À Paris (chanson)
À Paris est une célèbre chanson française de 1946, de l'auteur-compositeur-interprète Francis Lemarque (1917-2002) qui l’interprète sur un 78 tours. Son interprétation par Yves Montand (1921-1991) à partir de 1948 en fait un grand standard[1]de la chanson française, de son répertoire, et des chansons sur Paris [2].
Sortie | 1946 en musique |
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Genre | Chanson française, variété française |
Auteur | Francis Lemarque |
Compositeur | Francis Lemarque |
Clip vidéo
[vidéo] Francis Lemarque - À Paris sur YouTube
Historique
Après avoir été mobilisé comme « Lieutenant-guitariste » aux activités musico-théâtrales de l'armée française durant la seconde Guerre mondiale[3], le jeune Francis Lemarque rêve de devenir chanteur populaire, et écume les guinguettes, bals musette, cabarets, et scènes de music-hall de Saint-Germain-des-Prés et du quartier de la Bastille, ou il vit [4]... Il découvre Yves Montand sur scène pour la première fois en 1946, âgé de 25 ans, en première partie d'Édith Piaf au cabaret Le Club des Cinq du quartier du Faubourg-Montmartre, et tombe sous le charme de cette nouvelle idole montante de l'époque[5]. Montand chante avec un important succès Battling Jo, Ce monsieur là, Dans les plaines du Far West... « Ce fut un choc énorme » raconte-t-il plus tard. « Yves était exactement ce que je rêvais d'être. Ça m'a découragé. Mais en sortant de la salle, j'ai eu une illumination : Je vais lui écrire des chansons »[6].
Ils font connaissance par l'intermédiaire de leur ami commun Jacques Prévert[7], auteur entre autres des chansons Les enfants qui s'aiment[8], et Les Feuilles mortes, que Diego (joué par Montand) fredonne dans le film Les Portes de la nuit, de Marcel Carné de 1946. Montand est immédiatement séduit par ses compositions, et choisit À Paris, Je vais à pied, Ma douce vallée, Bal petit bal... et entame une longue collaboration avec Francis, qui lui écrit une trentaine de chansons de son important répertoire[9].
Francis Lemarque écrit et compose cette chanson populaire sur un air d'orgue de Barbarie, d'accordéon, et de flonflons[10] de bal musette parisien, avec des références aux parc Montsouris, toits de Paris, goguettes, taxis, cafés, Seine, bateaux mouche, lampions et accordéons du 14 juillet, aux beaux quartiers, à La Bastille, à ces faubourgs... : « À Paris, quand un amour fleurit, ça fait pendant des s'maines, deux cœurs qui se sourient, tout ça parce qu'ils s'aiment, à Paris... »[11]. Yves Montant en fait un des grands succès de son répertoire, de la chanson française, et un célèbre symbole de la « chanson parigote » qui contribue à l'âme de Paris (avec Sous le ciel de Paris de 1951...).
Notes et références
- « Francis Lemarque », sur lescenobitestranquilles.fr
- « Francis Lemarque », sur www.leparisien.fr
- « Francis Lemarque », sur www.leseditionsdesbraques.com
- « Francis Lemarque le troubadour de Paris », sur www.paris-a-nu.fr
- « Francis Lemarque », sur musique.rfi.fr
- « Sa rencontre avec Montand », sur www.lehall.com
- « Francis Lemarque », sur next.liberation.fr
- [vidéo] Les enfants qui s'aiment - Yves Montand sur YouTube
- « Avec Francis Lemarque, Paris perd son poète », sur www.letemps.ch
- « Flonflon », sur fr.wiktionary.org
- « Paroles », sur www.greatsong.net