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VĂȘtement

Un vĂȘtement est un article d’habillement servant Ă  couvrir une partie du corps humain. Il est le plus souvent en tissu mais les matĂ©riaux utilisĂ©s pour sa fabrication tendent Ă  se diversifier au fil des siĂšcles. La raison d’ĂȘtre d'un vĂȘtement varie fortement selon les cultures et les pĂ©riodes de l’histoire : pratique (protection), symbolique (signaler une posture morale) ou encore sociale (afficher un statut).

Le vĂȘtement au travers des Ăąges (pĂ©riodes anciennes).

Origines

Plusieurs espĂšces d'animaux Ă  fourrure Ă©taient utilisĂ©es pour confectionner des vĂȘtements en cuir au PalĂ©olithique. Le NĂ©olithique se caractĂ©risera par l'invention du tissu pour les vĂȘtements grĂące Ă  la culture du chanvre et du lin et le dĂ©veloppement d'un artisanat liĂ© au textile.

Les vĂȘtements de cuir ou de fourrure ont probablement Ă©tĂ© les premiers Ă  avoir Ă©tĂ© portĂ©s durant la PrĂ©histoire. Homo sapiens — l'ĂȘtre humain anatomiquement moderne — aurait commencĂ© Ă  se vĂȘtir il y a 170 000 ans, puisque la gĂ©nĂ©tique fait remonter Ă  cette Ă©poque les premiers poux de corps, liĂ©s au port d'habits[1] - [2]. Loin d'ĂȘtre vĂȘtus des « peaux de bĂȘtes » hirsutes dont l'imagerie traditionnelle les parait naguĂšre, les hommes du PalĂ©olithique supĂ©rieur « portaient des vĂȘtements de cuir cousus et ajustĂ©s dans les rĂ©gions froides, Ă  l’instar de ceux des AmĂ©rindiens des Grandes Plaines ou des Inuits — Ă  l’exception notable au moins des FuĂ©giens, presque nus dans la froide Terre de Feu — , l’ethnographie montrant des populations trĂšs peu vĂȘtues dans les rĂ©gions plus chaudes[3] ».

L’histoire du vĂȘtement est indissociable de sa sociologie : Ă©tudier les conditions qui ont contribuĂ© Ă  sa naissance ne peut ĂȘtre fait sans s’intĂ©resser aux enjeux socioculturels du moment[4]. Il convient ainsi de dissocier les simples habitacles originaux (gĂ©nĂ©ralement des peaux de bĂȘtes) des premiers costumes qui leur succĂ©deront, donnant progressivement naissance Ă  la notion de mode. D’un rĂŽle purement utilitaire – protĂ©ger le corps humain des intempĂ©ries et agressions extĂ©rieures, permettre de se mouvoir aisĂ©ment – le vĂȘtement Ă©volue en s’adjoignant des fonctions immatĂ©rielles : ornĂ©, il devient parure. Le progrĂšs technique et l’intensification des Ă©changes commerciaux conduisent Ă  une accĂ©lĂ©ration de son rythme de transformation Ă  compter du XIVe siĂšcle. ActivitĂ© originellement trĂšs locale, car dĂ©pendante des ressources naturelles d'un territoire, la fabrication des vĂȘtements s'inscrit aujourd'hui au cƓur de la mondialisation Ă©conomique.

L'anthropologue Marcel Mauss rĂ©partit l'espĂšce humaine en deux grandes catĂ©gories selon le type de vĂȘtement : l'humanitĂ© drapĂ©e qui appartient d'abord aux civilisations des pays chauds et l'humanitĂ© cousue qui domine dans les rĂ©gions froides en ajustant au plus prĂšs du corps les vĂȘtements par la couture afin de lutter contre le froid et faciliter l'Ă©quitation[5].

Dans son ouvrage Histoire illustrĂ©e du costume : Introduction visuelle, Jean-NoĂ«l Vigoureux-Loridon Ă©voque cinq archĂ©types, qui constituent et ont constituĂ© le vĂȘtement jusqu'aujourd'hui. Le premier Ă©tant le "drapĂ©", maintenu par un point d'appui que peuvent ĂȘtre les Ă©paules, la poitrine, la taille, les hanches ou la tĂȘte. Le second, l'archĂ©type "enfilĂ©" ouvert Ă  l'encolure, non cousu. Le troisiĂšme, "cousu fermĂ©" (hauts par exemple), puis le "cousu ouvert" (vestes, manteaux...) pour finir avec l'archĂ©type "fourreau" qui Ă©pouse plus ou moins Ă©troitement le corps (pantalons...)[6].

Parmi les pionniers d'un ordonnancement saisonnier du vĂȘtement, il faut citer, Ziryab (789-857), qui fut considĂ©rĂ© en Andalousie comme l'arbitre des Ă©lĂ©gances et du bon goĂ»t. Originaire de Bagdad, il vĂ©cut Ă  Cordoue. Paul Balta, directeur honoraire du Centre d’études de l’Orient contemporain, explique : « C’est lui qui introduisit la mode saisonniĂšre (Ă©toffes lĂ©gĂšres de couleurs vives au printemps, vĂȘtements blancs l’étĂ©, manteaux et toques de fourrure l’hiver), et crĂ©a un institut de beautĂ© d’une Ă©tonnante modernitĂ©. »[7].

Fonctions

Les fonctions des vĂȘtements sont multiples. Si le linge de corps a une vocation originellement protectrice, il endosse aussi d’autres dimensions, notamment psychologiques, culturelles et sociales.

Protection

Ancien imperméable japonais.

Les vĂȘtements ont longtemps jouĂ© un rĂŽle de « barriĂšre protectrice ». La premiĂšre des protections Ă  apporter concernait les intempĂ©ries. Cela est toujours le cas aujourd’hui, indĂ©pendant des changements survenus Ă  travers les siĂšcles :

Au-delĂ  des intempĂ©ries, les vĂȘtements ont toujours servi Ă  protĂ©ger le corps d’éventuelles agressions extĂ©rieures. Ainsi, les mĂ©decins du XVIIe siĂšcle utilisaient-ils des Ă©toffes lorsqu’ils Ă©taient amenĂ©s Ă  soigner des pestifĂ©rĂ©s[8].

Au XXIe siĂšcle encore, certains vĂȘtements conservent un rĂŽle spĂ©cifique de protection notamment contre les risques mĂ©caniques et chimiques. Ce rĂŽle est trĂšs important dans les vĂȘtements professionnels qui constituent frĂ©quemment des Ă©quipements de protection individuelle (EPI). C'est le cas des blouses, des bleus de travail, des casques, des tabliers, et, dans les cas extrĂȘmes des armures (dont les gilets pare-balles). En contribuant Ă  la propretĂ© du corps, certains vĂȘtements aident enfin Ă  se protĂ©ger contre la saletĂ© extĂ©rieure, la transpiration et les mauvaises odeurs. Marc-Alain Descamps rĂ©sume idĂ©alement cette dimension : « Les vĂȘtements nous protĂšgent des Ă©lĂ©ments (froid, chaleur, pluie, vent, soleil
), des Ă©corchures, des morsures des animaux ou des piqĂ»res d’insectes, des coups des hommes Ă  la guerre ou dans le sport, etc. Mais il ne faut jamais exagĂ©rer l’aspect fonctionnel des vĂȘtements. L’utilitĂ© dans ce domaine n’explique finalement que bien peu de choses. Si l’on ne tenait compte que du froid, les peuples mĂ©diterranĂ©ens vivraient nus 10 mois sur 12. D’ailleurs, au lieu de nous protĂ©ger du froid, les vĂȘtements affaiblissent notre rĂ©sistance et nous font perdre notre thermorĂ©gulation naturelle. »

Pudeur

Les longueurs de jupes appropriées selon le Harper's Bazaar en 1868 : vers le milieu de l'époque victorienne, une jupe se portait aux genoux à quatre ans et pratiquement aux chevilles à seize.

Les vĂȘtements jouent, dans un second temps, un rĂŽle central en matiĂšre de pudeur. Ils visent en effet Ă  cacher le corps, Ă  le dissimuler en l'enveloppant de textiles afin de faire passer la communication verbale et la rĂ©flexion avant les instincts. La vue des caractĂšres sexuels primaires et secondaires (organes gĂ©nitaux, fesses, poitrine fĂ©minine ou encore poitrine virile) provoque en effet souvent un dĂ©sir, une attirance ; masquer ces organes permet de voir chez l'autre un ĂȘtre social avant d'y voir un partenaire sexuel potentiel. C’est la raison pour laquelle les organes sexuels ne doivent pas ĂȘtre visibles dans de nombreuses cultures oĂč il est mal vu de dĂ©voiler son corps. La gestion des rĂ©actions humaines « primaires » s’en trouve dĂšs lors facilitĂ©e : Ă©rection de la verge ou des tetons et chair de poule sont, par exemple, soustraites du regard. La relation entre le respect de la pudeur et le dĂ©veloppement des vĂȘtements demeure complexe et difficile Ă  dater historiquement. Les cache-sexes d'ethnies vivant quasiment nues, comme les Ă©tuis pĂ©niens d'OcĂ©anie ou les pagnes — pourraient faire penser que la pudeur a prĂ©cĂ©dĂ© les vĂȘtements. A contrario, on peut Ă©galement s'interroger sur le fait de savoir si la pudeur ne rĂ©sulterait pas plutĂŽt du masquage du corps, rendant la vision de celui-ci inconvenante mĂȘme lorsque le temps permettrait de le dĂ©couvrir — voir par exemple l'arrĂȘtĂ© municipal de Deauville de 1996 interdisant le torse nu en dehors de la plage, ou bien les tĂ©moignages de pratiquants du nudisme (l'Ă©moi serait crĂ©Ă© par le manque).

De nouveau, les travaux de Marc-Alain Descamps nous apportent une excellente synthĂšse de cet aspect : « En fait la sexualitĂ© est beaucoup plus importante pour rendre compte du vĂȘtement, le premier et le dernier des vĂȘtements Ă©tant toujours le cache-sexe. La pudeur a enclin les hommes (et encore plus les femmes) Ă  cacher leurs organes de reproduction pour ne pas exciter des convoitises. Puis, par proximitĂ© des organes d’élimination, s’y est adjoint la honte. Aussi notre corps est-il coupĂ© en deux : les parties nobles ou montrables et les "parties honteuses". Mais la pudeur n’est pas une rĂ©alitĂ© stable, car il n’y a rien de plus Ă©rotique que la pudeur. Aussi sa localisation varie selon les Ă©poques et les lieux. Le rĂŽle des vĂȘtements est finalement de cacher pour donner du prix en excitant le dĂ©sir, et pouvoir aprĂšs, dĂ©voiler le cachĂ© dans un strip-tease sans fin. Ainsi on cache le dĂ©colletĂ© par une modestie, que l’on fait ensuite en dentelles et l’on porte une minijupe mais en ayant bien soin de mettre dessous un collant qui cache ce que l’on vient de dĂ©voiler. »

Exhibition

Si les vĂȘtements peuvent servir Ă  cacher le corps, ils peuvent aussi jouer le rĂŽle inverse : le mettre en valeur Ă  des fins sĂ©ductrices. En effet, nous pouvons difficilement corriger notre apparence physique alors que l’habillement, lui, est aisĂ©ment modifiable. En jouant avec les vĂȘtements que nous portons, nous pouvons facilement mettre en valeur nos atouts physiques
 et faire en sorte que nos dĂ©fauts soient le moins visibles possibles. Fusionnant avec l’enveloppe charnelle, certains vĂȘtements peuvent ainsi avoir un rĂŽle partiellement « mĂ©canique » : corset, bustier, gaine, chemises Ă  Ă©paulettes
 Ce phĂ©nomĂšne n’est pas nouveau et, dĂšs l'AntiquitĂ©, les femmes se bandaient les seins avec une Ă©toffe afin de rĂ©pondre aux critĂšres esthĂ©tiques de l'Ă©poque. Certains vĂȘtements sont expressĂ©ment conçus pour orienter le regard vers les attributs sexuels, les valoriser ou pour simplement les laisser transparaĂźtre, les suggĂ©rer. On lira Ă  ce sujet l'article sur les dĂ©colletĂ©s ou celui sur les vĂȘtements moulants.

Une fois encore, Marc-Alain Descamps donne un parfait condensĂ© de ce volet : « Finalement la parure rend mieux compte du vĂȘtement. Son origine doit en effet se trouver dans le trophĂ©e de chasse (la peau d’ours, de loup ou du lion de NĂ©mĂ©e pour Hercule) que le chasseur garde sur son dos pour perpĂ©tuer le souvenir de sa victoire. À ce premier rĂŽle d’intimidation se superpose celui d’exaltation gĂ©nĂ©rale du corps. Il s’agit toujours de magnifier le corps humain, de grandir avec des talons ou des chapeaux, d’élargir les Ă©paules des hommes puis maintenant des femmes, de resserrer la taille pour bien sĂ©parer le haut noble du bas ignoble. Par lĂ  ce sont tous les fantasmes collectifs et l’inconscient d’un groupe qui vont s’inscrire dans le corps (l’Ɠuf pour la "mama" mĂ©diterranĂ©enne, la guĂȘpe en 1900, l’araignĂ©e et l’échassier actuellement...). »

Classe et signification sociales

La robe d'Alim Khan est un message social.

Les vĂȘtements sont visibles et porteurs de significations. Ils revĂȘtent une dimension sĂ©miotique : Ă  la fois messages et porteurs de messages. Les vĂȘtements sont souvent utilisĂ©s pour mettre en valeur celui ou celle qui les porte, ils sont parfois le signe de la classe sociale, de la fonction (uniforme de police, de sapeur-pompier, de l'armĂ©e).

Ils peuvent Ă©galement constituer un facteur d'intĂ©gration dans un groupe. C'est notamment le cas chez les adolescents, trĂšs influencĂ©s par les phĂ©nomĂšnes de mode et les marques commerciales. Certains vĂȘtements professionnels sont dits Ă  « haute visibilitĂ© » (couleur jaune ou orange fluorescent, bandes rĂ©flĂ©chissantes) afin que les conducteurs d'engin sur les chantiers et de vĂ©hicules sur la route puissent mieux les voir, et donc Ă©viter les accidents. A contrario, d'autres vĂȘtements ont pour rĂŽle le camouflage, en rendant difficilement visible la personne dans l'environnement, comme la tenue de combat des fantassins.

La forme et la couleur des vĂȘtements sont frĂ©quemment porteuses d'un symbole fort. Ainsi, en Europe, les femmes n'ont-elles longtemps portĂ© que des robes et des jupes, c'est-Ă -dire des vĂȘtements laissant symboliquement le « libre accĂšs » Ă  leur sexe. D'ailleurs, l’ordonnance de la prĂ©fecture de police de Paris interdisant en 1800 aux femmes de s’habiller en homme (et l'ordonnance inverse promulguĂ©e en 1907 par Louis LĂ©pine, interdisant aux hommes de se travestir en femme) n’a Ă©tĂ© abrogĂ©e qu'en . En Europe, le noir est la couleur du deuil et le blanc celle de la puretĂ©, de la virginitĂ©, donc la couleur du mariage. En revanche, en Asie, le blanc est la couleur du deuil.

Dans la culture musulmane, il n'existe aucune diffĂ©rence entre la tenue liturgique et la tenue de la vie quotidienne. En islam, la vie religieuse et la vie profane sont beaucoup plus imbriquĂ©es l'une dans l'autre, on passe constamment de l'une Ă  l'autre sans aucune transition autre que les ablutions. En effet, la fonction essentielle du vĂȘtement de la vie quotidienne est de permettre et de faciliter l'accomplissement de la priĂšre.

Typologie

Culture occidentale contemporaine

Pour la plupart des vĂȘtements l'usage est de distinguer les hauts (Chemise, Chemisier, T-shirt, Gilet) et les bas (Jupe, Minijupe, Pantalon). Toutefois, certains vĂȘtements se considĂšrent par ensemble : pour une tenue habillĂ©e : complets pour les hommes, tailleurs ou robes pour les femmes. Il existe d'autres ensembles comme les uniformes scolaires, les vĂȘtements militaires (treillis ou uniforme), les vĂȘtements de sport


Enfin ne font pas partie des vĂȘtements mais composent l'habillement : les chaussures et les accessoires de mode (Ă©charpes, couvre-chef, bijoux, etc.). N'oublions pas non plus les sous-vĂȘtements.

Culture occidentale historique

Autres cultures

VĂȘtements pour enfants

Économie

RĂ©partition du prix

Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 1997[10], un vĂȘtement vendu 10 euros en magasin n'aura en fait, au maximum, coĂ»tĂ© que 3 euros Ă  fabriquer. Le coĂ»t se rĂ©partirait ainsi :

MatiĂšres premiĂšres et fournitures de 8 % Ă  14 %
Main d'Ɠuvre de 5 % à 14 %
Frais divers de 2 % Ă  3 %
Marge fabricant de 15 % Ă  17 %
Marge magasin de 55 % Ă  67 %

Cela dépend également du nombre d'intermédiaires qui interviennent entre l'étape de fabrication et le client final. Ainsi certaines marques maßtrisent intégralement la chaßne de valeur de la fabrication (avec leur propres usines) à la distribution (avec leur propre magasins ou via internet).

Économie et Ă©thique

La plupart des produits textiles sont fabriquĂ©s dans le Tiers-Monde, et particuliĂšrement en Asie. Certains matĂ©riaux utilisĂ©s sont parmi les plus polluants. La culture du coton, par exemple, utilise 28 % des pesticides mondiaux, alors qu’il ne reprĂ©sente pas plus de 2,5 % des terres cultivĂ©es. De plus, les conditions de travail et les salaires des ouvriers de base dans cette branche sont souvent parmi les plus dĂ©plorables, surtout au regard des profits importants rĂ©alisĂ©s par les intermĂ©diaires et les marques. La mode a une responsabilitĂ© dans les principaux enjeux sociaux et environnementaux. En Europe et au Canada, des crĂ©ateurs ont pris conscience de ces enjeux et proposent des crĂ©ations plus respectueuses de l'homme et de l'environnement.

Pratique

Tailles

Les vĂȘtements sont classĂ©s en fonction de leur taille. On distingue les tailles adultes des tailles enfants.

MatiĂšre premiĂšre

Les fibres utilisĂ©es pour la conception des vĂȘtements sont de deux catĂ©gories : les fibres naturelles et les fibres synthĂ©tiques. Le coton est la fibre naturelle la plus utilisĂ©e dans l'industrie textile. Elle confĂšre aux vĂȘtements une isolation thermique et un pouvoir d'absorption de la transpiration. il existe d'autres fibres naturelles comme l'abaca, le chanvre, la fibre de coco, le jute, la laine, le lin, le sisal, la soie, le mohair, la ramie, etc.

L'utilisation de fibre naturelle comme le coton de maniÚre industriel, c'est-à-dire l'utilisation de machine tissage automatique, demande qu'elle soit de bonne qualité. Dans le cas, d'une qualité amoindrie le recours à des fibres synthétiques est nécessaire. Ce qui a aussi pour conséquence de diminuer le coût de production.

Les fibres synthĂ©tiques se sont imposĂ©es sur le marchĂ© depuis les annĂ©es 2000. L'une des principales fibres utilisĂ©es est le polyester autre que le coĂ»t, il confĂšre de nouvelles propriĂ©tĂ©s au vĂȘtement. Il est principalement utilisĂ© dans les vĂȘtements techniques. Les fibres synthĂ©tiques sont fabriquĂ©es Ă  base de ressource non renouvelable et trĂšs difficile Ă  recycler, libĂ©rant dans l'environnement de grandes quantitĂ©s de micro-plastique.

Notes et références

  1. (en) Melissa A. Toups et al., « Origin of clothing lice indicates early clothing use by anatomically modern humans in Africa » [« L'origine du pou de vĂȘtement (ou pou du corps, Pediculus humanus corporis) indique l'utilisation prĂ©coce de vĂȘtements par des humains anatomiquement modernes en Afrique »], Molecular Biology and Evolution, vol. 28, no 1,‎ , p. 29-32 (PMID 20823373, DOI 10.1093/molbev/msq234, rĂ©sumĂ©, lire en ligne [html], consultĂ© le )
    Les coauteurs de l'article sont, outre Melissa A. Toups : Andrew Kitchen, Jessica E. Light et David L. Reed.
    L'article a été mis en ligne le .
  2. Cette Ă©poque est confirmĂ©e par plusieurs indices : le premier est la gĂ©nĂ©tique des poux. Le deuxiĂšme est la prĂ©sence d'outils Ă  travailler les peaux (racloirs, grattoirs et lissoirs en silex et en os) d'aprĂšs l'Ă©tude au microscope de leurs traces d'utilisation montrant qu'ils servaient Ă  cet usage, de l'Ă©charnage (travail plus ou moins dur selon les espĂšces animales) jusqu'Ă  l'assouplissement. « Le troisiĂšme indice est la prĂ©sence sur des ossements de marques typiques du dĂ©charnement d'animaux Ă  fourrure et dont les plus anciennes connues remontent Ă  100 000 ans, sur des os de lĂ©opard, de caracal et de chat sauvage dans l'abri de Diepkloof, en Afrique du Sud. Le quatriĂšme indice est l'invention, il y a environ 20 000 ans, de l'aiguille Ă  chas en os, laquelle permet de coudre des peaux prĂ©alablement prĂ©parĂ©es. Enfin, les derniers indices ont Ă©tĂ© laissĂ©s sur le sol argileux de certaines grottes : ce sont les traces de chaussures ou de chausses, trĂšs certainement en cuir, qui prouvent que humains du PalĂ©olithique supĂ©rieur ne marchaient pas pieds nus ». Cf Jean-Paul Demoule, La PrĂ©histoire en 100 questions, Taillandier, , p. 109.
  3. Jean-Paul Demoule, « Chasseurs-cueilleurs (archéologie) », sur universalis.fr, .
  4. Barthes, R., SystĂšme de la mode, Paris : Le Seuil, 1967.
  5. André Varagnac et Marthe Chollot-Varagnac, Les traditions populaires, PUF, , p. 411
  6. Jean-Noël Vigoureux-Loridon, Histoire illustrée du costume : Introduction visuelle, Samedi midi, , 207 p., p.21 à 25
  7. Science arabe sur le site herodote.net
  8. Nathalie Bailleux et Bruno Remaury, Modes et vĂȘtements, Éditions Gallimard (ISBN 2-0705-3270-4)
  9. Hanbok has beauty of harmonization
  10. Marie-NoĂ«lle Boutin-Arnaud et Sandrine Tasmadjian, Le vĂȘtement, Paris, Éditions Nathan, , 159 p. (ISBN 978-2-09-182472-7 et 2-09-182472-0)

Annexes

  • L'Habit, commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement de l'Eure et la rĂ©gion Haute-Normandie.

Bibliographie

  • Bailleux, N. et Remaury, B., Modes et vĂȘtements, Paris : Gallimard, coll. « DĂ©couvertes Gallimard / Culture et sociĂ©tĂ© » (no 239), 1995.
  • Roland Barthes, SystĂšme de la mode, Paris : Le Seuil, 1967.
  • Boutin-Arnaud, M.N. et Tasmadjian, S., Le VĂȘtement, Paris : Nathan, 1997.
  • Descamps, M.A. Psychosociologie de la mode. Paris : PUF, 1979.
  • Florence Gherchanoc et ValĂ©rie Huet Ă©d., VĂȘtements antiques. S'habiller, se dĂ©shabiller dans les mondes anciens, actes du colloque international des 26 et , Paris, Errance, 2012, 288 p., ill.
  • Godart, F., Sociologie de la mode, Paris : La DĂ©couverte, 2010.
  • Monneyron, F., La FrivolitĂ© essentielle. Du vĂȘtement et de la mode, Paris : Presses Universitaires de France, 2001.

Articles connexes

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