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Alpes-Maritimes

Les Alpes-Maritimes (prononcé /alp(ə) ma.ʁi.tim/) est un département français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Maralpins mais cette appellation est très rarement employé et substitué par le terme : (les Azuréens) plus approprié pour désigner la population vivant sur la bande côtière Azuréenne de Menton à Théoule-sur-Mer sur la Côte d'Azur (French Riviera) en englobant également les stations de ski, les qualifiants de stations Azuréennes.

L'Insee et La Poste lui attribuent le code 06. Sa préfecture est Nice.

Un premier département des Alpes-Maritimes existe de 1793 à 1814, sous la Révolution française et le Premier Empire. Il est alors composé essentiellement du comté de Nice, détaché du royaume de Sardaigne et réuni à la France, ainsi que de la principauté de Monaco (Monaco, Roquebrune et Menton à l'époque) annexée et l'arrondissement de San Remo, annexé à la République ligurienne. En 1814, le comté de Nice retourne au royaume de Sardaigne et Monaco recouvre son indépendance mais sous protectorat sarde.

Lors du rattachement du comté de Nice à la France (avril 1860 - à l'exception de Tende et La Brigue, qui ne deviendront françaises qu'en 1947 et de Pigna et du marquisat de Dolceacqua, restés italiens), un second département des Alpes-Maritimes est créé par l'adjonction audit comté de Nice de l'arrondissement de Grasse, détaché du département du Var. Peu après a lieu le rattachement des villes de Menton et Roquebrune, qui avaient fait sécession de la principauté de Monaco et s'étaient placées sous la protection de la Sardaigne et dont les droits furent rachetés par l'empereur des Français au prince de Monaco en 1861. Le département comporte alors trois arrondissements, Nice, Grasse, et le nouvel arrondissement de Puget-Théniers (de 1860 à 1926).

Le département compte 1 097 410 habitants en 2020.

Géographie

Situation

Le département des Alpes-Maritimes est limitrophe par les départements du Var au sud-ouest et des Alpes-de-Haute-Provence au nord-ouest ainsi que par l'Italie à l'est et la mer Méditerranée au sud. Sa topographie est très contrastée. Comme son nom l'indique, la plus grande partie du département est partie constituante de l'ensemble topographique des Alpes - et notamment des Alpes maritimes - mais il a également la particularité d'être un département côtier avec sa façade méditerranéenne.

Vue plongeante sur Èze-village entre mer et montagne

La partie côtière du littoral Azuréen, est très urbanisée et densément peuplée, elle regroupe toutes les villes de la Côte d'Azur dans une conurbation quasi continue de Menton à Théhoule-sur-Mer, tandis que la partie montagneuse, plus étendue mais faiblement peuplée, est entièrement rurale exception faite des trois grandes stations de Valberg née en 1936, Auron en 1937 et Isola 2000 en 1971.

Relief

Le sommet culminant du département - situé sur la frontière franco-italienne - est la cime du Gélas (3 143 m) qui domine, plus à l'est, la vallée des Merveilles. En effet, le mont Argentera est certes plus élevé avec 3 297 m d'altitude mais il est situé en territoire italien. Le mont Mounier (2 817 m) domine au sud le vaste dôme de Barrot formé d'une masse de plus de 900 m d'épaisseur de pélites rouges profondément échancrées par les gorges de Daluis et du Cians. Sauf en période hivernale, quatre grands cols permettent de franchir au nord le massif du Mercantour-Argentera dont l'imposante barrière de 62 km de long dresse l'hiver sa muraille neigeuse visible de la côte. À partir de l'ouest, c'est d'abord, sur la route des grandes Alpes, le col de la Cayolle (2 324 m) aux sources du Var (fleuve) sur la commune d'Entraunes. Puis le col de la Bonette, l'un des plus hauts cols routiers d'Europe avec ses 2 715 m permettant de relier la vallée de la Tinée à celle de l'Ubaye. Plus à l'est, le col de la Lombarde (2 347 m), au-dessus d'Isola 2000, permet de rejoindre le sanctuaire Sainte Anne de Vinadio en Italie. Et enfin, à son extrémité orientale, le col de Tende (1 871 m) qui assure la liaison avec Coni (ou Cuneo) en Italie.

Vue sur Breil-sur-Roya depuis le sommet de l'Arpette

Paysage et végétation forestière. La seule région des Alpes niçoises a un taux de boisement de 60,9 %, un peu supérieur à la moyenne du département et très supérieur au taux moyen de 39,4 % de la région Provence – Alpes - Côte d’Azur[2].

Hydrographie

Les cours d'eau sont l'Aigue Blanche, l'Ardon, l'Artuby, la Banquière, la Barlatte, la Bassera, la Bendola, la Bévéra, le Bieugne, le Borrigo, la Bouillide, le Bourdous, le Bouyon, la Brague, la Braisse le Braus, la Cagne, le Caïros, la Caramagne, le Careï, la Castérine la Chalvagne, le Cians, le Clans, la Ciavanelle, l'Estéron, la Faye, le Fontanalba, le Fossan, la Ganière, la Gironde, le Gorbio, la Gordolasque, la Grande Frayère, le torrent de la Guercha, la Lane, la Lévensa, le Loup, la Lubiane, la Maglia, le Magnan, la Mairole, le Malvan, le Mayola, la Miagne, la Minière, la Mourachonne, la Nieya, le Paillon (les Paillons), le Raton, le Réfréi, le Riou, le Riou de l'Argentière, le Rioulan, la Roudoule, la Roya, la Siagne, la Siagnole, la Tinée, le Tuébi, la Valmasque, le Var, le Végay, la Vésubie et la Vionène.

Climat

Le climat des Alpes-Maritimes est principalement de type montagnard jusqu'au climat méditerranéen en se rapprochant du littoral. Il est caractérisé par des averses importantes en saison automnale et par des orages violents en saison estivale ; ce phénomène est dû à la rencontre des masses d'air chaud le long du littoral et des masses plus froides provenant des montagnes. Ainsi, dans la nuit du 3 au , à la suite de fortes précipitations, des inondations meurtrières ont causé la mort de vingt personnes dans le département.

La zone littorale a un climat méditerranéen (précipitations importantes en automne et au printemps surtout, sécheresse en été, ainsi qu'un hiver doux et sec). Vers l'intérieur, et surtout dans le nord, un climat de montagne (hiver assez vif, orages d'été).

L'un des attraits du département est son niveau d'ensoleillement important : 300 jours par an.

À noter aussi que le département est le plus orageux de France avec en moyenne 70 à 110 jours d'orages par an.

Histoire

Carte des Alpes-Maritimes (1800)
Les thermes romains de Cemenelum.

Les Romains créent un district militaire nommé Alpes Maritimæ en 14 av. J.-C., qui acquiert le statut de province (Alpes-Maritimes) au milieu du Ier s. apr. J.-C. Elle a pour capitale Cemenelum (aujourd'hui Cimiez, un quartier du nord de Nice). Dans sa plus grande extension, en 297, cette province englobe Digne et Briançon. Sa capitale est ensuite déplacée à Embrun.

Un premier département des Alpes-Maritimes existe de 1793 à 1814. Son chef-lieu est Nice, mais ses limites diffèrent de celles du département actuel, incluant Monaco (Port-Hercule) et Sanremo (Saint-Rème) mais non l'arrondissement de Grasse (alors dans le département du Var) : le département s’arrête donc à l'ouest approximativement au fleuve Var.

Le découpage en 1812 était[3]:

En 1860, Cavour, un des partisans de l'unité italienne autour du royaume de Sardaigne, négocie le soutien de Napoléon III. En échange de la Savoie et du comté de Nice, l'Empire français doit aider la Sardaigne à conquérir la partie de l'Italie du Nord détenue par l'Autriche. Cependant, Napoléon III fait machine arrière durant la guerre, ne permettant à la Sardaigne que l'obtention de la Lombardie. Malgré le fait que l'accord n'est pas rempli, la cession des territoires sardes doit bien avoir lieu. L'annexion est appuyée par un plébiscite remis en question, car le résultat n'aurait pas changé l'issue du vote. Les 15 et 16 avril 1860, 25 743 électeurs hommes inscrits des 89 communes du comté de Nice votent pour le rattachement à la France. Cela représente 83,8 % des inscrits (30 712 inscrits) et 99,2 % des votants (25 933 personnes)[4]. Le nouveau département des Alpes-Maritimes sera composé de l'ancien comté de Nice, divisé en un arrondissement de Nice et un arrondissement de Puget-Théniers (ces deux arrondissements existaient déjà dans l'ancien département (1793-1814)), et d'une partie du département du Var, l'arrondissement de Grasse, déplaçant la frontière occidentale du fleuve Var jusqu'à la Siagne et Théoule, au pied du massif de l'Estérel. Toutefois le comté de Nice est amputé de Tende et de La Brigue qui seront intégrés à la France lors du traité de Paris en 1947.

L'arrondissement de Puget-Théniers est supprimé à des fins d'économie en 1926 et rattaché à celui de Nice.

En septembre 1947, conformément au traité de Paris signé en février de la même année, les communes de Tende et de La Brigue (ainsi que des parties des communes des hautes vallées de la Vésubie et de la Tinée, dont une partie de la commune d'Isola) restées italiennes depuis 1860, sont rattachées à ce département. Le suivant, cette annexion est confirmée par un référendum.

Armes des Alpes-Maritimes

On présente généralement le blason du comté de Nice comme celui des Alpes-Maritimes. Il se blasonne : « D'argent à l'aigle couronnée de gueules, au vol abaissé, empiétant une montagne de trois coupeaux de sinople issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent. »

Logo du département des Alpes-Maritimes.

Le département des Alpes-Maritimes utilise un logo dont la forme est un quadrilobe aux arcs sécants, inséré dans un cercle, qui rappelle un motif commun dans les chapelles romanes du département. On y distingue en haut le mélèze de la partie montagneuse du département et en bas le palmier du littoral. À gauche et à droite : la fleur de lys de la partie provençale (issue des armes de la maison d'Anjou) et la croix de la maison de Savoie pour l’ancien comté de Nice, motifs gravés sur les anciennes bornes frontière[5].

  • Rosace de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Contes en forme de quadrilobe.
    Rosace de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Contes en forme de quadrilobe.
  • Reproduction d'une borne frontière sur le pont de France, sur l'Estéron, côté La Roque-en-Provence : la fleur de lys de la maison d'Anjou.
    Reproduction d'une borne frontière sur le pont de France, sur l'Estéron, côté La Roque-en-Provence : la fleur de lys de la maison d'Anjou.
  • Côté nord, à Roquestéron : la croix de la maison de Savoie.
    Côté nord, à Roquestéron : la croix de la maison de Savoie.
  • Armes du duché d'Anjou.
    Armes du duché d'Anjou.
  • Armes du duché de Savoie.
    Armes du duché de Savoie.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Depuis la Seconde Guerre mondiale, le département vote à droite. Sur les neuf circonscriptions des Alpes-Maritimes, 5 sont actuellement tenues par la droite (Les Républicains), trois par la droite souverainiste (Rassemblement national) et une par le centre-droit (Horizons). Sur les cinq sénateurs que compte le département, quatre sont de droite et un du Parti socialiste.

Les Alpes-Maritimes ont connu des problèmes de corruption du personnel politique dans les années 1980 et 1990, aboutissant notamment aux condamnations pénales des maires de Nice, Jacques Médecin, de Cannes, Michel Mouillot et d'Antibes, Pierre Merli.

Conseil départemental

Le conseil départemental est composé de cinquante-quatre conseillers élus pour six ans. Depuis les élections de mars 2015, cinquante sont de droite, dont 43 LR et 7 UDI, et quatre seulement sont de gauche, dont 2 Front de Gauche, un écologiste et un socialiste. Du au 15 septembre 2017, le conseil départemental est présidé par Éric Ciotti (LR), et depuis la fin de l'année 2017, le conseil départemental est présidé par Charles-Ange Ginésy (LR).

Budget

En 2011, le budget primitif du département s'élève à 1,3 milliard d'euros dont 498 millions (38,3 %) sont consacrés à l'action sociale et 346 millions au fonctionnement (26,6 %)[6]. Les dépenses d'investissement atteignent un peu plus de 250 millions d'euros (19,2 %)[6].

En 2010, le département était le troisième plus endetté de France avec 942 millions d'euros d'emprunts soit 68,4 % du budget total[7]. Cette dette se chiffrait à 2 460 euros par foyer fiscal, et à 859 euros par habitant[7]. La tendance d'évolution de la dette au cours de la dernière décennie correspond à une forte augmentation : + 440 % entre 2001 et 2009 et + 26 % entre 2009 et 2010[7]. Elle était ainsi de 43 millions d'euros en 2003.

Population et société

Démographie

En 2020, le département comptait 1 097 410 habitants[Note 1], en augmentation de 1,3 % par rapport à 2014 (France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population [modifier]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
--131 266161 886-----
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
192 062-194 578198 818199 037203 604226 621238 057258 571
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
265 155293 213334 007356 338357 759435 253493 376513 714453 073
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
515 484618 265722 070816 681881 198971 8291 011 3261 073 1841 081 244
2016 2020 - - - - - - -
1 083 7041 097 410-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Selon l'Insee, 39,5 % des enfants nés en 2011 dans le département des Alpes-Maritimes, soit 4 747 sur 11 999, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), 15,4 % ont un père né au Maghreb[11].

Communes les plus peuplées

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Nice 06088 Métropole Nice Côte d'Azur 71,92 343 477 (2020) 4 776 modifier les donnéesmodifier les données
Antibes 06004 CA Sophia Antipolis 26,48 74 709 (2020) 2 821 modifier les donnéesmodifier les données
Cannes 06029 CA Cannes Pays de Lérins 19,62 72 435 (2020) 3 692 modifier les donnéesmodifier les données
Cagnes-sur-Mer 06027 Métropole Nice Côte d'Azur 17,95 52 100 (2020) 2 903 modifier les donnéesmodifier les données
Grasse 06069 CA du Pays de Grasse 44,44 48 708 (2020) 1 096 modifier les donnéesmodifier les données
Le Cannet 06030 CA Cannes Pays de Lérins 7,71 42 125 (2020) 5 464 modifier les donnéesmodifier les données
Menton 06083 CA de la Riviera française 14,05 30 679 (2020) 2 184 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Laurent-du-Var 06123 Métropole Nice Côte d'Azur 10,11 30 141 (2020) 2 981 modifier les donnéesmodifier les données
Vallauris 06155 CA Sophia Antipolis 13,04 27 970 (2020) 2 145 modifier les donnéesmodifier les données
Mandelieu-la-Napoule 06079 CA Cannes Pays de Lérins 31,37 21 772 (2020) 694 modifier les donnéesmodifier les données
Mougins 06085 CA Cannes Pays de Lérins 25,64 20 180 (2020) 787 modifier les donnéesmodifier les données
Vence 06157 Métropole Nice Côte d'Azur 39,23 19 315 (2020) 492 modifier les donnéesmodifier les données
Villeneuve-Loubet 06161 CA Sophia Antipolis 19,60 16 329 (2020) 833 modifier les donnéesmodifier les données
Valbonne 06152 CA Sophia Antipolis 18,97 13 162 (2020) 694 modifier les donnéesmodifier les données
Beausoleil 06012 CA de la Riviera française 2,79 13 153 (2020) 4 714 modifier les donnéesmodifier les données

Unités urbaines

Selon l'INSEE, les Alpes-Maritimes comptaient en 2010 dix unités urbaines, dont sept composées d'une commune isolée, deux formant de petites agglomérations composées de trois à neuf communes et la cinquième de France, celle de Nice et ses 51 communes.

RangNom de l'unité urbainePopulation municipale (2012)Nombre de communes
(dont villes-centres)
1Nice943 69551
2Menton – Monaco (partie française)68 8779
3Levens4 7611
4Saint-Cézaire-sur-Siagne3 7721
5Sospel3 5681
6Saint-Vallier-de-Thiey3 4781
7Roquebillière2 9443
8Saint-Martin-du-Var2 6821
9L'Escarène2 4491
10Breil-sur-Roya2 4441

Aires urbaines

Selon l'INSEE, les Alpes-Maritimes comptaient en 2010 deux aires urbaines, dont la septième de France, celle de Nice.

RangNom de l'aire urbainePopulation municipale (2012)Nombre de communes
1Nice1 004 914129
2Menton - Monaco (partie française)73 05212

Les résidences secondaires

Selon le recensement général de la population au , 23,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes des Alpes maritimes dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

Transports

Évolution du réseau ferré dans le département des Alpes-Maritimes de 1830 à 2020.

Au moment du premier rattachement des Alpes-Maritimes à la France à la fin du XVIIIe siècle une route est tracée, qui deviendra plus tard la Route nationale 7.

Le train arrive dans le département à Cagnes en 1863, en prolongement de la ligne Marseille-Draguignan. Nice est relié l'année suivante, puis Menton en 1869, jusqu'à effectuer la jonction avec la ligne ligure en 1872. Le réseau ferré se développe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale avec le désenclavement des communes alpines de l'arrière pays niçois et vençois grâce à la ligne de Tende, la ligne Central-Var et la ligne de Digne. Dans le même temps, le Tramways des Alpes-Maritimes (TAM) se développe permettant l'accès à des communes septentrionales du département Saint-Sauveur-sur-Tinée et Saint-Martin-Vésubie. Au bord de mer, le Tramway de Nice et du Littoral (TNL) et le Tramway de Cannes relient alors les villes de la côte méditerranéenne.

Au début des années 1950, l'essor de la voiture et du bus conduit à la fermeture de l'intégralité du réseau secondaire. Seuls subsistent les lignes Marseille-Menton, Nice-Digne et celle de Tende. La première autoroute du département est construite à partir de 1956, reliant Mandelieu-la-Napoule et Cagnes-sur-Mer. Elle prend le nom d'Autoroute A8 en 1966. Un second tronçon (Autoroute A53) relie Roquebrune et la frontière italienne en 1969. Les deux sections sont finalement reliées dans les années 1980, par la création du contournement de Nice.

L'Aéroport de Nice-Côte d'Azur trouve son origine dans les années 1910, avec la création d'une liaison postale avec la Corse puis avec Marseille. Aujourd'hui en termes de trafic passagers commerciaux, il occupe la troisième place après les aéroports franciliens, et dessert pour l'été 2022, 108 destinations dans 39 pays. Le second aéroport est celui de Cannes - Mandelieu, deuxième aéroport d'affaires en France après Paris-Le Bourget.

Le réseau Lignes d’Azur est le réseau de transport en commun de la Métropole Nice Côte d'Azur comprenant trois lignes de tramways à Nice et 165 lignes d'autobus et d'autocar.

Enseignement primaire et secondaire

Le département compte 222 écoles maternelles, 357 écoles élémentaires et une école d'enseignement spécial. Il accueille également 72 collèges, 14 lycées professionnels et 22 lycées, auxquels il faut ajouter 65 établissements privés sous contrats.

Enseignement supérieur

L'enseignement supérieur est relativement peu développé dans le département. L'aire urbaine de Nice ne compte ainsi que 35 000 étudiants[12], tandis que celles de Rennes ou de Bordeaux en ont 60 000.

Les Alpes-Maritimes bénéficient de l'installation à Menton, depuis octobre 2005, d'un premier cycle de l'Institut d'études politiques de Paris, dédié aux relations entre les rives nord et sud de la Méditerranée et aux relations de l’Europe avec le Moyen-Orient.

Plusieurs écoles d'ingénieurs sont installées à Sophia Antipolis, dont EURECOM (École d'ingénieur et centre de recherche en systèmes de communication), l'École des mines de Paris et Polytech Nice-Sophia. En outre, deux grandes écoles de commerces sont installées dans la région : l'EDHEC à Nice, et la SKEMA Business School à Sophia-Antipolis. L'INRIA et le CNRS sont également implantés à Sophia Antipolis.

Le département compte en tout 35 000 étudiants.

Activités

Randonnée pédestre

Le département des Alpes-Maritimes possède un vaste réseau de sentiers de randonnée qui s'adresse aux randonneurs débutants comme confirmés.

Le département est traversé par des sentiers de grande randonnée (GR, balisage rouge et blanc) : 51, 52, 5, 510, 653A et est doté de nombreux parcours de randonnée à la journée (PR, balisage jaune).

Vue depuis le sommet du mont Bastide avec la balise 658 du sentier de randonnée entre le col d'Èze et Èze-village

Le balisage comprend un marquage à la peinture complété de balises (panneaux en bois) renseignées sur la direction à suivre et numérotées permettant au randonneur de se repérer sur la carte topographique de randonnée IGN série bleue (échelle 1/25000) de la zone considérée.

Dans ses guides thématiques Randoxygène, le Conseil général divise le département en trois zones touristiques (haut pays, moyen pays et pays côtier) aux caractéristiques et aux influences très différentes, du Mercantour au littoral de la Méditerranée.

Économie

L'économie des Alpes-Maritimes se caractérise par l'importance du secteur tertiaire. Le département compte, outre les activités touristiques et les services traditionnels, un nombre assez élevé d'entreprises de recherche et du secteur tertiaire supérieur. L'agriculture est peu importante et l'industrie joue un rôle relativement faible, mais elle s'est diversifiée vers des activités à haute valeur technologique. Le secteur du BTP est assez important. L'économie est très sensible aux variations de la conjoncture nationale et internationale. Le taux de chômage se situe à 9,1 %.

D'après l'Insee, en 2005 le PIB par habitant des Alpes-Maritimes atteignait 27 723 euros ce qui classait le département au treizième rang en France[13]. Son PIB était de 29,6 milliards d'euros[13]. D'après Eurostat, le PIB par habitant aux prix du marché en 2008 pour le département s'élevait à 30 700 euros, ce qui le classait également au treizième rang en France[14].

Répartition de l'emploi
TertiaireIndustrieBTPAgriculture
Alpes-Maritimes76,2 %12,5 %9,2 %2,1 %
Moyenne nationale71,5 %18,3 %6,1 %4,1 %

Tourisme

La présence de la mer Méditerranée et des Alpes sous un ciel clément a favorisé le tourisme comme activité dominante. Il constitue une ressource essentielle pour toute la Côte d'Azur. Le secteur représente 64 000 emplois directs dans le département. Pour la seule ville de Nice, le chiffre d'affaires représente 12 ou 13 % de part de marché du tourisme en France, la capitale azuréenne étant même la deuxième ville hôtelière du pays, juste après Paris. La ville possède également avec Nice-Côte d'Azur le deuxième aéroport de France derrière Paris et ses trois entités, avec près de 10,5 millions de voyageurs par an qui y ont transité en 2011.

Le bord de mer où réside l'essentiel de la population est une des régions les plus prisées du monde avec plusieurs atouts :

En montagne, le ski et la randonnée redonnent vie à Saint-Étienne-de-Tinée (Auron), Beuil, Péone (Valberg), Saint-Martin-Vésubie, Isola, Gréolières, Peïra-Cava, col de Turini, Turini-Camp d'argent (massif de l'Authion).

Industries

Les industries sont bien développées, comme la parfumerie à Grasse, les nouvelles technologies autour de Sophia-Antipolis et le Centre spatial de Cannes - Mandelieu, où se trouve le premier[15] constructeur de satellites européens et le premier établissement industriel du département[16].

Culture

La vie culturelle est assez riche, largement décrite dans le quotidien régional Nice-Matin, relatée dans ses colonnes, et annoncée hebdomadairement dans le supplément JV du mercredi.

Arts

Parmi les musées renommés, il est possible de citer la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, le musée Picasso d'Antibes et l'Espace de l'Art concret, à Mouans-Sartoux, le musée national Fernand-Léger à Biot les musées Chagall et Matisse à Nice ainsi que le musée d'art moderne et d'art contemporain (MAMAC), également à Nice.

Sports

Le Département est labélisé Terre de Jeux 2024, le label de Paris 2024 à destination des territoires, et accueillera le passage du Relais de la flamme[18].

Événements sportifs

Langues

Les langues des Alpes-Maritimes
  • Occitan vivaro-alpin (alpin)
  • Occitan vivaro-alpin (mentonnais)
  • Occitan vivaro-alpin (intermédiaire)
  • Occitan provençal (niçois)
  • Occitan provençal (maritime)
  • † Figoun (remplacé par le provençal)
  • Royasque, dont
  • Tendasque (Royasque)
  • Brigasque (Royasque)

Les Alpes-Maritimes connaissent deux langues traditionnelles :

Le français, langue officielle nationale, est parlé par l'ensemble de la population. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'occitan et l'italien étaient les langues officielles, le français s'est donc imposé tardivement lors de l'unification linguistique de la France promue par la IIIe République.

Honneurs

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Références

  1. Shahinez Benabed, « Un nouveau préfet pour les Alpes-Maritimes », sur acteurspublics.com, (consulté le ).
  2. Inventaire forestier du département des Alpes-Maritimes
  3. Almanach impérial... : présenté à Sa Majesté l'Empereur par Testu, Testu, , page 368 (lire en ligne)
  4. Tableau des résultats pages 319 et 320 dans La Réunion de Nice à la France de Paul Gonnet, Les Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 2003, 343 pages, (ISBN 978-2914603102)
  5. « L'identité visuelle. », sur Conseil général des Alpes-Maritimes
  6. Le budget 2011, site officiel du conseil départemental des Alpes-Maritimes. Consulté le .
  7. 1er : les Alpes-Maritimes (06), Le Journal du Net. Consulté le 1er juillet 2011.
  8. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  10. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
  11. Données détaillées des statistiques d'état civil sur les naissances en 2011, Insee, 2012
  12. Métropole Nice Côte d'Azur - Un territoire d'excellence internationale, site officiel de la Communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur. Consulté le 26 septembre 2008.
  13. Produit intérieur brut par département (PIB) à prix courants, Insee.
  14. Produit intérieur brut (PIB) aux prix courants du marché au niveau NUTS 3, Eurostat. Dernière mise à jour le 5 août 2011.
  15. 10 entreprises françaises championnes du monde : Alcatel Alenia Space, Journal du net
  16. Christian Apothéloz, « Alcatel space à Cannes Plus qu’une entreprise, une légende » dans Le Nouvel économiste, mars 2002
  17. "C'est pas classique !" pour les mélomanes niçois, Site web de France Musique
  18. « La flamme olympique pour Paris 2024 passera dans les Alpes-Maritimes », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • collectif (direction Jean-Luc Flohic), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons de Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN 2-84234-071-X)
  • collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN 2-84234-071-X), p. 505 à 1079
  • Philippe de Beauchamp (photogr. Loîc-Jahan), L’architecture rurale des Alpes-Maritimes, Aix-en-Provence, Édisud, , 140 p. (ISBN 2-85744-612-8)
  • Philippe de Beauchamp (photogr. Loîc-Jahan), L’art religieux dans les Alpes-Maritimes, Aix-en-Provence, Édisud, , 144 p. (ISBN 2-85744-485-0)
  • Inventaire des orgues du département des Alpes-Maritimes
  • Archives départementales
  • Archeo-alpi-maritimi
  • Alpes Maritimes, 1450-1550, Retables et fresques

Articles connexes

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