille, et lui tend les bras. Mais, voulant expier son crime jusqu'au bout, et surtout apercevant avec horreur MĂ©phistophĂ©lĂšs qui s'impatiente Ă quelques pas, elle refuse de le suivre et repousse les offres de MĂ©phistophĂ©lĂšs, implorant bien plutĂŽt lâassistance de Dieu, qui la sauve. Faust quitte dans une hĂąte extrĂȘme la prison, pressĂ© et entraĂźnĂ© par MĂ©phistophĂ©lĂšs, qui ne pourrait supporter le lever du jour.
Faust II
PubliĂ©e Ă titre posthume en 1832, Faust II, est la suite de la premiĂšre piĂšce. C'est toutefois une Ćuvre entiĂšrement diffĂ©rente, par le ton adoptĂ©, par les thĂšmes abordĂ©s et par la date de l'Ă©criture. Elle est l'Ćuvre majeure des derniĂšres annĂ©es de Goethe. Moins tourmentĂ©e, moins tournĂ©e vers l'expression des angoisses personnelles, elle aborde davantage des problĂšmes politiques ou sociaux.
Faust est appelĂ©, ainsi que MĂ©phistophĂ©lĂšs, Ă la cour de l'empereur. Celui-ci manquant d'argent, MĂ©phistophĂ©lĂšs lui suggĂšre d'utiliser le papier-monnaie (comme l'avait tentĂ© John Law pour Ă©viter la faillite de l'Ătat français en 1715). Dans l'acte II, Faust retrouve son famulus, Wagner, qui est en train de crĂ©er un homme artificiel, homuncules. ParallĂšlement, Faust, officiellement pour amuser la cour, dĂ©cide de ramener un temps sur terre les fantĂŽmes d'HĂ©lĂšne et de PĂąris. Cela l'obligeant Ă descendre dans la demeure des divinitĂ©s les plus mystĂ©rieuses jamais conçues, les "mĂšres". Faust Ă©tant tombĂ© sous le charme de la princesse spartiate, il demande Ă MĂ©phistophĂ©lĂšs de l'emmener en GrĂšce antique. L'acte III est tout entier construit comme une tragĂ©die grecque. HĂ©lĂšne vient d'ĂȘtre ramenĂ©e dans le palais de MĂ©nĂ©las avec les captives troyennes qui forment le chĆur. La Phorkyade, qui n'est autre que MĂ©phistophĂ©lĂšs dĂ©guisĂ©, l'avertit que MĂ©nĂ©las, ivre de vengeance, projette de la tuer. Puis il l'amĂšne au chĂąteau fort moyenĂągeux, dont le seigneur n'est autre que Faust. HĂ©lĂšne et Faust vivent heureux dans des cavernes situĂ©es Ă proximitĂ© de la mer, et ont un fils, Euphorion, "fruit de l'amour le plus beau" (Goethe avait songĂ© Ă Byron en le crĂ©ant). Or Euphorion chute et meurt. En consĂ©quence, HĂ©lĂšne quitte Faust, en se dissolvant progressivement.
Le climat est tout entier différent à l'acte IV. Faust est sur une montagne et chante sa déception amoureuse. MéphistophélÚs arrive et lui rapporte que les féodaux se sont révoltés contre l'empereur, et qu'une grande bataille s'organise. Grùce à l'aide de ses démons, MéphistophélÚs anéantit l'armée des féodaux, et l'empereur reconnaissant offre une terre à Faust. L'acte V voit un Faust rallié aux méthodes d'exploitation modernes et capitalistes de la terre, tentant d'obtenir la propriété de Philémon et Baucis. Ceux-ci refusent, ses hommes outrepassant ses ordres les tuent et détruisent leur habitation. Faust, meurtri par ce qui a été fait, voit quatre divinités lui rendre visite, Pauvreté, Dette, Détresse et Souci et, du fait de cette derniÚre, il se résigne à accepter la mort. Il meurt, mais Marguerite, en rachetant son ùme, l'arrache des mains de MéphistophélÚs.
Ă la fin, MĂ©phistophĂ©lĂšs veut prendre l'Ăąme de Faust. Mais celui-ci n'est pas damnĂ©, mais sauvĂ© de l'enfer, grĂące aux priĂšres et Ă l'amour de Marguerite. Le dernier vers de cette seconde partie de Faust conclut « l'Ă©ternel fĂ©minin nous Ă©lĂšve ». Câest donc bien Marguerite qui sauve Faust de lâemprise de MĂ©phistophĂ©lĂšs.
Traductions et Ă©ditions
Il existe plusieurs traductions notables en français du Faust de Goethe, par exemple celle de Gérard de Nerval, parue en 1828, ou encore le Faust de Goethe illustré par Delacroix, Paris, aux éditions Diane de Selliers.
Henri Blaze de Bury a proposé une traduction intégrale de Faust I et II publiée d'abord chez Charpentier en 1842 puis reprise par Flammarion, qui l'édite encore dans sa collection GF. Le Faust I est traduit en vers.
Jean Malaplate propose une traduction versifiée des Faust I et II, publiée en 1984 aux éditions GF Flammarion, et commentée par Bernard Lortholary.
La meilleure traduction, la plus fidĂšle Ă l'original, demeure celle de l'Ă©dition bilingue d'Henri Lichtenberger, chez Aubier. Le premier comme le second Faust sont Ă©galement prĂ©cĂ©dĂ©s de trĂšs exhaustives introductions historiques et philosophiques permettant d'entrer dans cette Ćuvre complexe. L'Ă©dition de Lichtenberger demeure Ă ce jour le travail le plus pĂ©dagogique.
Peintures, sculptures, lithographies
- Rembrandt, Le Docteur Faustus, vers 1652, eau-forte, pointe sÚche et burin, BNF, Paris. Plusieurs exemplaires sont conservés dans d'autres musées comme au The Met, New York, à la National Gallery of Art, Washington DC.
- EugÚne Delacroix, Faust (1828), ensemble de dix-sept illustrations réalisées par EugÚne Delacroix pour la traduction de Philipp Albert Stapfer de la premiÚre partie du Faust de Goethe publié par Charles Motte, lithographies (second état). L'ouvrage est conservé au The Met, New York[1].
- EugÚne Delacroix, Faust et MéphistophélÚs (1827-1828), huile sur toile, Wallace Collection, Londres.
- Ary Scheffer : Marguerite au rouet (1831) et Faust dans son cabinet (1848), deux huiles sur toile en pendant, dans les collections du Musée de la vie romantique, Paris[2] - [3] et deux huiles sur bois dans les collections du musée Sainte-Croix, Poitiers[4].
- Henri Leys, Faust et Marguerite (1856), huile sur bois, Museum of Art, Philadelphie.
- James Tissot, l'artiste a peint plusieurs tableaux autour de Faust et de Marguerite. Plusieurs sont conservés dans des collections privées.
- Pascal Dagnan-Bouveret, Marguerite au Sabbat, (1910-1911), huile sur toile, musée d'Art et d'Histoire, Cognac[5].
- Serge Chamchinov : Goethes âFaustâ zwischen dem WeiĂen und Schwarzen, livre peint, encre de Chine, 2003, BibliothĂšque Anna Amalia, Weimar[6]
Au XIXe siÚcle (19e), le Faust de Goethe est l'un des récits mis en valeur par les artistes appartenant au mouvement du Romantisme aux cÎtés du Hamlet de Shakespeare ou de la Divine Comédie de Dante.
Musique
- Faust : une vingtaine de ballets
- Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet), op. 2 (D. 118), lied pour voix et piano de Franz Schubert (1814)
- Faust, opéra de Louis Spohr (1816)
- La Damnation de Faust, de Berlioz (1846)
- Faust, opéra en cinq actes de Charles Gounod (1859)
- Mefistofele, opéra en un prologue, quatre actes et un épilogue, d'Arrigo Boito (1868)
- Faust-Symphonie, en trois mouvements de Franz Liszt
- Mephisto-Valse, quatre valses composées par Franz Liszt
- Sonate pour piano en si mineur par Liszt (1853)
- Seconde partie de la Symphonie no 8 de Gustav Mahler, reprenant le texte de la scĂšne finale de Faust II (1906)
- Faust et HélÚne, cantate lauréate du Grand Prix de Rome 1913, par Lili Boulanger
- Docteur Faust, poĂšme musical de Ferruccio Busoni (1925)
- Votre Faust, d'Henri Pousseur, en collaboration avec Michel Butor (1960-1968)
- Faustus, the Last Night, opéra de Pascal Dusapin (2006)
- Faust, groupe italien de death technique, avec Steve DiGiorgio
- Faust, groupe allemand de rock expérimental apparenté au Krautrock
- Faustian Echoes, EP du groupe de dark metal américain Agalloch.
- Faust, 1er album de Valfeu[7] (2018), inspirĂ©e de lâĆuvre de Goethe. Avec Sue Denim (Robots in Disguise), Desireless, Cheerleader 69, Music for the space & Titend.
Voir aussi : Liste d'opéras inspirés par le mythe de Faust
Adaptations cinématographiques
- Faust aux enfers (1903), Damnation du docteur Faust (1904), de Georges MĂ©liĂšs[8]
- Faust, une légende allemande de Friedrich Wilhelm Murnau (1926)
- La Leggenda di Faust de Carmine Gallone (1949)
- La Beauté du diable, un film de René Clair (1950)
- Faust, film allemand de Peter Gorski (1960)
- Doctor Faustus, film britannique, réalisé par Richard Burton et Nevill Coghill (1967)
- La Leçon Faust (en tchĂšque : Lekce Faust), film tchĂšque d'animation rĂ©alisĂ© Jan Ć vankmajer (1994)
- Faust (Faust : Love of the Damned), film américano-espagnol réalisé par Brian Yuzna (2000)
- Faust, comédie musicale d'Ansel Faraj (2009)
- Faust, film d'animation de Jay Marks (2010)
- Faust (ЀаŃŃŃ), film dramatique russe Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Alexandre Sokourov (2011)
Vi veri universum vivus vici
Cette expression latine signifie « par le pouvoir de la vérité, j'ai, de mon vivant, conquis l'univers ». Cette phrase a été rendue célÚbre avec le film V pour Vendetta et est attribuée (à tort) à Goethe dans Faust. Elle fut également l'un des hiéronymes du mage Aleister Crowley.
Adaptation vidéo-ludique
- Shadow of Memories, un jeu développé par Konami comme étant une libre adaptation du Faust de Goethe, sorti en 2001.
- Soul Gambler, une relecture de l'Ćuvre de Goethe qui plonge Faust dans un univers contemporain, publiĂ©e sur PC en 2013.
Notes et références
- « metmuseum.org », sur www.metmuseum.org (consulté le )
- « Faust dans son cabinet | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
- « Marguerite au Rouet | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
- « Page 1 des résultats de votre recherche », sur Alienor.org (consulté le )
- « tableau - Marguerite au Sabbat », sur Alienor.org (consulté le )
- , Ćuvre numĂ©risĂ©e, Herzogin Anna Amalia Bibliothek.
- « Faust | 1er album de Valfeu », sur Faust | 1er album de Valfeu (consulté le )
- « Site officiel », sur melies.eu (consulté le ).
Goethe "Faust I", Text und Kommentar, Suhrkamp BasisBibliothek 107, 8. Auflage 2018