PĂ©one
Péone est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
PĂ©one | |||||
Vue sur le village en descendant de Valberg. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
DĂ©partement | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Alpes d'Azur | ||||
Maire Mandat |
Guy Ammirati 2020-2026 |
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Code postal | 06470 | ||||
Code commune | 06094 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Péoniens | ||||
Population municipale |
880 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 07′ 07″ nord, 6° 54′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 947 m Max. 2 640 m |
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Superficie | 48,59 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Vence | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
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Ses habitants sont appelés les Péoniens.
GĂ©ographie
Hameaux et lieux-dits
- Les Chardonniers
- Le Serre
- La Serre
- Settene
- Le Plan
- Alliège
- Le Brac
- Le Mians
- Les Mianouns
- Le Parc
- Rabuis
- Fossemagne
- Fossemagnette
- La Colle
- Les Huerris
- Le Lagas
- La Colle des Amignons
- Charvin
- En Garets
- Aubert
- Les Amignons
- La Baumette
- Combarion
- Valberg
- Le Villard
- Saint-Pierre
La station de Valberg
La partie urbanisée de la station d'altitude de Valberg est, pour l'essentiel située sur la commune de Péone au col du Quartier à 1 700 m d'altitude. Ainsi s'explique l'usage de la dénomination Péone-Valberg. En effet, c'est seulement le domaine skiable de la station de sports d'hiver de Valberg qui s'étend, d'ouest en est, sur les trois communes de Guillaumes, Péone et Beuil.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Péone est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (34 %), forêts (29 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,7 %), prairies (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones urbanisées (0,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Péone dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[8].
La tradition voudrait que le comte Raimond Bérenger IV de Provence ait repeuplé au XIIIe siècle le village avec des familles d'origines catalanes, tradition à l'origine du surnom de « Catalans » donné autrefois aux habitants de Péone[9].
Une autre version voudrait que ce soient des ouvriers de passage dans ces lieux après avoir travaillé à la construction de Barcelonnette, qui auraient fondé là , vers 1240, un village qu'ils nommèrent d'après la ville natale de leur chef, Péona en Catalogne[10].
Malgré cette tradition permettant d'expliquer ce curieux nom de berger espagnol, le nom de Péone dérive plus vraisemblablement de Pédona (« hauteur rocheuse »), nom plus en rapport avec la topologie des lieux[10].
Sous l'autorité de la Maison de Savoie de la dédition de 1388 au plébiscite de 1860 excepté la période 1792 à 1814.
Pour toute cette période, on pourra se reporter utilement à la partie « 4 - Histoire » de l'article « Entraunes » rédigé pour l'essentiel par André Payan-Passeron[11].
Durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), les milices locales du capitaine Boniface de Sauze, cernées par les Français, capitulèrent à Péone[10].
Française de 1792 à 1814, Péone est à nouveau française depuis le plébiscite de 1860
De 1870 à 1891, la commune compte plus de 600 habitants et c'est après 1891 que ses effectifs diminuent. Diminution induite par le développement général des sciences, des techniques et des transports caractérisé notamment par le processus d'industrialisation, l'accélération de la division du travail comme de la productivité horaire du travail et de la concentration du nombre des exploitations agricoles aux dépens des plus petites qui disparaissent. Et diminution de la population de Péone qui se manifeste ici aussi par un solde annuel négatif tant des décès par rapport aux naissances que des départs par rapport aux arrivées. Il s'agit du processus d'exode rural qui a débuté en France à partir de 1850, date à laquelle le maximum de population rurale est atteint avec 26,8 M de ruraux. Du fait de l'exode rural, la commune ne compte plus que 407 habitants en 1946. En 55 ans la commune a donc perdu un peu plus d'un tiers de ses effectifs[12]. Mais, malgré la poursuite de l'exode rural aux dépens de la paysannerie, le développement de la station touristique et de sports d'hiver de Valberg[13] explique tant la croissance des effectifs de la commune à partir du recensement de 1962 que la poursuite de la mutation de son économie et donc de sa structure sociale.
L'histoire militaire de PĂ©one durant l'entre deux-guerres et la guerre de 1939-45
HĂ©raldique
Blason | D’azur à la barre de sable chargé de l’inscription PEONE en lettre capitales d’argent, accompagnée en chef d’une montagne de deux coupeaux mouvant du bord supérieur de la barre, celui de senestre plus élevé et sommé d’une croisette et en pointe d’une tête de chamois arrachée, le tout d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Depuis le 1er janvier 2014, Péone fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant le siège de la communauté de communes de Cians Var, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2020, la commune comptait 880 habitants[Note 3], en diminution de 5,88 % par rapport Ă 2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Valberg est une station de sports d'hiver située dans cette commune.
- Église Saint-Arige-et-Saint-Vincent-de-Saragosse, église inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 29 novembre 1948[19].
- Église Notre-Dame-des-Neiges de Valberg.
Personnalités liées à la commune
- Alain Clary, homme politique français (PCF), né le 21 mars 1938 à Péone. Maire de Nîmes (1995-2001), député du Gard (1997-2002).
- Julie Clary, épouse de Joseph Bonaparte, souverain de Naples (1806-1808) et d’Espagne (1808-1813).
- Désirée Clary (sœur cadette de Julie Clary) épouse de Bernadotte, puis reine de Suède, dont la descendance règne encore.
- Pertinax : selon une légende, cet empereur romain serait né à Péone.
- Fernand Oury, pédagogue français, fondateur de la pédagogie institutionnelle, repose à Péone.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
- http://www.guide-paca.com/villes/alpes-maritimes/peone/index.html
- Péone, berceau d'un empereur et de deux reines, d’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes », Edmond Rossi, (Éditions Equinoxe)
- André Payan (dir. Jean Miège) in « La population du Haut-Var - Étude démographique de 1896 à 1962 », université de Nice, (mémoire principal de DES de géographie), Nice, octobre 1967, 230 pages, « Les cadres régionaux » pages 14 à 24
- André Payan in DES de géographie cité « 6° - Péone » pages 110 à 124.
- André Payan in DES de géographie cité « Chapitre quatrième : la station de Valberg » pages 157 à 171.
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes. Consulté le 20 juin 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église », notice no PA00080816, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- André Payan, "L'évolution démographique et sociale du Haut-Var de 1896 à 1962", p. 39-43 dans Recherches Régionales, archives départementales des Alpes-Mmes, Nice, n° 3 (1970).
- Elisabeth Ravel, Souvenirs du Haut-Var - Des gorges de Daluis aux gorges du Cians : Guillaumes - Sauze - Daluis - Val d'Entraunes - Beuil - PĂ©one - Valberg, 88 pages format 21x31, Les Editions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1988, (ISBN 2-903310-70-X).
- Michel et Marie-Louise Gourdon, Mémoire d'en haut - Architecture et objets de la vie quotidienne dans les vallées du Mercantour, 223 pages format 23x31, Les Editions du Cabri et Le Parc National du Mercantour, Breil-sur-Roya, 2000, (ISBN 2-908816-83-0).
- Edgar Petit, Histoire de Valberg, 343 pages format 24x31, Les Editions du Mercantour, , Puget-Théniers, 2003, (ISBN 2-908607-17-4).
- Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes de 1939 Ă 1945, Edition Serre, Nice, 1989, 399 pages, (ISBN 2-86410-134-3).
- Jean-Louis Panicacci, "Fortifications Maginot" pages 22–23 et "Le secteur fortifié des Alpes-Maritimes" page 28 avec carte des gros et petits ouvrages et des casemates 2e position in Sourgentin - le magazine du pays niçois, n° 207 juin-juillet 2013 consacré "à la découverte des fortifications" des Alpes-Maritimes, éditions du Sourgentin, Nice, ISSN 1243-0773.
- Michel Braun, Jean-Pierre Garacio et Jean-Louis Panicacci, 1939-1945 La guerre dans les Alpes-Maritimes, 203 pages grand format 24x31, Les Editions du Cabri, Breil sur Roya, 1994, (ISBN 2-908816-23-7).
- Salicis Claude et alii, 2011, Péone au fil des siècles, Mémoires de l'IPAAM, t. LII/LIII-2010/2011, 544 p. format 21x31, Nice, Editions IPAAM, directeur de publication Claude Salicis, (ISBN 978-2-9518478-9-7) :
- Claude Salicis, avec la collaboration de Céline Winschel, Germaine Salicis, Thierry Schwab, Premier inventaire archéologique, historique et ethnographique de la commune de Péone (06), p. 17-108 Lire en ligne
- Magali Rossi, Les particularités géologiques de la commune de Péone (06), p. 109-138
- Laurence Lautier, La commune de Péone (06) et le territoire de Glandèves dans l'Antiquité, p. 139-150
- Jean-Claude Poteur, Quelques aspects de PĂ©one (06) au Moyen Ă‚ge, p. 151-160
- Jean-Yves Coppolani, Les chartes de Péone (06) - XIVe – XVIe siècle, p. 197-214
- Edgar Petit, Le premier habitat valbergan - Les limites territoriales de PĂ©one (06), p. 215-240
- Michel Gourdon, Jean-Claude Poteur, L'habitat rural ancien de la commune de PĂ©one (06), p. 241-260
- Marcel Graglia, Quelques aspects entrevus d'une communauté montagnarde avant et après la Révolution de 1789 (XVIIe-XIXe siècle) : Péone (06), p. 261-334
- Gilbert Mari, Danielle Mari, La météorite du mont Vasson tombée le 29 novembre 1637 aux confins des territoires de Guillaumes et de Péone (06), p. 335-346
- Michel Gourdon, Pastoralisme et apiculture : deux aspects de la vie Ă©conomique Ă PĂ©one (06), p. 347-394
- Luc Thévenon, Les édifices religieux de Péone (06), p. 395-422
- Gilbert Mari, La mine de plomb-zinc de Saint-Pierre Ă PĂ©one (06), p. 423-447
- André Clary, Le col de Crous ou les militaires à Péone (06), p. 449-468
- Edgar Petit, La station de Valberg sur les communes de Guillaumes et de PĂ©one (06), p. 469-490
- Céline Winschel, Quelques témoignages oraux des Anciens de la commune de Péone (06), p. 491-522
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Liste des anciennes communes des Alpes-Maritimes
- Entraunes partie « 4 - Histoire » notamment pour la période de 1388 à 1860 et le rattachement à la France en 1860.
- Valberg
- Haut-Var
- Mont Mounier
- DĂ´me de Barrot
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Péone sur le site de l'Institut géographique national
- Conseil général des Alpes-Maritimes : Trois siècles d'immigration dans la commune de Péone (XVIIe-XIXe siècles)