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Syndicat national des enseignements de second degré

Le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES), est le premier syndicat des personnels enseignants (professeurs certifiés, agrégés et non titulaires), d'éducation (conseillers principaux d'éducation et étudiants-surveillants) et d'orientation (conseillers d'orientation-psychologues) des collÚges et des lycées généraux et technologiques.

Syndicat national des enseignements de second degré
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique syndicat
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation 1944
Identité
SiĂšge 46, avenue d'Ivry
75013 Paris
Secrétaire général Sophie Vénétitay
Affiliation FSU
Affiliation europĂ©enne ComitĂ© syndical europĂ©en de l’éducation
Affiliation internationale Internationale de l'Ă©ducation
Financement Cotisations des adhérents
Membres 54 000
Représentativité 44,29 %[1]
Site web www.snes.edu

Historique

Origines du syndicat

Le SNES trouve ses origines dans le syndicalisme des lycées d'avant la Seconde Guerre mondiale. Exclus de la loi Waldeck-Rousseau de 1884 qui reconnaßt le syndicalisme, les enseignants du secondaire, comme ceux du primaire, se rassemblent aprÚs 1901 au sein d'associations professionnelles, dites "amicales", qui se transforment en syndicats lorsque le gouvernement issu du Cartel des gauches ouvrira le droit syndical aux fonctionnaires, en 1924.

Au sein de la CGT se crée parallÚlement dÚs le début des années 1920 un syndicat des professeurs, tandis que d'autres professeurs sont syndiqués au sein de la fédération de l'enseignement de la CGTU, qui créent, en 1928, le journal L'Université Syndicaliste, animé par Georges Cogniot et Jean Bruhat. Mais l'essentiel des forces se trouve au sein d'un syndicat autonome des professeurs de lycée et de l'enseignement secondaire féminin qui tolÚre la double affiliation de ses membres avec les syndicats confédérés.

Un fort courant de ce syndicat autonome prÎne la confédéralisation, c'est-à-dire l'adhésion à la CGT. En 1933, c'est le propre président du syndicat, Edmond Lackenbacher, qui fait au congrÚs la proposition de rejoindre la CGT. Majoritaire, la motion n'obtient pas les deux tiers statutairement nécessaires. L'année suivante, il renouvelle sa proposition, qui est cette fois-ci largement rejetée, provoquant sa démission.

En 1935, les fédérations de l'enseignement de la CGT et de la CGTU fusionnent, anticipant la réunification syndicale qui se réalise dans le cadre du Front populaire. Maurice Janets devient secrétaire général du syndicat unifié des professeurs de lycée CGT, tout en restant adhérent du syndicat autonome.

En 1937, aprÚs une ultime tentative de faire adhérer le syndicat autonome à la CGT, les partisans de la confédéralisation, et notamment Lackenbacher, décident de le quitter et de créer le Syndicat des Personnels de l'Enseignement Secondaire (SPES) qui, avec le Syndicat national des personnels des écoles primaires supérieures, vont rassembler environ 7 500 adhérents juste avant le déclenchement de la Guerre.

En 1939, lorsque la direction de la CGT décide d'exclure les syndicalistes communistes qui ne désavoueraient pas le Pacte germano-soviétique, Janets, trÚs attaché à l'unité, refuse d'appliquer la consigne dans son syndicat. Mais, comme tous les syndicats de fonctionnaires, le SPES est interdit par le régime de Vichy.

MĂȘme si certains militants de la fĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale de l'enseignement CGT, comme Ludovic Zoretti, se fourvoient dans la collaboration aprĂšs avoir dĂ©fendu un pacifisme intĂ©gral, beaucoup de ceux du SPES s'engagent dans la rĂ©sistance.

Création et autonomie au sein de la FEN

En 1943, des contacts sont pris entre les anciennes directions du SPES et du syndicat autonome, et la dĂ©cision de crĂ©er un nouveau syndicat est officialisĂ©e en 1944. Il prend le nom de Syndicat national de l'enseignement secondaire (SNES), et s'affilie Ă  la CGT. À la LibĂ©ration, cependant, le syndicat autonome sera reconstituĂ©, mais avec une influence nettement moindre qu'avant guerre.

Au sein de la nouvelle fĂ©dĂ©ration de l'Ă©ducation nationale de la CGT, le SNES tente de rassembler les diffĂ©rents syndicats du second degrĂ© pour faire contrepoids au puissant Syndicat national des instituteurs (SNI). Mais la scission de la CGT, avec la crĂ©ation de FO, en 1947[2], et la dĂ©cision, l'annĂ©e suivante, de la FĂ©dĂ©ration de l'Éducation nationale (FEN) de se replier dans l'autonomie pour ne pas choisir entre CGT et FO[3], va rendre caduque cette tentative.

Seuls le SNES et le SNCM (Syndicat national des collĂšges modernes) vont fusionner, en 1949, sous le nom de SNES "classique et moderne". L'enseignement professionnel et technologique va lui se rassembler autour de deux syndicats, le SNET (Syndicat national de l'enseignement technique) et le SNAA (Syndicat national de l'Apprentissage Autonome, qui deviendra rapidement le SNETAA).

Majoritaire aux élections professionnelles, dépassant à partir de 1952 les 60 % des voix, le SNES est dirigé par une majorité "autonome" qui apparaßt plus comme un conglomérat de sensibilités que comme un ensemble cohérent.

À partir de 1949, il est clair que la sensibilitĂ© qui domine est celle d'un syndicalisme de dĂ©fense intransigeante du second degrĂ©, « apolitique » et trĂšs corporatiste. Cela conduit, au sein de la FEN, Ă  des dĂ©bats souvent assez rudes avec le SNI, notamment lors de la lutte pour la revalorisation (on dit alors le « reclassement ») des personnels enseignants. En 1953, la direction du SNES prend ainsi la dĂ©cision de mener seule, au sein d'un « ComitĂ© d'action universitaire », qui regroupe les syndicats (y compris "autonomes") et les associations du second degrĂ©, la lutte pour le reclassement des professeurs, indĂ©pendamment des mobilisations conduite par la fĂ©dĂ©ration[4]. Les tensions vont s'apaiser aprĂšs les grandes mobilisations unitaires des fonctionnaires de 1954, mais vont reprendre de plus belle sur les rĂ©formes pĂ©dagogiques qui vont conduire Ă  la crĂ©ation des collĂšges.

Mais l'actualité, et notamment la guerre d'Algérie, rend de plus en plus inadaptée la ligne « apolitique » de la direction, met le secrétaire général du SNES, Albert-Claude Bay à la limite de la rupture. En 1955, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat.

Il est remplacĂ© par Pierre Dhombres alors qu'une partie des militants trotskystes qui jusque-lĂ  se prĂ©sentaient sous la banniĂšre de l'École EmancipĂ©e rejoignent la majoritĂ©. Plus progressiste, plus fĂ©dĂ©rale, mais aussi plus sensible aux impĂ©ratifs de la dĂ©mocratisation, la nouvelle direction essuiera des critiques vives de l'ancienne, qui se retrouvera assez vite Ă  se prĂ©senter sous ses propres couleurs lors des Ă©lections internes.

Dans les annĂ©es 1960, plusieurs listes se revendiqueront de la majoritĂ© « autonome » de la FEN : celle de la direction, menĂ©e par Dhombres, celle, dite « liste C », conduite par Bay, une troisiĂšme menĂ© par un ancien partisan de l'affiliation Ă  FO, Ruff, qui va se faire le dĂ©fenseur de la direction fĂ©dĂ©rale, sans parler de la rĂ©apparition de l'École EmancipĂ©e, menĂ©e par Pierre BrouĂ©.

Face à elle, les « cégétistes » de 1948 vont se rassembler au sein d'une liste qui prend, sous la houlette d'André Drubay, l'intitulé « Unité et Action ».

Changement d'orientation au profit d'Unité et action

Tout comme le SNES, le SNET, qui rassemble les personnels des écoles nationales professionnelles, devenues lycées techniques au début des années 1960, est lui aussi dirigé par une majorité « autonome », mais bien plus homogÚne et cohérente.

Au fur et à mesure que les corps qu'ils syndiquent sont progressivement alignés dans leurs statuts, les deux syndicats se rapprochent.

La fusion est effective en 1966-67[5], mais le calendrier de fusion se heurte Ă  une crise de direction du SNES. AprĂšs rejet par les syndiquĂ©s du rapport d'activitĂ©, Dhombres dĂ©missionne[6]. Les Ă©lections qui s'ensuivent ne donnent de majoritĂ© Ă  aucune liste, et les Ă©lus « autonomes » doivent nĂ©gocier le ralliement de la "liste C", qui n'accepte de soutenir la direction qu'Ă  la condition que celle-ci retire la candidature de Robert ChĂ©ramy, ancien responsable Ă©cole Ă©mancipĂ©e ralliĂ© en 1955, au secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral et accusĂ© d'ĂȘtre trop proche des orientations du SNI.

Lorsque se met en place le nouveau syndicat, qui s'appelle le SNES « classique, moderne, technique », c'est une direction bicéphale, composée de Louis Astre (ex-SNET) et André Mondot (ex-SNES), qui est mise en place.

Mais cette direction ne tient pas trÚs longtemps. La minorité Unité et action (UA), issue du courant « cégétiste » (favorable en 1948 à l'adhésion à la CGT) progresse de façon considérable et, en , devient majoritaire à la suite du vote des syndiqués[7].

André Drubay, professeur de lettres classiques en Seine-et-Oise, et ancien chef de file du courant B (cégétiste) du SNES est élu secrétaire général[8].

Ce basculement de majorité, qui change l'orientation du syndicat, et son positionnement en Mai 68, nettement plus progressiste qu'une bonne partie de la profession, va conduire à un léger affaiblissement du SNES, au profit notamment du SNALC, qui va récupérer l'audience de la sensibilité « apolitique » du SNES.

Le SNES va trĂšs rapidement s'Ă©loigner de la ligne dĂ©finie par la majoritĂ© autonome de la FEN, rebaptisĂ©e d'ailleurs UID (UnitĂ© IndĂ©pendance et DĂ©mocratie) en 1971, et prendre la tĂȘte de l'opposition interne, qui s'appuie aussi sur le syndicat national de l'Ă©ducation physique (SNEP), le SNESup et une trentaine de section fĂ©dĂ©rales dĂ©partementales.

Cette opposition va rapidement recouper le clivage politique entre communistes UA et socialiste UID, et connaĂźtre les mĂȘmes alĂ©as et vicissitudes que l'union de la gauche politique, mĂȘme si tous les militants UnitĂ© et action ne sont pas communistes, et mĂȘme certains, comme Jean Petite, trĂšs proches de la direction du Parti socialiste de l'Ăšre Mitterrand.

AprÚs le départ de Chéramy et Astre pour la direction nationale de la FEN, le courant UID s'effondre, atteignant à peine 15 % des voix dÚs le milieu des années 1970[9].

Dans les années 1970 et 80, le SNES se bat pour la démocratisation de l'enseignement secondaire, approuvant l'objectif des 80 % d'une classe d'ùge au niveau du baccalauréat, tout en défendant la diversification des voies de formation et la nécessité de dégager des moyens financiers pour le service public d'éducation. Il s'oppose, notamment avec son projet d'école progressive, qui sera, de facto, mis en place, à celui d'école fondamentale de la direction fédérale, qui prÎne notamment un premier cycle du second degré sur le modÚle de l'enseignement du premier degré.

En 1984, le SNES est le premier syndicat de cette importance Ă  dĂ©signer Ă  sa tĂȘte une femme, Monique Vuaillat, professeur de bureautique Ă  Grenoble[10].

À la fin des annĂ©es 1980, il impulse une forte mobilisation pour la revalorisation de la fonction enseignante et, aprĂšs plusieurs mois de lutte, obtient finalement partiellement gain de cause avec le ministre de l'Ă©ducation, Lionel Jospin. Sa ligne revendicative sur la revalorisation s'oppose Ă  celle prĂŽnĂ©e par le syndicat du premier degrĂ© de la FEN, le SNI-PEGC, chacun des deux syndicats cherchant Ă  rendre prioritaire son propre champ de syndicalisation.

Exclusion de la FEN et le SNES dans la FSU

La tension au sein de la FEN devient de plus en plus nette. La direction UID, qui est encore majoritaire au sein du principal syndicat de la fédération, le SNI (Syndicat National des Instituteurs), sent ses positions s'effriter, d'autant plus qu'une scission a lieu en son sein : une partie des militants, dont ceux de la direction du SNETAA, créent une nouvelle tendance, Autrement[11]. UID tente alors un coup de force : forcer les syndicats enseignants à fusionner, pour annuler le poids des directions du SNES, du SNEP et du SNETAA.

Ce projet est éventé dans des conditions rocambolesques (la serviette du principal responsable UID du SNES, Jacques Estienne, est oubliée dans un café et donnée à un autre responsable, UA celui-là)[12], et les réactions sont trÚs vives.

À l'issue de plusieurs mois de grave crise interne, le SNES, exclu de la FEN tout comme le SNEP le 8 octobre 1992[13], est Ă  l'origine de la crĂ©ation en 1993 de la FĂ©dĂ©ration syndicale unitaire (FSU), qui regroupe rapidement tous les minoritaires de la FEN, exclus ou non, et devient en dĂ©cembre de cette mĂȘme annĂ©e, la premiĂšre fĂ©dĂ©ration de l'Ă©ducation nationale.

AprĂšs une pĂ©riode d'embellie qui voit ses effectifs grimper en flĂšche, le SNES est, Ă  partir de 1997, aux prises avec le ministre de l’Éducation nationale Claude AllĂšgre. Celui-ci est finalement contraint Ă  la dĂ©mission[14], tandis que le SNES, comme la plupart des organisations syndicales, s'installe dans une baisse tendancielle du nombre de ses syndiquĂ©s, mĂȘme s'il confirme successivement en 1999, 2002 et 2005 qu'il a toujours la majoritĂ© absolue des voix chez les personnels qu'il reprĂ©sente.

AprÚs la désignation de Monique Vuaillat comme co-secrétaire générale de la FSU, le SNES décide de se doter d'une direction collégiale dont la géométrie variera selon les années. Engagé dans la lutte contre la réforme des retraites et contre la décentralisation en 2003, il s'exprimera aussi contre la loi d'orientation de l'éducation nationale de François Fillon.

Avec l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, le SNES s'engage dans une longue lutte contre la quasi-totalité des réformes mises en place par les ministres successifs, et notamment celle des lycées, ou le "socle commun" au collÚge. Pendant cinq ans, aucune négociation n'est menée pour le second degré, entraßnant une forte tension entre le syndicat, confirmé comme majoritaire par les élections professionnelles de l'automne 2011, et le pouvoir.

Lors de son congrÚs tenu à Reims début , le SNES sort de son habituelle neutralité pour se prononcer contre la réélection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la république[15].

Au début du quinquennat de François Hollande, le SNES tente de négocier une refonte des obligations de service (temps de travail) des enseignants du second degré avec le ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon. Cette réforme, qui est finalisée par Benoßt Hamon, aboutit du point de vue du SNES à une modernisation des textes sans gains majeurs, ce qui le conduit à s'abstenir sur le projet présenté.

Lors des élections professionnelles de 2014 suivant de prÚs la parution du décret Hamon, les listes nationales du SNES obtiennent 44,29 % dans leur champ de syndicalisation (agrégés, chaires supérieures, certifiés, CPE, COPsy). Le SNES conserve sa primauté, sans pouvoir enrayer un certain tassement ni une baisse lente mais continue de la syndicalisation.

À partir de 2015, le SNES s'oppose Ă  la rĂ©forme des collĂšges portĂ©e par la ministre de l'Ă©ducation nationale Najat Vallaud-Belkacem dans le cadre d'une intersyndicale nationale reprĂ©sentant une large majoritĂ© des personnels.

Structure et fonctionnement

Le SNES est dirigé depuis 2014 par deux co-secrétaires généraux : Frédérique Rolet, ancienne secrétaire académique de Lille, professeur agrégée de lettres classiques, qui en est la porte-parole, et Roland Hubert, professeur de mathématique, ancien secrétaire national chargé des lycées, qui enseigne à Clermont-Ferrand. Frédérique Rolet est membre du secrétariat général depuis 1999, Roland Hubert depuis 2007. En 2016, Roland Hubert prend sa retraite et Frédérique Rolet demeure seule secrétaire générale, assistée de Benoßt Teste, agrégé d'histoire, Valérie Sipahimalani, agrégée de sciences naturelles[16], et Xavier Marand, certifié de mathématiques, secrétaires généraux adjoints.

Les secrétaires généraux sont assistés d'adjoints, d'un secrétariat national d'une vingtaine de membres, chacun étant chargé d'un secteur d'activité du syndicat. Par ailleurs, il existe des secrétaires de catégories, élus au scrutin majoritaire par les adhérents de chacune des catégories et qui sont chargés de la représenter dans les instances nationales (notamment la C.A. nationale).

Les deux instances dĂ©libĂ©ratives nationales sont le Bureau national et la Commission administrative nationale, au sein de laquelle quatre tendances sont reprĂ©sentĂ©es : UnitĂ© et action, École Ă©mancipĂ©e, UnitĂ© revendications indĂ©pendance syndicale (URIS) et Émancipation. Les Ă©lections internes montrent un rapport de forces assez stable, avec une forte tendance Ă  la baisse de la participation au scrutin (41, 2 % en 2012, 33, 5 % en 2016). La catĂ©gorie des retraitĂ©s renforce la majoritĂ© UnitĂ© et action (88 % dans cette catĂ©gorie).

La structure nationale du SNES est appelĂ©e S4. Elle comporte le secrĂ©tariat et les instances dĂ©libĂ©ratives, plus de nombreux militants qui constituent les "secteurs" du syndicat. Dans chaque acadĂ©mie se trouve une section acadĂ©mique (S3) et dans chaque dĂ©partement une section dĂ©partementale (S2), aux structures calquĂ©es sur la structure nationale. Dans chaque Ă©tablissement oĂč les adhĂ©rents SNES sont assez nombreux se trouve une section d'Ă©tablissement (S1) qui fonctionne de façon autonome.

La spécificité du SNES est que toutes les instances (départementales, académiques, nationales) sont élues directement par les syndiqués, tous les trois ans (tous les deux ans avant le CongrÚs de 2018), sur des listes présentées par des courants de pensée, selon un systÚme de représentation proportionnelle.

Le SNES publie le magazine L'Université syndicaliste (L'US), fondé en 1927 comme organe du comité des professeurs de la fédération CGTU de l'enseignement, et devenue par la suite revue du SPES, puis du SNES.

Élections internes

L'ensemble des syndiqués du SNES-FSU sont appelés à voter dans les sections d'établissement ou par correspondance pour élire leurs représentants dans les instances nationales : la commission administrative nationale (75 titulaires et 75 suppléants) et le bureau national (25 titulaires et 25 suppléants).

Le vote se fait par tendances et les élections sont organisées à l'occasion des congrÚs nationaux, tous les deux ans (tous les trois ans depuis 2018).

Résultats des élections internes et répartition des siÚges dans les instances nationales
Tendance 2009 2012 2014 2016 2018
Voix % SiĂšges CAN SiĂšges Bureau Voix % CAN Bur. Voix % CAN Bur. Voix % CAN Bur. Voix % CAN Bur.
Unité et action 19272 76,99 59 20 19042 79,90 61 20 16256 77,11 59 21 14222 77,8 59 21 14267 77,5 60 21
École Ă©mancipĂ©e 4151 16,58 12 4 3506 14,71 11 4 3529 16,74 12 4 3085 16,9 13 4 3073 16,7 12 4
Unité, Revendications, Indépendance syndicale[17] 935 3,74 2 1 779 3,27 2 1 727 3,45 2 0 463 2,5 1 0 449 2,4 1 0
Émancipation 673 2,69 2 0 505 2,12 1 0 570 2,70 2 0 512 2,8 2 0 615 3,3 2 0
Suffrages exprimés 23832 21082 18282 18404
Votes blancs et nuls 1188 1157 915 895
Total 25020 22239 19197 19299
Abstentions 35741 36395 38128 37203
Inscrits 60761 58634 57325 56502

Le tableau ne donne pas les résultats de 2021. Il faudrait donc l'actualiser. En attendant, voici les résultats (source, supplément à l'US n° 810 du 3 juillet 2021):

Inscrits 53 777

Votants 18987

Blancs et nuls 866

Suffrages exprimés 18121

Unité et action 14 061 77, 6 % (+ 0, 08)

Ecole émancipée 3198 17,65 % (+ 0,95)

Emancipation 470 2,59 % (- 0,75)

URIS 392 2,16 % (- 0,28)

CAN : 59 U et A (-1), 13 EE (+1), 2 Emancipation (=), 1 URIS (=)

Bureau : 21 U et A, 4 EE (inchangé). Sophie Vénétitay élue secrétaire générale pour un mandat de trois ans.

Historique des secrétaires généraux

Secrétaires généraux du SNES « classique et moderne »

Secrétaires généraux du SNET

Secrétaires généraux du "nouveau" SNES (classique, moderne, technique)

  • 1966-1967 : Louis Astre
  • 1967-1971 : AndrĂ© Drubay[18]
  • 1971-1981 : Etienne Camy-Peyret
  • 1981-1984 : GĂ©rard Alaphillipe
  • 1984-1999 : Monique Vuaillat[19]
  • 1999-2014 : le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral est un organe collectif dont la composition varie de 6 Ă  3 membres. Ont participĂ© Ă  ce cosecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral : Monique Vuaillat, Denis Paget, François Labroille, Jean-Marie Maillard, Bernard Boisseau, Claudie Martens, GisĂšle Jean, Daniel Robin, FrĂ©dĂ©rique Rolet, Roland Hubert)
  • 2014-2016 : FrĂ©dĂ©rique Rolet et Roland Hubert
  • 2016-2021 : FrĂ©dĂ©rique Rolet
  • 2021- : Sophie VĂ©nĂ©titay[20]

Autres personnalités liées au SNES

Notes et références

  1. « FORCE OUVRIÈRE QUITTE LA C.G.T. pour former une nouvelle centrale syndicale M. LĂ©on Jouhaux et les quatre membres minoritaires vont se dĂ©mettre de leurs mandats au bureau confĂ©dĂ©ral », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « La fĂ©dĂ©ration de l'Ă©ducation nationale sera autonome », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. « Les syndicats de l'enseignement pourraient organiser une grĂšve Ă  la rentrĂ©e de janvier », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. « Fusion prochaine des syndicats nationaux des enseignements secondaire et technique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. « Le rapport d'activitĂ© ayant Ă©tĂ© repoussĂ©, la direction du S. N. E. S. dĂ©missionne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. « La tendance d'extrĂȘme gauche obtient la majoritĂ© absolue aux Ă©lections du Syndicat national de l'enseignement secondaire », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « LE SYNDICAT NATIONAL de l'enseignement secondaire a Ă©lu son bureau », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. « Le courant socialiste renforce sa position au sein de la FĂ©dĂ©ration de l'Ă©ducation nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. « Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du SNES donne sa dĂ©mission », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. « A un mois du congrĂšs de la fĂ©dĂ©ration enseignante Climat de fronde Ă  la FEN », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. « DĂ©chirĂ©e par le conflit entre socialistes et communistes La FEN au bord de l'Ă©clatement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. « RĂ©unie en congrĂšs extraordinaire Ă  CrĂ©teil La FEN entĂ©rine l'exclusion de deux syndicats minoritaires », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. « Devenu la cible des syndicats d'enseignants Claude AllÚgre exclut de démissionner », sur Les Echos, (consulté le )
  14. Le Point magazine, « Le Snes, principal syndicat des collÚges et lycées, appelle à battre Sarkozy », sur Le Point, (consulté le )
  15. Le Monde, « Concours d'agrĂ©gations », Le Monde,‎ (lire en ligne AccĂšs payant, consultĂ© le ).
  16. Pour la ReconquĂȘte du Syndicalisme indĂ©pendant avant 2012
  17. « LE SYNDICAT NATIONAL de l'enseignement secondaire a Ă©lu son bureau », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. « Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du SNES donne sa dĂ©mission », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  19. « Sophie Vénétitay élue secrétaire générale du Snes-FSU- AEFinfo », sur www.aefinfo.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Dalancon, L'IRHSES, une histoire du SNES, tome 1: "Plus d'un siĂšcle :du mĂ»rissement des annĂ©es 1840 Ă  1966/67", Paris IRHSES Éditeur, 2006 ; tome 2 : "Les annĂ©es tournant (1967-1973), Paris, IRHSES Ă©diteur, 2007.

Articles connexes

Liens externes

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