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Mont Mounier

Le mont Mounier est un sommet de 2 817 mètres d'altitude situĂ© dans la partie mĂ©ridionale de la chaĂ®ne des Alpes et plus particulièrement Ă  Beuil dans le dĂ©partement des Alpes-Maritimes. Le Cians y prend sa source entre les vallĂ©es du Var Ă  l'ouest et de la TinĂ©e Ă  l'est. Il est inclus dans le parc national du Mercantour. Le nom du sommet signifie littĂ©ralement « mont noir ». Le Mounier est un des sommets les plus connus dans les Alpes-Maritimes.

Mont Mounier
Mont Mounier
Mont Mounier
GĂ©ographie
Altitude 2 817 m[1]
Massif Massif du Mercantour-Argentera (Alpes)
CoordonnĂ©es 44° 09′ 15″ nord, 6° 58′ 18″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Alpes-Maritimes
Ascension
Voie la plus facile arĂŞte Ouest depuis le col de Crousette
GĂ©ologie
Roches Roches sédimentaires
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Mont Mounier
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Mont Mounier

Géologie et géographie

SituĂ©e dans le secteur alpin des Alpes maritimes[2] et dans le sous-secteur « CĂ´te de l'Ă‚ne - Mounier[3] Â», l'aire gĂ©ographique au sud-ouest immĂ©diat du mont Mounier a d'abord correspondu Ă  une aire synclinale – nommĂ©e « Mounier Â» par Raoul Blanchard[4] Â» – encadrĂ©e alors par trois aires anticlinales[5] : celle du « dĂ´me de Barrot Â» au sud, celle du « col des Champs Â» Ă  l'ouest et celle du « massif de l'Argentera Â» Ă  l'est. Les Ă©rosions – notamment glaciaires – ayant profondĂ©ment entamĂ© ces aires anticlinales, il y a eu inversion relative du relief et ce qui Ă©tait la partie nord-est relevĂ©e du « synclinal du Mounier Â» est devenue ainsi le chaĂ®non dominant de toute la zone proche : le mont Mounier culminant Ă  2 817 mètres d'altitude.

Vue annotée, depuis le sud, de la géographie et de la géologie du chaînon du mont Mounier.

Compte tenu des deux cartes gĂ©ologiques – celle d'Allos (XXXV-40) et celle de Saint-Étienne-de-TinĂ©e (XXXVI-40) – et des commentaires de l'Ă©diteur BRGM, le mont Mounier semble appartenir Ă  une zone gĂ©ologique relativement homogène caractĂ©risĂ©e par le mĂŞme empilement des couches sĂ©dimentaires – notamment celles du MĂ©sozoĂŻque –, mĂŞme si les plissements diffĂ©rentiels et les Ă©rosions notamment glaciaires n'ont pas abouti partout aux mĂŞmes formes d'inversion du relief. La partie sommitale du mont Mounier, entre 2 000 et 2 817 m, est ainsi constituĂ©e, au-dessus des marnes noires (J3-8 du callovo-kimmĂ©ridgien), par les barres calcaires du pourtour (J9 calcaire du Tithonien) surmontĂ©es de calcaires marneux (n1-4 NĂ©ocomien de la partie supĂ©rieure). Ces trois formations se retrouvent autour de 2 000 m d'altitude en pĂ©riphĂ©rie sud-est du bassin d'Entraunes au lieu-dit Bois-de-la-Moulière qui correspond Ă  l'extrĂ©mitĂ© ouest de l'aire synclinale originelle dite du Mounier. En cela, le mont Mounier – qui ressort principalement du bassin hydrographique du Haut-Var-Cians – se rattacherait plutĂ´t, gĂ©ologiquement parlant, au massif du Pelat et non au massif franco-italien du Mercantour-Argentera. Massif limitĂ© au nord-ouest par la profonde coupure de la TinĂ©e, composĂ© essentiellement de « terrains cristallophylliens et cristallins[6] » et divisĂ© d'ouest en est par la SOIUSA en trois sous-secteurs : « Corborant-Tenibres-Enciastraia Â», « Argentera-PĂ©poiri-Matto Â» et « Gelas-Grand Capelet Â».

Sur la ligne de crĂŞte sommitale du chaĂ®non, Ă  un kilomètre Ă  l'ouest avant d'arriver au point culminant (2 817 mètres), se trouve un premier sommet moins Ă©levĂ©, le petit Mounier de 2 727 mètres d'altitude.

Panorama

Le sentier de crĂŞte en arĂŞte du mont Mounier avec, au fond, le massif franco-italien du Mercantour-Argentera.

Le panorama à 360° sur la région peut s'étendre, par beau temps, au massif franco-italien du Mercantour-Argentera à l'est, au massif des Écrins avec la barre des Écrins au nord, au mont Pelat à l'ouest et au Dôme de Barrot au sud, voire – par ciel exceptionnellement clair – à la Corse et aux Alpes suisses.

Vue panoramique légendée vers l'est depuis le mont Mounier sur le Mercantour-Argentera.

Histoire

En 1893, un observatoire a été bâti par Raphaël Bischoffsheim, fondateur de celui de Nice. Détruit à deux reprises par un incendie puis reconstruit, il a également servi de refuge CAF de 1927 à 1940, puis abandonné en raison des conditions climatiques. Seules des ruines subsistent désormais.

Accès et voies de circulation pédestres

Vue du mont Mounier en été depuis le mont Démant.
Vue sur le chaînon du mont Mounier vers le nord-est depuis la station de Valberg.

MalgrĂ© les barres rocheuses de calcaire tithonien qui entourent le chaĂ®non du Mounier, il y a plusieurs voies d'accès jusqu'Ă  la stèle Vallette (2 585 mètres) d'oĂą on accède – par un sentier unique de crĂŞte en arĂŞte – au petit Mounier puis au mont Mounier. Du nord, on accède Ă  la stèle Vallette depuis le vallon et le hameau de Roya par le GR5 qui rencontre au col de Crousette (2 480 mètres) le sentier venant, lui, du village de PĂ©one par le vallon du TuĂ©bi au sud-ouest. Du sud, on y accède, de la station de Valberg, depuis le parking du col de l'Espaul (1 748 mètres). Du sud-est, on y accède, du village de Beuil, par le col des Moulines (1 981 mètres) oĂą le sentier rencontre le GR5 qui assure – d'ouest en est – la liaison depuis la stèle Vallette. GR5 que rejoint le sentier venant du sud par le col de l'Espaul (et donc de Valberg) Ă  hauteur du replat du mont DĂ©mant Ă  la borne 47 (2 440 mètres). Le GR5 venant du hameau de Roya au nord passe donc successivement par le col de Crousette (borne 93), par la stèle Vallette (borne 48), par le replat du mont DĂ©mant (borne 47) puis par le col des Moulines (borne 46) vers le hameau des Vignols et Saint-Sauveur-sur-TinĂ©e Ă  l'est. L'ascension des quelque 1 100 mètres de dĂ©nivelĂ© est relativement facile par beau temps mais la stèle du lieutenant Vallette invite Ă  la prudence car – alors en mission par temps de brouillard – ledit lieutenant y a perdu la vie en chutant dans la barre sud-ouest du Mounier.

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Secteur SZ2 de la SOIUSA
  3. SOIUSA - Suddivisione orografica internationale unificata del sistem alpino.
  4. Raoul Blanchard, op. cit., figure 23
  5. Raoul Blanchard, op. cit., figure 22
  6. Légende BRGM sur la carte géologique de Saint-Étienne-de-Tinée.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Raoul Blanchard, Les Alpes occidentales, Tome V : Les grandes Alpes françaises du Sud, Paris, Éditions B. Arthaud, , « Chapitre III : Les Alpes Maritimes : le relief », p. 199 et suivantes. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Claude Salicis (sous la direction de), PĂ©one au fil des siècles, prĂ©face de Charles-Ange GinĂ©sy, Éditions IPAAM (Institut de prĂ©histoire et d'archĂ©ologie Alpes MĂ©diterranĂ©e), Nice, 2011, 543 p. (ISBN 978-2-9518478-9-7) (ISSN 1286-4374) (EAN 9782951847897).
  • Magali Rossi (gĂ©ologue, maĂ®tre de confĂ©rence Ă  l'UniversitĂ© de Savoie), « Les particularitĂ©s gĂ©ologiques de la commune de PĂ©one (06) », pages 109 Ă  138 in Claude Salicis, op. cit.

Cartographie

  • Carte de randonnĂ©e n° 3640 OT du « Haut Cians - Valberg », Ă©chelle 1/25 000, Ă©ditĂ©e par l'IGN.
  • Carte-guide n°5 « Haute vallĂ©e du Var - canton de Guillaumes », Ă©chelle 1/25 000, Ă©ditĂ©e par l'IGN.
  • Carte « Alpes de Provence - TinĂ©e-Ubaye », Ă©chelle 1/50 000, Ă©ditĂ©e par l'IGN et les Éditions Didier et Richard, Grenoble, 1973.
  • Carte TOP 75 n°75010 « Mercantour », Ă©chelle 1/75 000 pour l'ensemble du parc du Mercantour et du secteur alpin des Alpes Maritimes et 1/25 000 pour les sections particulières 1) du col de Pouriac, 2) du mont PĂ©toumier, 3) de la vallĂ©e des Merveilles, 4) du mont Pelat et 5) des Cluots, carte Ă©ditĂ©e par l'IGN, Paris, 2011.
  • Carte TOP 100 n°165 « Nice-Draguignan », Ă©chelle 1/100 000, Ă©ditĂ©e par l'IGN, Paris, 2008.
  • Carte n° 341 « Alpes Maritimes », Ă©chelle 1/150 000, Ă©ditĂ©e par Cartes et guides Michelin, Paris.
  • Les 60 cartes lĂ©gendĂ©es contenues dans le guide « Rando Haut Pays » Ă©ditĂ© par le Conseil gĂ©nĂ©ral des Alpes-Maritimes, Nice, 2000, 84 p.
  • Carte gĂ©ologique dĂ©taillĂ©e de la France : feuille XXXVI-40 de St Étienne de TinĂ©e, Ă©chelle 1/50 000, Ă©ditĂ©e par le BRGM, 1970.
  • Carte gĂ©ologique dĂ©taillĂ©e de la France : feuille XXXVI-41 de Puget-ThĂ©niers, Ă©chelle 1/50 000, Ă©ditĂ©e par le Service de la carte gĂ©ologique de France, Paris.
  • Carte gĂ©ologique dĂ©taillĂ©e de la France : feuille XXXV-40 d'Allos, Ă©chelle 1/50 000, Ă©ditĂ©e par le Service de la carte gĂ©ologique de France, Paris.

Articles connexes

Liens externes

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