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Industrie textile

L'industrie textile rassemble l'ensemble des activités de conception, de fabrication et commercialisation des textiles et donc, entre autres, de l'habillement. Cette industrie compte de très nombreux métiers tout au long d'une chaîne de fabrication composée des fabricants de tissus et de tricots, des fabricants de produits finis, et des distributeurs, qui transforment des matières premières fibreuses en des produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés. Les fabricants de fibres naturelles et de fibres synthétiques interviennent en amont, et donc en dehors de cette chaîne.

Une ouvrière remplace une fusette de fil de coton sur le cantre d'un ourdissoir (Canada, vers 1945).

Au XXIe siècle, les produits textiles sont pour l'essentiel des biens de consommation. Les vêtements de prêt-à-porter représentent une partie importante et connue de ce secteur.

Histoire

En France, au milieu du XIXe siècle, la plus grande entreprise textile par la valeur était les Filatures Cohin et Cie, avec un total de 12 millions de francs répartis en 20 000 actions[1].

En 1860, l'Europe a consommé 3 759 480 balles de coton américain et 584 280 balles de coton américain en réserve, contre seulement 474 440 balles de coton des Indes orientales consommée par l'Europe et le Royaume-Uni. Cette prédominance du coton du sud des États-Unis a donné naissance à l'expression « King cotton ». La guerre de Sécession déclencha la pénurie de coton du Lancashire.

Évolution du secteur

L'industrie textile est un exemple de secteur d'activité ayant connu une très forte internationalisation au cours des XIXe et XXe siècles. Si, en règle générale, les pays développés sont des importateurs de textiles et les pays en développement sont exportateurs, depuis les années 2000, le marché est surtout caractérisé par l'ascendance qu'a pris la Chine sur les autres pays producteurs. Malgré cette concurrence et cette conjoncture défavorable en Occident, cette industrie demeure dynamique dans les domaines du textile technique et du textile de luxe.

Les principaux pays exportateurs de textiles sont les suivants en 2015 selon l'Organisation mondiale du commerce, dans un contexte de baisse mondiale du secteur[2].

Pays Exportations
(en milliards de dollars)
Évolution
(%)
1 Drapeau de la République populaire de Chine Chine 109 −2
2 Drapeau de l’Union européenne Union européenne (28) 64 −14
3 Drapeau de l'Inde Inde 17 −6
4 Drapeau des États-Unis États-Unis 14 −3
5 Drapeau de la Turquie Turquie 11 −13
6 Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 11 −11
7 Drapeau de Taïwan Taïwan 10 −6
8 Drapeau de Hong Kong Hong Kong 9 −7
9 Drapeau du Pakistan Pakistan 8 −9
10 Drapeau du Japon Japon 6 −3

Les principaux pays exportateurs de vêtements sont les suivants en 2017 selon l'Organisation mondiale du commerce[3].

Pays Exportations
(en milliards de dollars)
1 Drapeau de la République populaire de Chine Chine 158,4
2 Drapeau de l’Union européenne Union européenne (28) 129,8
3 Drapeau du Bangladesh Bangladesh 29,3
4 Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam 26,7
5 Drapeau de l'Inde Inde 18,4
6 Drapeau de la Turquie Turquie 15,1
7 Drapeau de Hong Kong Hong Kong 14,5
8 Drapeau de l'Indonésie Indonésie 8,2
9 Drapeau du Cambodge Cambodge 7,2
10 Drapeau des États-Unis États-Unis 5,7

Fabrication et technique textile

La première étape consiste en la transformation de matières premières issues de fibres naturelles, artificielles ou synthétiques en fils. Les métiers associés sont la filature, le guipage, le moulinage ou encore la texturation.

À partir des fils unidimensionnels, les techniques de tissage et de tricotage permettent d'obtenir des surfaces textiles bidimensionnelles (voire tridimensionnelles).

Ces surfaces sont alors très souvent ennoblies pour leur donner de la couleur (teinture, impression) ou des propriétés particulières (apprêts chimiques, apprêts mécaniques, enduction, contre-collage, etc.).

Une autre technique permet à partir de fibres d'obtenir directement des surfaces textiles sans avoir recours au long procédé textile. Il s'agit des non tissés qui sont réalisés directement en cardant des fibres et en liant la nappe de fibre ainsi obtenue thermiquement (calandrage) ou par un liant adhésif (imprégnation chimique).

Les surfaces textiles sont alors transformées en habits, meubles, rideaux mais peuvent également être utilisées pour stabiliser des routes, des chemins de fer (géotextiles), pour drainer des terrains ou pour faire pousser des plantes (agrotextiles), pour faire voler des hélicoptères, suppléer une articulation déficiente ou encore protéger un pompier du feu (textiles techniques fonctionnels).

En France, les fabricants de tissu technique sont, pour une grande majorité, des PME/PMI. On peut notamment citer les établissements Jules Tournier et la société Bel maille.

Industrie polluante

L'industrie du textile et de l'habillement exploite une partie des dérivés d'hydrocarbures pour fabriquer de nombreux vêtements à base de fibres synthétiques, polyester, polyamides, fibres acryliques entre autres). La fast fashion, avec l'accélération du nombre de collections annuelles, est une des industries les plus polluantes au monde[4]. Ainsi, la « fabrication de polyester nécessite chaque année 70 millions de barils de pétrole. En Chine, 70 % des rivières et lacs sont pollués par l'industrie du textile. La production de coton utilise 10 % de la consommation mondiale de pesticides »[5]. Selon un rapport de la Fondation Ellen MacArthur de 2018, le bilan carbone des textiles est de 1,2 milliard de tonnes équivalent CO2 dans le monde en 2015, soit 2 % du budget carbone mondial et bien plus que les rejets carbonés du fret maritime et de l’aviation commerciale réunis[6].

Le textile en France

Un métier à tresser, écomusée de la Maison des tresses et lacets (France).

La majorité des 2 200 entreprises textiles actives en France en 2018 se situent dans les régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Grand Est, Occitanie, Normandie.

En 2018, l'industrie du textile en France représentait un chiffre d'affaires de 13,6 milliards d'euros et comptait 2 164 entreprises, employant plus de 61 000 personnes. Les exportations s'établissaient à 9,4 milliards d'euros, contre 16,9 milliards d'euros pour les importations, d'après les chiffres communiqués par Opcalia, l'Union des Industries Textiles[7] (UIT), les Douanes françaises et IFM[8].

Avec des salaires de départ situés juste au-dessus du salaire minimum, et parfois des horaires en trois-huit, les conditions de travail se sont améliorées mais les métiers du textile restent peu attractifs et certaines entreprises peinent à recruter. En outre, les pouvoirs publics tendent à se désengager et de nombreuses entreprises françaises ont délocalisé leur production[9].

En 2020, la pandémie Covid-19 a fortement ébranlé l’industrie textile notamment par les nombreuses difficultés à transporter les marchandises et à s’approvisionner en matières premières en raison des restrictions gouvernementales. Le coût du transport dans un conteneur entre l’Asie et l’Europe est passé de 2 500 à 17 000 dollars en 18 mois, entraînant des coûts de 30 % à 40 % plus chers sur certains produits[10].

De cette situation inédite, est née une réelle prise de conscience de la part des consommateurs de textile, avec une volonté de consommer plus local et de rendre leur achat de plus en plus respectueux de l’environnement. En effet, 72 % des Français déclarent que la lutte contre le réchauffement climatique est aussi importante que la pandémie[11] et 38 % des consommateurs européens disent vouloir réduire leur impact négatif sur l’environnement[12].

De plus, cette prise de conscience écologique demeure largement soutenue par les accords de Paris avec l’idée de réduire drastiquement le bilan carbone des produits textiles.

Ainsi, du côté de l’industrie textile, l’heure est aux circuits courts pour limiter le nombre d’intermédiaires et faciliter le temps de réactivité avec l’idée de répondre par une stratégie de relocalisation aux contraintes liées à la pandémie et aux nouveaux besoins des consommateurs.

Made in France et réindustrialisation

En 2020, la crise sanitaire a permis de mettre en relief la dépendance de la France à l'international sur le Textile. En effet, 97,7 % du textile d’habillement acheté en France est du textile importé de l’étranger. Un constat qui n'a pas échappé aux Français lors de la pandémie, ainsi le Made in France a le vent en poupe. Le rapport Relocalisation et Mode durable du Conseil stratégique de la filière mode et luxe recommande 36 axes de réflexion pour agir sur la relocalisation de la production textile hexagonale afin de faire passer le Made in France de 13 à 25 %[11].

La relocalisation au service de la planète et source d'indépendance

La relocalisation, qui se traduit par la réintroduction des usines de production dans le pays d’origine, possède de nombreux bénéfices pour les parties prenantes. Fortes du Plan France Relance, les relocalisations de ces marques sont une vraie source d’emploi. Par exemple, l’entreprise Velcorex dans le Haut-Rhin vient d’acter son projet de développement de la production de fibres libériennes (lin, chanvre, ortie), destinée aux produits manufacturés (étoffes et renforts de composite), avec 140 emplois à la clé[13].

De plus, la relocalisation permet d’épargner de manière pérenne la planète, notamment concernant l’empreinte carbone. En effet, on estime aujourd’hui que kg de textile importé génère 54 kg d’équivalent CO2. Soit deux fois plus que du textile produit en France (27,7 kg d’équivalent CO2). Cette différence venant de la proportion du nucléaire et des renouvelables dans le mix énergétique français, moins carboné que celui de la Chine notamment. Une relocalisation permettrait ainsi de réduire par deux les émissions du secteur[14].

Enfin, réindustrialiser la France est également source d’indépendance du pays, un élément non négligeable lorsque le pays est face à une pénurie de masques et qu'il n'avait aucune usine textile qui en produisait au début de pandémie. Karine Renouil souligne ainsi « Pendant le confinement, on a vu que 400 entreprises françaises (1 300, au moment culminant, ndlr) étaient capables de se mobiliser dans une atmosphère de léthargie contrainte généralisée. C’est la preuve qu’on n’est pas mort, qu’il existe tout un tissu d’entreprises avec un savoir-faire et de l’énergie, qu’il fallait juste raviver »[15].

Relocalisation : une réalité pas si évidente en pratique

La relocalisation présente de nombreux atouts, mais en pratique, cela n’est pas aussi facile. Cette dernière n’est pas systématiquement source d’emploi car le progrès technologique a poussé de nombreuses entreprises à automatiser leurs usines. Dès lors, une entreprise relocalisée peut n’avoir en réalité aucun effet sur l’emploi (Aubin, 2021). De plus, la main-d'œuvre disponible en France est non qualifiée, ce qui nécessite un programme de formation et un coût supplémentaire pour les acteurs du textile[16].

Les marques ont également bien compris que leur impact sur l’environnement était important pour les consommateurs, ainsi le discours orienté autour du Made in France demeure largement répandu. Néanmoins, on remarque que certaines marques font preuve d’un discours davantage marketé en relocalisant seulement une partie de la production en France mais pas la majorité[17].

Enfin, cette dynamique de relocalisation demeure un levier de croissance mais ne peut pas fonctionner sans un projet de société commun, notamment à travers des engagements européens et une concurrence loyale. Penser à une réindustrialisation impliquerait une lourde révision des orientations européennes en matière de concurrence[18].

En Alsace

En 2008, le textile regroupe près de 250 entreprises soit 8 000 emplois en Alsace[19]. Certaines résistent à la crise du textile que traverse l'ensemble des pays industrialisés depuis la fin des accords multifibres (2005) en développant de nouveaux matériaux (NSC Groupe, AK Filtration…). Toutefois, l'innovation n'est pas un gage de survie, comme le montrent les difficultés de DMC dont seule l'activité « fil à broder » dégage un bénéfice notable.

On observe par ailleurs une réorganisation de la filière[20], caractérisée par la fermeture de sites de production dans les vallées vosgiennes et l'implantation d'usines textiles en plaine, proche des grandes voies de communication, par exemple à Marckolsheim avec Faurecia ainsi qu'à Saint-Louis. Cette réorganisation s'accompagne également d'une coopération renforcée au sein du pôle de compétitivité « Fibres Énergivie Grand Est ». Certaines entreprises sont réunies au sein d'une association : le Pôle textile Alsace, dont le siège est à Mulhouse et qui réunit 72 entreprises membres[21].

Dans les Vosges

Depuis 2011, les entreprises des Vosges ont créé leur label « Vosges Terre Textile » afin de fédérer les industries qui produisent très majoritairement sur ce territoire textile du Sud de la Lorraine.

En rendant plus visible ces industries de pointe dont les vallées Vosgiennes furent un haut-lieu en France, le fabriqué ou tissé en France est en plein renouveau et reste fort de symbole avec l'image de qualité des toiles de Lin des Vosges et se pérennise à travers une trentaine d'entreprises et quelques centaines d'emplois.

Si le lin fut depuis le Moyen Âge fabriqué en Lorraine, c'est au milieu du XVIIIe siècle que s'implante la première filature de coton des Vosges. Une vaste épopée de deux siècles s'ensuit notamment avec un essor remarquable dans la première moitié du XIXe siècle.

À la fin de 1913, le département des Vosges comptait 206 usines textiles. Après les difficultés liées aux crises économiques et aux deux guerres mondiales, en 1950 l’activité textile vosgienne était encore relativement prospère[22] - [23].

L’industrie textile a eu une forte influence sociale et culturelle sur la vie des vallées vosgiennes aux XIXe et XXe siècles[24].

Malgré les nombreuses fermetures des années 1960 à 1980, et le prestige de l'Empire Boussac, de nombreuses usines ont été fermées face à la mondialisation, mais les plus innovantes ont résisté.

Aujourd’hui, les entreprises qui subsistent se dirigent vers des productions de qualité, spécialisées et des produits innovants impliquant une modernisation et une diversification accrue[25] - [26].

Dans le Nord-Pas-de-Calais

Le Nord-Pas-de-Calais concentre, dans les années 2010, 11 900 emplois dans la région et 13 % des importations françaises et 15 % des exportations françaises[27]. La région a vu la création d'entreprise de textile comme La Redoute, 3 Suisses, Lemahieu, Vertbaudet, Kiabi, Camaïeu et Phildar, entre autres. Dans les années 1950, avec la sidérurgie et les mines, l'industrie textile était un des piliers de la région[28] et représentait la première activité de la région avec 171 366 emplois, soit 12,8 % de l'emploi régional et 26,5 % de l'emploi textile dans ce secteur[29].

En Picardie

L'activité textile en Picardie connut son heure de gloire du XIXe siècle à la fin des Trente Glorieuses. Le velours d'Amiens était renommé dans toute la France tant pour l'habillement que pour l'ameublement. La bonneterie du Santerre, l'entreprise Saint Frères, dans la vallée de la Nièvre furent les activités principales. Cette activité a aujourd'hui presque totalement disparue hormis quelques établissements très spécialisés.

Autres bassins

D'autres régions françaises sont historiquement connues pour leur industrie textile, comme la région lyonnaise, la Normandie, la région de Troyes pour la bonneterie[30], le Languedoc, le département du Tarn ou le pays d'Olmes (Ariège).

Textile au Bangladesh

De nombreuses multinationales occidentales font appel à de la main-d’œuvre au Bangladesh, celle-ci étant l'une des moins chères au monde : 30 euros par mois contre 150 ou 200 en Chine[31]. Quatre jours suffisent au PDG de l'une des cinq premières marques mondiales du secteur du textile pour gagner ce qu'une ouvrière de la confection bangladaise gagnera au cours de sa vie[32].

En , au moins 1 135 ouvriers du textile meurent dans l'effondrement de leur usine[33]. D'autres accidents mortels dus à l'insalubrité des usines ont touché le Bangladesh : en 2005 une usine s'effondre et provoque la mort de 64 personnes. En 2006, une suite d’incendies tuent 85 personnes et en blessent 207 autres. En 2010, une trentaine de personnes meurent asphyxiées et brûlées dans deux graves incendies[31].

En 2006, des dizaines de milliers d’ouvriers se mobilisent dans un des plus importants mouvements de grève du pays, qui touche la quasi-totalité des 4 000 usines. L’association des fabricants et des exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA) fait appel aux forces de police qui procèdent à une répression. Trois ouvriers sont tués, des centaines d’autres sont blessés par balles, ou emprisonnés. En 2010, après un nouveau mouvement de grève, près de 1 000 personnes sont blessées parmi les travailleurs en raison de la répression[31].

Un tiers des députés (en 2020) sont propriétaire d’usines. « L’imbrication entre le pouvoir politique et économique est totale. Les députés sont juges et parties, et contribuent à faire en sorte que les lois sur la protection sociale n’évoluent pas pour ne pas perdre des parts de marché », affirme Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif Éthique sur l’étiquette[34].

Textile au Pakistan

Le secteur textile représente 70 % des exportations du Pakistan mais les conditions de travail des ouvriers sont déplorables. Les petits ateliers de fabrication ne font généralement pas signer de contrats de travail, ne respectent pas le salaire minimum et emploient parfois des enfants. Les violations du droit du travail se produisent aussi chez des grands sous-traitants de marques internationales, où il arrive que des ouvriers soient frappés, insultés par leurs supérieurs ou payés au-dessous du salaire minimum. Des usines ne respectent pas les normes de sécurité, générant des accidents : en 2012, 255 ouvriers meurent dans l’incendie d’une usine de Karachi. Avec 547 inspecteurs du travail au Pakistan pour superviser les 300 000 usines du pays, l’industrie textile échappe aux contrôles. Les ouvriers ne sont pas davantage protégés par des syndicats, interdits dans les zones industrielles réservées à l’exportation. Ailleurs, « les ouvriers impliqués dans la création de syndicats sont victimes de violence, d’intimidations, de menaces ou de licenciements »[35].

Textile en Éthiopie

Les salariés des usines de vêtements d’Éthiopie, qui travaillent notamment pour des marques comme Guess, H&M ou Calvin Klein, reçoivent un salaire mensuel de 26 dollars (23 euros) par mois. Ces très bas salaires ont entraîné une faible productivité, des grèves fréquentes et un fort turn-over. Certaines usines ont remplacé l’intégralité de leurs salariés tous les douze mois en moyenne, indique le rapport publié en 2019 du « Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme » de l’université de New York[36].

Ce rapport précise : « Plutôt que la force de travail docile et bon marché promue en Éthiopie, les fournisseurs basés à l’étranger ont rencontré des employés qui sont malheureux de leur rémunération et de leurs conditions de vie et qui veulent de plus en plus protester en cessant le travail ou même en démissionnant. Dans leur empressement à créer une marque made in Ethiopia, le gouvernement, les marques mondiales et les fabricants étrangers n’ont pas prévu que le salaire de base était tout simplement trop faible pour que les travailleurs puissent en vivre »[36].

Asie

Depuis les années 2000, le marché est surtout caractérisé par l'ascendance qu'a pris la Chine sur les autres pays producteurs.

L'Inde, le Pakistan et le Bangladesh sont aussi des acteurs importants : industrie textile de l'Inde (en), industrie textile du Pakistan (en) et industrie textile du Bangladesh (en).

Ces dernières années l'Inde et le Bangladesh se stabilisent fortement au premier rang. En 2013, l'Inde a battu l'Allemagne et l'Italie. Malgré la tragédie de Rana Plaza, le Bangladesh retrouve sa position et se place au 5e rang en exportation du textile.

Bibliographie

  • René Sellal, Les alsaciens et l'Amérique du XVIe siècle au début du XXe siècle, Mulhouse, Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, , 144 p. (ISSN 0037-9441)
    Bulletin no 2 de 1985. Des Alsaciens parmi les pionniers de l'industrie textile du Mexique, p. 103-105

Notes et références

  1. Pierre-Joseph Proudhon, Manuel du spéculateur à la bourse, p. 447, 1857, éditions Garnier frères.
  2. « World Trade Statistical Review 2016 », sur wto.org, (consulté le ).
  3. département des études de la mode et du vêtement, Université du Delaware, « Commerce et sourcing global de vêtements et textiles », sur shenglufashion.com, .
  4. Viviane Lipskier, DNVB - Digitally Native Vertical Brands. Les surdouées du commerce digital, Maxima, (lire en ligne), p. 22.
  5. Aline Gubri, Zéro plastique zéro toxique, Thierry Souccar, (lire en ligne). (n.p.) Google Livres.
  6. article sur le journaldelenvironnement.
  7. Union des Industries Textiles
  8. « Les fortunes diverses des ex-salariés », La Croix, 25 mai 2017.
  9. Maurice Midena, « L’Aube sur un fil », sur Le Monde diplomatique, .
  10. Durand, 2021.
  11. Di Natali, 2021.
  12. Mc Kinsey & Company, 2021.
  13. Righi, 2021.
  14. Pouyat, 2021.
  15. Journal du Textile, 2021.
  16. Dewintre, lire en ligne, 2021, sur fashionunited.fr.
  17. Mourad Rahbi, 2021.
  18. Farah, 2022.
  19. La filière textile.
  20. « Le textile vosgien », Simon Edelblutte, L'Information géographique, juin 2008.
  21. Coralie Donas, « Le Pôle textile Alsace mise sur l'innovation », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  22. « Vosges, l’après-Boussac »
  23. Le Textile au fil de l’eau, Brefs repères sur l’histoire du textile dans les Vosges.
  24. Pierre Durupt, Hommes et femmes du textile dans les Hautes-Vosges, Remiremont, Société d’histoire de Remiremont et de sa région, , 193 p.
  25. L’inventaire du patrimoine architectural textile.
  26. Brefs repères sur l’histoire du textile dans les Vosges, sur lavigiedeleau.eu.
  27. « la filière textile-habillement en Nord-Pas-de-Calais » [PDF], CCI de région Nord de France (consulté le ).
  28. Didier Paris, La Mutation inachevée : Mutation économique et changement spatial dans le Nord-Pas-de-Calais, L'Harmattan, , 367 p. (lire en ligne), p. 32.
  29. Serge Dormard, L'économie du Nord-Pas-de-Calais : Histoire et bilan d'un demi-siècle de transformations, Presses univ. Septentrion, , 315 p. (lire en ligne), p. 26.
  30. Gracia Dorel-Ferré, Les Mémoires de l'industrie en Champagne-Ardenne, Lyon, Lieux-Dits, , 224 p. (ISBN 978-2-36219-141-1), p. 57-125, belles pages du textile champardenais
  31. Nolwenn Weiler, « Au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les deux jours », Basta !,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. « L'incroyable explosion de la richesse des milliardaires révélée par Oxfam », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. « Rana Plaza : un an après, Auchan visé par une plainte », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. « Bangladesh. Les forçats du textile contraints par les grandes marques de retourner à l’usine », sur L'Humanité,
  35. « Textile : un rapport de l’ONG Human Rights Watch dénonce les conditions de travail au Pakistan », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « En Éthiopie, les petites mains de H&M ou Calvin Klein gagnent 23 euros par mois », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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