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Michel Sardou

Michel Sardou [miʃɛl saʁdu][N 1] est un chanteur et comĂ©dien français, nĂ© le Ă  Paris.

Michel Sardou
Michel Sardou en 2014 à la Cérémonie des MoliÚres.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Michel Charles Sardou
Nationalité
Activités
Période d'activité
depuis
PĂšre
MĂšre
Conjoint
Anne-Marie PĂ©rier (depuis )
Enfants
Prononciation

Fils des comédiens Fernand et Jackie Sardou, et petit-fils de Valentin Sardou, Michel Sardou est le descendant d'une tradition familiale dans le monde du spectacle depuis le milieu du XIXe siÚcle. Auteur ou co-auteur de nombreux succÚs, il figure parmi les chanteurs français les plus populaires.

AprÚs des débuts difficiles chez Barclay Records, il connaßt un début de notoriété, en 1967, avec Les Ricains, d'autant que la censure qui frappe la chanson attire l'attention sur lui. Ce n'est cependant qu'au début des années 1970 que sa carriÚre connaßt un véritable second départ. Il enchaßne alors les succÚs et devient en quelques années l'un des artistes les plus appréciés du public. Si à partir des années 1990, les tubes se font moins nombreux, sa popularité demeure intacte et il établit souvent des records de fréquentation lors de ses tournées et concerts parisiens. Depuis la fin des années 2000, il accorde une place de plus en plus importante à ses activités de comédien de théùtre.

Bien qu'il récuse le terme de « chanteur engagé », les nombreux regards qu'il lance sur la société ont divisé la classe médiatique et les commentateurs à de multiples reprises, déclenchant plusieurs controverses dans les années 1970 et s'attirant les foudres de nombreuses associations, notamment du Mouvement de libération des femmes. Toutefois, ces polémiques n'ont jamais affecté son succÚs auprÚs du public.

Michel Sardou a enregistrĂ©, en cinquante cinq ans de carriĂšre, 26 albums studio et 18 albums live, rĂ©unissant un total de plus de 350 chansons, et reçu cinq Victoires de la musique. Il a vendu plus de 100 millions de disques[1] - [2] - [3], ce qui le classe parmi les plus grands vendeurs de disques français.

Biographie

Origines et enfance

Michel Sardou naĂźt le Ă  Paris[4], Ă  14 h, dans une clinique de la rue Caulaincourt dans le 18e arrondissement[5]. « Enfant de la balle », fils unique de la danseuse et comĂ©dienne Jackie Sardou et du chanteur et comĂ©dien Fernand Sardou, petit-fils de Valentin Sardou, il est l’hĂ©ritier d’une longue tradition familiale dans les mĂ©tiers du spectacle. Il est d'origines provençale par son pĂšre et parisienne par sa mĂšre. Ses grands-parents paternels Ă©taient en effet comiques de scĂšne Ă  Marseille et sa grand-mĂšre maternelle Ă©tait danseuse de cabaret dans la capitale. FrĂ©dĂ©ric Quinonero Ă©met l'hypothĂšse que le nom « Sardou » renverrait Ă  « sarde », une langue parlĂ©e en Sardaigne[Cit. 1].

Sardou commence à chanter à l'adolescence dans divers cabarets parisiens, dont celui de Patachou, au début des années 1960.

TrĂšs jeune, il est Ă©levĂ© dans le petit village de KƓur-la-Petite dans la Meuse par une nourrice qui exerce la profession de garde-barriĂšre[6], Marie-Jeanne, Ă  qui il dĂ©die la chanson Marie ma belle en 1994[5]. Mais cette existence ne dure pas, et il passe son enfance Ă  suivre ses parents dans les cabarets parisiens oĂč ils se produisent et assiste Ă  leurs tournĂ©es[6], ce qui reprĂ©sente une passion pour lui.

Alors pensionnaire au collĂšge du Montcel[7], Ă©tablissement privĂ© luxueux de Jouy-en-Josas, sa situation scolaire peu brillante et la vie qu'il mĂšne, entre coulisses et salles de spectacles, le poussent petit Ă  petit Ă  envisager d'arrĂȘter ses Ă©tudes qui ne l'intĂ©ressent pas. En 1964, ĂągĂ© de 16 ans, aprĂšs avoir passĂ© la premiĂšre partie de son baccalaurĂ©at, il projette de s'enfuir au BrĂ©sil afin d'y monter une boĂźte de strip-tease[8]. Son pĂšre le rattrape de justesse Ă  l'aĂ©roport.

Durant la premiÚre partie des années 1960, Michel Sardou chante dans différents cabarets de Montmartre, dont celui de Patachou[5] (mÚre de l'auteur-compositeur Pierre Billon, avec qui il se lie d'amitié et avec lequel il collabore à partir des années 1970). Il officie également le soir comme serveur-artiste (1963) et chanteur (1964-1965) au cabaret Chez Fernand Sardou ; dans la journée il prend des cours de théùtre chez Raymond Girard puis chez Yves Furet[9].

C'est au théùtre du Chùtelet qu'il rencontre la danseuse Françoise Pettré, avec laquelle il se marie en 1965 à l'église Saint-Pierre de Montmartre[5].

Les débuts (1965-1970)

AprĂšs avoir tournĂ© en tant que figurant dans le film Paris brĂ»le-t-il ? de RenĂ© ClĂ©ment en 1965, Michel Sardou dĂ©croche un premier contrat avec la maison de disques Barclay Records. Il dĂ©bute dans la chanson la mĂȘme annĂ©e avec le 45 tours Le Madras coĂ©crit avec ses amis Michel Fugain et Patrice Laffont. Cette chanson, qui est une charge contre le mouvement hippie, lui offre un premier passage Ă  la tĂ©lĂ©vision durant lequel il est confrontĂ© Ă  un jury dans lequel figure l'acteur Jean Yanne. Ce jury ne l'estime pas capable de percer dans le monde de la chanson et la sortie du Madras passe incognito. S’ensuit une sĂ©rie de 45 tours qui, petit Ă  petit, lui donnent un dĂ©but de notoriĂ©tĂ©, sans pour autant rencontrer de vĂ©ritable succĂšs commercial[9].

En 1966, il fait la rencontre de Jacques Revaux, qui devient son plus fidĂšle collaborateur et le compositeur de nombreuses chansons, dont beaucoup figurent parmi les classiques[6] de son rĂ©pertoire. Mais la mĂȘme annĂ©e, il est arrĂȘtĂ© par les gendarmes, pour avoir oubliĂ© de rĂ©pondre au recensement militaire[6], dans la salle de Bobino oĂč il assure la premiĂšre partie du spectacle du chanteur François Deguelt. Conduit Ă  la caserne de MontlhĂ©ry, il doit alors assumer dix-huit mois de service militaire[10]. Cette expĂ©rience va lui inspirer, cinq ans plus tard, la chanson satirique Le Rire du sergent.

Sa carriĂšre est rĂ©ellement lancĂ©e en 1967, avec le titre Les Ricains, aussitĂŽt censurĂ© : alors que la France vient de sortir du commandement intĂ©grĂ© de l’OTAN (l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente), et que la guerre du ViĂȘt Nam provoque une vague d’antiamĂ©ricanisme gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans le monde, Michel Sardou chante le devoir de reconnaissance envers les États-Unis sans qui, affirme-t-il, « vous seriez tous en Germanie[N 2] / À parler de je ne sais quoi / À saluer je ne sais qui », claires allusions Ă  la libĂ©ration de 1944 par les forces alliĂ©es. La chanson n'est pas du goĂ»t du prĂ©sident de la RĂ©publique Charles de Gaulle qui recommande sa non-diffusion Ă  l'ORTF[11], le refrain Ă©tant notamment perçu comme une critique de la ligne gĂ©opolitique gaullienne[12]. Un gendarme intervient mĂȘme Ă  Europe n°1 pour se saisir du 45 tours[13].

Cet Ă©pisode confĂšre au chanteur une notoriĂ©tĂ© nouvelle mais encore fragile. Entre 1967 et 1970, il peine toujours Ă  rencontrer un franc succĂšs ; seule la chanson Petit, en 1968, obtient un succĂšs d'estime. Devant l’enchaĂźnement de 45 tours au succĂšs trĂšs mitigĂ©, Eddie Barclay dĂ©cide en 1969 de rĂ©silier son contrat, ne l'estimant « pas fait pour ce mĂ©tier »[14]. Le mĂȘme jour, Barclay licencie Ă©galement Pierre Perret[15].

Le , Michel Sardou signe avec la maison de disque TrĂ©ma[16], un label discographique crĂ©Ă© la mĂȘme annĂ©e par Jacques Revaux et RĂ©gis Talar[17], afin de poursuivre la production de ses disques. Sa premiĂšre fille, Sandrine, naĂźt le .

L'ascension (1970-1975)

En 1970, il atteint vĂ©ritablement le statut de vedette. Il enregistre l'album J'habite en France, dont est extrait le 45 tours qui devient son premier grand succĂšs radiophonique et commercial : Les Bals populaires. Alors qu’il n'en voulait initialement pas, cette chanson le place en premiĂšre place du hit-parade et termine quatriĂšme plus gros succĂšs de l'annĂ©e 1970[19]. Plus tard dans l'annĂ©e, les titres J’habite en France et Et mourir de plaisir, extraits du mĂȘme album, s'imposent aussi comme de grands succĂšs.

Le style de l’album J'habite en France, qui obtient le prix de l'acadĂ©mie Charles-Cros remis par le prĂ©sident de la RĂ©publique Georges Pompidou en 1971[6], vaut Ă  Sardou d'ĂȘtre classĂ© dans la catĂ©gorie « chanteur populaire ». La chanson du mĂȘme nom l’impose mĂȘme comme le chanteur de la « France profonde » aux yeux des mĂ©dias. C’est une image dont il peine Ă  se dĂ©faire au cours de sa carriĂšre, bien qu’il ne se soit pas Ă©ternisĂ© dans le registre de la chanson Ă  boire. Cette mĂȘme annĂ©e, il se produit pour la premiĂšre fois Ă  l'Olympia.

Les Bals populaires ouvrent la voie Ă  une dĂ©cennie de succĂšs permanent : nombreuses sont les chansons de Sardou Ă  se hisser en tĂȘte des hit-parade. C’est le cas avec Le Rire du sergent (1971), Le Surveillant gĂ©nĂ©ral (1972) et, surtout en 1973, avec La Maladie d'amour. Cette chanson demeure l'un de ses plus gros succĂšs radiophoniques[20], l'album du mĂȘme nom restant vingt-et-une semaines en tĂȘte des ventes[21], un record pour l'Ă©poque. Cette rĂ©ussite est confirmĂ©e avec le succĂšs rencontrĂ© par les autres singles extraits de l'opus : Les Vieux MariĂ©s, La Marche en avant et Les Villes de solitude. Une fille aux yeux clairs en 1974, Un accident en 1975 sont d'autres succĂšs et Michel Sardou s'installe durablement comme une valeur sĂ»re de la chanson française.

Mais parallĂšlement Ă  sa popularitĂ©, le chanteur fait l’objet de polĂ©miques de plus en plus vives. Des voix fĂ©ministes, dont le Mouvement de libĂ©ration des femmes, s’élĂšvent contre les chansons Les Villes de solitude oĂč Sardou, se mettant dans la peau d'un homme sous l'empire de l'alcool, chante « J'ai envie de violer des femmes, de les forcer Ă  m'admirer » et Les Vieux MariĂ©s, au ton perçu comme patriarcal en raison des vers suivants : « Tu m'as donnĂ© de beaux enfants, tu as le droit de te reposer maintenant »[22]. Ces militantes fĂ©ministes manifestent frĂ©quemment devant les salles oĂč le chanteur doit se produire.

Sa seconde fille Cynthia voit le jour le . Un fils, Romain, lui naĂźt le de sa relation avec Élizabeth Haas, dite « Babette », qu'il Ă©pouse par la suite en 1977.

Durant l'été 1974, Johnny Hallyday et Michel Sardou se produisent ensemble, le , aux arÚnes de Béziers et le à la patinoire de GenÚve. L'ordre d'entrée en scÚne est joué aux dés par les deux protagonistes : Sardou joue en premiÚre partie et Hallyday assure la seconde. Il le rejoint pour le final et pour La Musique que j'aime et Johnny B. Goode interprétés en duos[23].

Le chanteur se produit une deuxiĂšme fois Ă  l'Olympia du au , spectacle dont Carlos assure la premiĂšre partie[10].

Avec le titre Le France, Sardou permet la remise en tĂȘte de l'actualitĂ© du paquebot nazairien, ici photographiĂ© lors de son dernier tour du monde sous pavillon français en 1974.

En , sort le 45 tours Le France, chanson dans laquelle Sardou s'exprime au nom du paquebot du mĂȘme nom, Ă  cette Ă©poque amarrĂ© Ă  un quai du port du Havre, alors que le gouvernement de Jacques Chirac a annoncĂ© mettre fin Ă  la prise en charge de son dĂ©ficit : « Ne m'appelez plus jamais France / La France, elle m'a laissĂ© tomber », chante-t-il. La chanson, qui devient par la suite un classique de son rĂ©pertoire, se vend Ă  plus d’un million d’exemplaires et lui vaut d'ĂȘtre saluĂ© par les syndicats et le Parti communiste français[24], en dĂ©pit de son image de chanteur engagĂ© Ă  droite et des hostilitĂ©s qui les avaient dĂ©jĂ  sĂ©parĂ©s. En signe de rĂ©torsion, ValĂ©ry Giscard d'Estaing lance contre lui une procĂ©dure de redressement fiscal, comme l'explique plus tard le chanteur[25]. Cette chanson prĂ©cĂšde un album – La Vieille – qui, malgrĂ© son succĂšs, cause au chanteur de forts dĂ©sagrĂ©ments.

Pendant les annĂ©es 1970, Michel Sardou sera trĂšs prĂ©sent dans les Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es consacrĂ©es aux chanteurs de variĂ©tĂ©s, et il sera par exemple, l'un des chanteurs les plus prĂ©sents aux Ă©missions du Couple Carpentier, comme Top Ă ... et Ă  partir de 1975, NumĂ©ro Un. Ă  la mĂȘme Ă©poque, il participera aussi aux Ă©missions de variĂ©tĂ©s de Guy Lux, et de Michel Drucker.

SuccĂšs et controverses (1976-1977)

Chanson no 1[18] Année Nb. sem.
Le France 1975 6
Je vais t'aimer 1976 2
La Vieille 1976 2

Le pĂšre de Michel Sardou, Fernand Sardou, meurt le [26].

Au dĂ©but de la mĂȘme annĂ©e, Sardou se lance dans l'Ă©dition d'un magazine, M.S. Magazine, dans un esprit de rivalitĂ© et mĂȘme de polĂ©mique avec Claude François qui a repris Podium et en a fait un magazine Ă  succĂšs. Cinq numĂ©ros paraissent entre le et le mois de . AprĂšs avoir suscitĂ© moqueries et controverses, le journal disparaĂźt dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. C'est un gouffre financier pour Sardou, qui y a investi plus de deux millions et demi de francs[27].

À l'Ă©tĂ© 1976, la chanson Je vais t'aimer, deuxiĂšme extrait de l'album Ă  paraĂźtre, vaut Ă  Sardou un nouveau trĂšs gros succĂšs et s'impose comme l'un des titres les plus importants de sa carriĂšre. Le , dans le cadre des cĂ©lĂ©brations de la FĂȘte nationale, Sardou se produit Ă  Strasbourg devant plus de 150 000 spectateurs, accompagnĂ© par un orchestre dirigĂ© par Jean Claudric et composĂ© de cent musiciens. L'Ă©vĂ©nement est retransmis en direct sur Europe n°1 et sur FR3[28].

En outre, malgrĂ© le grand succĂšs public de l'album La Vieille — qui dĂ©passe le million d'exemplaires vendus[29] —, plusieurs titres issus de cet opus suscitent la polĂ©mique : J’accuse, Le Temps des colonies et surtout Je suis pour lui valent de nombreux dĂ©boires.

Avec Le Temps des colonies, Sardou se voit accusĂ© de faire l’apologie d’un colonialisme primaire et raciste. Les radios refusent de diffuser le titre[30], sauf France Inter, qui ne le passe qu’une seule fois. Le quotidien LibĂ©ration commente alors, au sujet de la chanson : « Le fascisme n’est pas passĂ© et Sardou va pouvoir continuer Ă  sortir ses sinistres merdes Ă  l’antenne[31] ». Face aux incomprĂ©hensions que la chanson suscite, Sardou demande lui-mĂȘme le retrait de sa commercialisation en format 45 tours[32].

Le caractĂšre social des chansons de l'album s’étend jusqu'Ă  Je suis pour, chanson qui Ă©voque un pĂšre dont l’enfant a Ă©tĂ© assassinĂ© et qui clame Ă  cor et Ă  cri : « Tu as tuĂ© l’enfant d’un amour / Je veux ta mort, je suis pour ». Le titre sort en pleine affaire Patrick Henry et met dĂ©finitivement le feu aux poudres, Sardou se voyant accusĂ© de faire l’apologie de la peine de mort. Le chanteur s’en est pourtant toujours dĂ©fendu en prĂ©tendant illustrer la loi du talion[33].

Le , un engin explosif est retrouvé dans la chaufferie de Forest National à Bruxelles, alors que le chanteur doit s'y produire.

Alors que le chanteur semble se positionner nettement Ă  droite, ses principaux dĂ©tracteurs sont LibĂ©ration, Rouge et Le Quotidien du peuple, trois journaux marquĂ©s Ă  gauche. Sardou dĂ©chaĂźne des batailles Ă©ditoriales, comme dans les colonnes de L'HumanitĂ©, mais il suscite Ă©galement de profondes interrogations sur le sens sociologique de son succĂšs. Dans Rouge, on peut lire par exemple : « Le propre d’un chanteur comme Sardou est d’ĂȘtre parvenu Ă  donner forme Ă  une chanson rĂ©actionnaire, au sens fort du mot. Il exprime les effets de la crise des valeurs et de l’idĂ©ologie traditionnelle sur ceux qui ne sont pas prĂȘts Ă  remettre prĂ©sentement celle-ci en cause[34] ».

Les pro- et les anti-Sardou, journalistes comme artistes, font entendre leur voix. Ses soutiens écrivent dans les colonnes du Figaro, de Paris Match ou du Monde. Plusieurs artistes, pourtant engagés à gauche, le soutiennent, comme Yves Montand, Serge Reggiani, Bernard Lavilliers ou encore Maxime Le Forestier, au nom de la liberté d'expression[35]. Le , l'écrivain et polémiste Jean Cau prend la défense de Sardou dans Paris Match, dans un style teinté d'ironie à l'égard de ses détracteurs, et rapportant le climat de violence qui rÚgne alors autour du chanteur[36].

DĂ©but 1977, un comitĂ© « anti-Sardou » se forme sous l'impulsion du journaliste belge Bernard Hennebert[32], se donnant pour but d’empĂȘcher le chanteur de donner ses rĂ©citals au cours de la tournĂ©e qui commence en . Des manifestations sont organisĂ©es en province contre sa venue, les manifestants l’accueillent par des insultes Ă  son arrivĂ©e, peignent des croix gammĂ©es sur les vĂ©hicules de sa caravane, distribuent des tracts trĂšs virulents[36]. Le , une bombe artisanale est mĂȘme retrouvĂ©e dans la chaufferie de Forest National, Ă  Bruxelles[36]. Michel Sardou prend la dĂ©cision d’annuler les deux derniers concerts de sa tournĂ©e[10].

En 1978, paraĂźt un opuscule intitulĂ© Faut-il brĂ»ler Sardou ? Ă©crit par Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein, dans lequel ils accusent Sardou d'accointances avec l'extrĂȘme droite[35].

Vers un Sardou plus consensuel (1977-1980)

Chanson no 1[18] Année Nb. sem.
La Java de Broadway 1977 6
En chantant 1978 8

Devant l'ampleur des Ă©vĂ©nements, Michel Sardou prend du recul avec la chanson Ă  caractĂšre social — sans y renoncer pour autant, comme en tĂ©moignent les chansons Le Prix d'un homme et Monsieur MĂ©nard, extraits de l'album Je vole (1978), qui Ă©voquent respectivement un enlĂšvement (l'actualitĂ© de cette annĂ©e-lĂ  est marquĂ©e par l'enlĂšvement d'Aldo Moro en Italie[37] ou encore celui du baron Empain en France) et la violence scolaire (un professeur frappĂ© par un Ă©lĂšve).

En 1977, il sort un album Ă  nouveau dominĂ© par la chanson d'amour qui lui vaut quelques sommets dans les hit-parades : La Java de Broadway, qui s'Ă©coule Ă  plus d'un million d'exemplaires[29] et contient notamment la chanson Ă©ponyme ainsi que le single le plus vendu de toute sa carriĂšre[38], succĂšs de l'Ă©tĂ© 1977, le slow Dix ans plus tĂŽt, dont les ventes dĂ©passent 1,3 million d'exemplaires[39]. Ce 33 tours, comme celui de 1978 Je vole, lui permettent d’enregistrer des records de vente, prouvant que les Ă©vĂ©nements liĂ©s Ă  l'album prĂ©cĂ©dent n’ont pas altĂ©rĂ© sa popularitĂ©. Les tubes En chantant et Je vole manifestent un retour Ă  la thĂ©matique de l'enfance, voire Ă  l'introspection. À propos d'En chantant, il dĂ©clare : « J'avais besoin d'une vraie chanson populaire, facile Ă  entendre et simple Ă  retenir. Les chansons de combat commençaient Ă  me fatiguer. J'avais dans l'idĂ©e de changer de mĂ©tier. J'Ă©tais malade, et aucun mĂ©decin ne savait de quoi je souffrais. Quelqu'un m'a conseillĂ© de partir en voyage ; en m'assurant que j'allais m'ennuyer partout, mais qu'en rentrant je serais guĂ©ri. Je suis parti[40] ».

Sardou se marie avec Babette en [33]. Son quatriĂšme et dernier enfant, Davy, naĂźt le .

Du au , il se produit pour la premiÚre fois au Palais des CongrÚs à Paris. Le Temps des colonies figure au programme, mais ni J'accuse ni Je suis pour, l'artiste ayant définitivement renoncé à l'interpréter sur scÚne[N 3].

Les albums de 1979 (Verdun) et 1980 (Victoria), qui poussent plus loin cette logique intimiste et personnelle, affichent moins de tubes et moins de titres sortis en 45 tours. Des rumeurs circulent d’ailleurs un temps sur une Ă©ventuelle maladie grave, car Sardou se fait plus rare dans les mĂ©dias.

En 1980, il participe Ă  la crĂ©ation de la comĂ©die musicale Les MisĂ©rables[41], interprĂ©tant la chanson À la volontĂ© du peuple en prĂȘtant sa voix Ă  Enjolras, personnage du roman de Victor Hugo. Selon son propre tĂ©moignage, il souhaitait incarner le personnage sur scĂšne mais Robert Hossein, le metteur en scĂšne, ne voulait pas de vedette dans la distribution[42].

Une popularité toujours croissante (1981-1991)

Pendant les annĂ©es 1980, Michel Sardou voit sa popularitĂ© se pĂ©renniser. Tout au long de cette dĂ©cennie, il produit de nombreux tubes, aidĂ© par la diffusion radiophonique importante, avant chaque sortie d'album, d'une chanson rythmĂ©e reprĂ©sentant le nouvel opus (Afrique adieu, Chanteur de jazz, Musulmanes, La mĂȘme eau qui coule
). L'album de 1981 (qui contient deux de ses plus grands succĂšs : Les Lacs du Connemara et Être une femme) entre au Livre Guinness pour le niveau de ses ventes[Cit. 2].

En outre, la frĂ©quentation de ses spectacles, au Palais des congrĂšs de Paris puis, Ă  partir de 1989, au Palais omnisports de Paris-Bercy, est sans cesse croissante. Il se produit la plupart du temps Ă  guichets fermĂ©s et bat des records de durĂ©e dans plusieurs salles. Les chiffres qu'il Ă©tablit le classent toujours parmi les chanteurs français les plus populaires. Paraissant plus consensuel, mĂȘme ses titres les plus « engagĂ©s » (le chanteur rĂ©fute encore et toujours ce qualificatif) sortis au cours de cette dĂ©cennie ne suscitent que peu d'Ă©moi[45].

Que ce soient Vladimir Ilitch (1983), Ă  la fois hommage aux idĂ©aux de LĂ©nine et dĂ©nonciation des dĂ©rives du rĂ©gime communiste en URSS, Les Deux Écoles (1984), qui Ă©voque l’opposition Ă©cole libre / Ă©cole publique au moment du projet de loi Savary, ou Musulmanes (1986), regard amer sur la condition de la femme dans les pays arabes, ces chansons rencontrent plus de succĂšs que de polĂ©mique. Avec cette derniĂšre chanson, qui rend avant tout hommage aux femmes musulmanes, Sardou permet Ă©galement d'Ă©loigner de lui les suspicions de racisme portĂ©es contre lui aprĂšs Le Temps des colonies, d'autant qu'il prĂ©cise refuser l'amalgame entre musulmans et « talibans ou poseurs de bombes »[Cit. 3], qui commencent Ă  sĂ©vir dans les annĂ©es 1980. Il dĂ©clare le : « Je regrette que des gens bruyants stigmatisent une communautĂ© Ă  des fins Ă©lectoralistes. J'avais Ă©crit Musulmanes pour rendre hommage Ă  une civilisation, une culture dĂ©jĂ  montrĂ©e du doigt Ă  l’époque. Mais lĂ , ça devient dĂ©ment[46] ».

Il participe Ă  deux reprises au rallye Paris-Dakar, en voiture, comme copilote de Jean-Pierre Jabouille, en 1984 et en 1985[47], sans jamais parvenir toutefois Ă  terminer la course. Cette expĂ©rience au cƓur des paysages sahariens est Ă  l'origine de l'Ă©criture de la chanson Musulmanes[48] - [Cit. 4].

En 1987, Michel Sardou obtient la reconnaissance de la profession en recevant aux Victoires de la musique la Victoire de la chanson originale pour Musulmanes[49]. Il fait son premier passage sur la scÚne du Palais omnisports de Paris-Bercy en 1989. Lors de la tournée de cette année, chaque représentation parisienne se termine alors par une mise en scÚne de Robert Hossein impliquant plus de cent figurants sur la chanson Un jour la liberté, écrite spécialement pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française[50]. Au terme de la tournée, le , il reçoit une Victoire de la musique pour avoir fédéré le plus grand nombre de spectateurs[6].

L'opus Le Successeur paru en 1988, malgrĂ© son million d'exemplaires vendu[29], n'affiche pas de succĂšs probant bien que deux titres soient parus en singles (La mĂȘme eau qui coule et Attention les enfants
 danger).

À la fin des annĂ©es 1980, il participe Ă  plusieurs Ɠuvres caritatives. En 1989, il figure dans la chanson humanitaire de Charles Aznavour Pour toi ArmĂ©nie, parue quelques mois aprĂšs le sĂ©isme du 7 dĂ©cembre 1988 ayant violemment frappĂ© l'ArmĂ©nie, parmi de nombreuses personnalitĂ©s françaises. Il y interprĂšte un couplet entier. Sardou, qui Ă©tait un ami de Coluche et Ă©tait prĂ©sent le jour de la crĂ©ation des Restos du CƓur, participe Ă©galement avec VĂ©ronique Sanson, Jean-Jacques Goldman, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell Ă  la premiĂšre tournĂ©e des EnfoirĂ©s, en 1989. Dans le documentaire Qui ĂȘtes-vous Michel Sardou ? de Mireille Dumas diffusĂ© en 2012, il affirme avoir donnĂ© « dix briques », soit 100 000 francs, Ă  Coluche pour le lancement de l'association. Il participe Ă  nouveau aux EnfoirĂ©s en 1998, 2004 et 2005.

Un succĂšs plus discret, mais un public toujours fidĂšle (1991-2001)

Dans les annĂ©es 1990, Michel Sardou se fait plus discret sur les ondes. S'agissant des controverses qu'il suscite, elles semblent s'ĂȘtre Ă©tiolĂ©es, et il n'y a guĂšre que Le Bac G (1992), chanson sur le systĂšme Ă©ducatif français, qui provoque des rĂ©actions polĂ©miques.

L'album Le PrivilĂšge (1990) affiche trois singles (Marie-Jeanne, Le PrivilĂšge et Le VĂ©tĂ©ran) et s'Ă©coule Ă  presque un million d'exemplaires. Cet album ainsi que la tournĂ©e qui suit (Bercy 91) lui valent la Victoire de la musique du Meilleur interprĂšte masculin[51]. La chanson Le PrivilĂšge est gĂ©nĂ©ralement perçue comme un dĂ©menti aux accusations d’homophobie portĂ©es Ă  son Ă©gard, dans la mesure oĂč Sardou reconnaĂźt l'avoir chantĂ©e pour « dĂ©noncer l'amalgame entre homosexualitĂ© et perversion[46] ».

Deux ans plus tard, en 1992, la chanson Le Bac G issue de l'album du mĂȘme nom crĂ©e une polĂ©mique. Les vers « Vous passiez un bac G / Un bac Ă  bon marchĂ© / Dans un lycĂ©e poubelle / L'ouverture habituelle des horizons bouchĂ©s
 / Votre question Ă©tait "Faut-il dĂ©sespĂ©rer ?" » sont perçus comme une provocation adressĂ©e au ministre de l'Éducation nationale Lionel Jospin, qui dĂ©clare qu'il se refuse Ă  discuter avec un « saltimbanque », terme que Sardou qualifie de « titre de noblesse »[52]. Le secrĂ©taire d'État Ă  l'enseignement technique, Jacques Guyard, prend la dĂ©fense du bac G (correspondant aujourd'hui Ă  la filiĂšre technologique) et le qualifie de « bon bac »[53]. Certains enseignants dĂ©noncent Ă©galement une dĂ©marche dĂ©magogique, voire rĂ©actionnaire[54]. Le texte de la chanson est inspirĂ© par un Ă©ditorial de Louis Pauwels paru dans Le Figaro Magazine et intitulĂ© « Lettre Ă  l'ĂȘtre »[55], dans lequel l'auteur exprime ses regrets de ne pas avoir pu rĂ©pondre Ă  un jeune lui demandant : « Faut-il dĂ©sespĂ©rer ? ».

Michel Sardou en concert à Paris-Bercy en 1998, lors de la tournée qui lui vaut sa deuxiÚme Victoire de la musique pour avoir fédéré le plus grand nombre de spectateurs.

Les albums Selon que vous serez, etc., etc. (1994) et Salut (1997), malgrĂ© leur bon niveau de ventes, donnent peu de tubes, mis Ă  part la chanson Salut qui se veut un hommage au public pour ses trente ans de fidĂ©litĂ©. Cet album contient aussi le titre Mon dernier rĂȘve sera pour toi oĂč il « s'offre » Johnny Hallyday et Eddy Mitchell en tant que choristes, et qui, selon Sardou lui-mĂȘme, s'inspire des ennuis de l'homme d'affaires Bernard Tapie qui connaĂźt alors des dĂ©mĂȘlĂ©s avec l'administration fiscale[Cit. 5] - [56].

La relative discrĂ©tion du chanteur, par rapport aux deux dĂ©cennies qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, s’explique en partie par sa rupture avec ses principaux collaborateurs (Pierre DelanoĂ« pour les paroles et Jacques Revaux pour les compositions), ainsi que par une prioritĂ© nouvelle donnĂ©e Ă  ses activitĂ©s d'acteur. AprĂšs avoir jouĂ© dans le film Promotion canapĂ© en 1990, il joue dans plusieurs tĂ©lĂ©films. En 1996, il foule pour la premiĂšre fois les planches en tant que comĂ©dien dans la piĂšce Bagatelle(s), modernisation de la piĂšce britannique de NoĂ«l Coward Joyeux Chagrins (1939), mise en scĂšne par Laurent Chalumeau[57]. En 1999, avec la piĂšce ComĂ©die privĂ©e, il joue pour la premiĂšre fois en compagnie de Marie-Anne Chazel[58], qu'il retrouve par la suite Ă  plusieurs reprises sur les planches.

S’il se distingue moins Ă  la radio, Sardou rencontre toujours le mĂȘme succĂšs sur scĂšne, et bat plusieurs records de frĂ©quentation. Du au , il se produit sur la scĂšne de l'Olympia pour 113 reprĂ©sentations jouĂ©es Ă  guichets fermĂ©s[59], ce qui constitue un record de longĂ©vitĂ© pour cette salle[60]. Il obtient par ailleurs, en 1999, la Victoire de la musique du plus grand nombre de spectateurs rassemblĂ©s au terme d'une mĂȘme tournĂ©e pour les prĂšs de 575 000 personnes rĂ©unies au Palais omnisports de Paris-Bercy et Ă  travers la France[6].

En , Babette et Michel Sardou divorcent aprÚs prÚs de 22 ans de vie commune. Il se marie une troisiÚme fois le avec l'ancienne rédactrice en chef du magazine Elle Anne-Marie Périer.

L'album Français sort en 2000. La plupart des chansons sont coécrites avec son ami Michel Fugain (l'opus propose par ailleurs une reprise du titre de Fugain Je n'aurai pas le temps). Sa sortie précÚde une tournée faisant une nouvelle fois escale à Paris-Bercy pour 18 représentations[61]. La tournée rencontre à nouveau le succÚs et à son terme, Michel Sardou annonce vouloir mettre fin à sa carriÚre de chanteur[62]. Un différend l'opposant à sa maison de disque, le chanteur rompt avec Tréma le , une démission rendue effective au par décision judiciaire[16].

Le renouvellement (2001-2009)

Chanson no 1[63] Année Nb. sem.
La RiviĂšre de notre enfance 2004 5
Michel Sardou en concert au Palais des sports en 2005.

AprĂšs la tournĂ©e de 2001, Sardou semble en effet s'ĂȘtre retirĂ© de la scĂšne musicale pour se consacrer Ă  ses activitĂ©s de comĂ©dien et de directeur du thĂ©Ăątre de la Porte-Saint-Martin, qu'il achĂšte en 2001. Sur la saison 2001-2002, il y joue le rĂŽle principal de la piĂšce L'Homme en question en compagnie de Brigitte Fossey et sous la direction de FĂ©licien Marceau. Pour AndrĂ© Lafargue du Parisien, sa prestation de comĂ©dien s'avĂšre peu convaincante[64]. Il revend l'annĂ©e suivante ses parts du thĂ©Ăątre Ă  son associĂ© et producteur, Jean-Claude Camus.

En 2004, il signe un contrat auprĂšs de la major du disque Universal Music, ce qui permet la sortie d'un nouvel album intitulĂ© Du plaisir ainsi que sa participation en tant que parrain Ă  l'Ă©mission Star Academy diffusĂ©e sur TF1. Michel Sardou reprend la scĂšne avec une nouvelle tournĂ©e s'Ă©tendant jusqu'en 2005, passant notamment par le Palais des sports de Paris et l’Olympia Ă  Paris, en province, en Belgique (oĂč il est fait officier de l'ordre de la Couronne Ă  l'occasion[65]), en Suisse et au QuĂ©bec. Ce retour est couronnĂ© de succĂšs : son nouvel opus se vend Ă  plus de 1,2 million d'exemplaires et obtient la certification disque de diamant[6]. Le duo avec le chanteur quĂ©bĂ©cois Garou, La RiviĂšre de notre enfance, lui ouvre Ă  nouveau les portes des principales radios musicales gĂ©nĂ©ralistes. Il est ainsi le chanteur le mieux payĂ© de France de l'annĂ©e 2004, avec des revenus s'Ă©levant Ă  3,7 millions d'euros[66].

Son premier double album, Hors format, sort le . Il comprend vingt-trois nouvelles chansons dont un duo avec ChimĂšne Badi, Le Chant des hommes, et le single Beethoven. Hors format atteint les 400 000 exemplaires vendus[67] et reçoit la certification double disque de platine. En 2007, lors d'une confĂ©rence de presse pour la prĂ©sentation de sa tournĂ©e, il annonce que celle-ci sera « la derniĂšre »[68]. Il est au ZĂ©nith de Paris du au et en tournĂ©e en France, Belgique et Suisse, du au .

À partir de la fin des annĂ©es 2000, Il accorde une importance supplĂ©mentaire Ă  ses activitĂ©s de comĂ©dien ; ainsi, il est, Ă  partir du , au thĂ©Ăątre des VariĂ©tĂ©s dans la piĂšce Secret de famille d'Éric Assous, avec son fils Davy Sardou et Laurent Spielvogel[69]. La piĂšce est jouĂ©e jusqu'Ă  fin . En , la troupe entame une tournĂ©e en France, en Belgique et en Suisse.

Nouvelles tournées et théùtre (2010-2016)

Michel Sardou entourĂ© de Florence Coste et Katia Miran dans Si on recommençait, Ă  la ComĂ©die des Champs-ÉlysĂ©es en 2014.
Michel Sardou Ă  l'Olympia en 2011.

L'album Être une femme 2010 sort le . La chanson homonyme, remixĂ©e par le DJ Laurent Wolf, et Et puis aprĂšs sont les singles de cet opus qui inclut Ă©galement un duo avec CĂ©line Dion, Voler[70]. En , il reconnaĂźt que ce duo n'a pas Ă©tĂ© une bonne expĂ©rience personnelle, du fait que les deux chanteurs ont dĂ» enregistrer leurs parties sĂ©parĂ©ment et que le clip a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sans lui[71].

Le chanteur se produit Ă  l'Olympia du au , puis il tourne, du au , Ă  travers la France, la Belgique et la Suisse. Sa tournĂ©e s'achĂšve au Palais des sports de Paris, oĂč il chante du au . En , il annonce sur son site se sĂ©parer de son producteur Jean-Claude Camus[72], pour retravailler avec Gilbert Coullier.

Le , il dĂ©bute au Havre une nouvelle tournĂ©e intitulĂ©e Les Grands Moments[73], Ă  la suite de la parution d'un best-of identiquement nommĂ© le . PrĂ©vue pour durer jusqu'en , la tournĂ©e le conduit Ă  travers la France, la Belgique, la Suisse, le Canada, le Luxembourg, Monaco et le Liban. Elle compte trois dates au Palais omnisports de Paris-Bercy en [74] et cinq Ă  l'Olympia en . AprĂšs ces trois reprĂ©sentations Ă  Paris-Bercy, il devient l'artiste ayant ressemblĂ© le plus grand nombre de spectateurs dans cette salle[75], dans laquelle il totalise par ailleurs 91 reprĂ©sentations, ce qui constitue Ă©galement un record avant d'ĂȘtre dĂ©passĂ© par Johnny Hallyday qui compte, Ă  sa mort, 101 concerts donnĂ©s dans cette mĂȘme salle[76]. Les concerts parisiens prĂ©cĂ©dent une tournĂ©e d'Ă©tĂ© et d'automne, mais des ennuis de santĂ© contraignent le chanteur Ă  annuler, en , les derniĂšres dates du tour Les Grands Moments[77]. À la suite de ces problĂšmes, il dĂ©clare « faire une pause » dans la musique[78].

À partir du , il est Ă  l'affiche d'une nouvelle piĂšce de thĂ©Ăątre jouĂ©e Ă  la ComĂ©die des Champs-ÉlysĂ©es et intitulĂ©e Si on recommençait[79], Ă©crite par Éric-Emmanuel Schmitt et mise en scĂšne par Steve Suissa. Il partage les planches avec, entre autres, Anna Gaylor (initialement, Françoise Bertin tenait le rĂŽle mais, souffrante, elle fut hospitalisĂ©e aprĂšs quelques reprĂ©sentations avant de dĂ©cĂ©der le [80]) et Florence Coste.

La bande originale du film d'Éric Lartigau La Famille BĂ©lier sorti en est quasiment exclusivement composĂ©e de chansons du rĂ©pertoire de Michel Sardou, interprĂ©tĂ©es notamment par Louane, actrice principale de la comĂ©die. La chanson Je vole est, selon la scĂ©nariste Victoria Bedos, au fondement du scĂ©nario[81]. Le film rend hommage au passage Ă  l'Ɠuvre du chanteur (Éric Elmosnino, qui incarne le professeur de musique, dĂ©clare ainsi dans le film que « Michel Sardou est Ă  la variĂ©tĂ© française ce que Mozart est Ă  la musique classique : intemporel. »)[82].

Du au , il est de retour sur les planches au thĂ©Ăątre de la MichodiĂšre pour la piĂšce ReprĂ©sailles Ă©crite par Éric Assous, mise en scĂšne par Anne Bourgeois et dans laquelle il partage l'affiche avec Marie-Anne Chazel. AprĂšs un grand succĂšs Ă  Paris, la piĂšce est ensuite jouĂ©e, d' Ă  , en tournĂ©e en France, en Belgique et en Suisse.

Premiers adieux à la chanson, tournée La DerniÚre Danse et retour au théùtre (2017)

Michel Sardou aux Francofolies de Spa lors de sa tournée La DerniÚre Danse.

Michel Sardou annonce le au journal télévisé de TF1 une nouvelle et derniÚre tournée de chansons intitulée La DerniÚre Danse. Il précise toutefois que ce n'est pas une tournée d'adieu, mais plutÎt de remerciement pour un public qui le suit depuis cinquante ans.

Son 26e album, intitulĂ© Le Choix du fou, paraĂźt le et contient dix titres inĂ©dits, dont huit sont signĂ©s ou cosignĂ©s avec Pierre Billon. L'album prend la tĂȘte des ventes lors de sa deuxiĂšme semaine d'exploitation. Le succĂšs concomitant de Sardou et nous, album de reprises de ses chansons par de jeunes artistes, s'inscrit dans une certaine redĂ©couverte de son rĂ©pertoire qu'illustre aussi La Famille BĂ©lier, auprĂšs d'un public plus jeune. Lui-mĂȘme raconte : « Maintenant, j'ai une clientĂšle qui va de cinq Ă  douze ans[83] - [84]. »

Michel Sardou le à La Seine musicale, interprétant Les Lacs du Connemara.

Le , France 2 diffuse Michel Sardou – Le Dernier Show, une Ă©mission prĂ©sentĂ©e par StĂ©phane Bern et dans laquelle Michel Sardou donne ce qui est annoncĂ© comme sa derniĂšre prestation musicale tĂ©lĂ©visuelle. Le programme attire prĂšs de 4,1 millions de tĂ©lĂ©spectateurs, se plaçant ainsi en tĂȘte des audiences de la soirĂ©e[85]. Le 20 dĂ©cembre 2017, France 3 diffuse le documentaire de Laurent Luyat Michel Sardou – Le Film de sa vie, dans lequel le chanteur revient sur sa carriĂšre avec des archives tĂ©lĂ©visĂ©es inĂ©dites[86].

AprÚs une tournée dans les festivals en été et une tournée à l'automne en province, en Belgique et en Suisse, Michel Sardou se produit à La Seine musicale, nouvelle salle de l'Ouest parisien située dans la ville de Boulogne-Billancourt, du [87] au . Le chanteur confie la production de ce nouveau projet à Thierry Suc[88] - [89]. Le dernier concert à La Seine musicale est finalement donné le aprÚs ajout de plusieurs dates, sans adieu pour autant, l'artiste voulant désormais se consacrer exclusivement au théùtre[90] - [91]. L'album live de cette tournée, enregistré à La Seine musicale les 11 et et intitulé La DerniÚre Danse, paraßt le .

À partir du , il figure en tĂȘte d'affiche de la piĂšce N'Ă©coutez pas, mesdames ! de Sacha Guitry, crĂ©Ă©e au thĂ©Ăątre de la Madeleine en 1942, au thĂ©Ăątre de la MichodiĂšre, avec notamment Nicole Croisille pour partenaire[92].

Une comédie musicale intitulée Je vais t'aimer et reprenant les plus grands tubes de Michel Sardou est en cours de préparation, sous l'égide de Serge Denoncourt et produite par Roberto Ciurleo (Robin des Bois, Les Trois Mousquetaires) et Franck Montel (directeur de Chérie FM). Elle devrait entamer une tournée dans toute la France à partir de l'automne 2021.

Retour Ă  la chanson et nouvelle tournĂ©e Je me souviens d'un adieu (2023–2024)

En novembre 2022, il annonce qu'il va remonter sur scĂšne pour une nouvelle tournĂ©e d'une trentaine de dates (uniquement des grandes salles, principalement des ZĂ©niths) intitulĂ©e Je me souviens d'un adieu (du nom de sa chanson parue en 1995), Ă  partir du 3 octobre 2023 au ZĂ©nith de Rouen et le 4 Octobre 2023 au Caen[93], ainsi le 5 et 6 dĂ©cembre 2023 au ZĂ©nith d'Auvergne[94], jusqu'au 16 mars 2024 Ă  Paris La DĂ©fense Arena[95] - [96] - [97]. 100 000 places se vendent alors en huit heures[98].

Vie privée

Michel Sardou Ă©pouse Françoise PettrĂ©, danseuse professionnelle au ChĂątelet et Ă  l’opĂ©ra de Paris[99], en 1965, alors qu'il est ĂągĂ© de dix-huit ans, pour s'Ă©manciper de l'autoritĂ© parentale[100], la majoritĂ© Ă©tant Ă  l'Ă©poque Ă©tablie Ă  vingt et un ans. Leur premiĂšre fille, Sandrine, naĂźt le et la seconde, Cynthia, le [101] - [102]. Ils divorcent en 1977[103].

Il se marie une deuxiĂšme fois, le , avec Elizabeth Haas, dite « Babette » (sƓur de l’astrologue Christine Haas)[104]. Elle est la mĂšre de ses fils Romain, nĂ© le (un mois aprĂšs la naissance de sa demi-sƓur Cynthia[105]) et Davy, nĂ© le . Mais la tumultueuse relation qu'ils mĂšnent durant plus de vingt ans, ponctuĂ©e d'infidĂ©litĂ©s[106], les pousse au divorce en 1998[103]. Le chanteur dĂ©clare entretenir un rapport amical avec sa deuxiĂšme Ă©pouse depuis leur sĂ©paration[107].

Michel Sardou se marie une troisiÚme fois le , avec l'ancienne rédactrice en chef de Elle, Anne-Marie Périer. Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine les unit dans sa mairie[108].

Le fait que son premier fils Romain soit devenu écrivain, mais surtout que son second fils Davy soit devenu comédien, perpétue la dynastie d'artistes de la famille Sardou. Davy déclare dans une interview accordée au Figaro : « Il y avait quelque chose de magique. Je n'ai pas choisi ce métier par atavisme, je ne me suis pas dit que je devais continuer la dynastie pour que mes proches soient fiers de moi. Jouer, c'était une envie. »[109]

Bien qu'il ait toujours été particuliÚrement discret sur sa vie privée, Michel Sardou a vu sa fille Cynthia mise sous les feux de la rampe médiatique en 1999. La journaliste, qui allait rejoindre son véhicule le soir du , est victime d'un viol collectif[110]. Elle raconte ce traumatisme dans le livre Appelez-moi Li Lou, paru en 2005. Si elle a, durant de longues années, pris de froides distances avec son pÚre[111], elle lui témoigne aujourd'hui une grande reconnaissance pour l'avoir soutenue[110].

Michel Sardou est aujourd'hui cinq fois grand-pÚre : ses petits-enfants se nomment Loïs (fille de Sandrine), Aliénor, Gabriel, Victor-Scott (enfants de Romain) et Lucie (fille de Davy).

Il est également notoire que Sardou a entretenu des relations cordiales avec le président de la République François Mitterrand, malgré des opinions politiques a priori opposées, qui l'a par ailleurs décoré de la Légion d'honneur. Il entretient aussi une amitié avec l'ancien président Nicolas Sarkozy qui a assisté à son concert le à l'Olympia[112], bien qu'il ait pris ses distances avec lui depuis[113].

Depuis les années 1970, il est passionné par les chevaux et le sport hippique. En 2011, il décide de s'impliquer dans ce domaine et achÚte peu à peu sept chevaux de course. L'un de ses chevaux remporte le Prix de Louvigny en 2015[114].

AprÚs avoir habité en Corse, à Miami et à MegÚve, Sardou réside depuis 2010 dans un manoir du XVIe siÚcle situé à Benerville-sur-Mer[115], dans le Calvados, prÚs de Deauville. Dans les années 1980, il fut un hÎte assidu de Sainte-Maxime, dans sa villa de Guerrevieille et sur les terrains du Tennis-club de Beauvallon[116].

Opinions politiques

Bien qu'il soit toujours considĂ©rĂ© comme un des principaux « chanteurs de droite »[117] français (certaines de ces chansons lui ayant d'ailleurs valu d'ĂȘtre taxĂ© de « fascisme », voir plus bas), Michel Sardou cite Pierre MendĂšs France et François Mitterrand parmi ses hommes politiques prĂ©fĂ©rĂ©s : « Mes hommes politiques prĂ©fĂ©rĂ©s sont morts : De Gaulle, MendĂšs, Mitterrand »[118]. Il aurait Ă©galement militĂ© en faveur de Georges Pompidou[119]. Pour Sophie Girault, il serait un anarchiste de droite, campant le plus souvent des personnages hostiles Ă  la « facilitĂ© des idĂ©aux conventionnels »[Cit. 6].

Dans un entretien accordĂ© Ă  Paris Match le , il assume ĂȘtre de droite : « Je suis jeune et pourtant je suis de droite. Je vous le dis. Je ne vois pas ce qu’il y a d’antinomique dans cette affirmation. Je le rĂ©pĂšte donc calmement : je suis de droite », bien qu'il refuse de se « dĂ©finir uniquement dans ce concept de droite »[120]. Il poursuit en Ă©voquant un positionnement nĂ©gatif : « Quand j’affirme ĂȘtre de droite, c’est avant tout une rĂ©action. Je hais le systĂšme socialiste au sens historique du terme. C’est-Ă -dire que j’accepte de vire [sic – virer] dans ce qu’il a de primaire, un anti-soviĂ©tisme Ă©pidermique. Je commence Ă  me croire de droite Ă  partir du moment oĂč je ne peux pas ĂȘtre de gauche ». Il prĂ©cise ensuite que son acception de la droite correspond Ă  un « individualisme moral et social » et Ă  « la tentation de me croire responsable de mon existence », et en exclut toute forme de xĂ©nophobie ou de racisme. Il rejette ainsi toute accointance avec les personnalitĂ©s Charles Pasqua et Jean-Marie Le Pen[120].

AprĂšs avoir un temps soutenu Nicolas Sarkozy[121], il s'est finalement dĂ©clarĂ© déçu par son action lors de son quinquennat, lui reprochant d'avoir beaucoup promis et peu tenu[122]. Des dĂ©clarations qui furent peu apprĂ©ciĂ©es par l'intĂ©ressĂ© et qui valurent Ă  Michel Sardou d'ĂȘtre convoquĂ© Ă  l'ÉlysĂ©e (un jour fĂ©riĂ©) pour le lui faire savoir. « On s'est expliquĂ©s, je lui ai redit que j'attendais autre chose de lui, de sa politique. Je suis reparti et il me fait toujours la gueule. Il est trĂšs rancunier ». AprĂšs cet Ă©pisode, il annonça en 2011 que pour la prochaine prĂ©sidentielle, tout Ă©tait possible, mĂȘme qu'il vote Ă  gauche[123], mais il vota blanc finalement[124].

AprĂšs l'Ă©lection de François Hollande, il annonce qu'il aurait finalement prĂ©fĂ©rĂ© un second mandat de Nicolas Sarkozy[125] - [126]. Il dĂ©clare en 2013 que « s'[il] avait 25 ans, [il] quitterait la France »[118]. Concernant la gauche dans son ensemble, il affirme : « C’est pas la vraie gauche, c’est la gauche oĂč il y a un malentendu. C’est-Ă -dire qu’avec la gauche les gens s’imaginent que les petits vont grandir et les gros vont maigrir, et en fait, c’est les gros qui maigrissent et les petits qui maigrissent encore plus »[113].

Dans une interview accordĂ©e au Point en , Sardou critique Ă©galement les deux finalistes de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017[127]. Il qualifie notamment le prĂ©sident Emmanuel Macron de « tanche » : « Il n'est pas charismatique. C'est un trĂšs mauvais acteur, il est froid, il est plat, c'est une tanche ». Mais il s'agit, pour lui, davantage d'un problĂšme de style que de fond politique : « C’est intelligent ce qu’il dit, il a certainement raison de faire ses rĂ©formes, mais ça n’imprime pas ». Il critique aussi sĂ©vĂšrement Marine Le Pen : « Il est Ă©vident que je ne vais pas voter pour Le Pen, elle ne dit que des conneries »[128].

Il émet par ailleurs des réserves sur le systÚme du suffrage universel, argumentant : « C'est le boulevard des promesses qui ne sont jamais tenues. N'importe qui peut se présenter. Moi, demain, si j'ai un peu de pognon, je m'inscris, je passe à la télé et je propose un programme, c'est ridicule ! »[125].

InterrogĂ© par La Nouvelle RĂ©publique au sujet de la candidature d'Éric Zemmour Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2022, il affirme que celui-ci Ă©tait « trĂšs bon polĂ©miste », « avait des constats quelquefois pleins d'esprit », mais Ă©met de franches rĂ©serves quant Ă  sa capacitĂ© Ă  diriger potentiellement le pays : « Quand il s’agit de diriger la France, on dĂ©conne pas. Surtout on est maĂźtre de soi et j’ai l’impression qu’il n’est pas maĂźtre de lui. Je n’ai jamais fait de politique et je n’en ferai jamais mais mĂȘme un maire de village doit faire attention. Il y a des responsabilitĂ©s qu’il faut savoir prendre et je crois qu’il ne sait pas le faire »[129]. Quelques jours avant les Ă©lections lĂ©gislatives de 2022, il dĂ©clare qu'en cas de victoire de la NUPES et donc de l'Ă©ventuelle accession de Jean-Luc MĂ©lenchon au poste de Premier ministre, il serait prĂȘt Ă  quitter la France : « S'il gagne, je me tire. Ou alors je dĂ©clare la Normandie duchĂ© et je mets des barriĂšres partout. [
] Vous Ă©coutez MĂ©lenchon promettre la retraite Ă  60 ans, le SMIC Ă  2000 euros ? Tout le monde sait que c'est impossible ! »[130]. À la suite de cela, MĂ©lenchon lui propose une rencontre pour le convaincre de ne pas partir en cas de victoire de son mouvement[130].

Identité et univers artistiques

Sardou interprĂšte, auteur et compositeur

Sardou est avant tout connu en tant que chanteur. S'il sait jouer du piano et de la guitare, il faut attendre le ZĂ©nith 2007 pour le voir jouer de ces instruments sur scĂšne (guitare sur Allons danser en ouverture et piano sur Cette chanson n'en est pas une, en rappel du concert).

S'il a trÚs rarement écrit pour d'autres artistes (Chanter les voix pour Dalida[131], Vivre pour moi pour Séverine en 1971[132], DerriÚre une chanson pour Michel Fugain[133], Changement de cavaliÚre pour Sylvie Vartan, La Femme d'un ange pour Mireille Darc), nombreux sont ceux qui ont collaboré avec lui. Ainsi, pour les compositions, on retrouve trÚs fréquemment les signatures de Jacques Revaux, Jean-Pierre Bourtayre, Didier Barbelivien ou encore Pierre Billon, et ses paroliers les plus fréquents sont Pierre Delanoë, Didier Barbelivien, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle et Pierre Billon.

Une de ses collaborations les plus fructueuses est celle avec Jacques Revaux avec lequel il coĂ©crit un grand nombre de textes de tubes : Les Villes de solitude, Les Vieux MariĂ©s[134], Le France[134], J'accuse[134], La Java de Broadway, En chantant, Les Lacs du Connemara, Être une femme, Il Ă©tait lĂ  (Le Fauteuil), Vladimir Ilitch[134], Les Deux Écoles[134], etc.

Depuis 2000, Sardou ne collabore plus avec ces auteurs-là (sauf Barbelivien), ayant fait le choix du renouvellement de son équipe en se tournant vers des personnalités plus jeunes, comme Jacques Veneruso, Robert Goldman (ce dernier écrivant pour lui sous le pseudonyme de J. Kapler) ou Daran, auteur de huit des vingt-trois chansons de l'album Hors format.

Toutefois, malgrĂ© ces collaborations, il prĂ©sente un actif d'auteur et de compositeur, voire d'auteur-compositeur. Il est rĂ©guliĂšrement parolier, puis compositeur occasionnel. Il est auteur et compositeur unique sur dix de ses titres : J'y crois (1978), L'Anatole, MĂ©fions-nous des fourmis, Verdun (1979), Les Noces de mon pĂšre (1981), MĂ©lodie pour Élodie (1985), 55 jours, 55 nuits, La Chanson d'Eddy (1992), Tout le monde est star (1994) et La Vie, la Mort, etc. (2004). Ainsi, il n'est pas seulement l'interprĂšte d'un rĂ©pertoire taillĂ© sur mesure par des collaborateurs, mais bien un auteur Ă  part entiĂšre et un compositeur occasionnel, bien qu'il ne soit pas un auteur-compositeur-interprĂšte au sens strict, c'est-Ă -dire l'unique artisan de la quasi-totalitĂ© de son rĂ©pertoire.

Comment classer Sardou ?

Par la grande diversitĂ© des styles explorĂ©s et des thĂšmes abordĂ©s, Michel Sardou est difficile Ă  classer dans une catĂ©gorie prĂ©cise. Les qualificatifs les plus frĂ©quemment employĂ©s pour le dĂ©finir sont « chanteur populaire » (qu'il revendique[135]) et « chanteur de variĂ©tĂ©s »[Cit. 7], en mĂȘme temps que « chanteur engagĂ© » (terme que, par ailleurs, il rĂ©cuse[136]), ce qui peut s'apparenter au paradoxe (voir, au besoin, l'article « Musique populaire »). Au regard de sa discographie entiĂšre, ne semblent privilĂ©giĂ©s ni le texte, ni la mĂ©lodie, ni l'orchestration, ni la voix.

Style musical et vocal

Vue de la scĂšne centrale lors du concert de Michel Sardou Ă  Bercy en 2001.

Musicalement parlant, Sardou a plus souvent optĂ© pour un style « neutre », difficile Ă  rattacher Ă  un genre prĂ©cis, et ne cherchant pas plus Ă  plaire au jeune public qu'au public plus ĂągĂ©[Cit. 8]. Par exemple, il est difficile de classer la chanson La Maladie d'amour dans une catĂ©gorie plus prĂ©cise que celle de « variĂ©tĂ©s ». Cependant, le chanteur a su adapter son style Ă  chaque Ă©poque et intĂ©grer les nouvelles sonoritĂ©s Ă  son identitĂ© musicale. On remarque par exemple, dans certaines chansons de la fin des annĂ©es 1970 ou du dĂ©but des annĂ©es 1980, l'influence du disco (J'accuse, Être une femme[137]), l'abondance des synthĂ©tiseurs[138] dans les albums des annĂ©es 1980 (Rouge, Chanteur de jazz, La mĂȘme eau qui coule
) ou encore le caractĂšre electro du remix de Laurent Wolf sur la chanson Être une femme 2010.

Les seules constantes qui semblent se dĂ©gager dans l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des orchestrations et des mĂ©lodies sont l'importance des cuivres et la rĂ©currence des envolĂ©es vocales, qui sont mises au service d'un certain sens de la dramatisation et d'un lyrisme parfois qualifiĂ©s de grandiloquents[138]. Ces traits typiques se retrouvent dans bon nombre de ses succĂšs : Le France, Je vais t'aimer, Les Lacs du Connemara, Vladimir Ilitch, Musulmanes
 Certaines de ses chansons, moins connues, poussent Ă  l'extrĂȘme ces caractĂ©ristiques et rentrent dans une tonalitĂ© proche de l'Ă©pique : Un accident (1975), Un roi barbare (1976), Je ne suis pas mort, je dors (1979), L'An mil (1983), Vincent (1988), Loin (2004) ou encore Beethoven (2006).

Doté d'une voix timbrée particuliÚrement imposante dans le registre de poitrine, Sardou affirme posséder une tessiture de ténor[139] - [140], bien qu'il confesse qu'en prenant de l'ùge, elle s'est abaissée davantage vers une tessiture de baryton[140] - [141].

Style et références littéraires

Michel Sardou en concert Ă  Forest National en 2007.

Du point de vue littĂ©raire, les textes de Sardou suivent le plus souvent des schĂ©mas classiques, marquĂ©s par des rythmes rĂ©guliers Ă©pousant les mĂ©lodies, et par la prĂ©sence constante de la rime, Ă  l'exception de quelques trĂšs rares chansons (Une lettre Ă  ma femme, 1985). Cela s'explique en partie par la rĂ©gularitĂ© de ses collaborations avec les paroliers Pierre DelanoĂ« et Didier Barbelivien, gardiens d'un certain classicisme de la chanson française. Les mots sont souvent simples, issus du langage courant, Ă©ventuellement familier, Sardou n'hĂ©sitant pas, parfois, Ă  l'emploi de jurons (« Le monde est moins beau qu'il n'est con » – Le Prix d'un homme, 1978 – « Je ne peux pas te traiter de putain, parce que je suis loin d'ĂȘtre un saint » – DĂ©borah, 1979).

S'agissant de ses rĂ©fĂ©rences littĂ©raires, si la lecture du Grand Meaulnes d'Alain-Fournier (1913) est explicitement Ă©voquĂ©e dans deux chansons (Le Surveillant gĂ©nĂ©ral et Je vous ai bien eus), il confie « un goĂ»t » pour les poĂštes maudits : Edgar Allan Poe, Baudelaire, Rimbaud[120]. Dans Rouge, il fait par ailleurs rĂ©fĂ©rence au Cahier de Douai (« Rouge comme le sang de Rimbaud coulant sur un cahier ») et au Dormeur du val, avec « cette Ă©toile au cƓur de ce dormeur couchĂ© »[28]. Dans un entretien accordĂ© au magazine TĂ©lĂ© K7 en , Sardou prĂ©cise la genĂšse littĂ©raire de la chanson Marie-Jeanne : « Instinctivement, j'ai imaginĂ© une Manon Lescaut des temps modernes[28] », rĂ©fĂ©rence au cĂ©lĂšbre roman de l'abbĂ© PrĂ©vost. Selon que vous serez, etc., etc., elle, fait explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  la morale de la fable de La Fontaine Les Animaux malades de la peste.

C'est moins la crudité du langage, qu'illustre par exemple le simple titre d'une chanson comme Putain de temps (1994), que celle des situations décrites par ses textes qui a pu jouer un rÎle dans la cristallisation de réactions violentes à son encontre au cours des années 1970, contribuant à son étiquetage comme chanteur « populiste », voire « démagogue » ou encore « réactionnaire »[142].

Les thÚmes récurrents

Dans le rĂ©pertoire de Sardou cohabitent des thĂšmes caractĂ©ristiques de la chanson de variĂ©tĂ©s, comme la fibre lyrique (l'amour, les relations filiales, la fuite du temps), et des sujets propres Ă  la chanson Ă  texte (son style d'Ă©criture est parfois qualifiĂ© de « variĂ©tĂ© Ă  texte »[143]) ou Ă  la chanson engagĂ©e (la critique sociale et politique, la mort), mais aussi des domaines habituellement plus frĂ©quents en littĂ©rature qu'en chanson (l'histoire, le voyage). Cet amalgame de thĂšmes empruntĂ©s Ă  diffĂ©rents genres de chansons opposĂ©s empĂȘche de le circonscrire dans un style bien prĂ©cis, mais forge son identitĂ© artistique.

Ainsi les chansons sur l'amour sont les plus nombreuses (on compte parmi les plus cĂ©lĂšbres Et mourir de plaisir, La Maladie d'amour, Je vais t'aimer
), ce qui n'est pas Ă©tonnant de la part d'un chanteur dit « de variĂ©tĂ©s ». Mais elles sont suivies de prĂšs par les chansons relatives Ă  la politique ou dĂ©crivant la sociĂ©tĂ© et ses mƓurs. On trouve dans cette catĂ©gorie des chansons telles que Le France, J'accuse, Les Deux Écoles, Le Bac G, Selon que vous serez, etc., etc. ou Allons danser.

Sardou semble Ă©galement accorder une grande importance Ă  l'enfance, ainsi qu'aux relations entre parents et enfants : Petit, Une fille aux yeux clairs, Je vole, Il Ă©tait lĂ , Merci Pour Tout (Merci Papa), Une femme ma fille, Attention les enfants
 danger


Non sans lien avec ce prĂ©cĂ©dent thĂšme, on trouve de nombreuses chansons consacrĂ©es au temps qui passe et Ă  la mort, parmi lesquelles Je ne suis pas mort je dors, Vivant, Les Routes de Rome, La mĂȘme eau qui coule, Putain de temps
 Il faut sans doute rattacher Ă  ce thĂšme les chansons consacrĂ©es Ă  tel ou tel Ă©vĂ©nement historique, dont Les Ricains, Danton, L'An mil et Vladimir Ilitch.

Le thĂšme de l'armĂ©e et de la guerre est omniprĂ©sent dans son Ɠuvre. Il semble que Sardou ait Ă©tĂ© profondĂ©ment marquĂ© par son service militaire (Le Rire du sergent, Encore deux cents jours) et que la guerre soit un sujet qui l'interpelle (Les Ricains, Si j'avais un frĂšre au ViĂȘt Nam, La Marche en avant, Verdun, La Bataille
).

Enfin une caractéristique singuliÚre de son répertoire est le fait qu'il comporte de nombreuses chansons de voyage, ou évoquant une contrée éloignée : Les Lacs du Connemara, Afrique adieu, Musulmanes


Exemple : chansons sur les États-Unis

Le mode de vie, la politique des États-Unis et l'imaginaire associĂ© au rĂȘve amĂ©ricain occupent une place non nĂ©gligeable dans l'Ɠuvre de Sardou.

Le goĂ»t de Sardou pour les chansons de voyage se met plusieurs fois au service de son attirance et de sa fascination pour les États-Unis. Bien que Sardou ait souvent Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© comme un chanteur « cocardier » et « patriote », il a en rĂ©alitĂ© consacrĂ© plus de chansons Ă  ce pays, dans lequel il a vĂ©cu plusieurs annĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 1990 (il a possĂ©dĂ© une maison Ă  Miami[144]), qu'Ă  la France.

Son tout premier succĂšs, Les Ricains, est parfois considĂ©rĂ© comme Ă©tant l'expression d'un tropisme atlantiste[145] de ses orientations politiques et gĂ©ographiques. Suivront, parmi les plus cĂ©lĂšbres, La Java de Broadway ou Chanteur de jazz. Cette attirance Ă©tait vue d'un mauvais Ɠil au dĂ©but des annĂ©es 1970, quand Sardou semblait dĂ©fendre l'intervention et la politique amĂ©ricaines en pleine guerre du ViĂȘt Nam.

S'il Ă©voque souvent ce pays avec un certain idĂ©alisme – comme dans L'AmĂ©rique de mes dix ans, Happy Birthday ou Je vous ai bien eus (« Je disais souvent l'AmĂ©rique, je sais que moi j'irai un jour, et que j'en reviendrai plus riche que Dupont de Nemours ») –, il exprime par moments un dĂ©senchantement rĂ©el, comme dans Los Angelien, qui de la vie en Californie dit qu'on passe « trois cents jours sans pluie sans rien Ă  raconter », ou encore dans Huit jours Ă  El Paso qui, Ă©crite Ă  la suite d'un voyage dans le Colorado avec Johnny Hallyday en 1978[146], dĂ©plore la disparition de l'ambiance Far West au profit de la modernitĂ©.

Michel Sardou place Les Ricains, La Java de Broadway et Chanteur de jazz dans ses tours de chant jusque dans les années 2010. Depuis 1973, il a inscrit Les Ricains à son tour de chant à quatre reprises, les deux premiÚres dans des conditions bien particuliÚres : en 1991, au moment de la guerre du Golfe ; en 2004-2005, lors de la seconde intervention américaine en Irak. Enfin, il la reprend en 2013 et en 2017-2018 lors des tournées Les Grands Moments et La DerniÚre Danse, dans une version country[74].

Influences et filiations

Par l'aspect Ă©clectique de son rĂ©pertoire, Sardou n'est l'hĂ©ritier dĂ©celable d'aucun chanteur français en particulier. Il confie nĂ©anmoins son admiration pour Yves Montand[147] - [148], dont il dit mĂȘme qu'il a fait « la plus belle carriĂšre du monde », notamment en obtenant autant de succĂšs au cinĂ©ma que dans la chanson[149]. Il revendique Ă©galement avoir voulu « faire du Brel » au tout dĂ©but de sa carriĂšre, pendant l'Ă©poque antĂ©rieure aux Bals populaires[Cit. 9]. L'influence du chanteur belge se retrouve sur certaines chansons comme Le Surveillant gĂ©nĂ©ral, dont les derniĂšres paroles (« Quand je tiens dans mes bras une femme trop fiĂšre / Qui se refuse Ă  me donner un peu plus que le nĂ©cessaire [
] ») peuvent Ă©voquer celles de Au suivant (« Chaque femme, Ă  l'heure de succomber / Entre mes bras trop maigres, semble me murmurer / "Au suivant ! Au suivant !" »)[150].

Sardou n'a jamais cachĂ© non plus son admiration pour Charles Aznavour ni l'influence que celui-ci a pu avoir sur son Ɠuvre. Michel Drucker dĂ©clare en 1994 que « dans le registre de la chanson populaire de qualitĂ© [
] Michel est le successeur naturel de Charles[Cit. 10] ». Dans son rĂ©pertoire, les rĂ©fĂ©rences Ă  Charles Trenet sont le reflet d'une autre de ses inspirations (L'Anatole en 1979, qui se prĂ©sente comme un hommage au chanteur, puis La Maison des vacances en 1990).

Dans les années 1970 la presse l'oppose parfois à Serge Lama son « grand rival »[151], non pas pour leurs styles distincts, mais en les mettant en compétition afin d'établir lequel des deux s'inscrit le mieux dans la descendance des « grands » de la chanson française.

Michel Sardou a aussi souvent fait Ă©tat de l'influence que Johnny Hallyday, idole de sa jeunesse, a exercĂ©e sur son Ɠuvre. Il le rencontre pour la premiĂšre fois en 1963, sur le tournage du film D'oĂč viens-tu Johnny ?, auquel participe son pĂšre Fernand Sardou. Alors adolescent, celui-ci Ă©crit sa premiĂšre chanson, intitulĂ©e Le Dernier MĂ©tro, pour Johnny, mais elle ne voit jamais le jour[152]. Au cours des annĂ©es 1970, nombreuses sont ses chansons marquĂ©es par l'influence du « chant de Hallyday » : Tuez-moi, Les Villes de solitude (1973), J'ai 2 000 ans, Le bon temps c'est quand (1974), La TĂȘte assez dure (1978), il n'est pas jusqu'Ă  Un accident (1975) ou J'accuse (1976), qui ne soient dans cette veine « hallydayenne », cette singuliĂšre façon de donner de la voix. En 1973, il lui rend d'ailleurs hommage avec la chanson Hallyday (Le PhĂ©nix).

Il est Ă©galement difficile de discerner clairement ses hĂ©ritiers parmi les chanteurs de la gĂ©nĂ©ration qui le suit. Des chanteurs comme Patrick Bruel ou Garou exploitent la fibre « chanteur populaire » et ne cachent d'ailleurs pas leur admiration pour lui[153] - [Cit. 11]. BĂ©nabar est Ă©galement quelquefois comparĂ© Ă  lui, ayant mĂȘme Ă©tĂ© qualifiĂ© de « Sardou de gauche », mais il nie que Sardou ait exercĂ© une influence sur son Ɠuvre[Cit. 12] ; il prĂ©tend mĂȘme que cette comparaison est effectuĂ©e par certains dĂ©tracteurs qui « insinuent l’idĂ©e que [
] Sardou n’[a] fait que de la merde »[154], opinion dont il se dĂ©marque explicitement : « Figurez-vous qu’il y a pas mal de chansons de Sardou pour lesquelles j’ai une faiblesse »[154].

Controverses

Michel Sardou a cristallisĂ© nombre de polĂ©miques, de rĂ©actions hostiles et de querelles tout au long de sa carriĂšre. La portĂ©e de ses chansons a largement dĂ©passĂ© le simple cadre artistique : elle a une Ă©vidente dimension sociologique, voire politique. Il n'est en effet pas commun qu'un chanteur de variĂ©tĂ©s suscite des rĂ©actions jusqu’aux plus hauts niveaux de l’État, comme Sardou a pu le faire, depuis Les Ricains en 1967, interdite par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, jusqu’au Bac G, en 1992, qui lui valut de se faire qualifier de « saltimbanque » par le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Lionel Jospin. Toutefois, les polĂ©miques autour du chanteur ont surtout atteint leur paroxysme dans les annĂ©es 1970.

Les accusations

Ce sont essentiellement les chansons de Michel Sardou, souvent à cause de quelques vers, de quelques mots, mais aussi parfois du fait d'idées exprimées, de prises de positions, qui sont à l'origine des griefs portés contre lui. Pour ses détracteurs, Michel Sardou serait principalement sexiste, homophobe et fasciste.

Sexisme

Les auteurs de Faut-il brûler Sardou ? dénoncent une « virilisation du jeu de scÚne » de Sardou, ici en concert en 2005.

Selon des féministes, Sardou défendrait dans ses chansons des valeurs patriarcales, voire phallocrates, machistes. On l'accusa de viriliser à l'excÚs son jeu de scÚne dans les premiÚres années de sa carriÚre[Cit. 13].

En ce qui concerne les textes, les premiÚres critiques arrivent avec Les Vieux Mariés (1973), notamment en raison de ces vers : « Tu m'as donné de beaux enfants / Tu as le droit de te reposer maintenant », dont le ton est perçu comme patriarcal. Mais c'est surtout la violence des Villes de solitude (1973) qui marque, à l'époque, les esprits. Les lignes du deuxiÚme couplet (« J'ai envie de violer des femmes / De les forcer à m'admirer / Envie de boire toutes leurs larmes / Et de disparaßtre en fumée ») font vivement réagir les mouvements féministes[Cit. 14]. Sardou pousserait donc sa phallocratie au point de faire l'apologie du viol dans ses chansons ; cependant, au sujet des Villes de solitude, Sardou dit se mettre dans la peau d'un jeune homme désabusé qui noie son ennui dans l'alcool et exprime alors des fantasmes brutaux[155]. En dépit des explications apportées, les vers incriminés sont encore parfois accusés d'« entretenir la culture du viol », y compris par certains reconnaissant par ailleurs le caractÚre « visionnaire » de la chanson au sujet d'une société qui engendre de la violence dans le contexte des crises économiques et sociales marquant la fin des Trente Glorieuses[156].

Il serait Ă©galement le chantre d'une sexualitĂ© oĂč le rĂŽle de l'homme serait magnifiĂ© et celui de la femme rabaissĂ©, la rĂ©fĂ©rence au marquis de Sade dans Je vais t'aimer (1976) n'Ă©tant pas perçue comme anodine (« À faire pĂąlir tous les marquis de Sade / À faire rougir les putains de la rade / À faire crier grĂące Ă  tous les Ă©chos / À faire trembler les murs de JĂ©richo / Je vais t'aimer »)[Cit. 15].

Le sexisme supposé de Sardou peut donc se résumer ainsi :

« Ne manque Ă  ce tableau que le sexisme, ou la phallocratie, comme on voudra. Point n'est besoin de chercher trĂšs loin. Car la femme est ici conforme aux images d'Épinal d'une sociĂ©tĂ© mĂ©diterranĂ©enne. [
] Épouse, mĂšre ou putain, la femme de l'univers Sardou n'a pas sa place en ces lieux de rĂ©jouissance publique, Ă  elle le lit, les couches ou le bordel. Épouse, donc, elle a pour rĂŽle principal de fournir des tĂȘtes blondes Ă  la France[157]. »

En 1981, la chanson Être une femme lui attire encore l'hostilitĂ© des fĂ©ministes[158]. La version de 2010, qui dresse le constat de la situation des femmes dans la sociĂ©tĂ© trente annĂ©es plus tard, fait Ă  nouveau polĂ©mique : elle est dĂ©noncĂ©e par le Mouvement des jeunes socialistes, qui affirme qu'elle livre « une vision inĂ©galitaire et sexiste des femmes », ou encore par la chroniqueuse et militante Isabelle Alonso[Cit. 16].

Homophobie

L'accusation d'homophobie portĂ©e Ă  son Ă©gard est vue comme le corollaire de son sexisme. En cause la chanson Le Rire du sergent (1971), oĂč Sardou revient sur son passage Ă  l'armĂ©e et semble Ă©voquer le souvenir d'un sergent effĂ©minĂ© (« La folle du rĂ©giment / La prĂ©fĂ©rĂ©e du capitaine des dragons ») usant du « fayotage » pour progresser dans la hiĂ©rarchie[Cit. 17]. Les chansons J'accuse (1976), dans laquelle Sardou Ă©voque des « hypocrites moitiĂ© pĂ©dĂ©s, moitiĂ© hermaphrodites », et Chanteur de jazz (1985) oĂč des « nuĂ©es de pĂ©dales » sortent du Carnegie Hall de New York, ont Ă©galement pu ĂȘtre interprĂ©tĂ©es comme manifestant une forme d'homophobie[28] - [138] - [159].

NĂ©anmoins, Michel Sardou n'a jamais Ă©tĂ© victime d'attaques de la part de la communautĂ© homosexuelle et ces accusations se sont rapidement dissipĂ©es. La chanson Le PrivilĂšge, sortie en 1990, donne mĂȘme l'image d'un Sardou tolĂ©rant, comprĂ©hensif et ouvert d'esprit sur la question de l'homosexualitĂ©. En outre, depuis 1991, les paroles de J'accuse sont retouchĂ©es lors des interprĂ©tations en concert, Sardou ne prononçant plus « J'accuse les hommes de croire des hypocrites / MoitiĂ© pĂ©dĂ©s, moitiĂ© hermaphrodites » mais « J'accuse les hommes de se croire sans limites / J'accuse les hommes d'ĂȘtre des hypocrites ». Il explique Ă©galement dans son autobiographie publiĂ©e en 2009 que la « folle du rĂ©giment » Ă©voquĂ©e dans Le Rire du sergent n'est pas le sergent, mais lui-mĂȘme[Cit. 18].

Fascisme

Au cours des annĂ©es 1970, « fasciste » Ă©tait une invective beaucoup plus rĂ©pandue qu'aujourd'hui pour dĂ©signer une personne aux idĂ©es se rapprochant d'une droite dite dure, voire simplement conservatrice. Le journal L'HumanitĂ© a employĂ© ouvertement Ă  l'encontre de Sardou le terme de fasciste[Cit. 19], mais on groupe sous cette qualification un certain nombre d'accusations formulĂ©es par des analystes de gauche dont les valeurs d'internationalisme, de mondialisme et d'anationalisme sont opposĂ©es Ă  certaines prises de positions politiques – rĂ©elles ou supposĂ©es – de Sardou : patriotisme, nationalisme, colonialisme, conservatisme, poujadisme, populisme[Cit. 20]


C'est une Ă©tiquette qui lui est trĂšs tĂŽt accolĂ©e dans sa carriĂšre, dĂšs Les Ricains en 1967, chanson que ceux qui, de France, soutenaient la cause communiste du Nord ViĂȘt Nam (Union des jeunesses communistes marxistes-lĂ©ninistes, entre autres) ont interprĂ©tĂ©e comme Ă©tant une prise de position en faveur de l'implication des États-Unis dans la Guerre du ViĂȘt Nam, mĂȘme si les paroles n'y font pas explicitement rĂ©fĂ©rence (le contexte historique veut qu'en 1966, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle ait fait sortir la France du commandement intĂ©grĂ© de l'OTAN[160]) :

« Si les Ricains n'étaient pas là
Vous seriez tous en Germanie
À parler de je ne sais quoi
À saluer je ne sais qui.
Bien sûr les années ont passé,
Les fusils ont changé de mains.
Est-ce une raison pour oublier
Qu'un jour on en a eu besoin ? »

J'habite en France (1970) l'installe par la suite dans le rĂŽle du chantre populiste de la « France profonde », de la « majoritĂ© silencieuse »[Cit. 21]. Ses plus ardents pourfendeurs vont toutefois plus loin dans la dĂ©nonciation, comme sur ce tract de 1977, oĂč on peut lire :

« Appel au fascisme : nous n'entendons plus que des chansons racistes, ou l'apologie du nazisme, d'ailleurs son service d'ordre est composĂ© de militants de partis d'extrĂȘme droite, nĂ©o-fascistes. Avec Minute et Le Parisien, il est l'outil insidieux d'une fascisation grandissante. Ces chansons et journaux incitent Ă  la haine et Ă  la violence. Ces idĂ©es sont dangereuses !!! »[161]

Les chansons qui lui valent le plus de déboires et de polémiques, de ce point de vue, sont celles de 1976 : Le Temps des colonies et surtout Je suis pour. Certains reprochent à la premiÚre une exaltation aux confins du racisme de l'époque coloniale :

« [
] Autrefois Ă  Colomb-BĂ©char,
J'avais plein de serviteurs noirs
Et quatre filles dans mon lit,
Au temps béni des colonies [
]
Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence,
En France, mais des idées ça on en a,
Nous, on pense [
] »

Dans Je suis pour, Sardou se met dans la peau d'un pĂšre dont l'enfant a Ă©tĂ© assassinĂ© et qui, s'adressant au coupable du crime, lui exprime sa souffrance, sa colĂšre et sa haine. La chanson met dĂ©finitivement le feu aux poudres. Sardou se voit accusĂ© d'instrumentaliser les peurs et les polĂ©miques – alors que la France s'Ă©meut et s'indigne du meurtre du petit Philippe Bertrand par Patrick Henry – et de contribuer Ă  l'appel au lynchage. Enfin et surtout, le chanteur est accusĂ© de faire l'apologie de la peine capitale[162].

« [
] Les philosophes, les imbĂ©ciles,
Parce que ton pÚre était débile,
Te pardonneront mais pas moi,
J'aurai ta tĂȘte en haut d'un mĂąt.
Tu as tué l'enfant d'un amour.
Je veux ta mort : je suis pour ! »

Michel Sardou se défend de prendre fait et cause pour la peine de mort, déclarant que la chanson ne parle que d'un pÚre qui revendique la loi du talion, mais qu'elle ne reflÚte en rien une opinion personnelle[155].

Le point de vue de Sardou

Le chanteur, loin d’ĂȘtre insensible aux rĂ©actions qu’il a pu susciter, les a souvent dĂ©plorĂ©es, exprimant Ă  la fois son regret d’ĂȘtre mal compris de la part d’un certain public et son Ă©tonnement devant les proportions que peuvent prendre certaines polĂ©miques.

Pour se dĂ©fendre, il utilise rĂ©guliĂšrement une argumentation sur la nature et la valeur de ce qu’est une chanson. Il soutient en effet ne pas chercher Ă  transmettre de message politique ou idĂ©ologique Ă  travers ses textes et affirme par consĂ©quent que les rĂ©actions passionnĂ©es et politisĂ©es qu'ils ont pu susciter sont injustifiĂ©es et erronĂ©es, car en dĂ©calage avec ses intentions :

« Je ne me rendais pas bien compte non plus de la portée des chansons. Pour moi, ce n'étaient que des chansons. Pas des professions de foi[163] ».

Sa thĂšse est ainsi celle d’un cantonnement du chanteur dans la sphĂšre artistique : l’artiste peut traiter de sujets politiques et polĂ©miques, mais toujours dans une dĂ©marche purement esthĂ©tique et scĂ©nique, et non par engagement militant.

Cette conception exclusivement artistique du rĂŽle du chanteur confĂšre Ă  celui-ci une certaine latitude dans le choix des idĂ©es Ă  exprimer : n’étant pas prisonnier de son propre « je » par son refus de dĂ©livrer un quelconque message idĂ©ologique, il pourrait dĂšs lors interprĂ©ter des personnages Ă  la premiĂšre personne sans qu’il y ait identitĂ© entre ses propres idĂ©es et celles du personnage incarnĂ©. Par exemple, il peut, dans une chanson, Ă©voquer un amour charnel « Ă  faire pĂąlir tous les marquis de Sade / Ă  faire rougir les putains de la rade » (Je vais t'aimer) et, dans une autre chanson, reprocher aux hommes « de se repaĂźtre de sexe et de sang / pour oublier qu'ils sont des impuissants » (J'accuse), mais Ă  en croire son argumentation, il serait une erreur de penser que le chanteur cherche Ă  exprimer, dans un cas ou dans l'autre, ses convictions personnelles[164]. Cette dissociation entre personnage et interprĂšte se rapproche de la dĂ©marche du comĂ©dien :

« Ces gens-là ont du mal à admettre que lorsque l'on interprÚte comme moi quinze, dix-huit chansons sur scÚne chaque soir, on n'est pas forcément sincÚre, on joue des personnages. Comme un acteur va jouer un curé, un pédéraste, un aubergiste, moi je joue un vieux marié, un bateau, un prince. Ce sont des rÎles que je me distribue. Alors certains viennent me chercher des idées que je n'ai pas eues en lisant trop entre les lignes[165] ».

Aussi bien capable de parler au nom d’un curĂ© (Le CurĂ©), du pĂšre d’un enfant assassinĂ© (Je suis pour), d'un nostalgique de la France coloniale (Le Temps des colonies), d’un bateau (Le France), de Danton (Danton), d'un otage (Le Prix d'un homme), d’une vieille femme (Victoria) ou d’un adolescent homosexuel (Le PrivilĂšge), Sardou se met Ă  la place de diffĂ©rents personnages dont il exprime le point de vue, en conservant le « je » comme mode d’expression privilĂ©giĂ©. Il brouille ainsi les pistes et les repĂšres, et de son rĂ©pertoire se dĂ©gage une grande quantitĂ© d'ambiguĂŻtĂ©s et de contradictions. Les polĂ©miques que Sardou a provoquĂ©es ne seraient donc que le rĂ©sultat d'une mauvaise interprĂ©tation de ses intentions rĂ©elles. Il dit ainsi, en 1989, Ă  propos du Temps des colonies :

« Le ciel m'est tombĂ© sur la tĂȘte. Je croyais camper un de ces personnages de bistrot qui racontent toute leur vie la bataille d'Indochine. J'ai en partie Ă©chouĂ©. Certains journalistes ont compris l'opposĂ© : je sublimais les annĂ©es coloniales ! J'incitais Ă  la haine raciale ! J'aime chanter Ă  la premiĂšre personne. J'entre ainsi dans un rĂŽle comme le ferait un comĂ©dien. L'engagement est jouĂ©. La scĂšne n'est pas un lieu oĂč je me confesse. Le malentendu vient toujours de ceux qui n'Ă©coutent pas. On leur dit : « Sardou chante les colonies, c'est honteux ! » Alors c'est un scandale ! »[40].

Discographie

Les ventes de Michel Sardou sont, à ce jour, estimées à plus de 100 millions de disques[166] - [11].

Albums studio

Albums live

Chansons

Chansons emblématiques

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théùtre

PiĂšces

Directeur de théùtre

Le , il achĂšte et prend la direction du thĂ©Ăątre de la Porte-Saint-Martin[195], oĂč fut crĂ©Ă©e la cĂ©lĂšbre piĂšce d'Edmond Rostand Cyrano de Bergerac en 1897, avec son producteur de spectacle Jean-Claude Camus. En 2003, il dĂ©cide de revendre ses parts Ă  son associĂ©, qui lui, ne veut pas quitter les lieux[196].

Distinctions et hommages

DĂ©corations

Victoires de la musique

Autres récompenses

Albums de reprises

Comédie musicale

En 2021, la comédie musicale juke-box Je vais t'aimer reprenant des chansons issues du répertoire de Michel Sardou est créée au Zénith de Lille, et programmée dans une tournée nationale[211].

Parodies et imitations

Le contenu des chansons de Michel Sardou, souvent considĂ©rĂ© comme un chanteur conservateur, et sa notoriĂ©tĂ© dans le paysage musical français lui vaut d'ĂȘtre parfois imitĂ© et parodiĂ©.

Ainsi à la fin des années 2010, Nicolas Canteloup l'imite réguliÚrement sur les ondes d' Europe 1 ; des imitations qui ne plaisent pas au chanteur qui lui répond dans une vidéo[212] .

Plus féroce en revanche est la parodie proposée par l'équipe de Groland ; sous les traits d'un personnage baptisé « Michel Sardouille », l'équipe de comiques détourne les airs les plus connus du chanteur en lui faisant chanter des paroles trÚs conservatrices sur des thÚmes de société de surcroit trÚs polémiques[213] - [214].

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Sardou remplace plus tard, en concert, le vers « Vous seriez tous en Germanie » par « Nous serions tous en Germanie ».
  3. Pour la premiĂšre et derniĂšre fois dans un rĂ©cital parisien, Je suis pour fut chantĂ© Ă  l'Olympia en 1976. Michel Sardou ne l'a jamais plus repris sur scĂšne. Quant Ă  J'accuse, il faut attendre 1991, annĂ©e oĂč le chanteur se produit Ă  Bercy, pour qu'il soit Ă  nouveau inscrit Ă  son tour de chant, avec un texte quelque peu modifiĂ©.

Citations

  1. « En remontant loin l'arbre gĂ©nĂ©alogique des Sardou, dont le nom renvoie Ă  « sarde » ou « originaire de Sardaigne », on trouve trace vers la fin du Moyen Âge d'un laboureur prĂ©nommĂ© Jacques, parti avec femme et enfants de sa province d'Imperia, au nord-ouest de l'Italie, pour s'Ă©tablir Ă  Marseille. » FrĂ©dĂ©ric Quinonero, Michel Sardou, sur des airs populaires, City Éditions, 2018.
  2. « La chanson [Les Lacs du Connemara] est diffusĂ©e partout et triomphe : l'album Ă©ponyme de 1981 entre au Guinness Book des records pour un chiffre de ventes excĂ©dant le million, et la tournĂ©e d'automne se dĂ©roule Ă  guichets fermĂ©s. » FrĂ©dĂ©ric Quinonero, Michel Sardou, sur des airs populaires, City Éditions, 2018.
  3. « La chanson sort en 1986. Cette annĂ©e-lĂ , Ă  la suite des relations conflictuelles entre la France et l'Iran, une vague d'attentats perpĂ©trĂ©s par des groupes islamistes frappe Paris. Sardou se dĂ©fend d'avoir Ă©crit Musulmanes pour coller Ă  l'actualitĂ© ; il s'Ă©lĂšve cependant contre « l'amalgame qu'on fait entre musulmans et talibans ou poseurs de bombes » et se fĂ©licite de voir son public reprendre en chƓur un hymne Ă  la gloire des femmes arabes. » FrĂ©dĂ©ric Quinonero, Michel Sardou, sur des airs populaires, City Éditions, 2018.
  4. « En 1984, il se lance dans l'aventure du Paris-Dakar en tandem avec Jean-Pierre Jabouille, prĂ©texte Ă  partir Ă  la dĂ©couverte des territoires africains. [
] L'annĂ©e suivante, les revoilĂ  sur la ligne de dĂ©part et de nouveau contraints Ă  l'abandon Ă  mi-course. Un soir, au bivouac, Sardou s'imprĂšgne de la beautĂ© du dĂ©sert saharien et « le ciel si bas sur les dunes » Ă©veille son inspiration. » FrĂ©dĂ©ric Quinonero, Michel Sardou, sur des airs populaires, City Éditions, 2018.
  5. « J'aurais bien aimĂ© le dĂ©fendre, Bernard [
] ! C'est vrai que c'est une chanson sur un homme qui a tous les emmerdements possibles avec le fisc, et c'est vrai que Bernard Tapie a accumulĂ© en une seule annĂ©e tout ce qu'on peut accumuler d'emmerdements avec le fisc et la justice [
]. » Michel Sardou, sur le plateau du Journal de 20 heures de TF1, le .
  6. « Il est ce qu'on a pu appeler un « anarchiste de droite », mais surtout un artiste entier, vivant ses chansons dans lesquelles il s'invente des personnages qui prennent la parole contre la mollesse ambiante et la facilitĂ© des idĂ©aux conventionnels. » Sophie Girault, Michel Sardou : Biographie intime, City Éditions, 2013.
  7. « Il est inutile de prĂ©ciser que le concert aura quand mĂȘme lieu, Michel Sardou n'Ă©tant pas un tueur d'enfants, mais un simple chanteur de variĂ©tĂ©s. » Sophie Girault, Michel Sardou : Biographie intime, City Éditions, 2013.
  8. « Pour moi, le public n'a ni Ăąge, ni tĂȘte, ni sexe, ni particularitĂ©. Il faut plaire Ă  tout le monde, il faut essayer de faire plaisir Ă  tout le monde. C'est pour ça que pour moi, la variĂ©tĂ© n'est pas quelque chose de rabaissant. [
] Quand je chante Les Vieux MariĂ©s, je vais m'adresser Ă©videmment Ă  des gens plus ĂągĂ©s, mais quand je chante autre chose, La Vie, la Mort, etc. ou Je ne suis pas mort, je dors, lĂ  c'est plus rock'n'roll, c'est pour des enfants plus jeunes, ça s'adresse Ă  une clientĂšle diffĂ©rente. » Sur le plateau de On n'est pas couchĂ©, le .
  9. « Quand j'ai dĂ©butĂ©, je chantais des sous-produits de Brel, j'Ă©tais trĂšs inspirĂ© par des chansons Ă  texte. Ça ne marchait pas. Un jour je suis tombĂ© sur un filon, comme les pionniers en trouvaient lors de la conquĂȘte de l'Ouest quand ils tombaient sur une mine. Ce filon, c'Ă©tait un personnage un peu violent, sexy, qui m’a apportĂ© mon public. » In Faut-il brĂ»ler Sardou ?, 1978.
  10. « Je pense d’ailleurs que Michel fera une carriĂšre Ă  la Aznavour : une formidable carriĂšre de chanteur, longue, solide, doublĂ©e d’une grande carriĂšre d’acteur. N'oublions pas qu'Aznavour a fait trente films ! Dans le registre de la chanson populaire de qualitĂ©, je pense sincĂšrement que Michel est le successeur naturel de Charles. » Michel Drucker, in Sylvie Maquelle, Les Sardou, une dynastie, 1994.
  11. « Quand j'Ă©tais petit, pour moi, la rĂ©fĂ©rence du chanteur en français, c'Ă©tait lui [Michel Sardou]. » Garou, in Mireille Dumas, Qui ĂȘtes-vous Michel Sardou ?, Ă©mission diffusĂ©e en septembre 2012.
  12. « On vous a qualifiĂ© de "Sardou de gauche". Ça vous agace ? On me le ressort rĂ©guliĂšrement. Heureusement qu’il y a "de gauche" ! Je ne veux plus m’exprimer lĂ -dessus car je ne veux blesser personne. » D'aprĂšs le Figaroscope, interview de BĂ©nabar par Annie Grandjanin, le .
  13. « Cette virilisation du jeu de scĂšne n'est pas, il est vrai, chose nouvelle en France : de Chevalier [
] au sexisme de Lama en passant par la misogynie de Brel, tout annonçait qu'enfin viendrait Sardou. Mais elle atteint ici le degrĂ© le plus fort, l'agression machiste maximum. » Jean-Claude Klein et Louis-Jean Calvet, Faut-il brĂ»ler Sardou ?, Ă©ditions Savelli, 1978.
  14. « Un aprĂšs-midi, j'Ă©tais dans un taxi et j'ai vu passer une centaine de militantes du MLF. Elles portaient des pancartes sur lesquelles je figurais entourĂ© de croix gammĂ©es. Elles scandaient : “On ne sera pas violĂ©es par Sardou.” Elles m'ont fait peur. » Michel Sardou, La MoitiĂ© du chemin, Nathan, 1989.
  15. « Ainsi cette femme méprisée, rabaissée, se verra offrir, sur un arrangement aux sonorités flamenco, un long poÚme d'amour romantique (Je vais t'aimer). Mais la contradiction se résout, une fois encore, dans l'image d'Epinal : Reine et Esclave tu es, Reine et Esclave tu seras. » Jean-Claude Klein et Louis-Jean Calvet, Faut-il brûler Sardou ?, éditions Savelli, 1978.
  16. « Le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) dĂ©nonce « une vision inĂ©galitaire et sexiste des femmes ». Et le chanteur dĂ©fraie en particulier la verve hostile de la romanciĂšre et chroniqueuse Isabelle Alonso, fondatrice de l'association Les Chiennes de garde [
]. » FrĂ©dĂ©ric Quinonero, Michel Sardou, sur des airs populaires, City Éditions, 2018.
  17. « Complément indispensable de ce petit portrait en pied d'un phallocrate éclairé, les « pédés » de tous genres sont voués, qui l'eût cru, au mépris le plus noir, ces arrivistes sans vergogne qui savent, eux, comment gagner du galon sans balayer la cour (Le Rire du sergent). » Jean-Claude Klein et Louis-Jean Calvet, Faut-il brûler Sardou ?, éditions Savelli, 1978.
  18. « [
] Au moment de dĂ©clarer ma profession, j'annonçai "artiste" et, comme partout, lorsqu'on est artiste et un artiste inconnu, on fait forcĂ©ment un mĂ©tier de pĂ©dĂ©. [
] Vous savez maintenant que le "Rire du sergent" n'Ă©tait ni une attaque, ni une revanche. Le "pĂ©dĂ©", c'Ă©tait moi. » Michel Sardou, Et qu'on n'en parle plus, XO Éditions, 2009.
  19. « Sardou qui c'est ? De plus en plus nombreux sont ceux qui rĂ©pondent : un fasciste. Oui un fasciste, qui Ă  coups de millions, avec l'appui des grands medias, essaie de rĂ©pandre son venin [
] D'un cĂŽtĂ©, il exalte le mĂ©pris de la femme et le crime [
] et de l'autre, il appelle au lynchage dans Je suis pour. Le tout enrobĂ© dans un nationalisme du plus pur style fasciste » In L'HumanitĂ©, avril 1977.
  20. « Alors, Sardou fasciste ? Pas davantage. Le fascisme, mot trop galvaudé, est une théorie totalitaire qui repose sur un mouvement de masse et se développe dans certaines circonstances économiques et historiques bien précises. Or, si Sardou a bien des traits de comportement physique comparables à ceux de Mussolini par exemple, il n'en a pas l'implantation sociale et historique. Il n'est pas le chantre de Chirac, encore moins de Giscard, mais il est plutÎt leur produit, le produit d'une droite frustrée, perdue, à la recherche d'une identité fuyante. » Jean-Claude Klein et Louis-Jean Calvet, Faut-il brûler Sardou ?, éditions Savelli, 1978.
  21. « Il choisira d’ĂȘtre le chantre de la « majoritĂ© silencieuse » et, avec J'habite en France, Les Ricains, Monsieur le PrĂ©sident de France, il lance de francs succĂšs rĂ©confortants pour les bourgeois Ă  cheveux et idĂ©es courtes. » In Cent ans de chanson française, Seuil, 1972.
  22. « C'est comme Je vole, ce n'est pas un enfant qui se tire c'est un enfant qui se tue. » Michel Sardou, Et qu'on n'en parle plus, XO Éditions, 2009.
  23. « Je dois ma médaille de chevalier de la Légion d'honneur à François Mitterrand. Et ce dernier m'avait dit que, dans mon répertoire, sa chanson préférée datait de 1979. C'était Je ne suis pas mort, je dors. Comment la connaissait-il ? MystÚre ! Il m'avait dit m'avoir entendu la chanter. Je l'ai d'ailleurs remise dans mon spectacle. » D'aprÚs Paris Match, interview de Michel Sardou le , no 2893.
  24. « Finalement, sur fond de cornemuses, on va relater l'histoire de Maureen et Sean Kelly, unis devant Dieu dans « l'Ă©glise en granit de Limerick », au cƓur de cette rĂ©gion austĂšre du nord-ouest de l'Irlande oĂč, malgrĂ© une guerre persistante entre catholiques et protestants, l'espoir de rĂ©conciliation n'est pas mort. » FrĂ©dĂ©ric Quinonero, Michel Sardou, sur des airs populaires, City Éditions, 2018.
  25. « Tandis que, de son cĂŽtĂ©, Pierre DelanoĂ«, en bon gaulliste et anticommuniste qu'il Ă©tait, se rĂ©serve des phrases plus percutantes en forme de rĂ©quisitoire contre les dĂ©rives de l'Union soviĂ©tique. » Fabien LecƓuvre, La vĂ©ritable histoire des chansons de Michel Sardou, Hugo et Compagnie, 2018.

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Annexes

Bibliographie

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  • Fabien LecƓuvre, La vĂ©ritable histoire des chansons de Michel Sardou, Hugo et Compagnie, 2018.
  • Bastien Kossek, Sardou – Regards, prĂ©face de Michel Sardou, Ă©ditions Ramsay, 2019.
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Articles connexes

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