Charles Pasqua
Charles Pasqua [âÊaÊl paskwa][alpha 1] est un homme politique français, nĂ© le Ă Grasse (Alpes-Maritimes) et mort le Ă Suresnes (Hauts-de-Seine).
Charles Pasqua | |
Charles Pasqua en 1987. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
â (6 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Ălection | 26 septembre 2004 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | UMP (app.) |
â (4 ans, 2 mois et 14 jours) |
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Ălection | 24 septembre 1995 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | RPR |
â (4 ans, 11 mois et 18 jours) |
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Ălection | 28 septembre 1986 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | RPR |
Successeur | Jean-Pierre Schosteck |
â (8 ans, 6 mois et 16 jours) |
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Ălection | 25 septembre 1977 |
Circonscription | Hauts-de-Seine |
Groupe politique | RPR |
Prédécesseur | Paul Graziani |
Président du conseil général des Hauts-de-Seine | |
â (15 ans, 7 mois et 7 jours) |
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Prédécesseur | Paul Graziani |
Successeur | Nicolas Sarkozy |
â (2 ans, 5 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Jacques Baumel |
Successeur | Jacques Baumel |
Député européen | |
â (4 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Ălection | 13 juin 1999 |
Circonscription | France |
LĂ©gislature | Ve |
Groupe politique | UEN (président) |
Ministre d'Ătat Ministre de l'IntĂ©rieur et de l'AmĂ©nagement du territoire | |
â (2 ans, 1 mois et 11 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Ădouard Balladur |
Gouvernement | Balladur |
PrĂ©dĂ©cesseur | Paul QuilĂšs (IntĂ©rieur) AndrĂ© Laignel (AmĂ©nagement du territoire, secrĂ©taire d'Ătat) |
Successeur | Jean-Louis Debré (Intérieur) Bernard Pons (Aménagement du territoire) |
Ministre de l'Intérieur | |
â (2 ans, 1 mois et 20 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Jacques Chirac |
Gouvernement | Chirac II |
Prédécesseur | Pierre Joxe |
Successeur | Pierre Joxe |
Président du groupe RPR au Sénat | |
â (4 ans, 5 mois et 23 jours) |
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Prédécesseur | Roger Romani |
Successeur | Josselin de Rohan |
â (4 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Marc Jacquet |
Successeur | Roger Romani |
Député français | |
â (4 ans, 8 mois et 21 jours) |
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Ălection | 30 juin 1968 |
Circonscription | 4e des Hauts-de-Seine |
LĂ©gislature | IVe (CinquiĂšme RĂ©publique) |
Prédécesseur | Parfait Jans |
Successeur | Parfait Jans |
Conseiller général des Hauts-de-Seine | |
â (15 ans, 5 mois et 25 jours) |
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Circonscription | Canton de Neuilly-sur-Seine-Nord |
Prédécesseur | Nicolas Sarkozy |
Successeur | Nicolas Sarkozy |
â (5 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Circonscription | Canton de Levallois-Perret-Sud |
Prédécesseur | Jacques Atlan |
Successeur | Parfait Jans |
Biographie | |
Nom de naissance | Charles Victor Pasqua |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Grasse (France) |
Date de décÚs | (à 88 ans) |
Lieu de décÚs | Suresnes (France) |
Nature du décÚs | Crise cardiaque |
SĂ©pulture | CimetiĂšre Sainte-Brigitte (Grasse, Alpes-Maritimes) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPF (1947-1955) UNR-UDT (1958-1967) UDR (1967-1976) RPR (1976-1999) RPF (1999-2011) |
Enfants | Pierre-Philippe Pasqua |
Profession | Directeur de société |
RĂ©sistant Ă l'Ăąge de 15 ans, il est ensuite militant gaulliste dans le Sud de la France. LicenciĂ© en droit, il travaille pour la sociĂ©tĂ© Ricard en tant quâagent commercial, puis termine numĂ©ro deux de l'entreprise en 1967, lorsquâil est contraint de la quitter.
Au tournant des annĂ©es 1960, il rejoint le Service d'action civique (SAC), une association controversĂ©e de maintien de lâordre politique pour la protection du gĂ©nĂ©ral de Gaulle et de ses partisans, crĂ©Ă©e au plus fort de la pĂ©riode agitĂ©e de la guerre dâAlgĂ©rie ; il en est le premier vice-prĂ©sident de 1967 Ă 1969. Il s'implante en 1968 dans les Hauts-de-Seine, oĂč il devient dĂ©putĂ© puis sĂ©nateur et prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral.
Participant à la fondation du RPR, il est un conseiller influent de Jacques Chirac, dont il s'éloigne par la suite. Il est ministre de l'Intérieur lors des deux premiers gouvernements de cohabitation, de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995. Son activité ministérielle est marquée par la répression des manifestations contre le projet de loi Devaquet, ses actions contre le terrorisme et les lois Pasqua-Debré sur l'immigration et la nationalité française.
Souverainiste, il milite pour le « non » au rĂ©fĂ©rendum de 1992 sur le traitĂ© de Maastricht et crĂ©e ensuite le Rassemblement pour la France (RPF), qui arrive en deuxiĂšme position aux Ă©lections europĂ©ennes de 1999. AprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©putĂ© europĂ©en, il revient au SĂ©nat, oĂč il siĂšge de 2004 Ă 2011 en tant qu'apparentĂ© au groupe UMP.
Mis en cause dans plusieurs affaires politico-financiÚres, il est relaxé à quatre reprises et condamné deux fois à de la prison avec sursis.
Situation personnelle
Origines familiales et vie privée
Charles Victor Pasqua naßt le à Grasse[1] ; il est le fils d'André Pasqua, policier à Grasse (Alpes-Maritimes), et de Françoise Rinaldi. Son grand-pÚre paternel est un berger corse de Casevecchie.
ĂgĂ© de 20 ans, il se marie en 1947 avec Jeanne Joly[2], une QuĂ©bĂ©coise rencontrĂ©e Ă Grasse avec qui il a un fils lâannĂ©e suivante, Pierre-Philippe Pasqua (1948-2015). Jeanne Joly meurt en 2016[3].
Membre de la RĂ©sistance
à la suite de l'invasion de la zone libre par l'armée allemande en novembre 1942, Charles Pasqua, alors ùgé de 15 ans, s'engage dans la Résistance sous le pseudonyme « Prairie », et rejoint les rangs de Combat[4]. Son pÚre est quant à lui déjà impliqué dans cette lutte[5] - [6].
CarriĂšre professionnelle
Titulaire d'une licence de droit, il est embauché comme représentant par Paul Ricard en , grimpe les échelons et devient inspecteur des ventes en 1955, directeur régional en 1960, puis directeur général des ventes en 1962, et enfin directeur de l'exportation l'année suivante. Lorsqu'il quitte Ricard en 1967, il est alors numéro deux du groupe[7].
Il avait alors été mis en demeure de quitter la société à la suite de la mauvaise gestion de son département ; la note des Renseignements généraux à son sujet affirme qu'il s'est « rendu coupable tant sur le plan contractuel que délictueux d'un véritable concert frauduleux d'actes caractérisés de concurrence déloyale »[8], ayant utilisé ses contacts pour fonder avec des transfuges de cette société la société Euralim (Europe Alimentation), installée à Levallois-Perret pour importer la boisson Americano Gancia. La note des RG ajoute : « M. Pasqua, qui dispose d'un chauffeur et de gardes du corps, mÚnerait un train de vie que ne justifient pas ses ressources personnelles semble-t-il[9]. »
Parcours politique
DĂ©buts
En 1947, il rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF), fondé par le général de Gaulle. Il participe aux activités de son service d'ordre dans le Sud de la France[10]. Il mobilise ses anciennes troupes du service d'ordre en à Marseille et participe ensuite à la fondation dans cette ville de l'Union pour la nouvelle République[11].
Selon une source, il est, avec Jacques Foccart, Achille Peretti et Ătienne LĂ©andri[12], l'un des crĂ©ateurs en 1959 du Service d'action civique (SAC), organisme de protection, « police privĂ©e » du gaullisme. L'historien du SAC François Audigier cite une interview de Pasqua en 1979 dans laquelle il se reconnaĂźt comme l'un des fondateurs du SAC[13]. Pasqua nie cependant dans sa dĂ©position donnĂ©e Ă la commission d'enquĂȘte parlementaire sur les activitĂ©s du SAC crĂ©Ă©e Ă la suite de la tuerie d'Auriol avoir Ă©tĂ© un fondateur de cette organisation. Il y affirme ne l'avoir ralliĂ© qu'en 1962, aprĂšs la guerre d'AlgĂ©rie, avoir Ă©tĂ© chargĂ© de mission rĂ©gional pour les Bouches-du-RhĂŽne, le Var et les Alpes-Maritimes jusqu'Ă la fin de l'annĂ©e 1964 ou au dĂ©but de l'annĂ©e 1965, lorsqu'il gagne la rĂ©gion parisienne. Il est ensuite dĂ©signĂ© premier vice-prĂ©sident, de 1967 Ă sa dĂ©mission Ă l'automne 1969, lorsque le SAC est rĂ©organisĂ© Ă la suite de l'Ă©lection de Pompidou Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique[14].
Il se lance dans la vie publique en 1964, en créant la liste « Libre entreprise » à la chambre de commerce de Marseille.
Le , il est un des principaux organisateurs de la manifestation pro-gaulliste qui marque le basculement des « événements de mai »[15]. Le mois suivant, alors qu'il est vice-président du SAC, il est élu député lors du raz-de-marée gaulliste, à Clichy-Levallois, sous l'étiquette UDR.
Implantation locale
Membre des partis gaullistes à partir de 1947, il s'établit politiquement dans les Hauts-de-Seine. Député dans la 4e circonscription du département de 1968 à 1973, il siÚge au conseil général à partir de 1970 et en devient le président trois ans plus tard. AprÚs ses défaites aux élections législatives de 1973 et aux cantonales de 1976 dans le canton de Levallois-Perret-Sud, lors desquelles il est à chaque fois battu par le maire communiste de Levallois-Perret, Parfait Jans, Charles Pasqua se présente dans la ville de Neuilly-sur-Seine.
Il est Ă©lu pour la premiĂšre fois sĂ©nateur dans les Hauts-de-Seine aux Ă©lections sĂ©natoriales de 1977. En 1983, conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine, il est pressenti pour succĂ©der Ă Achille Peretti, dĂ©cĂ©dĂ© d'un arrĂȘt cardiaque. Il est devancĂ© par Nicolas Sarkozy, dont il avait Ă©tĂ© tĂ©moin de mariage avec Marie-Dominique Culioli quelques mois plus tĂŽt[15]. Sur les conseils de Bernard Pons, Jacques Chirac renonce Ă le soutenir.
Président du groupe RPR au Sénat à partir de 1981, il abandonne son mandat sénatorial le , lorsqu'il entre au gouvernement Jacques Chirac II.
Homme de réseau
Homme redoutĂ©[16], Charles Pasqua maĂźtrise diffĂ©rents rĂ©seaux parallĂšles : casinos, machines Ă sous, pĂ©trole, armements et amitiĂ©s corses (comme avec lâintermĂ©diaire Ătienne Leandri condamnĂ© pour collaboration Ă©conomique Ă la LibĂ©ration)[9]. En 1973, son nom apparait dans une enquĂȘte du magazine amĂ©ricain Newsweek parmi les contacts de Jean Venturi, l'un des parrains du trafic dâhĂ©roĂŻne organisĂ© par les truands corses. Charles Pasqua Ă©voque une « pure calomnie »[9].
Il contribue à l'ascension politique de Jacques Chirac et accompagne la « chiraquisation » du parti gaulliste, l'UDR, en installant en 1974 son propre service d'ordre concurrent de celui du SAC[9]. « Le gaullisme d'ordre se divisait à présent en deux familles rivales : les réseaux de Charles Pasqua et ceux de Jacques Foccart », constate le spécialiste du SAC François Audigier[9]. Il travaille ensuite avec Marie-France Garaud et Pierre Juillet à la fondation du RPR, dont il devient secrétaire général adjoint.
Il organise la campagne de Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1981. Dans l'entre-deux tours, il contribue à la défaite du président de la République sortant, Valéry Giscard d'Estaing, en appelant les adhérents RPR à voter contre lui, favorisant ainsi la victoire du candidat socialiste, François Mitterrand[15] - [17].
Ministre de l'Intérieur
Charles Pasqua est nommé ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement de cohabitation, lorsque Jacques Chirac est Premier ministre de François Mitterrand, de 1986 à 1988[15]. Alors que Mitterrand s'oppose à quatre des nominations, dont la sienne, Chirac cÚde sur les trois autres mais maintient Pasqua à ce poste[18]. à cette fonction, Charles Pasqua est l'auteur de la loi portant son nom, rendant plus difficile le séjour des étrangers en France, et de la loi du 24 novembre 1986 sur le découpage électoral, dénoncé comme déséquilibré par les socialistes. Il est en fonction durant les manifestations étudiantes contre la loi Devaquet, qui voient la mort de Malik Oussekine le [15]. Il préside à l'arrestation du groupe terroriste Action directe. La gauche lui reproche sa politique sécuritaire, tandis qu'il séduit les militants gaullistes[15].
Dans un entretien accordĂ© dans Valeurs actuelles entre les deux tours de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1988, alors que Jean-Marie Le Pen a obtenu 14,4 % de voix au premier tour, Charles Pasqua prĂ©conise une alliance avec l'extrĂȘme droite, dĂ©clarant que « le FN se rĂ©clame des mĂȘmes prĂ©occupations, des mĂȘmes valeurs que la majoritĂ© »[19].
AprĂšs son passage au gouvernement, il redevient sĂ©nateur le , Ă la suite de la dĂ©mission d'Ămile Tricon. Ă nouveau prĂ©sident du groupe gaulliste, il reste membre de la Haute assemblĂ©e jusqu'au . En octobre 1988, il dĂ©pose pour la seconde fois avec plusieurs autres sĂ©nateurs une proposition de loi « relative au rĂ©tablissement de la peine de mort ainsi que pour la protection des fonctionnaires de sĂ©curitĂ© et de justice » (la premiĂšre fut dĂ©posĂ©e en avril 1984).
De 1993 Ă 1995, il est ministre d'Ătat, ministre de l'IntĂ©rieur et de l'AmĂ©nagement du territoire, dans le gouvernement Ădouard Balladur, alors Premier ministre de François Mitterrand. La rĂ©forme du code de la nationalitĂ© française, dite « rĂ©forme Pasqua », est votĂ©e par le Parlement. En 1994, il doit faire face aux manifestations Ă©tudiantes contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP), qui sont marquĂ©es par des affrontements violents entre la police et des groupes de jeunes[20]. Le 4 octobre 1994, il est confrontĂ© Ă une sanglante fusillade en plein Paris qui fait trois morts parmi les forces de l'ordre. Elle est perpĂ©trĂ©e par deux Ă©tudiants Florence Rey et Audry Maupin qui sont prĂ©sentĂ©s comme ayant participĂ© activement Ă la mobilisation contre le CIP et que l'on dit proches des milieux anarchistes. Ă la suite de ce drame, Charles Pasqua se dĂ©clare une nouvelle fois « personnellement en faveur » du retour de la peine de mort pour « les assassins les plus sordides, ceux qui attaquent les personnes ĂągĂ©es sans dĂ©fense, ceux qui violent ou qui tuent des enfants, ceux qui assassinent des responsables des forces de l'ordre[21] ».
C'est dans ce contexte tendu qu'il dĂ©fend, Ă l'automne 1994, un projet de loi « d'orientation et de programmation relative Ă la sĂ©curitĂ© » qui vise Ă harmoniser l'action des services de police, de douane et de gendarmerie ainsi qu'Ă augmenter leurs moyens d'action. Parmi les dispositions qu'il prĂ©voit pour maintenir l'ordre public figurent le renforcement des mesures de contrĂŽle et de fouille en marge des manifestations et l'autorisation de la vidĂ©osurveillance[22]. Ce projet de loi qui suscite de vives controverses avec l'opposition socialiste est finalement adoptĂ© en janvier 1995[23]. En 1995, il introduit l'obligation de visa pour les Comoriens et procĂšde Ă des rĂ©gulations gĂ©ographiques qui se traduiront par des dĂ©placements forcĂ©s de Comoriens hors de l'Ăźle de Mayotte. Il favorise la police de proximitĂ©, censĂ©e ĂȘtre au plus prĂšs de la rĂ©alitĂ© du terrain.
Il préside à l'arrestation du terroriste Carlos en 1994, ainsi qu'à la neutralisation, en décembre 1994, sur l'aéroport de Marseille, du commando du GIA qui avait détourné un Airbus parti d'Alger. En février 1995, il révÚle publiquement les opérations d'espionnage économique menées en France par la CIA, et fait expulser le chef de poste de la CIA, Richard L. Holm, ainsi que plusieurs autres agents sous couverture diplomatique.
Pour l'aménagement du territoire, il fait voter en 1995 la « loi Pasqua », qui introduit la notion de pays dans le cadre du développement territorial[24].
Charles Pasqua est Ă©galement connu pour deux dĂ©clarations qui sont souvent citĂ©es pour rĂ©sumer son action politique : « il faut terroriser les terroristes » et « la dĂ©mocratie s'arrĂȘte lĂ oĂč commence l'intĂ©rĂȘt de l'Ătat »[25].
Il surprend en soutenant Ădouard Balladur, jugĂ© plus libĂ©ral et europĂ©en que Jacques Chirac, lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1995[15]. Jacques Chirac devance finalement Ădouard Balladur au premier tour, puis est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique. Quelques mois plus tard, Charles Pasqua est promu, par le nouveau prĂ©sident, officier de l'ordre national de la LĂ©gion d'honneur[26].
Figure du souverainisme
En 1990, lors des assises nationales du RPR, il prĂ©sente, avec Philippe SĂ©guin, une motion souverainiste, contre la motion Chirac-JuppĂ©. Pour faire pencher les militants en sa faveur, Jacques Chirac a mis sa dĂ©mission en jeu, et a repris les thĂ©matiques de la motion Pasqua-SĂ©guin. Finalement, il obtient 68 % des suffrages, contre 31,9 % Ă Pasqua et SĂ©guin. Ă partir de cela les relations ne seront plus jamais les mĂȘmes entre Charles Pasqua et Jacques Chirac. Ce dernier dira dans une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision « Pasqua Ă©tait un ami ».
Il crée son propre mouvement, Demain la France, en 1991. Il se prononce pour le « non » au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht[15]. En compagnie de Philippe Séguin et de Philippe de Villiers, il dit souhaiter préserver « l'indépendance de la France face à l'ingérence future des institutions européennes ».
En 1992, Charles Pasqua prĂ©sente sa candidature Ă la prĂ©sidence du SĂ©nat, qu'il convoite depuis plusieurs annĂ©es. En 1989, conscient de son cĂŽtĂ© clivant, il avait prĂ©fĂ©rĂ© pousser Ă une huitiĂšme candidature dâAlain Poher, ĂągĂ© de 80 ans et malade, afin de conserver pendant trois ans lâinfluence gaulliste au « plateau » plutĂŽt que de voir lâĂ©lection d'un autre centriste ; le prĂ©sident sortant avait alors Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu mais avec difficultĂ©[27]. Le , Ă l'issue du premier tour de scrutin, Charles Pasqua recueille 102 voix, devant le socialiste Claude Estier (72 voix) mais derriĂšre le centriste RenĂ© Monory, qui l'a devancĂ© de 23 suffrages. Finalement, le prĂ©sident du groupe RPR se retire pour favoriser l'Ă©lection de Monory[15]. Ses prises de position contre Maastricht lâont sĂ»rement desservi au sein mĂȘme de son camp.
Lors des Ă©lections europĂ©ennes de 1999, Charles Pasqua prĂ©sente face Ă la liste RPR menĂ©e par Nicolas Sarkozy une liste souverainiste commune avec Philippe de Villiers. Avec 13,05 % des voix, cette alliance arrive deuxiĂšme, derriĂšre celle du PS, menĂ©e par François Hollande, entrainant la dĂ©mission de Nicolas Sarkozy de la tĂȘte du RPR[15]. DĂ©putĂ© au Parlement europĂ©en, Charles Pasqua est prĂ©sident du groupe Union pour l'Europe des nations durant toute la lĂ©gislature.
Charles Pasqua fonde avec Philippe de Villiers le Rassemblement pour la France (RPF). Tous deux prennent position pour le « non » au référendum sur le quinquennat présidentiel[28]. La mésentente s'installe néanmoins peu à peu entre les deux hommes, jusqu'à leur séparation politique définitive, en 2000.
C'est au nom du gaullisme qu'il soutient en 1983 une proposition de loi sénatoriale en faveur de l'élargissement du référendum de l'article 3 de la Constitution à un référendum d'initiative populaire sur tous sujets, mais avec contrÎle par le Conseil constitutionnel et examen par le Parlement[29].
DerniÚres années
Son soutien Ă Ădouard Balladur lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 1995 marque un coup d'arrĂȘt Ă son ascension politique[15]. Il est rĂ©Ă©lu sĂ©nateur dans les Hauts-de-Seine le 24 septembre 1995, et quitte ce mandat aprĂšs son Ă©lection au Parlement europĂ©en, quatre ans plus tard.
Charles Pasqua annonce sa candidature Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle en [30]. CrĂ©ditĂ© de 1 % Ă 7 % d'intentions de vote, il ne parvient pas Ă rĂ©unir les 500 signatures nĂ©cessaires Ă sa candidature, et accuse l'entourage de Jacques Chirac de l'avoir empĂȘchĂ© de se prĂ©senter en l'impliquant dans plusieurs affaires[31].
De nouveau président du conseil général des Hauts-de-Seine de 1988 à 2004, il crée notamment le PÎle d'enseignement supérieur Léonard-de-Vinci, surnommé « fac Pasqua ». Il entretient d'étroites relations avec certains régimes africains appartenant à la zone d'influence française, dont en particulier le Gabon d'Omar Bongo, qui finance des personnalités et partis politiques en France[9].
Nicolas Sarkozy lui succĂšde Ă la suite des Ă©lections cantonales de 2004[15]. AprĂšs la fin de son mandat europĂ©en, il est rĂ©Ă©lu sĂ©nateur le 26 septembre 2004, Ă la tĂȘte d'une liste divers droite[15], et siĂšge comme apparentĂ© au groupe UMP. Il ne se reprĂ©sente pas au scrutin sĂ©natorial de 2011 et quitte la vie politique active. Dans ses derniĂšres prises de position, il s'oppose au rapprochement entre l'UMP et les centristes[32] et, pour lutter contre les filiĂšres djihadistes des prisons, suggĂšre d'envoyer les dĂ©tenus islamistes sur une Ăźle[33]. Il fait sa derniĂšre apparition publique lors du congrĂšs fondateur des RĂ©publicains, en mai 2015[34].
Charles Pasqua meurt le Ă l'hĂŽpital Foch de Suresnes[1], des suites d'un accident cardiaque[35]. Une messe est cĂ©lĂ©brĂ©e le suivant par Mgr Luc Ravel, en la cathĂ©drale Saint-Louis-des-Invalides, en prĂ©sence de nombreux hommes politiques[36] - [37]. Ses obsĂšques sont cĂ©lĂ©brĂ©es le en la cathĂ©drale Notre-Dame-du-Puy de Grasse, par Mgr AndrĂ© Marceau. Son Ă©loge funĂšbre est prononcĂ© par lâancien prĂ©sident Nicolas Sarkozy. Il est ensuite inhumĂ© dans le caveau familial, au cimetiĂšre Sainte-Brigitte de Grasse[38] - [39].
DĂ©tail des mandats et fonctions
Au gouvernement
- - : ministre de l'Intérieur du gouvernement Jacques Chirac II.
- - : ministre d'Ătat, ministre de l'IntĂ©rieur et de l'AmĂ©nagement du territoire du gouvernement Ădouard Balladur.
à l'Assemblée nationale
- - : député de la 4e circonscription des Hauts-de-Seine (UDR).
Au SĂ©nat
- - ; - ; - : sénateur des Hauts-de-Seine (RPR).
- [40] - ; - : président du groupe RPR au Sénat.
- - : sénateur des Hauts-de-Seine (apparenté UMP).
Au Parlement européen
- - : député européen, président du groupe Union pour l'Europe des nations (UEN) au Parlement européen.
Au niveau local
- Conseiller général des Hauts-de-Seine, élu dans le canton de Levallois-Perret Sud de 1970 à 1976, puis dans le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord de 1988 à 2004.
- 1973-1976 ; 1988-2004 : président du conseil général des Hauts-de-Seine.
- 1983-2001 : conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine.
Au sein de partis politiques
- 1947 : fondateur de la section du Rassemblement du peuple français (RPF) des Alpes-Maritimes.
- 1959 : cofondateur du Service d'action civique (SAC)[alpha 2] et son premier vice-président de 1967 à 1969.
- SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de lâUnion pour la dĂ©fense de la RĂ©publique (UDR).
- Cofondateur du RPR ; chargé de l'animation (1976), puis conseiller à l'organisation (jusqu'en 1979).
- Membre du bureau politique du RPR ; conseiller du président, chargé de la réforme des statuts (1997) ; conseiller politique du président du RPR, fonction abandonnée pour marquer sa divergence avec la position du RPR sur la révision constitutionnelle liée au traité d'Amsterdam (1997-1998).
- Cofondateur et président du Rassemblement pour la France (RPF).
- Membre du bureau politique de l'UMP.
Affaires politico-financiĂšres
Charles Pasqua est mis en cause dans plusieurs affaires politico-financiÚres dans les années 2000. Il a été relaxé dans quatre d'entre elles et condamné à de la prison avec sursis deux fois.
Affaire du siĂšge de GEC-Alsthom Transport
Le , cette affaire est renvoyée devant la Cour de justice de la République[41]. Le , Charles Pasqua est relaxé des accusations de « complicité et recel d'abus de biens sociaux »[42].
Affaire de la Sofremi
Dans l'affaire de la Sofremi, le juge d'instruction Philippe Courroye s'est dessaisi au profit de la Cour de justice de la RĂ©publique (CJR)[41]. SpĂ©cialisĂ©e dans l'exportation de matĂ©riel de surveillance et de maintien de l'ordre, l'entreprise, administrĂ©e par le ministĂšre de l'IntĂ©rieur, a versĂ© des millions de francs de commissions Ă des intermĂ©diaires pour des contrats au KoweĂŻt et en AmĂ©rique latine de 1993 Ă 1995. Les bĂ©nĂ©ficiaires Ă©taient des proches du ministre, dont Ătienne LĂ©andri et Pierre Falcone, tous deux Ă©galement impliquĂ©s dans d'autres affaires[9]. Le , l'avocat gĂ©nĂ©ral requiert quatre ans de prison dont deux avec sursis assortis d'une peine d'inĂ©ligibilitĂ© Ă l'encontre de Charles Pasqua. Le lendemain, il est condamnĂ© Ă une annĂ©e de prison avec sursis[42].
Affaire du casino d'Annemasse
La justice lui reproche d'avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© de 7,5 millions de francs (1,1 million d'euros) pour sa campagne Ă©lectorale europĂ©enne de 1999, issus de la vente du casino d'Annemasse, dont il avait autorisĂ© l'exploitation en 1994, en tant que ministre de tutelle. Son pourvoi en cassation ayant Ă©tĂ© rejetĂ© en , Charles Pasqua est condamnĂ© Ă 18 mois de prison avec sursis dans l'affaire du casino d'Annemasse, pour « faux, financement illĂ©gal de campagne et abus de confiance »[43]. Il s'agit de sa premiĂšre condamnation dĂ©finitive[44]. RenvoyĂ© dans ce mĂȘme dossier devant la Cour de justice de la RĂ©publique (CJR), Charles Pasqua est relaxĂ© des accusations de « corruption passive par une personne dĂ©positaire de l'autoritĂ© publique » le [42].
Volet français de l'affaire pétrole contre nourriture
Selon un rapport de synthÚse du 5 avril 2006 de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), Charles Pasqua aurait bénéficié « d'environ 12 millions de barils » dans le cadre de trois contrats signés en 1999, correspondant aux phases 6, 7 et 8 du programme « Pétrole contre nourriture », qui en comptait treize. En 2011, Charles Pasqua est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour corruption et trafic d'influence[45]. Le , tous les prévenus, dont Charles Pasqua, sont relaxés par le tribunal correctionnel de Paris[46].
Affaire de la Fondation Hamon
Le , le tribunal correctionnel de Versailles condamne Charles Pasqua à deux ans de prison avec sursis, à une amende de 150 000 euros et à deux ans d'inéligibilité. Ce jugement n'a jamais été définitif, Charles Pasqua étant décédé avant que la décision en appel ne soit rendue[47]. Le , la cour d'appel de Versailles prononce la relaxe d'André Santini, et à cette occasion, le président de la cour précise que Charles Pasqua « aurait été relaxé »[48].
Affaire des ventes d'armes Ă l'Angola
Le , la cour d'appel de Paris le relaxe des chefs de trafic d'influence passif et de recel d'abus de biens sociaux[49] - [50].
Affaire Robert Boulin
Dans le tĂ©lĂ©film Crime d'Ătat, diffusĂ© sur France 3 le , Charles Pasqua est prĂ©sentĂ© comme un des commanditaires de l'assassinat du ministre Robert Boulin. La version officielle Ă©tant une mort par suicide, ce tĂ©lĂ©film historique prĂ©sente sous forme de fiction la thĂšse d'un assassinat politique orchestrĂ© pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts du RPR[51].
« ThéorÚme de Pasqua »
Des nombreux dĂ©mĂȘlĂ©s politico-judiciaires dans lesquels Charles Pasqua a Ă©tĂ© impliquĂ© est nĂ© le ThĂ©orĂšme de Pasqua qui tiendrait son origine de l'une de ses citations, probablement apocryphe, selon laquelle « Quand on est emmerdĂ© par une affaire, il faut susciter une affaire dans lâaffaire, et si nĂ©cessaire une autre affaire dans lâaffaire de lâaffaire, jusquâĂ ce que personne nây comprenne plus rien »[52] - [53].
Distinctions et hommages
- Officier de la Légion d'honneur (décoré le 15 septembre 1995 par le président de la République Jacques Chirac[26])
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Grand officier de l'ordre du Mono[54]
- En 2016, une place est inaugurée en son nom au Plessis-Robinson et un quai à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)[55].
- En 2018, l'ancien président Nicolas Sarkozy inaugure une rue Charles-Pasqua à Nice[56]. En 2020, il inaugure également un square Charles-Pasqua à Grasse[57].
Publications
- La Libre Entreprise : un Ă©tat d'esprit, 1964.
- L'Ardeur nouvelle, Paris, Albin Michel, 1985, 224 p. (ISBN 2-226-02491-3).
- Que demande le peuple, Paris, Albin Michel, coll. « Lettre ouverte », 1992, 225 p. (ISBN 2-226-05939-3). Rééd. : Le Livre de poche no 9689, 1993, 179 p. (ISBN 2-253-06569-2).
- Demain la France, t. 1 : la priorité sociale, en collaboration avec Philippe Séguin, Paris, Albin Michel, 1992, 153 p. (ISBN 2-226-06196-7).
- Demain la France, t. 2 : la reconquĂȘte du territoire, en collaboration avec Philippe SĂ©guin, Paris, Albin Michel, 1993, 236 p. (ISBN 978-2-226-06393-9).
- Tous pour la France, Paris, Albin Michel, 1999, 246 p. (ISBN 2-226-10886-6).
- Non à la décadence, Paris, Albin Michel, 2001, 187 p. (ISBN 2-226-13095-0).
- Ce que je sais⊠t. 1 : les atrides (1974-1988), Paris, Ăd. du Seuil, 2007, 300 p. (ISBN 978-2-02-096191-2).
- Ce que je sais⊠t. 2, un magnifique dĂ©sastre (1988-1995), Paris, Ăd. du Seuil, 2008, 304 p. (ISBN 978-2-02-096752-5).
- Petit Manuel de survie pour la droite : les primaires à la française, avec la collaboration de Pierre Monzani, Paris, Fayard, 2015, 150 p. (ISBN 978-2-213-68739-1).
Notes et références
Notes
- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- Lors du procĂšs consĂ©cutif Ă la tuerie dâAuriol, Charles Pasqua a contestĂ© avoir Ă©tĂ© le cofondateur du SAC.
Références
- Institut national de la statistique et des études économiques, « Charles Victor Pasqua dans le fichier des décÚs », sur deces.matchid.io (consulté le )
- Jeanne Joly selon le Who's Who in France 1985-1986, page 1126 (lire en ligne).
- « Charles Pasqua : Mort de son épouse Jeanne, un an aprÚs leur fils et lui », sur purepeople.com, .
- Pellissier 1987, p. 199.
- Pellissier 1987, p. 69.
- Association historique du pays de Grasse, Devoir de mémoire : l'Occupation, la Résistance et la Libération à Grasse et en pays de Grasse : actes du colloque du 27 novembre 2007, Grasse, Tout autour des cultures-Motifs des régions, , 255 p. (ISBN 978-2-916723-14-3), p. 22 & 139.
- « Saga Ricard - âIl Ă©tait trĂšs en avance sur son tempsâ, Charles Pasqua », France-Soir, 28 juin 2009.
- Beau, Nicolas., Dans l'oeil des RG, Paris, Robert Laffont, 245 p. (ISBN 978-2-221-22081-8 et 2-221-22081-1, OCLC 1125270238, lire en ligne)
- Benoßt Collombat, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 584-590
- François Audigier, Histoire du SAC. Service d'action civique. La part d'ombre du gaullisme , Stock, 2003, p. 46
- Ibidem, p. 64
- Grégory Auda, Bandits corses : des bandits d'honneur au grand banditisme, Paris, Editions Michalon, , 391 p. (ISBN 2-84186-237-2), p. 235.
- François Audigier, op. cit., p. 66
- Rapport de la Commission d'enquĂȘte sur les activitĂ©s du Service d'action civique. Tome 2, Audition de Ch. Pasqua, 4 avril 1982, F. Audigier, op. cit., p. 107-109
- « Fin de parcours pour âle terrible M. Pasquaâ », Le Figaro, 27 octobre 2009.
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« Pasqua a rĂ©ussi ainsi Ă se faire Ă©lire, le 13 octobre 1981, prĂ©sident du groupe RPR du SĂ©nat. Quelle revanche pour ce fils de gardien de la paix ! Le voilĂ enfin notable. Du hall de marbre Ă la galerie des bustes, oĂč il avance Ă pas lents sur lâĂ©paisse moquette pourpre, les huissiers sâinclinent sur son passage et les sĂ©nateurs lui donnent du âCher prĂ©sidentâ. »
- « Charles Pasqua renvoyé devant la Cour de justice de la République », Le Nouvel Observateur, 17 juillet 2009.
- « Un an avec sursis et âdeux relaxes de plusâ pour Pasqua », L'Express, 30 avril 2010.
- Jean-Pierre Thiollet, Hallier l'Edernel jeune homme, Magland, France, Neva Ă©ditions, , 282 p. (ISBN 978-2-350-55217-0), p. 23
- « PremiÚre condamnation définitive pour Charles Pasqua », L'Express, 8 avril 2010.
- « Pasqua et Total devant la justice », dĂ©pĂȘche AP reprise par Le Figaro, 2 aoĂ»t 2011.
- Annie Thomas, « Le procÚs "pétrole contre nourriture" à Paris suspendu à des points techniques », AFP, 21 janvier 2013.
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- Le Monde avec AFP, « AndrĂ© Santini relaxĂ© dans lâaffaire de la Fondation Hamon », Le Monde,â (lire en ligne).
- « Angolagate : la cour d'appel de Paris relaxe Charles Pasqua », Le Monde, 29 avril 2011.
- « Angolagate : Charles Pasqua relaxé en appel », NouvelObs.com, mis en ligne le 29 avril 2011.
- « Affaire Boulin : le téléfilm qui accuse le systÚme RPR », Sud Ouest, 7 janvier 2013.
- « Quand on est emmerdĂ© par une affaire, il faut susciter une affaire dans lâaffaire...»: Charles Pasqua a-t-il vraiment dit ça? », Slate, 10 juillet 2014.
- « "L'affaire dans lâaffaire": qu'est-ce que le thĂ©orĂšme de Pasqua? », BFM TV, 24 mars 2017.
- « L'exemple togolais », sur survie.org, (consulté le ).
- « BientÎt un quai Charles-Pasqua à Levallois-Perret », leparisien.fr, 13 juin 2016.
- « Nice : Nicolas Sarkozy inaugurera les rues Pasqua et Seguin, "un hommage déplacé pour Anticor" », 20minutes.fr, 24 octobre 2018.
- « Le square Charles-Pasqua inauguré à Grasse en présence de Nicolas Sarkozy », sur Nice Matin, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Pellissier, Charles Pasqua, J.C. LattĂšs, , 311 p.
- Philippe Boggio et Alain Rollat, Ce terrible monsieur Pasqua, Orban, 1988.
- Jean-Charles Brisard et GĂ©raud Durand, Charles Pasqua : une force peu tranquille, Paris, Grancher, 1994, 238 p. (ISBN 2-7339-0470-1).
- Tu parles, Charles, Les Dossiers du Canard enchaßné, 1994.
- Sami Naïr, Lettre à Charles Pasqua de la part de ceux qui ne sont pas bien nés, Paris, Seuil, coll. « L'Histoire immédiate », 1994, 112 p. (ISBN 2-02-022475-5).
- Thierry Meyssan, L'Ănigme Pasqua, Golias, 2000 (ISBN 2911453883).
- Daniel Carton, La DeuxiĂšme Vie de Charles Pasqua, Paris, Flammarion, 2001, 218 p. (ISBN 2-08-067044-1).
- Nicolas Beau, La Maison Pasqua, Paris, Plon, janvier 2002, 240 p. (ISBN 978-2-259-19521-8).
Dans la fiction
- 2006 : L'Ivresse du pouvoir, film franco-allemand réalisé par Claude Chabrol.
- 2013 : La Rupture, téléfilm de Laurent Heynemann, joué par Philippe Uchan.
- 2013 : Crime d'Ătat, tĂ©lĂ©film de Pierre Aknine, jouĂ© par Philippe Jobert.
- 2014 : La Loi, le combat d'une femme pour toutes les femmes, téléfilm de Christian Faure, joué par Philippe Uchan.
- 2019 : "Requiem pour une RĂ©publique", roman de "Thomas Cantaloube", Ă©ditions folio policier Gallimards.
Articles connexes
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :