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Fédération française des clubs alpins et de montagne

association sportive en France

Pour les articles homonymes, voir CAF.

Fédération française des clubs alpins et de montagne
Image illustrative de l’article Fédération française des clubs alpins et de montagne
Sigle FFCAM
Nom(s) précédent(s) Club alpin français (1874-1996)
Fédération des Clubs alpins français (1996-2005)
Sport(s) représenté(s) Multisport
Création 1874
Président Nicolas Raynaud (depuis 2017)
Siège 24, avenue de Laumière
75019 Paris
Affiliation Union internationale des associations d'alpinisme
Club arc alpin
Nations membres France
Clubs 453 (en 2019)
Licenciés 100 000 (en 2019)[1]
Site internet www.ffcam.fr

La Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), encore souvent désignée sous le nom traditionnel de Club alpin français (CAF), est une fédération de clubs visant à promouvoir et encadrer de nombreuses activités liées à la montagne. Elle est notamment connue des alpinistes et des randonneurs comme étant le gestionnaire d'environ 120 refuges de montagne souvent gardés par des professionnels[3],[4].

Le refuge de montagne de la FFCAM du col de la Vanoise
Le refuge du Goûter, un des plus hauts refuges gardés d'Europe de l'Ouest[2]

Histoire

Le Club alpin français est fondé le , avec pour devise « pour la patrie, par la montagne ». « Son originalité et sa puissance sont dues au fait qu'il était une association avec une direction centrale à Paris tout en étant décentralisée très largement au moyen de sections locales créées dans les départements[5] ». Le Club alpin français (CAF) est l'une des plus anciennes associations consacrées à la pratique et à la connaissance de la montagne sous tous ses aspects.

En 1882, il est reconnu d'utilité publique pour ses actions destinées à « faciliter et propager la connaissance exacte des montagnes[6] ».

En 1920, le CAF (Club alpin français) fonde l'Union nationale des associations de tourisme (UNAT) avec l'automobile Club et le Touring Club. Le , le comité de direction du CAF approuve à l'unanimité la création de la Fédération française de ski. La même année, le CAF délivre 426 brevets de guides.

En 1932, le CAF est membre fondateur de l'Union internationale des associations d'alpinisme (UIAA), dont le siège est à Berne (Suisse).

En 1942, la Fédération française de la montagne (FFM) est créée. Le CAF subsiste et devient club membre de la FFM à laquelle il affilie tous ses membres. Les premiers dirigeants de la FFM sont issus du CAF.

En 1950, l'Annapurna, premier « 8 000 », est gravi par une expédition française sous la direction de Maurice Herzog. Lucien Devies, président du CAF et de la FFM, est à l'origine de l'expédition. Le CAF est à ce moment-là composé de 29 000 membres répartis en 56 sections.

En 1965, le CAF est agréé par le ministère de la Jeunesse et des Sports. En 1967, le CAF est agréé par le ministère du tourisme. En 1976 est créée la charte des alpages et des glaciers.

En 1978, il reçoit un agrément du ministère de l'environnement.

En 1996, il abandonne son nom historique et prend celui de Fédération des clubs alpins français ; le Club alpin devient fédération sportive. Lors de son 5e congrès, les 29 et à Chambéry, il change de statut et prend le nom de Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).

En 2011, la FFCAM est une fédération sportive de plus de 77 524 adhérents. 82,6 % habitent dans des zones urbaines et périurbaines, le taux de féminisation est de 33,7 %, et l'âge médian de 46 ans[7]. En 2013, il regroupe plus de 319 associations réparties dans la France entière, animées par 5 300 bénévoles, et disposant de 127 refuges et chalets de haute et moyenne montagne[3].

En 2015, la fédération compte 92 000 adhérents dans 360 clubs, 31 salariés, et gère 125 refuges et chalets de montagne[1].

Aucun historien ne s'est encore essayé à tenter de restituer le fil conducteur de l'histoire du Club alpin français[8].

Chiffres clés [9]

En 2019, la FFCAM compte 400 clubs, 53 comités départementaux et régionaux, 100 000 licences (dont 40% de femmes), 8 500 bénévoles (assurant 17 000 fonctions), 27 salariés et 5 cadres techniques, 120 refuges et chalets, 50 millions d’euros consacrés au plan de rénovation 2017-2026, 292 000 nuitées enregistrées en 2019 dans les refuges et chalets, 2,1 millions d’euros investis dans les rénovations en 2019, 1,95 million d’euros consacré au fonctionnement, à la maintenance et à l’entretien en 2019.

Sur la saison 2018-2019 cela représente aussi 10 000 pratiquants et cadres formés, 289 écoles d’escalade et d’aventure ouvertes pour 13 110 jeunes concernés, et 6500 personnes « éloignées des pratiques sportives » pour cause de handicap emmenées en montagne, 12 000 abonnés à « La Montagne & Alpinisme » (la revue de la FFCAM) et 23 388 abonnés à la page Facebook FFCAM, soit une augmentation de 40% par rapport à 2018.

Missions

La FFCAM favorise la pratique de toutes les activités de nature liées à la montagne. De la découverte à l’autonomie, la FFCAM accompagne tous les pratiquants dans toutes les activités. Des écoles d’escalade, de ski et d’aventure sont proposées spécifiquement aux jeunes. Alpinisme, escalade, randonnée, ski sous toutes ses formes (ski de randonnée, ski de fond, ski alpin, etc.), raquette, descente de canyon, spéléologie, parapente, vélo de montagne… toutes les activités de nature liées à la montagne sont proposés par les clubs de la FFCAM, pour pratiquer de manière encadrée par des personnes qualifiées - bénévoles et professionnels-, dans une ambiance conviviale. La FFCAM attache une importance primordiale à la formation des cadres mais aussi des pratiquants : l’accès à l’autonomie technique et l’apprentissage d’un comportement responsable figurent parmi les priorités de la fédération.

La FFCAM gère et assure l’entretien de 120 refuges, chalets et centres de montagne, répartis dans tous les massifs français, et cinq présents au Maroc (dont le refuge du Toubkal)[10], qui constituent une base de découverte de la nature et de toutes les pratiques montagnardes.

La FFCAM préserve et valorise le milieu montagnard, depuis la création du CAF en 1874 et s'est dotée depuis 1976 d’une commission nationale de protection de la montagne. Elle émet des propositions et agit dans les domaines de l’environnement mais aussi de l’aménagement du territoire dans les régions de montagne.

La FFCAM soutient également la recherche scientifique depuis sa création, d’abord par le biais de publications, puis par l’existence d’une commission ou d’un comité dédié.

Article détaillé : Comité scientifique de la Fédération française des clubs alpins et de montagne.

Organisation

Des comités régionaux et départementaux relaient l'action de la fédération au niveau local.

La FFCAM est membre de l'Union internationale des associations d'alpinisme[6] et du Club arc alpin[11]. Elle est également adhérente de l'Union nationale des associations de tourisme et de plein air depuis 1920.

Son président est Nicolas Raynaud, élu à ce poste en 2017 et réélu en 2021 pour une durée de quatre ans.

Publications

La FFCAM explore les dimensions culturelle et scientifique de la montagne : elle publie La Montagne & Alpinisme, revue française consacrée à la montagne. Diffusée chaque trimestre, elle aborde toutes les facettes de la montagne, sportive, mais aussi culturelle, économique, environnementale ou sociétale.

Bibliographie

  • Olivier Hoibian, L'invention de l'alpinisme: la montagne et l'affirmation de la bourgeoisie cultivée, 1786-1914, (notice BnF no ), p. 367
  • Olivier Hoibian, Les alpinistes en France1870-1950. Une histoire culturelle, (notice BnF no ), p. 338

Notes et références

  1. Laurence Veuillen, « La rénovation des refuges au cœur des discussions », Le Dauphiné libéré (édition Savoie), 31 janvier 2016.
  2. « Communiqué de presse : Le nouveau refuge du Goûter ouvre le 28 juin 2013 », sur http://www.ffcam.fr, Club alpin français, (consulté le )
  3. « Qui sommes nous? », sur http://www.ffcam.fr (consulté le )
    Nombreuses incohérences : sur la page située au lien ci-dessus, le nombre de refuges indiqué est de 125 à un endroit et 127 à un autre, le nombre d'adhérent de 88 000 et de 84 000, le nombre de bénévoles de 5 300 et 6 500.
  4. Baptiste Legrand, « Montagne. Travailler près des étoiles », L'Obs, no 2853,‎ , p. 48 à 48 (ISSN )
  5. Marcel Jail, « Les sociétés sportives d’alpinistes et les refuges de montagne dans les Alpes françaises depuis 1874 », Revue de géographie alpine, vol. 63, no 1,‎ , p. 5‑50 (DOI , lire en ligne)
  6. « Du CAF à la FFCAM », sur http://www.ffcam.fr (consulté le )
  7. « Atlas national des fédérations sportives 2012 » [PDF], sur http://www.sports.gouv.fr, Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative (consulté le ), p. 142
  8. « Les 140 ans du Club alpin français… » [PDF], sur http://www.ffcam.fr (consulté le )
  9. FFCAM, « RAPPORT FEDERAL 2018-2019 », Annuel,‎ , https://www.ffcam.fr/qui-sommes-nous.html (lire en ligne)
  10. Guide des refuges et chalets de montagne, Paris, Fédération française des clubs alpins et de montagne, , 206 p. (lire en ligne), p. 192-198
  11. « Qui sommes nous ? », sur http://www.club-arc-alpin.eu (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes