Fuégiens

Les Fuégiens sont les peuples autochtones de la Terre de Feu à l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud sur des territoires relevant du Chili et de l'Argentine.

Dans Secrets du Monde, revue illustrée mensuelle (n^o 41, novembre 1954, aux pages 52-57) un article présente ce peuple. Intitulé « Les plus misérables des créatures humaines : les Fuégiens » et daté de tanvier 1769, il est extrait du récit du voyage autour du monde du Capitaine Cook.

Un encart (placé en page 52) renvoie à deux précédents articles sur « la situation actuelle des Fuégiens » publiés précédemment dans la même revue : « Le massacre des Fuégiens » (n^o 4) et « José Empereire à la Terre de Feu » (n^o 9)

Dans l’ouvrage Odd people (A popular description of singular races of men, 1860) écrit par le Capitaine Mayne-Reid (1818-1883), et traduit par Henriette Loreau sous le titre Les Peuples étranges (Hachette, 1862), le dix-huitième et dernier chapitre du livre présente les Fuégiens (pages 371-396), sous le titre : « Habitants de la Terre de Feu ». Une gravure (page 393) les représente les épaules chargées d’un morceau de lard, provenant d’une baleine échouée sur la côte.

Il y a une certaine ambiguïté sur le terme de Fuégiens, tantôt utilisé pour désigner l'ensemble des habitants de la Terre de feu, tantôt désignant plus spécifiquement les populations de la côte pacifique de la Terre de feu.

Pour lever l’ambiguïté, les ethnologues distinguent :

• les (Fuégiens) « pêcheurs des archipels » pour désigner les populations de pêcheurs du versant pacifique, à l'ouest. Ils habitaient une zone allant depuis le golfe de Penas jusqu'au cap Horn. Ce sont les populations les plus primitives, du sud au nord : 1) les Yagans (ou Yámanas) au sud du Canal de Beagle et dans les îles du sud, 2) les Kawésqars (ou Alakalufs) à l'ouest et le long du Détroit de Magellan, et 3) les Chono, plus au nord, entre l'île de Chiloé et la péninsule de Taitao..
• les « Patagons chasseurs de la pampa » pour les populations de chasseurs de la côte atlantique, à l'est : les Mánekenks ou Haushs à l'extrême est de la grande île, les Selknams ou Onas dans le reste de cette dernière.

Ces deux populations sont aujourd'hui totalement ou virtuellement disparues, de même que leur culture, du fait de génocide, de maladies importées par les colons, de l'alcoolisme, de l'appropriation de leurs terres et du métissage.

Les langues yagan et kawésqar sont très spécifiques et souvent considérées comme des isolats.

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