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Barcelonnette

Barcelonnette (prononcĂ© [baʁ.sə.lɔ.ˈnɛtÌȘ]) est une commune française, sous-prĂ©fecture du dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence, dans la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. Ses habitants sont appelĂ©s les Barcelonnets ou les Barcelonnettais[1].

Barcelonnette
Barcelonnette
Blason de Barcelonnette
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
(sous-préfecture)
Arrondissement Barcelonnette
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye - Serre-Ponçon
(siĂšge)
Maire
Mandat
Sophie Vaginay-Ricourt
2020-2026
Code postal 04400
Code commune 04019
DĂ©mographie
Gentilé Barcelonnets ou Barcelonnettais
Population
municipale
2 561 hab. (2020 en diminution de 5,08 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 156 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 23â€Č 12″ nord, 6° 39â€Č 11″ est
Altitude Min. 1 115 m
Max. 2 680 m
Superficie 16,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barcelonnette
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Barcelonnette
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Barcelonnette
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Barcelonnette
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Barcelonnette
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Barcelonnette
Liens
Site web www.barcelonnette.com

    Barcelonnette est une commune de montagne, entiĂšrement situĂ©e Ă  plus de 1 100 m d'altitude. Elle est la plus grande commune de la vallĂ©e de l'Ubaye, dont elle forme le centre administratif, commercial et urbain.

    GĂ©ographie

    Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Barcelonnette et les communes voisines (cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Les communes limitrophes de Barcelonnette sont Enchastrayes, Faucon-de-Barcelonnette, Uvernet-Fours, Saint-Pons.

    Situation

    Barcelonnette se trouve dans les Alpes du sud de la France, dans le nord-est du dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence, en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur. SituĂ©e dans la zone la plus large de la vallĂ©e de l'Ubaye, elle est reliĂ©e par celle-ci Ă  la rĂ©gion de Gap et Ă  la vallĂ©e de la Durance, et par des cols Ă  l'Italie voisine et au dĂ©partement des Alpes-Maritimes. Barcelonnette se trouve Ă  1 135 mĂštres d'altitude, prĂšs du confluent de l'Ubaye et du Bachelard.

    GĂ©ologie

    Lors des deux derniĂšres grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de WĂŒrm, la vallĂ©e est envahie par le glacier de l’Ubaye[2].

    Relief

    La vallĂ©e de l'Ubaye est encaissĂ©e entre des montagnes dont certains sommets dĂ©passent 3 000 m d'altitude[3]. Son sommet le plus Ă©levĂ© est l'aiguille de Chambeyron (3 400 m).

    Le point culminant de la commune de Barcelonnette se situe au Chapeau de Gendarme Ă  2 682 m d'altitude, en rive gauche de l'Ubaye. En rive droite, l'altitude ne dĂ©passe pas 1 972 m au lieu-dit du Rocher Blanc. Son altitude la plus faible est rencontrĂ©e Ă  la confluence de l'Ubaye et du Bachelard, Ă  1 122 m.

    Distances périphéries principales

    MĂ©tropoles[4] :

    Villes-carrefours importantes :

    Environnement

    La commune compte 639 ha de bois et forĂȘts, soit 39 % de sa superficie[5]. Elle est situĂ©e dans le parc national du Mercantour depuis 2017, dont elle abrite des bureaux.

    Flore, faune et biodiversité

    Du fait de son relief et de sa situation géographique, la vallée de l'Ubaye compte une « abondance d'espÚces animales et végétales »[6].

    • Faune : La faune comprend diverses espĂšces montagnardes dont les plus remarquables sont l'Aigle royal, le GypaĂšte barbu, le Bouquetin. La flore, trĂšs diversifiĂ©e, comprend l'emblĂ©matique GĂ©nĂ©pi[6].
    • Fonge : Champignons et lichens sont abondants dans les zones forestiĂšres.
    • ForĂȘts : L'arrondissement de Barcelonnette (le plus haut des arrondissements de France) Ă©tait dans les siĂšcles passĂ©s dĂ©nudĂ© sur les pentes exposĂ©es au midi, mais encore trĂšs boisĂ© au nord, prĂ©sentant pour les forestiers « sur les versants septentrionaux d'assez beaux restes de forĂȘts peuplĂ©es d'essences de choix et dans d'excellentes conditions de vĂ©gĂ©tation et de rĂ©gĂ©nĂ©ration. »
    Selon les annales forestiĂšres[7], au milieu du XIXe siĂšcle « le mĂ©lĂšze entre pour moitiĂ© environ dans la composition du peuplement (
) Les 15 000 hectares de bois communaux soumis au rĂ©gime forestier, existant dans l'arrondissement de Barcelonnette, renferment de nombreux spĂ©cimens de vieux mĂ©lĂšzes de grandes dimensions, dont on tirerait de prĂ©cieux produits si les moyens de transport ne faisaient presque totalement dĂ©faut. Ces arbres magnifiques sont ou laissĂ©s inexploitĂ©s par les communes, ou abandonnĂ©s par les adjudicataires aprĂšs abattage[7]. »
    En 1868, Duhamel propose d'en exploiter la rĂ©sine par le rĂ©sinage (inconnu en France pour le mĂ©lĂšze mais pratiquĂ© en Autriche, dont au Tyrol, oĂč la rĂ©sine est vendue sous le nom de tĂ©rĂ©benthine de Venise. Selon lui un mĂ©lĂšze de 50 Ă  60 ans pouvait rapporter 3 Ă  kg/an de tĂ©rĂ©benthine durant environ 40 ans (vendue au port de Marseille, 110 francs les 100 kg[7]). Il Ă©valuait Ă  200 Ă  250 000 kg/an la production possible de cette tĂ©rĂ©benthine pour l'arrondissement de Barcelonnette, qui aurait pu ainsi gagner une quantitĂ© importante d'argent sans avoir ni Ă  abattre ces arbres, ni surtout Ă  construire de coĂ»teuses « routes de vidanges » pour difficilement sortir les gros bois ou grands arbres de la forĂȘt[7]. En 1868 M. Marchand (garde gĂ©nĂ©ral Ă  Barcelonnette) se fait financer un voyage au Tyrol pour y Ă©tudier l'extraction de la tĂ©rĂ©benthine[7]. Mais l'avĂšnement de la pĂ©trochimie rĂ©duit rapidement et fortement l'intĂ©rĂȘt commercial des rĂ©sines naturelles.

    Climat

    Barcelonnette l'hiver.
    Barcelonnette en été.

    La vallĂ©e de l'Ubaye a un climat montagnard, « au carrefour du DauphinĂ©, de la Provence et de l’Italie »[6]. Les vents sont doux en raison de la prĂ©sence du relief[6], bien que les hivers restent rigoureux en raison de l'altitude de la commune[8]. En tout, on y compte prĂšs de « 300 jours de soleil et seulement 700 mm de prĂ©cipitations par an »[6].

    Urbanisme

    Typologie

    Barcelonnette est une commune rurale[Note 1] - [9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[10] - [11]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Barcelonnette, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[12] et 3 224 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13] - [14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[15] - [16].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (59,5 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (64,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (42,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (14,5 %), zones urbanisĂ©es (13,3 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (8,7 %), prairies (8,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (8,4 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (2,3 %), terres arables (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,2 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[18].

    Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols dĂ©taillĂ©e de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 13,3 % 222
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,2 % 3
    Equipements sportifs et de loisirs 2,3 % 38
    Terres arables hors périmÚtres d'irrigation 1,8 % 30
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 8,5 % 142
    SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes 3,8 % 63
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 10,7 % 178
    ForĂȘts de conifĂšres 42,4 % 706
    Pelouse et pĂąturages naturels 1,6 % 27
    Landes et broussailles 1,9 % 33
    ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation 5,1 % 85
    Plages, dunes et sable 0,8 % 14
    Roches nues 1,3 % 22
    Végétation clairsemée 6,2 % 103
    Source : Corine Land Cover[19]

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[20], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[21]. La commune Barcelonnette est également exposée à quatre autres risques naturels[21] :

    • avalanche,
    • feu de forĂȘt,
    • inondation,
    • mouvement et glissement de terrain.

    La commune de Barcelonnette est également exposée à un risque d'origine technologique, les transports routiers de matiÚres dangereuses pouvant emprunter la RD900[22] - [23].

    Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1995 pour les risques d'avalanche, d'inondation, de mouvement de terrain et de séisme[22], et a été révisé en 2009. La commune s'est dotée d'un Dicrim en 2014[24].

    La commune a Ă©tĂ© l'objet de sept arrĂȘtĂ©s de catastrophe naturelle entre 1982 et 2021 : en 1994 et en 2008 pour des inondations et des coulĂ©es de boue, en 1986 et en 1996 pour des glissements de terrain, en 1999 et en 2019 pour des mouvements de terrain et en 2014 pour sĂ©isme[21]. Les sĂ©ismes les plus violemment ressentis sont ceux du (Ă©picentre Ă  Saint-Paul-sur-Ubaye, intensitĂ© de 6,5 Ă  Barcelonnette) et du (Ă©picentre Ă  Prazzo en Italie)[25].

    Toponymie

    Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, la forme la plus ancienne est Barcilona, est attestĂ©e vers 1200, mais le lien avec Barcelone n'est pas Ă©vident puisque la nouvelle citĂ© a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1231 par Raimond BĂ©ranger V, comte de Provence et de Catalogne[26]. Il s’agit probablement d’un double oronyme prĂ©celtique *Bar- + *Cin- dĂ©signant des rochers ou des hauteurs, et attestĂ© Ă  plusieurs endroits dans la rĂ©gion (Barcillonnette et Saint-Laurent-du-Var)[27]. En occitan vivaro-alpin, il est dit Barcilona de Provença ou plus rarement Barciloneta selon la norme classique ; Barcilouneto en provençal gavot selon la norme mistralienne[28] - [29]; en valĂ©ian : Barcilouna de Prouvença ou plus rarement BarcilounĂ©ta[30] - [31].

    Un toponyme antĂ©rieur Ă  Barcilona est recensĂ© en 1763 par Jean-Joseph Expilly, dans son Dictionnaire gĂ©ographique, historique et politique des Gaules et de la France[32], « Barcino Nova » nom latin qui signifie « nouvelle Barcino », Barcino Ă©tant le nom romain de la Barcelone de Catalogne depuis sa fondation par l'empereur Auguste en 10 av. J.-C.[33] jusqu'Ă  son changement d'appellation en Barcelona au Moyen Âge.

    Ses habitants sont appelés les Barcelonnettes, en valéian lous Vilandroises[30].

    Histoire

    Antiquité

    La région était peuplée de Ligures depuis le Ier millénaire av. J.-C. D'aprÚs Polybe, ils étaient « à peu prÚs sauvages, se nourrissant du lait de leurs brebis et du produit de leur chasse, sans lois, sans industrie, vivant dans des cabanes informes, couvertes de chaume et de roseau, dispersées çà et là »[34].

    Quelques siĂšcles plus tard, l'arrivĂ©e des Celtes dans la rĂ©gion donna naissance Ă  un peuple celto-ligure « trĂšs nombreux » selon Polybe, belliqueux mais nĂ©anmoins civilisĂ© et commerçant, dont CĂ©sar vanta la bravoure : les Ésubiens[35] - [36] - [37]. L'ouvrage Histoire des Gaules place aussi les Ésubiens dans la vallĂ©e de l'Ubaye[38].

    Le territoire de Barcelonnette, désormais romain, fut intégré à la civitas d'Embrun, intégrée à la Gaule Narbonnaise[39]. En 36 apr. J.-C., Barcelonnette fut intégrée par Néron dans la province des Alpes-Maritimes.

    La principale ville antique de cette « citĂ© » Ă©tait la civitas Rigomagensium[40], donc Rigomagus[41], aujourd'hui Chorges. Elle est alors la capitale d'une civitas (subdivision de province)[40] jusqu’à la fin du IVe siĂšcle avant d'ĂȘtre rattachĂ©e Ă  Eburodunum (Embrun)[41]. Aucune monnaie romaine n'a toutefois Ă©tĂ© dĂ©couverte dans le canton de Barcelonnette[42].

    Impulsions aux influences multiples

    La ville de Barcelonnette est fondĂ©e en 1231 par Raimond-BĂ©renger IV de Provence, comte de Provence. Selon Charles Rostaing, l’acte de fondation de la ville, et qui accorde des privilĂšges Ă  la citĂ©, est un ordre de reconstruction d’une ville dĂ©truite, Barcelone, mentionnĂ©e dĂšs 1200 (villa Barcilona), et dont le nom serait formĂ© de deux racines oronymiques (dĂ©signant une montagne) *BAR, et *CIN (que l’on retrouve dans Mont-Cenis). Selon Ernest NĂšgre, le nom est un diminutif de Barcelone, la ville de Catalogne[43] - [44]. La ville est dotĂ©e d’un consulat dĂšs 1240[45] - [46], soit un rĂ©gime d'administration non fĂ©odale trĂšs particulier Ă  l'Ă©poque et souvent rĂ©servĂ© Ă  des villes plus grandes, un rĂ©gime d'exception plutĂŽt Provençale. Le dĂ©coupage cadastral du cƓur de la ville qui est de cette Ă©poque signe le modĂšle Bastide, non pas au sens occitan tardif d'une Bastide (maison), mais au sens d'une ville nouvelle mĂ©diĂ©vale qui s'est majoritairement dĂ©veloppĂ©e dans le sud-ouest[47]. Cette pĂ©riode locale particuliĂšre dans le paysage historique a aussi subi l'influence politique dĂ©jĂ  ancienne de GĂȘnes qui a une structure autonome de commune (Moyen Âge).

    Période médiévale suivante

    Les territoires au moment de la dédition de Nice à la Savoie en 1388

    La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession Ă  la tĂȘte du comtĂ© de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Barcelonnette fait partie de l’Union d’Aix, et quand l’Union Ă©clate, ses membres se ralliant petit Ă  petit aux Angevins, prĂȘtant hommage Ă  Marie de Blois, rĂ©gente de Louis II d'Anjou, la citĂ© montagnarde reste indĂ©fectiblement fidĂšle Ă  Charles de Duras[48]. Cet engagement se double aussi de vieilles rivalitĂ©s contre les villes voisines, que vient apaiser une trĂȘve avec Sisteron en septembre 1387[49]

    La ville a été disputée entre les comtes de Savoie et les comtes de Provence : en 1385, au moment du départ du comte de Provence Louis II d'Anjou pour reconquérir le royaume de Naples, le comte de Savoie Amédée VIII s'empare de la ville[50]. Elle redevient un fief provençal en 1390, les d'Audiffret en sont seigneurs. AprÚs Louis II, en 1417, la ville revient au duc de Savoie. Elle est reprise par le comte de Provence René d'Anjou en 1471. Elle est de nouveau reprise par le duc de Savoie au début du XVIe siÚcle alors que depuis la mort de Charles V d'Anjou en 1481, le comté de Provence est réuni à la France[51].

    M.-Z. Isnard signale que Bertrand et Guillaume Rodulphi étaient coseigneurs de Barcelonnette et de La Bréole en 1309[52].

    Début de la période moderne

    Au moment de l'invasion de la Provence par les armĂ©es de Charles Quint, en 1536, François Ier envoie dans la vallĂ©e les 6 000 lansquenets du comte de Furstenberg pour la ruiner par une politique de terre brĂ»lĂ©e. La ville et la vallĂ©e de l'Ubaye restent sous la souverainetĂ© du roi de France jusqu'au second traitĂ© de Cateau-CambrĂ©sis du 3 avril 1559.

    Une partie « non négligeable » de ses habitants s'est, au XVIe siÚcle, convertie au protestantisme, et a été réprimée lors des guerres de Religion[53].

    En 1588, les troupes de LesdiguiÚres s'emparent de la ville et incendient l'église et le couvent au cours de ses combats contre le duc de Savoie. En 1600, aprÚs le traité de Vervins, le combat reprit entre Henri IV et le duc de Savoie. LesdiguiÚres reprit Barcelonnette jusqu'à la conclusion du Traité de Lyon le 17 janvier 1601.

    En 1628, pendant la guerre de succession de Mantoue, Jacques du Blé d'Uxelles voulant faire passer son armée en Italie pour aider le duc de Mantoue s'empare de Barcelonnette, la pille et la brûle comme la plupart des villes de la vallée. La ville est reprise en 1630 par le duc de Savoie.

    La ville est de nouveau prise en 1691 par les troupes du marquis de Vins pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg.

    DĂšs 1614 et jusqu'en 1713, Barcelonnette est le siĂšge de l'une des quatre prĂ©fectures du ressort du SĂ©nat de Nice[54]. À cette Ă©poque, la communautĂ© parvient Ă  racheter la seigneurie, mise aux enchĂšres par le duc de Savoie. Elle devient ainsi son propre seigneur, avec pouvoirs de justice[55]. En 1646, un collĂšge est fondĂ© Ă  Barcelonnette[56].

    La viguerie de Barcelonnette (comprenant aussi Saint-Martin et Entraunes) a Ă©tĂ© rattachĂ©e Ă  la France lors d'un Ă©change de territoires avec la Savoie lors des traitĂ©s d'Utrecht (1713). La ville est ensuite le siĂšge d’une viguerie jusqu’à la RĂ©volution[57]. Parmi les autres administrations prĂ©sentes Ă  la fin de l’Ancien RĂ©gime, un bureau de la poste royale est installĂ© Ă  Barcelonnette[58]. Un arrĂȘt du conseil d'État du 25 dĂ©cembre 1714 rĂ©unit Barcelonnette au gouvernement gĂ©nĂ©ral de la Provence. Barcelonnette sera ensuite rattachĂ©e au gouvernement de DauphinĂ©, sous la RĂ©gence, en 1717[59].

    RĂ©volution et Empire

    Barcelonnette est un des rares bourgs de Haute-Provence à accueillir une loge maçonnique avant la Révolution :

    • la loge "Saint Jean d’Écosse de la FidĂ©litĂ©", loge fille de "Saint Jean d’Écosse mĂšre loge Ă©cossaise de Marseille"[60] - [61].

    En mars 1789, des Ă©meutes dues Ă  la crise frumentaire ont lieu[62].

    La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet Ă©vĂ©nement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-ĂȘtre, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. ImmĂ©diatement aprĂšs l’arrivĂ©e de la nouvelle, un grand phĂ©nomĂšne de peur collective s’empare de la France, par crainte du complot des aristocrates dĂ©sirant recouvrer leurs privilĂšges. Des rumeurs de troupes en armes dĂ©vastant tout sur leur passage se propagent Ă  grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, venant de Gap et appartenant au courant de la « peur du MĂąconnais », atteint Barcelonnette et sa rĂ©gion le 31 juillet 1789 avant de se propager vers Digne[63].

    L’agitation perdure dans la vallĂ©e : une nouvelle rĂ©volte Ă©clate le 14 juin 1791[64], et la disette se dĂ©clare en avril 1792. La sociĂ©tĂ© patriotique de la commune fait partie des 21 premiĂšres crĂ©Ă©es dans les Basses-Alpes, au printemps 1792, par les envoyĂ©s de l’administration dĂ©partementale[65]. Environ un tiers de la population masculine la frĂ©quente[66]. L’agitation connaĂźt un nouvel Ă©pisode violent en aoĂ»t 1792. La ville est chef-lieu du district de Barcelonnette de 1790 Ă  1800, avant de devenir sous-prĂ©fecture sous le Consulat.

    XIXe siĂšcle

    En dĂ©cembre 1851, la ville abrite un mouvement de rĂ©sistance rĂ©publicaine au coup d’État du 2 dĂ©cembre de NapolĂ©on III. Quoique minoritaire, le mouvement se dĂ©clenche le dimanche 7 dĂ©cembre, dĂšs le lendemain du jour oĂč la nouvelle du coup d’État arrive. Les autoritĂ©s sont arrĂȘtĂ©es, les gendarmes dĂ©sarmĂ©s : tous sont conduits Ă  la maison d'arrĂȘt. Un comitĂ© de salut public est constituĂ© le 8. Le 9, les habitants de Jausiers et des environs forment une colonne, sous la direction du conseiller gĂ©nĂ©ral BrĂšs et du maire, Signoret, de Saint-Paul. Celle-ci s’arrĂȘte cependant le 10 avant d’atteindre Barcelonnette, le curĂ© de la sous-prĂ©fecture s’étant commis comme nĂ©gociateur. Le 11, plusieurs fonctionnaires s’évadent et trouvent refuge Ă  LargentiĂšre, au PiĂ©mont. L’arrivĂ©e de troupes le 16 dĂ©cembre met fin Ă  la rĂ©sistance rĂ©publicaine sans effusion de sang.

    AprĂšs l’échec de l’insurrection, une sĂ©vĂšre rĂ©pression poursuit ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique : 52 habitants de Barcelonnette (autant qu’à Digne, alors deux fois plus peuplĂ©e) sont traduits devant la commission mixte, la majoritĂ© Ă©tant condamnĂ©s Ă  la dĂ©portation en AlgĂ©rie (compte non-tenu des condamnations des habitants des communes voisines)[67].

    Barcelonnette, fut entre 1850 et 1950, une des régions françaises de forte émigration vers le Mexique. On trouve ainsi, aux abords de la ville, plusieurs maisons ou villas de « style colonial » érigées par des émigrants au Mexique, revenus au pays entre 1870 et 1930, fortune faite. Ces maisons furent construites à Barcelonnette et à Jausiers.

    Le 29 décembre 1907, une panique s'empare des Barcelonnettes, qui croient voir un énorme dirigeable survoler la ville. Cet OVNI était en fait Jupiter[68].

    XXe siĂšcle jusqu'Ă  nos jours

    Chasseurs alpins devant la mairie de Barcelonnette en mai 1970.

    La commune est durement touchée par la PremiÚre Guerre mondiale, avec 81 morts. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye (avec Allos) et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[69]. Outre les morts tués par les Allemands, un Barcelonnette natif de Revel est fusillé pour l'exemple ; son nom figure sur le monument aux morts de Barcelonnette[70]. Enfin, un certain nombre d'habitants de Barcelonnette ayant émigré au Mexique, une plaque commémorative évoque la mort de 10 citoyens mexicains, venus s'engager durant la PremiÚre Guerre mondiale.

    Au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, Barcelonnette est protĂ©gĂ©e de l’invasion italienne par la ligne Maginot des Alpes. L’effondrement des armĂ©es françaises lors de la campagne de France devant la Wehrmacht permet cependant Ă  l’Italie de satisfaire ses exigences : la ligne violette passe Ă  l’ouest de Barcelonnette, qui se trouve ainsi en zone dĂ©militarisĂ©e : les chasseurs alpins doivent changer de garnison. Elle subit Ă©galement les visites de la DĂ©lĂ©gation de contrĂŽle du dispositif militaire des Alpes, qui cherche Ă  contrĂŽler les armements français, afin de neutraliser les fortifications en cas de reprise des hostilitĂ©s[71].

    La 89e compagnie de travailleurs Ă©trangers, internant et soumettant au travail forcĂ© des Ă©trangers jugĂ©s indĂ©sirables par la TroisiĂšme RĂ©publique et par Vichy, a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  Barcelonnette[72]. Le 22 juillet, la gendarmerie reçoit l'ordre de surveiller la rĂ©sidence de Paul Reynaud, qui rĂ©side au Plan, Ă  l'Ă©cart de la ville. Reynaud Ă©tait prĂ©sident du Conseil jusqu'au 16 juin et partisan de la poursuite de la guerre, et PĂ©tain craignait qu'il quitte la France, voire rejoigne De Gaulle Ă  Londres. Mais la zone Ă©tant dĂ©militarisĂ©e, et Barcelonnette Ă  15 km seulement de la ligne de dĂ©marcation de la zone d'occupation italienne, un Reynaud en fuite serait difficile Ă  rattraper. Le dispositif est renforcĂ© par degrĂ©s successifs, puis Reynaud est arrĂȘtĂ© le 7 septembre pour ĂȘtre emprisonnĂ© au chĂąteau de Chazeron[73].

    La vallĂ©e de l’Ubaye a Ă©tĂ© l’un des centres de l’importante mobilisation rĂ©sistante qui a suivi le dĂ©barquement en Normandie, le 6 juin 1944, dans la rĂ©gion provençale. Elle fut reprise par les Allemands Ă  partir du 13 juin. À Barcelonnette, Paul Geay*, Ernest Gilly*, Louis LĂšbre*, LĂ©on Signoret, Émile Donnadieu (rĂ©sistants) furent interceptĂ©s en mission dans la nuit du 14 au 15 juin 1944 et exĂ©cutĂ©s sans jugement Ă  20 heures, dans la cour du lycĂ©e de Barcelonnette, le 16 juin 1944. À la fin de la guerre, 26 Juifs sont arrĂȘtĂ©s Ă  Barcelonnette avant d’ĂȘtre dĂ©portĂ©s[74], puis les FFI libĂšrent la ville Ă  l’étĂ© 1944, avant l’arrivĂ©e des troupes alliĂ©es[75] - [76].

    La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[77].

    Le 11e bataillon de chasseurs alpins est en garnison Ă  Barcelonnette de 1948 Ă  1990[78].

    HĂ©raldique

    Blason de Barcelonnette Blason
    Parti : au premier palé d'or et de gueules, au second d'argent à la clef renversée de gueules, le panneton à senestre[79].
    DĂ©tails
    Barcelonnette a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1231 par le comte de Barcelone qui Ă©tait aussi comte de Provence, sous le nom de Raimond BĂ©renger V. La partie dextre du blason rappelle la maison de Barcelone. La partie senestre Ă©voque saint Pierre, patron de l'Église[79].
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Barcelonnette fait partie :

    Enseignement

    Une Ă©cole normale est crĂ©Ă©e Ă  Barcelonnette en 1833 : elle y fonctionne jusqu’en 1888, lors de son transfert Ă  Digne[80].

    Le lycĂ©e AndrĂ©-Honnorat, succĂšde au collĂšge Saint-Maurice, rebaptisĂ© d’aprĂšs le nom du ministre de l’instruction AndrĂ© Honnorat en 1919. DĂ©sirĂ© Arnaud (prĂ©fet), Pierre-Gilles de Gennes et Carole Merle en ont suivi les cours[81] - [82].

    Jusqu’à la TroisiĂšme RĂ©publique, les classes primaires sont installĂ©es dans des bĂątiments qu’elles partagent avec d’autres activitĂ©s : les garçons au collĂšge Saint-Maurice, avec l’école normale de garçons, et les filles dans les locaux de l’hospice tenu par les sƓurs Saint-Joseph[80].

    Actuellement, trois Ă©coles fonctionnent Ă  Barcelonnette : une Ă©cole maternelle et une Ă©cole Ă©lĂ©mentaire publiques, et une Ă©cole privĂ©e (sous contrat et dont les enseignants sont salariĂ©s de l’Éducation nationale)[83]. L’école primaire de l’avenue des Trois-FrĂšres-Arnaud est construite en 1882-1883 pour accueillir les classes primaires de filles. DĂšs 1884, les classes de garçons sont installĂ©es au rez-de-chaussĂ©e, les filles occupant l’étage ; un cours complĂ©mentaire est ouvert pour les filles la mĂȘme annĂ©e, pour les garçons peu de temps aprĂšs. En 1957, l’école compte 9 classes, dont deux de maternelle, et 10 en 1993. De 1963 Ă  1973 (crĂ©ation des CFA), les apprentis y suivent leurs cours[80].

    En 2010, le collĂšge AndrĂ©-Honnorat de Barcelonnette ouvre un internat dit « d’excellence », destinĂ© aux Ă©lĂšves douĂ©s mais de condition sociale modeste. Cet internat est destinĂ© Ă  leur donner les meilleures conditions d’études[84] - [85]. Il occupe les locaux du Quartier Craplet, ancienne garnison du 11e bataillon de chasseurs alpins puis du Centre d'instruction et d'entraĂźnement au combat en montagne.

    Distinction

    Barcelonnette est classée une fleur au concours des villes et villages fleuris.

    Administrations

    Une brigade de gendarmerie chef-lieu de communauté est implantée à Barcelonnette[86].

    Jumelage

    Barcelonnette est jumelée avec :

    Consulat honoraire

    Barcelonnette est dotée d'un consulat honoraire du Mexique[87].

    Économie

    Marché provençal à Barcelonnette.
    Liqueurs et crĂšmes de fruits de Barcelonnette.

    Aperçu général

    En 2009, la population active s'Ă©levait Ă  1 291 personnes, dont 86 chĂŽmeurs[88] (177 fin 2011[89]). Ses travailleurs sont majoritairement salariĂ©s (80 %)[90] et opĂšrent principalement dans la commune (70 %)[90]. L'agriculture compte encore 10 Ă©tablissements actifs, mais aucun salariĂ©[91]. L'industrie et la construction emploient 11 % des actifs, et les services et l'administration, un peu moins de 90 %[91].

    Le tissu Ă©conomique est surtout composĂ© de petites entreprises. Un grand nombre d'entreprises de Barcelonnette dĂ©pendent du tourisme. Au 1er janvier 2011, les Ă©tablissements actifs dans la commune sont principalement des commerces et des services (1 020 des 1 145 Ă©tablissements)[91].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pĂȘche) comptait 10 Ă©tablissements au sens de l’Insee[91].

    Le nombre d’exploitations, selon l’enquĂȘte Agreste du ministĂšre de l’Agriculture, est tombĂ© de 9 Ă  6 dans les annĂ©es 2000[92], aprĂšs une perte de quatre exploitations de 1988 Ă  2000[93]. Inversement, la surface agricole utile (SAU) a augmentĂ©, passant de 642 Ă  861 ha de 1988 Ă  2000[93], et reste Ă  ce niveau depuis[92]. L’essentiel de la surface est consacrĂ©e Ă  l’élevage bovin, qui concerne 3 exploitations, les autres se tournant vers l’élevage ovin et la polyculture[92].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 67 établissements, employant 125 salariés[91].

    Le tourisme soutient le secteur immobilier et de la construction[94] : la principale entreprise du secteur est la SACTP (Société alpine de construction et travaux publics), qui emploie 16 salariés[95].

    Une picocentrale hydroĂ©lectrique est installĂ©e depuis l'automne 2013 sur la conduite d'adduction d'eau potable, en bas du captage des sources du Riou GuĂ©rin et des Aiguettes. Si le dĂ©bit est faible (40 litres par seconde), la hauteur de chute d'eau est de 575 m, ce qui permet d'avoir une pression de 57 bars, et donc une bonne productibilitĂ©[96]. La puissance nette dĂ©livrĂ©e par la turbine Pelton est de 200 kW[97] (contre 182 kW estimĂ©s initialement). La prĂ©vision de production annuelle de 1,07 million de kWh devrait donc ĂȘtre dĂ©passĂ©e. L'exploitation est concĂ©dĂ©e Ă  Veolia en dĂ©lĂ©gation de service public pour une durĂ©e de 17 ans et demi[96].

    La société Andélia, qui commercialise des bornes publiques d'accueil à grands écrans tactiles fonctionnant avec iOS, a reçu une Victoire de l'entreprise (décernée par le conseil général) en 2013[98].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 383 Ă©tablissements (avec 476 emplois salariĂ©s), auxquels s'ajoutent les 118 Ă©tablissements du secteur administratif, sanitaire et social et d’enseignement, salariant 544 personnes[91].

    D'aprÚs l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant[99], l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[100]. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    • au moins 6 hĂŽtels en 2007[101] (2 non-classĂ©s[102], 2 classĂ©s deux Ă©toiles[103] et deux classĂ©s trois Ă©toiles[104]). En 2012, il ne reste que 5 hĂŽtels, trois classĂ©s deux Ă©toiles, et deux classĂ©s trois Ă©toiles, ayant au total une capacitĂ© d’accueil de 91 chambres[105] ;
    • un camping deux Ă©toiles[105] (au lieu de 2 en 2007[106]) et un autre classĂ© trois Ă©toiles, d’une capacitĂ© totale de 178 emplacements[107] ;
    • plusieurs meublĂ©s[108] - [109] ;
    • des chambres d’hĂŽtes[110] ;
    • plusieurs hĂ©bergements collectifs, dont un gĂźte[111].

    Enfin, les résidences secondaires apportent un important complément dans la capacité d'accueil, avec 1500 logements[112] (prÚs la moitié des logements de la commune sont des résidences secondaires[107]).

    En 2007, le nombre total de logements est de 3 160 avec prĂšs de 39 % de mĂ©nages propriĂ©taires de leur rĂ©sidence principale en 2007[113]. Ces logements se dĂ©composent en 30 % de maisons individuelles et 65 % d'appartements. Presque 50 % de ces logements sont des rĂ©sidences secondaires (y compris les logements occasionnels), 43 % des rĂ©sidences principales et 8,6 % des logements sont vacants. Le prix moyen de l'immobilier neuf et ancien s'Ă©tablit autour de 3 197 € le mĂštre carrĂ©. Le prix moyen a diminuĂ© ces derniĂšres annĂ©es et s'est rapprochĂ© de 2 651 € ou entre 1 880 Ă  2 250 €[114] le mĂštre carrĂ© en septembre 2010. CĂŽtĂ© location, le mĂštre carrĂ© est de 12,22 € par mois. La Place Manuel est le quartier le plus prisĂ© de la ville.

    Population

    DĂ©mographie

    En 2020 en diminution de 5,08 % par rapport Ă  2014, la commune de Barcelonnette comptait 2561 habitants. À partir du XXIe siĂšcle, les recensements rĂ©els des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017 pour Barcelonnette). Les autres chiffres sont des estimations. Barcelonnette n’a pas connu d’exode rural.

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[115]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[116].

    En 2020, la commune comptait 2 561 habitants[Note 3], en diminution de 5,08 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0502 1822 0802 1302 1442 1542 2672 2702 242
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1532 0262 0001 9192 0822 3032 2342 0092 286
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 3632 4052 5322 2162 7052 7232 9873 0073 000
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 4322 4762 6262 7352 9762 8192 8182 7662 634
    2017 2020 - - - - - - -
    2 5982 561-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[117] puis Insee Ă  partir de 2006[118].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution dĂ©mographique

    En 1471, la communautĂ© de Barcelonnette (qui comprenait plusieurs paroisses des alentours) comprenait 421 feux. En 1765, elle comptait 6 674 habitants[45]. Les migrations jusqu'Ă  la Grande Guerre, notamment au Mexique, ont un impact sur la ville.

    Selon le recensement de la population 2007, Barcelonnette compte prĂšs de 2 766 (population municipale) ou 2 939 (population totale)[119] habitants rĂ©partis sur 16,42 km2. La ville se caractĂ©rise par une faible densitĂ© de population.

    Entre 1999 et 2007, le taux de croissance annuel moyen était de -0,1 %[120] alors qu'il était de -0,6 % entre 1990 et 1999[121]. En effet, en 2009, on y a compté 20 naissances domiciliées pour 46 décÚs domiciliés[120].

    Sports et culture

    Sports d'hiver

    La station de Pra-Loup est Ă  10 kilomĂštres de Barcelonnette, celle du Sauze Ă  km. Saint-Anne - La Condamine est une petite station agrĂ©able et moins touristique que les deux autres.

    Festival

    Tous les étés depuis 1994 a lieu à Barcelonnette le Festival du jazz dirigé par Stéphane Kochoyan[122].

    Lieux et monuments

    Les remparts n’ont laissĂ© leur trace que dans le tracĂ© des rues du centre-ville[123].

    Architecture civile

    La mairie est construite dans les annĂ©es 1930, aprĂšs destruction de la chapelle Saint-Maurice (en juillet 1934[124]). Son fronton provient lui de l’ancien couvent des dominicains, classĂ© en 1988[125].

    Bien que l’architecture des maisons anciennes soit archaĂŻque, elles ne datent pour les plus anciennes que du XVIIIe siĂšcle, la ville ayant Ă©tĂ© reconstruite aprĂšs l’incendie de 1628.

    L’ancienne gendarmerie, place Manuel, construite pour abriter la sous-prĂ©fecture en 1825, et actuellement transformĂ©e en logements, est de style nĂ©o-classique. Sa façade, qui occupe tout un cĂŽtĂ© de la place, est percĂ©e de portes en plein cintre. Les pierres Ă  bossages animent la façade[126]. La place Manuel est nommĂ©e en honneur de l’homme politique de la Restauration, Jacques-Antoine Manuel ; la fontaine qui en occupe le centre porte son portrait sculptĂ© par David d'Angers[127].

    L’ancien hîpital date de 1717[128].

    La sous-prĂ©fecture est installĂ©e depuis 1978 dans une des villas des Mexicains, la villa l’Ubayette, construite en 1901-1903.

    Villas des Mexicains

    De nombreuses maisons construites au XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle par les Barcelonnets revenus du Mexique — oĂč ils avaient Ă©migrĂ© en masse, entre 1850 et 1950 — sont classĂ©es « monuments historiques ». Ces migrants ont dĂ©tenu le monopole du commerce et de l'industrie textile tout en y dĂ©couvrant « l'importance de l'architecture et son pouvoir de reprĂ©sentation dans ce siĂšcle de l’Industrie » (François Loyer), en particulier sous le gouvernement de Porfirio Diaz. Leur position sociale leur a permis de devenir les promoteurs d'une architecture monumentale liĂ©e Ă  la crĂ©ation de leurs grands magasins. De retour du Mexique, ils ont repris pour ces Ă©difices un style directement issu de l'art industriel qu'ils avaient contribuĂ© Ă  mettre en place[129].

    De leurs grands magasins mexicains Ă  leurs villas de la vallĂ©e de l'Ubaye, les rĂ©fĂ©rences culturelles de ces Barcelonnets sont restĂ©es identiques. Les villas de Barcelonnette et de Jausiers ont les mĂȘmes architectes, dĂ©corateurs et fournisseurs spĂ©cialisĂ©s. L'objectif de ceux-ci et de leurs commanditaires fut « d’exprimer avant tout l'image du progrĂšs et de la rĂ©ussite sociale »[129].

    Art religieux

    L’église paroissiale Saint-Pierre-Ăšs-Liens est construite au Moyen Âge, mais dĂ©truite par le grand incendie de 1628. Elle est reconstruite, trop vite, en 1634-1638, puis rebĂątie en 1643-1644. Celle-ci est Ă  nouveau dĂ©molie, en 1926-1927, pour laisser la place Ă  l’église actuelle, commencĂ©e en 1923. Son clocher date de la reconstruction du XVIIe siĂšcle. En 1653, il est augmentĂ© d’un Ă©tage pour loger les cloches. Il est ornĂ© de baies gĂ©minĂ©es, de pyramidions et de gargouilles, et surmontĂ© en 1860 d’un campanile en fer forgĂ© portant une statue de Vierge en mĂ©tal dorĂ©[130].

    Plusieurs tombes du cimetiÚre sont signalées par Raymond Collier pour leur décor remarquable[131].

    Église Saint-Pons

    L’église Saint-Pons comporte deux porches (sud et ouest), tous les deux abondamment illustrĂ©s, compte tenu de la pauvretĂ© des dĂ©cors en style roman alpin.

    L’église est dĂ©corĂ©e d’un tableau de saint SĂ©bastien (XVIIe siĂšcle[132]), d’un saint Pons et la Sainte Famille, classĂ©.

    La chaire est ornée de nombreux personnages (classée[133]).

    L’autel et le retable Saint-Joseph sont classĂ©s[133].

    Les vitraux sont contemporains de la derniĂšre construction. Vifs et colorĂ©s, ils reprĂ©sentent le Christ et sa mĂšre (chƓur), et les saints, dont saint Jean de Matha dans la nef[134].

    La tour Cardinalis

    La tour Cardinalis[135] ou « tour de l'horloge », haute de quarante deux mÚtres[136], est un des plus beaux clochers du département, selon Raymond Collier.

    C’est une tour carrĂ©e, construite en 1316 selon la DRAC (ou aprĂšs 1378 d'aprĂšs Luc ThĂ©venon car un acte signale que le terrain de la tour est nu Ă  cette date), ouverte de baies gĂ©minĂ©es, surmontĂ©e d’une pyramide de tuf, encadrĂ©e de quatre pyramidions. Elle est construite comme clocher du couvent des dominicains.

    Le couvent a Ă©tĂ© bĂąti grĂące Ă  un legs d'Hugues de Saint-Cher, fait cardinal en 1244 avant le Ier concile de Lyon, mort en 1263, avec l'appui de Raimond III de Medullion (ou Raimond de Mevolhon), archevĂȘque d'Embrun, qui Ă©taient tous les deux dominicains.

    En trÚs mauvais état aprÚs les guerres du début du XVIIe siÚcle, elle est rapidement reconstruite. Le parement de pierres de taille de la partie inférieure date du XIXe. Des gargouilles ornent ses angles[137]. Elle est classée monument historique[138].

    Musée

    Le Mexique, musée de la Vallée de Barcelonnette.

    Le musĂ©e de la VallĂ©e expose en diffĂ©rentes salles les objets qui ont marquĂ© la vie des habitants de la vallĂ©e. Objets usuels, objets rapportĂ©s du Mexique ou objets religieux, il abrite entre autres l’autel et le retable de la chapelle Saint-Maurice, dĂ©truite pour la construction de la mairie en 1934, avec les portraits des douze apĂŽtres[139], datant du XVIIe siĂšcle et classĂ©s[140].

    Divers

    • La SapiniĂšre
    • La place Manuel

    Parmi les cadrans solaires de la ville, les plus anciens sont :

    • sur la maison Paul Reynaud, un cadran de 1739, avec la lĂ©gende « ora ne te fallat hora », (en latin : prie pour que l’heure ne te surprenne pas) ;
    • rue Honorat, un cadran de 1752 ;

    Parmi les plus récents, on peut noter :

    • un cadran trĂšs complexe, de 1991, rue Jules-BĂ©raud ;
    • un cadran sur la façade du collĂšge, avec la lĂ©gende « Je suis Ă  l’heure... et toi ? »

    Dans les Ă©carts, les cadrans suivants sont remarquables :

    • Ă  l’adret, un cadran ornĂ© de deux canards ;
    • Ă  Enchastrayes, l’auberge de la Rente (1609), porte un cadran Ă  lĂ©gende en patois « Gavot l’es pas qu vouo »[141].
    • La tour Cardinalis.
      La tour Cardinalis.
    • L’église Saint-Pierre-Ăšs-Liens.
      L’église Saint-Pierre-Ăšs-Liens.
    • Église, place Saint-Pierre.
      Église, place Saint-Pierre.
    • Place Manuel.
      Place Manuel.
    • MĂ©diathĂšque, place Pierre-Gilles-de-Gennes.
      MĂ©diathĂšque, place Pierre-Gilles-de-Gennes.
    • Maison mexicaine.
      Maison mexicaine.
    • Les grands magasins tels qu'ils furent crĂ©Ă©s au Mexique.
      Les grands magasins tels qu'ils furent créés au Mexique.
    • Sanitaires anciens au musĂ©e de la VallĂ©e.
      Sanitaires anciens au musée de la Vallée.

    Personnalités liées à la commune

    Maison de Paul Reynaud.

    Scientifiques

    • Pierre-Gilles de Gennes, (1932 - 2007), physicien français, prix Nobel de physique 1991, a passĂ© son enfance Ă  Barcelonnette.
    • Jean-Louis Rebattu, 1883-1954, nĂ© Ă  Barcelonnette, mĂ©decin des hĂŽpitaux, titulaire de la chaire d’ORL Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de Lyon

    Politiques, militaires

    Sportifs

    • Carole Merle, nĂ©e le 24 janvier 1964 au Sauze, skieuse alpine française. Championne du monde de gĂ©ant Ă  Morioka en 1993, elle est la skieuse française la plus titrĂ©e de l'histoire en coupe du monde de ski.
    • François Arnaud (alpiniste), alpiniste et homme politique français nĂ© en 1843 Ă  Barcelonnette.
    • HonorĂ© Bonnet, nĂ© en 1919 Ă  Barcelonnette, skieur.
    • Patrick Edlinger, suivit les cours de l'Ă©cole primaire[80].

    Artistes, artisans

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Petit Robert 2, Dictionnaire universel des noms propres, Ă©dition 1989, p. 174.
    2. Maurice Jorda et CĂ©cile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture gĂ©omorphologique du paysage et de ses Ă©volutions », dans Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. GĂ©rald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinĂ©rances mĂ©diĂ©vales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-Ă -dire, , 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3), p. 33.
    3. Jacques Levainville, « La vallĂ©e de Barcelonnette », Annales de GĂ©ographie, t. 16, no 87,‎ , p. 223-244 (DOI 10.3406/geo.1907.6924, lire en ligne)
    4. Barcelonnette est distante de l'office de tourisme de Barcelonnette, AccÚs en voiture (été-hiver), consulté le 15 avril 2013
    5. Roger Brunet, « Canton de Barcelonnette », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
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    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

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