Jacques Guyard
Jacques Guyard, né le dans le 6e arrondissement de Paris, est un homme politique français. Membre du Parti socialiste, il était secrétaire d'État à l’Enseignement technique, député de la deuxième puis la première circonscription de l’Essonne et maire d’Évry.
Jacques Guyard | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (9 ans, 2 mois et 16 jours) |
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Élection | 28 mars 1993 |
RĂ©Ă©lection | 1er juin 1997 |
Circonscription | 1re de l’Essonne |
Législature | Xe et XIe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Jean Albouy |
Successeur | Manuel Valls |
– (2 ans, 11 mois et 5 jours) |
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Élection | 12 juin 1988 |
Circonscription | 1re de l’Essonne |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Bernard Pons |
Successeur | Jean Albouy |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Élection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Essonne |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Successeur | Xavier Dugoin (indirectement) |
– (4 ans, 8 mois et 30 jours) |
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Élection | 21 juin 1981 |
Circonscription | 2e de l’Essonne |
Législature | VIIe (Cinquième République) |
Successeur | scrutin modifié |
Maire d’Évry | |
– (16 ans, 3 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Claude Jeanlin |
Successeur | Pierre-Jean Banuls |
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique | |
– (10 mois et 16 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Gouvernement | Cresson |
Prédécesseur | Robert Chapuis |
Successeur | Jean Glavany |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti socialiste |
Profession | Maître de conférences en histoire |
Biographie
Origines et vie familiale
Jacques Guyard est né le à Paris[1]. Il est issu d'une famille modeste (son père était cuisinier).
Études et formation
Entré à l'école normale d'instituteurs en 1953, il réussit brillamment ses études, ce qui lui permet de préparer le concours d'entrée de l'École normale supérieure au lycée Chaptal. Lauréat du concours des instituts de préparation à l'enseignement secondaire (IPES), il obtient l'agrégation d'histoire en 1962. C'est en 1972 qu'il soutient sa thèse de troisième cycle en histoire.
Carrière professionnelle et engagement syndical
Professeur au lycée de Châlons-sur-Marne en 1962, puis au lycée Arago de Paris, il est ensuite, en 1968, assistant à la Sorbonne, puis maître de conférences en histoire à l'université Paris I.
Les premiers engagement de Jacques Guyard furent syndicaux. Adhérent du Syndicat national des instituteurs à son entrée à l'école normale, il milita ensuite au syndicat national de l'enseignement secondaire à partir de 1958, et devient secrétaire national, chargé des « catégories jeunes » de ce syndicat en 1962.
Membre de la tendance « autonome », il siège à la commission administrative nationale du nouveau syndicat national des enseignements de second degré, créé en 1966, et se retrouve donc dans la minorité. Passé au syndicat national de l'enseignement supérieur en 1970, il siège dans les instances nationales de 1970 à 1972.
En 1973, il soutint l'initiative prise par des militants socialistes proches du CERES de constituer une tendance « unité et rénovation » au sein du SNES, censée organiser la reconquête de la majorité de ce syndicat passée en 1967 au courant « unité et action ».
Carrière politique
Membre de la Convention des institutions républicaines, il rejoint le nouveau Parti socialiste dès 1970 et se retrouva au sein du courant CERES, animé par Jean-Pierre Chevènement. Premier secrétaire de la fédération de Paris du Parti socialiste de 1971 à 1974, il se consacra ensuite essentiellement à faire avancer la réflexion de son parti dans le domaine de l'éducation, au sein, notamment, du groupe « école et socialisme », dont il anima le bulletin régulier.
En 1974, en même temps qu'il quittait Paris pour s'installer à Évry, il rompit avec le CERES et rejoignit la majorité mitterrandiste du PS.
Après un premier échec aux législatives de 1978, il fut élu député de l'Essonne en 1981 et fut ensuite constamment réélu jusqu'en 2002, année où il ne se représenta pas. Conseiller municipal d'Évry en 1977, il fut le maire de cette « ville nouvelle » de 1983 à 1999 et présida le syndicat d’agglomération nouvelle de 1977 à 1983, puis de 1999 à 2000.
De 1991 à 1992, il fut secrétaire d'État à l'Enseignement technique.
Il fit ses adieux politiques en 2002 après avoir laissé sa place à la députation au nouveau maire d’Évry, Manuel Valls[2].
Synthèse des fonctions politiques
Secrétaire d’État chargé de l’Enseignement technique
Jacques Guyard occupa le poste de secrétaire d’État à l’Enseignement technique dans le gouvernement Édith Cresson du au [3] - [4] - [5].
Député de la 2e circonscription de l’Essonne
Jacques Guyard fut élu député de l’ancienne deuxième circonscription de l’Essonne le pour la VIIe législature et conserva son mandat jusqu’au [6].
Député de l’Essonne
Lors de l’élection législative de 1986 organisée au scrutin proportionnel sur une circonscription unique départementale, Jacques Guyard occupa le mandat de député de l’Essonne du au pour la VIIIe législature[7].
Député de la 1re circonscription de l’Essonne
Jacques Guyard fut élu député de la nouvelle première circonscription de l’Essonne le pour la IXe législature et conserva son mandat jusqu’à sa nomination au gouvernement le [8]. Il fut réélu le pour la Xe législature jusqu’au [9]. Il fut enfin réélu le pour la XIe législature et acheva ce mandat le [10].
À l’Assemblée nationale, il était membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de 1988 à 1991, de la commission des finances, de l’économie générale et du Plan en 1988 et de 1997 à 2002, de la commission de la production et des échanges de 1993 à 1997[10].
Membre de la commission d’enquête sur la situation financière, patrimoniale et fiscale des sectes[10] et de l’observatoire interministériel sur les sectes[11], il a été moteur dans l’élaboration d’un dispositif législatif contre les sectes en France.
Maire d’Évry
Jacques Guyard fut élu maire d’Évry le et démissionna de son poste en 1999[12].
Il fut moteur dans l’implantation en 1991 de la nouvelle Université d'Évry-Val d'Essonne[13].
Autres mandats
Jacques Guyard fut président du Syndicat d'agglomération nouvelle d’Évry de 1977 à 1983, puis de 1999 jusqu’en 2000[14]. Il fut président de l'association nationale des villes nouvelles de 1977 à 2001 et de la Communauté des Villes Ariane créée en 1998[15]. Il fut membre du conseil d’administration de l’Établissement public de réalisation de défaisance à partir du [16]. À partir du , il fut membre du comité du programme d’histoire et d’évaluation des villes nouvelles françaises[17].
Intégrité publique et condamnations
Jacques Guyard fut mis en examen pour corruption et trafic d'influence dans le cadre de l’affaire SAGES par le juge Renaud Van Ruymbeke en 1992, pour des marchés passés entre ce cabinet d’études proche du Parti socialiste et la commune d’Évry dont il était maire[18], et pour les mêmes griefs dans le cadre de l’affaire de la SANE par le juge Jean-Marie d'Huy en février 1995[19].
Le , il a été condamné en première instance par le tribunal de Paris à 20 000 francs d’amende et 90 000 francs de dommages et intérêts pour avoir qualifié de secte le mouvement anthroposophe sans « enquête sérieuse »[20]. Il est relaxé en appel en car la Cour d'appel juge que, si les propos en question étaient bien « diffamatoires », Jacques Guyard était de « bonne foi » et « le juge n'est pas lié par les conclusions d'une Commission d'enquête et ne peut donc pas se prononcer sur la qualité des investigations menées par l'enquêteur »[21].
Le , il a été condamné à un an de prison avec sursis pour recel de trafic d’influence dans l’affaire SAGES[22].
Ouvrages
- Le miracle français, Paris, Le Seuil, 1965.
- Les Révolutions industrielles. L’ombre de l’argent, Saint-Cloud, Éditions du Burin-Martinsart, 1972.
- C’était en 1900 : Bondoufle, Courcouronnes, Évry, Lisses, Ris-Orangis, Paris, Association des éditeurs franco-genevois, 1985.
- 1789, 10 000 citoyens prennent la parole. Les cahiers de doléances de la région d’Évry-Corbeil, Paris, Association des éditeurs franco-genevois, 1988.
- Évry : ville nouvelle, 1960-2003 : la troisième banlieue, Évry, Espaces Sud, 2003.
- Collabore aussi aux ouvrages suivants :
- Anticolonialistes et anti-esclavagistes : les défenseurs des droits de l’homme, Romorantin, Martinsart, Les Grands Révolutionnaires, 1978 (Georges Washington).
- Naissance d’une autre école, Paris, La Découverte, 1984.
- La réussite scolaire, un enjeu pour la ville, Paris, Association des éditeurs franco-genevois, 1989.
Notes et références
- Fiche personnelle sur le site du Who's Who France. Consulté le 26/02/2010.
- Article Les adieux politiques de Jacques Guyard paru le 3 octobre 2002 par Sébastien Ramnoux sur Le Parisien. Consulté le 26/02/2010.
- Fiche de Jacques Guyard sur le site du ministère français de l'Éducation nationale. Consulté le 26/02/2010.
- Décret du 17 mai 1991 relatif à la composition du gouvernement sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 26/02/2010.
- Décret du 10 juin 1991 relatif aux attributions du secrétaire d'État à l'Enseignement technique sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 26/02/2010.
- Fiche de Jacques Guyard pour la VIIe législature sur le site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 26/02/2010.
- Fiche de Jacques Guyard pour la VIIIe législature sur le site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 26/02/2010.
- Fiche de Jacques Guyard pour la IXe législature sur le site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 26/02/2010.
- Fiche de Jacques Guyard pour la Xe législature sur le site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 26/02/2010.
- Fiche de Jacques Guyard sur le site officiel de l'Assemblée nationale. Consulté le 26/02/2010.
- Arrêté du 12 septembre 1996 portant nomination à l'observatoire interministériel sur les sectes sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 26/02/2010.
- Liste des maires d'Évry sur la base de données mairesgenweb.org Consulté le 26/02/2010.
- Présentation d'Évry, ville universitaire sur le site officiel de la commune. Consulté le 26/02/2010.
- Article Jacques Guyard quitte le SAN paru le 31 mai 2000 sur Le Parisien. Consulté le 26/02/2010.
- Historique de la Communauté des Villes Ariane sur son site officiel. Consulté le 26/02/2010.
- Décret du 16 juillet 1997 portant nomination au conseil d'administration de l'EPRD sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 26/02/2010.
- Arrêté du 20 février 2001 instituant le comité sur le site legifrance.gouv.fr Consulté le 26/02/2010.
- Article Rêves perdus d'une cité idéale. Insécurité, précarité Evry s'est peu à peu dégradé. de Bertrand Olivier paru le 29 janvier 1999 sur le quotidien Libération. Consulté le 27/09/2010.
- Article Enquête pour corruption sur une usine d'ordures de Bertrand Olivier paru le 5 février 1997 dans Libération. Consulté le 27/09/2010.
- Article Jacques Guyard condamné pour avoir qualifié le mouvement anthroposophe de secte paru le 23 mars 2000 dans Le Monde. Consulté le 04/03/2016.
- AFP, « Antroposophie: Relaxe en appel du président de la commission d’enquête sur les sectes », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- Article Jacques Guyard condamné dans le dossier Sagès du 10 mai 2000 par Sébastien Ramnoux sur Le Parisien. Consulté le 26/02/2010.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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