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Philips

Koninklijke Philips N.V., plus connu sous le nom de la société Philips, est une société néerlandaise d'électronique, basée à Amsterdam. Elle fait partie des plus grands groupes en matière d'électroménager, d’équipement médical et d’éclairage au monde.

Philips
logo de Philips
Logo de Philips
illustration de Philips
Siège social à Amsterdam, aux Pays-Bas.

Création à Eindhoven
Fondateurs Gerard Philips, Frederik Philips
Personnages clés Jeroen van der Veer (directeur), Frans van Houten (CEO)
Forme juridique Société cotée en Bourse
Action Euronext : PHIA
NYSE : PHG
Slogan « Innovation and you » (slogan international)
« Innovation et vous » (francophone[1])
Siège social Amsterdam
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Direction Frans van Houten, DG
Activité Électronique
Produits Électroménager, éclairage, systèmes médicaux
Filiales Saeco, Senseo, Lumec
Effectif 114 731 (2016)
Site web www.philips.com

Capitalisation 33 510 M€ (avril 2019)
Fonds propres 14 438 000 000 d’euros ()[2]
Chiffre d'affaires 18 121 M€ (2018)
Bilan comptable 30 961 000 000 d’euros ()[2]
Résultat net 1 090 M€ (2018)

En 2016, la sociĂ©tĂ©, qui emploie 114 000 personnes dans plus de cent pays (chiffres 2016), rĂ©alise un chiffre d'affaires de 24,52 milliards d’euros. Philips est organisĂ© en trois activitĂ©s, chacune d’entre elles correspondant Ă  un domaine d'activitĂ© stratĂ©gique (DAS) de l’entreprise : Healthcare (« soins de santĂ© ») : soins et santĂ© ; Lighting (« Ă©clairage ») : solutions d’éclairage pour professionnels et particuliers ; et Consumer Lifestyle (« mode de vie du consommateur ») : produits grand public.

Histoire

Fondation

Statue d'Anton Philips Ă  Eindhoven.

La société est fondée en 1891[3] par les frères Gerard (1858-1942) et Anton Philips (1874-1951) à Eindhoven, aux Pays-Bas. Fils de Benjamin Philips, Gérard et Anton sont les petits cousins de Karl Marx par leur grand-mère paternelle, Sophie Pressburg, qui était la tante de Karl Marx. L'entreprise a commencé par produire des lampes à filament de carbone devenant au début du XXe siècle l'un des plus grands fabricants d'Europe. La première manufacture sert aujourd'hui de musée.

1891-1915

Le développement des nouvelles technologies d'éclairage combiné à l'effervescence de la révolution industrielle en Europe conduisent à la création en 1914 du premier laboratoire de recherche Philips. C'est la Light Tower d'Eindhoven, aujourd'hui un des symboles architecturaux de la ville. Cette entité a pour objet l'observation et l'étude des phénomènes physiques et chimiques.

1917-1925

La mise en place du laboratoire de recherche en 1914 a permis une série de découvertes. Ces dernières ont contribué au développement de nouvelles innovations. Ainsi, en 1918, Philips présente son tube à rayons X médical : c'est le début de son implication dans le domaine des systèmes médicaux. Aux États-Unis, la marque de commerce est Norelco.

Au début des années 1920, Philips se lance dans la production de tubes électroniques (ou lampes radio).

1925-1939

En 1925, Philips est impliquĂ© dans les premiers essais des tĂ©lĂ©viseurs ; un an plus tard, le , on fĂŞte la naissance officielle de la tĂ©lĂ©vision. En 1927, l'entreprise se lance dans la production de rĂ©cepteurs radios. En 1933, elle vend son 100 millionième tube Ă©lectronique TSF. La mĂŞme annĂ©e, Philips, qui a poursuivi ses efforts de recherche en matière mĂ©dicale, commence sa production d'Ă©quipements mĂ©dicaux de radiologie aux États-Unis.

Philishave

Rasoir Philips.

En 1939, le lancement du premier rasoir électrique, le Philishave, marque les débuts de la compagnie dans les produits de soins pour hommes.

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le , les dirigeants de Philips ont été informés de l'invasion allemande des Pays-Bas du lendemain. Ils ont alors décidé de fuir aux États-Unis, emmenant avec eux une large portion du capital de la compagnie. Ils ont ainsi pu faire fonctionner la compagnie à distance pendant la guerre, l'ayant fait déménager (sur papier) aux Antilles néerlandaises. Après la guerre, Philips revient à Eindhoven, aux Pays-Bas. Beaucoup de centres de recherche avaient été cachés ou cadenassés, de sorte qu'après le retrait des Allemands, Philips peut rapidement reprendre ses activités. Durant les années 1940 et 1950, la science et la technologie connaissent un essor spectaculaire. Les laboratoires de recherche Philips s'inscrivent dans cette lancée : têtes pivotantes pour les rasoirs, de nombreuses avancées sur les transistors et des circuits intégrés, des contributions au développement de l'enregistrement, de la transmission et de la reproduction des images télévisées.

1950-1960

Philips lance son label discographique, Philips Records, en juin 1950[4] avec l'arrivée sur le marché de la première platine de disques électrique. Mais c'est surtout l'apparition, après la guerre, du 33 tours microsillon qui va lancer le label : le , Philips fonde Philips Phonografic Industries dont le siège est à Baarn aux Pays-Bas. Pour la musique populaire, le catalogue de Philips est la reprise quasi intégrale de celui de la Dutch Decca Company. Otto Glastra van Loon est chargé de constituer le catalogue classique qui en quelques années devient très imposant et attire de grands noms, parmi lesquels la pianiste Clara Haskil dont le premier disque chez Philips Phonographic Industries paraît en 1951. Philips devient alors l'un des grands labels de musique classique.

En 1951, Philips rachète la maison de disques Polydor. Jacques Canetti, le directeur artistique de Polydor, y a déjà enregistré les premiers disques d’Edith Piaf, Roche et Aznavour, Henri Salvador, Jacqueline François... La proposition de Philips de racheter Polydor est acceptée par tous les artistes qui décident de suivre Canetti. La première à signer chez Philips sera Juliette Gréco. Le jour directeur artistique de Philips, la nuit aux Trois Baudets, Canetti met en place à travers son théâtre une extraordinaire « pépinière de talents » offrant ainsi à Philips une sorte de laboratoire d’art et essai qui donne aux artistes « le temps de devenir ».

C’est l’âge d’or de la chanson française. Plus d'une centaine d'artistes, musiciens, poètes, amuseurs, auteurs, comédiens vont commencer leur prodigieuse carrière chez Philips, avec Canetti. Des auteurs compositeurs interprètes : parmi eux citons, Francis Lemarque, Félix Leclerc, Georges Brassens, Jacques Brel, Guy Béart, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Jean-Roger Caussimon, Anne Sylvestre, Boby Lapointe, Agnès Fontaine, Leny Escudero. Des interprètes, tels que Catherine Sauvage, Juliette Gréco, Patachou, Jacqueline François, Marcel Amont, Philippe Clay. Les Frères Jacques enregistreront les premières chansons de Jacques Prévert et les exercices de style de Raymond Queneau. Des humoristes aussi, tels que Pierre Dac, Francis Blanche, Fernand Raynaud, Robert Lamoureux, Raymond Devos, Darry Cowl, Jean Yanne. Des musiciens y commencent leur carrière, notamment Michel Legrand, André Popp, Alain Goraguer. De retour des États-Unis en 1955, Jacques Canetti propose à Boris Vian d'écrire les premiers rocks français qui seront chantés par Henri Salvador, puis par Magali Noël sur des musiques de Michel Legrand et Alain Goraguer. En 1957, il confie à Boris Vian la direction artistique des disques Fontana Records pour développer tout le répertoire jazz et chansons.

Dans le domaine de la littérature, Jacques Canetti « invente » pour Philips la collection « Auteurs du XXᵉ siècle », avec des auteurs prestigieux : Julien Green, Colette, Malraux, Mauriac, Romain Rolland, Pierre Mac Orlan, Jacques Prévert, Georges Simenon. Dans le domaine de la jeunesse, Canetti lance la série « Piccolo, Saxo et Cie » avec André Popp et Jean Broussolle, ainsi qu’un répertoire « jeune public » avec Lucienne Vernay et Les Quatre Barbus.

En 1962, Jacques Canetti démissionne de Philips pour créer son propre label, les Productions Jacques Canetti[5]. Il aura créé, en moins de dix ans, le plus prestigieux catalogue de chansons françaises.

1960-1970

En 1962, on assiste au regroupement des activités musicales de Philips et de Siemens (propriétaire de Deutsche Grammophon depuis 1941). Un an plus tard, l'intérêt de Philips Phonographic Industries pour la musique, du fait de son label, est grandissant. Aussi, les avancées technologiques de l'entreprise conduisent à lancer la cassette audio inventée par Lou Ottens. En 1965, Philips fabrique ses premiers circuits intégrés.

Georges Meyerstein-Maigret, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral, rĂ©alise en 1966 le vĹ“u de Georges Brassens, ramener le 30 cm (12 chansons) au prix de l'ancien 25 cm (8 chansons), soit une baisse de 26 % (19,95 francs)[6].

1970-1980

Les laboratoires de recherche Philips sont à l'origine d'avancées significatives dans le traitement, le stockage et la transmission d'images, de sons et de données. Ces avancées conduisent à l'invention du disque optique LaserVision, du Compact Disc et des systèmes de télécommunication optique. De ce fait, le label musical connaît lui aussi des avancées significatives : l'entité issue du regroupement de Philips Phonographic Industries et de Siemens donne naissance en 1971 au groupe PolyGram, qui acquiert le label Decca en 1980. Vers le début des années 1970, Philips a introduit la cassette à ruban audio avec un large succès, mais a échoué dans l'imposition de son standard pour les cassettes à ruban vidéo, le V2000, en faveur de Betamax et surtout de VHS, puis pour la cassette DCC (Digital Compact Cassette) lancée en novembre 1992 en partenariat avec Matsushita (Panasonic, Technics) face au MD de Sony, lequel sera finalement le seul survivant malgré un départ favorable à la DCC. Dans le domaine de l'éclairage, la recherche contribue au lancement de nouvelles lampes PL et SL à économie d'énergie.

Par ailleurs, le , Philips rejoint le consortium Unidata, projet européen lancé le destiné à permettre dans les années 1970 l'émergence d'une grande industrie informatique européenne à l'identique d'Airbus dans l'aéronautique. Les compétences des trois participants étaient valorisées : la Compagnie internationale pour l'informatique (CII) recevait la maîtrise d'œuvre l'architecture des machines et le logiciel, la technologie électronique revenait à Philips, et Siemens se chargeait des périphériques mécaniques. Valéry Giscard d'Estaing élu président en 1974 met fin au projet en 1975 : la France dénonce unilatéralement l'accord Unidata et CII fusionne avec Honeywell-Bull. En 1982, Philips est l'un des trois industriels désignés par le « GIE Carte à mémoire » pour tester la carte à puce : CII-Honeywell Bull à Blois, Schlumberger (aidée de Roland Moreno) à Lyon, et Philips à Caen. C'est le modèle CII-HB qui gagne la compétition. Désormais, Philips et Bull forment un binôme dans le domaine de la carte à puce, proposant l'un l'autre des solutions quasi-interchangeables.

1980-1990

En 1983, Philips lance le Compact Disc. C'est Ă©galement Ă  cette Ă©poque (en 1984) que Philips fĂŞte la fabrication de son 100 millionième tĂ©lĂ©viseur. L'activitĂ© continue de croĂ®tre dans les annĂ©es 1980 avec l'acquisition de la division tĂ©lĂ©vision de GTE Sylvania et des lampes Westinghouse.

1990-2000

La Philips Light Tower à Eindhoven, à l'origine une fabrique d'ampoules, puis base du quartier général[7].

Les années 1990 sont marquées par un changement radical pour Philips. La société, en proie à des difficultés, a dû procéder à une restructuration. La structure de l’entreprise a été simplifiée et le grand nombre de secteurs d’activités sur lesquels Philips était engagé a été réduit. Entre 1997 et 2001, le siège social a été déménagé à Amsterdam. La société peut alors reprendre ses activités sur des bases saines. S'appuyant sur la réussite de son Disque compact, Philips fait le choix de collaborer avec Sony pour lancer en 1995 une nouvelle innovation : le DVD. En 1998, le groupe canadien Seagram rachète PolyGram et crée Universal Music Group.

L'américain Whirlpool rachète la branche électroménager de Philips en 1990, ce qui lui permet d'arriver sur le marché Européen. Les marques Laden, Bauknecht et Radiola qui appartenaient à Philips sont également reprises par Whirpool.

Pendant plusieurs années, la marque PHILIPS/WHIRLPOOL sera apposée sur les appareils ; par la suite, seule la marque Whirlpool sera utilisée.

Années 2000

Le , Philips lance une spin-off de Philips Semiconductors en la vendant à un groupe d'investisseurs privés américain. La nouvelle société s'appelle « NXP » et est détenue à 80,1 % par le groupe d'investisseurs, Philips gardant les 19,9 % restants. Le nom « NXP » fait référence au slogan « Consumer Next Experience » ainsi qu'à la plateforme multimédia Nexperia de Philips Semiconductors. Les ventes de Philips connaissent alors un nouveau départ, délaissant les activités cycliques pour la construction d'une société centrée sur les applications, l'innovation et la promesse « Du sens et de la simplicité » de la marque.

En 2007, le Groupe Philips acquiert Genlyte Group en vue de renforcer sa position sur le marché nord-américain de l’éclairage extérieur[8]. En 2007 toujours, Philips développe la technologie Ambilight éclairant les murs à proximité de la couleur majoritaire sur la zone de l'écran pour leurs télés sous les noms de Ambilight Spectra 2 pour un éclairage sur les côtés, Ambilight Spectra 3 pour un éclairage sur les côtés avec le haut, Ambilight Spectra 4 pour un éclairage sur les quatre côtés de l'écran (droit gauche haut et bas). En 2009, la société acquiert la compagnie Saeco grand connaisseur des machines à cafés espresso/cappuccino[9].

Années 2010

En avril 2011, le groupe dĂ©cide de se retirer progressivement du marchĂ© du tĂ©lĂ©viseur en crĂ©ant une coentreprise avec TPV Technology, et ne conserverait que 30 % des parts au bout de six ans[10]. En , le groupe annonce la suppression de 4 500 emplois d'ici 2014 (dont 1 400 aux Pays-Bas), afin de rĂ©duire les coĂ»ts de 800 millions d'euros[11]. En septembre 2012, 2 200 emplois supplĂ©mentaires vont ĂŞtre supprimĂ©s « Ă  travers le monde », ce qui porte le total des suppressions de postes prĂ©vues d'ici 2014 Ă  6 700[12]. En janvier 2014, le groupe amorce une mutation stratĂ©gique en abandonnant son activitĂ© dans les tĂ©lĂ©viseurs et concentrant son activitĂ© sur la santĂ© et l'Ă©clairage[13]. Le , Philips annonce scinder ses opĂ©rations en deux sociĂ©tĂ©s conservant le nom du groupe. L'une rassemble ses activitĂ©s d'Ă©clairage et l'autre combine ses activitĂ©s santĂ© et Lifestyle : « Je reconnais l'importance de la dĂ©cision que nous prenons mais il est temps de commencer la prochaine Ă©tape stratĂ©gique pour Philips », indique le directeur exĂ©cutif de Philips, Frans van Houten[14]. En , Philips acquiert l'entreprise de matĂ©riel mĂ©dical dans les techniques invasives Volcano Corp pour 1,2 milliard de dollars[15].

En mars 2015, Philips vend 80 % de ses parts dans Lumileds, futur nom de l'entitĂ© regroupant ses activitĂ©s dans les LEDs et dans l'Ă©clairage automobile, pour 2,8 milliards de dollars[16]. Cette vente est annulĂ©e en de par le refus d'une administration amĂ©ricaine[17]. Ă€ la suite de cela, en , Philips annonce vendre 80 % de Lumileds au fonds d'investissements Apollo pour 1,5 milliard de dollars[18]. En 2016, Philips fabrique certaines tĂ©lĂ©s de sa gamme sous Android TV. En 2016, Philips dĂ©voile son premier tĂ©lĂ©viseur Ă  dalle OLED fabriquĂ©e par LG tout en intĂ©grant sa technologie phare Ambilight et l'Android TV de Google. La mĂŞme annĂ©e, Philips dĂ©veloppe une version Ă©voluĂ©e de ambilight sous le nom de ambilux cette technologie contrairement Ă  ambilight utilise des jeux de lumières pour agrandir l'image en gardant la structure et l'environnement de l'image comme dans la forme Ă©thique et esthĂ©tique des dĂ©tails techniques de l'image. En , l'activitĂ© Lighting (« Éclairage ») est devenue une entreprise indĂ©pendante cotĂ©e en Bourse[19].

En juin 2017, Philips annonce l'acquisition, pour 1,9 milliard, d'euros de Spectranetics, une entreprise amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans le matĂ©riel mĂ©dical vasculaire[20]. En , Philips annonce rĂ©duire sa participation dans Philips Lighting de douze points, ne gardant qu'une participation de 18,3 %[21]. En , Philips annonce l'acquisition de EPD Solutions, une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans les Ă©quipements cardiaques, pour 250 millions d'euros[22].

Années 2020

En , Philips annonce l'acquisition de BioTelemetry, spécialisée dans la cardiologie, pour 2,8 milliards de dollars[23].

En octobre 2022, l'entreprise annonce une baisse de 5 % de ses effectifs (4 000 suppressions de postes). En janvier 2023, Ă  la suite d'un important rappel d’appareils respiratoires dĂ©fectueux pour l’apnĂ©e du sommeil, l'entreprise annonce 6 000 suppressions d'emplois supplĂ©mentaires[24]. Environ 3 000 d’entre elles devaient ĂŞtre mises en Ĺ“uvre en 2023. Sur l’annĂ©e 2022, la sociĂ©tĂ© totalise une perte nette de 1,6 milliard d’euros, contre un bĂ©nĂ©fice net de 3,3 milliards en 2021. L’entreprise emploie alors près de 80 000 personnes, dans une centaine de pays[25].

Philips Records

Philips lance son label discographique, Philips Records, en juin 1950[4]. Entre 1950 et 1990, le label compte une large palette d'artistes et groupes tels que Claudio Arrau, le Beaux Arts Trio, Maurice Gendron, Olga Borodina, Alfred Brendel, Frans Brüggen, Colin Davis, Jacques Brel, Juliette Gréco, Johnny Hallyday, Sheila, France Gall, Claude François, Valery Gergiev, Arthur Grumiaux, Bernard Haitink, Clara Haskil, le Quatuor Italiano, Neville Marriner, Riccardo Muti, Jessye Norman, le Quatuor Orlando, Seiji Ozawa, Sviatoslav Richter, Mitsuko Uchida, et Alan Stivell[26].

Identité visuelle

Dans les premières années d’existence du groupe, la représentation du nom Philips prend de nombreuses formes. L’une d’entre elles est un logo formé par les initiales de Philips & Co, une autre est le nom Philips imprimé sur le verre des ampoules à filament métallique. La première version du logo Philips est créée en 1926. À cette époque, les emballages de tubes TSF miniwatt et le Philigraph – un des premiers appareils d’enregistrement – sont tous estampillés de trois vagues et quatre étoiles. Ces dernières symbolisent le ciel du soir tandis que les vagues représentent les ondes radio qui le parcourent.

Quatre ans plus tard, on voit pour la première fois les quatre étoiles accompagnées des trois vagues rassemblées dans un cercle. Cette identité visuelle est alors utilisée pour les publicités et un nombre croissant de produits. Afin de se distinguer et pour éviter tout conflit juridique avec des sociétés utilisant des logos circulaires, la société associe le cercle et le mot Philips au sein d’un blason. Les sept lettres majuscules bleues du mot Philips, redessinées en 2008 pour refléter l’évolution du groupe, et le blason, symbole de son histoire, sont devenus les deux représentations graphiques indissociables de la marque.

  • Logo (blason) de Philips de 1938 Ă  1968.
    Logo (blason) de Philips de 1938 Ă  1968.
  • Logo (blason) de Philips de 1968 Ă  mars 2008.
    Logo (blason) de Philips de 1968 Ă  .
  • Logo (blason) de Philips de mars 2008 Ă  novembre 2013.
    Logo (blason) de Philips de Ă  .
  • Logo (texte) de Philips de mars 2008 Ă  novembre 2013.
    Logo (texte) de Philips de Ă  .
  • Logo (texte) actuel de Philips depuis novembre 2013.
    Logo (texte) actuel de Philips depuis .
  • Logo (blason) actuel de Philips depuis novembre 2013.
    Logo (blason) actuel de Philips depuis .

Domaines

Personal Health

Casque pour DJ fabriqué par Philips. Modèle A5-PRO (designé par Armin Van Buuren).

Philips a intégré l’ensemble des produits à destination du grand public au sein d’une grande et même activité appelée Consumer Lifestyle (« Mode de vie du Consommateur »). Cette entité intègre les catégories de produits suivantes :

  • Soin masculin : rasoirs, tondeuses ;
  • CafĂ© : machines Ă  filtre, machines Ă  dosettes, machines expresso ;
  • BeautĂ© fĂ©minine : Ă©pilation, coiffure, sèche-cheveux ;
  • Bien-ĂŞtre et santĂ© : puĂ©riculture, hygiène bucco-dentaire, rĂ©veils simulateur d'aube, masseurs sensuels ;
  • Petit Ă©lectromĂ©nager : cuisine, soin du linge, aspirateurs ;
  • TĂ©lĂ©phones et produits pour ordinateur personnel ;
  • Accessoires : casques audio, chargeurs universels, accessoires pour ordinateurs portables, stations d'accueil iPhone et iPod ;
  • sous-traitĂ© en nom de marque : Image et son : tĂ©lĂ©vision, home cinema, hi-fi, lecteurs DVD et Blu-ray, baladeurs audio et vidĂ©o, cadres numĂ©riques.

Health Systems

Philips a regroupé l’ensemble des systèmes médicaux conçus dans l’activité Healthcare (« soins de santé »). La conception des appareils s’appuie sur l’idée d’une simplification des démarches de soins pour alléger au maximum les contraintes des patients et des soignants. Philips se concentre aujourd’hui sur plusieurs domaines d’intervention en matière de santé : réanimation – défibrillation ; tomodensitométrie – scanners ; électrocardiographie ; fluoroscopie ; informatique médicale ; suivi médical à domicile ; radiologie interventionnelle ; résonance magnétique – IRM ; mammographie ; arceaux chirurgicaux mobiles ; monitoring ; médecine nucléaire ; imagerie préclinique ; radiographie ; systèmes de radio-oncologie ; accessoires pour professionnels (Capteurs de SpO2, brassards, surveillance des gaz du sang, câbles de télémétrie et fils…) ; échographie.

De façon générale, dans sa démarche stratégique de développement de l’activité Healthcare, Philips met l’accent sur des spécialités cliniques particulières : santé de la femme, anesthésiologie, cardiologie, électrophysiologie, oncologie, orthopédie.

Recherche et développement

Le premier laboratoire de Recherche et développement Philips voit le jour en 1914, soit 23 ans après la fondation de la petite société familiale Philips and Co. Depuis lors, l’entreprise attache une importance toute particulière à l’innovation, plaçant ses laboratoires de R&D au cœur du processus de conception des produits.

La compagnie commence Ă  protĂ©ger ses innovations grâce au dĂ©pĂ´t de brevets au dĂ©but des annĂ©es 1920. Aujourd'hui, Philips possède un portefeuille de 55 000 brevets et consacre 7 % de son chiffre d’affaires Ă  la recherche et dĂ©veloppement. La volontĂ© de Philips de se positionner en tant « qu’entreprise de santĂ© et de bien-ĂŞtre » conduit chaque annĂ©e la sociĂ©tĂ© Ă  rĂ©investir 9 % du chiffre d’affaires de sa division Healthcare en R&D.

Implantation mondiale

  • CEO : Frans van Houten, depuis .
  • Nombre d’employĂ©s : 116 000 en 2009.
  • PrĂ©sence dans plus de 60 pays.

France

Siège social de Philips France basé à Suresnes, 41-43 rue de Verdun.

Son siège social se trouve à Suresnes (Hauts-de-Seine), certifié HQE Exploitation en . Le PDG est depuis , David Corcos.

À Nogent-le-Rotrou, l'usine Radiotechnique, chargée d'assemblage de téléviseurs, ferme en 1990[27]. À Dreux, le site d'assemblage de téléviseurs à écran plasma ferme en 2010[28]. Le site de production de Chalon-sur-Saône, chargé de la fabrication de tubes néon, est repris en 2012 par Nordeon[29] et fermé en 2017[30]. Le site de Pont-à-Mousson, spécialisé dans la fabrication de lampes halogènes et de lampes à incandescence spéciales, est vendu au groupe Dr. Fischer en 2010[31] - [32].

En 2014, la sociĂ©tĂ© compte 2 400 employĂ©s, contre 3 800 en 2009. La mĂŞme annĂ©e, le chiffre d'affaires se trouve Ă  1,4 milliard d'euros, contre 2,33 milliards d'euros en 2009.

En 2015, Philips possédait trois sites industriels en France (Chartres, Lamotte-Beuvron, Miribel)[33]. En 2016, Philips annonce la fermeture de l'usine de Lamotte-Beuvron et la suppression de plus de la moitié des postes de l'usine de Miribel courant 2017[34].

En juillet 2021, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise annule le PSE qui prévoyait de licencier 80 personnes sur les 848 salariés présents en France[35].

En juin 2023, plus de 200 personnes ont déposé plainte à Paris dans l'affaire des appareils respiratoires pour l’apnée du sommeil défectueux du groupe Philips[36].

Allemagne

Philips Allemagne est fondĂ© en 1926 Ă  Berlin. Son quartier gĂ©nĂ©ral se trouve dĂ©sormais Ă  Hambourg. Plus de 4 900 personnes y sont employĂ©es[37].

Autriche

Le siège de Philips en Autriche se situe à Vienne (Autriche). En 2006, Philips annonce la fin de ses activités de productions sur le site de Klagenfurt, entrainant la perte de 160 emplois. Ce site est devenu un centre de R&D[38].

Royaume-Uni

En , Philips annonce la fermeture pour 2020 de sa dernière usine britannique située à Glemsford qui produit des produits de la gamme Philips Avent. La production doit être transférée aux Pays-Bas à Drachten[39].

En , Signify (anciennement Philips Lighting) annonce la fermeture de l'usine de Hamilton produisant des lampes Ă  vapeur de sodium en [40].

Belgique

En 2009, l'usine d'assemblage de téléviseurs de Bruges ferme[41], seule l'usine de Turnhout reste active en Belgique.

Portugal

En 2009, Philips ferme sa dernière usine située au Portugal. Il s'agit d'un site de production de télécommandes situé à Ovar[42].

VĂ©hicule publicitaire Senseo lors du Tour de France 2014.

Principales inventions

  • 1963 : la cassette audio (compact audio cassette).
  • 1979 : le V2000, format de vidĂ©o analogique Ă  usage domestique.
  • 1982 : le disque compact (CD), dĂ©veloppĂ© avec Sony.
  • 1990 : le luminaire Massilia (ou TrafficVision).
  • 1991 : le CD-i, un des premiers systèmes multimĂ©dias tout-en-un du marchĂ©.
  • 1992 : la DCC, cassette audio numĂ©rique destinĂ©e au grand public, dĂ©veloppĂ©e avec Matsushita.
  • 1999 : le Super-Audio CD, SACD, en partenariat avec Sony.
  • 2000 : le baladeur compatible MP3, appareils audio mobiles permettant d'Ă©couter de la musique numĂ©rique compressĂ©e.
  • 2000 : le luminaire Iridium, luminaire respectant la plupart des critères recommandĂ©s pour lutter contre la pollution lumineuse.
  • 2001 : la Senseo, machine Ă  cafĂ© Ă  dosettes, aux Pays-Bas.
  • 2006 : le disque Blu-ray, en partenariat avec Sony et Panasonic.
  • 2009 : le tĂ©lĂ©viseur Philips Cinema 21:9, le premier tĂ©lĂ©viseur LCD au format 21/9e.

DĂ©veloppement durable

Le premier programme Ecovision Philips a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en 1998 et concernait l’impact des activitĂ©s industrielles et la qualitĂ© des produits commercialisĂ©s. Le programme Philips Ecovision 5 comprend l’ensemble des dispositions et objectifs de Philips en matière de dĂ©veloppement durable d’ici Ă  2015. Philips projette de fournir des soins Ă  500 millions de personnes, d’amĂ©liorer de 50 % l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique de son portefeuille mondial de produits et de doubler ses activitĂ©s de recyclage ainsi que l’utilisation de matĂ©riaux recyclĂ©s.

Le siège social Philips France situé à Suresnes est certifié HQE Exploitation le . Les sites industriels sont tous certifiés ISO 9001, OHSAS 18001 et ISO 14001. La société a créé son propre label « Vert » pour lequel l’éligibilité d’un produit est fonction des mesures obtenues sur différents critères : efficacité énergétique, emballage, matières dangereuses, poids, recyclage, durée de vie.

Actionnaires

Au [43].

Nom Actions %
The Vanguard Group 30 430 744 3,29
Wellington Management 29 596 789 3,20
Amundi Asset Management 25 828 257 2,79
BlackRock Investment Management 24 493 462 2,64
Capital Research & Management Co. (World Investors) 20 569 500 2,22
Norges Bank Investment Management 18 131 432 1,96
BNP Paribas Asset Management France 15 577 346 1,68
BlackRock Fund Advisors 13 799 946 1,49
Fidelity Management & Research 11 587 763 1,25
Lyxor International Asset Management 10 064 672 1,09

Notes et références

  1. La traduction française y est présente en sous-titres.
  2. « Philips Annual Report 2021 »
  3. Éditorial Reuters, « Philips entend lever au moins 694 millions avec Lighting », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) « PHILIPS Record label », PhilipsRecords.co.uk (consulté le ).
  5. « Les débuts des grands de la chanson », Le Monde, (consulté le )
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