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Patachou

Henriette Ragon dite Patachou est une chanteuse[1] et actrice française, née le à Paris 12e et morte le à Neuilly-sur-Seine.

Patachou
Patachou en 1961.
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Henriette-Eugénie-Jeanne Ragon
Pseudonyme
Patachou
Nationalité
Activités
Période d'activité
Conjoints
Arthur Lesser (d)
Axel PONTREAU (d)
Enfant
"Le cabaret de Patachou: Ici se trouvait l'un des plus célèbres établissements de divertissement parisien des années 50 et 60. Y chantèrent Patachon elle-même, Hugues AUFRAY, Raymond DEVOS, Charles AZNAVOUR, Léo FERRÉ, Guy BÉART, Dean MARTIN, Jacques BREL, Claude NOUGARO, Sammy DAVIS Jr, Frank SINATRA. Georges BRASSENS y lança sa carrière. Édith PIAF y fit sa dernière représentation publique. Le cabaret était connu aussi pour son ambiance festive, où l'on coupait les cravates. À l'emplacement même de l'ancien cabaret de Patachon se trouve la galerie Roussard."

Biographie

Patachou et son second époux Arthur Lesser, le à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol.

Famille et vie personnelle

Fille de Maurice Ragon et de Marie-Célestine Vizet[2], Henriette Ragon grandit à Paris. Elle exerce quelques métiers, dactylo puis employée dans une usine Gnome et Rhône pendant la Seconde Guerre mondiale, où elle rencontre un ingénieur, Jean Billon qu'elle épouse et dont elle a un fils, le musicien et auteur-compositeur Pierre Billon[3].

Elle épouse en secondes noces le producteur de cinéma américain Arthur Lesser[2].

Carrière

Un temps marchande de chaussures, pâtissière, antiquaire, elle ouvre, en 1948 avec son mari Jean Billon, un salon de thé à Montmartre dans l'annexe d'une boulangerie qu'elle nomme Chez Patachou, au 13 rue du Mont-Cenis puis un restaurant où elle engage un accordéoniste pour faire de l'animation. Des clients trouvent qu'elle a une jolie voix et elle s'essaye avec succès à la chanson. Les journalistes parisiens la rebaptisent du nom de son cabaret, Patachou. En 1950, elle enregistre ses premiers disques.

Sa carrière et son cabaret ont un grand succès et une influence importante sur la chanson française.

Georges Brassens débute Chez Patachou, en , amené par un ami sétois Pierre Galante, journaliste à Paris Match. Le premier soir, elle chante Brave Margot et Les Amoureux des bancs publics et propose à son public de rester à la fin du spectacle afin de découvrir l'auteur de ces chansons. Brassens monte alors sur la scène du cabaret et chante, entre autres, Le Gorille et Putain de toi, que Patachou estimait ne pas pouvoir interpréter elle-même[4]. Elle enregistre, le 23 décembre 1952, au studio Chopin-Pleyel, neuf titres pour l’album Patachou chante Brassens, dont une exclusivité Le Bricoleur (boîte à outils) et un duo avec lui Maman, Papa.

Jacques Brel chante chez Patachou pendant trois ans[5] (son nom figure d'ailleurs sur la plaque commémorative apposée le sur le bâtiment du 13 rue du Mont-Cenis[6]).

De nombreux artistes s'y produisent dont Édith Piaf, Charles Aznavour, Hugues Aufray, Michel Sardou[7], ainsi que Claude Nougaro et Romuald.

Sa propre carrière décolle à partir de 1950 et ses premiers disques. Elle chante, sous le nom de « Lady Patachou », à l'ABC, puis à Bobino, puis en tournée en France et dans le monde entier. Dès 1953, elle est au Palladium de Londres, au Waldorf-Astoria et au Carnegie Hall de New York, dans toutes les grandes villes des États-Unis où sa carrière se déroule sur plus de vingt ans, ainsi qu'à Montréal, au Moyen-Orient et à Hong Kong.

Elle enregistre un disque de chansons d'Aristide Bruant sous la direction artistique de Boris Vian en 1958. En 1959, elle sort un disque intitulé La Chose ou les ratés de la bagatelle qui sera aussitôt censuré.

Au début des années 1970, elle parcourt le Japon et la Suède, où son registre parigot gouailleur fait merveille.

Parallèlement, elle suit une carrière d'actrice. Dès le début des années 1950, le cinéma et le théâtre font en effet appel à elle, notamment Jean Renoir pour French Cancan, en 1954, et Sacha Guitry. À partir des années 1980, Patachou se fait plus présente sur le grand et le petit écran, avec, entre autres prestations très remarquées, sa terrifiante « matriarche » en fauteuil roulant dans la série Orages d'été, ou dans le téléfilm Pris au piège la redoutable tante d'un meurtrier, qui manipule un commissaire de police aveugle et fait condamner un innocent.

Patachou a aussi animé le restaurant de la tour Eiffel.

Mort

Tombe de Patachou au cimetière du Père-Lachaise.

Elle meurt le à son domicile de Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 96 ans[7] - [8].

Après ses obsèques, le , en l'église Saint-Justin de Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine, en présence de nombreuses personnalités[9], elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise[10] (2e division).

DĂ©corations

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Chansons

(Liste non exhaustive)

Discographie

Album

  • 1954 : ...Chante Brassens, Philips - N 76.010 R
  • 1968 : Tour Eiffel, label CBS Disques – S 63.727
  • Patachou chante Bruant, Philips standard B 77 931 L

Notes et références

  1. « Y a tant d'amour Patachou », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  2. « Patachou », whoswho.fr.
  3. Jacques Lafitte, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1694.
  4. Christian Lamet, Stan Cuesta, François Gorin et François Ducray, La chanson française, Scali, , p. 159.
  5. « Chez Patachou, cabaret de légende à Montmartre - PARISCityVISION », sur www.pariscityvision.com (consulté le ).
  6. (en-US) Plug-Inn Boutique Hostel et 7 rue Aristide Bruant, « Montmartre's Forgotten Cabaret: Chez Patachou », sur Plug-Inn, (consulté le ).
  7. « La chanteuse et actrice française Patachou est morte », sur francetvinfo.fr, 30 avril 2015, mis à jour le 1er mai 2015 (consulté le ).
  8. « Patachou. La chanteuse et comédienne est décédée », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
  9. AFP, « Proches et admirateurs de Patachou lui rendent un dernier hommage », sur orange.fr, Orange, (consulté le ).
  10. Christian Meyze, « Les obsèques de Patachou jeudi 7 mai à Levallois- Perret (92) », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  11. Journal officiel, 1er janvier 2009.
  12. Paris-Match, 1er mai 2015.
  13. Une guitare, cent illusions sur Encyclopedisque.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Gianni Lucini, Luci, lucciole e canzoni sotto il cielo di Parigi - Storie di chanteuses nella Francia del primo Novecento, Novara, Segni e Parole, 2014, 160 p. (ISBN 978-88-908494-4-2)

Article connexe

Liens externes

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